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| A l'ombre des futaies [Lyarra] | |
| | Auteur | Message |
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Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: A l'ombre des futaies [Lyarra] Sam 30 Jan 2016 - 13:02 | |
| - Theme musical:
L'An Huit du onzième cycle Troisième ennéade de Verimios Le septième jour...
L'aube naissait au-dessus d'Amblère et des campements des assiégeants, chargeant le ciel de petits éclats dorés, encore voilés par quelques nuages. Comme dans tout campement militaire, la rumeur et l'agitation ne s'endormaient jamais véritablement, mais les lieux étaient relativement calmes à cette heure. Bien que ce fut une matinée d'été, une légère brise matinale vous saisissait au réveil.
Réveillé, Roderik l'était déjà, et arpentait à pied les allées du campement arétan, ses bottes s'enfonçant à chaque pas dans une épaisse couche de boue. Le pays sgardien n'était pas réputé aussi boueux que la malelande, mais il avait plu la veille, si bien que les arétans avaient l'impression d'avoir apporté avec eux leur mauvais temps. Au moins de quoi ne pas se sentir dépaysé. Il avait l'habitude d'être levé tôt, et profitait parfois de l'accalmie matinale pour prendre un peu la température du campement, s'assurant entre autres de traquer les cas les plus flagrants de laisser-aller. La veille, il avait dû sermonner un sergent qui chiait entre deux tentes. L'hygiène étant une condition non-négociable pour assurer la durabilité du siège, Roderik en avait fait un exemple, et le malheureux avait été balancé sans ménagement dans une fosse d'aisances - ainsi, comme l'avait remarqué Roderik à voix haute, il se souviendrait d'où elle se trouvait. L'exemple avait provoqué l'hilarité de nombreux témoins ; c'était aussi bon pour le moral des troupes que pour le maintien de la discipline.
Ses pas le conduisirent machinalement vers le campement serramirois ; celui-ci offrait une vue d'ensemble sur la place assiégée, et Roderik aimait s'y rendre de temps à autre afin de prendre la mesure du siège. Le chemin était relativement long à pied, et sans doute Roderik l'aurait-il fait à cheval, si sa jument favorite, Blanc-Cendre, n'avait pas trouvé la mort à Nebelheim. Il empruntait désormais l'un des chevaux de feu le comte lorsque la nécessité le poussait, mais la perte de l'équidé restait douloureuse comme une plaie à vif.
Finalement, c'est sur le chemin du retour qu'il emprunta la mauvaise direction pour quitter le camp serramirois ; apercevant la lisière d'un petit bois, il décida de profiter de l'occasion pour pisser un coup, et ne pas avoir à le faire en chemin au beau milieu du camp. Une manière comme une autre de montrer l'exemple. Il terminait tout juste sa besogne lorsque, affairé à se refroquer entre les arbres, il entendit un léger bruissement suivi de bruits sourds, signes d'une agitation étrange. Les sens aux aguets, il s'avança doucement, se demandant qui se trouvait là.
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| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Dim 31 Jan 2016 - 22:14 | |
| Avant que le soleil pointât le bout de son nez, la majorité du camp était dans leur sommeil paisible ou non. Moi, j'optai pour le contraire. Chaque instant avait de la valeur, j'en profitais de ce calme pour mettre mon temps à l'ouvrage. Rapidement, je fis mon rituel quotidien. Ma toilette était rapide, j'enfilai rapidement mon gilet de lin, le pantalon et les bottes. Pas de bandage, ma poitrine était douloureuse par ce serrage excessif. Au fond, j'en avais ras le cul de me travestir ! Un jour les hommes devront accepter que les femmes ont plus de couille que certains "homme".
J'arpentais le camp qui était rassemblé pour le siège. Le matin était délicieux par ce calme serein, c'était une petite ère de paix dans ce milieu guerrier. En me faufilant, on pouvait constater diverses petites cultures de divers Ost de chaque seigneur. Si on attardait bien, chaque armée étaient différentes dans leurs organisations, leurs hygiènes etc… Indirectement, on pouvait déduire le tempérament, le caractère des divers seigneurs. Si c'était moi, quand je vois certain, la propreté n'était pas parfaite, voir affligeant. Si j'étais « Dame », ils morfleront, ils mangeront même le sol.
Au cours du voyage, je vis Girard allonger sur le sol, ses gros seins pendouillaient à ma vue, ces mamelons étaient comparables à celui de la Déesse Néera. Pardonnez-moi grande déesse Neera, je ne voulais pas vous vexer. Bref, le pauvre Bob était tourmenté par ses petits camarade qui l’avait presque foutu à poil. Faut croire que ce camp de je ne sais quels seigneurs savait rompre leurs ennuie. Puis, un homme avec des nichons de femme ? ça ne vous choque pas ?! Moi, ça me choque ! Il pourrait être une femme poilue !
Quand l’aube se lever, j’étais déjà l’intérieur de la forêt. Loin de tout ce monde, je commençais mon entrainement. Par un rapide échauffement et des renforcements musculaires, mon corps se réveilla, reprenait du poil de la bête. Rapidement, j’approfondissais mes techniques de bases : le coups d’estoc, l’attaque au flanc ou à la verticale. J’approfondissais ma posture de combat, jugeant utile d’avoir bon équilibre. Toute chose devait être parfaitement maitriser. Ces moindres défauts causeraient ma mort, pire que la mort, être paralyser à vie ! Après ce rapide rappel, je me concentrais à divers scénarios possibles qui pourrait avoir à Amblère. En me basant sur mon expérience, je pratiquais des enchainements utiles, susceptible d’être utilisé avec efficacité.
Mais..
