La Grise, demi-drow sans gagne-pain fixe [Terminée]

Identité

Surnom : La Grise
Prénoms utilisés : Mleshka, Lae, Ellola...
Âge/Date de naissance :  née en 969:X, 46 ans en l'an 16:XI.
Sexe : Féminin.
Race : Demi-drow.
Faction : Ithri'Vaan.
Alignement : Chaotique Neutre.
Liens notables : Sa mère, matrone d'un bordel à Thaar; la faune des bas-quartiers de Thaar; moult voyageurs/euses rencontrés au gré de ses emplois.

Particularité : Jamais malade, résistante au poison (merci le géniteur).
Elle parle l'olyian, un peu de péninsulaire du Nord, et baragouine de l'elfique avec un accent affreux.

Métier : Femme à tout faire (cuisinière, garde du corps, lavandière, fossoyeuse, palefrenière…).
Classe d'arme : Corps à corps / A distance.

Possessions & Equipements :
La Grise fait avec ce qu'elle a, c'est à dire pas grand chose, ses possessions variant allégrement au fil de ses rencontres, pépins et autres mésaventures, à l'exception de son focalisateur, un collier constitué d'un lacet de cuir, enlaçant une pierre noire. Le seul bijou qui passa entre ses mains et qu'elle ne vendit jamais (ce n'est pas tous les jours qu'on lui en offre, et puis il a pas francheemnt de valeur). Pour en revenir à sa situation, après sa dernière déconfiture avec des 'camarades' mercenaires, elle n'a pu s'en tirer qu'avec ce qu'elle avait sur le dos, un cheval (qu'elle surnomma affectueusement 'Casse-Crâne'), et le contenu des sacoches de ce dernier, constitué essentiellement de viande séchée, d'une torche, de cordes, et autres bricoles.

Cela dit, pour parler d'une manière plus général, elle préfère largement les tenues pratiques, de cuir ou de toile, portant pantalon et chemise. Quant à son matériel, le nécessaire de survie : épée ou long couteau pour se défendre ( ne dit-on pas que la meilleure défense est l'attaque ? Ou la fuite, c'est selon), arc pour chasser, petit couteau, briquet à amadou...

Apparence :

• Taille : 1m84.
  
• Couleur des yeux : Noirs.
  

Grande_ Voilà qui en a surpris bon nombre, vexé certains et effrayé d'autres. La donzelle domine aisément les humains, et semble de taille raisonnable que parmi des elfes ou des drows, ce qui n'arrive pas vraiment tous les quatre matins.

Masculine_ Atypique, la mère de cette sang-mêlée l'est quelque peu, vendant son corps non pas par la grâce d'un corps bien en chair, mais plutôt fin et élégant. Parler d'élégance pour sa fille en vadrouille ne serait pas adéquat, par contre, la maigreur de ses formes est notable, lui valant un torse très légèrement bosselé, tandis que ses épaules sont larges et sa taille fine. Les aléas de son existance ne lui ont jamais vraiment permis de prendre en chair, si ce n'est en muscle. A vrai dire, elle se hasarda même à se couper les cheveux une fois, et put se faire passer pour un mâle étrange, au visage légèrement efféminé, quelque temps.

Jeune_Malgré son âge, allégrement celui d'une humaine adulte, la Grise a conservé une peau presque douce, et un visage sans angle pouvant rappeler celui d'une immortelle sortant de l'adolescence. Ce qui est sûr, c'est que son caractère démend rapidement cette jeunesse toute relative.

Sang-mêlée_Résultat subtile de son sang teinté d'immortalité, qui met les observateurs les plus attentifs (ou méfiants) sur la voie, il y a son derme gris de pierre, ses oreilles légèrement pointues, une chevelure obscure plus noire que la plus sombre des nuits, au même titre que ses yeux, dont aucune couleur n'est perceptible, au milieu du blanc. Un daedhel - guère sympathique - évoqua même une certaine 'Isten' en les contemplant.

Personnalité :

Franche_ Le plus souvent, cette voyageuse n'ira pas par quatre chemins. Prendre des gants ? La belle affaire ! S'il y en a pour s'en offusquer, c'est qu'ils sont un peu tendres. Au moins, elle est claire au premier abord, et cela évite d'avoir à se dépatouiller des quiproqos.

Forte volonté_ Sa liberté, la Grise se bat constamment pour elle. Exister, parler, cotoyer autrui... Tout cela se fait le plus souvent avec un franc parler et une insolence d'attitude qu'elle assume pleinement, que cela plaise ou non à son auditoire... Le compromis peut cependant être envisagé, à l'occasion.

