Saqho Hahdrim - Mage fourbe [terminé]

Nom/Prénom : Sahqo Hahdrim
Âge/Date de naissance : 30 ans – Dixième cycle, année 978 (hiver)
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Péninsule (ou le plus offrant …)
Particularité : Cicatrice longiligne qui lui monte de la hanche droite jusqu’à la clavicule droite. Il possède un tatouage sur l’envers de son poignet gauche représentant une pie voleuse. Il arbore un symbole en argent de Néera bien visible, dont l’envers est celui d’Arcamenel, ainsi qu’un bâton surmonté d’une pierre translucide et rouge qui semble le relier à un mage élémentaire.

Alignement : Chaotique neutre
Métier : Mystifieur (là où il passe, les mythes croissent)
Classe d'arme : Magie / Corps à corps (bâton)

Équipement :
Oh ? Sahqo vous dites ? Je ne connais pas, désolé. Une armure en cuir noir, sous une robe bleutée ? Avec une épée courte et un coutelas ? Non, vraiment, désolé … c’est assez quelconque. Un homme avec une sacoche et plusieurs ouvrages épais ? Ah, un bâton surmonté d’une pierre écarlate ? Vaguement, oui. Un mage ? Oh, peut-être. Il avait des bottes souples faites pour le voyage et une mule pour porter son barda. Oui, son barda : tente, duvet et une marmite. Un coffret avec plein de parchemins, en effet. Oh, c’était un conteur de grand chemin. Très drôle, mes enfants ont particulièrement apprécié l’histoire du Lieutenant et de la Tortue. Ah, c’était vous ?

Description physique :
Je me moque que le dessin de l’affiche soit peu explicite, ouvrez donc vos esgourdes ! Ce dessin, de ma propre main, est celui d’un criminel notoire connu sous le nom de Sahqo Hahdrim. De corpulence moyenne, le bandit aime se faire passer pour un conteur de grand chemin mais la quantité d’ouvrage et son faux médaillon fétiche font de lui un magicien de l’immatériel. Oui, un magicien de l’immatériel, vous m’avez bien entendu : son bâton n’est que du toc ! Ce qui l’identifie le plus demeure sa bure bleue qui pourrait laisser penser à un pèlerin, ainsi que sa démarche de voleur. Oui madame, lorsqu’on se déplace sur la pointe des pieds et qu’on ne fait aucun bruit, c’est que l’on a des choses à se reprocher ! Peu importe sa gueule de guerrier endurci, avec sa barbe bien taillée et ses yeux bleu océan : il n’a de noblesse que dans la finesse de ses traits. Et croyez-moi, il serait un bâtard de nobliau qu’on aurait vite eu fait de le répudier. Cet homme n’a de plaisant que son sourire caustique, qu’il vous sert à toutes les sauces. Oui madame, c’est un homme amoral que voilà. Il a les cheveux aussi noirs que son âme. Je vous le dit, c’est un criminel hautement recherché par … heu … moi !

Description mentale :
Alors si vous le croisez, méfiez-vous : il n’a aucun scrupule à utiliser de ses sortilèges sur vous. Il ne prend satisfaction que lorsque ses cibles ne sont pas même conscientes d’être affectées par ses facéties. Facéties, oui madame. Car ce criminel ne se contente pas de jouer au plus malin, son grand plaisir est de ridiculiser ses adversaires. Et il s’avère extrêmement rancunier pour cela. Il n’a cure des lois qui vous protègent, bons citoyens. Il n’y a que son plaisir propre qui l’importe ! Cet homme est un mensonge ambulant. Oui madame, pourquoi croyez-vous qu’il se promène avec autant de faux indices quant à sa propre identité ? On ne croirait pas avoir affaire à un mage si consciencieux et versé dans l’étude de la magie. Ah oui, il trompe bien son monde l'effronté ! Car les livres qu’il prend soin de cacher sont en réalité des ouvrages inestimables sur l’ensemble du savoir connu sur la magie de l’immatériel. De telles connaissances entre les mains d’un tel malfrat sont dangereuses. Il n’a d’intérêt que pour ce qui peut contribuer à son divertissement ou à son enrichissement intellectuel. Comme tous les mages, c’est un fou. Un fou de connaissances, il vendrait père et mère pour revoir le Voile. Oui, un monstre. C’est exactement cela ! Il m’a moi-même volé, je vous l’assure. J’ai fait de sa traque une histoire personnelle. Ce qu’il m’a volé ? Ah … heu … ça ne vous regarde pas.

