Sapientia
Admin
Nombre de messages : 1011 Âge : 33 Date d'inscription : 10/02/2010
| Sujet: Chronique.1 - Fondation du Royaume Mar 12 Mai 2015 - 0:11 | |
|
Chronologie:
- L'appel de Tyräl - 200 du 1er Cycle
- Fondation d'Alëandir et premier sang versé - 300 du 1er Cycle
- Couronnement du premier Heru'Aran
- L'Exil d'Athirlan'Lendil le Prophète
- Fondation des Premières Cités - 2e Cycle
- Premier régicide - 100 du 2e Cycle
- Stabilisation du Royaume - 300 du 2e Cycle
- Premier Héritage
- Création du Conseil des Protecteurs et découpages des Terres Ancestrales - 3e Cycle
Au Crépuscule de la Première Ere, avant que ne naissent les Hommes et que Kÿria ne se détourne de ce Monde qu’elle avait crée, les Elfes découvraient les horreurs de la Guerre, luttant contre les Enfants des Montagnes.
Jusqu’alors organisés en tribus disparates, présentes dans toute la Forêt d’Anaëh, ils peinaient à repousser leurs premiers ennemis les nains. Ils avaient le désir de protéger la Merveille de leur Mère, mais n’avait pas l’unité nécessaire pour repousser définitivement les Nains dans leur Montagne et les empêcher de blesser la Nature qui leur était si chère.
Et puis, un jour, le Chef d’une de ces Tribus ancestrales convoqua tout les autres: Tyräl. Répondant à son Appel, les Elfes se réunirent là où naîtrait plus tard Alëandir. La légende prête bien des qualités à Tyräl, car tel était son nom, et le Temps a effacé ses défauts. On murmure aujourd’hui qu’il aurait été le Fils de Kÿria elle-même.
Comment parvint-il à convaincre ses Frères de s’unir à sa Bannière ? L’Histoire ne le dit pas, mais quand le soleil se coucha pour la première fois depuis le début de la rencontre, il devint le premier Chef des Chefs des Tribus. La majorité jura fidélité à Tyräl, mais pas tous. Certains l’accusèrent de rechercher la Gloire et le Pouvoir, se détournant ainsi de la Nature et de l’Œuvre de leur Mère. Ceux-là quittèrent la future Alëandir, emplis de colère et de peur. C’était il y a dix milles ans.
- Fondation d'Alëandir et premier sang versé
On dit que peu de temps après, la première pierre de ce qui était appelé à devenir la Capitale d’un Royaume dont les esquisses commençaient à apparaître, fut posée.
Vivant encore en Harmonie avec la Nature, ils purent faire de leur Cité une Merveille égalant voir dépassant la Mythique Cité que Calimehtar détruisit en s’extrayant de sa prison.
Apprenant cela, les Rebelles se réunirent une nouvelle fois, et décidèrent de la mise à mort de celui qui, pensaient-ils, mènerait leur Peuple à sa perte. Il était vrai que le Chef des Chefs des Tribus n’avait pas encore eu le temps de faire ses preuves, et que bâtir une Ville n’était pas alors dans les mœurs des Elfes.
On loue l’Immortalité des Sylvains, sans savoir qu’elle peut être parfois plus précaire que la courte vie des Humains. En ces Temps reculés, alors que tous ressentaient ce que peu désormais comprennent, la mort d’un être aimé était un Fléau contre lequel peu parvenaient à lutter. Or, comme il était prohibé de porter atteinte à la vie d’un Chef, ce dernier étant béni par un Prêtre de Kÿria, ils décidèrent de s’attaquer à la femme de leur ennemi.
Alatàriel fut la victime de leur acharnement à préserver les Temps Anciens. Et on dit que Tyräl l’aurait suivi et aurait rejoint le Monde de Tari si Athirlan’Lendil, vieil ami du roi, ne l’avait pas sorti de la léthargie dans lequel il s’enfonçait. Quels mots prononça-t-il ? Encore une fois, les détails se sont perdus dans les limbes de l’Oubli. Il survécut, mais ne fut plus jamais le même.
- Couronnement du premier Heru'Aran
Sa volonté se durcit, à l’image de son cœur. Devant le Conseil des Chefs réunis, il se proclama Heru’aran, Seigneur Roi, et ordonna le bannissement des Tribus Parjures. On ne sait pas ce qu’il advint des Bannis. Devant des Tribus encore plus unis autour d’un Elfe qu’ils ne pouvaient tuer, on murmure qu’ils se résignèrent à quitter la Forêt et en moururent.
