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 La course des Soleils.

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: La course des Soleils.    La course des Soleils.  I_icon_minitimeMar 22 Mar 2016 - 21:26


9ème jour de la 7ème ennéade de Verimios

Assis sur l’un des cathèdres de la pièce, Arichis regardait les bûches crépitaient dans l’âtre en songeant à la princesse d’Ys et à la mort de son ami, le duc. Sans oublier Ysari, qui avait perdu son baron peu de temps auparavant.   L’Angleroy qui avait été l’instigateur de la chute de Kahina s’était imposé devant tous pour la remplacer sans aucune concertation avec le conseil de régence que formaient les hauts dignitaires de la côte de sel ce qui signifiait qu’aucune contestation ouverte ne pouvait avoir lieu sans l’assurance de soutiens derrière. L’Anoszia n’aspirait pas forcément à cela, le mervalois avait joué très rapidement, et à présent c’était à lui de faire bouger ses pions sur l’échiquier afin de ne pas demeurer en reste. L’yssienne avait réussi à l’isoler de ses soutiens en le gardant près d’elle à Soltariel et en l’entourant de ses gens à elle, tout en éloignant sa comtesse de son influence. Ce à quoi il comptait remédier. La bonne affaire, était que l’Angleroy n’avait pas son mot à dire là-dessus cela n’étant pas une affaire du royaume ou de son fief. Un valet déambula à toute allure dans la pièce en même temps qu’une buche s’effondrant dans l’imposante cheminée ouvragée.

« Le navire est prêt Votre Grandeur. » Arichis lui désigna un rouleau scellé de son sceau sur son bureau, et le valet comprit ce qu’il devait faire avec. Il quitta la pièce aussi rapidement qu’il y entra pour laisser la place au capitaine des gardes du comté, un Lunicorni. Le régent lui expliqua ses attentes, il espérait ne pas devoir faire face à quelconque incident avec les eunuques de la duchesse disgraciée.

Orell de Lunicorni avait eu l’honneur d’accompagner le régent d’Ydril jusqu’à Soltariel en compagnie d’une centaine d’hommes qu’il avait sous son commandement pour être les gardes de Ses Grandeurs le Régent et la Comtesse. Petit homme fin et au nez pointu, Orell assurait d’avantage la sécurité de l’Anoszia que de la petite Systolie dont les gardes de la duchesse approchaient plus. La dernière enfant du dragon de sinople avait passé ces deux mois sous la coupe de sa « tante », sans aucun doute influencé par ses travers et dérives. Orell avait entendu les rumeurs à propos des femmes de la princesse, et craignait quelque peu de s’avancer dans cette partie du palais où l’odeur de la lavande prenait le dessus sur le reste. Entouré de ses manteaux pourpres, et suivit par des gens du comté, ils s’arrêtèrent devant une grande porte donnant sur les appartements de la comtesse où deux gardes croisaient leurs hallebardes. Ils les décroisèrent dès qu’ils virent le rouleau avec le sceau de l’Ordragon. A l’intérieur, la petite Aléandra était affalée contre un coussin à même le sol pleurant les larmes de son corps. Une des dames devança Orell pour s’agenouiller devant elle et la prendre dans ses bras. La pauvre petite venait de perdre son oncle et ses protecteurs deux mois après le décès de son jumeau.

« Ne pleurez plus Votre Grandeur, vous reverrez bientôt les contrées joyeuses de votre pays. »
« Mais c’est chez moi ici ! » Pleura encore plus la comtesse qui n’avait connu que le Soltaar depuis de nombreuses années, depuis Inès de Soltariel à vrai dire.
« Nenni ma demoiselle, votre pays est l’Ydril, la terre de votre père Kalgar et de ses ancêtres avant lui. Plus tranquille et sûre. »
Aléandra ne la connaissait pas, et pourtant elle noya ses larmes dans son décolleté sans gêne.
« Il nous faut partir à présent. »      

Le jour s’était levé depuis quelques heures déjà, et la fraicheur matinale obligea la Dame Genucci à trouver un châle pour la petite comtesse, déjà habillée de sa robe de voyages. Orell fit signe aux hommes derrière lui pour qu’ils se dépêchent de récupérer les affaires de la Systolie. Males et coffres furent ainsi transportés des appartements jusqu’à la cour intérieure où des chariots et des carrosses attendaient. Le capitaine des gardes avait reçu pour ordres en attendant d’amener la petite comtesse au régent, accompagné par la Dame Genucci, ils prirent la direction adjacente à la cour. Aléandra qui avait reprit contenance demanda alors avec les mots de sa tante.

