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 Siège de Serramire. (PV)

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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 13:17

[Sujet précédent : Faire la guerre en espérant la paix.]

Dans la pièce éclairée uniquement par une petite bougie, Geoffrey de Clairséan se tenait là, accoudé contre la fenêtre de sa chambre, à regarder les petits brins de lumière du côté adverse. Ce jeune homme brun aux yeux gris aurait préféré qu'une telle chose n'advienne jamais, du moins pas tant qu'il existerait en ce bas-monde. Et voilà que Serramire se retrouvait encerclée par Etherna ! C'était à se demander si le monde tournait à l'envers. Après un soupir, il vida son verre de vin et le reposa sur la table basse. Tout le monde était dorénavant en restriction alimentaire, ne sachant pas combien de temps durerait le siège. S'il était confiant en ses hommes, il avait peur de manquer un jour de rations, ce qui pourrait les obliger à abdiquer. Et ce Guilhem d'Arvelaig... Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part, mais où ? Cela devait faire quelques années déjà, sinon il s'en serait souvenu. Quoi qu'il en soit, cet homme était arrivé plus tôt dans la journée pour défendre Serramire de l'envahisseur, comme en aidant à tenir le siège.

Geoffrey n'avait pas tardé à le rencontré, alerté par le mouvement des gardes à la porte. Voir trois-cent hommes entrer dans une ville n'était pas chose si commune, et voir des carrioles remplies de femmes barbares l'était encore moins... Les femmes des alliés wandrais d'Arvelaig, paraissait-il. Folie. Il avait donc fait la connaissance de Seigneur de Karras et en était plutôt satisfait, même s'il ne mettait pas encore de point d'honneur à entièrement se fier à lui. Il l'avait déjà introduit au Conseil, qui l'avait accepté pour la durée du siège. Tout comme lui certains se montraient assez réticents, certainement du fait que chacun d'entre eux était sur le pied de guerre depuis qu'Etherna avait failli faire un siège chez de Brochant. Depuis lors, à ce qu'il savait ce bonhomme avait levé le ban au cas où ces de Clairssac se prendraient de nouveau à lui.
Du côté de Serramire-ville, tous les soldats étaient dorénavant occupés à renforcer les portes, veiller auprès du mur d'enceinte et tout ce qu'il était encore possible de faire. Geoffrey avait remarqué avec amusement que le Commandant présent au Conseil avait fait en sorte de ne pas confier de porte au nouvel arrivant ; trop peu confiant en l'extérieur, à son avis. Peut-être avait-il raison, peut-être tort. De Clairséan était persuadé qu'il en saurait assez suffisamment tôt pour régler cette tension au plus vite.
En attendant, lui avait besoin de repos. Dès le lever du jour les machines de guerre seraient montées, pour celles qui ne l'étaient pas, et il aurait besoin de toute sa tête lors des prochains jours. Il prit la bougie et la déplaça sur un bureau où traînaient déjà de nombreux papiers. Trempant sa plume dans l'encrier, il réfléchit deux secondes avant d'en poser la pointe sur le papier et d'y tracer des lettres. En fait non. Il ne se reposerait qu'après.



Pendant toute une semaine, rien de grandiose n'eut lieu, d'un côté comme de l'autre, mis à part le départ de Guillaume de Clairssac et l'arrivée de son frère Jérôme. Rien n'avançait réellement à Serramire alors qu'en Versmilia un autre siège avait commencé. De Clairséant le savait, cela ne durerait pas éternellement.

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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 21:30

Milieu de matinée à deux pas de la porte nord est...

Il était assez facile de se disputer entre soldat. Très facile même. C'est toujours le genre d'anémie qui est redouté par les chefs de guerre. Lorsque les soldats s’ennuie, il n'est pas rare qu'ils finissent par se battre entre eux. Ce n'est pas quelque chose contre lequel il est possible de lutter. C'est là simplement dans leur nature. Rien de plus. On les paie pour se battre. Pas pour se regarder en chien de faillance pendant des jours à manger des rations réduite.

Alors lorsque vous rajoutez à cela que l'un des deux soldats a, des le départ, l'intention de se battre, vous obtenez un bon cocktail détonnant et, bien évidement, une magnifique bagarre.

C'était se qui venait de se passer juste à coté de la porte nord est.

Heureusement, les officiers étaient rapidement intervenus. Il n'y avait à déplorer que quelques commotions, un nez qui saignait. Oh, et la perte malheureuse d'une des bannières Arvelaig qui était tombée par dessus les moellons rocheux pendant l'empoignade et que personne n'allait aller chercher aux pieds du rempares. Tant pis. On en fabriquerais une autre ou on récupérerais celle-ci lorsque le siège prendrait fin.

* * *

Soir Quartier sud...

« Quant arrive le signal ? »

« Je n'en sais rien. Mais fait attention avec cette poix ou on va tous griller. »

Se déplaçant dans les rues, quelques hommes murmuraient à voix basse, ils se tenaient l'un l'autre comme s'ils avaient un petit peu trop bus. Et laissaient dans leur sillage, de petits récipients pleins de poix.

Si le plan fonctionnait comme prévu, se serait le chaos.

* * *

Sommet d'une tour de la porte nord est...

« Il y a quelqu'un ici ? »

Le garde sursauta en voyant la trappe qui menait au toit s'ouvrir.

« Que... »

Le spectacle qu'il apperçus le coupa dans son élant. Une jeune femme blonde à la peau crèmeuse venait de s'extrère de à trape, et ramenait sa natte sur son épaule avec un petit sourire au soldat.

Il l'avait déjà vu. C'était une femme qui accompagnait les Wandriens.

« Je peux quelque chose pour vous ? »

Il n'était pas bien agé, dix sept ans tout au plus. Elle n'était guère plus vieille.

« Il y avait dans mon village un garçon qui te ressemblait. Toutes les filles l'aimait, dit-elle avec un sourire. »

Il n'avait rien de charmant à l'instant présent. Rouge pivoine, essayant de se dépètrer avec son casque trop grand et une lance dont il ne savait à l'évidence pas se servir.

« Tu me le rapèle un peu. »

La jeune femme s'était encore rapprochée. Elle était toute proche de lui.

« Est-ce que je peux te voler un baiser? Cela me rapellerait le temps ou je n'étais pas prisonnière. »

L'adolescent ne donna jamais de réponse. Jusque là dissimulée sous la jupe de fourrure de la jeune femme, une dague venait de s'enfoncer jusqu'à la garde dans son estomac. Il s'effondra en se tenant le ventre, essayant de prendre sa respiration.

Hilda fut plus rapide et, d'un coup sec, lui enfonça son arme sous le menton. Elle avait réussi. Restait à savoir si les autres sentinelles avaient été aussi bien neutralisée.

Curieuse, la jeune femme se glissa jusqu'aux créneaux et observa au loin l'armée de Clairssac.

* * *

Soir porte nord est...

Guilhem frappa légèrement à la porte du corps de garde. On ne tarda pas à lui ouvrir.

Il en fut quitte pour quelques chaleureuses empoignades avec les hommes qui gardaient la barbacane au dessus de ladite porte. Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici. Loin de là. En fait, il y était venu chaque jours depuis le début du siège avec quelques hommes. La nuit, il se glissait là et tenait compagnie aux soldats, tout armé. Alors que les autres membres du conseil et hauts gradés restaient la majorité du temps invisible de la troupe, Guilhem arpentait régulièrement le chemin de ronde et, toutes les nuits, venait ici.

Bien sur, les soldats avaient été méfiants la première nuit... la seconde et la troisième aussi. Mais en fait, rien ne se passait. Guilhem et ses Wandriens étaient de bons vivants. De très bon vivants meme. Il n'était pas rare qu'ils viennent avec un peu d'alcool ou un peu de nourriture. C'était contre le règlement. Mais cela restait entre les hommes de quarts de la porte nord est.

Et cela égayait un peu la triste monotonie du siège.

Alors au fond, la méfiance contre Guilhem s'était étiolée rapidement. Après tout, il avait laissé ses terres pour venir ici, il avait risqué sa vie rien que pour parvenir jusqu'aux murs de Serramire. Et si on y réfléchissait... c'était ses hommes qui avaient fait coulé le premier et le seul sang de ce siège contre les Etherniens.

Certes, on était pas totalement relâche dans la barbacane. Mais on riait volontiers des histoires des Wandriens, on s'échangeait des récits de coucheries bien imagées à en faire rougir toutes les catins de la Péninsule. On mangeait un peu et on buvait avec modération tout en continuant à guetter Clairssac et ses hommes.

Guilhem souriait, tapant dans le dos de l'un d'entre eux.

Cette nuit ne serait pas comme les autres. Se serait un véritable bain de sang.

Une grosse cinquantaine d'hommes étaient en train petit à petit d'entrer dans les deux tours qui gardaient la porte et en barricadaient solidement l'entrée. Des demoiselles avaient été envoyées pour nettoyer le sommet des tours.

Une fois maître de la porte, Guilhem lancerait un signal du toit et les choses sérieuses commenceraient.

Une poignée d'homme mettraient le feu au quartier sud de Serramire, provoquant à coup sur un sacré chaos. Les défenseurs du quartier nord ouest se jetteraient sur ceux du quartiers nord, ceux de l'est sur ceux du nord est pour faire la jonction avec Clairssac. Enfin, la porte nord ouest serait ouverte et l'armée qui attendait dehors pourrait s'y précipiter.

Restait à espérer que le vin assaisonné d'un puissant somnifère qu'ils étaient en train de se servir allait mettre au calme les soldats de la barbacane. Dans le cas contraire, les dagues étaient prêtes à etre tirées et ils massacreraient ces hommes avant d'ouvrir les portes.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 21:49

Un beau soir, comme tant d'autres en cet été : un ciel dégagé, de nombreuses étoiles scintillantes, un calme gênant du fait que Serramire était assiégée... Un calme que bien des gens détestaient, profitant que certains n'étaient pas là pour pour le chasser avec des blagues plus ou moins salaces lors de soirées plus ou moins arrosées. Les têtes de bois étant fortement réprimandées dans l'armée, il était bien rare de voir un soldat en service rentrer dans un bâtiment en titubant gaiement sous l'effet de l'ivresse, mais cela ne l'empêchait aucunement de boire quelques petits verres pour tuer le temps, surtout lorsque celui-ci paraissait à tous incroyablement long.

En cette soirée, comme lors de plusieurs autres, les gardes assis dans le corps de garde près de la porte Nord-Est reçurent la visite d'un illustre personnage bon vivant : Guilhem d'Arvelaig. Les habitués de ces rencarts avaient appris à l'aimer – lui ou son vin – et c'est pourquoi il fut accueilli fort chaleureusement par eux, de même que les hommes accompagnant le jeune Seigneur. Une nouvelle fois des plaisanteries furent échangées, une nouvelle fois le vin fut servi dans les coupes. Alors que les premiers levaient à leurs lèvres le doux liquide, la porte menant à l'extérieur s'ouvrit en grand sur un homme en armure, âgé d'une quarantaine d'années et très reconnaissable : le Commandant.

En entrant, tous les soldats se levèrent comme un seul homme, reposant coupes sur table. L'ambiance fut tout de suite bien plus tendue, ne serait-ce parce que tous savaient que boire en mission n'était pas permis et que le regard scrutateur du Commandant n'invitait de lui-même pas à rire. Ce dernier se posa sur chacune des personnes présentes avant de s'arrêter sur Guilhem, une lueur de colère en lui.


"Videz-moi ces verres espèces d'abrutis ! Vous vous croyez où, en voyage à Diantra ?!

Les hommes obéirent sagement aux ordres, jetant le contenu de leur coupe dans un petit tonnelet vide avant de poser les récipients dans un coin de la pièce. Ils savaient qu'ils allaient devoir passer un sale quart d'heure...

-Vous, d'Arvelaig, venez. J'ai deux hommes complètement ivres à vous rendre. Fichtre ! Vos Wandrais contaminent même les jeunes d'ici !"

Il n'avais aucunement l'envie d'en rester là, de rester parmi une bande de gusses pareils aussi. Non mais depuis quand dérogeait-on les ordres ? Les jeunes d'aujourd'hui... Plus aucun codes d'honneur, ceux-là. Faisant signe à Guihem de le suivre, le Commandant se retourna vers la porte d'une des tours et alla jusqu'à elle, abaissa la poignée... mais ne l'ouvrit pas. Un sourire naquit sur le visage carré du personnage, sourire sans joie. Ses oreilles ne lui avaient pas fait défaut, il avait entendu du bruit à l'extérieur, des sons que l'on n'entendait que lorsqu'une patrouille passait par là, alors que personne ne devait monter à cette heure-là. Et comme il n'accordait aucunement sa confiance à ce Guilhem depuis qu'il était arrivé, il en était vite venu à conclure que celui-ci les trahissait.
Sans aucune déclaration, il porta rapidement sa main à la garde de son épée, très tôt imité par ses semblables... et tous ceux qui étaient dans la salle d'ailleurs. En très peu de temps, nombre de soldats d'Arvelaig entrèrent en trombe dans la pièce, prêts à en découdre. Un combat eut lieu, un duel avait déjà commencé entre Guilhem et son congénère du moment.



