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 Après la tempête [Azénor & Rico]

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Oschide d'Anoszia
Humain
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MessageSujet: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeMar 26 Avr 2016 - 16:46


Diantra s'était réveillée devant lui la veille. La cité avait montré son vrai visage et les voix s'étaient élevées. Le sang avait coulé sur les pavés des ruelles et les langecins semblaient aux aguets, prêts à toute nouvelle insurrection. Dans son coin, Oschide observait la cité de sa fenêtre. Une fumée encore opaque montait dans le ciel, vestige des feux allumés sur les barricades improvisées des révoltés. Comment en était-il arrivé là ? N'avait-il pas prévu son triste sort lorsque Théobald était venu lui annoncer que la cité des rois était sienne ? Comme un fou, il s'était précipité dans le piège tendu et était devenu maintenant le garant d'un pot à merde sur le point de déborder une fois de plus. Que son frère où que son oncle soient à ses côtés n'arrangeaient rien d'aucunes sortes. Pis, la présence d'ydriains, étrangers aux coutumes diantraises suscitaient plus de méfiance de la part des diantrais, et même de ses hommes. Revenu du Berthildois peu avant que la ville n'éclate, les paroles de ce Godfroy à l'ambition certaine lui revenaient sans cesse à l'esprit. Chaque instant que son oncle lui faisait face, Oschide revoyait dès lors son père lui demander de rejoindre et de signer une bonne fois pour toute le rapprochement avec le Soltaar. Se pouvait-il que son père soit une vipère et non un dragon ? Se pouvait-il qu'on souhaite l'acheter ? Où allait sa foi à présent que Néera venait de révéler son morne visage ? Où iraient son honneur et sa loyauté ? Lui restait-il au moins une once de ces vertus pour lesquelles il pensait se battre ?

Le cul entre deux trônes, voilà où il se trouvait.

Sa balafre au visage lui faisait un mal de chien. Maudit soit ce badaud qui avait osé lui jeter une telle pierre dans la face ! Dépité, en proie à une profonde colère qui le rongeait de l'intérieur, sa main serrait le pommeau de son épée et la vision au loin des diantrais qui déambulaient dans les ruelles n'aidait en rien à son apaisement. L'un des hommes qui montait la garde devant sa porte entra alors après avoir annoncé le visiteur impromptu. Celui-ci n'était autre que Sigmund d'Olile, le tout nouveau capitaine des aigles de sang et cousin de son épouse. Un homme de confiance. Du moins, il l'espérait. Le capitaine au crâne rasé et à l’œil gauche en moins, se présenta ainsi devant lui avec toute l'allure et la noblesse propre aux langecins.

-Altesse, votre sœur et le seigneur de Nelen sont arrivés...

-Azénor ?!

-Oui.

-Où sont-ils ? Lança-t-il, la peur au ventre.

-Le seigneur de Nelen a dû s'absenter pour une raison personnelle, mais soyez rassuré, mes hommes veillent à la sécurité de votre sœur qui doit se trouver en ce moment-même dans la grande cour du château.

Ni une, ni deux, Oschide prit la direction des escaliers et les dévala à toute vitesse, manquant parfois de tomber bêtement. Mais une fois dans la cour, lorsque ses yeux trouvèrent la fine silhouette de sa sœur Azénor, son cœur se mit à battre aussi vite qu'une danse endiablée. Entourée d'une dizaine d'aigles de sang et autres soldats, Azénor semblait rayonner de mille feux, comme un phare guidant les navires dans la tempête. Le pas encore chancelant et douloureux, le duc accouru auprès de sœur comme un impotent.

-Azénor ! Cria-t-il avant de prendre sa sœur dans ses bras.

Son seul oeil valide laissa alors couler une petite larme. Larme de joie, larme de peur. Il avait maintenant une raison de se battre pour que Diantra n'éclate guère de nouveau.
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Azénor d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeMer 27 Avr 2016 - 13:23





Si par le passé elle avait vécu à Diantra, ses souvenirs n'étaient que de trompeuses images altérées par le temps. Jamais elle n'aurait pu se rappeler de ces si nombreuses ruelles et bâtisses, de l'aspect labyrinthique de l'ancienne capitale. Pour autant l'aura particulière des lieux lui revenait distinctement, la magnificence et le grandiose d'une cité construite pour régner sur la Péninsule.  