Débrouillarde_ L'improvisation, il n'y a que cela de vrai. Cela l'est d'autant plus que la semi-drow se balade au gré du vent, croisant une grande variété de gens comme de situation. Elle n'a donc guère l'occasion de s'acclimater à un cadre de vie bien longtemps. Sur les routes, en campagne, dans un village ou une bourgade... Changement de vie, changement d'occupation, changement d'entourage ! Pas de problème, elle a l'habitude.


Capacités magiques :
La Grise a toujours perçu des 'petits points', d'une couleur (est-ce seulement une couleur ?)  indescriptible, changeante. L'habitude fit qu'elle ne se posa jamais de question sur le sujet, jusqu'au jour où elle en vit une concentration incroyable entre les mains d'un inconnu, qu'elle alla tout bêtement questionner sur le sujet. Cela sonna le début de sa - brève - initiation à sa magie.

Les quelques années qu'elle passa auprès d'une mage elfe thaarie ne lui permirent pas de développer une connaissance pointue de la magie. Ainsi, elle n'en a que les bases de son 'mysticisme'. Rediriger les points des autres, les rendre plus confus, instables entre leurs mains, y imprimer une légère influence, voilà ce dont elle est capable en marmonnant (n'importe quoi, tant qu'elle marmonne, que ce soit une chanson grivoise où des noms de fleurs).

En deux mots : percevoir et perturber. Elle n'est pas encore capable de s'approprier le sort d'un autre.

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Histoire

Chronologie:

“Que je j’t’explique, à la base j’suis personne - me regarde pas comme ça -. Des comme moi, vous en avez vu plein : des marmots, conçus et pondus à la va-vite dans un lupanar de Thaar, de la Place des Lanternes. Une marmot qu’fait sa p’tite vie dans les jambes - fin’ dans, pas loin, tu vois - d’sa mère qu’est un peu occupée, et des gentilles tati’ et tonton, ceux qui t’regardent pas d’travers parce qu’ta la peau bizarre. Enfin ! Qu’est-ce j’en ai à fiche ? J’en ai à fiche qu’j’ai pas aimé qu’on commence à m’lorgner sur l’bout d’sein qui poussait. Faut dire qu’y prenaient leur temps, et maman avait pas qu’ça à faire d’me nourrir. Tout ça pour dire qu’j’ai fini par m’tailler vite fait quand j’ai été sûre qu’ils prévoyaient d’vendre mon cul. Et v’la qu’j’suis à la rue.

Qu’est-ce tu veux qu’j’y fasse ? Comme tout un chacun, qu’a rien mais qui veut pas crever dans un buisson la bouche ouverte. J’mendie, j’fais les poches, j’rapine - pas trop mauvaise d’ailleurs -, j’m’organise avec des copains. Par contre, j’me suis légèrement refroidie quand j’ai vu un d’mes cam’rades d’rue s’faire saisir la mimine - la broche était pas à lui, tu vois ? - par un garde. Et couic ! Qu’il la lui coupe, ‘vant d’le j’ter dans le caniveau, et de rendre la broche, avec la main d’sus, au nobliau. L’a pas vécu bien longtemps l’gosse, mais c’est pas l’important. L’important, c’est qu’j’ai cogité et qu’j’me suis fait la réflexion que, mes pattes, j’y tiens, ça m’sert bien. Donc, j’ai cherché à m’en servir d’manière honnête.

Voilà qu’j’cherche à m’racheter une conscience et m’rendre utile. Ma tronche revient pas à grand monde, d’autant qu’on m’avait r’perée à piquer, mais à force, j’en trouve deux-trois qui veulent bien un coup d’main pour laver l’linge, attirer l’attention sur leur commerce, tout ça… Mon franc parler qu’plaisait bien à certains j’crois. Et j’demandais pas grand chose et j’renaclais pas à la tâche. Enfin, j’me débrouille ‘vec ces petites tâches pendant quelques années - j’m’engraissais pas c’est sûr -, les gens m’font de plus en plus confiance. Pis un jour, j’vois un d’ces trucs, oh ! T’sais, les p’tits points qui flottent ? Non, tu sais pas, c’est normal. Moins, j’vois des p’tits points. Ben j’suis tombée sur un guss, mais un guss ! Les mains pleines de p’tits points. J’ai cru qu’il allait m’crever sur le pif quand j’lui ai d’mandé c’qu’il faisait avec. Pis j’l’ai dit qu’j’étais curieuse. Et j’ai bien fait.