Les années passèrent, et Tyräl resta seul. Devenu taciturne et distant, on murmurait que le Royaume naissant mourait avec son fondateur. C’était sans compter les caprices du Destin.
- L'Exil d'Athirlan'Lendil le Prophète
Quand ses yeux se posèrent sur Tinùviel, alors qu’elle jaillissait des cascades de l’Eden telle une nymphe issue d’un autre monde, Tyräl se fit dérober son cœur et ne le récupéra jamais. Il la ramena chez les siens et fit de Tnuviel sa femme, malgré les avertissements véhéments de celui qui l’avait jadis sauvé. Car Athirlan’Lendil n’était pas qu’un ami fidèle. Certains le craignaient, d’autres l’admiraient, et si son influence ne valait pas celle d’un Roi, elle n’en était pas moins grande. Mage, guérisseur, érudit… Nulle ne sut pourquoi, mais il haït la nouvelle Reine dès le premier regard. Devant l’obstination de son ami, Athirlan'Lendil préféra l’exil.
On entendit plus parler de lui qu’à une occasion, quand il devint un Prophète. Selon la légende, un faucon fondit sur Tyräl alors qu’il était avec son épouse et lui délivra un parchemin.
« Lorsque l’Impur viendra troubler le Sang Souverain, lorsque la Neige sera l’emblème du Trône, lorsque les Arcanes guideront ceux qui ont fuit, l’Ere Noire fera frémir la Prime Forêt. Crains les Ephémères, car d’eux naitront les Ténèbres, qui prendront forme et souilleront le Peuple. Crains la Mort, s’abattant sur tes Frères, capricieuse et imprévisible. Crains alors pour les Tiens, qu’ils échappent à la Fin. » On dit qu’il avait, au dos du parchemin, rajouté un simple mot. « Paix ». Personne ne comprit le sens profond de ces paroles énigmatiques, mais beaucoup s’en souvinrent, quand la peau des Traitres se teinta d’ombre.
- Fondation des Premières Cités
Les Terres des Elfes entrèrent en pleine mutation. Suivant l’exemple de leur Souverain, ceux qui avaient été des Chefs de Tribus fondèrent des villes. Malereg, Ardamir, Holimion, Quatrième-Saison, Eteniril et Daranovar furent les premières et de loin. Leur importance et leur rayonnement est, pour la plus part, toujours supérieur à celles des cités ultérieurs qui restèrent bien longtemps sous leur coupe.
Ceux qui craignaient pour la pérennité du travail de Tyräl furent soulagés quand Tinùviel mit finalement au monde Lyra’Suan. Le garçon présenta très tôt des aptitudes quasi-surnaturelles, même pour les Elfes, à la maitrise des Arcanes impressionnante. La Magie, pour le peuple sylvestre, est un Don de Kÿria. En tant que fils de Tyräl, on attendait de lui de grandes choses, mais naître avec autant de prédispositions fut perçu comme une bénédiction de la Déesse et il s'imposa comme le plus apte à prendre la succession de son père.
Et puis un jour, la Reine montra son véritable visage. Alors qu’elle possédait depuis le jour de leur rencontre le cœur de son époux et qu’elle était plus que lui la véritable souveraine des Elfes - le Roi se pliant toujours à un avis qu’elle prenait bien soin d’exprimer en privé pour ne pas en subire les retombées - Tinuviel décida que son époux n’était plus utile et le tua.
Encore aujourd’hui, nombre de sages se demandent ce qui la poussa à perpétrer une telle folie. Certains avancent qu’elle craignait son fils, alors âgé de deux centaines d’années, mais que l'amour d'une mère est toujours plus grand que les ambitions.
Devant le meurtre de leur Roi et ancien frère d’armes, les Chef des Tribus se révoltèrent. Ils parvinrent à arracher le jeune homme aux griffes de sa Mère, et jurèrent en mémoire de Tyräl de ne cesser la lutte que quand la reine serait destituée. Durant leur lutte, Lyra’Suan se révéla être plus qu'un jeune homme intelligent. Ce fut lui qui fédéra vraiment ceux qui avaient juré de défaire une reine tyrannique.
Le Règne de Tinùviel fut court et sanglant.
Ses quelques partisans furent massacrés, et l’on affirme que Tinuviel périt des mains de son propre fils. On dit qu’avant qu’elle ne meurt, il murmura ces quelques paroles : « Pour le Roi mon Père, a qui vous avez volé bien plus encore que les années. ».