La veille au soir, alors qu'ils étaient encore à naviguer sur le paisible mais robuste Garnaad , elle aurait juré voir les feux lointains du chef lieu des domaines royaux d'autrefois. Enrico avait amoindri ses piaffements en lui signifiant qu'il s'agissait des postes avancés de la ville, bien qu'ils l'attendraient en fin d'après-midi. Le temps passé sur le fleuve était à la hauteur des promesses et prédictions du Grand Amiral, presque une ennéade à remonter les flots. Malgré de nombreuses interruptions le convoi ne s'accusa point de grand retard et continua à allure agréable la fin de son trajet. Le port principal, Basbord, se situait au Sud-Ouest de la localité, juste avant la fourche que le cours d'eau formait avec le Grand Canal. A Sexte passé, Diantra la Grande se dressait de toutes ses hautes remparts, pointant vers un ciel aussi dégagé que ne l'était l'horizon. On disait d'elle qu'elle abritait pas moins de cinq-cent-soixante-quinze tours. Si peu ! Au vu de ce qu'arborait l'enceinte leur faisant face, une bonne centaine était à retirer du compte sur ce seul côté. La rumeur devait même être plus mesurée que la vérité, tant la ville comptait de parois promptes à être défendues.
« Vos affaires sont-elles prêtes, Ma Dame ? » Demanda Marco à la jeune femme tandis que l'équipage admirait les montagnes de murailles se rapprocher et croître.  « Nous ne tarderons guère à débarquer. »
Le matin même, Azénor avait passé plus de temps que coutume dans sa cabine à s'apprêter, pas question de bâcler son entrée dans la cité ! Pour l'occasion elle revêtit non sans difficulté une des dernières toilettes dont elle avait fais l'acquisition à Soltariel, une spectaculaire superposition de soies et dentelles Estreventines, allant du pourpre profond au doré des plus solaires. L'habit était des plus complexes à enfiler, quant à l'effet, prodigieux. Tout juste habitués à la présence d'une femme sur le navire, les marins ne surent où poser les yeux sans la déshabiller inconsciemment. La belle avait noué sa chevelure en une grosse tresse, parsemée de quelques décorations scintillantes. L'Anoszia tenait à être remarquée. Elle profita d'ailleurs de sa retraite ornementale pour rassembler ses possessions et libérer sa temporaire chambrée. « Dites à mes hommes que mes malles sont prêtes à être transportées, Marco. » Lui répondit-elle avec assurance et scrutant la position de Mearas, son busard, perché sur un des mâts. Un bref sifflement plus tard et il se posait avec légèreté sur l'épaule dénudée de sa maîtresse.
Le Capitaine opéra les manœuvres d’amarrage et le Dauphin se retrouva un des flancs longeant le quai sur lequel une petite délégation aux fiers étendards venait les accueillir. « Soyez les bienvenus à Diantra ! Au nom de son Altesse le Duc Oschide d'Anoszia, nous espérons que avez fait bonne et agréable route. » Les pupilles turquoises de la Fleur de Velmonè croisèrent les abîmes grises du Seigneur di Montecale à l'évocation de leur lien commun, un éclair amusé passa de l'un à l'autre tandis que l'homme venant de s'exprimer faisait preuve d'une hospitalité plus protocolaire que chaleureuse. « Si vous voulez bien me suivre, nous allons vous conduire au Palais. »