« Pourquoi est-ce mon vassal qui me convoque ? »
« Le Seigneur Anoszia ne vous convoque point Votre Grandeur, mais son grand âge ne lui permet plus de courir à travers tout le palais pour rencontrer ses dames et ses sieurs. »
« Je ne suis pas n’importe quelle dame ! Je suis la Comtesse d’Ydril ! »

La Genucci ne répondit pas, ils étaient arrivés devant la porte de l’Anoszia. On les annonça, puis ils entrèrent ensemble. Arichis bien en forme, se leva pour saluer comme il le devait sa suzeraine, toujours aussi froid et prestant afin d’impressionner quelque peu l’enfant qui n’avait pas l’habitude de rencontrer ses vassaux.

« Comtesse Aléandra, puis-je vous servir quelque chose à boire ou à manger ? » Timide, mais se tenant bien droite sur la chaise où elle prit place, elle tentait de supporter le regard inquisiteur du régent. Elle refusa gentiment attendant la suite.
« Vous le savez, la Princesse d’Ys, a été disgracié par le conseil mais n’a pas encore été reconnue coupable du moindre crime par un tribunal du Soltaar. Vous étiez sa protégée, et sa plus proche amie me trompe-je ? »
« Non bon sire, vous dîtes vrai. »
« Ainsi je crains pour votre sécurité, ceux qui porte la haine en leur cœur envers la duchesse peuvent se la projeter en vous et attenter bêtement à votre vie. »
« C’est une gentille considération à mon égard. »  Arichis ne saisit pas l’ironie de la phrase.
« C’est mon devoir de régent et de loyal vassal que de veillez à votre personne et à vos affaires. »
« Que prévoyez-vous pour moi ? » La pauvre enfant avait toujours eu quelqu’un pour décider à sa place que cela soit Diogène, Altiom, Vincente, Inès, Maciste ou Kahina.
« Si vous le permettez, vous rentrerez à Ydril près de vos… »
« Je souhaiterais… »  Le coupa-t-elle.
« Comtesse, vous avez besoin de rentrer à Ydril. Bien que Kahina puisse avoir du bon sens de temps à autre, il est absurde de vous tenir autant éloigné de votre fief si ce n’est par crainte de vous voir vous élever plus haute et brillante qu’elle. Vos vassaux ne vous connaissent pas Aléandra, et doivent apprendre à vous faire confiance et vous être loyal. »
« Il y a-t-il encore des traitres en mes terres ? »
« Les responsables de la mort de votre frère ont tous été appréhendé et châtié. Tant que vous êtes sous ma protection rien ne vous arri… » Elle le coupa encore, ce qui commença à agacer le régent.
« Alastein également était sous votre protection. » Elle avait un peu trop prit ses aises avec lui, et le regard dur du régent y remédia.
« Votre frère a choisi d’écouter les mauvaises personne Aléandra. Autour de votre trône, nombreux seront ceux qui tenteront de profiter de votre jeunesse, et il vous en faudra écouter aucun. Je suis votre régent jusqu’à votre maturité, je veillerais à vos affaires et à vos terres en tout honneur. »
« C’est ce que le Fol disait également. »
« J’ai reconquis Ydril pour votre frère, ne l’oubliez pas. Ce sont mes hommes, vos vassaux, qui ont reprit les citadelles en votre nom. »
« Je ne l’oublie pas Seigneur Anoszia. »
« Très bien, dans ce cas mon capitaine des gardes vous escortera jusqu’à votre navire qui descendra la Garnaad jusqu’à votre demeure. »
« Vous ne m’accompagnez pas ? »
« D’autres affaires requiert mon attention, mais ma famille vous accueillera. » Aléandra ne sût si c’était une bonne ou mauvaise nouvelle.

Ils se saluèrent, puis Orell et d’autres gens l’accompagnèrent jusqu’au port fluvial de la ville. Du haut de sa tour, Arichis attendit de voir le navire s’éloigner sur la Garnaad avant de tourner le dos à la fenêtre. Une chose de faite.  
                 
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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: La course des Soleils.    La course des Soleils.  I_icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 16:12


1er jour de la 8ème ennéade de Verimios

Dans une pièce aux longs et moins larges vitraux du palais, deux hommes finement habillé patientaient en se jetant des coups d’œil mutuellement. Chacun avait dans sa main son rouleau de recommandation de l’un ou l’autre des nobles de la ville dont ils bénéficiaient de l’amitié et protection. Il ne fallait pas s’attarder longtemps dans cette salle pour deviner de quoi il s’agissait, sur l’un des murs, reposait la tapisserie aux armes du grand voyer dont la charge avait été attribuée à celui qui était devenu plus tard également argentier. Les deux bonhommes étaient originaires de la capitale, du même quartier où leurs locaux sont juxtaposés. Deux pontiers issus de la bourgeoisie marchande de la cité dont la renommée était loin d’être continentale. Depuis quelques jours, les valets de la maison Anoszia donnaient l’impression de grouiller partout dans le palais et la ville, transportant des vélins, des bourses ou des sacs ici et là. Le seul à ne pas avoir de missions particulières était Aurèle, son premier valet de chambre qui avait en charge les esclaves de la maisonnée. Ces deux pontiers, avaient été conviés par le valet de bureau préposé à la voirie, un jeune ysarain issu d’un milieu modeste mais qui avait appris à lire et à écrire chez les moines.