Un regard discret me mit mal à l’aise, une sensation dérangeante me prenait. Je continuais à m’entrainer mais ce regard était agaçant. Par un raz de bol, j’arrêtais mon entrainement, je tournais ma tête dans différent endroit. Après quelque seconde, mon regard se posa sur cet homme inconnu du bataillon. Merde ! Merde et merde ! je croyais être tranquille… Fait chier. Dans un haussement d’épaule, je plantais ma lame sur le sol. Mon regard rivé sur celui de l’inconnu, droit dans les yeux.
« Faut croire que je ne suis pas seule à me lever tôt et profiter de ce calme. Etes-vous là pour fuir le camp pour vous entrainer ? Ou, être solitaire ? » étirant un faible sourire. |
| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Lun 1 Fév 2016 - 8:54 | |
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Émergeant de l'ombre des futaies, Roderik s'immobilisa, interdit, devant l'étrange spectacle qui lui faisait face. Nonobstant sa chevelure courte et la longue épée qu'elle tenait des deux mains, la personne qui se trouvait là était bel et bien une femme. Il la regarda sans mot dire planter l'épée dans le sol - elle ne craignait pas, visiblement, d'en abîmer la lame. Elle l'apostropha sans dissimuler le timbre féminin de sa voix. Ne craignant pas grand chose, Roderik s'avança de quelques pas. Il ne se formalisait guère de la familiarité avec laquelle elle s'adressait à lui. On devinait pourtant, à la qualité de son gambison aux lacets de cuir, à la belle épée d'acier ceinte à son côté, qu'il occupait un rang élevé. Mais Roderik n'avait jamais rechigné à se mêler de temps en temps aux gens du commun ; il était toujours familier avec les hommes qu'il commandait, ce qui ne l'empêchait pas, en temps voulu, d'être sévère et intraitable. Les gens de Wenden l'appréciaient et le respectaient pour cela. Cependant, depuis qu'il commandait l'ost arétan, sa compagnie se limitait essentiellement à celle des seigneurs et chevaliers, et on ne se permettait guère de l'apostropher de la sorte dans le campement.
Mais après tout, ils étaient seuls, et ce matin, Roderik était d'humeur à parler. Qui plus est, le fait de voir une femme s'entraîner était une bizarrerie qui l'intriguait et qui éveillait sa curiosité.
- La solitude, je dirais, répondit-il tranquillement. En général, je ne m'entraîne pas seul. Les adversaires imaginaires ne m'aident pas à travailler mes réflexes.
Il s'arrêta près de l'épée de la jeune femme, toujours plantée dans le sol. Une belle lame, qui avait dû appartenir à quelque chevalier fortuné. Comment était-elle arrivée entre les mains d'une pouilleuse mal-nourrie, il n'en savait rien, mais pouvait toujours supposer. Par un larcin, selon toute vraisemblance.
- J'ignorais que Serramire encourageait la mixité dans ses armées, lança-t-il d'un ton amusé, toisant la jeune épéiste en croisant les bras.
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| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Lun 1 Fév 2016 - 18:36 | |
| Je pouvais comprendre son envie de solitude, être loin de tout. L’homme ne semblait pas effarouché de mes manières ; les autres seigneurs auront mal pris. J’appréciais cela, l’homme marquait un bon point. Ce dernier était bien vêtu, qui renforçait son côté très noble de cette personne. Il était courtois, assez doux. C’était agréable de voir un seigneur s’adressait à nous : les va-nu-pieds. Beaucoup de chevalier prétentieux n’aimait pas se mélanger à la populace. Il ressemblait à quelques nobles dont j’avais une certaine estime ; Les autres étaient voué à la poubelle.
« JE peux comprendre, j’aimerais avoir la bénédiction de m’entrainer avec un partenaire. La vie en est ainsi…. » L’ordre ne me permit pas réellement de m’entrainer, donc je me contentais de m’entrainer seul.
Son regard s’attardait sur mon épée, il devait être surpris de porter une épée issue de mon père, ex-chevalier de Serramire. Il devait se poser des questions sur cette épée. Si, j’étais lui, peut-être, j’aurais agis de la même façon. Enfin, je me m’en ficherais, en faites. L’épée était une arme de bonne facture, on lui donnait juste une signification, un symbole de noblesse.
Dans un haussement d’épaule, je ne répondis pas directement à sa phrase, je me contentais de sourire. Reprenant mon épée, je la rangeais dans mon fourreau usé par le temps, remplie de motif issus de l’ancienne noblesse.
« Je suis venue de mon propre chef, je me suis juste porter volontaire et quelqu’un m’a pris en raison de ma volonté de participer à cette bataille. Puis, Othar,lui-même, nous permets à nous, femme, de nous battre. Néerra laisse le choix de forger mon destin. Vous n'êtes pas d'accord? » étirant un petit sourire.
Pour montrer aucune intention belliqueuse, qui serait totalement inutile, je posais mon épée contre l’arbre à côté. Je sortis de mon sac deux pommes qui servait de petit déjeuner et un outre de lait. Par politesse, une pomme était pour le seigneur. De la même façon, d’un ton amical, je lançais la discussion.
« Ce qui est drôle, il y a quelques années, j’étais là, en train de protéger la ville. C’est marrant, que cette situation s’inverse. Vous ne trouvez pas ? En tout cas, j’espère que la coalition a trouvé une solution contre les drow, mon seigneur. Personnellement, je peux imaginer toute les scènes possibles dans cette ville, les drow auront de quoi nous surprendre. » Par mégarde, je me présentais. « Pardonnez-moi, de mon impolitesse, je m’appelle Lyarra Courrevent, Guerrière itinérante m’inclinais-je par une petite révérence de Dame. « et vous ? »
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mar 2 Fév 2016 - 17:19 | |
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Pensif, Roderik regardait la donzelle tout en se grattant la barbe. Drôle d'oiseau que voilà, songeait-il en l'écoutant parler. Elle avait le parler de quelqu'un qui avait reçu un minimum d'éducation, même si son discours était quelque peu hésitant. Ce n'était probablement pas une paysanne qui fuyait la monotonie des champs, mais sûrement pas davantage une fille de noble fuyant la monotonie de la vie de château. Les bras croisés, Roderik esquissa un sourire lorsqu'elle évoqua Othar, puis, tandis qu'elle déposait son épée contre un arbre, lança :
- Je doute qu'Othar ou Néera se préoccupent tant de nos petites personnes. Ni l'un ni l'autre n'a jamais interdit, pas plus qu'il n'a permis, aux femmes de se battre. Il fit la moue et haussa les épaules, s'attendant à ce que la suite froisse la gamine, mais poursuivit néanmoins : c'est la nature fragile des femmes qui les tient éloignées des champs de bataille. Et je doute fort que la plupart s'en plaignent. Encore que ma propre sœur ne serait pas d'accord...