A peine posèrent-ils pieds sur la terre ferme que l'équipage de la barge se séparait de l'escorte Soltarii accompagnant la demoiselle. Elle aurait dû s'en douter, il était guère probable qu'Enrico ai le loisir de la convoyer jusqu'aux bras d'Oschide. Naïve et sotte qu'elle faisait. La stupéfaction de se voir ainsi séparée de son compagnon de route était-elle lisible sur ses traits un peu paniqués ? Devant la muette réaction de la jeune femme, le Suderon lui glissa quelques paroles rassurantes. « C'est ici que se séparent nos chemins, Dame Azénor. Mais n'ayez crainte, nous nous retrouverons vite, ces adieux ne sont que transitoires. » Il semblait aussi être attendu, et tandis qu'il s'éloignait d'un pas pressé de son embarcation, l'Anoszia lui adressa un discret signe de main. Bientôt interrompu par la sensation râpeuse néanmoins familière du cuir dans son autre paume. On venait de lui donner la bride d'un des étalons prévus pour la traversée de la ville. « Savez monter à ch'val, j'suppose ? » La questionna un type en l'attrapant avec gaucherie par la taille et en la soulevant vers la selle. « Vous les nobles, z'êtes bons qu'à ça. Ch'vaucher, 'vous goinfrer comme des porcs et guerroyer. » Se plaignait-il en guidant sa monture de façon à permettre le départ du cortège. Ignorant le simplet, Azénor adressa un regard noir à celui qui les avait réceptionné et entendu le peu de politesse du bougre à son égard. Dravan, le chef de sa garde rapprochée vint se placer à ses côtés. « Allons ! Ne faisons pas attendre le Duc. »

La troupe pénétra dans Diantra par la Porte du Betis, les faisant arriver dans l'Enclume, quartier des forgerons. Si l'enfant qu'elle était lors de sa première arrivée en la Cité du Roy avait conservé quelques visions des lieux, il était peu de dire ô combien ils étaient différents aujourd'hui. Outre le temps, les catastrophes avaient ravagé les rues et bâtiments entiers. On distinguait avec une précision effrayante les résidus d'un terrible et certainement immense incendie ayant délabré toute une partie de la ville-Ouest. L'odeur âcre qui régnait profitait à son imagination fertile, la poussant même à croire que quelque-part, non loin, quelque brasier fumait toujours. Pour autant la vie trouvait son chemin dans les décombres noircis, quelques échoppes reconstruites de-ci de là contrastaient avec les taudis en ruine. Cette image d'espoir lui laissa un goût de tristesse amère, elle avait beau avoir connu la capitale dans ses royales années, son rayonnement ne dominait plus. Les sabots foulèrent les pavés grossièrement taillés de la Vieille-Ville, secteur regroupant les logis nobiliaires et témoin de l'antique existence de la bourgade. Traversant le Garnaad tourmenté par d’impressionnants ponts ancestraux, le groupe approchait du plus massif des monts, la Colline de Sicion, sur laquelle trônait le Palais Royal de Diantra. Son ascension était laborieuse pour les chevaux, plusieurs haltes étaient nécessaires avant d'atteindre le plateau supérieur et de franchir les ultimes protections de la forteresse. Avec la hauteur se dessinait un panorama superbe, que la jeune femme n'aurait oublié pour rien au monde. Si elle avait pensé revoir un jour cette vue à couper le souffle …

Les lourdes portes du dernier bastion se fermèrent derrière eux dans un grondement sourd. Ils débouchèrent sur une cour mi pavée-mi herbeuse, aux dimensions incroyables, faisant office de parvis au fabuleux édifice souverain. Une assemblée se tenait là, attendant leur venue. Des domestiques et palefreniers embarquèrent les montures vers les écuries, tandis que d'autres hommes de main s'agglutinaient autour de la belle et ses suivants. « Est-on allé quérir le Duc ? » Grognait-on dans l'essaim. « Qui est-ce ? Pourquoi ce grabuge ? » Et d'autres protestations. Bien que très entourée, Azénor ne s'était jamais sentie aussi esseulée, aussi perdue. Tout ce brouhaha, toute cette agitation. Et dans la foule toujours plus grandissante, elle reconnu sa voix, ce timbre particulier, qu'elle aurait distingué entre mille, et qui à ce moment même la rendait heureuse à en imploser.
« Azénor ! » Le cherchant des yeux, elle fini par discerner sa silhouette familière, puis ses traits réconfortants. Se jetant sur lui, elle se confina contre le torse de son aîné, s'entourant de ses bras forts, respirant avec insistance cette odeur envoûtante. La tête enfouie sous le menton de son frère, la belle laissa aller le trop plein émotionnel venant de l'assaillir.

« Oschide ! Oschide ! » Hurla t-elle presque. « Je pense n'avoir connu plus grand bonheur que te retrouver … Si j'avais su qu'il était si bon, si salvateur d'être ainsi en ta présence, je serais venue à toi plus tôt ... »
Ils s'octroyèrent de belles minutes de cajoleries. Ils avaient laissé le sillon de la distance se creuser entre eux depuis trop longtemps,  mais aujourd'hui leurs retrouvailles étaient d'autant plus fortes. Azénor se jurait intérieurement de ne plus jamais laisser les siens s'éloigner, tant l'instant lui était aussi douloureux que vivifiant. Ils se détachèrent avec tendresse, s'accrochant l'un à l'autre par le bout des doigts. La Fleur de Velmonè constata seulement combien son semblable avait changé physiquement, la dureté affirmée de sa trogne, et puis cette balafre ! Le pauvre aurait pu en être totalement défiguré. «  J'apporte avec moi toute l'affection de Cécy, ainsi que les salutations de Père.  Tous seront ravis d'apprendre que je suis auprès de toi, maintenant. » Enchaîna la jeune femme en lui passant la main dans la tignasse pour repousser une mèche rebelle se baladant sur son front. « Mais qu'est ce que ... » Questionna-telle en faisant balader son index sur le relief accidenté de sa blessure. « T'ai je fais mal ? Que t'es t-il arrivé … ? »





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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 11:09

Pouvait-il y avoir de plus grands réconforts que celui de revoir sa sœur en cet instant si instable. De la savoir si proche d'un danger qu'il ne pouvait entièrement contrôler lui procurer une peur bien plus grande qu'il ne l'aurait imaginée pour lui-même. Le même sang coulait dans leur veine. Azénor avait toujours eu un lien particulier avec lui, quasi-fusionnel. Son absence s'était faite bien plus douloureuse que pour n'importe quel autre frère où sœur de la fratrie, car elle était différente. Sans savoir pourquoi, ils partageaient bien plus de points communs qu'avec les autres. Se voyant toujours comme un frère aimant et protecteur vis-à-vis de la perle d' Ydril, les courtisans de sa cadette s'étaient toujours évertués à ne pas se trouver devant sa personne, au risque de passer un mauvais moment.

Se retenir d'écrire à sa sœur par peur que l'estréventine ne mette la main sur ses courriers lui avait été une épreuve difficile à vivre. Seul l'envoi de son amiral avait réussi, et pour cela, il l'en remerciait d'ores et déjà. Maintenant qu'elle lui faisait face, il ne put alors s'empêcher d'observer à quel point elle avait changé depuis leur dernière séparation. Azénor était à présent une femme faite, ressemblant de plus en plus à leur mère Hélène de Hautval. Telle était peut-être la raison pour laquelle il la chérissait tant. Toujours est-il qu'ils ne s'attardèrent pas plus longuement dans la grande cour du palais royal. Il l'emmena avec lui en la prenant par la main doucement, préférant ainsi s'éloigner des hommes d'armes qui s'agglutinaient toujours un peu plus autour d'eux. Avant de disparaître dans les couloirs interminables du palais, Oschide s'adressa vivement à son capitaine des Aigles.

-Faites prévenir mon frère et le seigneur de Montecale de nous rejoindre dans mes appartements.

-Bien altesse, mais j'ignore où se trouve votre frère.

-Vérifiez sur le chantier où que sais-je, dans toutes les tavernes où bordels de Diantra s'il le faut.

Un peu sceptique, Sigmund acquiesça et donna ses ordres aux hommes restés derrière lui. De leur côté, Oschide attendit de se trouver dans les couloirs fébrilement éclairés pour parler à sa sœur. Trop méfiant, presque paranoïaque, Diantra était sur le point de le rendre fou comme les rois et reines qui hantaient à présent chaque recoin du palais.

-Ne t'inquiète pas pour ça, nous avons évité le pire, dit-il calmement afin de rassurer sa sœur. La populace s'est soulevée la veille et m'a fait payer mes erreurs. J'ai craint pour ta vie et ta sécurité pendant tellement longtemps que j'ai attendu de t'avoir à mes côtés pour te protéger. J'ai désormais peur qu'il t'arrive le moindre mal, maintenant que tu es là. Diantra peut éclater de nouveau à n'importe quel moment et je ne réussirai jamais à me pardonner que l'on te fasse du mal dans le but de m'atteindre.

