Shynrae, la Grise Sirène [terminée]

Nom/Prénom : Shynrae de naissance Sin'Do'Rah, Irvin par alliance matrimoniale. Ses proches sont autorisés à l'appeler seulement Shyn, mais elle est plus connue comme la Grise Sirène ou la Guenaude Sanglante.
Âge/Date de naissance : 273 ans et d'autres poussières. Née en l'an 734 du Xe cycle. D'apparence humaine on lui donnerai une fraîche quarantaine que le temps n'aurait pas trop altéré.
Sexe : Féminin
Race : Drow
Faction : Ithri'Vaan
Particularité : Quelques cicatrices bien dissimulées, témoignages de douloureuses années d'esclavage. On notera la teinte très blanchie, laiteuse presque, de ses prunelles qui terrifient les moins préparés qui rencontrent son regard. Plus qu'un véritable héritage génétique, elle résulte plutôt d'une acuité visuelle décroissante, rendant la noiraude particulièrement sensible à la lumière naturelle et la forçant au confinement. On dit de Shynrae qu'elle possède une odeur particulière, reconnaissable entre toutes. Il est vrai qu'on la sent venir avant de l'apercevoir, celle-ci s'aspergeant à outrance d'une solution de son invention lui rappelant ses nombreuses années passées sur les flots. On lui attribue une addiction à des poudres de champignons vénéneux dont elle consomme de grandes quantités en y dépensant nombre de ses richesses.

Alignement : Loyale Mauvaise
Métier : Difficile de résumer Shyn à un seul office … On peut aujourd'hui la qualifier de « Marchande Parvenue » (contrairement au titre honorifique de Prince Marchand en Ithri Vaan, qu'elle envie indéniablement sans jamais pouvoir faire partie de cette élite). Au chef d'un commerce fort lucratif de denrées d’exception, toutes produites dans des pressoirs de sa possessions dans le village de Magsque, elle gère son legs depuis la culture des matières premières jusqu'à la revente des marchandises, leur transformation et leurs transport. C'est d'ailleurs sur ce dernier point qu'elle possède plus qu'une expérience révélatrice ; ne se privant guère d'user des manières de la piraterie pour toujours plus s'enrichir et enrayer les autres compagnies commerciales, prenant souvent part aux importants voyages, faisant écho à son histoire passée à voguer.
Classe d'arme :   Corps à corps / L'elfe possède une rapière avec un pommeau richement ouvragé, laissant apparaître le blason des Irvin -une navire aux prises avec un monstre marin- , détenteurs séculaires de l'arme. Cette épée fait partie d'un des nombreux acquis dont elle a hérité suite à la disparition de feu son époux. Disons qu'elle connaît quelques parades lui permettant de se défendre, sans pour autant dire qu'elle soit une combattante émérite . L'arme sert aujourd'hui plus d'objet d'apparat et d'emblème qu'autre chose.

Équipement/Possessions :
Ce qu'il est important de retenir au sujet des possessions de Shyn, c'est qu'elles sont toutes fruit du patrimoine des Irvin, qu'elle a obtenu après la disparition mystérieuse d'Axton Irvin, le dernier représentant de la maisonnée dont elle fût l'épouse. D'abord médiocres commerçants navigateurs, les Irvin versèrent peu à peu dans des échanges douteux et autres frauderies, avant de quasi-complètement s'immerger dans la piraterie. Pillant bicoques et autres bâtiments qu'il croisait, de petit larcins en plus gros butins, l'équipage permis à la famille de s'enrichir. Cette élévation -plus financière que sociale- mena à l'achat de terres, la constructions de bâtiments d'office. De générations en générations les Irvin développèrent un commerce d'huiles précieuses, d'abord se contentant d'en exporter, puis d'en assurer l'entière production. Roseraies et vergers pullulèrent autour des moulins-pressoirs de Magsque, village de paysans (mais surtout peuplés d'esclaves) situé près de Selynonte. En outre, Shyn jouit aujourd'hui d'une adresse plutôt cossue à Thaar, où la lignée d'aigrefins avait élu domicile terrestre, dans un des hôtels particuliers près du port de la cité.

