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| [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn | |
| | Auteur | Message |
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Halyalindë
Ancien
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| Sujet: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Sam 14 Nov 2015 - 23:32 | |
| Le repas touchait à sa fin alors qu'Halya cherchait une personne bien particulière dans la foule qui bougeait autour des tables, donnant au repas cérémoniel des airs de buffets. Elle croisa le visage de Kal, du Commandant et encore quelques autres connaissances, mais sa tâche était plus ardue qu'il n'y paraissait... Car la personne qu'elle cherchait à identifiée... Elle ne l'avait pour ainsi dire jamais vue.
Trouver une personne n'était pas un problème, ainsi noyée dans la foule à échanger quelques mots avec ceux qui passaient à porté, cela avait des allures de traque... Et voilà un monde qu'elle maîtrisait parfaitement. Mais sans avoir jamais vu son visage, cela pouvait prendre bien plus longtemps que nécessaire. Heureusement, Celondil semblait connaître de vue tous les habitants de l'Anaëh et lui avait fait un rapide résumé des visage dont il faudrait se souvenir pour cette rencontre avant qu'elle ne prenne le chemin d'Eteniril. Mais voilà, une description était parfois loin d'être suffisante, aussi en était-elle réduite à chercher mine de rien un homme au visage neutre et ridé, aux cheveux blonds et au regard profond d'un bleu de glace.
Hwestalindë devait soufflée dans sa direction ce jour là car elle finit par s'arrêter sur un homme correspondant à cette description, assit à côté d'une femme fort bien mise.
Elle souffla avant de se diriger vers, eux, espérant que ce ne serait pas un coup d'épée dans l'eau. Sa robe blanche ondoyant au rythme de ses gestes souple, elle s'arrêta à quelques pas de l'homme en vert qu'elle espérait être celui qu'elle n'avait connu que par ses écrits. Une chaise libre non loin du couple lui donna l'occasion qu'elle cherchait. Elle s'en approcha avant de laisser son regard courir plus ouvertement sur les deux elfes. L'homme avait des yeux bleus presque blanc.
- Veuillez excusez ma curiosité, mais seriez vous Anornedellon, Seigneur Protecteur de la Quatrième Saison ?
Halya porta la main à ses lèvres et le poing à son cœur en inclinant légèrement la tête vers l'un puis l'autre des deux elfes. Le geste avait l'harmonie des rituels millénaires. Elle n'était pas là pour s'imposer. Même si sa peau couturée et ses cheveux courts devait la trahir bien plus aisément que d'autres diplomates, elle se présenta, attendant un simple mot du Protecteur pour s'asseoir ou se noyer à nouveau dans la foule jusqu'à un moment plus propice.
- Halyalindë, Dame Protectrice d'Ardamir. Je dois admettre que j'espérais votre présence.
Son visage franc se fendit d'un sourire paisible. |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Lun 23 Nov 2015 - 19:52 | |
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Il ne pensait plus être approché pour le reste de la soirée lorsqu'une jeune elfe lui donna tort. Il ne l'avait jamais vu, mais sa démarche, sa façon de s'adresser à lui, et le geste qu'elle utilisa pour le saluer, la rendirent reconnaissable aux yeux d'Anorn. Lorsqu'elle se présenta, il ne fut donc pas surpris. Halyalindë. La Dame Protectrice d'Ardamir. Membre de l'armée devenu guide du peuple, à l'image de celui dont on célébrait l'intronisation aujourd'hui. A son sourire, il répondit une invitation à s'asseoir. Il avait échangé avec elle à propos du Front, et il serait de mauvais goût de ne pas lui accorder de son temps. Surtout lorsqu'il n'avait rien de plus important à faire. Quand elle fut assise, il prit la parole :
- Je dois vous avouer que je ne pensais plus avoir à faire à quiconque ce soir. Mais ne vous méprenez pas, cela me ravie d'avoir eu tort. Puisque de toutes manières, je vous aurais cherché le lendemain, ou le sur lendemain pour avoir cette discussion avec vous. Cependant, avant toute chose, j'aimerais vous présenter ma magnifique épouse, Arwain'míriel.
Se tournant vers la concernée, il prit sa main pour l'introduire dans la conversation. Cette dernière ne se fit pas prier, et afficha un sourire ravi lorsque le nom d'Halyalindë retenti.
- Enchantée très chère ! Je ne crois pas avoir pu m'arrêter à vos côtés pour discuter un peu avec vous tout à l'heure, lorsque j'ai fait un petit tour de table. Et c'est fort regrettable, vous semblez des plus charmantes. Mais je ne vais pas plus m'étendre sur le sujet, vous avez visiblement à parler affaires, je ne voudrais pas vous ennuyer avec de futiles babillages ! Sachez cependant que si cela ne vous ennuie pas trop, je serais toujours là dans les jours à venir, et je serais ravie d'échanger avec vous, à propos de tout et n'importe quoi.
Elle ne s'était pas départie de son sourire lorsque sa voix se tue, et cela amusa presque Anorn. Qu'elle ne se départisse très rarement de sa bonne humeur lorsqu'ils étaient en public était quelque chose qu'il admirait énormément. Parce qu'il n'y avait rien de faux, rien de joué, là dedans. Il n'y avait que cette simple joie, qui illuminait son visage, étirait ses lèvres, et faisait briller une petite lueur au fond de ses yeux. Mais il ne s'attarda pas plus sur elle, puisqu'il se retourna rapidement sur la dame protectrice assises en face de lui.
- Je crois malheureusement que je vais légèrement plomber l'ambiance, en vous parlant du front. En temps ordinaire, il est déjà dur de reprendre derrière elle sans sentir une chape de plomb retomber sur nous, mais je pense que c'est encore pire maintenant. Il doit vous être pénible de voir ce sujet être évoqué sans cesse en votre présence, particulièrement ce soir, et je suis désolé si j'en rajoute. Mais je pense que c'est pour discuter à ce propos que vus êtes venues me voir, n'est-ce pas ?
C'était plus une question rhétorique qu'autre chose, parce qu'il se doutait qu'elle n'était pas là pour parler couture, ou jardinage. Leur échange de lettres n'avait eu lieu qu'à cause de cette soudaine avancée des drows dans leurs terres. Et si le sujet tranchait avec l'ambiance de la soirée, il était bel et bien d'actualité.
- Il me semble qu'une des dernières choses dont nous avons pu parler était la mise en place d'un régent, et donc la réunion exceptionnelle du Haut Conseil. Sachez que des missives ont été envoyées, et que la date a été fixée à la troisième ennéade de Fävrius. Mais je pense que vous êtes déjà au courant. Lorsque que je serai à Alëandir, pour l'occasion, je ferai sans aucun doute un discours, pour tenter de convaincre certains mages de me suivre au Front. C'est un projet dont nous avions déjà parlé, mais je suis au regret de vous dire que je ne me souviens pas vous avoir informé de l'issue certaine que cela prendrait. Si c'est déjà le cas, alors veuillez m'excuser, je ne vous apprends rien de nouveau. Je ne vois pas d'autres choses à vous dire pour le moment, aussi me permettrai-je une question. Quelle est la situation actuelle là bas ?
Il n'avait pas réellement eu de retour détaillé, pas depuis que leur correspondance s'était arrêtée. Il avait été occupé par d'autres choses, par d'autres projets, dans l'optique d'améliorer la situation, évidemment, mais il était si loin d'Ardamir qu'il était difficile pour lui d'être au courant de chaque nouvelle. Il faisait au mieux pour se tenir au courant, n'aimant que très peu rester dans l'ignorance, mais il savait qu'il avait du rater certaines choses, qu'il avait du laisser passer certaine informations contre son gré.
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Jeu 26 Nov 2015 - 16:24 | |
| Évidemment, Halya n'était pas la seule à penser profiter de cette occasion pour rencontrer quelques personnes. Elle salua de nouveau l'épouse de son confrère en notant soigneusement son nom avant de s'asseoir. Cette femme joviale rayonnait tant au bras du grave et honorable Protecteur qu'on ne pouvait s'empêcher d'être touché par sa joie de vivre.
-Nous avons du nous croiser et c'est fort dommage. Je serai ravie de pouvoir vous revoir demain, ou même dans la soirée si vous le désirez. Je n'ai que trop peu l'occasion de profiter de babillages comme vous le dites si bien. Ne vous en faites pas, je n'accaparerai pas votre mari trop longtemps.
Lorsque le Protecteur repris, non sans avoir lancé un regard qui en disait long sur l'attachement qu'il portait à son épouse, ses mots étaient bien moins sombres qu'il ne le craignait visiblement. Les traits d'esprit allègent tout parait-il.
-Je vous en prie. Nous savons tout deux je pense qu'il est moins pénible de parler d'un tel sujet que de le voir ignoré. Et c'est plutôt moi qui devrait être désolée de porter ce sujet sur toutes les lèvres en un jour pareil.
Pas qu'elle n'aurait pas aimé parler jardinage... Mais les temps ne s'y prêtaient pas vraiment. A défaut d'être parfaitement idyllique, cette soirée était productive. Elle écouta attentivement les nouvelles qu'on lui offrait. Le mage était aussi précis et concis dans ses mots que dans ses écris.
-Non je n'ai pas souvenir d'un discours, mais mes conseillers m'ont en effet prévenus de la date fixée pour le Conseil. J'y serait sans faute mais Wyslena a dors et déjà annoncé qu'elle ne serait pas représenté directement et se remet à moi et à mon confrère de Mera pour faire les choix qui s'imposeront. Les drows sont trop proches et le moral des civiles qui n'ont pas encore quitté leur foyer tien à bien peu de choses. J'espère que vous comprendrez.
Puis venait l'éternelle question : quelle était la situation ? Elle avait beau faire des allé-retour constants, envoyer des message et en recevoir au moins autant, la situation du Front était ce qu'étaient toutes les batailles qui s'éternisent : un complexe imbroglio de troupes qui tentaient de prendre l'ascendant mais dont l'équilibre précaire ne permettait pas de mouvements décisifs sans risques énormes. Résumer précisément son état était déjà un pari face à un militaire, mais le faire comprendre à un profane était proche de l'impossible. Aussi préféra-t-elle parer au plus pressé.
-Rien de décisif pour l'instant mais nos troupes se mettent discrètement en ordre pour le siège d'Eraison. Honnêtement, je ne me souvient plus avec précision des informations que je vous avais transmise. Alors arrêtez moi si je me répète. Nous ne savons pas exactement ce que les Noss d'Eraison sont devenu ni dans quel mesure il ne bloque pas l'avancée des Drows encore plus efficacement que nous ne le faisons. Mais notre appel a été entendu et se répand dans les confins d'Anaëh. Les clans des autres régions sont de plus en plus présents mais très peu souhaites se coordonner avec nous, agissant parfois comme un troisième camp. Nous n'avons toujours aucun moyen de connaître le nombre de ceux qui ne viennent même pas nous avertir de leur présence, mais plus d'un millier d'entre eux sont venus avertir nos camps de leur présence et de leur souhait de chasser les drows aussi rapidement que possible. A part cela, comme personne ne se coordonne vraiment et que nous n'avons pas de roi pour trancher, le Front s'enlise toujours plus en petites escarmouches. J'ai personnellement envoyé une équipe pour essayer de trouver un moyen d'entrer dans Eraison et de faire sortir d'éventuels survivants et il me semble que l'Armée Royal fait de même dans l'optique plus large de les harceler. Nous cherchons également les tunnels d'approvisionnement des drows pour les couper. Pour le reste, je pense que les nouveau préparatifs stabiliseront le moral des troupes qui ne voyaient plus la fin des combats et tout se jouera quand nous pourrons enfin décider de la conduite à tenir face aux Noss.