Ils arrivèrent enfin dans ses appartements. Les lieux étaient sobres, mais possédaient tout le confort nécessaire. A dire vrai, le palais n'était pas ce que l'on pouvait appeler un nid douillet. Il valait mieux seulement y passer que d'y vivre. Il la laissa s'asseoir à ses côtés pendant qu'il lui servit un rafraîchissement, pensant bien évidemment à la longue route qu'elle venait de faire.

-Je sais que tu aurais préféré résider dans notre hôtel, mais les lieux ne sont pas sûrs et je ne pourrais garantir ta sécurité. Je te propose de prendre les appartements de l'ancienne régente qui se trouvent juste à côté des miens, dit-il, tout sourire. Tu y trouveras tout le confort nécessaire.

Il se servit un verre de vin à son tour qu'il but aussitôt. Mine de rien, sa consommation d'alcool avait littéralement explosé depuis les dernières ennéades, et cela, de manière de plus en plus inquiétante.

-Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai attendu ce moment... Te savoir otage de cette vipère d' estrévent m'était insupportable. C'est pourquoi j'ai envoyé mon amiral afin de me rapporter des nouvelles et tenter de trouver un moyen de te sortir de là, toi et notre sœur. Je n'avais pas imaginé qu'il réussirait à te ramener avec lui et que l'estréventine disparaîtrait de la péninsule... Mais dis-moi tout Azénor, raconte-moi ton voyage, raconte-moi ce que tu as vécu depuis mon départ. Dis-moi comment vont nos sœurs et notre père, Oscario s'est fait très silencieux à ce sujet, tu le connais.
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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 17:48





C'était donc vrai. Oscario se trouvait effectivement à Diantra. Bien qu'au courant de la nouvelle, la voir confirmée par autre qu'Arichis -qu'elle savait prompt aux beaux serments- ne faisait qu'étendre sa joie. « Est-il seulement au courant de ma venue ? » S'amusa t-elle tandis que son aîné la conduisait au travers de portes dérobées de la royale demeure. Enfant elle avait chahuté de ces corridors, effleuré ces murs froids en se cachant de tel ou tel autre guilleret marmot. Pour autant il lui était impossible de localiser avec certitude leur position dans les entrailles de Diantra, tant les boyaux du castel semblaient se multiplier. Tandis qu'ils avançaient toujours plus profondément dans de toujours plus étroites galeries, la lumière se tamisait à la mesure de leurs pas.
« Je …. Ne t'en fais pas, Osch. Père m'a fourni une garde rapprochée à la mesure des dangers qui pèsent sur mon chef. Du moins, c'est ce que j'imagine. Avec en plus ta protection ! Je doute qu'il puisse m'arriver quoi que ce soit ... »
Elle ne s'était pas attendue à un léger aveu de faiblesse de cet être aujourd'hui autant craint que respecté. Un duc ! Un des grands de ce monde ! Elle se demandait si malgré les titres, le pouvoir et tous les reliquats des grandes influences, toutes les éminences ne demeurait pas de simples hommes, en proie aux mêmes peurs. Les paroles de son frère la piquèrent au vif, si elle était une dame que l'on souhait mettre en sécurité, elle n'était plus une enfant qu'il fallait couver à tout prix ! Ne pouvait-il pas la protéger de simples manants sans la sous-estimer de la sorte ? Son inquiétude la toucha en un sens, mais l’agaçait bien plus encore.
« Je te connais bien tu sais, me faire croire que ce n'est pas grave ne fonctionnera pas, plus. Quand nous aurons le temps, tu me racontera l'histoire de cette entaille. »

Ils reprirent leur cheminement dans l'enchevêtrement de couloirs, arrivant au terme d'une longue marche aux accès de logis ducal. Une fois entrés de la modeste pièce de réception des appartements, l'homme entreprit de leur servir de quoi s'abreuver. « Je m’accommoderai de ce que l'on me propose. Cela ira à merveille, si le spectre d'Arsinoé ne vient point me tourmenter ! » S'amusa la belle en trempant les lippes dans le liquide.
Il fallait qu'elle s'y prépare, on lui parlerait encore longtemps de Kahina et de sa néfaste influence. Azénor aurait préféré laisser derrière elle, à Soltariel, ce passé proche qu'elle portait comme un fardeau.
« L'important est que tout cela soit terminé … N'est ce pas ? Laissons de côté ces désagréables réminiscences. Nous sommes réunis maintenant, ensemble et sans d'invisibles fers. Je ne saurais remercier ton Grand Amiral, je ne sais ce qu'il serait advenu de ma personne si j'étais restée passivement à attendre que l'on s'occupe de mon cas. Je n'ose même pas y penser. » Elle se renfrognait dans son fauteuil, tressaillant à l'évocation de cette idée. Oschide l'interrogea ensuite sur un sujet plus agréable.
«  Tout le monde se porte très bien. Père me semble plutôt préoccupé, je ne saurais te dire pourquoi, mais je l'ai senti l'esprit ailleurs, différent. Il m'a confessé songer à épouser la comtesse d'Ydril. Je ne sais encore quoi en penser, après tout ai-je mon mot à dire ? Cécyllia et Lucrezia se trouvent actuellement à Velmonè, à l'abri du désordre de Soltariel. J'ai eu quelques nouvelles de Cécy avant mon départ, cela m'a beaucoup attristé de la quitter ainsi, mais je préfère la savoir sagement à la maison... »

«  Quant à mon voyage » Reprit-elle, plus enjouée. « C'était … indescriptible ! Tellement différent de tout ce que j'ai connu avec Oscario … J'ai été accueillie à bord comme la plus remarquable des princesses, on m'a rarement fait sentir si précieuse. Je ne sais si Messire di Montecale souhaitait m'emporter en sa compagnie sur le chemin du retour, étant donné que je lui ai proposé de te rejoindre, mais je constate que comme toujours nos envies finissent par coïncider. » Elle ne pouvait douter de l'unisson les animant de l'intérieur. «  Je pourrais te parler des heures entières du plaisir que j'ai pris à braver les volontés de notre père pour m'enfuir par les eaux, comme si tout cela avait été écrit depuis fort longtemps et avait patiemment attendu son heure. »
Son regard se portait aux alentours, cherchant à distinguer quelque chose au travers des rideaux usés. « Que Diantra a changé depuis la dernière fois que je suis venue... »




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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 15:09

La bonne humeur de sa sœur était un plaisir pour l'ouïe et la vue. Pourtant, de toutes les personnes présentes dans cette cité, Azénor devait probablement être la seule âme à s'en réjouir. Qu'elle l'ait retrouvée était une chose, et Oschide comprenait parfaitement sa joie. Malheureusement, Azénor devait être encore loin de se douter du danger qui guettait à l'extérieur de ces épais murs. Sans vouloir l'interrompre dans son récit, il préféra donc rester assit en admirant à quel point sa petite sœur avait changé. De là surgit en lui mille et une autre questions qu'il aurait aimé lui poser, mais lorsqu'elle eut terminé de converser, une soudaine quinte de toux le prit. Faisant de son mieux pour faire passer cela pour une simple crise passagère sans éveiller l'inquiétude de sa sœur, la toux devint subitement plus violente et toute l'eau qu'il but n'arrangea rien.

-Excuse-moi, Azénor, ce n'est rien... Confessa-t-il tandis que son visage virait au rouge et que l'atmosphère lui sembla s'être tout d'un coup réchauffé. Je préfère aussi savoir nos sœurs à l'abri de notre bonne Velmonè. La cité me manque, j'espère pouvoir y retourner un jour, reprit-il l'air de rien.

Sentant qu'une autre crise allait arriver, il décida de se lever, un verre d'eau à la main, afin de respirer un bon bol d'air frais. Tournant ainsi le dos à sa sœur, il sentit une goutte de sueur perler sur son visage. Gouttelette qu'il balaya d'un simple revers de manche avant de refaire face à Azénor.