Capacités magiques :
Vous vous êtes fait amadouer par son médaillon, avouez-le ? Si vous avez-vu qu’il avait deux facettes et qu’il le prend en main lorsqu’il psalmodie, ce n’est en rien son fétiche. Il n’a pas été formé traditionnellement, il a été reconnu grâce à son affinité. Son fétiche, c’est son tatouage dont il parcourt le contour avant de lancer le moindre sortilège. S’il a l’air de se masser le poignet, évitez de croiser son regard. Vous savez, ce tatouage de la pie, c’est aussi une estampille bien sentie de son passé de roublardises. Cela ne devrait plus vous étonner ! Ah ça oui, il a appris tout ce qu’il sait là-bas. D’un vieux mage aveugle, qui voyait à travers les yeux de ses moineaux. Alors un talent inné comme celui de Sahqo, ça n’a pas fait long feu avant de mal tourner. Comme si, lui, allait se fatiguer d’une magie qui nécessitait beaucoup volonté : tous les raccourcis sont bons pour ce mécréant. Quand des connaissances n’étaient pas à sa portée ? Il les volait, les faisait siennes. Et il veut tout percer de l’esprit humain, de A à Z. Tester ses limites, diraient les moins informés. Mais je ne suis pas de ceux-là. Oui madame, moi je sais. C’est un vil criminel. Et les criminels font des crimes : voilà ce qui le motive ! Pas cette soi-disant soif dévorante de savoir et de compréhension du Voile. Il ne détruit pas, non non. Il pervertit, c’est encore pire. Guérir, protéger : cela ne l’intéresse pas. Mais tester les limites de sa volonté ou de celle des autres … C’est peut-être pour ça qu’il passe autant de temps à dévorer les connaissances qu’il a dérobé. Pour lui, la magie n’est qu’un fleuve. Un fleuve dont il faut trouver la source et comprendre pourquoi elle ne tarit jamais. À cette fin, il essaiera de voir jusqu’où son corps peut puiser dedans, c’est son défi. Il faut l’arrêter. Pour ça, et pour le reste ! Le reste ? Et bien oui … c’est … heu … un criminel !

Histoire :

Et je peux le prouver, oui madame ! Car j’ai réussi à subtiliser son carnet de voyage. Voici ce qui représente toute la vie de cette vile créature. Car lorsqu’on est prompt à modifier la perception du monde, il faut bien garder quelque chose de tangible pour séparer le grain de l’ivraie, comme on dit. Laissez-moi donc vous conter ces passages soigneusement choisis. Alors vous comprendrez de quoi ce bandit est capable, et comme-moi vous tremblerez de … rage. Oui, de rage ! D’une rage de justice ! Ahem. Et y’a même des desseins. Et même des sortilèges d’ambiance, la preuve que cet homme est un démon !

C’était cette voix que j’entendais dans ma tête. Ou du moins que je croyais entendre. Des sons destinés à nous rendre fous, à nous dresser selon la volonté du maître.  Nous étions plongés dans la nuit en permanence, notre vue atteinte par sa volonté débilitante. Nous étions ses moineaux … nous étions …

« Petits, petits … venez mes petits. Venez toucher mes mains, donnez-moi ce que vos petits becs ont attrapé ajourd’hui. Ayez pitié de votre vieux maître qui est aveugle, montrez-lui ce que vous avez vu. Oui, mes petits. Attrapez mes mains, lovez vos visages dans les vieilles mains du maître. La chasse a été fructueuse aujourd’hui. Venez vous blottir contre le maître, profiter de sa chaleur, gagner votre nid. Vous avez gagné votre becquée aujourd’hui, bien mieux qu’hier, mes petits. »