La donzelle, visiblement pas fâchée, lui tendit poliment une pomme ; Roderik l'accepta avec plaisir, et l'écouta évoquer son passé guerrier à Amblère. Il ignorait de quelle guerre au juste parlait-elle, l'Oësgardie en ayant vu passer quelques-unes ces dix dernières années, mais tout prêtait à croire que l'attrait de cette jeune fille pour les armes n'était pas une lubie récente.
- Marrant n'est sans doute pas le mot que j'aurais employé... dit-il en croquant dans la pomme, avant de poursuivre, sur un ton plus léger : si vous pouviez imaginer ce que les drows nous réservent, alors nous ne risquerions pas d'être surpris. Ce n'est pas le cas, malheureusement. Mais une chose est sûre, ce que nous leur réservons, nous, ne va pas leur plaire.
Il renifla bruyamment, retira un bout de pomme qui s'était coincé dans sa barbe, puis, hésitant à se présenter, finit par dire :
- Je suis Anguerran de Quimiac, chevalier de la côte lünoise, et je fais partie de l'ost arétan.
Ce mensonge lui était venu sur un coup de tête, mais il préférait ne pas révéler qu'il faisait partie des principaux seigneurs qui organisaient ce siège ; il évitait ainsi toutes les questions dérangeantes qu'elle aurait pu avoir à poser. Et puis, pour un homme qui croulait désormais sous le poids de responsabilités nouvelles, ce n'était pas désagréable de s'accorder un peu de temps dans la peau d'un simple chevalier arétan. De toute façon, elle était avec l'ost serramirois : elle ne serait probablement pas amenée à le croiser de nouveau à l'avenir. Désignant d'un coup de tête l'épée posée contre l'arbre, il ajouta :
- Et si vous vous exerciez face à une vraie personne, pour changer ?
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| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 3 Fév 2016 - 21:20 | |
| « Vous n’avez pas tort, ils seront surpris de voir la fureur des hommes. Je fais confiance aux hommes aux hommes qui ont établi le plan pour cette victoire, je serais juste là pour aider. » Souris-je au chevalier. Du moins, je faisais un peu confiance aux grands hommes qui mener le siège, car la noblesse n’était pas toujours des bons stratèges. Mais, en regardant ce siège, ils n’étaient pas si mauvais, je pouvais avoir une petite confiance pour ses hommes. « Enchantée Anguerran, ravie de vous connaitre » lui adressant un doux sourire complexe.
Lorsque l’homme désigna mon arme avec sa tête. Un léger sourire lui était adressée, heureuse de sa petite proposition. L’homme avait peut-être une petite estime pour moi ? Il voulait tout simplement tester mon talent dans le maniement de mon épée…j’en suis certaine. Cette proposition était un bon moyen de prouver ma volonté de combattre, lui prouver à sa phrase qu’une femme n’était pas si fragile.
Epée en main, je la dégainais. La lame de l’épée était usée par divers endroits, le plat de l’arme était rempli de fissure qui appuyer sa fragilité. Néanmoins, à force d’aiguisée, il lui restait son aspect tranchant, mais moins efficace à celui des chevaliers.
« Vous m’honorez monsieur, j’accepte avec joie votre proposition. Par ailleurs, je vous remercie d’avance pour les éventuelle faille que vous allez me montrer. » Pour répondre à sa première phrase sur la place des femmes sur la société, je lui lançais un regard de défis. J’esquissais un sourire provocateur qui enlever tout idée de femme fragile. Pointant ma lame vers lui, je le fixais, je m’amusais à le braver. « Vous dites que les femmes sont fragiles, c’est bien une idée de reçut que vous dites. Sachez, que je suis guerrière, je dois prouver deux fois plus qu’un homme, je suis très loin d’être fragile. Puis, je ne suis pas une femme qui aime pleurer, vous pouvez me croire. »
Puis, je me mis en garde, mes jambes étaient arquées trouvant son parfait équilibre. Je l’attendais. Mes yeux étaient fixés sur le siens, ne perdant pas de vue ses éventuels assaut. L’échauffement avait permis de préparer mon esprit. Le combat sera intéressant, l’homme pourrait être un bon partenaire. Anguerran s’attendra à voir une grande résistance. Je me tacherais de le mettre en mauvaise posture, indirectement, de gagner ce combat.« Je vous attends ! »
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mar 9 Fév 2016 - 16:34 | |
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Tirant tranquillement son épée du fourreau, Roderik observait la jeune Lyarra, attentif au moindre détail qui pourrait être révélateur de son niveau. Elle n'avait pas l'intention d'attaquer la première ; elle avait elle-même adopté une position défensive, lui laissant l'initiative. Aux yeux de Roderik, c'était déjà une erreur : elle lui laissait la chance de prendre l'ascendant sur elle, et il comptait bien exploiter cette chance.
- Allons-y, petite, lança-t-il sur un ton volontairement condescendant, afin de provoquer l'adversaire. Montre-moi si tu manies aussi bien l'épée que le balai.