Du côté des tours, tout se passa « pour le mieux », les femmes ayant réussi leurs basses besognes avec plus ou moins de facilité – si la première avait réussi sans problème, la dernière s'était vue confrontée à un vieux rabougri. Là, la tâche s'était vue ensanglantée... des deux sangs même.

Sur les remparts, personne ne se doutait de rien. Mais à un moment, curiosité et ennui se rencontrèrent. Lorsqu'un soldat leva les yeux vers l'une des tours de la porte Nord-Est, il aperçut une jeune femme (du moins le crut-il, étant dans la nuit) penchée au somment de la tour. Il fronça les sourcils, regarda autour de lui rapidement puis releva les yeux vers cette femme. Disparue. Était-ce une hallucination ? Il préféra en avoir le cœur net, méfiant, et quitta donc son poste après avoir demandé à son comparse d'à côté de bien faire attention. Il reviendrait dans très peu de temps.

C'est alors qu'un bruit de combat se fit entendre depuis la barbacane, alertant tous ceux présents aux alentours. Personne ne perdit de temps à penser à quoi que ce soit, tout le monde présent gagna la première tour... fermée.

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Dernière édition par Entité le Mar 5 Fév 2013 - 13:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 2:33

Guilhem défia le commandant du regard.

Il savait.

Lui aussi avait entendu les bruits qui venaient de l'extérieur en suivant l'officier. Ils restèrent un moment là à se défier du regard. Lui avait comprit se qui était en train d'arriver et sans le moindre doute, la raison pour laquelle il y avait eu tant de vin dans la barbacane ce soir là. Il avait comprit que c'était sans doute maintenant qu'allait se jouer le siège de Serramire. Peut-être qu'il avait même comprit que la dispute entre les soldats du matin et la perte de la bannière étaient des signaux envoyés à l'armée de Clairssac qui attendait dehors.

Il avait aussi sans doute compris que pour lui, c'était trop tard. S'il avait l'intelligence de reconnaître à Guilhem le fait de l’être lui même, il saurait que le jeune seigneur avait prit avec lui assez d'hommes pour être tout à fait certain de s'emparer de cet endroit. Tout se qu'il pouvait espérer, c'était gagner un peu de temps. Il n'en aurait pas beaucoup. Mais une chose était certaine : il allait mourir ici.

Et il savait qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre maintenant que Guilhem avait vu dans ses yeux qu'il avait tout saisit.

Mais il mourrait l'arme à la main.

L'officier fit un pas en arrière et porta sa main à la garde de son épée. Guilhem avança sur lui, tirant de sa ceinture une longue dague qu'il avait toujours portée en venant dans la barbacane. C'était le signal. Bien qu'ils aient imité leur officiers, les soldats de la garnison n'avaient pas encore comprit se qui était en train de se passer pour certains. Les Wandriens eux avaient déjà tiré leur poignards.

Deux gardes de Serramire furent frappé dans le dos alors que leur arme n'était qu'à moitié tirée. Les portes de la barbacane s'ouvrirent à la voler laissant entrer les soldats de Guilhem. Un troisième garde tomba avant d'avoir eu le temps de croiser le fer.

Un combat aussi sanglant que désespéré s'engagea.

Le commandant abattit son épée en direction de Guilhem en une série d'attaque aussi précise que mortelle que le seigneur n'évitait qu'avec peine, cherchant la faille dans la garde de son adversaire. Puis, il la trouva et, évitant un coup de revers, il se jeta sur l'officier et enfonça sa dague sous son aisselle, juste dans le défaut d'armure.

Le combat se terminait dans la barbacane. Guilhem aurait été incapable de dire combien de temps il avait duré ni quel était ses pertes. Tout se qu'il savait, c'était que maintenant, il fallait agir vite.

« Kelder, sur la tour, tu sais se que tu as à faire. Urs, Erlif, Karl, Don, ouvrez moi ces saloperies de portes en grand. Tout les autres, à vos postes. On risque d'avoir de la visite très vite. »

Alors que les hommes se mettaient tous en place, Guilhem enfila la cuirasse qu'on lui tendait et passa à sa taille la ceinture de son épée. Ce n'était pas un harnois, mais il faudrait qu'il s'en contente. Pas le temps de s'équiper plus amplement.

Alors que la lourde porte était en train de pivoter pour s'ouvrir en grand, Guilhem adressa une prière à Mogar, espérant que les guetteurs de Clairssac aient correctement fait leur travail.

* * *

Déchirant les ténèbres de la nuit, un trait de feu s'éleva de la porte nord est. Une unique flèche tirée en direction du ciel. Elle n'allait pas manquer d'attirer l'attention. Mais de toute façon, il était trop tard pour s'en soucier. L'ouverture de la porte le ferait bien assez joliment.

Autant destinée à Clairssac qu'à ces hommes, cette simple et unique flèche déclencha une immense clameur. Poussant des cris de guerre, les hommes de Guilhem fondirent sur les défenseurs des quartiers nord est et nord, taillant autant qu'ils le pouvaient les soldats prit au dépourvut par la violence de l'attaque.

Dans le quartier sud, les flammes se mirent à dévorer la citée. Allimentée par la poix qui avait été déposée et allumée au signal de la flèche.

L'odeur du sang, du fer et du feu se répandait déjà dans la ville.

La bataille de Serramire avait commencé.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 12:41

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Dernière édition par Flourens le Mer 24 Fév 2021 - 0:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 13 Fév 2013 - 10:02

7ème année du XIème cycle, 40ème jour du mois de Karfias

Lorsque Jérôme arriva à Serramire avec sa garde personnelle, il convoqua immédiatement Flourens de Kahark. Guillaume en avait parlé à son frère, cet homme qui lui avait sauvé la vie en Estrévent par le passé et avec lequel il avait noué une amitié solide. Leurs retrouvailles avaient été de bon augure pour le cadet De Clairssac et il l'avait rapidement nommé au rang de Capitaine, lui donnant le commandement de la cavalerie ainsi que de l'avant garde et en faisant son bras droit. Guillaume était parti pour Etherna sur demande de son ainé mais Flourens était resté avec l'ost devant les murs de Serramire. Il s'ensuivit une longue conversation durant laquelle les deux hommes firent connaissance et il réussit à faire bonne impression auprès de Jérôme. Il n'était pas question de revenir sur une décision de son frère même s'il le pouvait, jamais il n'aurait rabaissé ainsi son cadet. Il fut donc soulagé de s'apercevoir que l'homme était de bonne constitution et instruit dans l'art de la guerre, de plus qu'une expérience en situation réelle, chose indispensable pour la tâche qui lui avait été confié. Jérôme sourit intérieurement en pensant que son frère avait trouvé la un soutient de poids.

Une fois cette entretien terminé et les deux hommes satisfaits, les principaux nobles les rejoignirent et de nouvelles discussions débutèrent. Ceux qui étaient au courant de l'aide que Guilhem d'Arvelaig avait proposé étaient peux, aussi il fallait absolument que tous ceux qui étaient importants soient au courant de ce qui devait s'ensuivre. Il fut donc expliqué clairement qu'il fallait veiller à ne pas louper le signal qui annoncerait l'ouverture prochaine des portes de la ville, permettant une tentative de prise sans devoir prendre d'assaut les murailles.

Le temps passa, l'on veillait à ce que les hommes ne s'ennuient pas afin d'éviter les bagarres, les défenses des assiégeants furent accentuées sous les ordres de Flourens, occupant ainsi l'armée. On s'assurait également que les guetteurs étaient vigilants. Des éclaireurs furent envoyés un peu partout afin d'être prêt à parer à toutes les éventualités. Les premiers jours passèrent sans que rien ne se passe. Régulièrement, surtout au début, on rassemblait les hommes, simulant une attaque imminente contre la cité. Cela avait un double but, le premier d'empêcher les assiégés de se reposer car il était évident que tout le monde était mobilisé en cas de charge. Le deuxième était de leur faire baisser leur vigilance, permettant le moment venu de rassembler l'armée comme si c'était un exercice sans que les défenseurs ne fassent trop attention et ainsi endormir leur prudence.

Les jours se succédant, Jérôme se demanda si son "allié" improvisé allait tenir promesse ou pas. Le doute était pernicieux et il n'était pas exclu d'un double stratagème, permettant ainsi à la défense de se préparer, voir de tenter d'avertir les seigneurs alentours. Ainsi lorsqu'une vigie signala en milieu de matinée qu'une bannière aux couleurs d'Arvelaig était tombée du côté de la porte nord est, Jérôme frissonna, non pas de peur mais de l'action qui se profilait. Il fallait maintenant attendre la nuit, un nouvelle assaut fut simulé dans la matinée afin de tendre l'atmosphère puis les hommes furent mit au repos afin qu'ils soient frais pour la nuit qui s'annonçait, sentinelles exceptées, faisant rebaisser la tension. L'après midi se passa comme les autres jours, laissant croire que tout était identique.

Le soir arriva, le repas fut léger et la nuit fit son apparition. Dans le plus grand silence possible, on demandait aux hommes de se préparer sans attirer l'attention car une attaque surprise allait être lancé. Le travail fut titanesque car on allait de tente en tente, s'assurant que les soldats avaient bien comprit l'importance de la discrétion. Ce fut plus facile pour les hommes de métier que pour la milice mais le résultat, sans être parfait, fut satisfaisant.

L'ouverture de la porte fut annoncée, les battants s'écartaient, laissant le passage aux troupes. Une flèche enflammée monta dans le ciel noir d'encre. Flourens s'élança en tête de la cavalerie, criant deux mots qui furent reprit par une grande partie des hommes présents. Jérôme avait été convaincu par les nobles qu'il ne devait pas se porter en tête de la charge, le risque était trop grand. Il avait donc laissé l'ami de son frère commander comme il se devait aux vus de sa nouvelle charge. Les cavaliers légers et lourds étaient lancés au galop, ils dévorèrent le terrain et s'engouffrèrent dans la ville par la porte, désormais ouverte en grand. Leurs ordres étaient simples, ils devaient jeter le chaos dans les rues de la ville en se ruant tout droit vers la citadelle. S'ils avaient la chance que les portes de celle-ci soient ouvertes, ils devaient tout faire pour la garder dans cette configuration le temps que l'infanterie arrive en renfort.

Le sud de la ville était la proie des flammes et les cris de paniques et les alarmes s'entendaient de partout. Le chaos était total, nul doute que tous les serramirois qui n'étaient pas dans le secret devaient se demander ce qu'il se passait. Des escarmouches avaient débuté, le bruit du fer contre le fer était présent et l'odeur du sang commençait à se faire sentir.

Jérôme était monté sur son cheval, il avait accédé à la requête de sa noblesse en ne se joignant pas à la cavalerie mais il se trouvait tout de même en tête des fantassins qui se ruaient également vers la cité. Ils pénétrèrent sans incident à l'intérieur, les hommes du seigneur d'Arvelaig ayant fait un bon travail. Immédiatement l'on rechercha Guilhem afin de le sécuriser, ses hommes se battaient pour lui et il fallait le garder en vie, de plus qu'il avait maintenant une bonne connaissance de la ville. Il fut rapidement trouvé, il donnait des ordres à ses soldats qui s'exécutaient immédiatement. Jérôme descendit alors de cheval et il se présenta enfin à celui qu'il n'avait pas encore vu, lui tendant sa main gantée de plate

"Sire Guilhem d'Arvelaig je présume ? Je suis Jérôme de Clairssac. Je suis content de vous trouver en bonne santé. Comment se présente la situation pour vos hommes ?"

Il n'était pas temps de faire des courbettes, l'action était en cours et c'était le plus important, tout hommes de guerre le savait. De son côté, les fantassins etherniens continuaient de se déverser en flot continue dans les rues de la ville. Ils ne se dispersaient pourtant pas, le surnombre étant préférable à une embuscade. Les ordres étaient de se rendre le plus rapidement possible à la citadelle afin de voir si la cavalerie avait trouvé les portes ouvertes, permettant d'abréger le siège. Sinon d'autres ordres avaient été formulé.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeLun 18 Fév 2013 - 21:39

Aussitôt les soldats postés sur le guet enjoignirent les leurs de sonner l'alerte. Ils craignaient le pire, mais dans le fin fond des esprits l'ouverture de la porte n'était pas encore présente. Et pourtant, le cor sonna trois fois, retentissant aux oreilles de bien des gens au travers de la ville. Une fois pour un messager de l'ennemi, deux fois pour une attaque, trois fois pour l'ouverture d'une porte. C'était ainsi. A la porte Nord-Est, en voyant l'ennemi se déverser telle une vague vers la ville, les lieutenants présents prirent en main les leurs et ordonnèrent aux archers de tirer. Cependant face à la marée humaine ils ne purent grand chose et les incendis se déclarant dans les différents quartiers de la ville ne furent pas en leur faveur. Aussi l'ordre fut-il donné de se réfugier vers l'intérieur et, si ce n'était possible, d'au moins se regrouper avec d'autres pour donner le plus lourd coup possible à ces Etherniens.

