Mineau de Serramire

Nom/Prénom : Mineau, nom inconnu
Âge/Date de naissance : Entre 7 et 8 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : La Péninsule
Particularité : Muet

Alignement : Neutre
Métier : Crève-la-faim
Classe d'arme : Aucune

Équipement :
A quoi bon vous décrire ici les possessions de Mineau … Quand on est un Crève-la-faim on se suffit de bien peu de rien … Quelques fripes et diverses nippes pour se couvrir du mieux qu’on peut afin de survivre aux hivers de Serramire. L’important étant d’arriver à trouver un abri avant de supporter cette période si glaciale et froide que bien peu la traverse. Les bas-fonds sont extrêmement durs à vivre. Ici la loi du plus fort règne, pas d’entraide ou si peu qu’oncques peut frapper aux temples. Afin de se défendre, mais aussi de chasser la vermine, principal plat de subsistance en dehors de la filoute, notre petit Mineau possède un demi os d’origine inconnu, à situer entre l’os humain et l’os animal, brisé à une extrémité. Mineau détient quelque chose qu’il a bien plus peur de perdre que la vie dans ce triste monde, il s’agit d’un simple et très petit carré en nubuck non teinté. Même lui ne se souviens plus pourquoi mais son esprit s’y raccroche assez fortement. Ce morceau de nubuck commence à accuser son âge, doucement usé en le frottant entre le pouce et l’index pour se rassurer, rechercher un peu de réconfort, Mineau ne peut en prendre soin convenablement dans son environnement actuel.

Description physique :
Comment un environnement de misère, de pauvreté et de faim peut-elle influencer la constitution d’un bien jeune être ? Mal aurais-je envie de vous répondre, mais il semblerait que cette demi-portion arrive à s’en sortir à minima. Pour le physique, Mineau est plutôt bâti, non pas comme une armoire, mais comme un gringalet. Son visage est marqué par les hivers, le froid, la faim et les batailles contre la vie qu’il a dû mener. La crasse fait presque partie de lui, ses mains en sont couvertes, incrustés entre chaque pli. Son sourire est celui de l’innocence malgré des lèvres boursouflés et gercés par l’hiver passé.

Description mentale :
Il faut une énorme force pour survivre dans  une telle situation. Point de proche sur qui l’on peut se reposer, personne pour nous seconder, une enfance presque envolé et tellement de chose qui reste à vivre et à découvrir. N’existe-t-il pas des légendes de pouilleux devenant Marquis, Comte, Duc voir Roi !? Encore faut-il être suffisamment dégourdi pour se cacher avant l’arrivée du blizzard. Ne parlons pas des malfrats ! Avoir survécu plusieurs années prouvent de notre Mineau n’a pas une cervelle de moineau, loin de là. Là où le bât blesse, c’est ce carrée de nubuck pour lequel il est prêt à en découdre envers et contre tous ! Mais privé de parole comment se faire entendre dans cet univers de brute ?

Capacités magiques :
aucune

Histoire :
Encore aujourd'hui, les bas-fonds se souviennent de la naissance du Mineau. On peut ainsi entendre raisonner de temps à autre un bien fameux couplet au détour d’une ruelle.

…
C'est ainsi qu'elle accoucha,
Au milieu du brouhaha.
Le giron en travers du chemin,
la tête sur un tas de crottin
...

Inutile de s'étendre plus sur le sujet, le pauvre Mineau ne le supportera pas. Concentrons-nous plutôt sur son début d’existence.

Il avait plu la nuit passée, rendant sentes et chemins peu praticables. L’été avait été extrêmement chaud. Les récoltes s’annonçaient excellente, excédentaire même, le nouveau cycle débuterai de manière propice. Il régnait une ambiance bonne enfant en cette veille de changement de cycle, malheureusement une gargotte des bas-fonds semblait posséder une aura de tristesse et de malheur. Le père de Mineau, alors pas plus lourd qu’un ballot d’paille, était étendu sur une paillasse, le visage rouge. Le maçon avait fait une mauvaise chute deux ennéades auparavant, il avait le bassin brisé et les jambes cassées. Impossible de se soigner correctement dans les taudis, aussi il expia de la gangrène. Telle une funeste augure, le râle du mourant annonça le début de l’éclipse. L’esprit de la mère de Mineau, affaiblit par la perte de son ancre sociale, subit de plein fouet et ce malgré la distance, l’influence des dieux.

Sous l’emprise de la folie qui s’en suivit, elle déchira sa robe en nubuk en une centaine de morceau qui s’égailla sous la brise. C’est à ce moment-là, qu’un petit nourrisson referma sa petite main potelée sur un de ces carrés. Complètement nue, la mère du petiot déambula au grès de ses pas sous les regards médusés des roturiers. Mais personnes, au grand personne ne vient la retenir lorsqu’elle s’aventura dans le foyer brûlant du boulanger. Elle s’enflamma rapidement, et au rythme des cris effrénés, elle crépita tel un phénix avant de disparaître en cendres.