Sa saillie le fit rire tout seul, tandis qu'il se préparait physiquement et mentalement. Contrairement à elle, il ne s'était pas échauffé ; il n'avait donc pas l'intention de trop muscler l'entraînement, et profiterait de leurs passes d'armes pour s'échauffer petit à petit ; il prendrait en même temps la mesure de ce que valait son adversaire.
Adoptant une garde haute, il avança de quelques pas, sans toutefois se mettre directement au contact ; tout en maintenant un écart qui le laissait hors de portée, il s'avançait, allait et venait, se déplaçait latéralement devant Lyarra, sans jamais amorcer une véritable approche. Puis, subitement, il fit un pas en avant et attaqua ; sa lame rencontra celle de Lyarra, et les deux combattants échangèrent rapidement quelques passes. Porté par son élan, avantagé par l'initiative, Roderik usait de la force de ses jambes et de son poids pour pousser Lyarra dans ses retranchements, cherchant à la déstabiliser à chaque fois qu'il allait au contact. Puis, soudainement, il passa sa lame par-dessous et frappa vers le haut, soulevant l'épée de Lyarra dans le but de la dévier.
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| | | Louve Noire
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 24 Fév 2016 - 16:56 | |
| Allons-y, Montre-moi si tu manies aussi bien l'épée que le balai.
« Dit-il l’homme prétentieux » répondis-je à sa provocation.
Au départ, nous nous échangions les coups de lames. Il hésitait de rentrer dans ma garde, il jaugeait ma capacité de me défendre. A chaque coup d’épée, je persuadais de lui retirer tout tentative d’assaut. Le combat était au départ calme, sans un réel accrochage. Le combat était timide.
Puis !
Le réel combat commençait à devenir prenant. Les échanges de coups ne cessaient de monter en crescendo, accompagné par les sons de lames qui s’entrechoque. Je résistais à ses rafales de coups avec l’ardent désir de ne pas fléchir face à un homme. Ce chevalier était puissant, mon corps de femme ne pourrait pas supporter sa puissance masculine. Je m’efforçais à dévier ses rafales de coup pour compenser ma faiblesse physique. L’adversaire était emporté dans son élan, il me fait reculer, je perdis lentement mon équilibre. Il me poussa dans mes derniers retranchements, je me contentais de protéger de ses coups de lames. J’analysais ses techniques, je ne baissais pas mon regard. Mes yeux étaient rivés sur le sien avec la ferme intention de répliquer. Quand il dévia ma lame vers le ciel, je profitais pour repousser son élan par un coup de pied en direction de son ventre. Je perdis l’équilibre, je brisais son élan. Une fois que je repris ma stabilité, j’assiégeais mon adversaire par un rafale de coup de lames. Je m’efforçais à l’attaquer de toute part pour repousser mon adversaire.
Le chevalier était peu enclin de tomber sur mes coups, il reculait, légèrement déstabilisé mais je n’avais pas un avantage contre cet adversaire. Il était très tenace, incroyablement tenace ! Ce combat me plaisait, je pourrais enfin développer mon talent pour l’escrime.
Je lui souriais avec un sourire amusée. Je me distrayais, je sentais mon cœur battre à vive allure par l’excitation du combat. Je me sentais vivre ! Cette sensation agréable de sentir que tout le corps était sous pression, sentir l’énergie qui enveloppait le corps. Je ne sentais pas les douleurs musculaires, je sentais que le rythme de mon cœur qui battait la chamade, ne cessait jamais de s’arrêter. Je repris une grande respiration, mes yeux étaient toujours fixés aux siens.
« C’est plaisant d’avoir un adversaire à la hauteur ! Je te remercie ! Mais, ne t’attends pas de voir une petite femme pleurnicheuse. J’ai trop d’orgueil pour fléchir face à la gente masculine. Petite tu dis.., on semble avoir le même âge ! Mon petit ! »
Sans attendre, j’attaquais mon adversaire par des coups circulaires. L’objectif était simple, j’attaquais avec la ferme intention de réduire la distance entre nous. Cependant, l’adversaire me donnera du fil à retordre ? |
| | | Roderik de Wenden
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mar 15 Mar 2016 - 15:37 | |
| Roderik ne se laissa pas submerger ; toutefois, la combativité de la guerrière l'avait agréablement surpris. Il ne se risqua plus à relâcher sa garde, et se contenta, dès lors, de maintenir l'écart. Ils continuèrent ainsi quelque temps, avant de relâcher l'effort. Roderik baissa son épée et, d'un revers de manche de l'autre bras, essuya la sueur qui lui perlait au front, ramenant ses cheveux en arrière.
- C'est bien, petite, lança-t-il d'un ton faussement provocant. Tu as plus d'endurance que je ne l'imaginais, et tu n'hésites pas à aller au contact. Peut-être t'en sortirais-tu mieux avec une lame plus légère, que tu puisses tenir d'une main... mais après tout, à chaque combattant sa préférence.
Lui-même préférait l'usage d'une épée légère qui lui permettait de tenir un bouclier dans l'autre main. Cependant, il doutait que la combattante qui lui faisait face ait eu le choix de son équipement ; elle s'était entraînée à la dure, avec la seule arme valable qu'elle avait pu trouver. Mieux vaut une épée à deux mains qu'un bout de bois, à condition d'avoir assez de force pour la soulever.
Il fit quelques pas pour reprendre son souffle. Autour d'eux, tout était encore très calme ; ils n'étaient pas allés très loin dans les bois, mais les futaies couvraient assez bien le bruit en provenance du campement.
- Quelqu'un t'a pris à son service, disais-tu. Un chevalier, ou un seigneur ? Je le connais peut-être.