Du côté des quartiers incendiés, les paysans essayèrent de prendre la fuite, chose impossible à leur grand damne. Les soldats quant à eux se défendirent farouchement contre leurs "collègues de la semaine", faisant fi des flammes qui tentaient sournoisement de prendre possession d'un nouveau corps. Dans le quartier situé le plus à l'Ouest les défenseurs arrivèrent sans trop de mal à s'occuper des attanquants, faisant nombre de morts des deux côtés, jusqu'à ce que l'armée en elle-même n'arrive.

Du côté de la citadelle, le fait que l'alerte soit donnée à temps permi à ceux pouvant entrer dans le bâtiment de le faire et les portes furent closes, des protections de tout genre servant de l'intérieur à ce que l'ennemi ne puisse pas les forcer. De Clairséan se tenait là, dans les escaliers, alors que les soldats continuaient de mettre de fortes plaches de bois aux portes. Peut-être aurait-il pu dire que c'était des poutres, d'ailleurs... Mais baste ! Cela faisait à peine quelques minutes que le cor avait sonné trois fois et tout s'était enchaîné très vite. Trop, peut-être. Malheureusement, il ne pouvait que faire des suppositions quant à ce qu'il se passait dehors. Bon nombre avaient dû périr de l'épée de l'ennemi, certains encore devaient être en train de le ralentir. Et tout cela était de sa faute. Que lui avait-il pris d'espérer, de donner ne serait-ce qu'une partie de sa confiance ? Folle décision qui allait coûter trop de vies. Se ressaisissant, il monta jusqu'à la salle du Conseil, maintenant la mine sévère et dit quelques mots à l'adresse de ses collègues. Ensuite il monta jusqu'au toit pour voir de ces propres yeux ce qu'il restait à faire. Il ne comptait pas abandonner. Cette fois-ci il serai la main de fer.
En voyant la couleur orange du feu dans la pénombre de la nuit, un sourire sarcastique éclaira son visage. Il peut également voir que les fantassins de de Clairssac avaient eu l'intelligence de se tenir hors de portée de tirs d'arcs, ce qui créait un no man's land assez morbide... Quelques morts jonchaient ici et là, n'ayant pas su évaluer la bonne distance. Parfait ! Puisqu'il en était ainsi, ils tiendraient donc le temps qu'ils pourraient. Dans le fond, il espérait également que les soldats n'allaient pas se rendre mais se battre. Et vu ce qu'il entendait, c'était bien parti pour. Tant mieux.

_________________
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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 19 Fév 2013 - 4:39

Si Jérome de Clairssac avait été surprit de découvrir derrière Guilhem des montagnes de muscles et de fourrure qui le suivaient, il n'en montra rien. Au fond, il avait déjà rencontré certain des Wandriens qui étaient au service de Guilhem. Certains avaient fait partit du groupe qui avaient attaqué les etherniens pour les retarder un petit peu le temps pour Guilhem de passer et de rejoindre Serramire. Mais cela n'avait as au fond la moindre importance. Déjà, il fallait qu'il s'empare de la ville. Ensuite et ensuite seulement on pourrait s'intriguer des alliances de Guilhem avec ses voisins des Wandres.

Il saisit la main gantée du baron d'Etherna et, sans perde plus de temps en salutation que nécessaire, il commença à exposer la situation, une carte à la main, délimitant rapidement les limites entre les différents secteurs de la ville.

« Des hommes à moi tiennent la partie est de la ville et avaient pour ordre d'attaquer ici, ici et là des que le signal serait donner. Ils sont environ une centaine. »

Guilhem avait base son plan sur le fait que Clairssac allait réagir rapidement. Aussi les hommes qui étaient positionné à l'est devaient-ils attaquer le quartier sud est. Cela permettait d'éviter que les troupes d'Etherna ne se retrouvent face à des troupes menées ralliées à Guilhem, chose qui aurait été fatalement dommageable pour les deux camps.

« Ici, dit-il en désignant le nord ouest de Serramire, il y a une autre centaine d'hommes. Se sont les plus isolés. Ils sont sensé tenir leur position en attendant d'être rallié par les bannières d'Etherna pour pousser vers le sud. »

Il était inutile de prendre des risques inconsidérés. Les hommes qui se trouvaient à cet endroit tenaient fermement tout un quartier sans doute les Wandriens n'avaient-ils pas tous put résister à l'envie de se battre, mais Guilhem avait donné l'ordre d'attendre les Etherniens. On assure déjà ses arrières avant de marcher sur l'ennemi. Et quitter le quartier nord ouest sans renfort d'Etherna, cela voulait dire qu'ils allaient devoir séparer leurs forces en deux et laisseraient leur arrière vulnérables.

« Au sud, quelques hommes ont déclenché un incendie pour semer le chaos. Cela devrait éviter qu'une contre offensive de masse se prépare de ce côté. »

L'incendie allait sans doute brûler une partie de la ville. Mais il allait avant tout servir à occuper les défenseurs.

« L'organisation risque d'être un problème important pour eux. Leur commandant en chef est mort dans la barbacane. »

Le temps que les lieutenant s'en rende comptent et se décide sur qui reprend le commandement, ils allaient perdre de nombreuses minutes qui allaient forcément leur être dommageable lorsque ensuite ils tenteraient de lancer une contre offensive pour chasser les Etherniens de la ville.

Attrapant une autre carte représentant cette fois les alentours de Serramire, Guilhem traça des crois dessus avec un morceau de charbon.

« Lorsque la ville sera tombée, il faudra positionner des hommes à ces endroits. Et des bons. Ce sont les sortie des tunnels d'échappement. »

Il les connaissait tous pour en avoir eu les plans détaillés en main. C'était l'avantage d'avoir négocier sa présence dans le haut commandement de Serramire au cour du siège et d'avoir eu une semaine complète sans rien avoir à faire d'autre que préparer son coup. Il n'y avait pas un seul détail de la structure des défenses de la ville qu'il ignorait.

Revenant au plan de Serramire, il marqua d'autres emplacements.

« Ici, se sont les réserves de nourriture... et là... les caches d'armes. »

Dans ce genre de situation, toutes les ressources pouvaient être bonne à prendre. Et le fait d'avoir des armes et de la nourriture était toujours un avantage lorsqu'on livrait une guerre.

Alors qu'ils parlaient, prêt de la moitié de la ville était tombée ou en passe de tomber sous le contrôle des soldats d'Etherna.
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Flourens
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 26 Fév 2013 - 16:40

"Hardis compaings et frappez fort !"


Dernière édition par Flourens le Mer 24 Fév 2021 - 0:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 6 Mar 2013 - 14:29

La maitrise, c'est ce qu'il y a de plus important pour un noble et Jérôme en avait. Aussi la vue d'un colosse derrière celui qui semblait être son allié ne le choqua pas. Il serait temps des questions une fois que le calme serait revenu, pour l'instant il fallait agir très vite mais sans faire n'importe quoi. Guilhem déroula un parchemin qui se trouva être une carte de la ville, chose précieuse et il fit un résumé de la situation. Jérôme avait le regard sombre, les sourcils froncés, il écoutait attentivement et sans l'interrompre l'homme qui lui avait donné son soutien. Le noble serramirois semblait intelligent, sa planification était intéressante et fort bien accomplie, il fallait maintenant s'assurer que les choses entreprises ne soient pas vaines et consolider ce qui était acquis. Il y avait donc des soldats à l'est et à l'ouest et un incendie avait été démarré au sud. De plus le capitaine était mort et l'organisation s'en ressentirait, surtout que l'attaque était "surprise" et qu'elle se déroulait de nuit, beaucoup d'hommes devaient dormir et le réveil se révèlerait douloureux, il ne faudrait pas être du style à avoir du mal à se lever. Un dernier point sur l'endroit ou se situaient le ravitaillement et l'armement et ce fut terminé pour ce qui concernait la ville à proprement parlé. Guilhem prit une nouvelle carte montrant les environs et il montra des points qu'il avait indiqué dessus et qui représentaient les passages secrets. Cela c'était une aubaine plus que bienvenue et inespérée, les choses commençaient bien, il fallait espérer que cela continue.

Les soldats etherniens se déversaient dans la ville pendant que les deux nobles discutaient entre eux. Maintenant que son allié avait finit son compte rendu, Jérôme devait prendre les décisions qui en découlaient

"Je vous remercie pour vos efforts, c'est au dessus de toutes mes espérances."

Il se tourna vers quelques cavaliers légers qui étaient prévus pour porter les ordres le plus rapidement possible, il en pointa un

"Voyez ce qu'il se passe avec la cavalerie et ce qu'il se passe à la porte de la citadelle. Si elle est fermée, demandez au capitaine de Kahark de nous tenir au courant de l'évolution le plus vite possible"

Un sergent passa, il l'interpela

"Vous !"

Le soldat se retourna

"Voyez pour garder deux cents hommes, vous tiendrez cette porte et soutiendrez les effectifs du seigneur d'Arvelaig et vous attendrez les instructions"

Les officiers étaient censés savoir ce qu'ils avaient à faire et il n'y avait pas besoin de tout expliquer dans les détails, du moins tant que c'était clair. Jérôme se tourna vers Guilhem

"Poussons donc avec les soldats jusqu'à rejoindre la porte de la citadelle, la localisation est centrale, il sera plus aisé d'envoyer les consignes de la bas"

Sans se porter au devant afin de ne pas recevoir un mauvais coup qui ferait tourner court à leur entreprise, les deux hommes haranguèrent les hommes qui étaient à leurs côtés. Le combat était facile pour le moment, l'adversaire n'avait pas encore eu le temps de se réorganiser et cela prendrait encore plus de temps faute d'un meneur. Des soldats isolés ou en petits groupes se trouvaient sur leur chemin et il ne fut pas compliqué de les abattre s'ils ne se rendaient pas tout de suite. Le travail de la cavalerie avait été bien faite aussi, clairsemant les rangs adverses. Régulièrement ils ne portaient pas leur armure et l'on voyait tout de suite que la surprise avait fonctionné et qu'ils avaient été pris au saut du lit. Le messager envoyé auprès de Flourens revint avec la mauvaise nouvelle que la porte de la citadelle était close. Jérôme réfléchit rapidement

"Dites au capitaine de Kahark de laisser les cent cavaliers lourds pour empêcher une tentative de sortie de la citadelle en attendant que l'infanterie fasse jonction. Que la cavalerie légère profite du chaos pour faire le plus de pertes tant que l'ennemi ne s'est pas regroupé et qu'ils voient aussi les endroits ou des poches de résistances se formeraient"

Le messager repartir aussi vite qu'il était revenu. L'on voyait de moins en moins de soldats adverses, ce qui amenait à penser qu'ils commençaient à se réorganiser. La jonction fut faite, Jérôme et Guilhem restèrent à cet endroit, non parce qu'ils étaient des couards mais parce que c'était le meilleur endroit pour diriger les opérations. Trois cent hommes furent laissés sur place pour tenir la porte de la citadelle. Flourens avait fait un très bon travail, démontrant que la confiance mise en lui n'était pas une mauvaise chose. Des barricades avaient été levé avec ce qu'ils trouvaient dans les demeurent avoisinantes et une chasse systématique des fuyards ou de ceux cherchant à rejoindre la citadelle avait été entreprise.

"Nous allons faire la liaison avec vos hommes qui se trouvent dans le quartier ouest"

Le reste des troupes parti, cavaliers lourds en tête dans le but de rejoindre les soldats qui tenait le quartier en attente des renforts. De nouveau l'objectif fut réussit, il y eut bien évidemment des pertes mais c'était tout à fait acceptable. Maintenant il y avait une ligne de front qui coupait la citadelle au nord de la ville au sud. Les ordres furent donnés de descendre et de repousser l'ennemi vers l'incendie qui faisait rage et semblait prendre une importance presque inquiétante. Les informations transmises par la cavalerie légère se montrèrent précieuses, le but était de les harceler et de les empêcher de trop se regrouper pour faire des groupes encore plus importants. Le surnombre était de poids tant que les serramirois étaient désordonnés et il fallait pousser.

L'heure tournait, les défenseurs étaient chez eux et ils connaissaient les rues et places à la perfection. Cela, mêlé au fait qu'enfin ils étaient parvenues à faire des groupes d'une taille conséquentes, en plus de lever des barricades, ralentit la progression de l'envahisseur dans les rues. Des hommes défoncèrent les portes des maisons pour que les archers se positionnent sur les toits, gagnant des angles de tirs plus intéressants. Les habitants étaient cloitrés chez eux, la peur vissée au ventre de ce qui allait se passer par la suite. Les pillages, viols et meurtres étaient courant lors de la prise d'une ville. Le combat faisait maintenant rage et les pertes étaient maintenant des deux côtés. Beaucoup d'hommes s'étaient rendus tant qu'ils étaient isolés mais maintenant ils vendaient chèrement leur peau et ils se battaient souvent jusqu'à la mort. Jérôme savait qu'il faudrait passer par la mais bien que gardant cela tout au fond de lui, cela le chagrinait de voir autant d'âmes périrent. Il endosserait de toute façon les conséquences de son entreprise et il savait que tout retomberait sur sa seule personne, chose parfaitement logique puisque c'est lui qui avait lancé les hostilités. La bataille dura tard dans la nuit et même les premières lueurs de l'aube commencèrent à pointer à l'horizon qu'elle continuait toujours. Les soldats etherniens avançaient dès que c'était possible, couvert par les archers sur les toits. Ils devaient réussir à repousser les assiégés avant de pouvoir atteindre les barricades. Ensuite il fallait les démonter puis continuer de pousser. Lorsque les défenseurs furent dos à l'incendie, la chaleur était étouffante. De ce côté la, les citoyens étaient dehors, obligé de tenter d'éteindre le feu afin de protéger leurs demeure de l'incendie. Ce dernier avançait inexorablement et c'est grâce à cela que les derniers résistants se rendirent, faute de périr brulé vif.