Droits comme des « i », les deux comparses se raidirent d’avantage lorsqu’ils entendirent un bruit de conversation se rapprocher de derrière la porte.
   

« Avez-vous pu retrouver sa trace ? »
« La Dame aux milles noms est difficilement trouvable lorsqu’elle ne souhaite pas l’être. »
« Activez-vous d’avantage alors, pensez à laisser des mots trainer dans les lupanars. »
« Bien Messire. »      
« Pourquoi les lupanars précisément sire ? »
« Elle en possède un grand nombre, je suis certains que les gérants feront remonter le mot jusqu’à elle. »
« Puis-je faire une suggestion ? »
« Je vous écoute Tibère. »
« La Dragonne Vierge a accosté il y a une ennéade à Ydril avec un arrivage tout frais, parmi eux quelques spécimens zurthans. Peut-être si vous en achetez quelques uns pour ses lupanars, celle-ci sera plus conciliante ? »
« Bonne idée, faîtes donc. »

On ouvrit la porte à Arichis, habillé de sa tunique à l’insigne d’argentier, tandis que ses gens prirent un autre chemin afin de vaquer à leurs occupations. Les pontiers s’inclinèrent devant lui, ou plutôt devant sa charge, et il leur rendit la politesse avant de les inviter à se rapprocher d’une table où une carte du duché était tenu par des chandeliers. L’Anoszia retraça de son doigt le fleuve du soltaar et marqua un emplacement d’un morceau de bois.

« La compagnie du Ponant et les seigneurs de Boniverdi ont acceptés de financer en partie la construction d’un pont ici, permettant ainsi un deuxième passage sûr aux voyageurs et marchands. Je vous ai convié au palais car il se raconte que vous êtes parmi les meilleurs pontiers de la capitale. Mon compagnon Orsane vous conduira sur le site du pont au plus vite afin que vous puissiez visualiser le chantier et me proposer dans quelques temps un projet viable pour ce pont. »

Ils échangèrent quelques questions réponses puis il les laissa disposer à leurs aises avant de faire entrer deux autres maitres-bâtisseurs venus du sud des domaines à qui, il réitéra sa demande. D’autres avaient été conviés également, mais venant de plus loin ils n’étaient pas encore arrivé ou même en route pour la capitale du duché. Le pont permettrait le passage d’une rive à une autre, une rive contrôlé par un des seigneurs de Boniverdi et l’autre par les Milezzia, les héritiers des Phelezzia décimés par les Berontii à une époque pas si lointaine.

Dans la pièce, un peu en retrait se trouvait un bureau avec une confortable chaise sur laquelle le vieil Anoszia alla reposer son postérieur. Un autre rendez-vous l’attendait, et celui-là était un brin plus important. En fait, c’était de celui la que découlera le futur de son projet. La veille, il avait diné avec un courtisan Vilebera dont la famille était influente dans les domaines du Bétis, en frontière avec la baronnie de Vallancourt. Les Vilebera se souvenaient encore de la tragique mort de leur fille Agnestia, retrouvée baignant dans son sang à la villa de Villabona, et étaient depuis relégué à un second rang dans les affaires du duché, et à présent du royaume. Arichis en s’asseyant près de lui, lui avait fait d’une certaine manière honneur. C’est ainsi qu’ils commencèrent à discuter du projet du pont, honoré d’échanger ainsi avec le patriarche sur un sujet d’actualité. Le Vilebora lui confia alors qu’il avait un cousin qui connaissait intimement un investisseur de la Compagnie du Ponant qui serait ravi de discuter du fameux pont. Arichis lui révéla qu’il préférait octroyer le contrat de construction à la Compagnie des Trois-Saisons avec qui il entretenait des liens étroits, et que contrairement à celle du Ponant, les prix étaient plus attractifs. Bien sûr le voyer leurrait son voisin de table, il misait sur les relations de celui-ci pour que cette fausse nouvelle voyage aussi vite que possible jusqu’aux investisseurs du Ponant qu’il allait rencontrer le lendemain. C’est exactement ce qui se déroula dans les heures qui suivirent, aussi prévisible qu’un renard dans un poulailler, le Vilebora descendit aussitôt en ville pour rencontrer son cousin et le prévenir.

On toqua trois fois à la porte pour prévenir Arichis de l’arrivée d’un représentant de la compagnie du Ponant. L’Anoszia fit la danse du ventre dans sa tête lorsqu’il reconnut Bartholomé de Perocco, l’ancien homme d’argent de la duchesse Margot et l’un des imminents Meistre-Marchand de la Compagnie. Il l’invita donc à prendre place en face de lui, et héla des esclaves pour qu’ils apportent de la boisson et des mets au Perocco. Malgré son statut et la luxure où il vivait, l’imminent personnage avait gardé une silhouette respectable.


