[Demeure de Ant'zar] Chaque acte a ses conséquences

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

Date estimée : Barkios 995:X
Note : Ant'Zar (Maître tacticien) et Alyryne (Haute Prêtresse d'Uriz) se retrouvent après 10ans de séparation.

La Grande Prêtresse marchait de façon altière dans la rue, suivie de la gouvernante de son fils et bien entendu de son fils. Sur son passage, les murmures se levaient, les têtes se baissaient. Alyryne était une femme qu'il valait mieux ne pas courroucer. Elle marchait d'un pas rapide et gracieux, sa robe virevoltant autour de ses jambes, laissant entrevoir à chaque pas la peau noire découverte par ses mouvements fluides. Sa robe bleu grise lui allait comme un gant, mettant en valeur sa poitrine en un décolleté à la limite de l'indécense, soulignant sa taille. Des motif arachnéens, de fines dentelles, trouaient la perfection de cette robe faite sur mesure pour sa porteuse. Sa chevelure neigeuse cascadait dans ses reins alors qu'un diadème d'or ornait son front.

Elle semblait sûre d'elle, conquérente, invincible, pourtant, une imperceptible boule s'était formée au creux de son stomac. Cela faisait 10 ans qu'elle n'avait pas revu Ant'zar. Elle avait changé pendant ces années, délaissant l'adolescente pour devenir pleinement femme. Ce tatouage noir autour de son oeil gauche était apparu alors qu'elle devenait Grande Prêtresse. Les rondeurs de l'enfance étaient devenues rondeurs de femme épanouie. Son visage était à la fois plus rude et plus serein. Mais toujours aussi beau.

Alyryne ne savait pas très bien pourquoi elle recherchait le contact avec Ant'zar... Peut-être pour que son fils connaisse son père, peut-être pour qu'il s'en occupe un peu. Elle ne voulait pas songer qu'elle venait  en égoïste, pour revoir son amant de tant de nuits. Ils ne s'étaient pas quittés en mauvais termes, il n'y avait aucune raison pour que les choses se passent mal maintenant... Sauf s'il était courroucé de découvrir l'existence d'un enfant. Ant'zar était un fumiste et un égoïste, qui ne se souciait pas de responsabilités.

La jeune drow fit signe à sa servante de s'arrêter et s'accroupit en face de son fils. Si jamais Ant'zar insinuait que cet enfant pourait ne pas être de lui, il suffirait qu'elle le lui montre pour qu'il soit certain du contraire. Les traits du père étaient gravés sur le visage du fils.

- "Tlu bekea, Usstan doer rath ves queelas." [i](Sois sage, je reviens très vite.)

Elle embrassa la petite frimousse de son fils et se releva, ignorant superbement la servante. Elle s'éloigna alors et se retrouva devant la porte du noble. Le coeur battant un peu trop vite, elle frappa, attendant une réponse. Peut-être qu'il ne se souviendrait même pas d'elle...

La porte fut ouverte par un homme de taille normale, drow, habillé de manière soignée mais non noble. Un valet, ou serviteur sans doute. Il regarda la jeune femme et s’inclina.

« Ssrigg'tul zhah ulu re-hirhelar dos wun k'lar yathrin. Daewl z'klaen Usstan nau'thal dos ulu l'Senger Ant'zar?»
( Plaisir est de vous revoir en se lieux Grand prêtresse. Désirez dois je vous conduire au Seigneur Ant’zar ? )

Avant même qu’il ai pu prononcer le moindre mot Ant apparue, la chemise débraillée, ouverte sur son ventre tatouer, son pantalon moulait son corps comme toujours et dévoilait jusque trop bas son bas ventre. Il avait ses cheveux blancs toujours autant indisciplinés, bataillant sur son visage pour lui obscurcir la vu. Passant sa main dans ses derniers il dévoila ses yeux rouge tel deux rubis brillant dans un océan sombre comme la nuit. Il s’approcha de la porte, la mine a demi fatiguée, il avait passée une nuit terrible, il avait mal dormit, avait eu affaire avec cette humaine et devrait affronter plus tard le courroux de Caliban.
Soupirant doucement il s’approcha de son Valet et d’une voix princière et noble demanda au serviteur.

« Vel'bolen nin'jahr uriu zotreth'mal uriu nindol cha'kohk dobor ji medosek... »
( Qui donc a frappe a cette maudite porte si tôt… )

« Jhal ussta senger, ol zhah naut medosek dos inbal mzild taga d'sanrr »
( Mais mon seigneur, il n’est pas tôt vous avez dormit plus que de raison. )

« Nau haska dos!... Usstan xun naut heru'nga er'griff uss brakli folt klezn ulu uns'aa... »
( Tait toi donc !... Je ne supporte pas qu’on me réplique de telles choses… )

L’homme sinclina et proféra des excuses avant de dire.

« Senger, ol acts d'l'izznarg yathrin, Alyryne. »
( Seigneur, il s’agit de la grande prêtresse, Alyryne. )

Il n’en revenait pas, elle était donc revenue ? Parfait, il ouvrit en grand la porte, portant son regard rubis sur la jeune femme et un fin sourire se dessina sur ses lèvres. D’un mouvement de main il l’invita a entrer.

« Tu'fyr nin'jahr Alyryne, sjaad'ur uns'aa ussta wanre, ol zhah waelen naut ulu morfeth sultha iskak. Vel'bolen ssrigg'tul d're-hirhelin dos wun ussta qu'ellar jiel d'uriz. »
( Entre donc Alyryne, Pardonne mon valet, il est idiot de ne point de faire entrer sur l’heure. Quel plaisir de te revoir en ma demeure joyaux d’uriz. )

Il ne l’avait plus nommée ainsi depuis si longtemps… elle était belle oui, changée mais belle. Il se souvenait encore d’elle avec des formes a peine naissance, son corps tendue sous ses doigts, son souffle, ses gémissement. Que de bon souvenir, elle était une femme avec qui il avait eu une relation assez longue, surement la plus longue a vrai dire avant que des choses ne les sépares, peu être s’était t’il lassé ? ou alors le temps leurs manquait et leurs obligation devenait divergente et ne leurs permettait plus de se voir… enfin peu importe !

Elyryne posa un regard mi hautain, mi amusé sur le serviteur. Au moins, Ant'zar avait des valets aussi serviles que bien éduqués, ce qui n'était pas toujours le cas. Elle fut heureuse de l'attitude de l'esclave et son angoisse s'évanouit devant le contentement.

Seulement, cela ne dura guère alors qu'elle voyait une silhouette connue qui s'approchait nonchalamment. C'était Ant'zar lui-même, à moitié débraillé. Elle espérait qu'il n'y avait personne dans son lit, sinon, elle aurait quelques difficultés à avoir toute son attention. Il darda ses prunelles rougeoyantes sur son serviteur. Il était beau son ancien amant.. plus beau encore que dans ses souvenirs. Il exhibait son torse outrageusement musclé sans complexe, comme une provocation. Si elle s'était demandée toutes ces années ce qui lui avait plu chez lui, cela revenait rapidement à sa mémoire.

Ant'zar s'en prit au domestique, se plaignant de l'heure matinale. Matinale? Alyryne eut un petit rire narquois.

- "L'luxury morfethe dos lazy Ant'zar."
(Le luxe te rend paresseux, Ant'zar.)

C'était à la fois moqueur et teinté d'une certaine tendresse, comme une ancienne complicité. Il s'apperçut enfin de sa présence et l'invita à entrer sur l'heure. Il l'appela d'un surnom qu'il lui avait donné, tant d'années auparavant. Elle lui lança un regard surpris, avant de murmurer :

- "T'yin, dos xunus naut gotfrer..."
(Alors, tu n'as pas oublié...)

Elle entra, posant un regard teinté de nostalgie sur l'intérieur qui l'avait acceuillie tant de fois alors qu'elle n'était qu'une jeune fille inexpérimentée. Alyryne n'était pas une croqueuse d'hommes. Elle aimait avoir des relations avec eux, mais pas à outrance comme certaines nymphomanes de sa connaissance. Elle préférait séduire et jouer, que consommer. De toutes façons, elle faisait peur à ceux qui ne la connaissaient pas. Mais Ant'zar n'était pas de ceux-là. Elle porta une main à la joue du drow et reprit :

- "Tu n'as pas changé Ant'zar, tu es toujours aussi beau et mal luné le matin."

Elle se permit un petit sourire. c'était un bon début.

Elle lui reprocha sa paresse, et cela le fit sourire, elle pouvait dire tout ce qu’elle voulait de lui et c’était la seule à avoir le droit de le dénigrer en sa présence. Doucement elle lui sourit a son tour, bien sur qu’il n’avait pas oublié se petit nom qu’il lui avait offert. Comment aurait’ il pu oublier cette femme ? Sans amour il avait contracté une complicité et une affection qui les avaient tout de même rendus tout deux heureux à une époque.

Elle se tourna ensuite vers lui, déposant sa main contre sa joue, il ferma doucement les yeux, sentant cette tendresse à nouveau, sa main contre sa joue, hum comme cette odeur et cette douceur lui avait manqué. Doucement il glissa sa main sur la sienne et tournant le visage il déposa ses levres dans sa paume, murmurant.