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| | | Louve Noire
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Sam 19 Mar 2016 - 20:56 | |
| « Je suis auprès de Sir Walther d’Hohenburg pendant la durée de la campagne. Pour la suite, je ne sais pas, je suis en train de réfléchir pour l’après-guerre. »
Sans attendre, j’élevais mes bras vers le ciel, étirant les membres engourdis par le combat. Puis, je prenais en main la gourde, buvant une gorgé d’eau. J’envoyais l’objet de soif à mon partenaire d’arme. Le chevalier était bien agréable à regarder, je le détaillais de bas en haut. Il prenait soin de lui pour être contempler. Une petite demoiselle d’honneur serait susceptible de succomber au charme du bel homme. Je ne me doutais pas que les demoiselles superficielles de la noblesse seraient vite conquise. Depuis petite, j’avais un attrait pour les hommes guerriers. Je pense que ce fantasme était en raison de mon père adoptif. Je lui souriais.
« Au faites, je vous remercie pour le compliment. C’est plaisant d’être respecté par un compère d’arme. Je ne vous cache pas que grâce à vous, je pourrais être mieux préparer à cette bataille qui s’annonce. »
Je m’inclinais délicatement pour appuyer la gratitude que je lui portais. Puis, dans un geste, je l’invitais à me suivre.
« Installons-nous à l’ombre de l’arbre. C’est vrai que le soleil n’est pas haut mais c’est plaisant de s’assoir. »
Je pris l’initiative de m’asseoir à coté de mon attirail. L’homme ne se douta pas que j’ai pris quelques nourritures trouver par ci et par là. Chaque fois, je réussissais à trouver de la bonne pitances en utilisant la ruse pour avoir ce que je désirais. En sortant de mon sac, je sortis deux viandes séchées de bonnes qualités. Je tendais à mon confrère d’arme.
« Dans ce champ de bataille, il est rare de trouver de la bonne nourriture. Mais, avec la ruse, on peut réussir à faire pas mal de chose. »
Puis d’un air songeur, je regardais un peu le ciel pour ensuite le fixer droit dans les yeux. Je fixais son épée et son habillage. Petite curieuse que j’étais, je voulais toujours savoir sur la vie d’un individu et apprendre quelque chose qui pourrait m’apporter.
« Dites-moi, racontez-moi. Etes-vous chevalier de naissance ou par mérite ? Racontez-moi vos exploits. Pardonnez de ma curiosité grandissante, j’ai toujours envie d’apprendre sur un individu pour prendre quelques vertus qui pourrait toujours me servir.
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| | | Roderik de Wenden
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Lun 21 Mar 2016 - 16:29 | |
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Si le fameux Walther ne lui disait rien, le nom de Hohenburg lui évoquait un des castels de la malelande. Se pourrait-il que quelque chevalier arétan ait eu l'idée fantaisiste de recruter une femme parmi ses rangs ? Pourquoi pas, après tout. Le fait n'est pas courant, mais pas non plus rarissime. On rencontrait assez peu de femmes dans les armées seigneuriales, mais elles étaient parfois présentes dans les compagnies de mercenaires.
Il attrapa la gourde au vol, remercia la fille d'un hochement de tête et se désaltéra. Tout en buvant, il ne manqua pas de voir, du coin de l'oeil, que la combattante le regardait avec insistance. Il s'en amusa, sans vraiment le montrer ; il n'avait pas l'habitude d'être regardé ainsi par quelqu'un qui manie l'épée et porte l'armure. C'était là tout le noeud du problème, d'ailleurs, car il la trouvait bien trop masculine pour être attirante. Il préférait les dames propres sur elles-mêmes, avec leur beauté naturelle et toute leur féminité ; il les aimait pour leur côté fragile, en ce qu'il se sentait, auprès d'elles, puissant et protecteur.
Elle l'invita à s'asseoir au pied d'un arbre. Il se demanda d'abord si elle ne lui faisait pas un plan, mais jugea qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter, et prit place auprès d'elle. Il refusa d'un geste poli la viande qu'elle lui proposait.
- Désolé, je préfère manger plus léger de si bon matin.
En plus de ça, il devait rester sous sa tente un reste d'oie bien poivrée dont il s'était régalé la veille. Après tout, la vie d'un chef de guerre n'était pas si moche que ça. La seule pensée à ce repas lui ouvrit presque l'appétit. Il songea avec un petit sourire à ce festin qui l'attendait, assaisonné de bière. Son sourire s'effaça au profit d'une moue interloquée lorsqu'elle lui demanda s'il était chevalier de naissance ou de mérite. Il répondit alors, restant calme mais légèrement fâché :
- Pardonnes-moi, mais je ne comprends pas le sens de la question. Je suis chevalier de noble naissance, et j'ai mérité mon adoubement. Le sang noble et le mérite seraient-ils incompatibles, d'après toi ?
Dernière édition par Roderik de Wenden le Mer 23 Mar 2016 - 15:20, édité 1 fois |
| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 23 Mar 2016 - 12:57 | |
| Ma question était pourtant simple. Ainsi, l’homme était un peu fâché par cette simple question? Je le regardais droit dans les yeux, mangeant ma viande séchée. J’écoutais sa phrase, je pris le temps de l’analyser et son avis sur la question.
Avant de répondre, mon devoir était de montrer une vision, sans froisser mon interlocuteur. Comment faire ? Par Cécilie et l’art des mots de mon maitre, j’allais tenter d’être moins franche pour exprimer mon opinion. Pour dévoiler, indirectement, je pris mon épée, je le posais à côté de moi. Ainsi, l'homme pouvait regarder cette épée, se poser la question de qui j'étais. De plus, j'approuvais que je n'étais pas une simple Va nu pied.
« Je posais la question. Avant de mettre un avis, cette épée était à mon père, il était chevalier par mérite et par la noblesse. Ma question était en raison de ça » lui souris-je
Je regardais le ciel un moment, pour ensuite, lancer dans une nouvelle philosophie.
