Chronique.7 - La Gestation d’un nouveau monde

Pour toute question, MP Sapientia

Chronologie :

1. La reprise de l'Annon - Années 11 à 15 du XIe Cycle
   
2. La restructuration des Cités - Années 12 à 17 du XIe Cycle
   
3. L'invasion gobeline - A partir de l'an 14 du XIe Cycle
   
4. Rencontre avec les nains - Année 15 du XIe Cycle
   
5. Exploration de l'Aduram - Années 15 à 17 du XIe Cycle
   
6. Les dragons de l’Île du Sanctuaire
   
7. Les drows de Sol'Dorn - Année 17 du XIe Cycle

• La reprise de l’Annon
  

Part de la Prime-Forêt affaiblie par les temps et les guerres, longtemps tenue loin du peuple elfique par l’occupation Drow, l’Annon voit petit à petit les racines de l’Estel se glisser sous ses terres. Pour beaucoup ce n’est que l’inévitable, un destin voué à se jouer de lui-même, au bon vouloir de la Déesse. Pour d’autres cependant, c’est un appel à défendre des lieux depuis trop longtemps abandonnés. Les premiers jours de l’été de l’an 10 du Onzième Cycle virent une légion Ornedhelle, rassemblée au cours des années précédentes, fondre sur la Porte d’Anaëh pour en briser Yutar, le loquet tenu par Elda. Cependant, longtemps ignorée des elfes, la forteresse s’était faite lieu de vie, et si la bataille, quoique terrible, en fut facilitée, c’est autant de soldats que de prêtres, de mères et d’enfants Eldéens qui y trouvèrent la mort.
Les ruines de Yutar sont aujourd’hui un cimetière, dont chaque arbre porte le souvenir d’un elfe, Sombre ou Sylvain, tombé durant sa chute. Aux yeux des Clans, ce fut une rude épreuve, ayant même mené à la scission de certains d’entre eux, dont une part est restée veiller sur les terres reconquises. Aux yeux des Citadins, ce fut un terrifiant rappel de la férocité et de la puissance des Clans.

Pour autant, désespérés de ne pas être rejoints par d’autres des leurs, les Noss restés en Annon durent se résoudre à espérer des Citadins qu’ils capitalisent sur la situation. Ainsi, c’est à contrecœur, mais les bras grands ouverts qu’ils accueillirent l'expédition Daranovane, premier effort des Taledhels de reconquête d’Annon.
Au fur et à mesure des explorations, de durables camps Taledhels s’installèrent aux nouvelles frontières d’Anaëh, mêlant troupes militaires, scientifiques et artistes, de plusieurs Protectorats. Le plus grand d’entre eux, baptisé Celimë, vit d’ailleurs s’ériger un fort, servant aux Sylvains d’œil vers l’extérieur de leur forêt.

• La restructuration des Cités
  

D’abord vidées par un Voile ayant rendu près de la moitié de leurs habitants à la nature, puis menacées par les drows s’étant attaqués aux frontières au lever du Soleil, les Cités elfiques furent rudement éprouvées durant les deux décennies d’après la LongueNuit. Attachés à des murs symboles de leur culture, les Taledhels firent cependant avec l’espace vide, bravant les soucis logistiques et s’attirant les foudres de Noss.

La chute d’Eraïson prouva que la dispersion des armées – entre autres – rendait cette nouvelle situation extrêmement dangereuse pour la Prime Forêt. Aucune Cité n’était en sûreté.

Ainsi d’un commun accord, les Protectorats d’Anaëh décidèrent de réunir leurs populations en des Cités plus denses, utilisant en partie les matériaux des citées laissées à l'abandon pour agrandir autant que nécessaire les Cités-refuge. Majorité de Protectorats virent donc un retour au temps des Terres Ancestrales, les Premières Cités ayant recueilli la plupart des habitants, et les Conseils locaux s’étant fondus en un unique Conseil décisionnel.

Au début de l’an 17:XI eurent lieu les derniers grands mouvements de population, deux ans après que fut actée la nouvelle carte géopolitique d’Anaëh. La population Taledhelle se répartie maintenant en Neuf Cités mais aussi Six Citadelles, restes des forteresses frontalières, trop importantes pour la défense de la forêt pour être abandonnées.