Il restait toujours quelques poches de résistance disséminés mais le plus gros était terminé. Les combats ralentirent puis cessèrent, surement en raison de la fatigue des hommes. L'incendie était devenu pratiquement incontrôlable et contrairement à toute attente, Jérôme ordonna à ses hommes d'aider la population à lutter contre. En effet, si cela continuait ce serait ses propres troupes qui se trouveraient acculées par le feu et il ne voulait pas cela. De plus il était ici pour prendre le contrôle de la ville et non de la détruire. Elle était la capitale du marquisat et c'était donc un symbole. Le fait de la prendre intact permettait aussi d'avoir une forteresse au cœur même de la région dont il voulait s'emparer, surtout qu'il avait maintenant réussit à entrer sans faire de dommages aux murs extérieurs, ce qui n'était pas négligeable.

Jérôme contrôlait maintenant la majeure partie de la ville et il était content. Dès que l'attaque de la ville fut terminée, le baron envoya des petits contingents aux sorties des tunnels indiqués par Guilhem afin d'empêcher toute fuite de la citadelle. Le décompte fut fait des pertes et elle n'était pas aussi grave qu'il aurait cru maintenant qu'il savait le nombre qu'il y avait en face. Grâce à Guilhem, l'on tenta de savoir aussi ce qu'il restait à l'ennemi. Neuf cents prisonniers avaient été fait, ce qui était beaucoup, ils avaient été enfermé dans les geôles mais la place manquait c'était certain, on les mit dans tous les endroits possibles, sous bonne garde. Toutes les portes étaient aussi tombées et c'était une bonne chose. Il restait donc une dernière poche de résistance dans le quartier est de la ville en plus de la citadelle. Au total, il restait moins de mille hommes d'après le seigneur d'Arvelaig, ce chiffre reparti de façon inconnu entre la citadelle et le quartier est qui résistait toujours.

Les jours qui suivirent amenèrent leur lot de petites escarmouches, des soldats étaient parvenus à se dissimuler, surement aidé par les habitants et des embuscades furent tendus aux gardes etherniens qui patrouillaient. Le nombre d'hommes qui arpentaient les rues furent augmentés et l'on réussit à en attraper certains. Il y en avait surement encore mais ceux-ci n'osèrent plus intervenir. Jérôme interdit tout pillage ou quoi que ce soit à l'encontre des habitants de la cité, après tout s'il parvenait à atteindre son objectif final, il deviendrait leur seigneur et le but n'était pas de se les mettre à dos. Bien sur, les citadins ne sortirent pas immédiatement de leurs maisons, la peur toujours ancrée en eux. Mais la faim les obligea à quitter leur foyer et la surprise fut de taille lorsqu'il fut clair qu'ils ne seraient pas maltraités. Il était utopique et idéaliste de dire qu'il n'y eut aucun heurt, ni aucun viol ou pillage mais ce fut limité par rapport à qui aurait dû être et certains soldats pris sur le fait furent sévèrement sanctionnés, ce qui refroidit d'autres de tenter.

Cette première bataille décisive terminée pour de bon, Jérôme se recueillit. Loin d'être un homme pieux, il était tout de même rempli de croyances, il se dirigea donc vers les temples les uns après les autres. A Mogar, il fit des prière afin de le remercier pour la victoire qu'il avait connu, il demanda de lui garder la préférence à ses adversaires et à le favoriser dans les négociations et batailles ultérieures. Malgré les restrictions en raison du siège, il offrit le plus beau sangliers à sa disposition en offrande au dieu. Il se rendit ensuite chez Tyra, il pria afin que les morts des deux camps trouvent le repos éternel, qu'elle les accueil comme il se devait. Il fit un don au temple afin que ceux-ci prient pour les morts passés et à venir. Vint alors le temple de Néera, culte le plus présent sur la péninsule. Il la remercia pour ses bienfaits et il demanda que la félicité soit apportée lorsque les conflits seront terminés, ce qui n'était pas pour tout de suite. Il fit également un don. Jérôme ne se rendit pas aux autres temple, non pas parce qu'il ne croyait pas en ces dieux mais parce qu'ils n'étaient nullement impliqué dans ce qui se déroulait actuellement. Ses allés et venus dans les trois temples furent remarqués.

Un nouveau siège vit le jour, à savoir celui de la citadelle. Celle-ci fut encerclée afin qu'aucun vivre ne puisse parvenir aux assiégés. Dans les premiers jours, il ne s'en passa pas un qui ne voyait une attaque sur la poche de résistance du quartier est, engendrant des pertes des deux côtés mais aucun affrontement avec ceux qui s'étaient retranchés derrière les épais murs de la citadelle. une certaine léthargie apparue ensuite, chacun campant sur sa position. Les jours passèrent, une dizaine, puis une autre, la grogne des citadins qui n'avaient plus de foyers en raison de l'incendie qui avait ravagé la ville la nuit de l'attaque augmenta et cela finit en une nouvelle escarmouche. Les pauvres citoyens étaient armés de couteaux de cuisines, ils ne réussirent pas grand chose contre les soldats etherniens qui les matèrent. Toutefois le mécontentement était de mise dans les restes du quartier sud.


7ème année du 11ème cycle, 5ème jour de Favrius


Le calme régnait sur la ville, cela faisait plus de quarante jours que la ville était tombée. Il n'y avait aucun évènement marquant qui eut lieu, l'attente était de mise. La question concernant la façon de prendre la citadelle revenait sans cesse, surtout qu'il était important de perdre le moins d'effectifs possible. Le siège d'usure était posé mais de combien de vivres disposaient les assiégés, c'était un mystère. Certes Guilhem d'Arvelaig avait avancé un chiffre mais celui-ci était dépassé. Enfin il était presque certain que les hommes s'étaient rationnés mais les réserves, s'il y en avait encore, devaient être au minimum.

Jérôme était en compagnie de Flourens et de Guilhem, le soir tombait sur la ville

"Et bien, ils ont tenu un jour supplémentaire. Vous qui les connaissez mieux que nous, pensez vous qu'ils se rendront ou qu'ils préfèreront attendre de mourir plutôt que d'ouvrir les portes ? j'hésite à leur tendre de nouveau la main, mais l'accepteront ils ?"


Dernière édition par Jérôme de Clairssac le Mer 20 Mar 2013 - 12:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 6 Mar 2013 - 17:10

      L’Automne commençait à étendre ses frimas sur la Péninsule, et Dun Eyr avait fait ses adieux à Hanegard Kastelord au soir même de sa promesse d’abdication. Le Haut-Prêtre avait pris la route vers le Nord-Ouest, accompagné de ses plus fidèles compagnons réfugiés en Alonna, depuis six ans pour certains. Mais à la frontière de Wacune, là où les exilés prirent congé et retournèrent à leurs hameaux, le Lirganique obliqua plein Ouest et pénétra dans les terres du Marquisat de Serramire, plutôt que de rejoindre au plus court la lisière des terres sauvages. Cinq Nains formaient alors autour de lui une petite compagnie, choisis parmi les plus excellents forgerons désormais établis dans les plaines de la Baronnie ; Sargril avait réussi à obtenir d’excellents poneys pour le Nain, et ces bêtes robustes tiraient trois petites carrioles vers le Ponant.
      La traversée du Marquisat se fit sans encombre : des rumeurs encourageantes couraient sur un apaisement depuis la fin de l’été, et Dun Eyr avait attendu que la tempête des armées autour de Serramire s’apaise avant d’y conduire son équipée. Pour cette troupe de Nains aguerris et rompus aux chemins, le voyage fut aisé ; et progressant à bon rythme, les Nains étaient en vue de la cité de Serramire deux heures avant le déclin du soleil, au cinquième jour de Favrius.

      « Pressez-le pas ! Il faut être aux portes avant la nuit, lança Dun Eyr à ses compagnons. »

      Les Nains parvinrent aux remparts conquis de la cité alors que le soir tombait sur Serramire ; alentour s’offrait le paysage d’une ville aux prises avec un siège, hérissée de casques et d’oriflammes, où les bannières du Marquisat étaient désormais encerclées par le blason rouge à la licorne d’Etherna. Dun Eyr contemplait le spectacle de l’enceinte tombée et offerte aux armées d’invasion, dont les camps s’étendaient encore devant le rempart désormais tombé ; seule la forteresse, narquoise, résistait toujours au Baron d’Etherna — mais probablement les irréductibles luttaient-ils le ventre creux.
      Avec l’imminente tombée de la nuit, les forces baronniales étaient en pleine ébullition pour ceinturer la ville de patrouilles serrées ; alors, quand les Nains apparurent dans les derniers rayons du soleil, l’armée fut sur eux en quelques instants. Dun Eyr fit stopper sa troupe à distance respectueuse du siège, puis s’avança seul de quelques pas ; et à l’officier ethernien qui l’abordait, le Nain claironna :

      « Salutations ! Au nom des Nains d’Alonna, Dun Eyr est fier d’apporter le soutien de son peuple au Baron d’Etherna. Mes frères et moi avons rempli ces carrioles d'armes et de vivres pour servir la maison de Clairssac. »

      L’un des gardes Humains découvrit l’une des toiles de jute qui couvrait le contenu des charrettes, et la torche qu’il brandissait révéla l’éclat de nombreuses lames et piques, et de lourdes arbalètes ; les Nains les avaient visiblement forgées à dessein, car cet arsenal était adapté à la taille de longues-guibolles et non du Petit Peuple. La deuxième charrette regorgeait de salaisons, durcies par le cahot des chemins mais assez tendres encore pour des soldats en campagne ; ces provisions avaient été restreintes sur les propres gamelles des Nains d’Alonna. Les quantités d’armes et de vivres apportées par ces deux carrioles étaient dérisoires à l’échelle d’une armée, il n’y aurait eu là que de quoi ravitailler cinquante soldats pour une journée à peine ; mais Dun Eyr escomptait séduire le Baron Jérôme avant toute chose. La troisième charrette, elle, plus petite, ne contenait que les effets que le Lirganique emmènerait avec lui vers le Nord.

      « Selon les coutumes d’honneur, reprit le Haut-Prêtre, je demande audience auprès du Baron de Clairssac, et de ses alliés, pour leur soumettre l’aide de mon peuple. »
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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeSam 9 Mar 2013 - 10:02

Alors que Jérôme était en proie avec d'importantes questions métaphysiques se se qu'il fallait qu'il fasse à partir de maintenant, Guilhem lui était extrêmement occupé. Mine de rien, cela prenait un temps fou d'apprendre à jongler. Et c'était se qu'il était en train de faire avec une pomme qu'il faisait voler d'une main à l'autre non sans une certaine maladresse due au manque d’entraînement. Mais il avait bon espoir de réussir à y parvenir avant la fin de ce siège.

Lorsqu'on avait la position de Guilhem après l'ouverture des portes de Serramire et qu'on avait peu ou prou environ un quart d'une armée sous son commandement propre, votre futur suzerain, même si cela ne lui plaît guère est bien forcé de vous accorder quelques excentricités.

Être en train de jongler alors que lui discute politique et cherche à trouver une issue rapide à un siège qui s'éternise fait partit de ces petits détail que le seigneur d'Arvelaig expérimentait. Tout comme il aurait le plaisir d'expérimenter le fait de ramener à son bras une fille sans nom devant la cour de Serramire au complet. Cela promettait d'être plus que distrayant.

Après quelques problèmes de discipline dus à une mauvaise interpretation de la part des soldats ethernien de se qu'était les trophée wandrienne et de la notion de possession qui s'y appliquaient, les demoiselles avaient plus ou moins été cantonnées dans le quartier nord avec le gros des troupes Wandriennes. Assez loin de la ligne de front avec les résistants du quartier est pour ne pas vraiment être en danger, mais assez proches pour que l'éloignement ne force pas à de complexes et longs trajets qui priverait le bord ethernien de ce front de la grande expertise et de l'expérience du combat des Wandriens de Guilhem.

Par conséquent, personne n'avait vraiment vu Agniès depuis que les etherniens étaient arrivés. Cette mesure de sécurité alliée au caractère plutôt timide de la jeune femme l'avait tenu à l'écart.

Continuant à jongler avec ses pommes, Guilhem n'accorda qu'une attention fort limitée à se que dit Jérôme. D'autant qu'il avait largement eu le temps de réfléchir à la question déjà.