« Votre Eminence, comme vous avez dû l’apprendre la Princesse d’Ys n’est plus suzeraine en ces terres, et en l’absence d’un duc ou d’une duchesse ces terres qui sont la vitrine de notre royaume ne doivent pas périr. »
« Je vous accorde cela, mais vous ne m’avez pas convié ici pour discuter politique j’imagine. »
« Non effectivement. Le voyer se leva pour prendre la carte qu’il avait montré aux pontiers, il ne doutait pas un seul instant que le Vilebora n’avait pas fait monter le mot, mais les soltarii n’avaient rien à envier à leurs cousins du langecin quant à leur jeu d’acteur. Voyez-vous, en ma charge ducale, je prévois la construction d’un pont permettant le passage d’une rive à l’autre du soltaar facilitant d’avantage la transition des marchandises et soulageant quelque peu la route principale. »
« Je vois. Le projet est louable et je suis ici car vous cherchez un financement ? » Le bougre savait très bien pourquoi il était ici.
« Les seigneurs qui bénéficieront directement de ce pont le financeront. Non, vous êtes ici car je n’ai pas encore octroyé le contrat de construction à l’une des compagnies marchandes. »
« Ah. Bartholomé se redressa sur son siège et sortit un parchemin de sa besace où était consignée la liste des matériaux. Visiblement le marchand avait fait ses devoirs la veille. Je vous remercie d’avoir penser à la Compagnie du Ponant, nous sommes conscient de l’opportunité offert et voici une première liste de ce qui peut être utile à la construction. Nous avons construit il y a une dizaine d’années un pont près de Diantra, et el roi lui-même a loué le travail effectué. »
Arichis prit le parchemin pour le parcourir rapidement, le coût de chaque élément ne l’intéressait pas réellement dans l’immédiat, mais il se devait de se montrer préoccuper.
« Un peu plus tard dans la journée, un marchand de la Compagnie des Trois-Saisons s’entretiendra avec moi à ce propos également. Comme vous l’avez mentionné, cette construction est une réelle opportunité pour quiconque obtiendra le contrat et le bon déroulement de celle-ci posera sans doute les fondations d’une entente à long terme entre la compagnie et la voirie du duché. »
« Messire Argentier, avec tout le respect que je vous dois, je sais que vous entretenez des liens étroits avec la compagnie ydrilote mais j’espère que le contrat n’est pas déjà vendu… »
« Seigneur Bartholomé, je ne vous aurait pas déplacer ni préparer tout ce théâtre juste pour la plaisir. Les derniers évènements sont préoccupants, et je suis sûr qu’aucun de nous n’a de temps à perdre avec une quelconque mascarade de mauvais goût. Ainsi, soyez assuré de mon impartialité et de mon sens des affaires. »
« Dans ce cas, que puis-je faire pour vous convaincre de signer avec nous ? »
« J’aime savoir avec qui je m’engage. Nous nous sommes déjà rencontrer auparavant lorsque vous travaillez avec la duchesse Marguerite, mais nous nous ne connaissons pas. » Un peu décontenancé, l’interlocuteur répondit.
« Eh bien, comme vous le savez je représente le Ponant, nous sommes… Arichis le coupa.
« Je connais Messire la Compagnie du Ponant, c’est de vous que je parlais. Soyons franc je vous prie, ce contrat est une faveur que j’accorderais à qui je choisirais. »
« La Compagne ne do… »
« Encore une fois Messire, ce n’est pas de la Compagnie dont je parle. » Bartholomé commença à comprendre où il voulait en venir.
« Vous parlez d’un échange de faveurs. »
« Tout à fait, je vous accorde à vous et donc au Ponant ce contrat de construction, et pourquoi pas, disons-le, l’exclusivité des constructions à Soltariel et Sybrondil pour les travaux de voirie. Vous apportez donc ce contrat au Ponant, vous vous enrichissez et enrichissez votre compagnie, et plus important encore vous gagnez auprès d’eux d’avantage d’influence et d’honneur. » Bartholomé se trémoussa sur son siège.
« Et en contre partie ? »
« Vous le saurez en temps voulu. »
Un peu gêné, le marchand conclut en se levant et échangeant une poignée de main. « Très bien alors, nous avons un accord. »                                      
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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: La course des Soleils.    La course des Soleils.  I_icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 23:46