En plus de cette domination « territoriale », Shynrae dispose de nombreux biens plus matériels. Ainsi comme toute femme de haute stature sa garde-robe est des plus fournies, la Drow aimant particulièrement faire grand effet. Dans sa cupidité elle collectionne les bijoux et artefacts rares, faisant faire à des orfèvres de sublimes parures rien que pour son orgueil personnel. Ses doigts longilignes se parent de lourdes bagues, tout comme ses oreilles pointues deviennent tombantes sous le poids de boucles en tout genre. Son intérieur se veut à son image ; ostentatoire . Les onéreux tissus côtoient les bois les plus rares dans des mises en scène exotiques ponctuées d'animaux empaillés et de ressources du bout du monde.
Pour finir cet étalage de richesses diverses, la guenaude dispose des service d'une foultitude de serfs, de valets et autres assujettis. Entre les paysans de ses terres agricoles et les laquais de son domicile, Shynrae est constamment entourée de « ses dévoués » comme elle les appelle. Sur ses talons se traîne une fillette demi-elfe, Odilòn, qui seule partage ses pires secrets.

Description physique :
Si un adjectif devait revenir au sujet de la grisonne, ce serait inévitablement « Terrifiante ». Oh, non pas qu'elle soit particulièrement immonde ou repoussante, mais il faut avouer que les Drows inspirent rarement l'exaltation de la beauté. Et puis, peut-être est-ce son air si humain qui la rend gênante, malgré un faciès taillé à la serpe, pointu comme un pic acéré, auquel viennent se harponner ces orillons si caractéristiques des immortels. Quant à la teinte de sa peau, elle prête au flottement, ni réellement d'ébène comme ses congénères ou pâlement distinguée. Elle tire sur un gris froid léger, à peine plus sombre que les plus hâlés des Hommes. Pour autant, impossible de la confondre avec les mortels, tout son corps hurle puissamment la profondeur d'outre-terre de ses origines. Seule sa chevelure peut-être qualifiée positivement. En effet, il n'est rien sur terre qu'elle ne bichonne plus. Ses longues mèches d'ivoire teintées d'un pourpre sang lui tombent très bas dans le dos et sont presque constamment brossées, soignées, par sa petite chambrière. Cette teinture peut coutumière des sombres lui vient du traitement qu'on lui faisait subir pour tenter d’annihiler la physionomie de son ascendance. Aujourd'hui elle ne conserve que partiellement cette tignasse flamboyante, préférant assumer la blancheur scintillante de sa soie Elfique.

Description mentale :
La rudesse de son existence et la langueur de ses voyages l'on forgé aussi froide qu'un tranchant de glaive. Si la Drow arrive à sourire, ce n'est que réflexe narquois, teinté de malice. Pourtant, de toute sa vie, elle a cherché à s'amuser de rien, de façon à ne pas se laisser abattre. Trinquer avec ses ennemis est son plus grand plaisir, si ce n'est d'en triompher ensuite. Shyn est une bonne vivante, de ses anciennes privations elle prône aujourd'hui un goût démesuré pour le faste, le grandiose, la démonstration. Toujours en conservant une retenue d'usage, mise en retrait de ses émotions -bien qu'existantes- afin de déstabiliser son oratoire. Se dévoilant peu, on la considère comme secrète, mystère qu'elle tente de cultiver au gré de ses rencontres. En fait, être percée à jour l'effraie, elle qui se plaît à vouloir jouer des coups d'avance et ne jamais se faire prendre au dépourvu. Shyn conservera cette sécheresse avec les gens qu'elle apprécie, peut-être arrivera t-elle à se montrer moins distante sans pour autant afficher clairement son affection. Pour autant ces privilégiés savent la place qu'ils occupent dans le vieux cœur sévère de la dame. Égocentrique, elle aura grand mal à faire preuve d'empathie, de compassion, voir même d'attention pour son prochain. Considérant sa réussite comme le résultat de longs combats, elle n'aura aucune pitié pour ceux qui restent victime de leur condition.