« Je crois qu'il n'y a presque aucune chance pour qu'ils acceptent. Mais vous devez le faire quant même. »

Jeu complexe que celui de la noblesse. Être et paraître s'y mêlent toujours et le premier est toujours beaucoup moins important que le second.

« Après tout, cela ne coûte strictement rien et on ne peu pas dire non plus que l'on soit complètement dépassé par le travail en ce moment. »

Pour s'en assurer, il suffisait de regarder Guilhem qui continuait à faire des efforts pour jongler.

« Je vous conseille de faire de beaux et grands gestes accompagnant cette proposition. Relâcher sans rançon les miliciens par exemple. Ils n'ont plus d'armes et le fait de leur accorder la vie et la liberté sans chercher à demander quoi que se soit à leur famille serait un geste je pense bien perçus. En plus de cela, nous n'aurions plus à les nourrir, ni à les surveiller. »

Ce n'étaient pas des soldats professionnels. La majeure partit n'avaient pas tenu une pique avant le siège. De brave citadins qui avaient été enrôlés pour grossir les rangs d'une armée de Serramire en difficulté et donner une impression de masse. Et puis, avec ce genre de choses, qui oserait ensuite prétendre que Jérome de Clairssac n'était pas magnanime dans la victoire ?

« Pour se qui est de l'offre de reddition, je vous propose d'offrir un renoncement à toute forme de rançon pour ceux qui se joindront à vous et jurerons fidélité, poursuivit Guilhem. Cela vous ferait gagner des alliers et appuierait les déclaration que vous avez toujours eu. Le peuple vera que vous tenez parolle et ceux de la citadelle seraient fou de refuser une telle offre. Cela ne peu qu'être vu positivement par le peuple. »

Une offre aussi généreuse qu'onéreuse. Mais elle était peu de chose si cela faisait tomber la citadelle de Serramire. Surtout qu'avec le désordre ambiant dans tout le nord, les fiefs et autres terres étaient sans doute quelque peu mal en point. Une rançon risquait fort de rajouter à cette ruine.

« Et je vous conseille de proposer à la citadelle et d'attendre que le quartier est vienne mendier. »

Si le quartier est tombait, la citadelle résisterait toujours. L'inverse en revanche n'était pas certain.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeJeu 14 Mar 2013 - 12:56

Pendant que Jérôme se posait les questions qui étaient dû à sa position, son allié jouait avec une pomme, semblant absorbé dans le geste régulier qu'il effectuait pour jongler avec. Cela ne perturba nullement le baron, il n'était pas de ceux qui étaient irritable dès que le protocole n'était pas respecté. Tant qu'on ne lui manquait pas de respect et qu'on n'oubliait pas son statut, il laissait faire tant que chacun faisait ce qu'il devait sans le bâcler. Guilhem était apparemment quelqu'un de censé et son esprit n'avait pas oublié de réfléchir. Tout en continuant son manège, il répondit donc à la question que se posait Jérôme et ce qu'il dit confortait ce dernier dans ses idées. Il constatait ainsi la façon aiguisée de penser de son interlocuteur.

"Vos propos m'encouragent dans mon idée, et malgré ma campagne, j'ai toujours préféré négocier et m'entendre que de verser le sang inutilement. Je vais donc leur faire une offre et nous verrons ce que cela donnera. Venez avec moi"

Il se dirigea vers sa tente et y fit entrer Flourens et Guilhem. Juste avant, il avait fait mander un scribe afin de prendre note de ce l'offre qu'il allait faire. En fait il en fit plusieurs selon les gens auxquels il s'adressait. La première lettre alla au dirigeant de la forteresse

Citation :
Au sir De Clairséan,

Je vous envoie ce message afin de vous faire une proposition qui, je l'espère, aura toute votre attention.

Tout d'abord laissez moi vous assurer que, malgré la situation, mes intentions envers Serramire ne sont pas qu'un simple pillage ou encore une soif de conquêtes sans fin. Je suis venu afin de me porter en sauveur du marquisat. Je vous entends déjà sourire à ce que je vous écris mais réfléchissez aux dernières années et aux évènements qui ont marqué la région. Les marquis successifs, quelque soit leurs intentions, ont malheureusement échoué, Serramire n'a cessé de s'enfoncer dans une déchéance qui n'a connue aucune limite. La dernière marquise a même abdiqué, laissant vacante la place de dirigeant de cette contrée jadis si forte. Vous avez pu constater par vous même qu'aucun renfort n'est venu à votre secours depuis que mes troupes se sont positionnées devant vos portes, prouvant la désunification des seigneurs devant allégeance. Je suis donc venu afin de redresser tout cela et refaire du marquisat de Serramire une puissance avec laquelle il faut compter. Redorer les blasons et tenter de lui rendre les lettres de noblesse qui furent les siennes, voir réussir à le relever jusqu'à redevenir le duchés qu'il était.

Venons en donc à l'offre que je vous propose. Si vous me jurez fidélité et hommage lige par devant les cinq et que vous me reconnaissez comme suzerain légitime, je vous promet en retour toutes les obligations qui seront dues à ma charge envers vous. Je vous fais également la promesse de renoncer à toute forme de rançon à votre encontre ainsi qu'à celle de vos hommes s'ils suivent le serment que vous prononcerez à mon égard. Vous conserverez vos titres et vos terres ainsi que l'hérédité de ceux-ci ainsi que vos bannières et vos armes.

J'escompte que vous réfléchirez à cela, je ne pense pas que vous soyez perdant dans l'opération, loin de la. Si vous me rejoignez, je ne écarterais pas et nous marcherons ensemble afin de reforger la Serramire qui doit être. Vous pourrez rechercher gloire et honneur à mes côtés.

Que les cinq vous inspirent

Jérôme de Clairssac, Baron d'Etherna


Alors que la lettre était transporté afin d'arriver dans les mains de l’intéressé, deux crieurs faisaient leur office. Le premier devant les murailles, il annonçait que tout soldat qui voulait rejoindre les forces du baron et lui ferait serment d'allégeance serait bien traité, qu'il recevrait la même solde que les soldats d'aujourd'hui et qu'il serait considéré comme tel. Jérôme espérait ainsi faire réfléchir la soldatesque et les pousser à la désertion. Moins il y aurait d'hommes en face et mieux cela serait pour lui, surtout s'ils rejoignaient son camp. Et qui sait, même si c'était improbable, une révolte pourrait gronder si les vivres manquaient et peut être que cela forcerait les dirigeants à se rendre.

Le deuxième crieurs se trouvait sur la place publique, il annonçait que les miliciens fait prisonniers lors de la dernière bataille seraient relâché en échange de leur promesse de ne pas se dresser contre le baron durant le conflit qui était en cours. Il était évident que la place manquait pour garder emprisonné autant de monde. De plus les miliciens ne demanderaient surement pas mieux que de retourner dans leur famille sans devoir payer pour leur liberté ou encore d'être oublié dans un cachot humide jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ils n'avaient plus d'arme comme l'avait soulevé Guilhem et ils coutaient cher en nourriture, c'était une charge de moins sur les épaules de Jérôme. Une foule compacte de femmes et d'enfants se massa devant les portes des lieux d'emprisonnement, attendant que leurs époux soient relâchés.

Le baron se montra lorsque les portes s'ouvrirent, il se demandait si ce qu'il venait de faire aurait un impact positif sur sa campagne. Il était prêt à faire beaucoup de chose en temps de guerre, mais il était foncièrement bon au fond de lui et il était content de voir la joie se lire sur les visages des serramirois. Peut être que la gratitude verrait le jour suite à son geste.

Ils retournaient à sa tente lorsqu'il fut rejoint par un messager, celui-ci annonça qu'une délégation de nains qui se prétendaient d'Alonna était arrivée à Serramire et que celui qui semblait être leur chef, un certain Dun Eyr demandait une audience au baron. On expliqua à Jérôme le chargement des charrettes ainsi que le fait qu'il prétendait vouloir apporter son aide. Surpris par la tournure que prenaient les choses, Jérôme rejoignit la tente de commandement et il fit mander Flourens et Guilhem mais également quelques seigneurs d'Etherna qui l'avaient suivit. tout le monde était naturellement debout, de toute façon il n'y avait que peu de siège dans cette tente vu l'usage qui en était faite. Dun Eyr fut introduit à l'intérieur, Jérôme se tenait au bout d'une ligne qui était flanqué de nobles de chaque côté, il salua de la tête, il était indéniable que c'était lui le baron en question

"Je vous salue, compagnon nain, je suis Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna. J'ai ouïe dire que vous avez ramené avec vous des choses vitales pour mon entreprise et je vous en remercie"

Il utilisa le mot compagnon car il ne connaissait pas son interlocuteur, ni sa fonction mais il ne voulait en aucun cas l'insulter.


Dernière édition par Jérôme de Clairssac le Mer 20 Mar 2013 - 11:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 19 Mar 2013 - 4:02

      Lorsque Dun Eyr fut introduit dans la tente des chefs de l’armée assaillante, l’assemblée des visages austères impressionna le Nain. A n’en pas douter, le Haut-Prêtre n’était pas là sous les cieux cléments et les parures raffinées de Soltariel ou Sybrondil, mais à Serramire, dans les marches du Nord ; et il reconnut, à ces expressions graves peintes sur des figures sévères, les conseils de campagne dont Sargril d’Alonna lui avait parfois fait le récit.
      De part et d’autre du Nain, formant deux rangées, se succédaient les profils imposants des lieutenants et seigneurs seconds ; mais au fond, debout et fier, le front attentif sous une crinière blonde, ne pouvait se dresser que Jérôme de Clairssac, le Baron d’Etherna.

      Les salutations le confirmèrent, aussi Dun Eyr s’avança-t-il et, quoique sans pouvoir toiser ces Humains tous debout, il répondit avec honneur :

      « Salut à vous, Jérôme de Clairssac, et aux seigneurs ici assemblés. Je suis Dun Eyr d’Almia, et les Nains d’Alonna marchent avec moi. »

      Le Nain pouvait sentir peser sur sa nuque, à présent, les regards lourds des chefs de guerre qui l’entouraient de trois côtés. Pour qui avait mené un siège long, guetté les murailles pour qu’aucun message n’en exfiltre, et veillé la torche à la main afin d’éloigner les maraudeurs nocturnes, l’étrange et tardive arrivée des Alonniens devait exhaler un certain parfum de suspicion. Dun Eyr avait veillé à pénétrer désarmé dans la tente où Clairssac tenait conseil, mais ce n’était pas un brusque éclat d’épée que devaient redouter ces loups de guerre ; c’était dans les paroles du Nain, dans les mots que maintenant il dirait, qu’on chercherait une rouerie ou un sortilège.

      « Comment se fait-il, Baron Jérôme, reprit Dun Eyr d’une voix douce, que les étendards de contrées aussi lointaines que Soltariel flottent au côté des bannières de mon peuple, au-dessus de Thanor, mais qu’aucun homme de Serramire n’ait été aperçu dans le Brissalion et les montagnes du Nord depuis de longues années ? Nos terres sont pourtant proches, il n’y a pas de Mer ni d’Océan qui les sépare ; mais la route du Septentrion est aujourd'hui envahie par les herbes folles. Et si ce n’avait été de la prévoyance du Baron Hanegard d’Alonna, aucun Nain n’aurait été vu de longue date dans les pays bordant Serramire. »

      Dun Eyr sourit à la mémoire du Marquisat en guerre que lui et ses compagnons avaient traversé, pour atteindre la cité assiégée par Clairssac : si les Nains étaient maintenant les amis d’Alonna, en Serramire encore ils demeuraient des attractions étrangères pour le mieux, des sombres présages pour le reste.

      Alors le Nain reprit sur un timbre plus franc et enjoué :

      « Pourtant mon peuple est venu aujourd’hui, Baron Jérôme, pour apporter son soutien à l’effort d’Etherna ; que se soit des armes pour la guerre ou des vivres pour la paix, nous tenons à proposer notre aide. Ces dernières années, alors que les Nains souffraient cruellement, jamais Serramire n’a levé son regard vers le Nord ; mon peuple espère que votre sagesse sera plus grande. »
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeVen 22 Mar 2013 - 10:40

5ème jour de Favrius, 7ème année du 11ème Cycle.

Quarante jours que le siège durait, quarante jours que l'entrée des Etherniens dans Serramire était faite... Et, que ce soit par miracle, par folie ou grâce à une très bonne organisation, le quartier Est de la ville ainsi que la citadelle tenaient toujours bon. Certes ils n'avaient presque plus de nourriture, certes l'ennemi connaissait l'emplacement des passages secrets, certes les hommes ne pouvaient retrouver leur foyer. Mais tout serait bientôt fini, quelle qu'en soit l'issue.

Dans la salle du Conseil, Geoffrey de Clairséan lisait pour ce qui lui était la sixième fois la lettre du bon de Clairssac. Il avait déjà son propre avis sur la question, mais il se devait d'en faire part aux autres avant de décider de l'avenir de ce siège. Dans le fond, le choix était simple : se battre une bonne fois pour toute ou accepter de se faire envahir.