C’tait un mage, et il a vite pigé qu’j’avais un truc. Pas son truc, mais un truc. Alors, il m’a envoyée auprès d’une amie à lui, qui s’y connaissait. C’t’une demi-elfe, bien sympa. J’lui f’sais ses courses et la poussière, et en échange elle m’apprenait son truc. Pour faire chier les aut’ mages. Autant dire qu’ça m’amusait bien. Pis d’autre truc aussi, la lecture, l’écriture, bien s’conduire en société…

- Tu vas me dire que tu sais bien causer, peut-être ?

- Bien sûr mon cher, sur quel ton désirez-vous que je vous le susurre ? Amusé, langoureux, dédaigneux peut-être ? elle éclata de rire devant sa figure soudain rougie, et leva tout aussi prestement ses mains alors qu’il sortait un couteau. Taratata mon grand, t’vexe donc pas ! J’sais faire, c’veut pas dire qu’ça m’plait ! Mais l’faut bien pour causer ‘vec le beau monde, t’sais ? Sinon, j’peux continuer ? Non sans un regard noire, l'homme planta la lame dans la table. Pour en r’venir à ma bonne étoile, j’voyais pas en quoi ça m’concernait, mais tant qu’j’étais nourrie, pourquoi pas, c’tait intéressant aussi. Elle avait aussi d’bons conseils, j’l’aimais bien. Y a l'Voile qu'est surv'nu. J'my suis fais quelques amis et j'ai réglé quelques comptes... Bizarre d'retourner à ça mais c'pas important. Le passé d'la mage l'a rattrapée - c’est ce qu’elle a dit - et que ça devient trop dangereux pour elle d’rester à Thaar. Bon bah… Elle me lourde. Et m'fait pas cette gueule ! Ca arrive, et alors ? J'lui en veux pas. Les emmerdes, j'connais. Bon, j'en étais où ?

Ah, oui. J’me débrouille à nouveau par moi même. En même temps, j'ai besoin d’prendre l’air, alors j’me suis fait engager par une caravane marchande - parait qu’j’ai la bonne gueule pour faire l’guet -. Et t'sais quoi ? J'l'ai jamais r'gretté d'quitter tard. J'en ai croisé des couillons, mais des bonnes gueules aussi. Qu'sache pas t'nir l'bout d'une épée ? Pas grave, un gars m'montra quelques p'tits mouvements. J'avais l'ventre creux ? Une vieille m'donna l'nom d'quelques plantes et lesquelles qu'étaient bonnes, et comment les cuisiner. J'rajoutais d'la viande quand j'pouvais. D'même pour l'arc, un d'mi elfe montra comment chasser l'repas. J'en ai appris des choses par la suite ! Des années sur les routes, t'apprend ou tu crèves ! Même qu'ça vous a bien plu tout c'que j'savais, quand vous m'avez engagée dans la comapgnie, pas vrai ? Bon, j'garde la gueule basse ces temps-ci pour qu'les péninsulaires grincent pas des dents en m'voyant, mais derrière, tout ce dont j'm'occupe, hein ? Et puis...

- Que crois-tu faire en me bazardant tout c'merdier ?

- Après tout ça, tu pourras pas m’fouetter jusqu’au sang comme tu l’as dit, pas vrai ? L'avait bien mérité l'autre couillon. Et puis on avait jamais vraiment pris l'temps d'discuter, toi et moi. Ca rapproche ce genre d’histoire, tu veux pas me raconter la tienne, des fois… ?

Son espoir ne fit guère long feu face au regard du chef mercenaire. La demi-drow bondit à travers la tente et s’enfuit dans le chaos du campement de mercenaire. S’en suivi moult péripéties, allant du seau de merde balancé d’un coup de pied à la tête d’un poursuivant, au saute-mercenaire, en passant par ‘elle est passée par ici, elle repassera par là’ dans le dédale de tentes, pour finalement s’achever en une belle fuite épique sur un cheval volé, ses anciens ‘compagnons’ l’injuriant allègrement en tâchant de contenir un début d’incendie. La demi-drow aurait pu s’en tirer admirablement bien si elle n’avait pas perdu l’équilibre, continuant sa fuite le pied coincé dans l’étrier. Autant dire qu’elle fut bonne pour un bel oeuf de poule à l’arrière du crâne, et des cloches sonnantes à tout va, pendant les jours qui suivirent. De quoi la mettre dans un très bon état d’esprit pour trouver un autre gagne-pain.

HRP: