[Lourmel] Entre mère et fille [Lyse]

La journée avait été belle et sa sortie à cheval fort agréable. Certes elle était restée dans le pré à la sortie de la cité mais elle avait pu dégourdir les pattes de Tempête. Elle avait passé l'heure suivante dans le box à s'occuper elle même de brosser son étalon. Les palefreniers l'avaient regardé bizarrement au début mais ils avaient fini par oublier la présence de la Dame. Mathilde avait toujours pris soin de son cheval elle même, et elle savait qu'Henrich l'aurait sermonné d'avoir délégué cette tâche. Depuis la mort de Kiel, Mathilde appréciait ces moments simples qui occupaient ses mains et son esprit. Elle ne voulait pas que Lyse voit à quel point elle souffrait de cette perte, aussi s'éclipsait-elle chaque jour une heure ou deux pour s'isoler. Tempête ressentait les humeurs de sa cavalière et chaque fois qu'elle le quittait elle avait retrouvé le sourire et le reste de sa journée semblait moins sombre.

Mathilde regagna les appartements qu'elle occupait et elle fut ravie d'y trouver Lyse, toujours aussi consciencieuse, le nez dans un bouquin. Aussitôt un sourire étira ses lèvres. La fillette était entrée dans sa vie d'une façon inattendue et pourtant à présent elle n'aurait pas pu l'imaginer sans. C'était sa fille, adoptive peut-être, mais elle était son rayon de soleil.
Ces dernières ennéades elle avait perdu elle aussi son sourire enfantin... elle s'était longtemps crue responsable de la mort de son Kiel mais reprendre la route, d'abord pour Froissart, puis pour Lourmel, semblait lui avoir fait le plus grand bien.

« - Si tu continues comme ça il n'y aura plus assez de livre à lire ! Je vais prendre un bain et je serai toute à toi après !. »

Anaïs, sa domestique, lui indiqua qu'elle avait pris soin de préparer son bain et que l'eau chaude l'attendait dans la pièce attenante. Sans se faire prier Mathilde se dirigea derrière les paravents en bois et se débarrassa de ses vêtements de monte qui sentaient fort le cheval.
L'eau fumante lui fit un bien fou et elle prit un réel plaisir à se savonner et à se prélasser.
Sans un bruit Anaïs vint la rejoindre pour l'aider à laver et rincer ses longs cheveux blonds. Lorsque, enfin, elle eut retrouvée un aspect humain et une bonne odeur de savon et de rose, Mathilde quitta le baquet et s'enveloppa dans la serviette que lui tendit la jeune femme.

Elle rejoignit ensuite Lyse, toujours sans sa serviette, et s'installa en face d'elle près de la fenêtre. Une brosse à la main, elle se mit en devoir de démêler ses cheveux mouillés, baignée par les rayons de soleil qui la séchait et la réchauffait à la fois.

«  - Si tu veux nous pourrions aller faire un tour dans les jardins pour prendre l'air. Anaïs m'a dit que tu avais bien travaillé tes lettres ce matin, tu mérites un peu de distractions. »

Anaïs se présenta dans la pièce en tenant sur chacun de ses bras une robe. Une bleue et une blanche au manche rouge et or. Mathilde adressa un sourire amusé à sa fille. Connaissant sa préférence pour le rouge elle se doutait déjà de sa réponse, mais elle posa tout de même la question.

« - Je te laisse choisir ! Laquelle dois-je mettre aujourd'hui ? »

La réponse enfantine de Lyse fit largement sourire Mathilde. Cette gamine avait le don pour apaiser ses tourments, bien trop nombreux pour son âge. Elle quitta le confort réchauffant des rayons de soleil et attrapa la robe blanche et rouge que lui présentait Anaïs. Le tissu était léger et c’était exactement ce qu’il lui faudrait pour ne pas mourir de chaud. Retournant derrière le paravent, Mathilde enfila donc le vêtement et se fit aider de sa servante pour lacer le corsage.