5ème jour de la 8ème ennéade de Verimios, an 8

Beronia était construite à cheval sur le fleuve dont les nombreux ponts reliés chacune des rives, tous portaient le nom d’un Beronti pour lui rendre hommage ou flatter son égo. Accompagné par certains de ses gens, chevauchant son destrier blanc, Arichis posa un regard plein de mépris sur le Ponte Lucius lorsqu’il passa à côté et qu’il vit tous ces gueux se pressant autour. Leur guide les avait faits passer par la partie pauvre de la ville sans s’en rendre compte et se confondit en excuses lorsque quelqu’un en fit mention. Sur l’une des collines, on pouvait apercevoir le Palazzo, le palais ancestral des Berontii et sur celle du sud le Fort Gaius, tout deux ont été investi depuis l’exil de Margot par des membres de la Cour de Justice un premier temps sans que jamais leur influence ne se répande sur toute la ville. Les membres ayant survécu des Berontii possédaient encore des possessions dans la cité et la campagne environnante se faisant discret et prêt à en découdre si on tentait de les débusquer, mais jusqu’à maintenant ces nobles avaient eu la protection du couple ducale et leur situation allait devenir de plus en plus précaire. Le seigneur Tibérius d’Ogias avait en charge la ville et Arichis le prévint de sa visite à un mercanti du Ponant pour expliquer sa présence en ville. C’était un petit soltarii à la bedaine proéminente à la calvitie naissante, il faisait parti de ceux ayant prononcé la déchéance de Marguerite et le premier à avoir acclamé l’arrivée du Maldi. Il avait su tirer avantage des trois mois en prenant possession de biens et de taxes, et comme beaucoup en l’absence de duc, craignait pour un retournement de situation. Depuis la chute de Kahina, il s’enfermait souvent dans son palais et ne recevait que très peu de visites ce qui fit sourire l’Anoszia lorsqu’on lui raconta cela. Mais peu importe, il n’était pas venu pour lui.

Leur guide leur fit traverser la place marchande puis des ruelles étroites avant d’arriver dans une deuxième place. Ils descendirent de chevaux, les attachèrent à une poutre et y laissèrent quelques gardes pour continuer à pied jusqu’au fameux bâtiment de la Couronne Renversée. Amusant comme nom. Assez majestueux, il couvrait une hauteur de deux étages et possédait sans doute une cave. Son toit en pente était couvert de tuiles rougeâtres, sa pierre de bonne qualité et ses lanternes propres indiquaient bien que c’était un établissement de luxe. Le lupanar comme de nombreux autres appartenaient à la Dame aux milles noms, et leur guide l’avait aperçu ici l’avant-veille. La veille un message avait été transmis avec un cadeau de quelques esclaves zurthans et aujourd’hui il devait la rencontrer. Ses gardes restèrent en retrait, en dehors du lupanar tandis qu’Arichis franchit le seuil de celui-ci. Il était déjà rentré à Ydril dans des établissements similaires, mais celui-ci dégageait une ambiance plus appuyée. Une femme à la poitrine généreuse à peine cachée par de la soierie vint l’accueillir avec un sourire charmant. C’est qu’Arichis transpirait la richesse. L’Anoszia l’éconduisit gentiment et lui demanda de l’amener à sa maitresse. La putain se renfrognât et d’un ton tout de suite plus sérieux lui demanda de le suivre. A cette heure de la journée, l’établissement était relativement calme mais ils passèrent devant quelques alcôves où des soupirs lascifs leur parvenaient. Certaines filles flânaient sur de larges canapés profitant de l’air frais généré par des éventails tandis que les rayons solaires se perdaient sur leurs visages générant une lumière tamisée grâce aux vitraux finement travaillés. Ils arrivèrent à une cour intérieure, où autour d’une fontaine deux filles jouaient avec l’eau se rafraichissant et riant aux éclats avant qu’Arichis ne les interrompe. Ils prirent ensuite des escaliers, montèrent d’un étage puis d’un deuxième. A nouveau, ils traversèrent des pièces et des couloirs pour finir devant les portes d’un salon privatif. La fille ouvrit la porte ouvragée, le régent s’attendit à y trouver la Dame mais il n’y avait que des divans, coussins et tables richement garnies.


« Veuillez patienter messire. »

Elle referma la porte derrière elle en sortant et laissa l’Anoszia seul dans l’immense pièce. Il s’approcha de l’un des meubles où était posée une carafe de rouge, Arichis se servit un verre qu’il porta à ses lèvres mais s’arrêta dans son mouvement en se rappelant la réputation de son hôte. Prudent, il le reposa lentement et décida d’arpenter la pièce. Quelques tableaux représentant des héros libidineux étaient accrochés aux murs, l’ydriain s’approcha du premier puis passa au deuxième et y remarqua deux trous au niveau des yeux. Un classique. Mais personne derrière les trous. Il alla chercher un drap qu’il déchira en petits morceaux pour boucher les deux trous et décida d’en chercher d’autres pour passer le temps. Au bout de quelques minutes, alors que sa patience se tarissait la porte s’ouvrit et rapide coup d’œil lui montra que la Dame n’était pas là. C’était trois filles, une à moitié zurthane vu la couleur caramel de sa peau et l’absence de traits noirelfes, une blonde aux yeux azurs  et aux grandes boucles et une petite brune aux yeux noisettes. C’est celle-ci qui prit la parole, dictée vraisemblablement par quelqu’un d’autre.