« Usstan xunus naut thir'ku, jhal dos ka Alyryne, dos ph'mzild ssin'urn k'jakr taga alust »
( Je n’ai pas changé, mais toi si Alyryne, tu es plus belle encore qu’avant. )

Il glissa ses doigts en une caresse sur son coup pour effleurer en descendant les courbes de sa poitrine puis de sa taille et repris.

« Mzild ssin'urn lu'dosst canthen ph'mzild gleik mziln... Usstan xunus naut ajak dosst khel nin'jahr lu'quin z'reninth uns'aa nindel ol zhah moker wun ussta zha'linth. »
( Plus belle et tes formes sont plus sensuelles aussi… Je ne me souvenais pas de ton corps ainsi et pourtant crois moi qu’il est gravé dans ma mémoire. )

Le serviteur d’effaça et Ant l’en remercia d’un signe de tete. Tournant a nouveau son regard vers celui de la jeune femme il lui demanda d’une voix douce.

« Vel'bol zhah ssran uns'aa l'bel'la d'dosst ilfu'da? Usstan ssiggrin nindel Usstan xunus naut isintol dos jala mzild, Usstan xunus naut inbal mzild l’kiel d'mzilst ssin'urn roma. »
(Que me vaut l’honneur de ta visite ? Je pensais que je ne t’intéressais plus, je n’avais plus de nouvelle de la plus belle des femmes. )

Il lui prit la main, lui murmurant.

« Ssinssrin dos ulu skrel dosstan uriu resch lu'ulu khreg jal nindel wun alust d'bwael ujool wun l’elgi? »
( Veux tu te mettre a l’aise et discuter de tout ça devant un bon verre dans la bibliothèque ? )

Qui eut cru que la sanguinaire Alyryne puisse faire preuve de douceur et de tendresse? Ils étaient sots ceux qui ne connaissaient pas le jeu des masques! La jeune drow était capable de passer d'un état d'esprit à un autre en une fraction de secondes, d'avoir des réactions imprévisibles... Depuis que le Dieu lui parlait, son état mental était assez instable et ses crises de colère redoutables. Certains la disaient folles. Peut-être était-ce effectivement le cas. Mais dans cette maison emplie de l'odeur douceâtre des souvenirs, elle retrouvait son état d'esprit de jeune fille.

Elle eut un petit sourire alors qu'il s'emparait de sa main et la baisait comme le plus tendre des amants. Ant'zar était un être complexe et elle ne prétendait pas le connaître. Il enchainait les femmes, jouait avec elle et s'en lassait. Pourtant, il avait renouvelé plusieurs nuits avec Arylyne, elle avait réussit à gagner quelque chose en lui pour lui ouvrir à nouveau sa couche.

Elle se sentit vibrer alors qu'il effleurait sa peau et ses courbes généreuses et pleines. Il souligna le fait que son cops avait changé, ayant gagné en volupté. Elle entrouvit les lèvres, mais aucune son n'en sortit. Alors, son sourire se fit mystérieux.

- "Mzil klezn changed wun szith drasven, udos inbal natha decenie ulu tesso."
(Beaucoup de choses ont changé en 10 ans, nous avons une décennie à nous raconter.)

Elle capta du coin de l'oeil le retrai du serviteur. Il devait avoir l'habitude de ce genre de choses. Il lui demanda l'objet de sa visite, avant de lui proposer à boire. Elle hocha la tête.

- "Siyo tlu aluin ulu s'tharl udossa"
(Oui, allons nous asseoir.)

Cela valait peut-être mieux, elle ne voulait pas qu'il tombe à la renverse suite à sa nouvelle.

- "Vel'bol silara uns'aa zhah delicate risks naut tluin ulu dosst tyav."
(Ce qui m'amène est délicat et ne risque pas d'être à ton goût.)

Elle le regarda droit dans les yeux, sans dire un mot de plus, laissant planer le mystère, s'amusant à le torturer et à se torturer par la même occasion par cette effroyable attente.

« Siyo, 10 drasven jal'yur... Usstan xun naut kyorl draeval ulu k'lararl.»
(Oui, 10 ans déjà… Je ne vois pas le temps passer.)

Elle accepta sa proposition à boire et se montra plus mystérieuse encore sur sa raison d’être en se lieux. Comme elle le captivait ! Elle savait le torturer et le tenir en halène, il avait envie d’arracher les mots de ses lèvres mais il s’en abstiendrait aujourd’hui.

«T'yin ori'gato udossa s'tharl harl lu'tessoe uns'aa jal. Usstan xun naut talinth usstan izil ulu malio natha myar naje ulu uns'aa, aed ji al pholor dos daewle ulu or'shanse uns'aa whol dosst huthin renor kguhf. »
(Alors allons nous asseoir et raconte moi tout. Je ne te pense pas capable de m’annoncer une mauvaise nouvelle, sauf si bien sur tu désire me sacrifier pour ta prochaine messe noire.)

Un rire éclata, celui du noble, il se sentait revivre de la revoir et de jouer à nouveau de sa complicité avec la jeune femme. Il s’approcha d’elle et pris pour devoir de la conduire dans la bibliothèque. Ant’zar décida donc de passer ses bras sous ses jambes et dans son dos pour la soulever tel une princesse. Il le faisait souvent avant, c’était agréable d’à nouveau la sentir ainsi contre lui.
L’escortant jusqu’au divan il la déposa sans rien tenter contre elle et pris deux verres, versant dans l’un des flacons du sang, dans l’autre l’alcool de venin. Puis revenant prés d’elle il déposa les verres sur la table basse et repris d’une voix charmeuse.

« Veilek ussta sel'tur, dos shlu'ta jal tesso uns'aa. Usstan inbal zhu'lect aglust d'dosst i'dol jhal xun naut inbal wynthyil uriu jal ulu zhaun d'dos. Usstan zhaunau nindel dos inbalus doera mzilst sakok d'dosst valyrin.»
(Voila ma douce, tu peux tout me raconter. J’ai suivit une partie de ton chemin mais n’ai pas réussit a tout savoir de toi. J’ai su que tu étais devenue la plus importante de ton ordre.)

Le sourire d'Alyryne s'affina alors qu'il plaisantait sur un posible sacrifice. Malheureusement, elle n'avait pas ce pouvoir, ne servant que le Deu de la Guerre et non la Déesse de Âmes. C'était sa prêtresse qui décidait des sacrifices, non Alyryne. D'un certain côté, c'était aussi bien. De toutes façons, la prêtresse drow avait un enfant, cela la rayait de la liste des candidates. Et elle priait chaque jour pour que jamais la Déesse des Âmes ne réclame son du en la personne de son fils.

Un rire d'hommes retentit. De ce qu'elle avait entendu, Ant'zar ne faisait guère preuve de bonne humeur et d'hilarité au quotidien... La présence de sa maîtresse remplissait-elle son coeur d'allégresse? Un cri de surprise échappa à la jeune femme alors qu'il la soulevait de terre sans effort, pour la porter jusqu'à la bibliothèque. Elle eut un petit cri outré :

- "Ant'zar!"

Ah elle était belle la terrible prêtresse du dieu sanguinaire à rougir comme une jeune vierge face à son premier amour! Elle allait devoir mettre les points sur les -i quand même! Elle n'était pas revenue pour batifoler. Du moins, pas dans l'immédiat.

- "Ant'zar, Usstun tlun jatha'layathrin, dos shlubnaut xta'rl uns'aa 'zil natha ssins d'aerth. I'draeval andiel lu'ushed phor ruebuss uns'aa jhal honours. Dos zhaun nindel Usstan tlun advisor Tebryn ? Usstan inbal favours d'Uriz... Jhal ol zhahus naut bauth vel'bol Usstan ssinssrinil ulu telanth ulu dos..."
(Ant'zar, je suis Grande prêtresse, tu ne peux pas me toucher comme une vulgaire fille de joie! Le temps a passé et tu me dois tous les honneurs.Tu sais que je suis Conseillère de Tebryn? J'ai les faveurs d'Uriz... Mais ce n'était pas de cela que je voulais te parler...)

Elle s'interrompit un instant, scrutant du regard le visage d'Ant'zar. Finalement, elle finit par lâcher :

- "Udossta relations zhazen naut xuilen umbronen."
(Nos relations n'ont pas été sans conséquences.)

Un fin sourire ourla ses lèvres :

- "Udos inbal natha dalharuk, Ant'zar. Uk zhah szith"
(Nous avons un fils, Ant'zar. Il a 10 ans.)

Elle le scruta alors avec attention, le défiant de réfuter ses paroles et de l'accuser de mentir.

Elle lui parlait de son rang, de son titre, qu’elle n’était pas une vulgaire fille de joie mais jamais il n’aurait touché une fille de joie ! Jamais il ne l’aurait porté tel une princesse et encore moins il aurait sentit son cœur s’emballer en l’entendant crier comme le plus prude des femmes quand il l’avait soulevé. D’une voix douce et tendre il murmura.