De ces sombres années, on ne garde de nos jours que la Place Tyräl, vibrant hommage au premier Roi. Il est dit que Athirlan’Lendil aurait de nouveau contacté la famille Royale et aurait livré ses conclusions quant à la véritable nature de la Reine déchue. Manipulée par Calimethar en personne, elle aurait été l’instrument qu’il avait crée pour souiller encore un peu plus les Créations de sa Sœur.
Mais des Ténèbres les plus noires naissent les Lumières les plus intenses, murmure-t-on. Lyra’Suan se révéla en plus d'être un grand fédérateur, un souverain d’exception, guidé à la fois par la hardiesse de son père et l’intelligence de sa mère. Car si Tinùviel avait mal usé de ce don qu’elle avait reçu des Dieux, elle était sans conteste d’une intelligence rare. Après un premier siècle mouvementé, dédié à la sécurisation des frontières, commença un millénaire de paix pour le Royaume. Encore en phase avec la Nature qui les accueillait, on vit proliférer des Merveilles, comme la première ébauche de la fameuse Académie Elfique d’Alëandir. En vérité, la Légende des Elfes naquit réellement durant ce règne hégémonique.
Au contraire de son père, Lyra’Suan n’inquiéta jamais son peuple au sujet de sa descendance. Très tôt, il trouva femme à son cœur, et leur union fut étonnement fertile. Lindàl, Gelmir, Aredhel et Tari firent la fierté de leurs parents.
Jouissant d’une influence jamais atteinte et encore de notre jour inégalée, le Roi centralisait tous les pouvoirs, et l’on dit que pour faire ce qu’il faisait, il devait forcément user de puissances occultes, ne serait-ce que pour se passer du sommeil. Plusieurs faits viennent conforter cette théorie, comme le fait qu’approchant du millénaire de règne, il commença à envisager sa succession. Par amour, il choisi de considérer avant tout sa propre descendance pour trouver celui qui lui succéderait sur le trône.
Loin de ses préoccupations politiques, sa descendance entreprenait de mener une vie agréable, grandissant et, un beau jour, finissant par se marier. Quoi de plus normal, après tout ? Lindàl, pressenti pour succéder à son père grâce à sa vivacité d'esprit et a son sens du devoir, épousa Lùthien, une fille d’un des derniers Chefs de Tribus récalcitrant au pouvoir Royal. Aredhel lui épousa Alassë, d’Alëandir, une femme du peuple que se tenait le plus à l'écart possible de la politique. Gelmir, pour sa part, épousa Maeglin du Nord. Seule l’unique fille du Roi, frêle et fragile mais ô combien belle dans sa faiblesse ne trouva pas homme à son goût.
- Création du Conseil des Protecteurs et découpages des Terres Ancestrales
Elfe sage, Lyra’Suan n’en était pas moins hanté par ses origines. Sa mère avait failli plonger sa Forêt dans le chaos, et la confession du vieux mage le tourmentait. Fils d’une demi-déesse maléfique, ne portait-il pas en ses veines la perversion des Dieux hostiles à l’Œuvre de la Mère ? Et ce même sang, honni, ne pervertissait-il pas son fils ? Terrible dilemme pour un père que d’hésiter à faire confiance à son fils. La réponse qu’il apporta surpris tout le monde, et bouleversa l’ordre politique d’Anaëh.
Afin d’assurer la stabilité d’un Régime qui ne jurait que par son nom et celui de son père, il se devait de faire participer ses enfant à la politique, ce sang qui était celui de l'Unificateur. Mais il était sage et savait qu'un jour ou l'autre, un seul homme pourrait décidé d'abuser de son pouvoir. A l'aube du 3e Cycle, il forma ce qui deviendrait le Conseil des Protecteurs, y plaçant ses Enfants et les Chefs de Tribus - qui n’avaient plus rien à voir avec ceux de l’époque de Tyräl.
Commença alors à se dessiner une carte, bien différente de celle que l’on peut connaître aujourd’hui, celle des Terres Ancestrales. Sept terres sous la protection de sept cités principales totalement autonomes et ne dépendant d'Alëandir qu'en temps de crise
Peu de temps après, quand fut certain que le Conseil survivrait à son départ, Lyra'Suan abdiqua, remit sa couronne à son fils, Lindal, et se retira. On dit qu’il termina sa vie sur une île où il battit le « Palais des Etoiles », lieu légendaire et perdu que peu connaissent désormais.
La Royauté telle que nous la connaissions venait de naître.
Mise en page par : Halyalindë Yasairava
|
|