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 Tous les hommes commencent petits

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Enrico di Montecale
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MessageSujet: Tous les hommes commencent petits   Tous les hommes commencent petits I_icon_minitimeLun 4 Avr 2016 - 10:18


Tous les hommes commencent petits Fzuz
Piezarre "Pisard" Montecale



« Autré chose, Jarvis ? »

Le vieil homme était debout face à la table, à laquelle était assis Piezarre Montecale, ou Pisard comme aimaient l’appeler les Langecins. En tant que représentant de son frère sur ses nouvelles terres, il prenait déjà quelques dispositions pour régler les problèmes latents et généraux, chose qu’il avait entrepris de faire depuis quelques ennéades déjà. Sur l’île, les gens s’étaient habitués à sa présence, ce grâce à ses nombreuses apparitions publiques. En vérité, ce n’était pas le bain de foule qu’il cherchait, mais plutôt à voir les réalités d’un tel endroit. Un archipel neuf, habité par des petites gens, dont la richesse était encore si mal exploitée… Les Nélénois l’appelaient ‘le Capitaine’. Les délégations citoyennes qui avaient été envoyées avaient été reçues avec une certaine vigueur militaire, qui s’était ancrée dans la tête des habitants. Ils le considéraient plus comme un homme de guerre que comme le gouverneur provisoire qu’il se devait d’être. Une sorte de régime martial, en quelque sorte. Là encore, Pisard n’avait rien voulu de tout cela.

Jarvis se racla la gorge.

« Il est encore une question à soulever, concernant la réouverture des mines, ainsi que la création d’une milice, demandée expressément par un marchand local, qui craint pour son commerce et pour la sécurité de Port-Cinglant… »

Piezarre acquiesça.

« Oui, jé vois. Nous avons libéré les miliciens locaux, non ? Et il y a quelqués membrés du Trait qui sont restés ici, correct ? Voici déjà uné base solide pour la création dé la milice. Les officiers forméront égalément des nouveaux hommes. Je dirai qu’il nous faut une cinquantaine dé nouvelles récrues, piochés dans la jeunesse dé l’île. Ils dévraient voir céla d’un bon œil, ça les empêchéra dé travailler à la mine, non ? J’aimerais faire réaffecter lé fort scylléen pour l’entraînément des récrues, et il séra le futur fort dé garnison permanent pour touté force armée sur l’île principale. »

En se rasseyant sur sa chaise, Piezarre se servit un verre de rhum, boisson divine distillée par un artisan local, un ancien sybrond dont le savoir-faire n’était plus à remettre en question. Jarvis regarda le gouverneur se mettre à l’aise, et resta bien stoïque et à sa place. Il continua.

« Hum, monseigneur, vous ne vous êtes pas prononcé sur la réouverture des mines. De nombreux travailleurs souhaitent les voir se rouvrir, afin de pouvoir nourrir leur famille. La pauvreté commence à se développer, et les vols augmentent. »


Piezarre fit un ample mouvement de la main.

« Ma, pourquoi ne les rouvre-t-on pas, alors ? »

« Avec quel argent souhaiteriez-vous les payer ? »

Le Suderon pointa l’intendant du doigt, tout en tonnant un sonore « Ha ha ! », qui se répercuta dans la pièce. Il souriait.

« C’est simple, voyons ! Quel argent utilisait Balthazar dé Papincourt, avant qué jé né vienne lui prendré son siège ? »

Jarvis soupira.

« Une partie de l’argent était scylléen. L’autre part venait de la poche de messire Balthazar lui-même. Vous, en revanche, n’avez que vos petits revenus d’Azalie, votre petite aide financière du Duché, et ce que vous avez trouvé sur l’île. Je réitère ma question, gouverneur ; comment souhaitez-vous les payer ? »

Piezarre réfléchit un peu plus longuement. Il fit tourner le rhum dans son verre, guettant une réponse dans le fond de ce dernier. Après quelques secondes de silence, il grogna, et reporta son regard sur Jarvis.

« Pour l’instant, nous paierons les ouvriers avec l’or dé sir Balthazar. Il a peut-être tout pris avec lui en partant avec les coffres, mais il a laissé ceux dé l’office des mines. C’est maigre, mais lé temps qué nous réenclenchions lé processus, les mines dévraient nous rapporter quelqués révénus. Comment sé déroule lé travail des scieries, au fait ? »

L’intendant acquiesça.