« Messire, si vous souhaitez rester il faut consommer. »
« Je suis ici pour d’autres affaires, où est votre Dame ? »
« Elle vous recevra bientôt, mais il faut… »

Arichis la coupa en lui balançant une bourse pleine bien plus que généreuse qu’il arracha à sa ceinture, elles s’avancèrent vers lui mais bien que tenter il les renvoya d’un signe de la main. Il n’était pas là pour cela. Elles disparurent derrière la porte quelques instants puis deux d’entre elles rentrèrent de nouveau, la possible zurthane et la blonde, la brune avait disparu avec la bourse. Ce fut la blonde qui prit la parole cette fois-ci.

« La maitresse souhaiterait… » Elle s’arrêta lorsqu’elle vit Arichis traverser la pièce de quelques enjambées pour ouvrir rapidement la porte. Il s’attendait à trouver la Dame derrière celle-ci, riant bien de son invité dont elle devait sans doute être entrain de se jouer en ces instants. Mais il ne trouva personne, le couloir était désert et aucune porte adjacente n’aurait pu l’enfermer. Pourtant Arichis était persuadé qu’elle n’était pas loin  et qu’elle se jouait de lui. La blonde lui attrapa la main pour le reconduire à l’intérieur mais la lâcha très rapidement devant le regard sévère du vicomte qui claqua la porte derrière lui sans le vouloir, mais trahissant bien son exaspération.                

« Détendez-vous messire, la Dame vous recevra lorsqu’elle le décidera. »

La putain avait raison. La maitresse des lieux vraisemblablement joueuse ne se montrera que lorsqu’elle aura ce qu’elle souhaitait. Arichis se laissa donc faire lorsque l’olivâtre lui massa les épaules, toutes les deux affichaient à présent un sourire joueur. Le régent se doutait bien que tout ceci était finement orchestré et qu’il devrait jouer le jeu pour avoir ce qu’il était venu chercher. Elles se présentèrent, la blonde était Irina et la semi-zurthane Imin’D’yne. Elles portaient des robes légères, transparente au niveau des bras et des jambes. Irina se mit devant lui pour commencer à déboutonner et délacer sa tunique, ses boucles blondes descendaient jusqu’à sa poitrine qu’on devinait assez ferme et son corps entretenu. Son visage était assez banal, seul son regard troublait les âmes. Imin s’était glissée dans son dos, sa poitrine opulente écrasée contre celui-ci tandis que ses mains s’insinuaient sous les étoffes. Il ne fallut que quelques caresses pour que le Dragon ne se réveille, il n’avait plus retouché de femme depuis qu’Alanya lui avait rendu visite dans sa tour deux cents-jours auparavant et une pensée nostalgique lui vint en repensant à son amante du nord et un brin de culpabilité quant à l’accord rompu. Sa tunique céda très rapidement devant les assauts conjoints des deux femmes, Irina coulissa derrière pour laisser Imin prendre sa place. Contrairement à la blonde, Imin avait une beauté plus appuyée, pleine et mature, des courbes voluptueuses contrastant avec les silhouettes éthérées des catins juvéniles qu’on retrouvait souvent dans ces milieux. D’un doigt, elle fit glisser sa robe sur ses cambrures enivrantes puis tourna le dos pour s’appuyer de ses fesses rondes, hautes et musclées contre le bas-ventre du régent avant d’initier quelques mouvements verticaux sans laisser ses yeux s’attardaient sur ses lourds seins aux larges auréoles cacao dont on devinait aisément la fermeté provocante. Les deux femmes lui refirent face ensuite, s’agenouillèrent devant lui pour le décintrer afin de flatter ensuite sa virilité de leurs mains conjointement lentement mais pas assez longtemps. Elles se relevèrent, joueuses et mutines, lui attrapèrent chacune une main pour l’emmener sur les innombrables coussins cousus à Langehack où il s’y allongea. Irina se déshabilla à son tour au dessus de lui, un pied de chaque côté de son bassin. Elle avait également un fessier rebondie, mais sa poitrine copieuse tombait d’avantage que celle de la zurthane. Contrairement à sa collègue, elle avait une touffue toison blonde. Imin était aussi imberbe que le jour de sa naissance ce qui intrigua le régent quant aux méthodes utilisées par ses femmes pour y arriver. Peut-être existait-il des barbiers spéciaux pour cela ? La soie tomba sur les jambes d’Arichis mais la zurthane la rejeta plus loin puis se glissa entre les gambettes d’Irina toujours debout, caressant de ses deux mains les jambes de l’ydriain en remontant lascivement vers son entrejambe qu’elle prit en bouche tandis qu’Irina s’assit sur le large torse du vétéran se penchant en avant pour le laisser mordre et embrasser son buste offert. Tendu et possiblement enivré par les charmes des demoiselles, le régent prit en bouche l’une des mamelles tombantes et cajolant l’autre de sa main. Au moins la Dame avait l’amabilité de ne pas lui faire perdre totalement son temps. Imin se releva pour prendre la place de la blonde, aplatissant cette fois-ci toute sa voluptueuse poitrine sur le visage de l’invité. Arichis attrapa carrément un des mamelons chocolat de sa bouche pour le titiller sous un râle expressif de la fille, il releva la tête d’Irina de sa virilité et allongea la zurthane sur les coussins. Le régent lui écarta les cuisses olivâtres après en avoir testé la fermeté d’une main experte, Irina posa ses fesses rebondies sur le visage d’Imin pour que celle-ci lui stimule la féminité et se pencha en avant pour embrasser l’ydriain qui lui détourna le visage, hors de question de poser ses lèvres sur celle d’une catin. Sans doute vexée, Irina détourna vers son torse et son cou et y apposa ses lippes tandis qu’Arichis pénétrait la zurthane devenu bruyante, ses mains sur ses seins fermes massaient plus que ne dorlotaient alors qu’elle apposait des caresses buccales sur l’intimité de sa camarade, étouffant ses gémissements entre ses cuisses. Après quelques minutes, il se retira pour attirer la blonde vers lui, l’allongeant sur le ventre sur la zurthane qu’elle embrassa alors qu’il la prenait par derrière. Ses mains sur fesses la claquèrent avant que sa semence ne jaillisse dans son antre et qu’il ne s’allonge à son tour sur les coussins. Malgré cela, les deux femmes continuèrent leurs caresses buccales, ensemble, sur son membre, lui offrant une vue sur leurs postérieurs. C’est dans cette position que la porte s’ouvrit. Octavia de Soltarii-Beronti. Le sourire torve de celle-ci lui confirma bien qu’il avait joué son jeu, mais bien qu’il en avait tiré un certain plaisir tout ceci avait eu pour but qu’elle le « surprenne » ainsi afin d’avoir l’avantage pour le début de leurs discussions. D’une claque sur le postérieur, il fit comprendre aux filles qu’il était temps de se retirer mais Octavia les arrêta.