C’était un spectacle terrifiant que de voir ce vieil homme aux yeux blafards caresser la dizaine d’enfants qui venaient en titubant jusqu’à lui. Il leur imposait les ténèbres pour que jamais ils ne puissent voir la lumière de leurs propres yeux, pour qu’ils demeurent à jamais victimes de sa volonté et soient obligés de combler ses désirs. En un sens, ces orphelins qui ne manqueraient à personne étaient chanceux de trouver un foyer et parfois de la nourriture. Mais leur vie n’était pas différente de celle des esclaves. Lorsqu’ils ne satisfaisaient pas le maître, ils étaient sévèrement punis, et tous portaient la marque de sévices du vieux magicien. Que ce fusse des bleus, des cicatrices ou pire encore.

« Petit moineau, petite pie voleuse. Qu’as-tu entre tes doigts ? Le maître est aveugle, le maître n’est pas stupide. Montre au maître ce que tu essaies de lui cacher. N’ait pas peur, le maître ne te fera pas de mal. Pas de mal … si tu lui obéis petite pie voleuse. Et si tu ne lui obéis pas, il fera aussi du mal aux autres moineaux. Tu le sais, hein, petite pie voleuse ? Là. Qu’est-ce ? Une babiole ? Où as-tu pris cela ? Au temple ? Mais … ma petite pie voleuse, comment sais-tu que c’était un temple ? Pourquoi ne l’aies-je pas vu ? Essaierais-tu de me mentir ? Je t’avais prévenu, moineau. Pas de becquée pour toi. Essuie le sang, et implore mon pardon. Implore la clémence du maître. C’est bien petite pie voleuse, tu seras ma petite pie maintenant … »

Des mots qui avaient une lourde signification mais que je ne compris, malheureusement que trop tard. Cette journée fut celle de ma condamnation. Je vis dès lors nombre de mes frères de becquée mourir sous le règne de fer du maître, mais j’étais comme épargné. Ayant repéré dans mon audace l’aune d’un don naissant, le maître avait décidé de me forger à sa manière. Je pouvais être son outil le plus formidable et le vieux mage avait décidé de faire de moi son moineau le plus talentueux. Il m’inspira les quelques notions d’art que j’avais, me révéla l’importance des talismans et autres rituels prompts à soulager notre corps des efforts physiques demandés par la magie. Il me révéla ce qu’était un focalisateur et me grava le mien à même la chair, reflet du nom qu’il m’attribuait. Tout aussi sévère qu’avec les autres, sinon plus, il façonna ma façon d’aborder l’art. Pour qu’il me soit indispensable, pour que je sois dressé comme un chien obéirait à son maître.

Le vieux fou ne savait pourtant pas tout. J’appris rapidement qu’il travaillait pour une organisation encore plus grande, car si ses enseignements m’apprenaient l’art, ils me permettaient aussi de trouver une faille dans le sien propre. Il inscrit en moi, à force de travail pendant que mes frères de becquée volaient nourriture et argent pour nous, les bases de l’immatériel. Je devins un maître des illusions. À tel point que mon maître, versé dans les ombres plus qu’autre chose, ne devina jamais quelle était alors ma vraie nature. Evidemment, cela prit de nombreuses années, mais plus je m’édifiais, plus je nourrissais envers mon tortionnaire et mentor une haine viscérale. Car si j’avais pu les soulager, les aider, il m’en empêcha. Et à chacun de mes écarts, c’était l’un d’eux qui le payait. Si bien que je finis par ressembler au chien docile qu’il voulait. Mais je jurais de le faire mourir de la plus atroce de morts. De recouvrer ma liberté et de sauver mes frères …