Elle s'arrêta un instant, presque désolée d'infliger un exposer si austère à Arwain'míriel.
-J'ai bien l'impression que beaucoup de décisions difficiles ne pourrons êtres imposées que par la régence. Qu'elle nous permette de gagner cette guerre pour pouvoir choisir enfin un souverain pour la paix.
Elle avait beau avoir donner un coup de pied au fesse de certaines décisions qui de toute façon auraient finies par être prises, s'imposer sur n'importe quoi ne rimait à rien. Restait à savoir qui aurait pour mission de prendre les rennes. Et c'était aussi ce qui l'intéressait ce soir. |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Ven 27 Nov 2015 - 22:32 | |
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La conduite à tenir face aux Noss. En revenait-on donc toujours au même point ? Seraient-ils longtemps punis pour n'avoir pas su se réunir après la venue de Kÿria en Anaëh ? Il semblait bien. Partout où il allait, il se voyait confronté à cette rupture, à laquelle il n'avait pas de solution toute faite. La séparation de son peuple le minait profondément, et si elle s'inquiétait de tenir un discours bien sombre devant sa femme, elle ne pouvait voir combien la déchirure entre les Noss et les Cités qu'elle venait de lui rappelait le peinait. Elle embraya rapidement sur la future régence, et il lui en fut presque reconnaissant. Il n'avait pas envie de lui dire aujourd'hui qu'il ne savait comment réunir les deux partis, qu'il n'avait pas la moindre idée, pas la moindre piste quant à une éventuelle réunification. Il la savait nécessaire, mais ne savait comment l'obtenir.
- A vrai dire, aucune décision n'est facile. Chacune apporte avec elle son lot de difficulté, et je pense que vous êtes bien placée pour le savoir. Nous avons certes besoin d'une régence, mais cela ne réglera pas tous les problème. Cela masquera seulement un temps l'absence de cohésion entre chacun d'entre nous, peut-être le temps nécessaire à l'expulsion des drows d'Anaëh. J'ose espérer que ce ne sera pas le cas, que cette illusion n'en sera pas une. Mais j'ai vécu assez longtemps, étudié et compris beaucoup de choses, alors je pense que cela ne sera pas possible. Qu'une régence transitoire ne ferait que creuser plus encore le fossé qui existe déjà entre nous. Mais peut-être que je me trompe. Peut-être qu'un semblant de pouvoir centralisé ramènera l'union qui nous manque, et que ce dernier nécessitera d'être solidifié par la suite par une autre personne, par un autre guide. Ce qui est certain est que nous avons besoin de quelqu'un qui puisse prendre des décisions en toute légitimité, et qui sache prendre des décisions. Si vous voulez m'exposer votre point de vue à ce sujet, je vous en prie, faites. Mais sachez que le mien n'est pas fixé, que je n'ai pu encore le penser et le former entièrement. J'en suis d'ailleurs désolé, j'aurais certainement du pouvoir vous exposer point par point, ce soir, ce qui me semble bon ou non, ce qui me semble juste ou pas. Je ne peux pas, et j'ose espérer que vous m'excuserez.
Faisant une légère pause, son épouse en profita pour prendre la parole. D'ordinaire, elle ne parlait que peu, voire pas du tout lorsqu'il tenait ce genre de discours avec quelqu'un d'importance, mais cette fois, elle sut qu'elle devait palier au manque d'assurance, et au manque de certitudes de son mari. Si Anorn ne le montrait pas le moins du monde, elle savait qu'il se sentait mal à l'aise, qu'il n'aimait pas être dans une situation si délicate.
- Si nous nous concentrons sur ce que nous avons besoin actuellement, il n'est pas difficile de savoir qu'il nous faut quelqu'un capable de prendre des décisions, en restant tout de même assez doux, et assez diplomate pour éviter toute erreur irréparable. Autrement dit, une main de fer dans un gant de velours. Si l'un d'entre vous se sent capable, se sent à la hauteur de cette tâche, alors qu'il n'hésite pas. Qu'il se présente à vous, et qu'il expose ses idées. Qu'il prenne les décisions, qu'il guide les elfes. Nous verrons par la suite ce qu'il sera bon ou non de faire. Je sais que ce n'est pas dans les habitudes de notre peuple de prévoir au jour le jour, de ne pas planifier l'avenir sur des décennies, voire des siècles à venir. Je pense cependant que c'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui. Veuillez m'excuser cette intervention peut-être malvenue, j'ai pensé qu'elle faisait complètement sens, et qu'elle avait lieu d'être.
Anorn acquiesça, mais laissa à la protectrice d'Ardamir le soin de répondre à cette excuse, qui selon lui, n'avait absolument pas lieu d'être. Après tout, il l'avait incluse dans la discussion, et il serait insensé de l'empêcher de donner un avis constructif. Elle parlait certes en son nom, au nom du protectorat de la Quatrième Saison, mais elle en avait tous les droits. Il savait pouvoir lui faire confiance, et si elle se comportait bien différemment de lui en société, elle n'en restait pas moins diplomate et réfléchie.
- Je ne pense pas pouvoir aller plus avant en ce qui concerne la régence, aussi je vous laisserai la main sur ce sujet. Je voulais juste revenir rapidement sur le résumé concis des événements que vous venez de me faire. Il est aisé de constater que les idées ne manquent pas, que des plans ont été mis en place, des stratégies établies. Je ne peux dire que cela me réjouis, j'aurais aimé que nous n'ayons jamais à faire de telles choses, mais cela me soulage. Le seul réel frein à toute action, à toute initiative, semble effectivement le manque de coordination, et le manque de centralisation des informations, pour qu'une décision puisse être prise et suivie. Il en résulte donc qu'il est bien nécessaire que la réunion du Haut Conseil ait lieu. Je n'aime pas que tout repose sur une seule est unique chose, peut-être parce que je suis trop prudent, et cela semble être le cas aujourd'hui. Je ne peux, voire nous ne pouvons, donc qu'espérer que la régence soit à la hauteur de ces attentes.
Il savait qu'elle siégerait à ses côtés au sein du palais d'Alëandir, qu'ils seraient assis autour de la même table, et qu'ils devraient débattre de la même chose. S'ils pouvaient d'ors et déjà connaître ne serait-ce que la direction que prendront les idées, et les décisions de chacun, il était persuadé que cela serait plus facile. Et en débattre avant le Haut Conseil ne pouvait qu'être bénéfique à ses réflexions, et à la prise de ses décisions.
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Sam 28 Nov 2015 - 1:59 | |
| Lorsqu'on les intègre comme des parties de soit, les différences entre Noss et Cité en viennent à ne plus vraiment compter. Ne reste que deux cultures jumelles qui en vienne bien trop souvent aux mains et bien trop fière, l'une comme l'autre, pour reconnaître ses propres failles. Halya n'avait même pas pensé que son constat sur les dissensions entre les elfes d'Anaëh pourrait blesser son confrère. Elles n'avaient, à ses yeux, rien d'une fatalité et le problème restait avant tout de mettre les Citadin d'accord sur une conduite à suivre pour en suite s'y tenir auprès des Noss. Les deux parties n'accepteraient sans doute jamais de vivre comme l'autre, mais du moment qu'elle se toléraient, il y avait une chance pour qu'elle finisse par s'accepter. Les Noss étaient gardiens de leurs traditions, les Cités de leur innovation et il leur faudrait bien trouvé un équilibre durable... Un jour.
Mais l'heure était avant tout à des décisions rapides, des alliances de fortune... De celles qui débouchaient souvent sur d'autres bien plus longues, forgées dans la confiance des frères et sœurs d'armes. Mais cela ne ferait pas tout, elle en était consciente. Et c'est dune oreille extrêmement humble et attentive qu'elle écouta Anorn aussi bien que son épouse... Dont elle trouva l'avis fort semblable au sien.
-Ne vous excusez pas, je vous en prie. Ne pas avoir de certitude quant a la conduite à suivre en pareilles conditions... Du moment que vous réussissiez à vous décider le moment venu. Glissa-t-elle au Protecteur qui siégerait avec elle lors du Haut Conseil avant de se tourner vers son épouse. Je n'aurais put rêver que quelqu'un de si loin du Front comprenne aussi bien ce que beaucoup y murmure. Même si ma propre expérience me pousserait peut-être à être encore plus tranchante. Choisir dès maintenant d'un roi qui devrait rétablir la Paix et tourner la page de guerres internes aussi bien que de celle qui nous oppose aux drows ne me semble qu'une folie inutilement risquée. Nous ne savons rien encore des choix difficiles que nous auront à faire à la fin des conflits mais relâcher une seconde horde d'Exilé sur le monde pour pacifier Anaëh ne sera pas une option.
Et alors, il leur faudrait trouver une solution, quelle qu'elle soit. Elle n'en dit pas plus. Qu'aurait-elle put dire ? L'Histoire parlait pour elle et si les elfes se vantaient d'avoir une mémoire infaillible ils devaient bien tirer profit de leurs erreurs. Elle écouta plutôt son confrère.
-Un choix unique, mais pas une unique personne. Donner à la régence le pouvoir d'agir rapidement et de coordonner nos force ne veut pas dire qu'il ou elle agira seul. Tous les Protecteurs connaissent la valeur des conseils de leurs confrères et bien fou serait celui qui s'en passerait dans une telle situation. Je suis heureuse que vous ne vous insurgiez pas contre des décisions prises hors du circuit habituel car je les pense réellement nécessaire. Mais actuellement, le Front repose bien plus sur les décisions arbitraires de quelques personnes que lorsque nous auront désigné un régent. Même avec la longue expérience des officiers les erreurs sont toujours possible et ils travaillent sans filet. Voyez cela comme la possibilité de stabiliser une situation précaire. Quelle que soit l'issue, elle sera préférable à ce que nous connaissons aujourd'hui.
Ne pas en savoir plus sur les perspectives d'Anorn était un peu décevant mais donner ses propres idées de façon honnête lui paraissait tout aussi important pour facilité le débat qui aurait lieu quelques ennéades plus tard. |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Ven 4 Déc 2015 - 17:51 | |
| Ainsi donc, choisir un roi aujourd'hui serait néfaste à ses yeux. Elle parlait d'une régence temporaire, d'un dirigeant mis en place seulement le temps de retrouver un semblant d'ordre, pour ensuite lui enlever la charge de son peuple, et passer à quelqu'un d'autre la charge de guider ce dernier vers la paix. Il n'était pas certain que cela soit réellement la chose à faire, il n'était pas foncièrement convaincu qu'un régent temporaire était ce dont le peuple avait besoin. Il n'était pas contre l'idée, comme il n'était pas contre celle de laisser le régent qu'ils éliraient devenir roi, s'il se montrait à la hauteur de la tâche, mais il doutait tout de même que l'une ou l'autre de ces situations puisse être réellement mauvaise. Qu'elle puisse avoir une répercussion qu'aucun ne souhaitait sur les elfes, et sur leur avenir. Mais si elle le pensait, il y avait certainement une raison. Une raison qu'il voulait connaître. Qu'il voulait pouvoir entendre, et décortiquer. Qu'il voulait intégrer, pour savoir si elle était réellement fondée, ancrée dans la réalité. Ou si elle s'appuyait au contraire sur des envies, des observations subjectives, des convictions personnelles. Trop d'entre eux tombaient dans les travers de la subjectivité, et il ne connaissait que très peu celle qu'il avait en face de lui. Il ne pensait pas qu'elle ait ce défaut, mais n'en étant pas certain, il ne pouvait que supposer. Et des suppositions à ce sujet ne suffisaient clairement pas.