Ancienne disposition des Cités:

Cités existant encore à la fin de l'ellipse: Malereg Citadelle d'Eldarinwa Tethien Citadelle d'Eldorien Daranovar Citadelle de Linaëh Ardamir Citadelle de Wyslena Eteniril Citadelle d'Actellys 4e Saison Holimion Enolir Alëandir

Cités coopérant avec les Noss Eteniril Pour que plus jamais le sang ne coule. Ardamir Car nous somme du même peuple. Cités en conflit actif avec les Noss Holimion et Enolir Les citadins révèrent Tari avant tout, ce que les Noss ne supportent pas. Quatrième Saison Les Noss reprochent aux Citadins leur évolution et le fait de prendre trop de ressources. Les Citadins n'acceptent pas de réduire leur espace vital autour du chef-lieu. Cités neutres envers les Noss Alëandir (cohabitation) Tethien (cohabitation) Daranovar (guerre couvée) Malereg Racisme et haine généralisée envers les Noss, mais les citadins n'arrivent pas à se mettre d'accord, ce qui rend impossible toute action pratique.

• La Mare Noire
  

Artefact extrêmement ancien récemment redécouvert, nul ne sait plus aujourd’hui ce qu’est réellement cette mare de liquide noirâtre, entourée d’une étrange géométrie, dans les profondeurs de l’Académie d’Alëandir. Nul ne le sait, et nul ne le saura, tant que les érudits du Chapitre Blanc – le conseil de direction de l’Académie – n’en aura décidé autrement.
En effet, de l’étude à la sécurisation de la relique, tout fut géré dans le plus grand secret par le groupe d’érudits constitué par le Chapitre Blanc pour en apprendre plus sur l’objet. En dehors de ces spécialistes des arcanes, seul fut mis au courant le Trône Blanc, l’entourage direct du Roi. Seulement, rien ne dit qu’au fur et à mesure des découvertes, la situation ne soit pas vouée à changer.

• L’invasion gobeline
  

Comme si les changements que s’était d’elle-même imposée la société elfe durant cette période ne suffisaient pas, l'an 14:XI vit se produire l’un des plus impressionnants déplacements de population gobeline qu’ait jamais connu Miradelphia.

Les gobelins ont toujours été une part de la richesse d’Anaëh, une forme de vie parmi tant d’autres. Seulement lorsque de véritables marées de ces créatures aux dents pointues descendirent du Nord, il devint difficile d’ignorer le danger que représentait l’invasion pour l’équilibre d’Anaëh. S’étant concentrés dans les monts Telion au Nord et dans les Hauts-Plateaux des Norn au Sud, les gobelins prouvèrent en effet être de véritables plaies. Détruisant faune et flore sans distinction, et ne laissant jamais derrière eux que des cadavres d’animaux à peine mâchonnés et des arbres et arbustes aux branches calcinés, la peste verte finit par attirer l’attention des elfes.

Dans les monts Telion à l’Est, Alëandir et Eteniril travaillent de concert au contrôle des populations gobelines, profitant de l’occasion pour étudier de plus près des créatures aux comportements bien plus complexes qu'à l'accoutumée.
Dans les Hauts-Plateaux du Norn et les Monts Handil à l’Ouest, c’est à Daranovar que revient la tâche de maintenir l’équilibre. Ainsi les très pragmatiques habitants de la Cité des Armes décidèrent de confier cette lutte à leurs jeunes soldats en formation, leur permettant ainsi de faire leurs armes au cours de batailles qui – si elles ne furent pas particulièrement ardues – les forcèrent tout de même à redoubler d’attention.

Dans les deux cas, Cités et Clans se sentant autant concernées les uns que les autres par la santé de leurs territoires, les zones de confinement mises en place autour des principaux points de sortie des gobelins sont devenues des terrains parmi les plus apaisés entre Taledhels et Ornedhels.