« Les scieries tournent. Néanmoins, c’est le même problème, vous allez commencer à manquer d’argent d’ici quelques ennéades. Votre solution quant à la réouverture des mines fonctionnera sur le court terme, c’est indéniable. Mais il vous faut impérativement vous trouver de l’argent quelque part, si vous souhaitez relancer complètement la machine, et être assuré que tout redémarre pour le mieux. »

Pisard finit son verre et hocha de la tête. Il sourit.

« Vous êtes plein dé bons conseils, Jarvis. Mon frère Enrico séra bien entouré lorsqu’il poséra lé pied sur ses nouvelles terres ! Mais, né vous en faites pas pour l’argent. Mon père a quelqués amis et connaissances dignés d’intérêt, si vous voyez cé qué jé veux dire. »

Jarvis fit un demi-sourire.

« Je ne sais trop que penser de l’arrivée de votre frère, pour être franc avec vous, messire Pisard. Les Nélénois ne l’ont jamais vu, et savent juste qu’il est votre frère de sang et l’homme qui a battu les Scylléens sur la mer et installé un fort sur Achid Kamil. S’il est renommé, il n’est pas connu. Vous, en revanche, les gens vous connaissent. Ils commencent peu à peu à s’habituer à votre présence. »

Piezarre plissa les yeux, son sourire s’estompant.

« Mon frère est bien meilleur homme pour diriger qué moi, sachez-lé, Jarvis. Né mettez pas en doute l’homme qu’il est. Jé n’aurais pas pu rêver meilleur frère qué lui. Les gens s’habitueront aussi. Point final. »

L’intendant écarta les mains.

« Ainsi soit-il, messire gouverneur. Ainsi soit-il… »
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MessageSujet: Re: Tous les hommes commencent petits   Tous les hommes commencent petits I_icon_minitimeMar 26 Avr 2016 - 11:51

Tous les hommes commencent petits Fzuz
Piezarre "Pisard" Montecale


Piezarre était sur le bord d’une falaise, des galets à la main. Souvent, lorsqu’il en avait le temps, il aimait les lancer dans la mer, les projetant, sans trop se forcer vers l’avant. C’était à la fois pour se détendre, et pour obéir au diktat d’une vieille légende de Soltariel, son pays natal. Les vieux marins disaient aux nouveaux, que les galets qui composaient les plages de tous les horizons étaient en réalité les âmes des marins, morts en mer, mais n’ayant pu trouver le chemin du Royaume de Tyra. Aussi, par superstition, et en l’honneur de ces hommes tombés dans les flots, il était de coutume de relancer les galets à la mer, pour permettre aux âmes en peine de passer les tréfonds, et de trouver enfin le Repos éternel, dans l’antre sous-marin de la Déesse de la Mort.

Alors qu’il continuait de lancer ces fameux galets dans la mer, il tourna la tête vers la droite, pour voir un navire, presque arrivé au port. C’était étrange, puisqu’il n’y avait aucun rapport à la capitainerie faisant état d’un vaisseau pouvant arriver de Péninsule, et ce avant quatre jours. Intrigué, il abandonna ses pauvres galets pour se rendre au port, et voir de quoi il en retournait. Il descendit la falaise par une petite sente boueuse, à fleur de jungle. Il aimait bien cet endroit, en réalité. Il avait beau être lointain et sauvage, il était beau, et majestueux. Kyria avait couvert des terres d’arbres et de végétation sur des lieues, et les Hommes étaient arrivés, instaurant leur autorité, jugeant nécessaire de couper les arbres pour devenir les maîtres. L’Homme était implacable. Voilà ce qui faisait sa force.

Le temps qu’il descende, la galère était déjà en phase d’arrimage. Quelques miliciens étaient présents au port, pique à la main, et regardaient le spectacle. Piezarre capta un sergent, qui le salua à la façon des militaires.