- J'entends parfaitement ce que vous dites, et si je suis bien entièrement d'accord avec vous sur un point, c'est sur le fait de ne pas laisser une seule et unique personne décider. Il va sans dire que celui ou celle que nous nommerons régent sera entouré au mieux pour prendre les décisions qui conviennent. Je ne pensais pas laisser la responsabilité de prendre des décisions si importantes, et si douloureuses, à une seule et unique personne, sans qu'elle ne soit ne serait-ce qu'épaulée. Si je peux d'ailleurs m'étendre légèrement à ce sujet, je pense que cette politique devra être appliquée pour celui qui sera nommé Roi. Je ne pense pas qu'actuellement, la situation nous permette de laisser un elfe décider de tout. Un système de duo, ou de trio, serait pour moi beaucoup plus sain, et beaucoup plus représentatif de notre peuple. Je ne sais pas ce que vous en penser, mais le Roi, et je n'aime que très peu ce terme, n'est pas en place pour décider, pour ordonner, mais bel et bien pour guider. Chose qui demande beaucoup d'efforts, beaucoup de dévouement, et enfin beaucoup d'objectivité. Ce qui est impossible ne serait-ce que d'effleurer avec une unique personne. Quel que soit l'application qu'on puisse mettre à l'oeuvre, la subjectivité nous rattrapera toujours à un moment ou à un autre, peut-être au pire moment, peut-être pas. Mais cela ne change pas grand chose finalement. Puisqu'elle sera présente.
Au moins avait-il une idée de la façon dont se déroulerait la suite. Et si sa femme avait un avis quant à la régence, lui en avait quant à l'avenir. Halyalindë pouvait remarquer sans trop d'efforts qu'ils se complétaient totalement lorsqu'il s'agissait de prendre des décisions politiques. Et si Arwain ne se mettait que très peu en avant, si elle n'était pas le visage de la Quatrième Saison, il n'était pas dur de deviner qu'elle l'était officieusement tout autant qu'Anorn.
- Quant à la horde d'exilés que vous venez d'évoquer, reprit-il, j'ose espérer qu'elle ne sera pas nécessaire, que si l'Histoire se reproduit, nous trouverons autre chose, nous trouverons une alternative. Et je pense qu'elle se reproduira, tout ceci n'est qu'un cycle sans fin, qui nous appartient de briser, de transformer. Je ne sais si beaucoup d'entre nous nourriront la haine qui siège dans leur cœur, si beaucoup la laisserons s'exprimer librement, si beaucoup n'auront pas la force ni l'envie d'y résister. Mais sachez que je ferai tout mon possible pour ne pas les abandonner, pour ne pas, une fois de plus, rejeter nos frères, rejeter les enfants de notre Mère. Je prie simplement Kÿria pour que cela soit assez. Que ce ne soit pas en vain.
Il était difficile pour lui d'imaginer une autre exclusion, une autre séparation. Il n'avait absolument pas en tête l'idée qu'une telle chose puisse se reproduire, et que Halyalindë le souligne le soulagea peut-être un peu. Il faillit s'arrêter là, lui laisser la parole, écouter son avis quant à ce qu'il venait de dire, mais il ne put s'empêcher de reprendre :
- Je me demande tout de même si cette stratégie d'élire un régent pour ensuite le remplacer est bel et bien une bonne idée. Nous allons élire une personne que nous pensons capable de gérer cette situation au mieux, de défendre notre peuple face à l'ennemi, de prendre les décisions qui s'imposent. Pourquoi vouloir le retirer par la suite ? Pourquoi devrait-il être remplacé par une autre personne ? N'est-ce pas ce qu'on demande aussi à un Roi ? De savoir palier à ce genre de situation, de savoir réagir dans l'urgence, face au danger ? Si celui ou celle que nous choisirons est capable de mener notre peuple au bout de cet affrontement, ne serait-il pas plus judicieux de le laisser initier la paix, et gérer les conflits internes ? Le peuple aura d'ors et déjà confiance, se sentira en sécurité entre ses mains, et connaîtra son aptitude à réagir face à la guerre. Si nous choisissons un autre Roi, nous ne pourrons le retirer lorsqu'il s'agira de prendre de nouvelles décisions de ce genre. Si jamais l'Oeuvre est encore attaquée, comment pourrons nous être certain qu'il sera à la hauteur ?
Un dirigeant, un guide, se devait d'être compétent en toutes occasions. Il se devait de savoir prendre les bonnes décisions. Et on ne pouvait simplement changer de personne lorsque la situation changeait. On ne pouvait adapter la personne à la situation. La personne se devait de s'adapter à la situation.
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| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Sam 5 Déc 2015 - 15:18 | |
| La franchise et la confiance en soit, voilà des qualités qui se tournaient bien trop souvent en défaut... Défauts que l'on reprochait quelques fois à la Protectrice. L'une bien plus que l'autre. Certaines pensait qu'elle ne connaissait finalement pas grand chose à la politique et n'avait pas vécue assez pour comprendre ce que cela impliquait. Et sans doute était-ce vrai, au moins en partie.
Le fait de se penser capable de tout réparer, de tout protéger... Où même de vouloir le croire n'était pas moins ambiguë. Anorn était empreint de cette circonspection des vieux esprits et des grands sages. Il semblait persuadé qu'il y avait une solution à chaque problème. Une solution belle et définitive qui élèverait le peuple sur lequel il veillait sans contrecoup. Une solution parfaite. On pouvait deviner à ses réflexion l'importance qu'il donnait à la moindre décision lorsque cela concernait son devoir. Et c'était louable. Le cœur de cet homme devait connaître une bien grande dévotion envers son peuple, cela ne faisait aucun doute aux yeux d'Halya Mais c'était aussi là la plus grande faiblesse des gens de bien. Les âmes dévouées qui agissaient toujours pour le bien souffraient sous le poids d'un devoir qu'elles ne laisseraient jamais aux autre. Elles enduraient jusqu'au bout de leurs forces et même au delà pour le bien commun. La responsabilité d'un royaume en quête de reconstruction et de réunification était énorme, mais chaque pas qu'il ferait serait dans la bonne direction. C'était pour cela qu'une personne comme lui devait porter la couronne. Mais quel bien pourrait-il faire en envoyant à la mort leurs frères ? Quelle chape de plomb cela ajouterait-il sur ses épaules ?
Il voyait loin. Il parlait d'un futur comme si le monde qu'ils connaissaient à présent pouvait se prolonger à l'infini. Et quelque part, c'était rassurant, mais ils auraient le temps pour parler de cela. Pour l'instant, ils avaient aussi des sujets sur le feu qui ne pouvaient être jaugés et retournés dans tous le sens pendant des années... Et cela semblait évidant aux yeux de la compagne du Protecteur. Ce détail amusa Halya. Les décisions ne devaient pas souvent se prendre en solitaire...
-Je pense que, plus que celui du souverain, c'est justement le devoir du Haut-Conseil au complet de guider notre peuple. La hiérarchie entre les protectorats a été abolie et les Cités sont très différentes les unes des autres. Le roi est le seul a pouvoir trancher ou réduire le champ des possibilités lorsque les Protecteurs s'enlisent. Je pense que c'est justement là qu'est sa force. Mais permettez moi de ne pas continuer plus avant sur un sujet dont nous aurons des années pour débattre et sur lequel j'aurai peut-être aussi changé d'avis après y avoir pensé quelque jour.
Définir la Bonne Voie était une affaire totalement subjective après tout. Que la tache revienne à 1, 2 ou 100 personnes, cela reviendrait au même. Lorsqu'on voulait changer certaines choses, c'était par rapport à ses propres convictions et cela engendrerait toujours des mécontents. A vouloir trop de consensus, les elfes s'enferreraient de nouveau dans leur torpeur. Mais ceci étaient des conviction purement personnelles, et si cette l'idée de voir les elfes stagner lui déplaisait, elle serait au comble du bonheur de pouvoir en discuter pendant de longs mois avec les Protecteurs les plus traditionalistes et les plus âpres d'Anaëh. Au moins cela voudrait dire que la guerre avait cessé.
« je ferai tout mon possible pour ne pas les abandonner, pour ne pas, une fois de plus, rejeter nos frères, rejeter les enfants de notre Mère. »
Une intention louable... Et elle ne pouvait qu'admirer la ferveur avec laquelle il [i]espérait[\i]. Mais la façon dont il s'exprimait ne pouvait que mener à une conclusion : il manquait l'essentiel. Faire son possible pour ne pas les rejeter ne serait pas suffisant. Les Exilés avaient justement été accueillis, aidés... jusqu'à ce qu'ils aillent trop loin. De plus, exiler de nouveau leurs frère ne mènerait qu'à une chose : plus de guerriers enragés pour menacer l'équilibre du monde. Et cela était impensable s'il ne voulaient pas voir Anaëh ronger progressivement par des guerres Cycliques. Elle l'écouta avec attention, mais lorsqu'il se tue, elle resta silencieuse. Le lieu était mal choisit pour parler aussi librement qu'elle l'aurait voulu.
Mais voilà qu'il revenait sur la régence.
-Ne vous y trompez pas, j'espère que les gens pourront toujours se sentir en sécurité en entendant le nom de leur régent... Elle s'interrompit un instant... Et se rétracta finalement avec un sourire. Veuillez m'excuser, je n'aurai pas du aborder un sujet si sombre ce soir. Après avoir passé la soirée à rappeler à beaucoup le souvenir d'une guerre qu'ils ont envie d'oublier, j'espère que vous comprendrez que je préfère vous voir profiter encore un peu de la musique ce soir. Si vous voulez toujours mon opinion, nous pourrons nous voir demain, pourquoi pas vers midi ? Nous aurons tout le temps de parler plus paisiblement. - HRP:
C'est une vrai proposition, si tu veux qu'on centre ce Rp sur ce que l'un et l'autre de nos perso doivent savoir des intensions de leur confrère avant le Haut-Conseil, on embraye vite fait sur la suite le lendemain. Pouvais pas faire autrement, Halya pouvait pas balancer la suite dans un contexte pareil.