Histoire :

C'est la cité Doeben de Sol'Dorn qui a vu l'enfant Noirelfe s'ouvrir à la vie. De parents eux-mêmes marchands, elle ne conserve point de souvenir particulier ou mémorable, si ce n'est que la parentèle Sin'Do'Rah ne tarda guère à quitter les pavés de la forteresse pour les rivages de la côté brûlée, près d'Esion. Ainsi vécurent-ils au Sud-Ouest de l'Ithri'Vaan. Probablement se disaient-ils qu'en s'éloignant de l'influence d'espèces belliqueuses ils s'épargneraient les malheurs d'affrontement raciaux. C'était sans compter sur les Hommes et leurs vices.

Un beau jour, alors que la maisonnée s'affairait à la pêche quotidienne, assez loin des côtes pour se donner de meilleures chances de capture mais toujours la rive à vue, le bas peuple vint faire exemple de toute son horreur. A peine Shynrae sortait du stade natal qu'on l'arrachait à sa famille, à son monde, à sa destinée. Plusieurs navires de téméraires mortels accostèrent sur le littoral et pillèrent ses bien maigres richesses. Ils ne récoltèrent d'ailleurs que triste butin, outre le rapt d'une de ces créatures obscures qu'ils maudissaient. A quinze ans, Shyn se retrouvait embarquée dans cette vie de galère et de soumission.

Nul ne sait ce qu'il advenu de ses géniteurs, probablement se sont-il enfuis rejoindre Sol'Dorn, pleurer silencieusement la disparition de leur enfant qu'ils savaient perdu à jamais. A bord, la petite fascinait ses geôliers autant qu'elle les dégoûtait. Ils étaient sûrs d'avoir capturé une Drow, encore inoffensive d'après sa taille et son âge, dont la teinte était tout de même bien trop claire. Bête de foire, instrument d'expérimentations douteuses, elle était malmenée de toute part et se meurtrissait toujours plus intérieurement. Elle n'eût besoin de se rebeller ou tenter une vaine fuite, la fortune vint à son secours rompre son infernal état. Celle-ci se manifesta sous la forme d'une autre cohorte de vaisseaux, menés par un forban du nom de Riguell Irvin. Son équipage, plus expérimenté et cruel, ne laissa aucun survivant de l'escouade de moins que rien qui la retenait prisonnière. Aussi fût-elle une nouvelle fois détenue.

Riguell « Noiroeil » Irvin, capitaine de la Sirène, était pirate voguant sur la mer Olienne depuis sa plus tendre enfance. Il avait acquis une honnête réputation de brigand, pillant quiconque avait la malchance de croiser son chemin. Il disposait d'une modeste flotte qu'il se plaisait à toujours plus amplifier. A bord, Shynrae faisait encore office d'étrangeté, de bizarrerie de la nature, d'atrocité. Pire encore, lors des nombreux assauts du navire -à cause de sa sombre peau et ses traits différents-, on l'attachait solidement à la proue, sur la figure, de façon à ponctuer l'abordage de ses cris paniqués. L'effet était effroyable ; saisis de peur à la vue d'une sculpture qu'ils pensaient vivante, les pauvres âmes se rendaient ou tentaient de prendre la fuite sans opposer de résistance. Bientôt cela devint une habitude plus qu'une action punitive, et Shyn finit par se forcer à feindre la terreur.
Ainsi on l'appela la Grise Sirène. Cette mise en scène ayant un réel succès dans la conquête d'Irvin, il décida d'élever la condition de l'elfe, sans toutefois lui rendre sa liberté. Désormais elle pouvait fouler le plancher du bateau sans subir le regard oppressant et écœuré des marins, le respect commençait à poindre dans leurs yeux. De longues années passèrent, les mortels disparaissaient et se faisaient remplacer par d'autres. Quelques escales en Ithri'Vaan ainsi qu'en Péninsule permirent à Shyn d'approcher les merveilles des grandes cités, et d'assister à la naissance de la compagnie commerciale des Irvin.
Quand l'arrière-arrière-arruère petit fils de feu Riguell en pris la tête, c'était une entreprise prospère et devenue intègre, faisant commerce des meilleures huiles d'olive, de rose et de noyaux d'abricots. « L'usage » de Shynrae comme Grise Sirène n'était de fait plus nécessaire. La question de sa présence à bord aurait pu être sujet à discussion ...Si Axton Irvin n'était pas -et avec surprise et infamie- tombé "sous le charme" de la Drow et avait demandé sa main.