Le lendemain matin, le messager revint avec une lettre pour son Barron. Il avait selon les usages été bien traîté, le jeune de Clairséan y avait fait attention. Un jeune homme mystérieusement écouté et, somme toute, intelligent d'après ce que le messager avait pu voir. Mais bon ! La lettre qu'il tenait entre ses mains et qui à l'instant même passait dans les mains du Barron d'Etherna était plus importante que ses propres idées.

Citation :
Au Barron Jérôme de Clairssac,

J'ai bien pris en compte votre proposition et, en sauveur de Serramire que vous êtes, je ne puis que reconnaître que vos intentions sont bonnes.

Cependant, il va sans dire que si Serramire est tombée d'elle même dans l'état actuel que vous aussi déplorez, c'est à elle seule de se reforger une nouvelle identité ainsi qu'une unité comme il y a pu y en avoir dans le temps. C'est au marquisat en lui-même de retrouver par ses propres moyens la Gloire que vous proposez. Pour l'honneur, nous n'en manquons aucunement et n'en avons jamais manqué. Et s'il faut se battre, c'est jusqu'au bout, que cela ne vous en déplaise.

En espérant que vous comprendrez ce refus,
Sincèrement,
Geoffrey de Clairséan, membre du Conseil de Serramire.

Geoffrey ne le savait pas, mais sa lettre était plus véridique qu'il ne le pensait, au vu de ce qu'il se passait à Brochant.

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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 27 Mar 2013 - 11:57

5ème jour de Favrius, 7ème année du 11ème Cycle


Cette journée de Favrius avait été riche en évènements. Juste après le départ du messager pour la citadelle, de multiples cavaliers légers étaient parties, chevauchant le plus rapidement possible. Ils étaient porteur de plis ayant pour destination principale Lourmel et Bastylle. Ils devaient pourtant se rendre également dans les nombreux châteaux des seigneurs locaux qui ne suivraient pas forcément leur suzerain légitime du fait du chaos qui avait régné et du devoir non accompli envers eux. Sur les lettres frappés de la licorne des De Clairssac et destinés aux deux principaux châtelain, l'on pouvait y lire ceci

Citation :
"Sire....., Seigneur de......,

Cela fait maintenant plusieurs dizaines de jours que je suis sur les terres de Serramire et je ne doute pas un seul instant que vous soyez informé de ma présence ainsi que de mes actes. Histoire de clarifier un peu la situation, je suis venu afin de m'emparer du titre de marquis de Serramire du droit de la conquête. Cela fait maintenant longtemps que les terres n'ont pas eu un dirigeant digne de ce nom et si je parviens à mes fins, je promets solennellement de tout mettre en œuvre afin de redresser le marquisat et de lui rendre la grandeur qui doit être la sienne.

Par souci de bonne administration, j'estime préférable de pouvoir compter sur les bons et loyaux vassaux de mes prédécesseurs et sur leurs compétences afin d’administrer le Marquisat, une fois la guerre terminée. Je cherche le plus de solutions possible afin de ne pas meurtrir ces terres plus qu'elles ne l'on été jusqu'à aujourd'hui mais malheureusement une telle entreprise ne se fait pas sans heurt. Je serais bien évidemment ferme envers ceux qui ne jugent pas mon entreprise comme il se doit. Pour preuve, je vous informe que la ville de Serramire est dors et déjà tombée et que la citadelle montre les signes évidents de sa chute prochaine.

Je vous écris donc afin de vous demander de vous rallier à moi afin de réunifier le Marquisat sous notre autorité légitime. Je suis quelqu'un de généreux et je saurais récompenser les personnes qui m'ont suivit et qui ont vu en moi l'homme de la situation. Les terres de ceux qui m'auront résisté auront besoin d'administrateurs afin de veiller à leur loyauté et bon fonctionnement et il va de soit que ceux qui m'auront épaulé seront en tête pour assumer ces places. De plus, des mariages sont envisageables afin de renforcer les liens qui nous uniront, vous ouvrant des droits sur d'autres terres. Enfin, il est évident qu'une part du butin qui sera récupéré sur ceux qui me résistent sera destiné à mes alliés.

J'escompte que vous ferez le bon choix, sire. Que les cinq veillent sur vous.

Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna"

Il n'était pas mensonge de dire que la ville était sienne, la citadelle tenait certes toujours mais la ville en elle même était tombée. Les autres châtelains de plus petite envergure reçurent eux aussi une lettre identique à l'exception de la mention sur d'hypothétiques mariages, ce serait à eux de négocier et il serait fait en fonction du nombre d'hommes qu'ils apporteraient.


Revenons maintenant à l'instant présent et à la rencontre entre le nain Dun Eyr et Jérôme. Le visiteur se présenta et il alla rapidement dans le vif du sujet, chose qu'appréciait particulièrement le baron. Il était la apparemment pour conclure quelque accord concernant Serramire, celle-ci étant étrangement absente des négociations avec les nains alors que c'était le territoire de la péninsule le plus proche. Cela était en effet étrange bien que les Wandres soit un obstacle à ne pas négliger. Il proposa ensuite son aide dans l'entreprise de Jérôme

"Sire Dun Eyr, vos propos résonnent tellement bien à mes oreilles. Il serait stupide de refuser l'aide que vous m'apportez aujourd'hui et je ne pense être quelqu'un de stupide."

Un rire général se fit entendre dans la tente

"Je n'ai malheureusement aucune explication à vous apporter sur le fait que Serramire soit restés muette à vos souffrances mais vous avez trouvé quelqu'un avec qui parler. J'accepte volontiers votre offre, tant en armement qu'en vivres. Par contre, afin de ne pas devoir me parjurer, chose que j'ai particulièrement en horreur, j'aimerais éclaircir ce que vous attendez en retour."

Vu les rumeurs sur la situation en nanie, il semblait presque évident qu'il y aurait plusieurs demandes en échange. Jérôme était prêt à entendre les revendications de son allié inattendu.

Un écuyer entra, il était porteur de la réponse de Geoffrey de Clairséan. Jérôme s'excusa auprès de Dun Eyr, il la déplia et la lut rapidement. Les serramirois parlait tous d'honneur, chose appréciable mais ils ne semblaient jamais prendre en compte les évènements et la justesse des propos du baron. Certes ils voulaient se relever seul mais cela faisait maintenant plusieurs années que ce n'était pas le cas, ils devaient bien s'en rendre compte. Maintenant qu'il avait lu la réponse négative une fois de plus d'un serramirois, il redonna toute son attention au nain qui lui faisait face

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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeJeu 28 Mar 2013 - 20:46

      Aux missives du baron Clairssac, il appartiendrait à d'autres de répondre. Ce qu'il convint de préciser concernait Serramire-la-Ville, dont la hargne des soldats resteraient sans doute dans les annales. Ainsi, si la plupart des petites gens du peuple qui avaient pris les armes avaient péri sous les épées ennemies, il était resté deux bastions de résistances, deux cocons hermétiques où on s'était retranché, durant plusieurs ennéades. Si, dans le castel, on jouissait des réserves du seigneur, les braves du quartier ouest était plus mal lotis et la faim commençait à ronger les ventres et les honneurs. Au final, ils finirent par dégager la voie et ouvrirent péniblement et piteusement les portes, se rendant aux forces d'un Jérôme qui voyait tomber définitivement la citée. Restait que le Conseil demeurait bien au chaud, lui, derrière ses murs.
      Brochant, quant à lui, avançait prudemment. Il avait pour lui la connaissance du terrain. Mais s'il gardait la tête solidement vissée sur les épaules, il ne pouvait s'empêcher de songer à ce Jérôme de Clairssac et à son discours ; s'il l'avait cru seulement opportuniste, sa conduite irréprochable — naïve — le laissait songeur et alors, il esquissait une moue songeuse, une idée effleurant son esprit aiguisé par sa détention. Peut-être existait-il une autre voie.

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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeVen 29 Mar 2013 - 17:47

      Ah, nulle surprise que les Nains aient toujours préféré les collines du Nord de la Péninsule, aux langoureux rivages du Sud ; ainsi Dun Eyr, il y avait six ans de cela, lassé des lazzis en volutes de Soltariel, avait trouvé refuge auprès d’un robuste Baron d’Alonna aux paroles franches. Aux yeux du Nain, ce Jérôme d’Etherna semblait être fait de la même veine, bâti dans la même roche : les mains prises à un siège ardu, l’Humain parlait peu, et agissait vite. C’était dans des tentes de commandement pareilles à celle-ci, peuplées de chefs de bataille efficaces et résolus, que les Nains aimaient à conclure leurs accords sur les guerres.

      « Baron Jérôme, répondit Dun Eyr, et il levait la tête pour croiser son regard clair, moi et mes frères serons honorés de soutenir votre étendard. »

      Les généraux devaient à présent entourer le Nain d’un regard pressant, et compter mentalement quel tribut il exigerait pour ranger son soutien sous la bannière d’Etherna. Dun Eyr songea que ceux-là allaient être déçus, car ses revendications ne seraient comme des coups de massue assénés aux Humains. Le Lirganique n’avait à offrir que ses ressources en acier et en vivres ; aucune horde de Nains, soudain apparue, ne viendrait renforcer les troupes de Jérôme au combat.

      « Vous ne serez pas parjure pour avoir rompu vos promesses envers les miens, Baron Jérôme, reprit Dun Eyr, car je ne demande rien d’inconsidéré. Grâce soit rendue à votre bienveillance, un Nain est pour la première fois, et depuis longtemps, admis à s’entretenir auprès du pouvoir à Serramire ; je fais le voeu qu’une fois la victoire remportée, jamais des émissaires d’Almia ne trouvent porte close devant les murailles de Serramire, lorsqu’ils viennent sans armes et pour parlementer. Quant aux Nains vivant en Alonna, et qui jusqu’à présent ont dû passer furtivement, et par les bois, pour rejoindre les terres du Nord, qu’un sauf-conduit leur soit accordé lorsqu’ils reprennent le chemin des Montagnes. S’ils emportent des denrées dans leur carriole, qu’il soit convenu qu’une taxe raisonnable ira au trésor de Serramire ; mais c’est là une question de vétille, et qui patientera jusqu’au repos des armes. »

      Ces conditions présentées, Dun Eyr se tut ; la nuit devait à présent s’être étendue sur Serramire, et le Nain devrait veiller à ce que ses compagnons et leurs ressources trouvent l’hospitalité dans les campements pour Etherna.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 18:04

      Au bon baron d'Etherna, on apporta cette missive :

      Au brave conquérant Clairssac, j'adresse mes sincères salutations, malgré les événements.

      À tous, il est désormais clair que vous êtes un homme d'honneur, sinon de clairvoyance. J'ai vu vos armées traverser notre bon pays de Serramire et retenir leurs lames, quand ils passaient à proximité d'un village. Peut-être, vraiment, ne désirez vous Serramire que pour la paix que votre joug apaisé apporterait, bien que pareille pensée, dénuée de tout ambition personnelle, m'est toujours apparue impossible.

      Aujourd'hui, cependant, je me dois de vous le dire : votre entreprise est vaine. Il y a bien assez d'hommes et de femmes en Serramire pour vouloir se réclamer Marquis, votre venue est aussi impromptue que bienvenue. Je marche contre vous, aujourd'hui, autant pour vous chasser que pour vous me prévenir : luttez contre moi, infligez moi une lourde défaite et préparez vous à affronter la prochaine armée, puis la suivante, jusqu'à ce que finalement, Serramire revienne à un Serramirois, comme il se doit.

      Aujourd'hui, je vous offre une autre voie. Laissez derrière vous bannières et ban et venez à moi. De mal, il ne vous sera fait aucun, et vous pourrez repartir à la fin de notre entrevue. Et peut-être, alors, serons nous allié plutôt qu'ennemi. Il est des propositions qu'on ne peut faire qu'homme à homme.

      Le seigneur de Brochant

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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMer 3 Avr 2013 - 11:06

Tout le monde était suspendu aux lèvres de Dun Eyr, se demandant les revendications qu'il allait faire en échange de son soutien. Il fut rapidement clair, vu les mines perplexes de l'assemblée, qu'ils étaient très étonné. En effet les requêtes étaient tout, sauf infaisable et même plus, l'ambassadeur nain ne demandait pas grand chose. Pour Jérôme, qui regardait l'émissaire, le sourcil relevé de béatitude, il était évident que ce n'était rien d'insurmontable. Déjà jamais il ne garderait porte close à des personnes venues parlementer, ensuite laisser passer des personnes qui traversent les terres sous sa garde et qui ne sont pas belliqueuses ne pose pas de problème notoire non plus. La baron s'avança donc vers celui qui lui faisait face, il parla avec franchise, comme on lui reprochait souvent, quitte à se faire avoir plus tard

"Sire Dun Eyr, vos demandes sont étonnantes en comparaison de l'aide que vous proposez de nous apporter. Vous auriez pu demander bien plus, comme le montre la mine déconfite de mes compagnons"

Un sourire bienveillant sur les lèvres suite à cette magnifique nouvelle qui venait de tomber, Jérôme tendit la main à Dun Eyr

"Je ne suis pas encore le pouvoir de Serramire, il y a encore beaucoup de besogne et le chemin sera long. Par contre je peux vous faire le serment que jamais un émissaire ne trouvera porte close s'il vient s'adresser à ma personne. De plus que lorsque nous serons tombés d'accord sur les taxes en cas de transport de marchandises, jamais personne ne sera rejeté tant qu'il aura des intentions bienveillantes envers ma personne et mes sujets. Je ne sais pas comment cela se passe par chez vous mais chez moi, un poignée de main fait foi. Si cela ne vous suffit pas, nous pourrons coucher tout cela par écrit si vous le souhaitez."