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| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Mer 23 Déc 2015 - 13:13 | |
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S'ils avaient pris le temps de discuter un peu, d'échanger à propos de leurs avis, de leurs convictions, Halyalindë souhaitait maintenant mettre un terme à cela. Il comprenait parfaitement qu'elle ne veuille allez plus avant dans les détails, alors qu'ils étaient ici pour célébrer l'intronisation de Neraën, mais la façon dont elle lui lui avait dit, l'interruption de sa phrase lui laissait à penser qu'elle avait encore à dire. Qu'elle s'était retenue de lui exprimer une idée, un avis. Etait-ce par crainte que cela soit entendu par une personne extérieur à la conversation ? Ou réellement parce qu'elle voulait le voir profiter encore un peu de l'ambiance festive ? S'il penchait fortement pour la première hypothèse, il ne la contredit cependant pas, et il acquiesça sans broncher. - Ne vous excusez pas, vous n'en avez pas la nécessité. Je suis celui qui a abordé le sujet, aussi serait-ce à moi de m'excuser si cela vous a importuné. Je comprends parfaitement que vous ne puissiez en dire plus ici, et je serais ravi de vous revoir demain. Cependant, je crains que l'heure de midi ne soit pas approprié, j'ai déjà quelques rencontres à faire à ce moment, je vous proposerais donc une heure plus tardive. Que dites vous de la fin d'après midi, à l'heure où le soleil commence à se coucher ? Nous pourrions nous retrouver auprès de la fontaine, si cela vous convient ? Ce serait parfait pour moi.Une fois qu'elle eut répondu par l'affirmatif, Anorn et son épouse lui souhaitèrent une bonne soirée, avant qu'il invite à nouveau cette dernière sur la piste de danse. Le lendemain s'annonçait chargé, et il espérait réussir à tout concilier. Il savait déjà qu'il serait en retard pour le rendez-vous avec le druide, il n'avait plus qu'à essayer de ne pas l'être pour celui de la Dame Protectrice d'Ardamir. Sans quoi, il le savait déjà, il passerait leur tête à tête à se sentir affreusement mal pour le retard et la perte de temps qu'il aurait occasionné. *** Au sein d'Anaëh, le temps avait paru s'arrêter. Il avait comme disparu, pour ne refaire surface que lorsque le ciel fut visible à nouveau. Un instant, il crut que le temps avait défilé si vite qu'il était en retard pour son dernier rendez-vous. Un rendez-vous qu'il avait lui même fixé, et qu'il se devait de tenir. Mais il fut rapidement soulagé, puisque le soleil commençait à peine à entamer sa chute. Il avait largement le temps de retourner au palais, de se changer et de se rendre à la fontaine. Quand il franchit le seuil de la demeure de Neraën, son cœur se serra légèrement, et la pierre l'oppressa un instant. Chose dont il se serait bien passé, mais qu'il ne pouvait contrôler. S'il refoulait ses sentiments en apparence, il en ressentait chaque miette au sein de son cœur et de son esprit. Il n'était que peu de choses qu'il laissait encore libre de son contrôle, et ils en faisaient partie. Mais son épouse mit un terme à ces réflexions puisqu'elle vint prendre naturellement son bras, sourire aux lèvres, pour l'escorter jusqu'à la chambre qui leur avait été attribuée. - Sait-on jamais, si quelqu'un ose s'en prendre à toi, je préfère être là pour l'empêcher de te faire ne serait-ce que le moindre mal ! Ne suis-je d'ailleurs pas assez impressionnante pour dissuader quiconque de t'approcher ? - Impressionnante, je ne saurais dire, mais ce que je sais avec certitude, c'est que tu es ravissante, répondit-il, amusé de sa question. Qu'as-tu fait de ta matinée, sinon ? Es-tu allé parler à certaines personnes, t'es-tu baladée ?Alors qu'elle entreprenait de lui raconter chaque détails du temps qu'ils n'avaient pas passé ensemble, ils avançaient doucement vers leur destination. Leur pas était lent, mesuré, mais assez énergétique. Ils arrivèrent bientôt, et lorsqu'ils furent seuls, Anorn entreprit de retirer les vêtements qu'il avait rapidement enfilé le matin même. Le bas de la tunique était poussiéreux, suite à la balade qu'il venait de faire en forêt, et il ne pensait pas correct de se présenter ainsi à Halyalindë. Peut-être ne l'aurait-elle pas remarqué, peut-être ne lui en aurait-elle pas tenu rigueur. Mais il savait pertinemment que cela ne l'aurait pas mis à l'aise, que cela l'aurait dérangé, aurait été à l'encontre de son éducation et du savoir vivre qu'on lui avait inculqué, et qu'il avait consciencieusement respecté tout au long de sa vie. Avant qu'il ne puisse attraper une autre tenue, certainement un pantalon, un haut fluide, et un long manteau, les mains de sa femme se posèrent sur son torse. Elle regardait sa poitrine avec un léger sourire au coin des lèvres. Il les sentit glisser le long de ses côtes, descendre sur ses flancs, pour finalement remonter dans son dos en passant sur ses reins. Sa tête vint se poser, d'abord légèrement, puis plus assurément, au creux de son épaule. Venant loger une de ses mains dans ses cheveux, il posa le menton sur le haut de son crâne. Son autre main entreprit de caresser doucement mais sûrement son dos, du creux de ses reins jusqu'à la base de sa nuque. Il pouvait la sentir s'abandonner lentement dans ses bras, son étreinte se faisait plus légère, ses muscles étaient moins tendus. Il savait sans même la regarder qu'elle avait fermé les yeux. Il sentait le rythme de son cœur ralentir, et lorsqu'il osa s'aventurer plus bas que la chute de ses reins, il put le sentir accélérer à nouveau. Un sourire se dessina sur ses lèvres, lorsque cette dernier se détacha de lui pour l'embrasser affectueusement. Elle ne manqua pas de mordre gentiment sa lèvre, avant de s'écarter de lui pour de bon. Lui passant la tenue qu'il avait voulu prendre un peu plus tôt, elle lui rappela son rendez-vous, comme s'il avait pu l'oublier, et retourna aussitôt à ses occupations. Sans même qu'il ait pu dire un mot. Alors il enfila ses vêtements, et s'en alla rejoindre celle qui l'attendait. Lorsqu'il arriva à la fontaine, elle venait tout juste de s'asseoir sur un des bancs qui l'entouraient. Une fois les salutations de mises faites, il s'assit à ses côtés, et mit un instant avant de prendre la parole. Le bruit de l'eau était plaisant, et sonnait à ses oreilles comme une douce mélodie qu'il aurait pu écouter encore et encore sans jamais s'en lasser. Ce dernier leur conférait aussi une certaine intimité, empêchant toute oreille indiscrète de saisir les détails les plus sensibles de leur conversation. - Je crois que notre conversation d'hier soir a été interrompue par vos soins. Si cela ne vous gêne pas de reprendre là où vous vous étiez arrêté, j'en serais ravi. Je voulais aussi, avant de commencer quoi que ce soit, que j'ai eu la nuit pour réfléchir à ce que vous m'avez dit hier, et il semblerait que je me sois fait une opinion un peu plus franche à ce sujet. Je vous la donnerai sans retenu, si vous le souhaitez, une fois que vous vous serez exprimé. S'il avait été assez vague la veille, laissant le soin à son épouse de discuter de ce sujet en particulier avec Halyalindë, aujourd'hui il était seul, et il comptait bien lui partager son point de vue. La nuit lui avait laissé le temps de prendre position, et il était désormais assez sûr de lui, assez sûr de son avis, pour le rendre public. Ou tout du moins, pour le partager avec un autre Protecteur.
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Sam 26 Déc 2015 - 14:20 | |
| La journée était passée assez paisiblement, entre les retrouvailles avec Randil en dehors des murs et les quelques entrevues qui avaient parsemés la matinée. En fin d'après midi, elle avait changé de tenue après une courte de chasse au côté du loup blanc. Laissant sa disgracieusement courte crinière délacée, elle avait opté pour une simple robe pastelle et des bottines plates.
Elle venait juste d'arriver sur les lieux lorsque son confrère se présenta. Au moins, ils étaient parfaitement raccords. Elle le salua poliment et sourit lorsqu'il lui demanda de poursuivre sur sa lancée de la veille.
-J'espère en effet que vous aurez la bonté de me livrer vos propres réflexions. Mais puisque vous le demandez... Hier vous m'avez dit ne pas penser que changer du roi à la fin de la guerre soit une bonne idée. Très honnêtement, je prie pour que ce ne soit pas nécessaire. Un héros de guerre fédérerait le peuple comme il l'a rarement été ces derniers Cycles et la plus grande partie des protecteurs ont déjà prouvés qu'ils sont capable d'administrer une Cité avec sagesse. Les elfes se sentiraient en sécurité, nous saurions que nous pouvons lui faire confiance en cas de crise... Mais je doute que cela soit si simple.
Elle hésita un instant à poursuivre sur sa lancée... Mais parler à cœur ouvert à un confrère Protecteur lui paraissait justifié, et même nécessaire devant les bouleversements qui s'annonçaient. Qu'ils soient d'accord ou non, l'homme qu'elle avait découvert à travers ses écris était méritait l'estime de ses pairs et semblait parfaitement près à entendre d'autres opinions que les siennes. Alors elle se lança.
-J'ai beaucoup pensé à ce que je dirais durant le Haut-Conseil. A qui je pourrais offrir mon soutient. Si je devait faire valoir ma propre voix. Si je devais parler aux nom de ceux de mes voisins qui ne pourraient pas être présent. Honnêtement, je ne pense pas avoir trouver de réponse particulièrement lumineuse, ni d'évidence. Mais plusieurs idées m'ont poussées à envisager le fait que le régent ne serait pas forcément le roi tout désigné. Et je préfère garder cela à l'esprit et préparer cette éventualité plutôt que de le cacher sous le tapis dans l'espoir de ne jamais avoir à l'affronter.
Tout cela était complexe et leur situation devait évoluer rapidement. Peut-être plus rapidement que ne l'avait jamais fait le peuple sylvain.
-Puis-je vous poser une question ? Avez-vous déjà commandé une armée ?
Voyez-vous, j'étais à Ellyrion. Je suis arrivée en renfort à la tête des forces d'Ardamir. J'ai perdu presque un quart de mes troupes ce jour là, et pour cela on m'a remercié. C'était tellement moins que la plupart des autres armées présentes... Mais pour sauver le plus grand nombre, en plein cœur de la bataille, il faut réfléchir vite et donner des ordres objectifs. Vous avez à peine quelques secondes pour ordonner vos idées. 1 minute. C'est le temps qu'il m'a fallu pour sacrifier un bataillon d'archers et plusieurs mages pour permettre au reste des troupes de se replier en emportant le maximum de blessé. Ils n'avaient aucune chance de revenir. Ils étaient seuls de leur côté. Ma mère était le sergent à leur tête. Et je n'ai pas hésiter plus d'une poignée de secondes.
Je ne veux pas que cet exemple vous apitoie ou vous mette mal à l'aise. Mais mon premier constat est simple : le bien commun durant une guerre demande des sacrifices personnels au delà de ce que peuvent imaginer la plupart des gens. Celui que nous choisirons fera face à ce genre de choix dans les mois et les années à venir sans se détourner du peuple. Sans se laisser happer par un désespoir bien trop connu des notre. Je ne vous apprend rien en disant que sur le long terme, survivre est plus difficile que de donner sa vie pour une cause. L'exemple du roi Dyarque est trop parlant pour le garder sous silence.
Et même si le régent à cette force en lui, j'irai plus loin. Prendre des décisions objectives concernant la vie et la mort de ses propres frères et sœur peut transformer n'importe qui. Sera-t-il alors toujours un homme pacifiste, prêt à tourner la page ? Prêt à laisser l'ennemi reculer, à se maintenir en défense au lieu d'envoyer ses hommes à la mort loin de chez eux et de les transformer définitivement en prédateur ? Cela ne pourra être évaluer qu'à la fin du conflit.
Elle fit une pause, attendant les objections qui ne manqueraient pas de fuser. Elle les écouta attentivement, espérant peut-être découvrir l'argument qui lui montrerait son erreur et lui permettrait de se ranger sous l'égide de ce Protecteur si prometteur plutôt que d'avoir peut-être à quitter cette Ardamir qu'elle aimait tant pour prendre des décisions qu'elle n'avait aucune envie de prendre.