« Naut dos ph'naut natha ligrr d'lilbh'iahin lu'Usstan orn'la neitar jehl usstan 'zil folt, dos ph'l'jiel d'Uriz, l'turkiss uss d'Tebryn lu'mzil byr klezn. Ka Usstan narrki dos nin'jahr ol zhahus ji nindel dos xun naut inbal ulu alu wun sanrr lu'Usstan aarachk ulu inbal ssinssrinil ulu satiir uriu sel dosst kielsh.»
(Non tu n’es pas une fille de joie et je ne te considérerais jamais comme tel, tu es le joyau d’Uriz, la confiante de Tebryn et bien d’autre choses. Si je t’ai portée ainsi c’était pour que tu n’ai pas à marcher sans raison et j’avoue avoir eu envie sentir a nouveau ton délicat parfum. )

Doucement il prit une gorgé de l’alcool noir et fort que le drow appréciait tant, laissant a la belle prêtresse le verre de sang. Il la connaissait si bien. Se délassant à demi affalé contre le divan il écoutait la jeune femme, plongeant son regard séducteur dans celui de la belle.

Elle lui avoua que leurs relation n’avait pas été sans conséquence. Bien sur qu’elle avait eu une outrageuse conséquence en rendant le drow dépendant de la tendresse de la jeune femme, de son corps de ses rires et de ses coups de colère. Comment en aurait’ il pu être autrement me direz vous !

«Siyo natha dalhar.... Nindel raq'te d'draevalen »
(Oui un enfant…. Ça arrive des fois)

Prenant une nouvelle gorgé du liquide qui lui brulait agréablement la gorge et les lèvres il fut tant surpris par la révélation de la jeune femme qu’il but de travers et faillit s’étouffer. Il frappa deux fois son torse en un bruit rauque et toussota avant de releva son regard surpris sur la jeune femme. Il venait de se rendre compte de ses propos, mais surtout de ceux de la jeune femme. Il avait un fils ?! Doucement il prit une inspiration lente et demanda d’une voix troublée comme jamais elle n’avait pu l’entendre.

« Natha dalharuk? ... d'uns'aa Usstan sieva. Usstan zhahus l'ust ulu morfeth d'dos natha j'nesst lu'Usstan zhaun dos z'lonzic ulu guu'lac ulu uns'aa nindel lotha ulu kyorl naut byr nesst uss inbal archkl. Dos dyunhk ulu ssinss jhal naut ulu belbau dos. »
(Un fils ? … de moi je suppose. J’ai été le premier à faire de toi une femme et je te connais assez pour me douter que peu voir pas d’autre homme on eu se privilège. Tu aime charmer mais pas te donner.)

Doucement il regarda la jeune femme.

« Dos ph'l'ust ulu doer ulu kyorl uns'aa xuil udossta dalhar. L'roma logk uns'aa er'griff 'zil uss hlei lu'h'uena zho'amine uns'aa nindel ol jhaiilal nindel ol jarakdo ussta dalhar. Usstan orn'la neitar inbal kialliek nindel dos zhahen repalninkiz. Ka naut al pholor Usstan orn inbal xxizz'a dos lu'Usstan orn'la inbal djulk xuil udossta dalharuk xuil dos. »
(Tu es la première à venir me voir avec notre enfant. Les femmes ne me considère que comme un étalon et m’oublie une fois qu’elle se rende compte qu’elle porte mon enfant. Je n’aurais jamais cru que tu étais enceinte. Sinon bien sur je t’aurai aidée et je me serais occupé de notre fils avec toi.)

Puis tel un père heureux il demanda.

« Xunus dos sila ol xuil dos? Usstan tlun pholor ol uriu dosst solen lu'dosst ssin.»
(L’as-tu amené avec toi ? je suis sur qu’il a tes yeux et ta beauté.)

Ant prenait si bien l’annonce de sa paternité que c’était presque effrayant. La jeune femme savait qu’il pouvait s’attacher de temps a autre aux gens, mais c’était rare, et elle faisait partie de ses rares personnes.

Alyryne était certaine de voir une facette d'Ant'zar que peu connaissaient. Mais l'inverse était vrai également, non? Elle fut touchée de sa tendresse, de ses paroles. Le joyau d'Uriz... Un instant, elle fut tentée de caresser ces pectoraux fins mais puissant, de se laisser aller à une étreinte qu'elle savait inévitable. Renouer avec lui l'exposait à se donner à nouveau à lui tôt ou tard.

- "Dos zhaun lu'oh ulu ssinss uns'aa Ant'zar. Lu'morfeth dos sjaad'ur."
(Tu sais toujours comment me charmer Ant'zar. Et te faire pardonner.)

Les narines d'Alyryne frémirent alors qu'elle sentait l'odeur enivrante du sang. Avec un sourire gourmand, elle s'empara de la coupe. Son regard saphir se teinta de carmin, alors qu'elle plongeait un doigt dans le liquide et le léchait avec sensualité. Pourtant, même d'apprence alanguie, elle était en alerte. Elle arqua un fin sourcil blanc alors qu'il commentait avec flegme le risque d'avoir un enfant.

Elle sursauta, manquant faire tomber sa coupe quand il avala de travers et maqua s'atouffer. Ah, elle préférait cette réaction! Il avait été trop indifférent juste avant! Elle retint un rire léger en le voyant ainsi, les yeux ronds. Il gagna un point quand il ne mit pas en doute sa paternité. Elle se contenta de hocher la tête. Il continua dans sa lancée, apparemment ravi qu'elle vienne le voir et lui parle d'un fils. Il la surprit même en lui disant qu'il l'aurait aidée. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres entrouvertes de la Prêtresse.

- " Siyo, ol zhah d'dos. Usstan doer ulu elg'car wun dosst aglust, aed dosst llanath. Ol needs ulu zhaun ukt ilharn. Usstan xun naut ssrig'luin dosst charity lu'Usstan ssinssrin naubol ulu impose dos."
(Oui, il est de toi. Je ne viens réclamer de ta part, sauf ta présence. Il a besoin de connaître son père. Je n'ai pas besoin de ta charité et je ne veux rien t'imposer.)

Elle se leva lentement, s'approchant de lui et chuchotant :

- "Xun naut mumbaro."
(Ne bouge pas.)

Elle s'éloigna, quitta la pièce et revint dans l'entrée. Elle ouvrit la porte et fit signe à sa servante de la rejoindre avec l'enfant. Elle s'empara de la main de son fils et l'entraîna à sa suite, laissant les domestiques d'Ant'zar s'occuper de la gouvernante.

- "Doer, Usstan z'klaen introduce dos folkhel."
(Viens, je dois te présenter quelqu'un.)

L'enfant leva un regard interrogatif vers sa mère. Il avait les cheveux en bataille de son père, avec une petite tresse sur le côté. Elle arriva à la bibliothèque et ils s'arrêtèrent tous deux. L'enfant regardait l'homme, curieux. Puis, il regarda à nouveau sa mère.

- "Vel'uss ol zhah?"
(Qui c'est?)

Il avait encore la diction laborieuse, il était jeune. Alyryne s'accroupit et passa une main dans les cheveux de son fils, le regardant avec tendresse.

- "Dosst ilharn."
(Ton père.)

Le gamin ne semblait pas saisir l'intensité du moment. Alyryne se mit à rire et le prit dans ses bras, s'approchant d'un Ant'zar pétrifié.

- "Usstan introduce dos Rhyl'Tana."
(Je te présente Rhyl'tana.)

Fierté et tendresse se mélangeaient dans sa voix.

Il lui apportera sa présence, son soutien tendre et financier même si elle ne le désirait pas. Elle n’avait rien à réclamer, tout lui était du et quand elle murmura a son oreille il ferma doucement les yeux. Comme elle était sensuelle… comme elle était belle. Déglutissant difficilement en la regardant s’éloigner il prit le temps de se servir une pleine coupe d’alcool et de la boire cul sec. Cela lui remit violement les idées en place. Il allait devoir assumer ses actes pour la premières fois et avait peur. Peur que l’enfant ne veuille de lui comme père, peur de ne pas être a la hauteur… peur de centaine de chose en réalité.

A la suite de cela il entendit des pas, les premiers ceux de sa douce, les secondes, des pas légers, hésitant encore. Puis tout deux arrivèrent dans l’encadrure de la porte et il sentit son cœur manquer un battement. Sin fils était son portrait craché, s’en était effrayant, le même visage, beau doux et fin, les cheveux batailleurs, blancs comme neige. Il avait pris de sa mère sa teinte de peau clair et des deux ses cheveux neige. Il lui semblait déjà grand pour son âge, surement un futur petit géant.

Se relevant de toute sa hauteur Ant’zar regarda le petit, cela lui faisait chaud au cœur, il fondait lamentablement comme neige au soleil et doucement quand sa mère le pris dans ses bras pour le porter, Ant se pencha pour caresser d’un doigt sa joue ronde et douce. D’une voix chaleureuse il murmura à l’enfant.

«Vendui Rhyl'Tana, Ussta dalharuk. 'zil dos ph'ssin'urn... Dosst ilhar shlu'ta tlu vhaid d'dos fridj saph zhah dosst ilharn. »
(Bonjour Rhyl'Tana, Mon fils. Comme tu es beau… Ta mère peut être fier de toi tout comme l’est ton père.)

Doucement il releva ses yeux vers la jeune femme et se redressant de toute sa stature impressionnante déposa ses lèvres sur le front de celle qu’il considérerait à présent comme sa compagne. Il ne lui offrirait pas le mariage, hors de question, mais il lui offrirait sa présence et tout ce qu’elle lui demanderait. D’une voix chaude et à la fois dur, il murmura terriblement sérieux.

« Ol rayrach ulu uns'aa 'zil mzilt 'zil Usstan gumash naut dak ulu tlu ukt ilharn, vel'drav al tangis'l'vigaj orn'la plynn fol ulu uns'aa. 'zil Usstan tlun loff'ta ussta ulu tilgth shilink’y. Usstan ulu lotha plynn ol wun ussta da'rex? »
(Il me ressemble tant que je ne pourrais nier être son père, quand bien même la folie m’en prendrait. Comme je suis heureux ma tendre amante. Je peu le prendre dans mes bras ? )

Doucement il prit l’enfant dans ses bras, lui souriant comme un père déjà aimant. Le petit le regardait d’un air grave, alors le géant pris une grande inspiration et plongeant son visage sur son ventre, souffla pour chatouiller l’enfant en remuant son visage. L’éclat de rire sur petit lui plaisait et il le serra tendrement dans ses bras. Qu’elle étrange image… Le géant pataud et penaud, maladroit également avec se tout petit bout de choux.

Arylyne n'était ni grande, ni petite, faisant 1 petit mètre 70. Quand Ant'zar se dressait de toute sa hauteur, il la dominait totalement. Elle avait oublié qu'il était aussi grand. Son fils semblait tenir de lui du point de vue de la croissance. Tant mieux. D'un point de vue purement génétique, avoir un enfant d'Ant'zar était une chance inespérée, tant il était bel homme bien bâti. Leur enfant avait déjà les traits de son père, adoucis par un petit quelque chose de sa mère. Mais la ressemblance était frappante.

Il caressa la joue de l'enfant, dévoilant un tout autre homme que le noble arrogant et cruel. c'était presque émouvant de le voir ainsi. De toutes les réactions qu'elle avait imaginé, celle-ci était de loin sa préférée. Il s'extasia devant la beauté de son fils, sa fierté. Le gamin regardait cet homme, ne saisissant pas encore bien qui il était pour lui, mais content de toutes ces attentions.

Il fit alors quelque chose qui la surprit. Il l'embrassa sur le front, comme pour la remercier de ce cadeau inespéré. Elle ne voulait pas de mariage, elle ne voulait pas qu'il se consacre à elle. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il prenne leur fils sous son aile et qu'il lui apprenne à devenir un homme, ce qu'elle ne saurait jamais faire correctement. Il lui demanda alors la pemissions de le prendre dans ses bras. Elle sourit et lui donna leur fils.

- "Usstan ssiggrin nindel dos orn'la neitar joros whol ol."
(Je pensais que tu ne le demanderais jamais.)

Elle regardait l'enfant, encore un bébé, dans les bras puissants de son père si grand. Alors, il fit quelque chose qui fit éclater de rire la prêtresse tant cette image était incongrue.

- "Ant'zar, ka rin'ov folkhel sees nindol, dosst reputation zhah aluin ulu plynn natha orthae d'sreft."
(Ant'zar, si jamais quelqu'un voit ça, ta réputation va en prendre un sacré coup!)

Elle riait, recouvrant la grâce de ses années adolescentes. Elle posa alors une main sur le ras musculeux du drow et souffla :

- "Usstan inbal ssiggrin whol natha verve draeval à nindol kristass lu'imagined uss szithrel tha'tsit reactions. Nindol uss enraptures uns'aa."
(J'ai longtemps songé à ce moment et imaginé mille réactions possibles. Celle-ci me ravit.)

Il avait rire au éclat son fils, il était beau se petit garnement, dans une soixantaine d’année il ferait sans doute tourner les cœurs. Puis la fois de sa compagne retentit et lui avoua que sa réputation était sur le point d’en prendre un sacré coup. Sa réputation d’Amant hors paire ne serait pas blessée par l’amour qu’il apportera a son fils, amour qu’il n’avait jamais eu ni de sa mère ni de son père… si bien sur il avait eu le plaisir de le connaître. Doucement il câlina l’enfant et dit simplement.

« Ussta Uulak? Dos ssinssrin nindel Usstan kia ulu dos nindel ol zhah quarthes ulu uns'aa zuch vel'drav al tangis'Usstan jous oltan ilharn jijak xor polok? »
(Ma réputation ? Veux tu que je te prouve qu’elle me convient toujours quand bien même je me montre père joueur ou attentif ? )

Se faisant il prit un regard ténébreux et charmeur à faire frémir même la plus gourgandine des femmes avant de tourner son attention sur le petit prince des lieux. Son visage redevenant doux et paternelle elle lui avoua qu’elle avait attendu nombre de réaction de l’homme, mais que de toute celle qu’il avait était celle qu’elle préférait. Doucement il lui demanda.

«Xun dos agaesh uns'aa ulu gultah ussta kaas, Zaumtor ulu ukta, 'zil al 'zil l'jikal d'Eridok ulu nindol fuma? Usstan orn oraiuul ulu gultah nindol lu'whol usstan ulu ukta, lu'ussta llye, lu'whol ukta, nin'jahr ojaarl natha kaas d'nesst ulu ukta, lu'avoiding jala chak vel'bolen orn'la inbal yivera dosst iakvel'drav uriu olt oniik.»
( M’autorises-tu à lui offrir mon nom, Zaumtor, ainsi que le titre d’Héritier de cette famille ? J’ailerai lui offrir ceci et pour moi-même, et ma lignée, et pour lui, lui offrant ainsi un nom d’homme, et évitant tout bavardage qui aurait attirez ton courroux quand a ses origines. )

Il plongea son regard sérieux et doux dans celui de la prêtresse et doucement l’attira à lui, appuyant sa main sur la taille délicate de la jeune femme. Il avait toujours rêvé d’une famille, une vraie famille, pas d’une mère se faisant culbuter sans vergogne par tout ce qui passait, pas d’un père absent dont le jeune Ant n’avait jamais vu le visage mais que les danses.

Il se souvenait encore quand il était frappé sans raison par sa mère un peu trop ivre ou colérique. C’était elle qui lui avait donné le gout à la souffrance et au plaisir que cela engendrait. Mais bref, accès parlé de cela. Doucement Ant pris le visage de la jeune femme dans sa main et déposa ses lèvres sur les siennes en une caresse chaude mais douce. Souriant doucement il murmura à l’oreille de son fils de manière assez audible pour que la mère entende.

«Dos z'reninth nindel nindel orn qualla ulu dos ulu dro xuil uns'aa lu'dosst i'ssuri? Ka ji, dos orn tlu izil ulu luth natha xan'ss d'ol ulu ukta? Usstan tlun naut pholor ol ja'haie ka ol zhah uns'aa vel'bolen d'ukta kiirsh »
(Tu crois que ça te ferai plaisir de vivre avec moi et ta maman ? Si oui, tu pourras lui en jeter un mot ? Je ne suis pas sur qu’elle accepte si c’est moi qui lui demande.)

Pour Ant ça voulait dire des sacrifices et des changements, mais peu importe, il était en âge de se comporter comme un homme et d’assumer pleinement ses actes. Il ne ferait plus entrer ses amantes, il irait chez elle, comme il le faisait le plus souvent. Il ne s’amuserait plus a prendre par surprise un de ses valets… non il les coincerait dans une pièce. En bref niveau habitude ça devrais aller. Il devrait juste faire préparer une chambre pour l’enfant ici même et une bien sur pour notre belle prêtresse… sauf si bien sur elle acceptait de rejoindre sa couche chaque nuit, chose qu’il doutait tout de même.

Alyryne haussa un sourcil alors qu'il lui faisait des avances à peins déguisées. Elle croisa les bras sur sa poitrine, ce qui eut pour effet de la mettre sous le nez de Ant'zar et répliqua de façon narquoise :

- "Usstan spoke bauth dosst philanderer's reputation xuileb creed nor liad vel'bolen neitar morfethen dra'ena l'toha an'kin."
(Je parlais de ta réputation de coureur de jupons sans foi ni loi qui ne prend jamais deux fois la même maîtresse.)

Son sourire se teinta d'ironie alors qu'il lui lançait un regard ravageur qui fit battre son coeur un peu plus fort. Ah qu'il soit maudit! Il la mettait dans tous ses états ce diable d'homme!

- "Naut ssrig'luin ulu prove ol ulu uns'aa, Usstan z'reninth dos pholor xan's."
(Pas besoin de me le prouver, je te crois sur parole.)

Et pourtant, elle aurait bien testé sa fougue après toutes ces années. Il lui demanda alors s'il pouvait reconnaître l'enfant, lui offrir son nom et sa fortune. Elle pencha la tête, ses longs cheveux blancs cascadant harmonieusement sur ses épaules nues.

- "Ant'zar, dos realize nindel ka l'byrren screa ol, dos ph'aluin ulu thalra xuil mzild dalharen nindel dos orn naut tlu izil ulu saph ol?"
(Ant'zar, tu te rends compte que si les autres apprennent cela, tu vas te retrouver avec plus d'enfants que tu ne pourras en aimer?)

Elle esquissa un petit sourire et reprit doucement :

- "Siyo, Usstan ja'hai. Usstan tlun naut ashamed d'ussta origins, jhal nind ph'naut ssran dossta, ol orn skrel ol definitely sheltered dal ssrig'luin. Uk orn doera folkhel Ant'zar, uk orn'la naut zhaun lu'oh ulu tlu wun jalbyr i'dol gaer."
(Oui, j'accepte. Je n'ai pas honte de mes origines, mais elles ne valent pas les tiennes, cela le mettra définitivement à l'abri de besoin. Il deviendra quelqu'un Ant'zar, il ne saurait en être autrement.)

C'était la conviction farouche d'une mère issue d'une origine plus que modeste et qui avait atteint un poste important par son seul mérite. techniquement, elle était plus élevée qu'Ant'zar dans la hiérarchie, mais être fils de Grande Prêtresse apportait moins d'avantages que d'être fils de noble. Il s'empara alors d'elle et lui redonna le goût de ses lèvres. Elle ferma les yeux un instant, avant de sourire devant les machinations d'Ant'zar pour récupérer la prêtresse. Elle avait senti Rhyl'tana qui s'agitait, excité à l'idée de vivre dans la belle maison de cet homme qui le regardait comme un vrai petit homme.

- "Ilhar, nind ph'aluin ulu zexen'uma ghil?"
(Maman, on va rester ici?)

Voilà qu'il lui faisait un regard auquel elle ne savait pas résister. Elle soupira et regarda Ant'zar, faussement sévère :

- "Tsss, hushed phor zhah naut ashamed ulu kl'ae dosst dalharuk ji?"
(Tsss, tu n'as pas honte de te servir de ton fils ainsi?)

Elle n'avait pas songé qu'il pourrait lui demander de rester. Elle avait plutôt penser à se partager la garde de l'enfant, à partager le temps avec lui, quelques fois à se réunir... Mais sûrement pas à vivre avec le drow. Cela méritait réflexion. Elle n'était pas vraiment une femme d'intérieur et ne supporterait pas de le voir ramener ses conquête.

- "Usstan xun naut zhaun Blas... Usstan z'klaen gaer. Usstan saph ussta psught, Usstan orn'la ser ussta residence. Jhal Usstan talinth nindel nind shlu'ta arrange ulu meun natha semblance d'fuma."
(Je ne sais pas Ant... Je dois y réflechir. J'aime mon indépendance, je conserverais ma demeure. Mais je pense qu'on peut s'arranger pour former un semblant de famille...)

Ravageuse drow, jamais il ne lui avouerait mais elle avait des moyens pour le tenir en laisse, du moins suffisamment pour que comme a cette époque lointaine il ait de violentes tendances à délaisser grand nombre de ses amantes pour préférer le lit de la belle Prêtresse. Elle le taquina ensuite, lui disant qu’il se retrouverait avec plus d’enfant qu’il ne pourrait en aimer si cela se savait. Il répondit d’une voix douce et tendre.

« Jal uss khr'uss naut ikiel ussta fjaal, lu'Usstan tlun naut pholor khruste j'nesst orn'la saph ulu screa uriu nind hujk vel'uss nind ph'naut l'ilharn d'nind dalhar. »
( Tous n’on certainement pas hérité de mes trait, et je ne suis pas sur que certaine femme aimerait apprendre a leurs époux qu’ils ne sont pas le père de leur enfant. )

Il rit à son tous, regardant le jeune drow dans ses bras et répondit aux paroles de la drow.

« Siyo al pholor uk orn tlu folkhel, Usstan kestal mej whol ukta vel'bolen uk orn tlu bekanan taga ukt ilharn lu'taga ussta ka'lum orn naut detholar ol saph ussta naut iksl naudal ussta jke.»
(Oui bien sur qu’il sera quelqu’un, j’espère simplement pour lui qu’il sera plus sage que son père et que mon clan ne le choisira pas comme mon héritée par delà mon titre. )

Oui, il ne serait pas vouer à la déesse obscure et presque inconnue qu’il servait. Doucement il caressa ses cheveux et sourit.

« Shlu'ta tlu tangis''zil uk orn tlu folkhel d’djiiak p'los tangis''zil dos shlubnaut zighen ol.»
( Peut être même qu’il sera quelqu’un d’important avant même que tu ne puisse l’imaginer. )

Le regard d’Ant se fit étrange, mystérieux, que pouvait’ il bien penser en cet instant. Elle pouvait voir le cruel manipulateur se cacher et sourire, il ne ferait rien a l’enfant cela était sur, mais il tramait quelque chose en parallèle de bien sombre…

Le petit entra dans son jeu, demandant a sa mère avec des yeux a faire fondre le plus grand des tyran si ils pouvaient rester a cela la jeune femme secoua négativement la tête en soupirant, bien sur qu’il se sévira de son fils pour amadouer cette femme qui savait le dominer et le rendre aussi féroce qu’un chaton dans les bras de sa maitresse. Il lui dit alors qu’une voix douce.

« Dos zhaun Alyryne nindel dos l'uyl'udith lilbh'iahin oak ulu uns'aa vel'bolen zhah tha'tsit whol uns'aa. Dos zhaun ussta draeval p'los alur taga jala l'roma xor l'nesstren d'quek. Dos zhaun nindel Usstan xunus naut inbal d'fuma, lu'l'ss ul'hyrr ulu tlu izil ulu ssinssrigg ussta dalharuk, lu'ulu belbau jouale lu'akess ulu ussta kale reshka ulu uns'aa shee'lot d'loff'tarien. Tangis'ka dos usievaah jouale nindel dos iuluu ulu uns'aa xor l'ialyse lotha jarack uns'aa. Usstan zhaun al nindel tu'fyr lodias folt 'zil udossa nau ssinssrigg zhah tha'tsit, jhal Usstan ssinssrin ulu y'teni nindol inlul qu'ess harl l'alurl c koae vel'uss zhah. »
( Tu sais Alyryne que tu m’offre la plus grande joie qui me soit possible. Tu connais mon passé mieux qu’aucune des femmes ou des hommes de la citée. Tu sais que je n’ai pas eu de famille, et la simple idée de pouvoir aimer mon fils, et donner tendresse et affection à ma compagne me rend ivre de bonheur. Même si tu feins la tendresse que tu m’offre ou les sourires peu m’importe. Je sais bien qu’entre gens tel que nous aucun amour n’est possible, mais je veux élever ce petit prince dans les meilleures conditions qui soit. )

Il parlait vraiment et était sérieux en tout point. A se moment le valet de tout a l’heure frappa a la porte et entra disant d’une voix respectueuse.

«Ussta senger, natha jallil daewle ulu telanth ulu dos.»
(Mon seigneur, une dame souhaite vous parler. )

Ant’zar pris un air furieux que son domestique ose le déranger de la sorte et rétorqua d’une voix meurtrière.

« Dos zhah naut stuaj edjyake ulu zhaun nindel dos zhal'la neitar ruulk'na dosst jabbuk ?! Ol says nindel Usstan inbal ulu al alur xun lu''udtila naut ori'gato ol sultha xor Usstan orn'la tlu weafl usstan xuil dosst rahi saph curio wun ussta liajack... »
(N’est tu pas suffisamment éduqué pour savoir que tu ne dois jamais déranger ton maitre ?! Dit lui que j’ai bien mieux à faire et ne la laisse pas entrer ou je me servirais de tes mains comme bibelot dans ma bibliothèque... )

Ant’zar en colère, c’était rare et terriblement effrayant, ses yeux devenait fou, d’un rouge lumineux et d’un éclat de violence sans noms. Puis il s’apaisa, regardant son fils en souriant.

« Usstan orn'la morfeth dos morfeth natha cuass'ili er'griff whol dos, ol orn inbal ulu tlu telanthus ulu uns'aa lu'oh dos ssinssrin ol. Maaek jal jajak lodias ghil orn rothrl dos xor henotep. Ussta waenre ph'sserss lu'ulu djaok t'yin amaok ulu dos ussta dalharuk. »
( Je te ferais faire une chambre rien que pour toi, il faudra me dire comment tu la veux. Maintenant tout les gens présent ici t’obéiront ou presque. Mes valets sont servile et dévouer alors amuse toi mon fils. )

A nouveau, ce petit ton narquois qui lui allait si bien :

- "Dos orn'la tlu stre d'naak'e husbands, bold mrannd'ssinss?"
(Aurais-tu peur des maris jaloux, amant intrépide?)

Elle eut un petit sourire à sa remarque sur son titre. Etalon... Ni plus, ni moins. Un amant hors pair, un coup incroyable au lit, une bête racée et puissante... capable de donner de beaux enfants, leur fils en était témoin. Etait-ce de la jalousie qui pinçait le coeur d'Alyryne alors qu'elle imaginait d'autres enfants nés de mères différentes? Non, bien sûr que non, elle le savait depuis le début... Et pourtant.

- "Usstan orn'la naut izin ol Blas. Usstan xun naut ssinssrin ol ulu tlu talinthus er'griff ulu tlu natha standard."
(Je ne le permettrais pas Ant. Je ne veux pas qu'il ne soit considéré que comme un reproducteur.)

Cela risquait de blesser Ant'zar, mais tant pis. Elle lui faisait clairement comprendre qu'elle n'avait pas du tout envie de ce destin là pour leur fils. Mais si jamais il devenait aussi beau et puissant que son père, elle allait devoir batailler dur.

Ses paroles énigmatique lui firent fronçer les sourcils. Quelqu'un d'important avant qu'elle ne l'imagine? Mais quel plan se tramait dans l'esprit tordu du drow?

- "Usstan tesso dos Ant'zar, dos xun naut inbal intêret ulu jivvin l'puppeteers xuil Rhyl'tana, xor Usstan orn'la arrange ji nindel dos ph'aglust d'fellows sacrificed whol l'Quar'valsharess."
(Je te préviens Ant'zar, tu n'as pas intêret à jouer les marionnettistes avec Rhyl'tana, ou je m'arrangerais pour que tu fasses partie des prochains sacrifiés pour la Déesse.)

C'était la lionne qui défend ses petits dans toute sa splendeur, le regard dur et fier, l'air dur et intransigeant... un rappel de qui elle était et de ce qu'elle incarnait. Elle n'avait pas le pouvoir de faire les sacrifices, mais elle pouvait toujours s'arranger pour suggérer sa candidature à l'autre Prêtresse... Tout était possible. Bien sûr, elle ne ferait pas cela de gaieté de coeur, mais pour son fils, elle était prête à tout. Absolument tout.

Il l'amadoua cependant en lui rappelant la joie qu'il éproouvait d'être père et de pouvoir donner son nom et élever son fils. Il parla de lui donner amour et affection, même si elle n'en voulait pas. A nouveau ce petit regard narquois. Pas la peine qu'elle réponde, il l'avait devancée.

Le valet entra alors, annonçant une dame, ce qui eu pour effet de déchainer la colère du seigneur drow. Une lueur d'excitation brilla dans les yeux saphir, teintés de pourpre de la Prêtresse devant cette colère bestiale et cruelle, mais elle retomba vite quand le courroux d'Ant'zar s'estompa. Il promit à l'enfant une chambre et un pouvoir absolu sur toute la maisonnée. Le petit drow avait déjà pu voir sa mère à l'oeuvre quand elle faisait preuve d'autorité et l'idée de faire ce qu'il voulait le faisait vibrer. Il tourna un regard brillant vers sa mère.

- "Seke Ilhar? Usstan shlu'ta?"
(Vrai maman? Je peux?)

A la maison, il pouvait le faire également, mais Arylyne faisait en sorte qu'il ne se conduise pas en petit prince pourri gâté. Elle jeta un regard en coin à Ant'zar, avant de hocher la tête positivement. Le gamin sourit, avant de se concentrer sur les mèches folles de son père et de s'amuser à trer dessus.

- "'Natha ichl mzilt spoiled kid zhah naut aluin ulu uns'aa ulu morfeth Blas... Maunq'a ol zhah naut natha ichl ku'nal retort d'ukt ilharn."
(Ne va pas m'en faire un gamin trop gâté Ant... Qu'il ne soit pas une réplique trop fidèle de son père.)

Elle avait prit un ton mordant qui annonçait la couleur : pour l'éducation de leur fils, il allait devoir compter avec elle!

« Je te rassure, je ne le permettrais pas plus que toi. Notre fils ne sera pas contraint a cette vie qui moi-même m’écœure de plus en plus. J’ai sans doute été choisie trop jeune comme disait les membres du cercle. «

Puis la femme se fit lionne et cela excita presque Ant’zar il la rassura rapidement.

« Bien sur que non, non rassure toi, ce n’est pas de notre fils qu’il est question dans mes pensées. Je ne peux hélas pas tout t’avouer ma douce, mais sache que je risque d’avoir le plaisir d’abandonner se symbole d’ici un certains temps si tout se passe bien. »

Puis la suite fut une question du petit demandant sil il pouvait se jouer des serviteurs. Il reprit donc la parole.

«Ne t’en fait pas, en lui offrant de la tendresse et en le gâtant il ne pourra pas être comme moi. Et puis, cela m’étonnerait qu’avec une mère avec une force de caractère comme toi il soit aussi faible par l’esprit que son père. »

Il avait changé lui aussi depuis 10 ans, ses jeunes années ou il s’amusait des femmes était vite devenu lassant, il ne continuait uniquement parce que cette place lui offrait un pouvoir que personne n’imaginait. Le petit jouant avec les cheveux de son père il baissa la tête le chatouillant avec ses derniers avant de le faire lâcher prise et de le déposer a terre.

Il avait à parler avec sa mère et prenant une simple balle de bois sombre l’offrit a l’enfant. Il ne pouvait pas se faire mal ni l’avaler. Puis il s’assit en regardant le petit. Il devait parler de choses autrement plus importantes à présent. Doucement il lui demanda.

«As-tu déjà commencée à lui faire subir les premiers entrainements ? Il faudra le fortifier, ses bras son frêle encore. »

C’était le guerrier qui parlait, elle n’avait sans doute pas encore eu le cœur à mettre de petit poids de sable ou de sel a ses bras et ses jambes. Pour Ant sa mère avait commencée à l’époque du berceau… L’entrainement militaire devait commencer le plus tôt possible, d’abord par jeu et ensuite par un entrainement sévère et discipliné.

Intéressée par les paroles d'Ant'zar, Alyryne se fit plus attentive alors qu'il parlait de son dégout croissant pour sa condition. Taquine, elle lui susurra :

- "Tu devrais peut-être penser à une reconversion... Tu dois bien avoir d'autres atouts."

Oh que oui, il en avait! Mais ça, elle ne le lui dirait pas. Il lui expliqua précipitamment qu'il ne se jouerait pas de leur fils. Tiens, il faisait tout pour conserver les bonnes grâces d'Alyryne, lui passant ses petits accès de colère. En avait-il quelque chose à faire ? A nouveau, il prôna a force de caractère de la jeune drow et se rabaissa, comme pour mieux la complaire. Elle se rapprocha de lui, s bien que l'enfant ne put voir le geste qu'elle fit : elle s'empara de ce qui faisait la virilité d'Ant'zar et rétorqua d'une voix suave :

- "Tu n'es pas faible d'esprit, juste que ton cerveau a tendance à se situer ailleurs que dans ton crâne..."

Du moins, c'était la vérité 10 ans auparavant. Avait-il changé sur ce point aussi? Il joua un instant avec leur fils, avant de le déposer à terre et de lui donner de quoi s'occuper. Elle se douta qu'il voulait lui parler de choses sérieuses et elle s'assit à son tour, le regardant gravement. Il lui parla alors de l'éducation martiale de l'enfant. Elle posa un regard maternel sur son bébé qui ne le resterait plus longtemps. Avec un soupir, elle secoua négativement la tête.

- "Non, je voulais le laisser jouir encore un peu de la douceur de l'enfance."

Elle ramassa ses jambes sous elle, posant un coude sur l'accoudoir, le regard perdu sur l'enfant à leurs pieds qui jouait sans se douter des projets de ses parents.

- "Fais déjà en sorte qu'il te considère comme son père avant de te faire maudire de lui pour ce qu'il subira."

Alyryne n'avait pas reçu une éducation aussi draconienne et poussée qu'Ant'zar, elle ne savait pas exactement ce qu'il avait enduré, même si elle connaissait les grandes lignes de son passé.

Ant’zar la vi se rapprocher si prés que l’enfant ne pu rien voir et la main sur son bas ventre le réveilla sur l’heure et son pantalon moulant arborait une forme bien connue de la jeune femme.

« Tu me connais bien Alyryne, « il » t’écoute toujours aussi bien je crois. »

Une fois assis il regarda à son tour l’enfant, souriant doucement et laissant la belle s’asseoir en lui avouant de pas avoir commencé son entrainement. D’une voix douce il dit simplement.

« Ne t’en fait pas ma douce, je ne lui ferais pas subir les choses les plus douloureuse, je préfère jouer du jeu avec lui pour au moins une trentaine d’année. »

Passant sa main sur son menton il la releva pour repousser ses cheveux et dévoiler ses yeux rouges. Son fils était occupé et lui réfléchissait a l’art et la manière de commencer son entrainement de manière douce et progressive. Il reprit doucement.

« Je me ferais aimer de lui ne t’en fait pas, et jamais maudire, je le protégerai… je m’ignorais de tel instinct paternel mais l’idée qu’une personne lui fasse le moindre mal m’arrache les tripes et me donne envie de sang. »

Il était en colère, et son aura cruel et sauvage était présente. Doucement il plaça sa main sur la cuisse de la jeune femme, la caressant comme pour s’apaiser en regardant son fils.

« Il y a tant de chose à penser, tu m’as encore pris au dépourvue Alyryne, comme toujours. »

Cherchait tout ce qu’il devait faire, réfléchissant à toute allure jusqu’as tapé dans ses mains et un serviteur assez jeune, beau garçon au cheveux noir et a l’aura magique palpable entra.