Il me fallut attendre l’aube de ma quinzième année, du moins ce que je supposais être. Le maître était le servant d’une organisation plus complexe et sa fascination pour ma maîtrise innée de l’immatériel l’avait poussé à délaisser certains des autres aspects de sa mission. Ses détracteurs étaient venus plusieurs fois, et, bien que caché car il ne voulait pas qu’on puisse deviner mes talents, je le vis ramper. Ramper pour son salut. Jamais je n’éprouvais la moindre pitié pour lui, mais je compris pour la première fois qu’il était faible. Qu’il était soumis et terrifié. Qu’il était faillible. Ma haine pris le dessus et je me jurais de mettre à l’épreuve mes talents. Ces mêmes talents dont il était si fier. Cette soirée-là fut la dernière qu’il vécut consciemment. Son agonie dura plus d’un mois. Un mois où il fut convaincu de manger à sa faim et de diriger ses moineaux d’une main de maître … un mois bercé d’une illusion qui me laissa vidé de mes forces si je n’avais pas eu mes frères pour m’aider. Le maître rendit l’âme au milieu de l’hiver, perclus d’engelures, dévoré par la faim et la maladie. Lorsqu’il ne fut plus capable de bouger, je rompis alors le charme, et nous nous en allâmes. Nous étions libres. Ou presque.

Ce monstre avait donc laissé son maître mourir de la plus longue des agonies. Ah, vous vous demandez comment un être humain peut agir ainsi, n’est-ce pas ? Ah, ou comment un novice aurait pu déjouer un magicien aussi vieux que ce ‘maître’ ? Hmpf. Poison, évidemment. Les mages de l’illusion peuvent jouer sur vos sens, vous le saviez ? Faire avaler de l’eau coupée à un poison, même concentré, devient alors un jeu d’enfant … Contemplez donc l’audace de ce criminel, de ce meurtrier ! Toujours pas convaincus ? Attendez donc d’entendre la suite.

Une habitude que j’avais conservé, c’était d’écrire ce que je vivais, ce que je ressentais. Dans un carnet en apparence vierge, bien entendu. Cela me permettait de me libérer de mes propres illusions. De savoir quelle était la vérité, et ce qui ne l’était pas. C’était certainement là la faiblesse de mon art. Je n’ai jamais pu affecter parfaitement cet aspect de la vie. Oh, bien entendu ce n’était pas avec le maître que j’avais appris à écrire. Quoi qu’il en fût, il était mort depuis plusieurs années à présent. Nous n’étions plus que cinq : Nuala, Gareth, Tael, Lyann et moi-même. L’amour s’en était mêlé et je restais seul malgré tout, mes dons faisant trop écho à ceux de notre défunt tortionnaire. Un mélange de peur et de reconnaissance, je suppose, quoi que je n’aurais jamais pu accomplir cela sans eux. Je le voyais à l’air apeuré qui les saisissait à chaque fois que je frottais mon tatouage. Nous endossâmes moult personnages et vécûmes comme nous l’avions toujours désiré : libres. Aucune loi, aucune restriction. Jusqu’au jour où, ignorant tout du concept même de la justice – ou préférant l’ignorer – Nuala se fit attraper. Elle avait eu le malheur de se mettre à dos la mauvaise personne et au lieu de la sentence habituelle, elle se balança rapidement une corde autour du cou. Lyann ne s’en remit jamais vraiment et m’en voulut de n’avoir pu la sauver. Je ne peux en vouloir à des profanes de ne pas comprendre les limites de mon talent. À l’époque, la sauver m’aurait coûté inutilement la vie, ainsi que celle de mes frères j’en suis certain.  Mais Lyann s’en alla irrémédiablement. Et ce fut le début de la fin.