« - Ma Dame, pour vos cheveux, voulez-vous que je les tresse ? Ou un chignon peut-être ? »
« - Non ça ira très bien comme ça Anaïs. »

La servante s’inclina et emporta les vêtements de monte de Mathilde sous son bras. Enfin seule, Mathilde farfouilla dans la malle au pied du lit et en tira l’une des robes de Lyse. Rouge évidemment. Il faudrait bien qu’elle lui apprenne à aimer les autres couleurs, mais pour l’heure elle voulait juste lui faire plaisir et passer un peu de temps avec elle.

Elle revint près de sa fille alors que celle-ci manger encore des fraises. Cette habitude était surprenante, mais après tout pourquoi pas, elle aussi elle avait été accro à ce genre de douceur étant plus jeune.

« - Allez viens là. »

Dès qu’elle l’eut rejoint, Mathilde l’aida à s’habiller. Ca n’aurait pas du être à elle de le faire, Anaïs aurait très bien pu s’en charger, mais il s’agissait là d’un petit rituel qu’elles avaient toutes les deux depuis le premier jour. Mathilde s’était occupée de Lyse, d’abord comme si c’était une petite poupée mais les ennéades et les mois étaient passés depuis ce jour et à présent elle l’aimait comme si elle avait été sa fille.

Une fois habillée et chaussée, Mathilde fit asseoir Lyse devant la coiffeuse et elle lui brossa sa tignasse désordonnée. Un vrai chat sauvage cette enfant.

« - Alors comme ça il y a un gros chat noir dans les jardins ? Tu sais bien qu’on ne peut pas le ramener avec nous n’est-ce pas ? »

Voyant dans le miroir la mine boudeuse de Lyse, Mathilde coupa court à la protestation qui était sur le point de lui échapper.

« - Serais-tu heureuse toi si on t’enlever ton chat ? Peut-être qu’il appartient à une petite fille ici et qu’elle aime beaucoup son chat. Mais tu as ma promesse, lorsque nous serons de retour à Hiviène, nous te trouverons un compagnon sur patte d’accord ? »

Ponctuant sa phrase d’un baiser sur le sommet du crâne de la fillette, Mathilde lui sourit à travers le reflet du miroir. Cette fois elles étaient prêtes et elles pouvaient aller profiter du beau soleil qui filtrait par les fenêtres.

Les jardins étaient vraiment une merveille, c’était vraiment l’endroit qu’elle préférait le plus à Lourmel et elle ne s’était pas gênée pour complimenter Maélyne lors de leur entrevue. Mathilde marchait dans les allées et gardant un œil sur Lyse qui, comme toutes les fillettes de son âge, ne savait pas rester tranquille plus de cinq minutes. Mathilde l’attendait assise sur un petit banc, sous l’ombre d’un aulne. L’endroit était frais et agréable en cette matinée déjà chaude. La jeune femme avait tiré de son corsage un petit mouchoir blanc qu’elle déplia lentement. A l’intérieur elle gardait peut-être son plus précieux trésor, un minuscule chausson en laine, une mèche de cheveux aussi blond que les siens et le pendentif en argent représentant une plume. Ce bijou se trouvait autour du cou de son fils lorsqu’elle était allée le chercher à l’orphelinat. Lyse avait d’ailleurs le même, bien que Mathilde ait remplacé le vieux cordon en corde par une chaîne en argent. Ce fut peut-être le fait de ne plus voir sa mère qui décida Lyse à la rejoindre.