« Oui maitre ? »

« Fait préparer une chambre pour mon fils et ma compagne, je veux qu’a chaque fois qu’ils soient présent ils soient ici chez eux. »

Le jeune homme paru terriblement surpris et regarda son maitre avec des grand yeux rond.

« Fait vite, demande aussi à Alielle de partir chercher ce qu’il faut pour que le petit s’amuse. Je ne veux pas qu’il s’ennuie. »

Le jeune homme s’inclina et partie. Alielle, nom aux connotations elfique… oui car parmi tout les drow de la maison se trouvait une demi elfe. Une beauté fade et simple qui n’intéressait pas le drow, mais elle était terriblement soumise et fidele.

La jeune femme eut un petit sourire satisfait en sentant le pantalon du drow se tendre sous sa caresse qui était plus dominatrice que tendre. Mais l'organisme d'Ant'zar réagissait au quart de tour. Il lui répliqua qu'il lui obéissait toujours aussi bien et elle se contenta de hocher la tête.

Vint la question de son éducation... Il la rassura, lui disant qu'il aurait encore quelques déceniies de tranquillité. Elle savait que c'était obligatoire, que si elle voulait en faire quelqu'un, son fils devait commencer tôt l'entraînement et avec acharnement. Guerrier? Sorcier? Vers quoi ce petit bout d'homme se tournerait-il? Mystère... Et c'était bien tout ce qui faisait la saveur de la chose : l'incertitude. Elle et Ant'zar feraient tout pour lui donner le meilleur et ce sera à l'enfant de choisir.

Il la surprit en disant qu'il se ferait aimer de leur fils. On avait beau dire les drows cruels, certains développaient un fort instinct de protection pour leurs enfants. Et d'amour. Comme Arylyne et Ant'zar. Elle le sentit bouillir à nouveau à l'idée qu'on puisse toucher à un cheveu de leur précieux trésor. Elle passa une main sur sa joue en une caresse apaisante :

- "Alors tu sais exactement ce que je ressens depuis sa naissance."

Il lui caressa la cuisse et elle le laissa faire alors qu'il lui disait être pris au dépourvu. Un petit rire s'échappa des lèvres de la drow devant cet aveu. Evidemment, la surprise était de taille!

Il frappa dans ses mains et un beau jeune homme apparut, soumis, comme les autres. Ant'zar donna des ordres, surprenant ainsi le serviteur. Quand à Arylyne, elle jeta un regard étrange sur le drow alors qu'il parlait d'elle comme d'une compagne. Puis, il lui demanda de prévenir une servante de trouver quelques jouets. Le garçon partit, laissant à nouveau les deux parents seuls.

- "Alielle?"

Mi interrogative, mi amusée, elle regardait le père de son enfant. Elle posa une main sur celle qui était sur sa cuisse et la repoussa doucement, une lueur indéfinissable dans les yeux.

- "Tu sais que rares sont les hommes qui osent me toucher Ant? Je crois que je leur fais peur..."

Cette fois, elle semblait vraiment amusée de cette pensée.

« Tu ressent autant de haine et de peur a l’idée qu’il lui arrive quelque chose ? Alors je n’ose imaginer l’état du pauvre fou qui tentera de toucher notre enfant. »

Il avait facilement assimilé le « notre enfant », le petit était le leur, née de leurs nuit de folie et de leurs passions. Comme il aurait aimé la voir s’arrondir, porter le gros ventre et le caresser en sentant le petit battre sa mère à l’intérieur pour prouver son mécontentement à se trouver la. Enfermer alors que lui ne rêvait que de sortir ! Il sortie de sa rêverie par l’interrogation. Alielle ? Oui cette demi elfe, au visage sans grand intérêt mais terriblement soumise a son maitre.

« Alielle est la seule véritable esclave ici, les autres sont page, valet ou domestiques, tous la de leurs volonté et m’ayant juré totale obéissance. Contrairement a ce que tu peu croire ce n’est pas une conquête ou je passe mais plaisir charnel, pour ça j’ai des dames de bien plus haute estime. Elle n’est ni belle, ni brillante d’intellect, non, elle est juste terriblement douée pour savoir ce qui se dit de moi et m’apporter les bons comme les mauvais ragots. Elle sait aussi propager des contre pour me sortir de passade indélicate. C’est une personne qui m’est très utile rien de plus. »

La suite fut un phrase que la belle drow lâcha ainsi, tout en repoussant sa main sur la cuisse qu’il avait remise âpres avoir frappé dans ses mains. Le contacte de la chair de la belle l’apaisait tout autant qu’elle le rendait fou, mais il savait de soutenir, enfin suffisamment pour ne pas se jeter sur elle en la présence de l’enfant. D’une voix charmeuse et sensuel il murmura.

« Comment pourrais-je avoir peur de toi ? Je sais ce qui te rend folle, te fait crier dans mes draps, de rend docile ou au contraire la plus prédatrice des femmes. Je sais la violence qui peu embraser son corps tout comme celle qui peu ravager le miens. Non vraiment ma douce, je n’ai pas peur de toi et je pourrais jamais. J’ai passé trop de temps avec toi pour te craindre même si je connais tes colères dévastatrices. »

Prenant la main de la divine créature il la porta à ses lèvres pour l’embrasser tout simplement.

Alyryne sourit à la remarque d'Ant'zar sur sa dangerosité dés le momet où on porterait atteinte à la vie de son enfant.

- "Non, n'imagine pas Ant'zar chéri, tu serais encore loin de compte."

Cruelle prêtresse qui ne manquerait pas de torturer sa victime, de se régaler de son sang et de sa souffrance... De le punir et de lui faire endurer mille morts.

Il lui expliqua alors qui était la demie elfe et elle eut un rictus méprisant alors qu'il lui assurait qu'il ne couchait pas avec elle.

- "J'espère bien que tu ne t'abaisserais pas à un tel avilissement... Cependant, prends garde, Tebryn n'aime pas trop ce genre de vermine."

Elle lui était utile, voilà tout. Bien, mais il devait faire attention à ce qu'elle soit bien vue comme une esclave sans autre intêret à ses yeux que l'utilité dans l'espionnage! Tebryn serait fou d'apprendre qu'il soit attaché à une race aussi abjecte. Elle se rappelait encore de ce fou qui s'était entiché de son esclave, de cette raclure elfique...

Il sembla s'amuser de la peur qu'elle pouvait inspirer, lui rappelant l'époque où ils ne craignaient pas l'autre. C'était toujours d'actualité. Alyryne ne craignait personne, mise à part Tebryn peut-être. Ant'zar lui embrassa la main et un fin sourire se dessina sur ses lèvres pleines. Elle se leva alors et vint s'asseoir à califourchon sur le noble, sa robe remontant sur ses cuisses de façon provocante. Elle se saisit de la nuque du drow, le forçant à rejeter la tête en arrière pour la regarder, le surplombant. Il n'y avait guère qu'ainsi qu'il devait lever le regard...

- "Dois-je te féliciter pour ton courage ou te traiter de fou pour ton inconscience? Ant, qu'est-ce qui te fait penser que tout est comme avant?"

Elle effleura ses lèvres, sans pour autant s'en emparer, jouant de son désir avec délice et un brin de cruauté. Son autre main descendit sur le torse musclé du drow, en redessinant les reliefs, se faufilant sous le pantalon.

- "A combien de femmes tiens-tu le même discours? Combien de corps alanguis ont vibré sous tes doigts agiles alors que tu m'effaçais de ta mémoire?"

Sa bouche s'approcha de l'oreille du drow alors qu'elle sussurait :

- "Tu me désires Ant'zar... mais il faudra me mériter et me reconquérir..."

Oh la petite menteuse... Elle était déjà conquise, mais elle voulait corser la partie, lui montrer que c'était à lui de se plier à ses désirs et pas l'inverse...

Elle lui conseilla de bien la montrer en tant qu’esclave. La petite elfe n’était que, ça, et il se faisait une jouie de la malmener mais de ne jamais au grand jamais la toucher. La mettre dans son lit serait la pire des erreurs et Ant était suffisamment intelligent pour le savoir.

N’oubliez pas que se sombre était un manipulateur qui avait gagné tout son honneur par des mouvements souterrain des plus sinueux. Garde du corps de la fille de Tebryn, amant de la prime sorcière, à présent compagnon de la cruel mais au combien séduisante haute prêtresse de la guerre, tout était finement calculé. Quoi que bien sur il ne s’était pas attendu a avoir un fils avec la belle Alyryne mais cela l’enchantait et le comblait.

Apres ses mots ou il lui avouait qu’il ne la craignait aucunement, elle se fit prédatrice, femme fatal glissant sur lui et venant sur mettre en position cavalière sur lui. Inutile de vous dire l’état dans lequel son bas ventre se trouvait… Un afflux sanguin subit en était sans aucun doute la cause. Elle lui prit la nuque et l’obligea à la regarder en levant ainsi les yeux vers elle, lui avouant ainsi tout sa domination et démontrant toute la docilité d’Ant’zar.