« Attendez mes jolies, on vous a mieux éduqué que cela. Aidez le seigneur Anoszia à se rhabiller, le sire pourrait attraper froid. » Par cela, elle signifiait autre chose. Son sourire amusé agacé le régent.
« Charmant. » Imin lui embrassa l’épaule et l’air mutin, l’aida avec Irina à lui remettre ses vêtements sous l’œil inquisiteur de la Dame qui n’éprouvait aucune gêne à détailler le patriarche. C’était une femme de sa génération, le port fier et le regard espiègle. Arichis n’était pas prude, ses yeux ne quittait pas Octavia pour bien lui faire comprendre qu’il ne ressentait aucune honte devant elle et ses jeux. Une fois revêtu, les filles s’éclipsèrent dans des gloussements tandis qu’Octavia se rapprochait pour prendre place sur un large divan après s’être servi un verre du rouge qu’il avait posé précédemment.

« Ne soyez pas fâché, j’ai eu quelques affaires à traiter avant de pouvoir vous rencontrer. Mais vous n’avez pas perdu votre temps à ce que j’ai vu. »
« Je ne le suis pas, et effectivement, je n’ai pas perdu de temps. » Elle n’allait pas réussir à le mettre mal à l’aise.
« Cela fait un moment que vos agents sont à ma recherche, j’avoue avoir été surprise. »
« Vous devez deviné la raison d’une telle rencontre. »
« J’ai quelques idées, mais je vous prie, expliquez-vous messire. »
« Vous savez sans doute que le duc est mort… »
« … et son épouse disgraciée… »
« … par le Conseil de Régence. » Ils complétaient la phrase l’un de l’autre.
« Je suis au courant. »
« Le duché a besoin de stabilité, et la stabilité est amené avec un duc. »
« Ne me dîtes pas que vous avez fait tout ce chemin pour que je vous appui pour un trône qui ne vous revient ni de droit ni de conquête. Parce ce que si c’est le cas, alors oui messire régent vous avez perdu votre temps en venant ici. »
« Non ma dame. Même s’il me serait facile de lever les armées ydriaines et ysariaine, je respecte le droit de naissance. »
« Si tel était vraiment le cas, jamais vous n’auriez appuyé les usurpateurs contre ma nièce ! »
« Votre nièce n’était pas ma suzeraine, je n’ai fait que respect le serment prononcé au mien. »
« Mais ils sont mort à présent. »
« Et la course des Soleils vient de débuter. »
« Margot voudra récupérer son trône. »
« Margot n’a pas la moindre chance. »
« Parce ce qu’elle a rejeté votre soutien ? S’amusa la Dame aux milles noms.
« Pas uniquement. Marguerite s’est aliéné tous les nobles de son duché, son époux tué, ses soutiens se sont envolé et les rapaces de la Cour de Justice se sont servis du premier prétexte pour l’exiler. »
« Ils n’avaient aucun droit ! »
« Effectivement, mais ce qu’ils ont fait à Marguerite est difficilement révocable. Ils connaissent tous son caractère bien trempé, et ne veulent pas subir son courroux ou sa vengeance. »
« Elle pourrait les… »
« Non, le risque est trop grand. Nous ne le prendrions jamais. »
« Que proposez-vous alors ? »
« Actuellement, nous avons selon les points de vue, trois possible prétendants au trône du Soleil Blanc. La fratrie de Maciste, les Maldi, la branche cadette de Soltariel les Valencourt et vos nièces. »
« La mort prématurée de Maciste a affaibli sa maison, ses frères et sœurs chercheront d’abord à reconquérir Sybrondil à leurs cousins d’Euphémion. »
« Sans oublier Camille d’Aphel qui possède le soutien de Cléophas et qui se dressera contre les frères et sœurs Maldi. »