Ce fut cette année-là que nous nous perdîmes. J’avais été fou de croire que Lyann ne ferait que quitter notre groupe. Il continua à faire ce qu’il faisait de mieux et rejoint une organisation de voleurs et criminels. Il ne se rendit pas compte de ce dans quoi il avait mis les pieds. Il fut rapidement contraint de révéler ce qu’il savait de nous sous la torture. Nous avions tué le maître, après tout, et la Noctes Mile nous traquait depuis lors. Je n’avais pas conscience de cette traque, et ce ne fut que lorsqu’on repêcha le corps sans vie de notre ami, horriblement mutilé, que nous commençâmes à avoir peur. La nouvelle avait fait le tour de la cité, de par les terribles sévices qu’il avait subi. Notre vie de liberté devint alors une vie à se cacher et nous passâmes six mois à y arriver. Jusqu’au jour où je devins irrémédiablement seul. Terrifiés, mes frères me vendirent contre leur propre salut. Je ne peux leur en vouloir, j’étais tel que le maître m’avait façonné. Mais il m’avait aussi donné un aperçu de ce dont était capable cette organisation et je fus persuadé que mes frères avaient été tués tout aussi horriblement que Lyann. Mon talent étant trop précieux, on m’enferma et on m’assigna une somme astronomique de livres dont je devais extraire la sève pour obéir aux commandes de l’organisation. Je pense que c’est à cette époque que j’ai compris l’importance de ces connaissances, l’importance du savoir. C’était là que ma magie se trouvait limitée. Plus je savais, plus je devenais puissant. Plus je devenais puissant, puis mon espoir s’épanchait. L’espoir de m’enfuir. D’être libre. Puissance et liberté devinrent rapidement une obsession pour moi.

Seulement, je n’étais pas le seul mage de l’organisation. Je ne me rendis jamais compte que mes aspirations étaient en réalité l’œuvre d’un autre mage. J’étais fou de penser que mes talents étaient uniques et que j’étais indispensable. Je n’étais qu’un outil, mais trop jeune et audacieux pour m’en rendre compte. Ma rage alimentait mon désir de puissance et plus je m’enhardissais, plus je leur serais utile. Je devins malgré moi leur pion. Ce fut à mes vingt ans, si je me souviens bien, que je m’en rendis compte. Cela faisait déjà deux ans que j’étais leur jouet. J’étais certainement trop lâche pour risquer ma vie, que je chérissais tant. J’avais appris à écrire et lire, mais aussi à discerner les arcanes magiques avec une grande acuité. Je gage que les secrets dont je me gavais, et dont je leur faisais un compte rendu, avaient une importance cruciale. On me demandait aussi régulièrement d’apposer des illusions, pour servir leurs fins. Puis un jour, ce fut Gareth qui vint me voir. Ma capture lui avait vraisemblablement valu la vie sauve, mais cette visite me chamboula plus que de raison. Il m’avait trahi mais je m’étais fait une raison quant à la peur que j’inspirais, quant à ce qui était arrivé à Lyann. Mes anciens frères avaient rejoint l’ennemi. Il m’avoua alors être là en secret et que Tael s’était détournée de lui le jour où il m’avait trahi. Seul, il les avait rejoints mais aujourd’hui ses remords le rattrapaient. Tael était morte, et il la rejoindrait bientôt.

Je ne conterai pas les échanges que nous eûmes, ils font partie des rares choses dont je suis certain d’appartenir à la réalité. Quoi qu’il en fût, Gareth était prêt à mourir pour son absolution et m’avoua que j’avais été ensorcelé et manipulé depuis mon incarcération entre ces murs, deux ans plus tôt. Connaissant mieux que quiconque les arcanes de ma propre magie, je compris que j’avais été ensorcelé. Que mes désirs n’étaient pas les miens et nous échafaudâmes un plan avant que l’on ne vint nous interrompre. L’homme que je prenais pour mon geôlier était en réalité bien plus que cela, et perdit la vie dès l’instant où Gareth franchit la porte de ma cage dorée. Le sortilège de son illusion se rompit et ma volonté fut à nouveau libre. Je ne sus ce que Gareth avait fait pour mériter leur confiance après deux ans, mais il se rua à l’assaut des maîtres de l’organisation en me sommant de fuir. Ce que je fis. Ce que je regrette encore. Je n’ose imaginer l’horreur de sa mort, ni la libération qu’il a dû ressentir lorsque les lames de nos ennemis lui perforèrent le corps. Tâtonnant dans le noir, je réussi à gagner la sortie, me retrouvant au milieu de nulle part. Un endroit désolé, loin de tout. Pieds-nus, revêtu d’une simple tunique, je partis en courant dans la nature, persuadé d’entendre au loin les cris de douleur de celui qui m’avait trahi et sauvé. Son sacrifice m’avait laissé seul comme jamais. Je n’étais plus rien, je n’avais plus d’identité sinon celle qui me rattachai à mes tortionnaires. Le destin me guida jusqu’à une cité non loin où je pus dérober de quoi me vêtir et me sustenter. Puis, armé d’un bâton je gagnais la route aussi vite que possible pour ne laisser aucune trace. Ma fuite dura deux années, durant lesquelles je parcourus le monde entier pour brouiller ma piste.