• Rencontre avec les Nains
  

Pour beaucoup d’elfes, les migrations entraînées par la restructuration des Cités furent l’occasion de se replonger dans leur histoire. Tel fut par exemple le cas des civils d’Eldarinwa lors du voyage vers Malereg. Emprunter des sentes proches de la frontière entre Anaëh et Zagazorn fut l’occasion pour ceux bercés par les histoires de l’amitié faite guerre entre Sylvains et Naugrim de se rappeler ce qu’il en avait coûté aux anciens… et ce qu’il aurait pu leur en coûter, fusse le peuple des montagnes plus retors.
Inquiets de l’inhabituelle activité aux abords du Lörn, les nains décidèrent de s’en approcher, décidés à éviter que ne se rejouent les conflits d’autrefois. Il s’en fut de peu d’ailleurs, lorsque les nains constatèrent l’état de l’une de leurs pierres runiques – objets forts de signification aux yeux des deux peuples – brisée par une œuvre inconnu.
Heureusement, le peuple Sylvain sut convaincre celui des montagnes de faire preuve de patience, et pour la première fois depuis les récents échecs des dernières décennies, elfes et nains travaillèrent de concert afin de résoudre le mystère de la pierre brisée.
Ce n’est finalement que le temps qui fut porté coupable. Le temps, l’usure, et le Voile. Ce sont des racines de plus en plus fortes qui s'étaient glissées sous et dans la pierre.

En effet, les Chants de l’Estel cherchent à traverser les frontières du Lörn, et lorsqu’ils le feront, les barrières se trouveront immanquablement brisées. Pour certains, c’est là l’occasion d’imiter la forêt et de renouer avec l’autre côté. Pour d’autres, c’est la promesse de troubles à venir.

Une perche a été tendue. Reste à savoir ce qu’il en sera fait.

• L’exploration d’Aduram
  

Durant l’an 15:XI, alors que la population Taledhelle est en pleine migration, les habitants des Protectorats bordant l’Aduram firent un bien étrange constat. Depuis quelques ennéades déjà, la frontière de l’ancien Linoïn était anormalement calme. En l’an 16 : XI, l’absence durable d’agressivité de la faune frontalière poussa les veilleurs de Wyslena à organiser des expéditions pour cartographier la zone. Ils rencontrèrent les bandits de La Dross, mais à part les échauffourées des premières rencontres, rien ne dégénèra entre les mortels d'Aduram et les elfes. Les expéditions ne demandèrent rien et restèrent à bonne distance de tous les lieux sensibles. Ils découvrent également le repaire de Porte-La-Peste, entouré d'une nature viciée et de non-morts. Après une première tentative dont un seul éclaireur parvint à s'échapper, la zone toute entière fut indiquée pour l’heure inaccessible.

Ce que ne savent pas – ou très peu – des Sylvains, c’est que l’accalmie de l’Aduram n’a rien d’un miracle. Quelques années auparavant, un groupe de téméraires, mené par l’elfe ayant rallié les clans en direction de Yutar, s'était lancé dans un affrontement contre les vieilles plaies du Linoïn, à grand coût pour eux tous.

• Les Dragons de l’Ïle du Sanctuaire
  

Trop occupée par le tumulte des dernières années, la population elfique n’aura accordé que peu d’importance au retour des Dragons. Le Bronze, l’Or et l’Argent sont accueillis par la majorité comme des créatures parmi tant d’autres et presque aucun elfe ne s’effraierait de les voir quitter leur demeure sur l’Île du Sanctuaire pour chasser sur les territoires d’Anaëh.
Seul le clergé de Tari d’Holimion et quelques érudits de Malereg, Tethien et Lanthaloran se seront intéressés au mystère entourant leur retour. Les premiers de manière entièrement intellectuelle, et les seconds étant allés jusqu’à l’organisation d’un couple d’expéditions menées par le Protecteur de Tethien, Fineldor Elwëndrion dont le résultat n’aura été que la collecte d’observations relativement sommaires sur le mode de vie des Reptiles volants.

• Les drows de Sol'Dorn
  

C’est sous de sombres augures que commence l’an 17 : XI. À peine les derniers grands déplacements Citadins eurent trouvé leur fin que de tristes nouvelles arrivèrent aux frondaisons de la forêt. La Princesse-Marchande Milynéa Lythandas, inquiétée par la situation, apprend aux elfes l’installation d’une forte présence militaire Eldéenne aux alentours de Sol’Dorn. Inquiet de ce que pourraient préparer les Drows, le Roi Artiön Laergûl décide de dépêcher une délégation sylvaine en direction de Thaar, afin d’engranger un maximum d’informations et de potentiellement former des alliances contre le Puy. La dangereuse expédition ne permettra finalement que de constater le chaos régnant en l’Ithri’Vaan et de tisser d’inattendus liens avec Nakor, le Magistère de la guilde de mages de Naélis, dite l’Aurore.