« Pour votre question, il mérite à débattre. De mon expérience, je sais qu’un noble est un chevalier, mais surtout, un guerrier. Comme tout guerrier qui est le pilier de la noblesse, il doit être fort. En voguant sur différent bataille tels que Froissard, Amblère etc…j’ai su distingué deux types de chevaliers.
Dans ce monde, on distingue deux chevaliers, le chevalier ignorant et le chevalier éclairée. Un chevalier ignorant se contente de vivre de sa position et exploiter ses biens. Il ne cherchera pas à se parfaire pour mieux servir son seigneur ou son peuple s’il a une obtins de terre. De plus, il serait inutile à son suzerain, indigne de le servir.
Un chevalier éclairé, il cherchera toujours à se parfaire et se soucier de sa responsabilité. Cet homme est prêt à se perfectionner pour mieux servir son seigneur, son but ou son peuple. Il est noble dans son esprit, il mérite à prendre comme exemple. Ces défauts n’empêchent en rien de s’améliorer. Le chevalier éclairé est en recherche constant de la perfection.
Pour répondre à votre question, il est compatible, comme il ne l’est pas. Tout cela dépend de l’individu. C’est tout. Je suis qu’une simple combattante, une guerrière sans maitre, une simple mercenaire, je suis encore loin d’être parfaite… Mon opinion est peut être fausse. Et vous, que pensez-vous sur cette question ? »
. Comment va-t-il le prendre ? Si, il le prendrait mal, je déduirais que c’est un chevalier de première catégorie. Ou, si, il exprime son oignon avec un débat intéressant, je le verrais comme un éclairé et je pourrais en apprendre sur lui.
Il ne fallait pas se leurrer, beaucoup de chevalier ne méritait que de nom. Beaucoup de chevalier devrait être disgracier et perdre les honneurs. Ainsi, la ligné de sang sera et restera à mes yeux d’aucune valeur. Ceci, je ne le dirais pas.
« Si, je devrais vous regarder, vous semblerez être un chevalier éclairé. » |
| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 23 Mar 2016 - 15:42 | |
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- Ton manichéisme me consterne, répliqua Roderik d'un ton sinistre.
Il avait laissé parler la guerrière sans l'interrompre, ne se permettant que quelques plissements de paupières ou de froncements de sourcils à certains moments. Son laborieux exposé quant à sa manière de voir le monde ne convainquait guère le seigneur de Wenden - pardon, le chevalier Anguerran de Quimiac, comme il s'était présenté.
- Ton père était noble, dis-tu ? lança-t-il, l'air de ne pas véritablement y croire. Dans ce cas, je suppose que tu l'es toi-même, ajouta-t-il avec un certain dédain dans la voix, montrant combien la chose paraissait absurde.
Il était, à l'évidence, tombé sur une originale qui avait dû s'inventer une histoire. L'épée avec laquelle elle combattait avait dû être volée à quelque chevalier, la chose était évidente ; et elle maquillait son odieux larcin avec ce conte à dormir debout. Il allait de soi qu'elle n'était pas de noble extrace, néanmoins, Roderik avait du mal à la cerner véritablement. Elle n'avait pas le parler du paysan, ni celui du bourgeois. Elle faisait de longues phrases, et même si elle butait sur certains mots et ne maîtrisait pas toutes les notions dont elle débattait, elle avait forcément reçu une certaine éducation - éducation incomplète, de toute évidence.
- Tu parles de chevalerie et de noblesse, jeune fille, mais tu ne sais pas ce que c'est. Le monde est plus complexe que tu ne sembles le croire, et les chevaliers ne se classent pas en deux catégories. Ils sont tous différents, tant par leur origine que par les idéaux qu'ils défendent. Je ne saurais dire si ta vision des choses est trop optimiste, ou trop pessimiste... les deux, sans doute. Elle n'en est pas moins fausse.
Il se releva, et fit quelques pas, les mots de Lyarra lui restant en tête.
- Que sais-tu des devoirs des chevaliers ? Rien.
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| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 30 Mar 2016 - 18:10 | |
| Ton père était noble, dis-tu ? Dans ce cas, je suppose que tu l'es toi-même
L’homme doutait beaucoup que « vieux loups » était un noble. Je pouvais comprendre que ma façon de parler n’était pas très « classieux ». Je parlais mieux qu’une roturière, mais je ne possédais pas le niveau des femmes bien-né. Je pouvais que comprendre le doute de ce chevalier.
« Je ne suis pas noble, je pourrais. Mon père s’appelait Edouard Marchevent, il était au service de « Alexandre de Montreuil », proche du fief des Brochant. Après la perte de sa famille, il a tout renoncé car il ne sentait plus capable de servir convenablement son seigneur et partir en errance…Mais je peux comprendre votre doute…» répondis-je par la suite d’une voix sincère.
L’homme était vraiment opposé à mon avis, il n’avait pas la même vision des choses. Je ne pensais pas d’être une femme avec une pensée manichéenne. L’homme pensait réellement que j’avais une vision du bien et du mal. Non, je distinguais une chose simple : un bon guerrier, un mauvais guerrier.
- Que sais-tu des devoirs des chevaliers ? Rien.
Je le regardais droit dans les yeux sans une once d’agressivité.