On montra un endroit aux nains afin qu'ils puissent se reposer. En effet, ils étaient en voyage et malgré leur résistance légendaire, ils devaient apprécier de pouvoir poser leurs affaires.

Une fois n'est pas coutume, les évènements se succédèrent et la nuit fut très courte pour le baron. La première et pas des moindre fut une missive de son frère Guillaume qui annonçait que sa sœur avait disparu. Le cadet avait retrouvé une lettre de leur mère des plus indélicates à l'encontre de Mathilde. Jérôme comprit rapidement que la benjamine en avait une fois de plus fait à sa tête et qu'en plus, elle avait rompu l'un de ses serments lorsqu'elle avait dit à son ainé qu'elle ne lui causerait plus de tord. En effet, l'histoire du bébé était close dans l'esprit du baron et en disparaissant, elle faisait encore pire que ce qui s'était passé jusque la. Jérôme écrivit à son frère de tout faire pour la retrouver, les limiers avec leurs chiens et tout ce qui était possible de faire. Il adressa également une lettre à sa mère.

Le seconde nouvelle marquante de la nuit fut la reddition des assiégés du quartier ouest de la ville, Jérôme s'y rendit en personne. Les serramirois qui s'étaient enfermés n'avaient pas fière allure, loin de la, ils étaient affamés et ils avaient la tête basse. Les miliciens qui acceptèrent de ne plus prendre part aux combats contre le baron furent relâchés immédiatement et rendues à leurs familles. Ils n'avait fait que leur devoir après tout. Les soldats de métier furent par contre emprisonnés, grossissement le nombre de captifs. Ils furent nourrit comme il était possible de le faire, le baron n'avait jamais été un homme méchant. Des propositions furent faite de rejoindre les rangs de Jérôme dans sa conquête visant à redresser le marquisat.

De retour dans sa tente, il fut accosté par un coursier qui amenait une missive. L'homme n'était pas de son ost, il portait les couleurs de Brochant, ce qui interpela Jérôme. Il saisit le courrier et le descella afin de lire le parchemin. Les nouvelles, une fois de plus pour cette nuit, n'étaient pas bonne, cela faisait deux mauvaises nouvelles pour une bonne...Dedans il était question de la vaine entreprise du baron pour la conquête de Serramire. Il expliquait que le marquisat trouverait toujours quelqu'un pour se lever contre lui et qu'au final il perdrait. Il disait aussi qu'il avait décidé de marcher contre son ost. Jérôme encaissa le choc de cette révélation mais en étant honnête, il fallait bien dire qu'il avait prit un coup au moral. Certes il fallait s'attendre à ce que les châtelains réagissent mais il avait espéré que cela se ferait plus tardivement, lorsqu'il aurait avancé plus dans ses objectifs. Brochant offrait une alternative et il demandait une entrevue afin de faire une proposition. Le baron voyait déjà le vautour profiter de sa prise de la ville et du siège de Versmilia afin de s'approprier le titre de marquis. Enfin il aurait été ridicule d'éviter une rencontre, après tout, peut être que les deux hommes trouveraient un arrangement.


6ème jour de Favrius, 7ème année du 11ème Cycle

Le lendemain, après avoir expliqué à son conseil de guerre ce qu'il s'était passé, outre les soucis familiaux, il envoya une réponse au seigneur de Brochant. Il réunit une escorte d'une dizaine d'hommes et il partit à la suite du coursier qui devait se hâter pour prendre un peu d'avance. Toutes les consignes avaient été donné, à savoir qu'il ne fallait pas modifier ce qui était prévu pour le moment et l'avertir de tout changement dans la situation actuelle. Il ne serait de toute façon pas absent bien longtemps mais chaque instant compte dans une guerre et un petit retard peu entrainer la défaite.


------


Jérôme était à peine partit qu'un éclaireur vint faire son rapport. Vu l'absence du baron, ce fut à l'un des principaux seigneurs du conseil de guerre qu'il le fit et il avait une nouvelle de poids. En effet, l'ancienne marquise, Maélyne d'Outremont, était sur les routes et elle se trouvait à moins de deux jours de la ville. De plus, sa garde était restreinte, on n'avait compté qu'une dizaine de cavaliers pour sa protection, à se demander si elle connaissait les évènements qui s'étaient déroulés ces derniers temps. A moins que ce ne soit les cinq qui veillaient sur le baron d'Etherna et lui offraient des opportunités. Les rumeurs commençaient à courir sur son compte, il avait mené à bien les quelques batailles lors de la campagne de Sainte Berthilde et il venait de prendre la ville d'un des marquisat les plus militarisés avec des pertes restreintes vu les prisonniers et celles de l'adversaire. Le siège de Versmilia semblait se passer pas trop mal, surtout depuis que les cavaliers qui sévissaient étaient tombé dans une embuscade. De plus, il priait tout de même régulièrement et il était bon, choses qui amenaient rapidement des rumeurs de bon augure.

Le seigneur, lorsqu'il découvrit la nouvelle, se dit que les dires étaient finalement peut être fondés. Il était trop tard pour avertir le baron, le temps de le rattraper et d'attendre et l'occasion serait peut être passé. De ce fait, il prit sur lui de décider, il ordonna qu'une troupe soit immédiatement envoyée afin d'intercepter la dame et de la ramener à Serramire. Connaissant Jérôme, il avertit l'officier qu'il devait tout faire pour qu'il y ait le moins de heurts possible et voir s'il était envisageable de la "capturer" sans violence. Dans le cas contraire, tant pis pour la garde mais l'ancienne marquise devait être capturé en lui faisant le moins de mal possible.

Les grands moyens furent déployés, la mission ne devait pas échouer, aussi on vit cinquante cavaliers légers et le même nombre de lourds franchir les portes peu de temps après l'arrivée de l'éclaireur. Ceux-ci chevauchèrent dans la direction qu'on leur avait donné, les heures s'écoulaient et ils ne voyaient rien. Le soir tombait mais ce fut la qu'ils aperçurent ce qu'ils cherchaient. Les traces laissées par la dame d'Outremont et sa garde ne furent pas difficile à voir, surtout qu'elle avançait sur la route, heureusement que les cavaliers de son escorte faisaient avancer leurs montures sur les bas côtés. Peu de temps après, les cavaliers furent en vu, ils avaient l'avantage d'être plus léger qu'un carrosse, la chasse était lancée
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeMar 9 Avr 2013 - 15:43

    Maélyne était déjà sur le chemin du retour lorsqu'elle croisa, heureusement par hasard le messager envoyé par sa sœur. Il prenait route vers Ydril alors que Maélyne n'était pas loin de la frontière de Serramire. Revenant du sud. Aaah le sud... Cette chaleur agréable, ces beaux paysages et son peuple paisible. Cela lui manquait déjà. Mais bon, tout à ne fin et les cloches avaient sonné. La jeune femme apprit la mauvaise nouvelle, il y avait une guerre en Serramire. Un certain Baron souhaitait prendre possession du trône qu'elle venait de quitter en abdiquant quelques semaines plus tôt. Il est certain que c'était sûrement pas la meilleure solution qu'il soit. Laissez ainsi le trône vacant pouvait sans nul doute attiser certaines envies. Donc c'est avec une mine dépitée que Maélyne reprit le chemin du Nord. Elle apprit également que Lyanna voulait se rallier à Brochant pour exclure le dit Clairssac hors des terres du Marquisat. Maélyne en était outrée, comment pouvait-elle s'allier à cette homme? Son retour était donc nécessaire, car tout partait en vrille, bien plus que lorsqu'elle était encore à la tête du marquisat.

    Il lui fallut encore plusieurs jours pour entrer dans le territoire du marquisat. Elle n'était plus qu'à deux jours de Serramire lorsqu'elle envoya le messager répondre à sa sœur. Entre temps, elle se dirigeait sur Serramire-la-ville, même si celui lui avait été déconseillé par sa garde. Ils parcoururent ces terres pendant encore plusieurs heures. La nuit tomba, Maélyne arrêta l’escorte lorsqu'un bruit sourd se fit entendre. Les gardes s'activèrent, et encerclèrent Maélyne et les domestiques. Une centaine de cavaliers firent alors leurs apparition.

    *ça il fallait s'en douter* Se dit-elle.

    L'un d'eux leurs demanda de s'identifier. Un des gardes de la dame voulut prendre la parole, certainement pour ne pas révéler la réelle identité de la jeune femme, mais il n'eut pas le temps. Maélyne rétorqua bien avant lui.

    -Je suis Maélyne d'Outremont, nous voyageons vers Serramire pour bénéficier d'une rencontre avec le seigneur de Clairssac. Nous ne sommes que très peu, une dizaine de gardes, quelques domestiques, moi-même et ma fille en bas âge. Aussi bien, je vous demanderais de ne pas attenter à notre sécurité.

    La dame marqua une pause, regarda son lieutenant et fit signe de la tête. Les gardes posèrent pied à terre et leurs donnèrent leurs armes. C'était un risque, un gros risque, surtout qu'elle était accompagnée de sa fille qui s'était endormie. Elle posa une main sur sa tête, craignant une mauvaise réaction des cavaliers. Ce n'est qu'après qu'elle se rendit compte du risque qu'elle avait prit. Heureusement pour elle, les cavaliers du baron acceptèrent le fait qu'elle se rendent. Ils prirent alors la route vers Serramire-la-ville. Il restait encore une bonne journée de marche.
    Le lieutenant de sa garde vint à sa hauteur et commença à lui demander l'explication de ce geste. Maélyne lui répondit à voix basse.


    -Ils étaient au moins dix fois plus. Cela aurait été du suicide de les avoir affronté, et puis j'avais prévu depuis bien longtemps de rencontrer ce Clairssac.

    Son garde s'éloigna de la charrette et continua dans les rangs. Qu'avait-elle donc prévu lors de sa rencontre avec Clairssac?


Dernière édition par Maélyne d'Outremont le Mer 15 Mai 2013 - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeLun 15 Avr 2013 - 11:26

Le nombre de cavaliers était conséquent mais la prise en valait la chandelle. Toutefois la surprise fut de taille pour les soldats etherniens lorsqu'ils se rendirent compte que leur proie ne tentait nullement de s'échapper. Les gardes de la dame furent leur travail, ils encerclèrent le carrosse afin de mieux le protéger en cas de heurts. La troupe des envahisseurs encercla à son tour la petite compagnie, les arcs furent dressés et la tension palpable. L'officier qui menait l'opération avança un peu son cheval afin d'aller à l'avant et il s'adressa au groupe, leur demandant de s'identifier, cela par pure habitude. L'un des gardes ouvrit la bouche pour répondre mais il fut devancer par une voix féminine venant du centre. Elle confirma qu'elle était bien la dame d'Outremont mais les mots qu'elle prononça ensuite surprirent les soldats. En effet, elle demandait à être escorté jusqu'à Serramire-la-ville afin d'avoir une entrevue avec le baron. Voila qui était imprévue mais vu que ce n'était pas incompatible avec sa mission, bien au contraire, l'officier acquiesça du chef

"Madame, je me nomme Barthélémy de Bastignon et ma mission est de vous amener à Serramire afin d'y rencontrer notre bon baron. Je constate que votre volonté va dans le même sens, j'accepte donc volontiers de vous escorter jusqu'à ce lieu. Tant que vos hommes ne feront aucun trouble, il va de soit que je garantie votre sécurité ainsi que celle de vos gens"

Sur un signe de l'ancienne marquise, les soldats de sa garde posèrent le pied à terre et ils rendirent leurs armes. Elles furent récupérer par des etherniens et la troupe repartit en direction de la ville qu'ils avaient quitté en début de journée. Barthélémy était satisfait de la réussite de sa mission, de plus qu'il n'y avait eu aucun combat, ni perte, voila qui était une bonne chose.

Ils auraient pu s'arrêter pour camper mais les routes n'étaient pas sure, des bandits rodaient toujours et il y avait fort à parier que les lieux pullulaient d'éclaireurs de toutes les factions. Le bon officier préférait donc continuer afin de remplir le plus rapidement possible le but de sa mission. De plus, il fit tout pour rester sur la route afin d'éviter une blessure à un cheval qui marcherait de nuit. Le carrosse permettait à la dame de se reposer si elle le souhaitait et dans la possibilité du confort donné par un tel attelage.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeVen 10 Mai 2013 - 18:20

Spoiler:

  • 7ème jour

    Voilà que la Dame d’Outremont se dirigea vers Serramire-la-ville accompagnée de ses propres gardes ainsi que les cavaliers du Baron d’Etherna. Aline se réveilla après s’être assoupie durant quelques heures. Une des domestiques prit alors la peine de sortir différents fruits pour les offrir à la gamine. Maélyne prit alors la peine de s’amuser un peu avec elle pour faire passer le temps. Aline était encore petite, son troisième anniversaire approcha, elle ne pouvait donc pas comprendre ce qui se passait actuellement avec le Marquisat. Maélyne n’espérait qu’une chose, que sa fille grandisse tranquillement sans devoir voir sa mère se torturer l’esprit avec les différents évènements qui se produisaient actuellement. C’est donc pour cela que la Dame souhaitait rencontrer le Baron. Elle en avait assez de cette vie. C’était donc sa priorité de chercher après de la sécurité et du calme.