« Qu’y a-t-il, monseigneur ? »

« Cé bateau. D’où vient-il ? Qué transporté-t-il ? »

« La main-d’œuvre que vous aviez demandée, messire. »

Le sergent indiqua la planche de bois qui avait été placée entre la galéasse et le ponton d’amarrage. Depuis ce navire, qui avait l’air en très mauvais état, une myriade de personnes, la plupart dans des habits ternes et abîmés, débarquèrent en silence, accompagnés de leurs enfants, de leurs femmes, de leur famille. Ils n’avaient pas bonne mine. Ils avaient voyagé léger, apparemment. A moins que ce ne fût tout ce qu’ils possédassent un jour. Piezarre les regarda attentivement. Il se souvenait s’être plaint de la main-d’œuvre manquante, que ce soit à la mine, ou à la scierie. En revanche, il s’était rendu compte très tôt que son budget était limité pour de nouveaux ouvriers. Néanmoins, il avait trouvé une solution temporaire. Avisant une grosse caisse fermée, dont il testa la solidité, il se hissa dessus et toisa les nouveaux arrivants, qui ne tardèrent pas à lever leur mine hagarde vers lui. Avec un grand sourire, et levant les bras, le ‘Capitaine’, comme l’appelaient les Nélénois, clama haut et fort :

« Bienvénue sur Nelen, gens dé tous horizons ! Jé suis Piezarre Montecale, lé frère dé Enrico di Montecale, Baron dé Nelen, et jé gouverne en son nom. Vous vénez dé loin, et vous avez peut-être rencontré beaucoup dé difficultés… Qué vous soyez dé Oësgard, dé Diantra, ou que vous véniez simplément goûter à une vie nouvelle, à une séconde chance, alors vous êtes au bon endroit. Ici, tout est à construire, et les prémiers arrivés séront les prémiers récompensés. Nelen a bésoin dé bras, dé jambes, dé vous ! »

La plupart des nouveaux arrivants se regardèrent, échangeant quelques paroles entre eux. Les autres semblaient retrouver courage, ou même se réjouir d’avoir enfin atteint une destination correcte. Piezarre continua.

« Nous avons bésoin dé mineurs, et dé bûchérons. Pour l’instant, vous sérez payés en nourriture, et en eau. Et jé m’engage à vous trouver un abri, à vous construire votré future maison. »

Quelques brefs vivats s’échappèrent du groupe de gens. Au fond, c’était tout ce qu’ils demandaient, et tout ce dont ils avaient besoin. Certains étaient morts du scorbut ou de faim, durant la traversée, à cause des rations emportées, qui avaient été mal préparées.

« Ces hommes vont vous escorter jusqu’à un camp provisoire. Ces abris né payent pas dé mine, mais patience… Lorsqué vous travaillérez, vous aurez dé quoi manger, et l’on vous construira votré maison. »

Les miliciens encadrèrent les réfugiés, et leur fit signe de les suivre, le sergent menant la marche. L’idée de pouvoir enfin se reposer autre part que sur le pont d’un navire en motivait plus d’un, et tous étaient alléchés à l’idée de trouver un quignon de pain dans leur assiette, cette denrée tant promise par Piezarre. Ce dernier, content, sauta de la caisse, se dirigeant à présent vers le manoir. Sur le chemin, il rencontra Jarvis, qui descendait en ville.

« Ha, tiens, saluté, Jarvis. J’ai accueilli les nouveaux arrivants ! »


Le vieillard sourit.

« Et monseigneur a fait la promesse du pain et de l’eau, je présume ? »

Piezarre acquiesça. Le conseiller prit alors une mine plus sérieuse, et dit alors :

« Il va falloir commander plus de pain… Les boulangers de Nelen sont débordés. Ils sont à l’aise avec leurs bénéfices, mais dépassés par la demande. Je pensais aller faire un tour au comptoir, demander l’appui des marchands d’Amderran, et discuter avec les commerçants de Thaar. »

Piezarre acquiesça.

« Prénez quelqués hommes avec vous, Jarvis. Il y a encore eu un mort, avant-hier. Un jeune garçon, qui sé proménait trop près dé la jungle. Sûrement ces horriblés bêtes… comment vous les avez appélés, encore ? »

« Eshpar’akali, monseigneur… »

Piezarre cracha à terre.

« Fichues bestioles… »
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