Son explication n'était pas entièrement finie, mais elle préférait y aller doucement, répondre aux interrogations de son vis à vis avant de poursuivre, imaginant déjà que les solutions et les idées dont il lui ferait part permettrait peut-être de rendre plus optimistes ses propres prévisions. |
| | | Anorn
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Lun 28 Déc 2015 - 21:00 | |
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Anorn écoutait Halyalindë avec précaution, et il fut ravi lorsqu'il l'entendit évoquer la possibilité que le régent mis en place puisse l'être temporairement comme définitivement. Elle soulevait l'absence de simplicité de la chose, sans doute pour que cela lui reste bien à l'esprit. Il savait que tout ceci n'était pas joué d'avance, que ce ne serait pas facile d'élire un régent, encore moins d'élire le bon. Cela demandait réflexions, et temps, choses qu'ils ne pouvaient réellement s'offrir. La première se déroulait maintenant, devant la fontaine, au côté de la Dame Protectrice d'Ardamir. La seconde n'existerait même pas. C'était peut-être bien maigre, comme réflexion, mais il devrait s'en contenter. Parce qu'il ne pourrait pas réellement parler de tout cela à son épouse, elle ne serait pas présente au Haut Conseil, et elle ne connaissait des échanges entre lui et les autres protecteurs que ce qu'il voulait bien lui dire. Soit assez peu de choses, puisqu'il partait du principe que chaque entretien qu'il avait avec quelqu'un n'avait pas de but à être dévoilé. Les propos perdaient à chaque fois de leur consistance, et d'expérience, il savait que cela ne valait pas le coup.
- J'apprécie votre franchise Halyalindë, et n'ayez crainte, je vous ferai part de mon opinion à ce sujet. Je suis ici pour en débattre, et pour connaître le votre, je n'ai aucun intérêt à garder pour moi mes réflexions, répondit-il, une esquisse de sourire aux lèvres.
Il ne souriait pas souvent, mais cette fois, il était sincèrement touché qu'elle lui parle à cœur ouvert, et il se devait de le lui montrer. Après tout, elle n'en était pas obligée, ils ne s'étaient rencontrés que depuis peu, et elle aurait pu être plus sur la retenue que cela. Au lieu de quoi elle livrait ses pensées, et son passé. Elle s'exposait en quelque sorte, pour le bon déroulement du débat, et si on voyait plus grand, pour la résolution d'une question d'avenir commun. Pour cela, il lui en était reconnaissant.
- Pour réponde à votre question, je n'ai jamais commandé d'armée. Je ne suis pas un soldat, je suis un érudit. Si on devait me ranger dans une case, évidemment. Je sais que vous étiez autrefois dans l'armée, et maintenant je sais que vous avez fait de lourds sacrifice pour le bien du plus grand nombre. Vôtre talent à ce propos était déjà parvenu à mes oreilles, et il est évident que je vous sais capable de prendre des décisions rapides et sensées sur le terrain. Je ne remets absolument pas cela en doute, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Il me paraît en effet évident que le régent que nous élirons se devra réunir certaines conditions pour éviter de le perdre suite à l'assaut drow. Seulement, je crois que vous oubliez quelque chose, ou peut-être ne le mentionnez vous pas, puisque cela semble évident. Le régent que nous choisirons ne prendra pas ses décisions seul, il est absurde à mon avis de penser qu'il ne sera pas épaulé, soutenu, conseillé. Une telle tâche ne peut s'effectuer tout seul, parce que personne n'est assez compétent pour réunir tous les savoirs nécessaire à cette situation. Vous me dites savoir prendre des décisions rapides, et avec de lourdes conséquences. Sur le terrain. C'est un atout, certes. Mais ce n'est sans doute pas suffisant pour une régence. Vous êtes Dame Protectrice, vous savez aussi bien que moi que nous nous devons d'être plus polyvalents que cela.
Si vous me permettez, je vous parlerai brièvement de mon expérience lors de la bataille d'Uraal, comme vous l'avez vous même fait. J'ai été envoyé dans les mouroirs, j'espère que vous me passerez l'expression, mais je ne trouve pas mieux pour les nommer. Là-bas, j'ai du trier, sélectionner, ranger. Décider de la mort et de la vie de chacun des blessés. C'était ce qu'on me demandait de faire. On me demandait de choisir qui allait vivre, et qui allait mourir. Qui allait souffrir, qui allait agoniser, et qui nous allions soulager. Il évident que je n'étais à l'époque pas d'accord avec cela. Que je pensais qu'il était totalement absurde, et en dehors de notre ressort, de prendre de telles décisions. Mais je sais maintenant que nous n'avions pas le choix. Que cela devait se passer ainsi et pas autrement. Il m'a été difficile d'envoyer mes frères et mes sœurs au royaume de Tari, sans même essayer de les sauver. Sans essayer de réduire leurs peine, et leurs douleurs. C'est sans aucun doute un genre différent de décisions, mais c'est tout de même une décision difficile. D'une de celles qui vous arrache le cœur et vous fait vous remettre en question constamment. J'ai douté, beaucoup, de l'utilisation que j'avais fait de l'Art. J'ai été au plus mal, et j'ai bouleversé tout ce que je pensais acquis, ce que je pensais savoir. Je n'ai certes pas perdu un proche, comme ce fut le cas pour vous. Mais j'ai perdu autant de frères et de sœurs. Que je n'ai pas pu sauver. Que je n'ai pas pu aider.
Comme sa propre sœur. Glauriell, celle qu'il n'avait pu sauver. Celle dont la mort le hantait encore aujourd'hui, qui l'accablait d'un sentiment de culpabilité cuisant, dont il ne pouvait se défaire. Il avait sans doute un trop grand cœur, trop d'espoirs, pour qu'un jour cette dernière s'envole. Si elle n'était plus visible aujourd'hui, si elle n'était plus si présente qu'il y avait de cela des siècles, elle revenait parfois, assaillir son cœur, et prendre son esprit en traître.
- Mais je m'égare, excusez moi, ce n'est pas le sujet. Je voulais simplement vous dire que je n'ai pas non plus été épargné, contrairement à ce qu'on pourrait croire. A vrai dire je n'en parle que très peu, et c'est peut-être pour cela que tant on l'impression que tout ceci ne m'a pas réellement touché. Seulement, si je vous sais capable de prendre de lourdes décisions, je sais que je le suis tout autant, et il me semblait important que vous le sachiez. L'évolution du régent après cette guerre est certes une chose à prendre en compte. Il est évident que nous ne pourrons pas laissé quelqu'un de néfaste pour notre peuple sur le Trône Blanc. Mais c'est aussi une personne que nous ne devrions pas élire en tant que régent. Nous ne nous connaissons pas tous, je vous l'accorde. Mais je pense que nous avons assez d'expérience pour reconnaître quelqu'un de fort, quelqu'un de solide, sur lequel nous pourrons nous reposer. Nous ne sommes pas Protecteurs pour rien. Je n'ai aucune idée de ceux qui se sentiront capables d'occuper ce post. Et je dois avouer que je me pose encore la question quant à moi même.
Je n'ai donc pas de favoris, personne en tête précisément. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de vous détailler les raisons de mon hésitation quant à la possibilité de me présenter pour occuper cette place. Nous aurons bien le temps pour cela durant le conseil. De plus, ce n'est pas quelque chose que je pense discutable, il me paraît peu possible que quoique ce soit influence ceci. Je ne peux que vous dire que j'hésite parce qu'il est indéniable que cela représentera une lourde charge. Il est évident que je n'ai aucune idée des répercussions qu'elle pourra avoir sur moi, à long terme. Mais je sais que je suis plus dévoué à mon peuple que beaucoup d'autres. Tout ce que j'ai pu faire jusqu'à maintenant, tout ce que j'ai mis en œuvre dans ma vie, était pour lui. Et je pense qu'il faut ce dévouement, cet amour inconditionnel, pour ne pas partir à la dérive, pour ne pas sombrer dans les limbes de son esprit. Si l'un d'entre nous l'a, si l'un d'entre nous l'est plus que moi, alors il va sans dire que je le choisirai lui, et personne d'autre.
La dévotion et l'amour. Voilà ce qui était pour Anorn le plus important, la chose qui comptait bien au delà des capacités à réfléchir, à résoudre un problème, ou à gérer un royaume. Certes ces dernières n'étaient pas moindre, mais elles étaient assez compliquées à mesurer, et à repérer. Tandis que l'abnégation était reconnaissable entre mille. Elle brillait tant, à ses yeux, était si honorable qu'elle ne pouvait passer inaperçu. Peut-être était-ce quelque chose avec laquelle Halyalindë ne serait pas d'accord, une chose qui lui semblerait absurde, ou bien des plus futile. Mais il espérait que ce ne soit pas le cas. Parce que ce serait là un de ses principaux critères de jugement. Il la laissa donc s'exprimer à ce sujet, ayant assez parlé pour le moment. Il commençait à peine à lui donner son avis, mais il voulait être certain que c'était ce qu'elle voulait réellement. Connaître son avis, et pas seulement discuter du sien.
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| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Mar 29 Déc 2015 - 1:36 | |
| La franchise du Protecteur arracha un sourire à Halyalindë et même un rire totalement hors de propos. Elle s'empressa de s'expliquer.
« Navrée. Je vois ce que vous avez pu traversé, et votre honnêteté me touche. Cela m'a rappeler une phrase de notre hôte a prononcer hier soir. Connaître ceux avec qui on travail nous fait souvent voir les situations sous un angle différent. Je lui ai rétorqué que connaître ses confrères était un lux lorsqu'il fallait prendre des décisions objectives. J'avais tord. Et je crois n'avoir jamais considérer cela aussi vrai que maintenant. »
Lorsque toutes les responsabilités reposaient sur vos épaules, trop en savoir sur son entourage pouvait pousser a faire des erreurs... Mais ce n'était plus le cas en politique et cet homme le montrait avec une simplicité qui en faisait presque oublier le fait qu'un roi, un régent, servait surtout à trancher les débats bien trop longs du Haut Conseil et que c'était pour cela qu'en son absence, leurs décisions étaient si longues à prendre. Ils étaient en crise et ils avaient besoin d'un Régent qui soit capable d'agir au bon moment, non seulement de réagir de façon juste.
« Il y a huit ans, j'aurai été du même avis que vous. L’abnégation, le dévouement, l'altruisme sont des fondements sur lesquels tous les Protecteurs devraient construire leur politique. Mais après avoir vu l'aveuglement dont ils peuvent faire preuve... Dont nous pouvons faire preuve. Comment encore penser que les bonnes intentions suffisent ? La sagesse populaire ne le dit que trop bien. Les plus grands maux naissent des meilleurs intentions. La plupart des Protecteurs font passer leur cité avant eux-même. Pour d'autres ce sont Les Cités. D'autres, encore plus rare considèrent le peuple dans son entier. Ils voient l'avenir de milliers des nôtres sur les siècles à venir et tente de toucher à un idéal. C'est louable et nous avons besoin de tels penseurs pour construire et reconstruire notre civilisation. Mais dans les faits, combien d'entre eux on réagit lorsque les drows ont pris Yutar ? Combien d'entre eux ont réagit lorsque Fort Ellyrion a été détruit. Que dit aujourd'hui la majorité qui a voter le retour chez eux des soldats venus en renfort de l'armée royale après le Voile ? Combien d'entre-eux ont fermer les yeux sur la soif de vengeance des drows ? L'aveuglement immédiat de ces visionnaires ne nous a pas coûté seulement quelques vies, une défaite ou quelques années d'instabilité. C'est une Cité entière que nous avons perdue. Avec des hommes, des femmes, des enfants dont on voit les crânes enfoncés sur des pics à chaque fois que l'ont s'approche assez pour voir ce qu'il reste des murs. Un pan de plus de notre culture qui s'effondre parce que des Protecteurs trop sages pour envisager de prendre le risque d'agir au lieu de réagir on prit ce qu'ils pensaient être la seule décision possible. Et parce que ceux qui ne l'étaient pas assez n'ont pas osé protester... »
Oui, elle s'en voulait encore de ne pas avoir su expliquer au Conseil que rester en défense avec seulement quelques hommes était de la folie et c'était aussi pour cela qu'elle était tellement réticente à remettre de nouveau les rennes dans les mains de quelqu'un d'autre. Au moins, elle était sûre qu'elle agirait pour mettre fin à cette guerre. Elle qui avait transgressé tant de tabous n'avait pas su mettre de côté les convenance pour prendre la paroles seulement quelques jours après sa désignation définitive par le Conseil d'Ardamir, pensant que le seul moyen de peser dans ce jeu de pouvoir était de se fondre dans le moule.
Alors non, l'abnégation ne faisait pas tout. Elle était indispensable, ça c'était sûr, mais plus qu'une quelconque capacité de gestion, un chef se devait de ne pas pensé qu'au lointain futur et analyser les faits pour ce qu'ils étaient. Prendre des décisions et en assumer les conséquences. Le soutien des autres étaient une lumière, un guide qui ne pouvait et ne devait être ignorer, mais devant une décision qui pouvait révolutionner des milliers de vies, il finirait bien souvent par être seul.
« l'altruisme, l'amour de notre peuple est ce qu'il nous faut en temps de paix. Soit la très grande majorité de notre histoire. Elles sont indispensable et s'en est à un point que je ne comprend plus que certains puissent aimer aussi sincèrement les citadins et juger si sévèrement les elfes des Noss. Mais ici et maintenant, ce n'est pas la seule chose qui importe... Mais ce n'est certainement pas la seule chose que vous aviez à me dire, n'est-ce pas ? »
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| | | Anorn
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Mar 29 Déc 2015 - 2:51 | |
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L'évocation de son passé avait semblait-il détendu quelque peu l'atmosphère. Il avait réussi à arracher un sourire, et même plus, un rire, à celle qui se tenait à ses côtés. Et cela n'était pas chose aisée lorsqu'ils parlaient de tels sujets. Mais elle ne s'attarda pas réellement dessus, et elle passa bien vite à autre chose. Lui disant que tout cela ne suffisait pas. Que l'amour, l'abnégation, et la dévotion n'était pas ce qui était le plus important là dedans. Sauf que c'était aux yeux d'Anorn la seule chose qui pouvait être repérée, la seule chose qu'on pouvait évaluer. Si chacun disait pouvoir prendre des décisions rapides, comment savoir si c'était la réalité ? Si chacun pensait pouvoir tenir le choc, était-ce réellement le cas ? Ils n'avaient aucun moyen de le savoir, et c'était ce qu'il essayait de lui dire.
- Ce n'est pas la seule chose qui importe, loin de là. Je pense seulement que c'est la seule chose que nous pouvons évaluer sans trop nous tromper. Il n'est pas difficile de reconnaître quelqu'un de dévoué à son peuple, pas lorsqu'il en parle, pas lorsqu'il peut construire son avenir. Il est évident que les autres qualités comptent autant, mais nous ne pouvons les discerner. Si nous n'avons pas de critère de sélection défini, avec le peu de temps que nous avons pour prendre une telle décision, nous courrons à notre perte. Alors je vous donne le mien. J'ignore si vous avez choisi le votre, si vous en choisirez un. Je vous le conseille, cela va sans dire. Mais je ne peux le faire à votre place, vous êtes seul maître de vos pensées, et de vos actes.
Il savait combien les décisions rapides étaient contraignantes à prendre. Parce qu'elles semblaient bien trop compliquées, et parce qu'on pensait que le temps était la source de toutes les solutions. Ce qui n'était pas le cas. Le temps donnait seulement une plus grande possibilité de réflexions, mais la plupart du temps, la décision était la même à la fin. Il savait que lorsque le délai de réflexion était aussi court il fallait trouver quelque chose de raisonnable, et de rationnel sur quoi s'appuyer pour décider. Sans cela, une erreur était vite regrettée. Chose qui ne devrait pas arriver le jour du Haut Conseil.
- Evidemment, ce n'est pas la seule chose que j'ai à vous dire, reprit-il un instant plus tard. Depuis que nous avons entamé cette conversation, vous n'avez de cesse de me parler de prise de décisions, lourdes et importantes, pleines de sens et de responsabilités, choses que vous reliez directement au Front, et plus particulièrement au terrain. Vous m'avez d'ailleurs demandé si j'avais déjà, une fois dans ma vie, commandé une armée. Et là dedans, vous semblez oublier que la régence ne sera pas en place pour être soldat, elle ne sera pas élue pour rassembler les armées et les mener à la victoire. Du moins pas totalement. Elle sera mise en place pour unifier le peuple entier. Pour prendre des décisions, certes en temps de guerre, mais qui concerneront l'entièreté de nos frères et de nos sœurs. Nous n'avons pas besoin d'un général, d'un nouveau commandant des armées royales. Mais de quelqu'un qui saura s'occuper de tous, certes des armées, puisqu'il sera sans aucun doute amené à prendre certaines décisions, mais aussi des civils. Vous me disiez que certains ne considéraient que les elfes de pierres comme étant leur peuple. N'êtes-vous pas entrain de considérer l'armée comme étant le votre ? Ce n'est pas un reproche que je vous fais, loin de là. Je veux seulement m'assurer que vous ne tombez pas dans les travers que vous semblez tant accuser. Nous sommes un peuple, et la régence aura pour mission de veiller sur nous. Pas seulement sur une partie. Il me semblait approprié de le rappeler, mais peut-être n'était-ce pas nécessaire, peut-être en êtes-vous pleinement consciente.
Etant une ancienne militaire, il craignait qu'elle ne voit la guerre qu'à travers ses batailles. Certes son Protectorat, ses terres, avaient souffert de l'assaut sombre, et elle était malheureusement à même de constater les dégâts civils, mais était-ce suffisant pour qu'elle se tourne vers eux, et qu'elle puisse prendre des décisions à leur sujet, qu'elle puisse s'y intéresser autant qu'à ses troupes ? Il l'espérait sincèrement. Parce qu'elle était une bonne candidate pour la régence, et parce qu'il n'avait pas envie de se tromper, pas maintenant, pas à quelques ennéades du Haut Conseil.
- Quant au fait de devoir juger, de devoir trancher seul à la fin, je vous dirais que cela est pareil pour tout. Chaque fois que nous prenons une décision, nous le faisons seul. Que nous décidions de nous rendre à tel ou tel endroit, sur conseil d'un ami peut-être, ou que nous décidions de sacrifier une garnison, sur le conseil d'un général cette fois, c'est absolument la même chose. Certes la décision a de différentes conséquences. Certes elle peut sembler plus facile à prendre dans la première situation que dans la deuxième. Mais elle l'aurait été plus encore sans le conseil du général. C'était surtout en ce sens que je soulignait l'importance d'être accompagné, et d'être conseillé. Nous ne pouvons tout savoir, un être ne peut réunir toutes les qualités nécessaires. Nous ne sommes pas parfaits, et il serait utopique de le vouloir. La prise de décisions, et le mental, sont primordiaux pour occuper cette fonction, cela va de soi. Au Haut Conseil, des Protecteurs se présenteront. Ils ont plus ou moins ces capacités, parce que c'est ce qui est nécessaire à la fonction. Peut-être à de moindres proportions, il est vrai. Mais ils sont habitués à prendre des décisions, à ne pas forcément douter systématiquement, à ne pas se perdre au milieu de problèmes auxquels ils ne trouvent aucune solution. Cette fois, cela en demande plus que n'importe quelle autre, je le conçois. Mais est-ce réellement là-dessus que vous jugerez ?
Il ne se répéterait pas, mais pour lui, il serait bien compliqué de le faire. Le sujet qu'il venait d'aborder était assez délicat, remettre ainsi en cause la façon de penser d'Halyalindë à propos de la régence était assez risqué. Il ne l'avait pas fait pour la rabaisser, et il espérait que cela se sentait. Elle avait voulu son avis, et il le lui avait donné. Et chaque fois qu'il livrait un peu plus ses pensées, il avait l'impression d'entrer sur un terrain glissant, où le but était de ne pas heurter la personne, tout en allant jusqu'au bout. Parce qu'une pensée à demie-exprimée ne valait rien. Elle était inutile, et vide de sens.
- Si je peux me permettre un léger écart, le sujet des Noss semble vous tenir particulièrement à cœur. Je ne sais pourquoi vous êtes si agressive à ce propos, mais sachez que je les considère tout autant comme étant mes frères et mes sœurs que les elfes des Cités. Ceci étant dit, j'espère que vous réussirez un peu plus à vous détendre à ce sujet, et que l'animosité que je peux sentir parfois se dissipera. Mais pardonnez moi, cela n'est pas le sujet de la conversation, s'excusa-t-il rapidement.
Il espérait n'avoir pas fait d'erreur avec l'aparté qu'il avait osé faire, mais elle lui semblait nécessaire quant au bon déroulement de la suite de leur échange. Il avait eu l'impression qu'elle voulait connaître son avis à ce sujet, du moins l'entendre le dire à voix haute, et c'était chose faite. S'il se trompait sur toute la ligne, alors elle lui ferait certainement savoir. Puisqu'elle semblait assez franche pour lui signaler une quelconque maladresse.
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Mar 29 Déc 2015 - 12:11 | |
| L'aparté de son interlocuteur calma Halyalindë presque instantanément. C'était la première personne... peut-être la seconde, à remarquer la ferveur avec laquelle elle parlait des Noss. Après des années de mutisme et de sous-entendus, elle arrivait enfin à partager honnêtement sur la question avec ses pairs et non seulement plus dans son Protectorat... Elle sourit de nouveau, plus posée.
« C'est parce que le sujet des Noss vous tien à cœur à vous également que vous remarquez mon empressement. A force de se confronter à ses sourds, on fini par parler avec les mains. Si vous vous êtes senti agressé, je suis désolée. Ce n'est que de la passion pour un sujet qui me tien à cœur et qui est ignoré depuis trop longtemps et pour lequel je vois enfin des occasion de bouger. Ma mère était une elfe des Noss après tout. Pour éviter les tensions, les rares membres du Haut conseil à être au courant m'avait conseillé de ne pas rendre ce détail officiel auprès des autres Protecteurs mais avec la décision qui s'approche, j'ai prévu de mettre les points sur les i au début de notre prochain rassemblement. Cela semble ridicule dit ainsi, après tout c'est du domaine de la vie privée. Mais je ne veux pas que mes confrères aient l'impression d'être pris en traître, c'est un sujet explosif pour certains d'entre nous. »
Devoir en arriver à de telles dénonciation pour partir sur de bonnes bases... Elle avait parfois l'impression que c'était plus qu'enfantin, rabaissant pour le Conseil tout entier. Mais qui était-elle pour juger ce que ses pairs avaient besoin ou non de savoir pour se tranquilliser l'esprit.
« Et par ailleurs, je ne lie pas cette fameuse prise de décision qu'au Front. J'ai été à la tête d'une armée, j'ai escorté plusieurs des Protecteurs du temps ou je servait comme Aigle, j'ai aperçu leur manières de se préparer à une décision importante. Cela n'est qu'une fraction de ce que je vois aujourd'hui. Les réfugiés qui afflux, la peur de notre peuple pendant le Voile, chaque tracas, chaque joie des personnes qui comptent sur nous pour prendre les bonnes décisions. Mais je ne renie pas ce que j'ai appris lors de mon commandement, et avant de disserter sur l'avenir, il faut s'assurer d'en avoir un. Si mon langage et mes allégories militaires vous déranges, c'est une part de mon vécu. Je n'ai pas encore votre expérience politique, ce serait folie d'essayer de changer les fondements sur lesquels se construit la pensée que des gens en qui j'ai toute confiance ont bien voulu mettre à la place que j'occupe aujourd'hui. »
C'était sa façon de réfléchir et de voir le monde. Certes, elle était peu courante parmi les protecteurs mais ce n'était pas un mal d'avoir également ce son de cloche parmi eux. Elle était pragmatique. On prend un problème aussi étendu et complexe soit-il, on le traite, puis on passe au suivant. Et son on règle assez de problème, on avance sur la bonne voie. Il n'y avait qu'à entendre parler ces deux représentant pour s’apercevoir de leurs différences. Elle ramenait tout à des problèmes réels, des faits qu'ils auraient à affronter, elle partait du réel pour projeter leur futur. Lui au contraire parlait de valeurs et d'absolus, de ce devrait être leur dirigent, leur futurs, et envisageait les façons de faire changer le présent pour atteindre cette vision.
« Choisir un régent sera difficile et si un manque d'altruisme pour l'ensemble de notre peuple est pour tout simplement pour moi un facteur éliminatoire, je ne veux pas me baser seulement là dessus. Je ne veux pas oublier les mauvaises décisions ou les remarques clairvoyantes, parce que nous sommes à un point charnière de notre histoire.
Mais lorsqu'il faudra trancher en la faveur ou la défaveur de la Réunification de notre peuple. Lorsqu'il faudra, à la fin de la guerre, empêcher les soldats de partir aux trousses de nos agresseurs jusqu'à ce que le nom de drow n'existe plus que dans les archives, le Conseil retombera-t-il dans ses vieux travers ? Laissera-t-il faire le temps ? La haine des drows coule déjà dans nos rangs. Il suffit de voir l'expression de certains lorsqu'ils achèvent les blessés sur le champ de bataille. Les réfugiés son emplis de cette même rage lorsqu'ils ne sont pas gagner par le désespoir. Et si nous n'en finissons pas rapidement, ce sera bien pire. La question n'est pas si nous aurons à gérer de tels cas mais combien. Et si l'histoire se répète, ils se calmeront pas.
Lorsque le moment sera venu de choisir quel chemin arpenter pour tout un peuple, est-ce que ce ne seront pas des décisions tout aussi importantes ? Toute aussi controversées ? Quand les Noss cracheront sur la main que certains citadins leur tendront, et ne doutez pas qu'ils le feront à un moment ou à un autre, de la part d'une Noss ou une autre, le Conseil sera-t-il capable de nous voir pour ce que nous sommes vraiment : des multitude devant se comprendre et s'accepter, non deux camps essayant de se faire changer l'une l'autre sans vouloir faire le premier pas ? Notre peuple est complexe, un peuple, tant de cultures différentes, tant d'avis et de demandes divergeant. »
Elle avait gardé un ton calme. Ses question n'étaient pas si rhétoriques que cela et s'il avait la moindre réponse, elle était preneuse... Mais quelle réponse aurait-il put y avoir ? Elle n'avait pas envie de quitter Ardamir. Pas envie de s'enliser encore plus dans les débats et d'étouffer sous le poids d'une si grande responsabilité. Mais si elle ne s'assurait pas que leur peuple essaierai au moins de prendre le chemin de la paix et de la réunion, elle ne se pardonnerait pas cette fois. Elle voulait être sûre... Sûre de donner son soutien à la bonne personne si ce n'était pas à elle-même.
Elle se laissa aller à un peu de silence, réfléchissant à tout ce qui venait d'être évoqué.Son regard glissait sur les éclats de l'eau. Ses propres propos luis semblaient sec, tranchés malgré le ton ouvert qu'elle avait employée. Si loin d'une pensée qu'elle n'arrivait pas à exprimer avec exactitude. Comme si à trop essayer de cerner en quelques mots un sujet si immense, ils se perdaient dans des détails de plus en plus infimes sans parvenir à l'essentiel.
Elle comprenait ce qu'il voulait dire. Elle appréciait sa franchise et son honnêteté, l'universalité candide de ses intentions. Mas sa façon d'aborder le futur lui paraissait tellement trouble, tellement loin des considérations auxquelles ils devraient réellement faire face... Sa vision des Cités et des Noss tellement semblable...
« Ceux qui portent un amour inconditionnel à toutes les créatures de Kÿria sont bien moins nombreux qu'il n'y paraît... Et je suis heureuse que vous et votre femme en fassiez partie. Mais si vous recevez cette charge, que ferez vous ? Dans les faits. A présent. Comment géreriez-vous le Conseil, le Front au Sud, les nains aux Nord, les Péninsulaire envers lesquels certains d'entre nous ont déjà jurés de se venger et les mentalités de centaines de Noss différentes ? »
Son regard vert se vrilla dans les yeux du Protecteur. Un regard charger d'attention sans le moindre jugement. Ce qu'elle demandait à présent était hors de tout débat d'idée et quelque part, bien plus proche des vrai questions qu'ils auraient à se poser. Et ils étaient tous deux dans le même camp. |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Mer 30 Déc 2015 - 14:52 | |
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Finalement, il avait eu raison de dévier légèrement, d'ajouter cette précision à leur discussion, puisqu'il la sentit de suite après plus détendue. La précision quant au fait que sa mère soit une elfe des Noss ne le choqua pas, mais le fait qu'elle se sente obligée de le préciser le surpris légèrement. Il était vrai que certains des Protecteurs étaient plutôt réticents quant aux Noss, certains ne les considéraient pas comme leurs frères, ou comme leurs sœurs, mais était-ce une raison pour réclamer les détails de la vie privée d'une consœur ? Certainement pas. Qu'elle le précise parce que cela comptait pour elle, pourquoi pas. Qu'elle le précise uniquement pour éviter tout débordement futur était totalement absurde. Du moins le pensait-il. A son avis, la vie privée était une chose que l'on devait chérir, et que l'on devait protéger, que l'on ne devait pas exposer contre ses envies, par simple nécessité. Mais peut-être était-ce mieux pour elle, peut-être faisait-elle ce qui était le plus sage. Il n'était pas dans sa situation, et ne pouvait réellement savoir, mais il déplorait tout de même la chose.
- Je ne me suis pas senti agressé, ne vous inquiétez pas. Il me semblait juste nécessaire de vous préciser mon point de vue à ce sujet, pour soulager toute tension. Mon but n'est pas de vous pousser dans vos retranchement, de vous mettre à cran, je suis ici pour échanger avec vous, répondit-il rapidement.
Elle enchaîna sur ce qu'il avait semblé lui reprocher, et encore une fois, elle semblait sur la défensive. Peut-être que ses propos avaient été offensant, peut-être qu'il avait semblé la critiquer, la réduire à une chose de son passé qu'elle avait aujourd'hui intégré comme une partie d'elle, et non comme l’entièreté de son être. Mais ce n'était pas son but, et il pensait l'avoir assez précisé. Visiblement ce n'était pas le cas, et il était obligé de recommencer. Elle n'avait sans doute pas son expérience en politique, comme elle le soulignait, mais il sentait chez elle une sorte d'insécurité qu'il ne comprenait pas. Il entendait dans sa voix le besoin de se justifier, de s'imposer sans toujours y arriver.
- Vos allégories militaires, pour reprendre vos propos, ne me gênent en aucun cas. Il était seulement important pour moi de m'assurer qu'elles ne s'appliquaient pas qu'au Front, et que vous aviez bel et bien intégré la partie civile de la chose. Vous me dites que c'est le cas, et je vous crois. Il n'y avait dans mes propos aucune agressivité, uniquement de la curiosité. Je ne cherche pas à vous juger, mais à vous connaître. Nous n'avons pas énormément d'occasions pour parler ainsi, aussi librement, et nous n'avons pas souvent le prétexte adéquat, plaisanta-t-il légèrement. Nous allons bientôt devoir élire un régent, et si je cerne en plus grande partie mes comparses, il est vrai que de connaître certains détails à leur propos ne serait pas de refus. C'est d'ailleurs aujourd'hui un luxe. Alors je m'excuse, si je n'ai pas été assez délicat dans mes propos, mais je vous le répète, je ne suis pas un danger pour vous.
Les questions qu'elle s'évertua à lui poser ensuite ne trouvèrent pas réellement de réponses. Il aurait pu les reprendre une à une, les décortiquer avec soin, et y répondre tant bien que mal. Il aurait pu s'essayer au jeu des devinettes, tenter de prévenir l'avenir, en croisant les doigts pour qu'il ne se trompe pas sur toute la ligne. Seulement il n'avait pas envie de lui donner cela, parce qu'il savait qu'elle ne cherchait pas des conjectures, mais de réelles réponses. Des ébauches, peut-être, pour commencer.
- Vos questions sont pertinentes, Halyalindë, mais je ne peux me risquer à y répondre tout de suite. Parce qu'il est évident qu'elles ne pourront trouver réponse qu'une fois la régence mise en place. Nous n'avons pas forcément la même façon d'aborder ces problèmes, et si je pourrais sans doute vous répondre partiellement quant à ce que je ferais certainement si j'étais placé sur le Trône Blanc, je ne le peux quant à ce que feraient les autres. Peut-être ai-je certaines idée, par rapport à chaque Protecteurs, oui. Mais je ne m'y risquerai pas tant que la situation ne sera pas plus claire. Je pourrais vous induire en erreur, et ce n'est pas ce que je veux. Cependant, une fois que tout ceci sera mis en place, j'en reparlerai avec vous avec plaisir.
Les questions qui vinrent ensuite furent beaucoup plus directes, et beaucoup plus simples, d'une certaine manière. Elle osait finalement demander franchement ce qui lui semblait essentiel. Cette fois, Anorn ne répondit pas aussi vite que les précédentes. La réponse qu'il allait donner n'était pas sans importance, et il savait qu'il se devait de choisir les bons mots. Comme chaque fois qu'il réfléchissais un peu plus longtemps que d'ordinaire, il passait ses doigts au dessus d'une de ses paumes et gommait, puis retraçait machinalement les rides qui y étaient creusées. Soutenant le regard émeraude de la Dame Protectrice, il brisa le silence qui s'était installé :
- Vous parlez de ma épouse comme si elle était une partie de moi. Et en cela, vous avez totalement raison. Vous avez sans doute pu remarquer qu'elle est la plus rationnelle de nous deux, celle qui tranche lorsque je doute, celle qui me permet de prioriser rapidement, quant cela m'aurait pris beaucoup de temps seul. Les autres Protecteurs n'y font pas vraiment attention, et je pense que ce n'est pas à leur avantage. Mais si je reçois cette charge, et c'est une chose que je ne spécifierai qu'à vous, une chose que je ne compte pas préciser à tous, ma femme la recevra aussi. Je vous parais certainement idéaliste, trop porté sur le futur, et peut-être est-ce pour cela que vous me parlez tant du Front. Pour m'y ramener, pour m'ancrer dans le présent qui est plus urgent que jamais. Je n'ai pas de réponse toute faite, mais je vais essayer au mieux de reprendre chacune des parties de votre énumération. En commençant par les Noss.
La fracture à laquelle nous avons à faire en ce moment entre les Cités et les Noss est un sujet qui me préoccupe beaucoup, je dois l'avouer. Tout l'heure, lors de mon entrevue avec Ëninríl, il me semble que vous le connaissez, nous en avons discuté. J'ai malheureusement récemment eu à faire à un comportement que je ne tolère pas, de la part du Protecteur de Carorbelian, et depuis cet incident, je n'ai cesse d'y penser. Trouver une solution n'est pas chose aisée, je dois l'avouer. Surtout lorsque l'ennemi est à nos portes. Mais voyez vous, Ëninríl et Arwain, mon épouse, m'ont dit une chose que je pense assez sensée. Nous avons à l'heure actuel cet ennemi commun qui nous unis plus ou moins dans un même but. Si les tensions ne sont pas absentes, elles sont certainement moins présentes aujourd'hui qu'elles le seront demain, lorsque les sombres auront été chassés. L'acceptation de l'autre ne pourra se faire en un jour, ce sera un travail de longue haleine, mais je sais que c'est possible. Je pense seulement que le Front est actuellement plus urgent que les discordances interne de notre peuple. Pour le bien de la majorité, cela me semble évident.
Maintenant, les Péninsulaires. Si certains de nos frères et de nos sœurs ressentent le besoin de se venger, je ne peux les blâmer. Ce sentiment est sans doute des plus naturels, mais n'ayez crainte. C'est une chose que je ne cautionne pas. J'imagine que tout ceci fera suite au Front, lancer une expédition contre les humains alors que nous seront affaiblis ne me semble pas être des plus judicieux. Il va de soi que des mesures seront prises si quelqu'un s'aventure tout de même à tenter l'expérience. Mais c'est certainement une des choses qui m'inquiète le moins. Tout comme les nains, d'ailleurs, ces derniers sont plutôt affaiblis en ce moment, j'ai eu ouïe dire qu'ils avaient coupé tout commerce avec les Péninsulaires, et qu'ils avaient tendances à se refermer sur eux même plus qu'à essayer d'envahir l'Anaëh. Avez-vous eu d'autres informations, pour vous faire penser qu'ils pourraient être un problème ?
Quant au Front, ce sera certainement la plus grosse partie à gérer. Le plus gros problème à résoudre. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis un fin stratège, je ne suis pas non plus un militaire chevronné, et pour cela, je devrai sans doute me reposer sur les avis éclairés d'un confrère. Je sais que vous serez à mes côtés, quand j'aurai besoin de vous. Et cela me soulage, je dois l'avouer. Il me semble qu'actuellement, la première étape est de reprendre Eraïson, tout en tenant le Front au sud. Corrigez moi, si je me trompe, il se peut que mes informations soient erronées. Bien que je ne sois pas un ancien soldat, je sais qu'il est tout de même dans mes capacités de prendre des décisions éclairées lorsque j'ai toutes les cartes en main. Je serai de toutes façons présents, lors de cette opération, vue la démarche que j'ai effectué auprès de l'Académie. Sur le terrain, je jugerai sans doute plus facilement qu'à Alëandir, ou en Quatrième Saison. Et vous aurez des décisions rapides.
Pour finir, vous me parlez du Conseil. Et j'avoue ne pas savoir où vous voulez en venir, ce que vous voulez savoir. Si vous voulez un avis plus détaillé, j'aurai besoin de plus de questions, je pense. Sinon, voilà mon opinion, voilà ce que je ferai concrètement si jamais la charge m'incombe. Je ne vous retournerai pas la question, parce qu'il me semble plutôt clair que vous y avez répondu tout au long de notre discussion. Mais je vous demanderai tout de même, avez vous une perspective d'avenir pour notre peuple ? Pouvez-vous vous projeter plus loin que tout ceci ? Et si c'est le cas, qu'envisagez-vous ?
Ces dernières questions n'étaient pas tant en rapport avec la régence qu'avec la royauté. S'ils devaient la choisir pour régente, et s'il restait sur son avis quant à la suite logique des choses, elle serait potentiellement celle qui occuperait le Trône Blanc à long terme. C'était là plus de curiosité que de réelle nécessité par rapport au Haut Conseil qui se profilait, mais c'était tout de même important à ses yeux.
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| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Ven 1 Jan 2016 - 21:06 | |
| Halya leva un sourcil à la mention du nom d'Ëninril. Si bien qu'elle interrompit même Anorn une seconde pour s'assurer d'avoir bien entendu.
-Ëninril est ici ?
Depuis l'incident d'Ardamir, ils ne s'étaient pas revus. Il n'avait pas répondu à sa question. Il s'était éclipsé avant son réveil. Maintenant elle pouvait en être presque sûre : il l'évitait... Mais pourquoi ? Pourquoi après lui avoir fait un présent si incroyable qu'elle ne pourrait jamais lui être assez redevable ?
Mais l'heure n'était pas à ce genre de questions... Elle se concentra à nouveau sur les paroles de son confrère. Elle l'entendait réassuré son ouverture d'esprit et revenir sur ses propre parole comme pour la rassurer. L'importance à la peine qu'il donnait au fait d'arrondir les angles était presque irritante. Mais l'un comme l'autre finissait par alourdir leurs idées de précautions à force d'avoir l'impression de marcher sur des œufs alors ce n'était pas si grave que cela. Après tout ils ne se connaissaient pas. Elle avait bien remarqué l'importance de sa femme et ses idées étaient théoriquement tout à fait sensées... Bien qu'il ne se perde encore dans trop intentions pour peu de faits.
« ça ira. Je voulais simplement dire que le Conseil ne serait jamais unanime dans toutes ces décisions, chacun à ses tolérances et ses sujets difficiles. Mais pour vous répondre, depuis le Voile, j'aimerai que notre peuple se penche réellement sur le message du Voile et la création de la seconde lune. Le monde change et je pense que nous gagnerions beaucoup à décrypter les signes que les dieux nous envoient, au moins dans ce qu'ils peuvent avoir d'universel. Je pense que c'est aussi par la compréhension de notre propre religion et de la magie que nous pourrons trouver des points de dialogues réels entre les Cités et les Noss car ce sont des sujets qui transcendent les cultures. Comment ? Je n'en ait aucune idée. Et le futur se dessinera de lui-même grâces à des efforts conjoints et des idées partagées, non à ceux d'une seule personne. Je n'ai qu'un point de départ parmi tant d'autres et la seule certitude que j'ai c'est que notre peuple ne pourra se tourner sereinement vers l'avenir qu'en étant Réunifié. »
Ils auraient alors besoin de médiateurs, de gens qui savent écouter et comprendre, même ce en quoi ils ne croient pas. L'identité du Monarque aurait alors bien moins d'importance car chacun devrait avoir sa place pour trouver dans leur peuple, l'équilibre que la nature prônait dans toute sa splendeur.
« Je voulais également vous remercier de m'avoir accorder quelques instants. Je me voyais mal aborder les sujets les plus sensible au cœurs des festivités d'hier soir. » |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: [intronisation] De l'écrit à la parole | Anorn Sam 2 Jan 2016 - 20:08 | |
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La réunification. Voilà ce qui préoccupait son interlocutrice plus que tout. Lorsqu'il parlait d'avenir, en tout cas. Lorsqu'il parlait du long terme, et non de l'immédiat. C'était certes une choses parmi d'autres, mais ce n'était pas plus. Il était vrai que réunir les Noss et les Cités était quelque d'important, quelque chose de primordial. Mais c'était loin d'être le seul et unique souci, c'était loin d'être l'unique problème qu'ils devraient régler. La discussion à ce propos, les avis sur l'avenir de leur peuple n'était sans doute pas à l'ordre du jour, il fallait se concentrer uniquement sur le présent. Tout ce qui importait était le présent. Les sombres et le Front. Voilà ce que tous devaient avoir envie de régler au plus vite, la priorité, voire même la seule chose qu'ils devaient avoir à l'esprit. C'était sans doute absurde, voire même dangereux. Mais c'était ainsi, pour le moment, et il ne pouvait rien y changer. Lorsqu'elle finit par le remercier, il voulut d'abord lui préciser que ce n'était pas la peine, que c'était tout à fait naturel, et qu'il comprenait sa démarche. A vrai dire, il ne comprenait pas pourquoi les festivités étaient un problème. Le monde peut-être oui, le fait que tout un chacun puisse entendre ce qu'ils s'échangeait pouvait être un problème qu'il comprenait amplement. Mais ils n'étaient pas assez dupes pour se voiler la face, ils savaient pertinemment que s'ils étaient là aujourd'hui, s'ils célébraient l'intronisation d'un nouveau Seigneur Protecteur, le Front n'avait pas disparu pour autant. Toutes les autres préoccupations ne s'étaient pas envolées, ne s'étaient pas effacées, pour laisser place à de la joie. Alors pourquoi craindre d'interrompre les potentiels moments d'insouciance de cette soirée avec un sujet qui occupait déjà tous les esprits ? - Je dois avouer que cela n'était absolument pas contre mon gré, votre avis m'intéresse sincèrement, et j'ai été ravi de pouvoir échanger avec vous à propos de la Régence et du Front. Nous avons des avis différents, mais pas assez pour que cela soit motif de discorde, et j'en suis ravi. Je ne sais ce que vous avez prévu pour la suite de la journée, mais je pense que pour ma part, je vais aller me balader dans les jardins. Je vous souhaite une agréable fin de journée, nous nous reverrons normalement au Haut Conseil. D'ici là, j'espère que vous vous porterez bien, Halyalindë.La légère révérence qu'il lui fit lorsqu'il se leva témoignait bien plus que ses mots du respect qu'il avait pour elle. Certes elle était jeune, et certes il ne la connaissait que depuis peu. Mais ses idées et ses convictions étaient nobles, et c'était tout ce qui importait réellement. Lorsqu'il s'éloigna de la fontaine, il était plus serein. Peut-être parce qu'il savait que sa journée touchait à sa fin, qu'elle était la dernière personne qu'il devait rencontrer aujourd'hui. Et qu'il pouvait maintenant retrouver Arwain pour entendre son avis. Il ne connaissait pas très bien les dédales du palais, mais il trouva sans souci les jardins, où il eut la surprise de la retrouver. Il ne pensait pas la rejoindre ainsi, il n'avait aucune idée de l'endroit où elle était, et la croiser là, alors qu'il ne la cherchait pas, le surprit légèrement. Alors, doucement, il la prit par la taille, et l'accompagna dans les allées parfumées et fleuries, sans dire un mot, sans avoir besoin de lui dire quoi que ce soit. Il profitait simplement de sa présence, et cela lui suffisait amplement. - HRP:
Je me suis permise de clore le rp, je pense que c'est ce que tu voulais, mais je peux me tromper, dis moi si ce n'est pas le cas !
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