  • 8ème jour

    Le soleil commençait à se lever et l’arrivée se faisait sentir. Il ne restait plus que quelques lieux avant d’arriver à bon port. Maélyne était un peu stressée à l’idée de retourner dans cette ville, qui l’avait accueillie trois années plus tôt et dont elle avait abandonné le peuple il y a à peine quelques mois. Elle espérait que la réaction de celui-ci à son égard sera neutre.

    Une fois aux portes, les gardes la conduisirent vers une maison, vidée de ces occupants, non pas pour l’occasion mais bien car ils ont fui le siège. Et c’était bien normale, vu la proximité de la maison avec les portes de la ville. C’était, certes, une maison de paysan mais Maélyne n’espérait pas mieux. Il y avait de la place pour qu’Aline puisse jouer tranquillement. Il y avait une salle de bain, certes, petite mais fonctionnelle. Et il y avait des lits, des lits que les domestiques s’empressèrent de nettoyer et de changer les draps. Elles purent demander une liste de faveurs aux gardes du baron, faveurs qu’elles n’eurent pas du mal à recevoir.

    La dame d’Outremont demanda à Hélène, sa domestique personnel, de préparer des lits pour tout le monde. Il était hors de questions que quiconque dorme à terre. Les valises et les effets personnels de la Dame rejoignirent également la maison. Des gardes étaient postés tout au long de la ruelle ainsi qu’aux différentes entrées de la maison. L’un d’eux est venu prévenir Maélyne que la Baron s’était absenté et qu’il ne reviendrait pas avant plusieurs jours. Soit, il n’y avait pas de problème, Maélyne pouvait attendre.


Pendant ce temps


  • 7ème jour

    Alors que Maélyne était arrivée à Serramire-la-ville, Lyanna quant à elle était en route pour rejoindre Brochant. Comme demandé par celui-ci, l’ost de Lourmel était resté en arrière et avait d’ailleurs pas bougé de la ville. Au total ils étaient une quinzaine chevauchant vers l’est. Durant la nuit entre le 7ème et le 8ème jour, l’escorte s’étant arrêté pour abreuver les chevaux et les laisser se reposer, un bruit sourd se fit entendre. C’est Jonathan qui l’entendit le premier alors que Lyanna s’était endormit paisiblement le temps de la halte.

    -Des cavaliers !
    Cria-t-il, réveillant ainsi la dame et les deux trois gardes assoupis.

    Ils se levèrent tous, agrippant leurs épées, entourant la Dame de Lourmel. Il ne fallut pas longtemps pour entendre des cris d’effroi. Lyanna courrait dans tous les sens. La nuit était noire en l’absence d’une quelconque lune, elle n’y voyait donc rien. Il ne fallut qu’une dizaine de minutes pour que le calme revienne.

    Jonathan se réveilla difficilement, mais à peine avait-il ouvert les yeux qu’il constata la mort de tous les gardes qui les avaient accompagnés. Aussitôt, en boitant et en titubant, il chercha après sa Dame. Une Dame qu’il ne trouva point, n’y cadavre, n’y son cheval. Il espérait qu’elle ait pu s’enfuir jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il portait un bout de parchemin autour du cou. Ce parchemin s’adressa à lui, la Dame a été emmenée, emprisonnée, retenue contre son grès et qu’elle sera exécutée si Lourmel n’accordait pas son soutien militaire à Bastylle.

    Jonathan avait donc deux options, soit il retournait à Lourmel sans personne pour la diriger, essayer de convaincre le conseil de sauver sa Dame, ou bien chevaucher jusqu’à Brochant pour lui faire part de la nouvelle, et c’est finalement ce qu’il décida. Fort heureusement, les Bastyllois lui avait laissé sa monture, il chevaucha donc avec difficulté et moins de vigueur vers l’est. Là il croisa des éclaireurs qui lui apprit que Brochant se dirigeait vers Serramire à la tête de son armée. C’était donc sa nouvelle destination.


Au 12ème jour


    Maélyne fut prévenue du retour du Baron. Elle demanda donc une entrevue avec celui-ci, entrevue qui fut accepté. Elle s’apprêta, s’habillant d’une robe choisie pour l’occasion, se coiffa d’un chignon accompagnée de mèches qui tombent en cascade jusqu’à ses épaules. Les domestiques lui donnèrent également quelques uns de ses bijoux et là voilà prête. Ne pas en faire de trop, rester naturelle, sans aucun maquillage à part un peu de parfum.

    C’est donc ainsi qu’elle fut conduite à la tente du Baron. Sa fille Aline est restée auprès des domestiques, Maélyne espérait qu’aucun mal ne lui soit fait.
    Une fois entrée dans la tente, le baron d’Etherna face à elle, Maélyne se présenta dans les règles de l’art, sans pour autant se prosterner.


    « Maélyne d’Outremont votre Honneur, je suis ravie de vous rencontrer enfin. »


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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeLun 13 Mai 2013 - 10:20

12ème jour de Favrius, 7ème année du 11ème Cycle

Jérôme était revenu à la capitale la veille mais il avait été accaparé par beaucoup de choses. Les rapports des éclaireurs déjà, puis les questions d'organisation et surtout l'arrivée de Romain Ferrois, l'émissaire du marquis d'Odélian. Il avait bien entendu apprit en arrivant que l'ancienne marquise de Serramire, Maélyne d'Outremont était dans les murs et qu'elle demandait un entretien mais il n'avait malheureusement pas pu lui accorder l'audience qu'elle avait demandé avant ce jour. Il avait prit un moment pour passer au temple de Néera et remercier la déesse pour les accords qui avaient été conclu avec Brochant et Versmilia. Cela n'empêchait pas la guerre de continuer suite à la rébellion de Bastylle mais de nombreuses vies seraient épargnées grâce aux négociations qui avaient eu lieu. Maintenant qu'il avait un instant de libre, il lui avait bien évidemment accepté et si ce n'était que lui, il serait allé la rencontrer dans la maison qui lui avait été donné, d'une part en raison de son ancien titre mais surtout car c'était une dame. Ses conseillers l'avaient dissuadé , expliquant que dorénavant c'était lui qui avait le titre le plus prestigieux et qu'elle n'était plus que châtelaine. C'est donc dans sa tente qu'aurait lieu le rendez vous entre les deux nobles.

Il se prépara donc afin de la recevoir, toutefois étant donné la situation qui s'avérait être une campagne, il ne portait pas ses plus beaux atours mais une simple chemise en dessous d'un plastron de cuir souple au cas ou on attenterait à la vie du baron. En effet, bien que conquis, ils étaient pour le moment toujours en terrain hostile, ils attendaient l'arrivée de Brochant pour voir si la citadelle accepterait son accession au titre de marquis et se rendrait donc. Il avait un pantalon et des bottes qui lui arrivaient aux genoux, rien de faste qui le montrerait comme un noble hautain et calculateur. De toute façon il n'en était pas un et aimait la simplicité, sa flamberge était posé derrière lui et il avait ceint une rapière à sa taille.

La dame entra dans sa tente, impeccable comme il se devait, habillée, parée et coiffée de manière parfaite. Jérôme ne la connaissait pas très bien, il ne savait donc pas si c'était quelqu'un d'habile au niveau politique mais il se doutait qu'on ne devenait pas marquise (même si on abdiquait derrière) sans avoir apprit la politique. Il détestait ces conversations la et il ne s'y était pas habitué malgré plusieurs rencontrent, la franchise était ce qu'il préférait. Par contre, il ne sous-estimait pas la noble dame, il avait déjà rencontré plusieurs femmes telles que la duchesse Jeanne de Sephren ou encore blanche et Hautval et aussi Clélia d'Olyssea qui malgré sa grossesse, n'avait pas hésité à se montrer sur un champ de bataille. Toutes des femmes de valeurs qui méritaient qu'on les prenne au sérieux. Il se demandait donc ce que l'entretien lui réservait, surtout que Brochant lui avait promit la châtellenie de la dame qu'il allait rencontrer. Bon certes, les seigneurs s'étaient rebellés et il serait bien compliqué de la remettre à la tête mais cela n'était pas moins embarrassant. Elle parla peu et se contente de la présentation d"usage, Jérôme de son côté, galant homme, inclina sa tête en signe de respect

"Madame, le plaisir est partagé. J'espère qu'en mon absence, tout à été fait pour votre bon plaisir et qu'aucun mal ne vous a été fait ?"

Ce qu'il disait était sincère, il détestait les mauvais traitements sauf contre la vermine ou en cas de force majeure pour découvrir des informations précieuses permettant la survie de ses hommes

"Mon conseil m'a dit que vous n'aviez montré aucun signe de résistance et même plus que vous veniez délibérément afin de me voir. J'avoue que ma curiosité est piquée, je vous écoute."

Il préférait laisser la dame abattre ses cartes afin de savoir ou elle voulait l'amener.
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MessageSujet: Re: Siège de Serramire. (PV)   Siège de Serramire. (PV) I_icon_minitimeLun 13 Mai 2013 - 15:47

    Une simple chemise en dessous d’un plastron de cuir, avec des bottes et un pantalon lui arrivant aux genoux, voilà la tenue du Baron qui se présenta à Maélyne. Et le pire dans tout cela c’est que Maélyne s’en foutait. Qu’il soit habillé d’une armure étincelante, ou de manière plus légère, cela importait peu à la Dame. Elle préférait, même qu’il se présente comme cela, voilà au moins un noble qui n’affiche pas son statut à tout bout de champs. Maélyne n’y prêta donc pas attention. Très vite, la conversation commença par les présentations.

    -Madame, le plaisir est partagé. J'espère qu'en mon absence, tout à été fait pour votre bon plaisir et qu'aucun mal ne vous a été fait ?

    « Aucun mal nous a été fait, du moins aucun mal n’a été fait à mon proche entourage. Mes gardes, qui se sont rendus ont été conduits autre part et je suis sans nouvelle d’eux depuis mon arrivée à Serramire-la-ville. Je souhaiterais, s’il vous convient, de les revoir pour m’assurer qu’ils ont été traités dignement. »


    Il n’y avait aucune mauvaise intention dans sa demande, les traits de son visage n’étaient pas crispée, ne reflétant aucune autre expression que la sincérité.

    -Mon conseil m'a dit que vous n'aviez montré aucun signe de résistance et même plus que vous veniez délibérément afin de me voir. J'avoue que ma curiosité est piquée, je vous écoute.

    Un sourire se marqua sur le visage de la Dame.

    « Je suis loin d’être une godiche lorsqu’il s’agit de la sécurité de mes proches. Ma fille m’accompagnait et je n’allais certainement pas prendre le risque d’un combat alors qu’on était à un contre cinq, surtout si les hommes que nous avons en face de nous sont des cavaliers lourdement armées. Mais, en effet, au départ je me dirigeais déjà vers Serramire-la-ville, premièrement pour aller à la rencontre du conseil mais lorsque j’ai été prévenue de votre siège et de sa réussite, je me suis permise de vous réclamer une rencontre. »

    Maélyne marqua une pause, la tonalité de sa voix était douce, il y avait aucune expression d’agressivité. Par contre, la Dame s’autorisa de faire les cents pas. Il fallait avouer que les rencontres politiques ne l’intéressaient pas au plus haut point sauf si ceux-ci se déroulent avec l’archonte d’Ydril. Mais cela, c’était une autre histoire.

    « Je vais donc en venir au faite. Certes, j’ai abdiqué récemment, cela n’empêche que je me soucie du bien-être du peuple. J’ai entendu dire, et j’aimerais avoir confirmation, si vous me le permettez, que le nombre de pertes a été restreint et cela grâce à vous. D’après les informations dont je dispose, je sais que Versmillia est assiégé, que Lourmel, sous la responsabilité de ma sœur a rejoint les rangs du seigneur de Brochant qui souhaite être nommé Marquis et que Bastylle se rebelle contre mon autorité en tant que régente. »

    Maélyne prit un court instant puis recommença à parler telle une pipelette qui n’avait ouvert la bouche depuis une bonne ennéade.

    « Un de vos garde m’a confié que vous vous êtes absenté pour partir à la rencontre du Seigneur de Brochant. Je vois que vous êtes revenu entier, connaissant personnellement le seigneur de Brochant, j’en conclus que des négociations ont eu lieux et qu’elles ont aboutis à des accords ? »


    Toujours aussi naturelle qu’au début de la conversation, Maélyne essaya de savoir où Brochant avait l’intention d’aller, et surtout de savoir quels décisions avaient été prises par rapport à Lourmel, terre d’enfance de Maélyne, héritage de sa mère. En réalité, elle ne le connaissait pas plus que cela.



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