Mathilde n’avait pas vu la fillette accourir vers elle et ce fut presque un miracle qu’elle n’ait pas volé dans le massif de fleurs juste derrière le banc. Passé la seconde de surprise, Mathilde enveloppa Lysa dans ses bras et la serra très fort contre elle. Depuis la mort de Kiel, sa fille s’était faite moins rieuse et elle l’entendait souvent sangloter la nuit. A chaque fois elle la prenait dans ses bras pour la réconforter mais ça propre douleur l’empêchait de pouvoir faire plus. Elle lui donnait tout ce qu’elle pouvait lui donner … même si parfois elle se demandait si c’était suffisant. A cet instant Mathilde en doutait.
Lyse n’aurait pas dû avoir à se soucier de la peine de sa mère, c’était d’ailleurs pour ça que Mathilde s’octroyait toujours une heure ou deux de solitude, mais à présent qu’elle l’entendait pleurer contre elle, elle était bien moins sûre d’avoir réussi à lui cacher ses douloureuses émotions. Son cœur se serra et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Entendre Lyse parler de son petit frère … c’était encore trop pénible pour elle, sa mort était trop récente pour qu’elle n’éprouve pas douleur viscérale et qu’elle ne sentait pas ses yeux se remplir de larmes. Se remettrait-elle jamais de sa perte ?

« - Lyse… Mon cœur… Tu sais bien qu’il est dans les bras de Tyra à présent. Il n’y a rien que nous puissions faire, à part prier pour que son âme soit en paix. »

Ces mots elle se les était répétés tant de fois. Elle avait voulu se convaincre que Kiel était choyé par la Déesse, qu’il ne souffrait plus et ne souffrirait plus de rien. Mais son absence était un vrai déchirement. Il n’y avait pas un jour où elle ne pensait pas à sa petite tête blonde.
Caressant les cheveux d’ébène de Lyse, Mathilde la berça doucement contre elle pour faire taire ses pleurs. Mais elle avait bien du mal à refouler les siens et bientôt de fines larmes coulèrent sur ses joues pâles.

« - Je suis tellement désolée ma chérie, tellement désolée. Je n’ai pas été assez à l’écoute pour toi… Je ne suis pas une bonne mère, je m’en rends compte tu sais. C’est juste que je… c’est tellement dur de ne plus l’avoir avec nous … mais je sais que ce n’est pas facile pour toi non plus. Tu sais que tu peux me parler. De tout ce que tu veux. Je ne t’ai jamais questionné et je ne le ferai jamais, mais si tu as envie de me dire ce que tu ressens, fais-le. Je serais toujours là pour toi. »

Mathilde déposa un baiser sur le sommet de la tête de Lyse. Puis avec douceur elle se recula légèrement et redressa le visage de la fillette pour pouvoir croiser son regard. Avec tendresse elle essuya les larmes sur les joues rougies de sa fille et lui adressa un petit sourire à travers ses propres pleurs.

« - Tu te souviens à Hiviène… j’ai eu besoin de toi là-bas. Et grâce à toi je me suis relevée. Je suis là pour toi aussi mon Trésor, et toute les deux je te promets qu’un jour nous serons tellement heureuse qu’il n’y aura plus la place pour les larmes. »

Mathilde n’aurait jamais imaginé qu’elle déclencherait un tel raz-de-marée. Lyse s’était soudain insurgée, elle refusait de l’entendre dire qu’elle était une mauvaise mère, pourtant Mathilde en était persuadée. Elle avait oublié que la fillette de onze ans qu’elle avait adopté pouvait avoir été bouleversée par la mort de Kiel. Elle n’avait pensé qu’à sa propre douleur, elle n’avait essayé de soigner que son cœur sans penser que Lyse pouvait avoir besoin d’attention et d’affection. Bien sûr elle ne l’avait pas délaissé, elle ne l’avait pas oublié dans un coin comme on peut le faire avec une vieille paire de chaussure. Elle s’était montrée aussi prévenante qu’elle le pouvait, continuant à lui donner ses leçons, continuant à la coiffer… Mais elle ne l’avait plus fait de la même manière. Lyse se vengea sur une rangée de pot de fleurs tandis que Mathilde restait stoïque. L’espace d’un instant elle pensa même à ces pots de fleurs qu’elle devrait faire changer pour ne pas avoir l’air d’une invité chaotique aux yeux de Maélyne.
Mais lorsque Lyse se jeta par terre sans prendre garde aux éclats de céramique qui lui lacérèrent les genoux, la jeune femme se leva d’un bond et se précipita vers elle. Les mots, entrecoupés par la colère et les larmes de Lyse, surprirent Mathilde. Un instant elle stoppa son geste, braquant son regard stupéfait sur la fillette. Après une seconde de battement, elle passa ses bras sous les épaules de Lyse et la souleva pour la serrer contre elle. Elle regagna le banc comme elle put et installa sa fille sur ses genoux.