Oh certes, elle avait des arguments , disons, proéminents et agréables, si on était capable d’omettre sa monstrueuse filiation et ses 157 ans d’existence. Bien qu'elle ressemblait à une jeune femme faite, les standards de beauté humains n'avaient rien à voir avec ce qu'elle avait à offrir, sans compter son ancienneté aux côtés des Irvin qui n'était plus à contester.
Une telle occasion de s'élever était inespérée, le temps passé auprès des humains avait exacerbé sa cupidité, elle en désirait toujours plus et c'était un aisé moyen d'y parvenir. Elle accepta sans contrepartie l'union, et y trouva même un certain réconfort affectif. Elle devint alors l'épouse du Capitaine et plus jamais on ne remis en doute ni sa parole ni son pouvoir. Elle s'autorisait même de remplacer son conjoint quand celui-ci se faisait souffrant (ce qui n'était pas rare étant donné sa frêle constitution). S’intéressant aux affaires, elle y distilla des grains de sels épars pour finalement obtenir la mainmise totale du commerce. Axton n'avait rien à redire, il pouvait s'adonner aux plaisirs que la mer lui refusait ; l'horticulture, laissant à sa dame tout le loisir de gérer la firme. C'est à cette période qu'il firent l'acquisition de l'hôtel particulier Thaari. Quant à Shynrae elle s'attela à développer les possessions et les aménagements de Magsque.

Cette union inhabituelle et abjecte observa le miracle de voir naître de nombreux enfants, cependant seuls quatre ne disparurent pas en bas-âge. Yskandar, son fils aîné, suivi de près par Yaslith, sa favorite. Virent ensuite Azadralvra,  et Ryltar. Axton était un père très attentionné, c'est d'ailleurs lui qui s'occupa de l'éducation des sangs-mêlés. Shynrae n'avait guère la fibre maternelle, oh, oui, enfanter avait éveillé des émotions insoupçonnées en elle, mais l'affaire des Irvin était bien trop chronophage pour qu'elle ne perde du temps avec sa marmaille. Les hybrides grandirent, et d'aucun ne créa de réelle relation avec leur génitrice, si ce n'est Yaslith. Probablement car celle-ci n'avait jamais cherché cette once d'amour à réclamer. Puis les rejetons quittèrent le foyer et s'envolèrent vers d'autres lieux d'Itrhi'Vaan. Yaslith se détourna des activités mercantiles pour voguer à d'autres buts, quant à Yskandar et Ryltar, ils partirent pour Magsque y gérer les plantations. Azadralvra, elle, resta au foyer de Thaar, à la cheville de ses parents. Ils vieillirent encore tous trois, Shynrae toujours désespérément absente, affairée en mer où à négocier aux quatre vents. De ses voyages elle rentrait toujours plus distante avec les siens. On raconte que les deux Irvin vécurent malheureux jusqu'à la tragique disparition d'Axton, retrouvé complètement vidé de son sang, asséché comme une bête en plein soleil, dans le logis familial. L'histoire s'arrête là où commencent les affabulations, il paraît qu'il n'est pas rare de croiser Shynrae, un sourire carnassier aux lippes et un verre empli d'un liquide pourpre profond à la main.
Depuis l'elfe mène sa barque dans les méandres des marchés du territoire, sa fille toujours à ses côtés, essayant d'élever toujours plus la valeur de son fort confortable héritage.

HRP

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Comment as-tu connu le forum ? : De longue date
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[Métier & Classe] : Maîtresse Marchande

[Race & Sexe] : Drow & Féminin

[Classe d'arme] : Corps à Corps

[Alignement] : Loyal mauvaise