Entre temps, je pris l’habitude de me cacher sous de nombreuses identités, masquant mon focalisateur de mon mieux. Tantôt un croyant, tantôt un mercenaire. Je ne fus pendant longtemps plus très certain de ce que j’étais moi-même. Une seule chose m’animait encore : la vengeance. Mais je n’étais pas assez sage, pas assez fort pour lutter tout seul contre mes ennemis. Alors je me mis à voler, à m’approprier des sortilèges d’une puissance trop élevée pour moi. Sage des enseignements des livres que j’avais autrefois décrypté, je me fis violence pour entraîner mon corps à la manière d’un guerrier, devenant plus endurant et agile chaque journée qui passait. Je n’avais jamais été doué pour la force brute de toute manière, et mon passé était ancré en moi. J’étais un voleur, un malfrat. Ces dons qui m’avaient été enseignés, je les pousserai jusqu’à leur limite et je mettrais à bas ceux qui se dresseraient sur mon chemin. Je lutterai jusqu’à la fin. J’obtiendrai ma vengeance.

Un vil personnage que nous dresse ce tableau, hein ? Voilà ce qu’il est vraiment : un homme qui n’a pas hésité à sacrifier ses amis, à les laisser mourir à sa place ! Il reconnaît même être un bandit. Oh ça, pour se donner de bonnes intentions, il est fort, bien entendu : un fin manipulateur ! Et ça ne s’arrête pas là. Durant les années qui ont suivi, il a parcouru de nombreuses villes, et ses méfaits sont nombreux. Il a été mercenaire pour de nombreuses factions, et a même rencontré de nombreux seigneurs. Mais tout avait toujours pour fin de nourrir sa soif de pouvoir et de connaissance. Il fit nourrir de nombreuses légendes, ayant un certain goût pour le spectaculaire. Oh, il conte que c’était pour piéger ses ennemis, mais ses excuses sont trop nombreuses. Saqho Hadrim est un vil personnage, qui mérite d’être jugé et enfermé. Tiens, vous là, qui levez la main. Vous avez une question ? Quoi ? Comment je connais le contenu du carnet alors qu’il est censé être vierge ? Heu … et bien, car c'était de l'encre invisi… ah, et pourquoi je le cherche si les seuls intéressés par le trouver son une organisation criminelle qui se livre à l’esclavage et au meurtre, parmi d’autres activités ? Chut. Voilà. Je sers la véritable justice, monsieur ! Vos questions n'ont aucun sens.

Et comment je suis au courant pour le poison alors qu’il ne l’a jamais écrit et que le cadavre du maître n’a été retrouvé que par ses employeurs ? Je n’aime pas votre ton. Qu’essayez-vous de suggérer ? Oh, et pourquoi la salle est vide tout d’un coup ? Quoi, des illusions ?

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Très, très … très. Très développé. J’aime. Beaucoup. C’est le forum fantasy incontournable.
Comment as-tu connu le forum ? : Un ami, y’a environ 5 ans ^^
Crédit avatar et signature : Trouvé sur pinterest, semble être issu de Legend of the Cryptids

Citation :

À tel point que mon maître, versé dans les ombres plus qu’autre chose, ne devina jamais quelle était alors ma vraie nature.

Citation :

à m’approprier des sortilèges d’une puissance trop élevée pour moi

Code:

[Métier] : Vagabond

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : magie

[Alignement] : Chaotique neutre