« - Tu n’es pas une mauvaise fille Lyse. Tu es la plus adorable des enfants. SI j’avais donné naissance à une fille j’aurai voulu qu’elle soit comme toi. Et pourquoi dis-tu que tu amènes le malheur partout ? N’avons-nous pas été heureuses avant la…. mort de Kiel ? Tu n’étais pas responsable, il était malade et c’était à moi de veiller sur lui, pas à toi. »

Relevant doucement le bas de la robe de Lyse, Mathilde inspecta ses genoux écorchés. Les plaies saignées mais elle semblait propre, pas d’éclat de poterie à l’intérieur. Vidant le petit mouchoir qui contenait ses trésors, sur le banc, elle s’en servit pour tamponner les plaies et faire cesser les saignements. Il faudrait soigner tout ça dès que possible, mais pour le moment elle ne voulait pas briser ce moment. Bien que douloureux pour elle comme pour Lyse, elle avait le sentiment qu’il était nécessaire pour toutes les deux. La berçant doucement contre elle, Mathilde embrassa sa tempe en la serra un peu plus fort contre elle.

« - Lyse, j’espère que tu sais que tu n’auras plus jamais rien à craindre, tant que je serai là personne ne lèvera la main sur toi. Maintenant calme toi et raconte-moi. »

Lyse lui confia qu’elle avait perdu sa poupée mais qu’elle n’osait pas le lui dire. Un petit sourire étira ses lèvres et elle embrassa une nouvelle fois les cheveux de la fillette en la berçant contre elle. Pourquoi craignait-elle de le lui dire ? Mathilde ne se serait pas mise en colère pour une chose pareille, bien au contraire.

« - Nous nous mettrons à sa recherche dès aujourd’hui, et si nous ne la trouvons pas, nous irons en acheter une autre. »

Mathilde n’était pas sure que sa fille ait entendu ces dernières paroles, elle semblait recroquevillée à l’intérieur d’elle-même, comme si elle se souvenait de chose qu’elle aurait préféré oublier. Les mots qui suivirent glacèrent le sang de la jeune maman. Jamais elle n’aurait pu imaginer que la vie de Lyse avant l’orphelinat avait pu ressembler à ça. Sept ans… c’était il n’y a pas si longtemps que ça… Comment pouvait-on traiter ainsi une enfant ?
Lorsqu’elle se mit à raconter les rapports intimes qu’avait eus son père avec une catin sous ses yeux la jeune Ethernoise se crispa et resserra son étreinte. Son cœur cessa même de battre lorsque Lyse s’interrompit. Elle ne voulait pas entendre la suite, l’idée même qu’il ait pu poser la main sur elle la rendait malade.
Lyse ne parlait plus, blottit contre elle, tremblante et elle, elle la serrait contre son cœur parce qu’elle avait l’impression que c’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour elle.

Au bout d’une minute, Mathilde releva le visage de Lyse et croisa son regard. Même si le sien était humide de larmes on pouvait y lire toute la colère qu’elle ressentait à cet instant.

«  - Ne dis plus que cet homme était ton père. Un père ne fait pas ce genre de chose à sa fille. Un père ne traite pas son enfant de la sorte. Cet homme ne te méritait pas. Je lui aurais fait payer mille fois les tourments qu’il t’a causés s’il était encore en vie.  »

C’était presque viscéral, jamais auparavant elle n’avait éprouvé une haine pareille. Elle aurait voulu lui couper les mains pour les avoir posées sur Lyse, lui crever les yeux, lui couper les….  Lisant l’inquiétude dans les yeux de Lyse, Mathilde se radoucit aussitôt et la serra à nouveau contre elle.