Elle se joua de lui, aiguisant ses sens pour le torturer, lui jouant de ses lèvres contre celle du drow en lui refusant un baiser alors que pire. Elle prit dans sa main se qui le faisait, avec une certaine fierté, homme. Il émit un léger, presque imperceptible gémissement. Son souffle se fit plus long et du même coup son ventre ondulant. Il prit la parole d’une voix plus sombre et grave. Elle la connaissait bien cette voix qui la plupart du temps présageait peu après d’entendre les cris de plaisir d’une femme dans la demeure.

« Rien n’est comme avant Alyryne, tu es plus puissante, belle et cruelle. Et moi j’ai tout comme toi gagné en puissance doucement, dans l’ombre de tous. Ensuite le nombre de femme a qui j’ai dis ses mots… aucune, je ne vois les femmes que pour une nuit, pas pour une vie tu le sais bien… tu es l’une des rare a avoir le droit de venir ici quand bon te semble et a avoir eu le privilège de passer des jours entier enfermé ici à ne se donner que l’un l’autre. »

Il glissa ses mains hardies sur les hanches de la belle puis une main se saisie d’un sein de manière modérée et experte et il murmura.

« Pour ce qui est de mon désir, tu es la mieux placer pour le savoir en cet instant non ? Tu as ta mains posée sur se dernier qui ne réclame que toi. Mais si je dois te reconquérir, laisse moi te rappeler toute la complicité que nous avions il y a si longtemps déjà. Pour ce qui est du mérite, dis-moi ce que tu attends de moi et je m’exécuterai. »

Il s’échappa de la prise sur sa nuque pour glisser ses lèvres dans le sillon que formait sa poitrine en son centre. La il dévora de baiser la chair tout en se contrôlant tant bien que mal pour ne pas la renverser sur la table et se jouer d’elle au point de la faire crier dans toute la demeure sans même l’avoir prise.

Alyryne eut un petit rire de gorge en sentant la virilité d'Ant'zar se dresser et se dircir sous sa poigne caressante. Un petit rire qui s'amplifia alors qu'il la disait plus puissante et cruelle encore, comme lui.

- "Non chéri, ma puissance je ne la dois qu'à moi... Je ne suis pas un gigolo qui couche avec les femmes les plus puissantes du royaume pour gravir les échelons. Tu n'es qu'un arriviste Ant'zar. Un homme au physique avantageux qui s'en sert comme la plus vulgaire des putes. Et cela fonctionne... Pour le moment."

Elle lui lappa la joue de sa langue mutine, venant se glisser jusqu'au creux de son oreille. Leur fils était totalement inconscient de l'obcénité de la scène qui se déroulait sous ses yeux, trop occupé à jouer.

- "Tu es intelligent, je n'en ai jamais douté... Crois-tu que tes exploits aurprès de tes nombreuses maîtresses ne filtrent pas jusqu'à moi? Je sais qui tu as mis dans ton lit et je sais que certaines y reviennent, les femmes les plus puissantes, celles qui évoluent auprès de Tebryn. Je pourrais être une de ces femmes désormais, mais vois-tu mon orgueil me dissuade de n'être qu'un trophée de plus."

Elle étouffa un petit gémissement alors qu'il se saisissait d'elle et lui caressait la poitrine pour la faire plier.

- "Tu m'as toujours désiré. Et je t'ai toujours voulu. Cela n'est un secret pour personne. Je me rappelle très bien ces nuits et ces jours passés ensemble. Oui, notre complicité, elle m'est familière..."

Ant'zar s'amusa alors à couvrir sa poitrine de baisers brûlants. Alyryne n'était pas de glace, son corps la trahit en se tendant vers lui, s'arquant pour mieux s'offrir, alors que sa tête se rejetait en arrière dans une cascade de cheveux blancs. C'était bon... si bon d'être à nouveau touchée par lui... Mais le moment n'était pas venu. Elle avait sa fierté et elle était aussi forte que son désir. D'une voix hâchée et susurrante, elle glissa :

- "Cherche comment me récupérer, je ne te faciliterais pas la tâche. Jusque là, tu ne devras te contenter que de ma délicieuse conversation."

Tout son corps était en émoi, jusqu'à son intimité. Elle s'échappa de son étreinte, souple comme une anguille et se retrouva en moins d'une seconde assise près de leur fils, une sourire mystérieux aux lèvres, mais le visage empourpré par le désir refoulé.

- "N'as-tu donc aucune tenue? Faire cela devant notre fils..."

Elle avait reprit un ton malicieux et taquin. Elle souffrait de cette distance qu'elle s'imposait avec lui, mais jouissait de le voir dans un tel état de frustration. Alyryne prenait son plaisir en souffrant et en faisant souffrir, Ant'zar le savait, même si à l'époque, la jeune drow n'était pas si perverse.

Alyryne le provoquait, de plus en plus, aiguisant ses sens déjà suis accru par le désir. Il sentait la prise se faire plus ferme, à moins que ce ne soit lui qui gagnait en dureté. Elle lui parlait encore, malmenant sa fierté mais soit, qu’elle se joue de lui. Si c’était elle il accepterait d’être insulté ou même traité ainsi. Si c’était elle il se laisserait dominer avec plaisir.

Ses propres pensées le gênaient, vouloir se montrer si docile était totalement inacceptable et il ne pouvait pas non plus lutter contre ses propres pensées tout de même. C’est donc dans un conflit intérieur qu’il lui répondit.

« Oui je ne suis qu’une prostituée de luxe. Peu m’importe, je ne fais pas que ça et tu le sais très bien. Je mène ma demeure de main de maitre, gère les affaires, aide Tebryn pour la protection de sa fille. Car voix tu, je suis son protecteur. Je ne sais pas que satisfaire les femmes mon amour. »

Il avait plus gémit de manière sombre se mots « amour » que vraiment dit.

« Et tu n’es pas et ne sera jamais un trophée. Tu es la première à qui je propose le titre de compagne. Tu seras reconnue officiellement comme étant celle a qui je dévoue mon cœur et mon corps. Car vois tu Alyryne… je tiens toujours autant a toi et a ton sale caractère. »

Soupirant doucement il avoua…

« C’est la toute la différence entre l’indignation de n’être qu’une amante de plus, et celle d’être toi, celle que je ne peux pas oublier dans les bras d’une autre. »

Ensuite, tel un ancien sphinx, lui dit qu’il devrait trouver lui-même le moyen de la reconquérir et que jusque la, il devrait se contenter de ses doux mots. Se rendait-elle compte de sa cruauté ? Allant jouer avec leurs fils, Ant’zar eu le terrible sentiment qu’elle voulait le voir ainsi. Et bien soit, il se contiendrait. Jamais avant il n’aurait agit ainsi… Se levant il vint prés de son fils, fermant l’endroit ou la main c’était glissée pour passer ensuite ses doigts dans les cheveux du petit.

« Rhyl’tana ? Tu voudras bien venir avec moi que je te dévoile ta chambre ? »

Il sourit doucement au petit avant de, part surprise, venir embrasser la belle et lui murmurer contre ses lèvres de façon terriblement sensuelle.

« Je trouverais un moyen alors, j’ai déjà patienté 10 ans sans toi, je saurais me montrer patient, parce que c’est toi. »

Sensuelle, la jolie drow ne put que susurrer effrontément au noble qui lui rétorquait vivement sur ses autres capacités :

- "Garde du corps de la fille de Tebryn? Oh la petite chanceuse... J'aurais adoré que tu gardes le mien..."

Elle ne releva pas le "mon amour", elle préférait faire comme si elle n'avait rien entendu ou rien remarqué. Ce n'était qu'un mot, un petit nom affectueux... Cela ne voulait rien dire.

- "Je suis la première à te présenter le fruit de ton dur labeur surtout."

Elle était plus déroutée qu'elle ne voulait l'admettre par les paroles d'Ant'zar, parce qu'elles sous entendaient. Il tenait à elle? Vraiment? Mais enfin, comment était-ce possible? Leurs ébats lui manquait? A moins que ce ne soit leur complicité d'antan et leurs longues heures de conversation? Elle s'échappa, troublée par ces aveux auxuqles elle ne s'attendait pas.

Allons Alyryne, tu es plus inelligente que cela! Tu n'es pas une bécasse qui se laisse amadouer par les premiers mots doux venus! Tu sais bien qu'Ant'zar est passé maître dans l'art de la séduction et de la tromperie et que toutes ces belles paroles ne servent que son but...

Elle secoua lentement la tête, rassurée par son raisonnement logique, mais déçue aussi que cela ne soit qu'illusion. Il les rejoignit, dissimulant plutôt bien son immense frustration et demanda à leur fils s'il voulait voir sa chambre. Rhyl'tana ouvrit de grands yeux pétillants de malice, aussi bleus que ceux de sa mère et un sourire ravi éclaira son petit visage poupin. Ant'zar en profita pour surprendre la prêtresse en l'embrassant et en murmurant qu'il patienterait encore. Elle eut un petit ricanement narquois qui dissimulait parfaitement son étrange émoi :

- "Ant'zar, la compagnie de cette sylvaine te ramollit, je pourrais croire que tu me parles d'amour."

Elle souriait à son ancien amant, mais ses yeux semblaient le jauger et essayer de lire en lui. Elle ne savait pas à quel jeu il jouait, s'il était sincère ou non. C'était bien là le problème.