La mélopée d'une promenade [Sysiphe d'Anoszia]

Quelques jours se passèrent depuis l'entrevue avec mon futur beau-père Arichis d'Anoszia, grand argentier de la couronne, seigneur de Velmonè, vicomte de Calozi... une multitude de titre nobiliaire pour cet homme accompli. Le troisième fils du régent d'Ydril et moi nous sommes significativement rapproché lors de son séjour sur mes terres, et celui-ci continue au palais de Berontii en notant notre mariage le milieu du mois prochain. Étais-je heureuse ? Je ferais mon nécessaire pour lui faire aimer la vie conjugale notamment la nuit tombée, je n'ai aucun doute que nos nuits seront comblées. Sisyphe me montrait de l'attention en restant lui-même, je le sentais à l'aise en ma compagnie, me courtisant comme un fiancé envers sa promise. Ce jour-là le temps se prêtait parfaitement pour une promenade à cheval, j'eus envie de passer la journée en dehors des moeurs de la cour ducal soltaar. Je portais une robe de teinte rose pâle et magenta dessinant en légèreté la silhouette, un voile assorti serti ma coupe longue simplement. Je me rendis vers les écuries pour sceller une monture, je demande au palefrenier de la préparer. Je me demandais comment vivait-il cette union ? Au moment où je m'apprête à rejoindre le palefrenier je croise Sisyphe semblant en pleine forme. Je lui dis d'un ton léger.

- Bonjour mon aimé, comment allez-vous en ce jour ? Vous comptez également sortir du palais pour une promenade dans les environs, le temps y est propice.

- Si le coeur vous en dit, joignez-vous à ma compagnie,  à moins que d'autres projets requiert votre intention.

Dis-j'en m'adressant au chevalier d'Anoszia d'un air aimable et amusé à la fois, celui-ci répond par la suite...

- Votre père ne vous tiendra pas rigueur pour une promenade en ma compagnie, je pense même que vous apprécierez ses instants dans la compagne alentours mon aimé.

- Vous pourrez vous entretenir avec celui-ci plus tard dans la soirée, et ainsi échanger une discussion à tête reposer ne pensez-vous pas.

Dis-j'en lui lançant un regard subtilement intense pendant que ma jument m'est amené.

Il me courtisait tel un chevalier envers sa dame en me montrant son désir de partager mes jour et nuit, ce qui me faisait sourire rien qu'en posant mes yeux sur lui. Il me semblait véridique dans ses intentions car ce n'est pas un homme à jouer les demi-mesures comme le patriarche, le sang du dragon de Velmonè coulait en ces veines. Tous deux galopèrent vers les compagnes alentour situées non loin du palais, je me sentais bien lorsque je sortais des moeurs de la cour de temps en temps, notamment si l'envie me prenait après mes devoirs... J'étais la première dame d'Ysari, en ce sens je ne pouvais échapper à mes nombreuses responsabilités bien pesantes parfois. La cérémonie était pour le mois prochain, l'Ysari aura un nouveau baron pour la guider. Je continuais d'en apprendre plus à propos de lui au gré de nos moments partagés. Je le pensais en train de se retenirsans cesse, ce qui m'a poussé à voir au-delà de l'image extérieure de Sisyphe. C'était devenu un homme d'assurance à mon grand plaisir et probablement celui du grand argentier qui a finement joué son coup. Je proposai qu'on se repose ici pour discuter notre mariage ; je voulais me rendre compte de son ressenti, ses attentes envers sa promise. À l'abri des regards et rumeurs aucun risque d'être importuné par autrui ! L'un et l'autre échangèrent un baiser près d'un arbre.

- J'ai cru comprendre que vous étiez ravi par notre union, et je le suis également. Comment vous sentez-vous à ce propos car nos rencontres furent fréquentes en cette cour, je songeais à vous le demander.

Dis-j'en étant assise près de lui, j'écoutais sa réponse sereinement...

- Je suis heureuse d'entendre ses mots, vous qui êtes mon amant et bientôt mon époux. Je suis consciente que notre union est de nature politique mais je souhaites que nous construisons une relation conjugale au gré des jours passants. Nulle besoin de se presser rassurez-vous, faisons en sortes que ce désir mutuel perdure entre nous.

- Je vous trouve seyant dans votre armure mon chevalier servant, vous comptez rester au palais du ducal afin de soutenir la tache du grand argentier de la couronne ? Je m'en vais sous peu de jour retourner en Ysari pour préparer le mariage.

Dis-j'en partageant un moment de discussion à ses côtés. Je sentais ses yeux se posais sur moi en écoutant mes propos.
Je ne savais pas pourquoi mais mon entente avec lui déjà fortement développée sexuellement... Je me souviens encore de nos nuits en ce palais, toujours pleine de passion, d'attraction et sensualité qui continuent en mes appartements lorsqu'il n'est pas près du vicomte de Calozi mais je m'égare là. Si nous avons commencé à nouer un attachement et désir mutuel le reste viendra après notre union, je savais fort bien qu'en peu de temps l'appellation "mon aimé" semblait trop tôt en prenant en compte la nature de notre mariage. Néanmoins, il n'était jamais présomptueux de l'accoutumer à ses petites choses de la vie conjugale, puis l'Anoszia s'est beaucoup épanoui quand je voyais ses regards rencontrer les miens, son toucher assuré sous le voile de l'intimité etc.

Je constatai chaque jour cet homme de plus en plus épanoui. Son père l'entretient il y a peu de l'assurance que démontrer son fils cadet. J'y repensais amusement à l'expression du beau-père Anoszia. Comme dit, je devrais retourner sur mes terres pour superviser l'avancée des préparatifs religieux et festifs liés à ce jour important pour la seconde fois. Le pire à redouter est la probabilité d'enfanter à plusieurs reprises me dirais-je sous un ton léger, je savourais ses instants paisibles avant de revenir aux moeurs quotidiennes du jeu de cour ; l'endroit où nous nous trouvons était reposant.

- Vous savez l'amour s'apprend,  se ressent et se cultive de diverse façon, c'est ce que nous enseigne les ouvrages épiques et recueils poétiques. Je suis votre dame et celle qui vous apprendra a aimer et vous sentir aimer de l'autre, j'apprécie nos moments ensembles ainsi que l'homme en soit.

Dis-j'en donnant un nouveau baiser sur ses lèvres,  assise contre lui ma tête reposant sur son torse.

- Que désirez-vous Sysiphe ? Dites moi ce qui traverse vos songes comme nous le faisons parfois.

Dis-j'en l'incitant a me parler des pensées d'un ton suave en croisant son regard....

- Je comprends vos inquiétudes à ce propos, si vous vous occupez d'eux comme un père le ferait, soyez en sur qu'ils vous reconnaîtrons comme tel. Leur père se trouve désormais auprès de la déesse Tyra, ils sauront l'homme qu'il fut de son vivant sans perdre à l'esprit ce que vous avez fait pour les éduquer. Je vous donnerai une descendance Sysiphe.

- Je respecte votre père qui a su élever un homme de ta valeur, la personne que je vois à travers mon regard ; j'apprécie vos traits d'autant mais je ne vous direz pas lesquels. Je vous sais taquin et désireux de me sentir près de vous, dites-vous que vous serez contenter en temps voulu.

Dis-j'en songeant répondant a ses propos,  notamment sa question en deux temps concernant messire d'Anoszia.

- Je considère ce noble seigneur, enrichi par son expérience et ses compétences en divers domaines, en tant que mon futur beau-père.

Dis-j'en finissant ma réponse a ce sujet.