« - Je ne laisserai jamais personne te faire de mal Lyse. Personne. Et tu peux être certaine que Guillaume et Jérôme te protègeront tout autant. Tu n’as plus rien à craindre maintenant.»

Son papa. Ainsi donc Lyse pensait parfois à ce qu'il adviendrait si Mathilde devait se marier un jour ? C'était bien une chose à laquelle la jeune Ethernoise évitait de penser. Certes elle avait dit à Jérôme qu'elle se plierait à ses décisions en matière de mariage mais pour l'heure il ne lui avait parlé de rien et cela lui convenait très bien. A vrai dire elle espérait même que cela resterait en l'état. Elle avait refusé plusieurs demandes alors qu'elle vivait encore à Hiviène, parfois par amusement juste pour faire enrager sa mère, parfois parce que l'homme en question ne répondait pas à tous les critères de beauté qu'elle s'était fixée. Oui elle avait fait partie de ces demoiselles aux jugements stupides. Mais elle avait l'impression que c'était dans une autre vie. La Mathilde qu'elle avait été deux ans auparavant n'avait plus rien à voir avec celle qu'elle était aujourd'hui... La différence était aussi contrastée que le noir est opposé au blanc.

Se marier. Non elle n'y pensait jamais. Et très franchement, elle préférait presque finir vieille fille. Vivre à Hiviène avec Lyse, sans la contrainte d'un mari qui aurait tôt fait de l'enfermer à nouveau dans un moule... Non elle ne voulait pas se marier, pas après tout ce qu'elle avait vécu. Parce qu'elle devrait probablement mentir, mentir sur sa virginité, mentir sur Kiel... Et comment supporter de donner à nouveau la vie en sachant ce qu'elle avait déjà perdu ? Tout cela sans pouvoir en parler à personne d'autre que ses frères... Non elle priait les dieux pour que Jérôme n'ait besoin d'aucune alliance durant cette guerre...
Pourtant elle ne fit aucun commentaire à Lyse, gardant ses réflexions pour elle tandis qu'elle la berçait doucement.

Ainsi elle n'aimait pas Anaïs ? Etrange, la servante était pourtant d'une gentillesse et d'une douceur tout à fait appréciable. Jamais un mot de trop, toujours à obéir sans la moindre hésitation ou sans faire la moindre remarque et elle était souvent de bons conseils.

« - Allons Lyse, tu exagères. Anaïs est une domestique très gentille. Elle fait correctement son travail et elle t'apprécie beaucoup. Et puis concernant Dame Maélyne, elle aurait raison de te punir, regarde dans quel état  tu as mis son jardin. Tu iras t'excuser auprès d'elle et promets moi de ne plus recommencer. Il y a d'autres façons de canaliser sa colère. »

La fillette reprit alors, lui expliquant qu'elle avait toujours rêvé de voir une vraie prêtresse. Qu'entendait-elle par « vraie » ? Elle avait passé plus d'un an dans l'orphelinat du temple et elles allaient régulièrement prier... Elle avait donc déjà vu des prêtresses. Peut-être parlait-elle des Grandes-Prêtresses ou de la Haute-Prêtresse d'Erac. Ce serait probablement difficile d'en rencontrer une mais elle pourrait toujours essayer de l'amener au Tertre à Sainte Berthilde ou à Diantra, une fois que toutes ses guerres seraient terminées.

« - Nous verrons ce que l'on peut faire pour que tu en rencontres une. Mais tu sais, tu peux devenir ce que tu veux. Ecrivain ou Prêtresse. C'est toi qui choisira.
Allez, viens rentrons. Il faut nettoyer tes genoux. »