Et le Mineau me diriez-vous ? Et bien figurez-vous qu’une âme charitable le déposa sur quelques marches d’un temple. C’est qu’une si jeune bouche à nourrir dans les bas-fonds, on n’en veut point. Les doux prêtres voyant que vers ces quatre ans, l’enfant ne parlait toujours pas, s’essayèrent à des méthodes pour le peu plus radicales ! C’est à coup de bâton qu’ils essayèrent tant bien que mal de faire sortir la divine parole de cette bouche enfantine. En ayant plus qu’assez, le pauvre diable s’esbigna sans demandé son reste. Alors âgé de 5 ans, le voilà maître de son destin, à la rue.

Afin de survivre, il fut bien obligé de commettre quelques menues larcins. Si l’étal d’un marchand de fruits plus très murs fut sa première tentation, il en fut des plus mal aisé et des plus douloureuses. En effet, alors que le Mineau commençait à être sûr de ces capacités à perdre n’importe quels paysans dans les bas-fonds, il ne put éviter une violente tourlousine ! Courant à travers le labyrinthe des ruelles et bicoques délabrés, le fruit défendu tant attendu jonglant entre ses petites mains, sous les cahots de sa course maladroite. Alors qu’il allait s’engager dans un recoin pour se soustraire aux yeux furieux dudit peu érudit, quel ne fut pas sa surprise, sa stupéfaction de trouver en lieu et place de la ruelle, une branlante bicoque ! Stoppant net, il lâcha le fruit qui roula contre la porte dudit gourbi. Le paysan, infortuné volé, rattrapa l’insolent muet et lui claqua d’un coup de sabot bien placé le postérieur ! Expirant douloureusement, le Mineau n’en exprima le moindre mot, même pas une petite ignominie et se mit à frotter de ces petites mains crasseuses son endeuillé fessier.

Une enfance malheureuse, vous l’aurez compris, n’empêche pas un destin héroïque ! Voici maintenant 7 années, ou peut-être 8 années, que le Mineau a pointé le bout de son nez. Le voile a duré et perduré surtout au sein de l’esprit de sa mère. Point de Padre et celle-ci en fut effondré ! Laissant et lassant l’âme aux mains des versants. Mineau tel un étourneau apprît à se satisfaire du nécessaire si l’on puit dire. L’important pour passer l’hiver est de trouver une cave à charbon facile d’accès et protéger du blizzard pour se réfugier.

Quand en plus on est muet, il est difficile de faire réagir les gens et d’attirer le regard sur soi et sa condition. Devant ce silence, le vilain se sent jugé et réagit bien mal. On ne compte plus les roustes et diverses bastonnades qu’à subit Mineau. Celui-ci trouve cela injuste et aspire, malgré son jeune âge, à faire changer les esprits sur cette condition.

Mineau ne se souvient pas très bien d'où il vient, mais en ces temps troublés pour Serramire, il aspire à s'en sortir rapidement. Les bas-fonds de la cité sont son terrain de jeu, il en connaît parfois les moindres recoins mais ceux-ci en perpétuels évolutions peuvent aussi le prendre en traître. Ainsi qui n'a pas vu un gourbi prendre la place ni vu ni connu d'une ruelle. Combien de fois dans ce labyrinthe qui semble vivant, Mineau c'est perdu ? Assez pour savoir qu'en plus de ces connaissances il doit savoir s'adapter et repérer le terrain avant de commettre larcin !

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Très complet, beaucoup d’informations, pas mal de restrictions aussi malheureusement …
Comment as-tu connu le forum ? : Les méandres du web et ces mystères ! D’âpres recherche furent nécessaires.
Crédit avatar et signature : "Le jeune mendiant" de Murillo, 1617-82, musée du Louvre
Compte autorisé par :

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Arichis d'Anoszia a écrit:

Tu peux nous dire comment Mineau est né ? Qui étaient ses parents ? Sont-ils mort ? Si non, pourquoi l'ont-ils abandonné ?

Mineau a écrit:

Voici maintenant 7 années, ou peut-être 8 années, que le Mineau a pointé le bout de son nez. Le voile a duré et perduré surtout au sein de l’esprit de sa mère. Point de Padre et celle-ci en fut effondré ! Laissant et lassant l’âme aux mains des versants.

Arichis d'Anoszia a écrit:

Mineau a-t-il toujours vécu dans la rue ? Peu probable il n'aurait pas survécu, il a du être recueilli à un moment par quelqu'un, peut-être un mendiant compatissant ? Ou par un temple ? Si c'est un temple, pourquoi n'était-il plus à l'intérieur de celui-ci ? S'est-il échappé ?

Mineau a écrit:

Ici la loi du plus fort règne, pas d’entraide ou si peu qu’oncques peut frapper aux temples

Arichis d'Anoszia a écrit:

Et ton morceau de nubuck ? Il a l'air d'avoir une certaine importance pour ton personnage, si tu nous en disais plus ? Comment l'a-t-il eu ? Pourquoi est-il si important ?

Mineau a écrit:

Même lui ne se souviens plus pourquoi mais son esprit s’y raccroche assez fortement.

Arichis d'Anoszia a écrit:

Si Mineau vit dans la rue, il doit bien avoir quelques anecdotes à nous raconter malgré son jeune âge non ?

Mineau a écrit:

Ainsi qui n'a pas vu un gourbi prendre la place ni vu ni connu d'une ruelle.

Code:

[Métier] : Crève-la-faim

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Aucune

[Alignement] : Neutre