« Les Valencourt ne seront jamais accepté par la noblesse. »
« Effectivement, l’enjeu va au-delà du simple trône ducal, nous abritons également le Roi et sa cour. »
« Il reste mes nièces. »
« Oui, avec la mort de Maximus et Lucius, elles sont les plus à mène de régner. »
« Mais cela a un prix j’imagine, vous ne seriez pas venu sinon. »
« Effectivement, la position disgracieuse de votre famille actuellement ne vous donne pas le luxe du temps. Les Maldi avec la baronnie de Sybrondil reconquise reprendront Soltariel sous votre nez. »
« J’ai compris Arichis. Que proposez-vous donc ? » Octavia s’agaça. Le régent sorti de sa tunique un rouleau quelque peu froissé et le tendit à son hôte. Elle le lu rapidement, il s’agissait du contrat de mariage entre Sysiphe et Sarina.
« J’ai le soutien d’Ysari et d’Ydril, je peux mettre à disposition mes hommes si jamais la force est nécessaire. Ma position de grand voyer octroyé par Kahina m’a permit de distribuer des faveurs que des nobles devront me rendre. Marguerite est hors jeu, mais ensemble nous pouvons couronner Tibéria du Soleil-Blanc. »
« En échange ? »
« D’un mariage. J’épouse Tibéria, et ensemble nous régnerons sur Soltariel. »
« Non. »
« Non ? Ne soyez pas orgueilleuse Octavia. J’ai les armées d’Ydril et d’Ysari, les plus grands vassaux du Soltaar. J’ai la faveur des Mercanti du Ponant, ni les Maldi ni les Valencourt ne pourront y arriver si nous joignons nos forces. »
« C’est qu’elle est fiancée à Lorenzo de Systolie. » La Dame commençait à envisager l’idée.
« Les fiançailles peuvent être rompu ou Lorenzo mourir. Ma Dame, je n’ai proposé cela ni à la sœur de Maciste ni à la fille de Roméus. Et il m’est tout à fait possible d’aller les voir si vous refusez pour leur octroyer mon soutien contre un mariage, il m’est avis qu’ils accepteront sans réfléchir pareil opportunité. Je suis venu à vous car vous êtes la matriarche des Soltarii-Berontii et que votre famille doit régner sur le Duché, mais cela ne se fera pas sans un consensus plus qu’honorable. »
« Et si je vous proposez la main d’Antonia ? Elle est encore très jeune et vigoureuse. »
« Non ma dame. Vous ne pouvez me faire meilleur proposition et vous n’en recevrez pas d’autres d’autrui. » Octavia prit un instant de réflexion, après tout si elle acceptait, le vieux Anoszia n’avait plus que quelques années à vivre puis Tibéria serai libre de son emprise et le duché resterai dans leur famille.
« Comment souhaitez-vous procéder ? »
« Nous nous marierons, ensuite Tibéria fera connaitre sa prétention, légitime, au trône que j’appuyerais. »
« Vous me certifiez que cela fonctionnera. »
« Oui, une fois mari et femme, la comtesse d’Ydril et les barons d’Ysari prêteront serment. Ensuite nous activerons notre toile auprès de la noblesse locale pour qu’elle soit reconnue de tous. »
« Et pour les éventuels opposants ? »
« Je vous l’ai dit, nous contrôlons la moitié de la flotte du royaume et nous avons les deux armées du duché. Les opposants plieront le genou ou mourront. »
« Très bien, j’y réfléchirais. Peut-être pourrons-nous redorer le blason des Berontii et mettre ma nièce sur le trône. Mais je vous préviens Arichis d’Anoszia, si vous me flouez, vous comprendrez assez vite pourquoi on me surnomme la Dame-Poison. »  
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