« Si je ne me trompe pas, un chevalier par définition est « guerrier à cheval », un guerrier qui pouvait s’offrir un cheval avec son argent. Par la suite, on lui a donné un code qui le distingue des autres combattants tels que l’honneur, fidélité, le courage, ainsi de suite. Ces codes issus des préceptes de Néera. Dans le fond, il est avant tout un guerrier. » intervins-je dans sa parole en déchirant mon morceau de viande. « Ayant servi des seigneurs, j’ai vue des chevaliers qui étaient indigne de son titre et des chevaliers dévoué qui méritaient l’admiration. »
Cet homme pensait-il que j’étais une simple femme qui ne connaissait vraiment rien à la chevalerie ? L’homme ne le savait pas, j’ai servis de nombreux noble. A travers Jérôme, j’avais constaté que certains chevaliers usaient de leurs droits pour accomplir des méfaits tels que le viol…
Après, vous n’avez pas tort, le monde est complexe. En faisant du mal on peut faire du bien, comme avec le bien on peut faire du mal. Sur ce fait, je vous rejoins. Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous définirez comment un bon chevalier ? posais-je la question avec un vive intérêt
Mon regard était posé sur cette personne. Je voulais savoir son avis là-dessus. Il était chevalier, sa vision du monde pourrait m’éclaircir sur quelques points d’ombres.
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Ven 1 Avr 2016 - 9:56 | |
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Je pourrais, qu'elle dit, pensa Roderik, levant les yeux au ciel.
- Oh, ton père devait être un sergent d'armes, peut-être un écuyer, au mieux un chevalier, mais il n'était certainement pas noble, dit Roderik en se grattant la nuque. Ta vision de la chevalerie est celle des contes et des chansons, ma petite. La plupart des hommes qui deviennent chevaliers sont appelés à le devenir, et s'ils le deviennent, c'est aussi parce qu'ils le méritent. La raison d'être d'un chevalier est de remplir le service militaire. Le code de l'honneur que nous serions censés suivre n'est qu'un boniment, un charme pour nous flatter.
Il s'en voulut presque de décevoir les illusions de la jeune femme. Allons, quoi ! N'était-il pas un grand chevalier méritant, défenseur de la veuve et de l'orphelin ? L'idée lui arracha un sourire. Il n'était pas un mauvais homme, non ; il avait des principes, et n'était pas animé de méchantes intentions. Mais de là à penser qu'il avait des obligations à l'égard des faibles, il ne fallait pas pousser le bouchon...
- Nous protégeons le peuple en temps de guerre, c'est vrai. Nos murs sont là pour ça. Le peuple, quant à lui, nous nourrit. Le monde est ainsi fait, et tout le monde y gagne. Crois-tu que je me préoccupe, moi, de savoir si mes serfs sont de bons cultivateurs ? Je n'y entends rien, je ne saurais le dire. Et il ne leur revient certainement pas de se demander si je suis, moi, un bon chevalier.
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| | | Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 6 Avr 2016 - 7:43 | |
| Ainsi, l’homme avait une faible vision de la chevalerie. Ces codes d’honneurs n’étaient-il qu’un simple livre pour flatter l’égo de ces guerriers? Les anciens devaient être peiné de voir ce genre de comportement. Ainsi, la chevalerie était faite ainsi…des hommes qui avaient oublier les sens même de ses codes. Ces codes permettaient de distinguaient des vulgaires combattants à des hommes d’honneurs ; la chevalerie était tombé à un simple rang de semi-mercenaire. Ils étaient bien minables ! Une nouvelle fois, la noblesse avait perdue de sa valeur, elle n’était qu’une lignée de sang… je retrouve la même rancœur que j’avais…
Je me retenais en premier lieu de dire quelque chose. A une certaine époque, je jouerais franc jeu comme je l’avais fait avec Maélyne dans un ton cynique. Faut croire que mes expérience passé avait valus que je devienne un peu plus douce, voire diplomate? Je gardais néanmoins ma franchise et ma façon de pensée.
« Il y a longtemps, ces codes n’étaient pas des contes et des chansons, mon seigneur. Se tut un moment et je poursuivais dans mon idée« Pour vous, ma vision est idéaliste. Pour moi, il est un exemple à suivre. Si, un chevalier ne se contente qu’à faire son service militaire…il est juste à mes yeux, un simple homme d’arme…Car, en toute franchise, le peuple n’a besoin de la chevalerie pour se défendre et encore moins la noblesse. Je peux prendre comme exemple : Naelis et son armée. » répondis-je avec toute honnêteté, sans une réel violence dans le ton. |
| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Mer 6 Avr 2016 - 9:07 | |
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Les bras croisés, Roderik écoutait la jeune femme lui répondre ; il avait d'abord manifesté un certain agacement au début de leur petit débat, mais plus la discussion avançait, et plus il trouvait cet échange intéressant, bien qu'à ses yeux, et il n'en démordrait jamais, la jeune femme avait tort sur tous les points. Cependant, il comprenait ; il comprenait le désenchantement de la guerrière à l'idée que les chevaliers soient si peu semblables à l'image enfantine qu'elle s'en était faite. Mais ainsi allait le monde. Elle se raccrochait à de vieilles histoires pour enfants, à des légendes poussiéreuses. Bien sûr, Roderik ignorait comment se comportaient les chevaliers jadis ; mais sur ce point, il se méfiait de ce qu'en pouvaient dire les anciens. Le vieux Feidel lui avait souvent dit que les chroniques avaient tendance à enjoliver la réalité.
- Je vaux mieux qu'un vulgaire homme d'armes, répliqua-t-il avec une certaine ferveur, car l'on touchait là à son honneur de chevalier. Ceux-là ne se battent que pour gagner leur pain et se désintéressent de la cause qu'ils servent. Moi, je me bats pour un seigneur à qui j'ai juré fidélité, et j'ai mérité mon adoubement à l'issue d'un long apprentissage. Le jour où les paysans voudront se passer de nous, ils seront sans doute ravis de voir leurs terres défendues par une bande de culs-terreux armés de fourches. Je gage qu'une bonne matinée suffirait à n'importe quel envahisseur pour ravager leurs champs et souiller leurs bonnes femmes. J'ignore comment les choses se passent à Naelis, mais un petit royaume qui tiendrait tout entier dans le comté d'Arétria ne reflète en rien ce dont nous autres, péninsulaires, avons besoin.