Si je n'ai pas voulu lui dire ce que je découvrais sur ses traits moraux ou mimiques... C'est parce que je jouais avec ce côté taquin dont il faisait démonstration en certaine phrase parfois, peu bavard on ne le devinait pas derrière son image publique au contact de la noblesse, c'était une sorte de privilège ! Son corps, ses gestes ainsi que d'autres aspects de Sisyphe connut de lui et moi-même me sont dévoilés dans l'intimité. Son regard me dévorait de désir et d'attention, l'amant qu'on ne soupçonne pas en s'attardant seulement aux apparences nobiliaires de sa condition de chevalier et prochain baron d'Ysari.

- Vous pouvez déjà m'embrasser, vos lèvres auront ainsi la saveur des miennes, vos bras s'imprègnent du contact de ma peau et en garde le souvenir ancré.

Dis-je d'une voix douce au creux de l'oreille, de façon à être entendu que mon promis. Le parfum d'essence fleurie suscite ses sens. Nous échangèrent un baiser plus long que le précédent, imbibé de la promesse d'une nuit riche en émotion, juste le nécessaire pour maintenir son désir. Je cessai doucement le toucher me laissant cette sensation tendre et chaude.

- Aimez-vous ses instants éloignés de la cour ? C'est agréable de temps en temps. Nous pouvons converser de nombreuses choses, je savoure ce petit plaisir quand je le peux. Vous arrive t-il de songer ainsi ?

Dis-j'en appréciant le vent qui souffle sur mon visage, l'Anoszia semblait détendu, ma tête remise sur contre son torse...

- Vous verrez que vous-mêmes aurez la satisfaction d'être un père de famille et baron prochainement, ne vous en faites trop a ce sujet. J'apprécie la flatterie venant de vous.

Dis-j'en appréciant encore un moment cette intimité qui manque si souvent à la cour.

La vie publique prenait une telle place qu'on devait attendre la tombée de la nuit pour espérer quelques heures tranquilles dans nos appartements, certains s'endormir sous une bonne lecture, d'autresdéguster un verre de vin et encore une multitude d'exemple me traversaient l'esprit. Les miennes incluaient la plupart du temps la compagnie de l'amant Sisyphe, libre de toutes contenances quand nous étions seuls. Autrement je bouquine un recueil de poésie comme la contemplation du ciel éclairé par les étoiles scintillantes avant de me coucher et me reposer pour un lendemain dont je pourrais dicter la tournure au gré de l'envie, il y avait tant à faire aux heures de la journée, du matin jusqu'à la fin de l'après-midi. Le temps défilait inexorablement tandis que je me rendis compte de la fin de ce bel après-midi. Il se sentait bien, je pouvais le constater par son toucher ou la façon de s'adresser à ma personne.

Je n'avais pas touta faits son coeur car une relation se construit à deux, de laquelle des sentiments viennent l'enrichir au fur et à mesure. Je sais déjà que l'emploi de nom affectueux est prématuré pour lui, je le conçois etcomprends qu'il soit courtois. Je voulais voir sa réaction par rapportà, cette marque soudaine d'attention à son égard. C'est que les nobles reçoivent une éducation soignée par un ou plusieurs précepteurs selon l'importance de la famille, l'ancienneté, l'influence et le pouvoir en question. J'avais un mariage à préparer pour la date prévue, puis le prochain baron fera la connaissance plus poussée d'Ysari. Je ne serais guère seule sur le chemin du retour deux jours !

- Je pense que nous devrions retourner au plus tôt au palais afin d'annoncer vote départ avec moi au régent d'Ydril, et aussi pouvoir vous entretenir tous deux. Je serais dans mes appartements si vous souhaitez me quérir de quoique ce soit.

Dis-je d'un timbre suave au creux de l'oreille, l'incitant a m'embrasser a nouveau quelques minutes. Tous se relevèrent doucement, nous sa sommes remontés sur nos montures puis retourné au galop dans un jeu entre nous. Plus tard, lorsqu'il pût voir,son père en son bureau et vaquer aux choses qui le concernait.  Il m'honore une fois de plus de son désir et sa présence dans mes draps la majeure partie de la soirée.