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| | | Louve Noire
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Jeu 7 Avr 2016 - 7:51 | |
| Je l’écoutais attentivement, étirant un sourire. Notre débat était intéressant, je le vis par la même occasion qui prenait plaisir. J’hochais la tête, acceptant son point de vue, il avait une vision de choses qui était différent mais qui méritait d’être écouté et réfléchir.
« D’accord, je vois ce que vous voulez dire » répondis-je tout simplement »
Pendant la discussion, voire notre rencontre. Je découvrais quelque chose d’intéressant. Laquelle ? Dans notre débat, l’homme était bien différent des autres chevaliers, il n’était un vantard et un homme remplie de fierté mal placée. Il me semblait, sans me tromper, être un homme ouvert d’esprit. L’homme n’avait pas su qu’indirectement il avait ces codes chevaleresques ? JE ne tardais pas de montrer ceci.
Je pointais du doigt en sa direction, étirant un sourire franc.
« Vous voyez, j’ai raison » répondis-je « Vous ne vous rendez pas compte mais vous respectez ces codes chevaleresques. C’est simple à voir…en faites. Vous me respectiez pour ce que je suis. Vous ne me prenez pas de haut. Protecteur, vous l’êtes. Et votre enseignement permet de mieux m’aider à survivre. Fidèle vous l’êtes, la preuve, vous servez votre seigneur. vous êtes humble et fier.
Je croisais les bras sous ma poitrine, je le fixais droit dans les yeux. Je ne démordais pas sur ces codes. L’homme était un rare chevalier de mérite mais peut-être ne se rendit pas compte que les autres chevaliers n’étaient pas ainsi.
« Vous êtes un rare chevalier qui mérite le respect…Beaucoup, je dis bien, beaucoup ont le titre que le nom ». |
| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Jeu 7 Avr 2016 - 8:34 | |
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Roderik hocha négativement la tête. Il aurait pu être flatté qu'on le considère comme l'un des « rares » chevaliers pourvus d'un sens de l'honneur, comme s'il eut été l'élite. Mais il y voyait une simple flatterie, qui plus est résultant d'un raisonnement bien trop réducteur. Elle ne le connaissait même pas ; pire, il lui avait même menti sur son nom. Avouez qu'il était un peu gros de se retrouver placé sur un piédestal après ça. La chose l'aurait presque fait sourire, mais il était sérieux.
- Beaucoup de chevaliers, tu dis... mais tu dois n'en avoir rencontré qu'une poignée tout au plus, et tu les juges mal parce qu'ils en font autant avec toi. Je ne suis pas différent d'eux, tu sais. Si je n'étais pas tombé sur toi à l'improviste, je ne t'aurais pas même adressé un regard. Tous les chevaliers sont honorables. Mais je gage que nous n'entendons pas la même chose derrière ce mot. Notre code d'honneur nous engage à respecter les dieux, ceux qui nous sont supérieurs, et surtout à tenir notre parole, et ce sont des choses que je m'efforce d'appliquer chaque jour. En revanche, le sort des gens du commun m'indiffère, au-delà de ceux que je prends à mon service.
Il passa une main dans sa barbe, se disant que la situation qu'il vivait en ce moment était tout de même étrange. En général, les roturiers cherchaient à bien se faire voir de lui lorsqu'il daignait échanger avec eux ; les conversations étaient plus terre-à-terre et ne duraient pas bien longtemps. C'était bien la première fois qu'il débattait sur le sens de la chevalerie avec quelqu'un qui n'avait aucune chance d'en faire partie un jour.
- Sans vouloir t'offenser, je pense que tu réfléchis un peu trop. Il n'est pas bon pour un guerrier de jouer les clercs, car ils perdent du temps et finissent par mal faire les deux.
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| | | Louve Noire
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| Sujet: Re: A l'ombre des futaies [Lyarra] Dim 17 Avr 2016 - 9:41 | |
| L’aube commençait à laisser place le soleil matinal. Il était l’heure pour moi de faire mon travail pour l’ordre. Je devais préparer la nourriture, faire le sale travail et ravaler ma fierté. Je me levais, j’écoutais les paroles de l’homme.
« C’est votre point de vue, je le respecte. C’est intéressant d’avoir les visions contraires. » sourais-je avant de prendre mes affaires.
- Sans vouloir t'offenser, je pense que tu réfléchis un peu trop. Il n'est pas bon pour un guerrier de jouer les clercs, car ils perdent du temps et finissent par mal faire les deux.
Je me mis à rire sans me moquer de la personne. Il n’avait pas tort mais il n’avait pas raison aussi. Un homme ou une femme devaient réfléchir et méditer quelques fois. Un réel combattant ne devait pas réfléchir à son existence, redéfinir parfois ses codes. J'ai toujours "Vieux loup" être un "moine" abordant avec philosophie son Art.Oui, il est considéré la voie de l'épée comme un art qu'on devait la perfectionner avec détermination dans différents domaines: La littérature, l'entrainement et la philosophie.. son empreinte était présente dans mon esprit. Mais cet homme avait raison, depuis un certain moment, je réfléchissais trop. Il serait tant qu’après la bataille, je devrais me décider à définir un réel but et ne pas errer.
« Vous n’avez pas tort, cependant, il est parfois préférable de réfléchir pour nous recadrer…vous ne trouvez pas ? Après, nous avions bien des chevaliers Néerite.. » répondis-je
Je commençais à prendre le chemin retour en direction du campement. Je n’avais pas envie de faire mon travail de « femme ». D’une certaine façon, les hommes pourraient avoir la modestie de respecter les femmes. Les hommes du camps refilent bien le sale boulot aux femmes comme la nourriture, réparer les armures...qui était au départ dédier aux écuyers. Bref, un travail pénible... Un certains moment, je me haïssais d'être femme.
« Dommage que la journée commence. Notre discutions était intéressante. « |
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