-Je n'ai aucun doute sur tous les stratagèmes que tu as utilisé pour convaincre notre père. Si d'entre toutes mes sœurs, il y en a bien une qui me ressemble, c'est toi Azénor, dit-il avec un petit sourire en coin des lèvres. Il était temps pour toi de partir et de découvrir un peu de quoi le monde est fait. Je me suis toujours battu avec père pour qu'il vous laisse plus de libertés, cela m'a coûté plusieurs leçons de morale comme tu dois t'en douter. Néanmoins, s'il y a une chose que je partage sûrement avec lui, c'est bien la méfiance que nous devons garder lorsque nous sommes loin de chez nous. Je ne t'empêcherais pas de prendre la route selon tes projets et envies, mais tu dois rester consciente qu'en dehors de ces murs, notre nom est source de jalousie, de convoitise et probablement de haine. Nombreux sont celles et ceux qui ne rechigneraient pas à nous voir sous terre. Que ce soit toi où nos autres sœurs, vous paierez toutes vos vies les décisions de notre famille, les choix que nous avons fait père et moi. Garde cela à l'esprit.

Il aurait aimé être aussi joyeux que sa sœur, mais les derniers agissements de la veille l'avaient plongé dans un profond mal-être. Si l'arrivée d'Azénor avait alors été une joie au tout début, il redoutait toujours autant qu'il lui arrive malheur.

-Ne prends pas mes peurs à la légère, Azé. Cinquante de mes hommes sont morts hier dans des embuscades tendues dans tous les quartiers de la cité. J'ai moi-même failli y laisser la vie... Alors s'il te plaît, informe-moi dès que tu souhaiteras te déplacer.

Connaissant très bien sa sœur, il se douta bien qu'elle ne prendrait plus la peine de le prévenir une fois les premières promenades faites avec une vingtaine d'hommes pour sa protection.

-Comme les chiens ne font pas des chats et que mes mesures ne te plairont certainement pas. Si tu décides de t'éclipser sans me prévenir, penses au moins à rester la plus discrète possible et à ne pas te balader dans les quartiers malfamés. Sommes-nous d'accord ?

Soudain, une nouvelle quinte de toux éclata ressemblant cette fois-ci bien plus à un crise. Le front complètement trempé par sa sueur, il manqua de trébucher lorsqu'il fit quelques pas pour regagner son siège. Le trajet parut alors être une véritable épreuve du combattant, même s'il n'eut que quelques pas à faire. Touché par des vagues de chaleur et aussitôt par le sentiment d'être enfoui dans un glaçon, il réalisa qu'une violente fièvre était en train de le prendre.

-Ces courants d'air vont me tuer, veux-tu bien aller fermer la fenêtre s'il te plaît ?
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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 7:33

Le tout récent Baron de Nelen avançait dans les couloirs d’un pas assuré, sa canne décorative à la main. Sur le marbre, le bois de sa prothèse résonnait, annonçant son arrivée à toute personne aux alentours, trahissant toute discrétion qu’il aurait voulu apporter à sa venue. Mais voulait-il être discret ? Non, il n’était pas vraiment d’humeur. Il n’y pensait pas. Tout ce à quoi il pensait, c’était l’horrible situation dans laquelle il se trouvait. La nouvelle était tombée telle la hache du bourreau sur sa tête, le privant de toute réponse, l’empêchant de trouver une parade appropriée. Son mariage forcé était peut-être la pire nouvelle qu’il ait jamais reçue depuis la mort de sa mère, Letizia.

Un mariage forcé, oui. Horrible retour du destin, celui qui ne laissait jamais un Homme profiter pleinement de ses victoires sans lui imposer quelques blâmes. Ainsi s’équilibraient les fortunes des fils de Néera. Et pourtant, il aurait préféré perdre à Nelen que de se retrouver piégé dans un mariage qui, bien qu’il soit arrangé, ne l’arrangeait pour rien au monde. Toute sa vie d’homme, il l’avait passée obsédé par l’idée d’épouser Orphelia Lambruzzia, celle qu’il avait longtemps jugé comme l’inaccessible femme de sa vie. Elle l’avait maintes fois repoussé, et elle avait eu de nombreux prétendants. Deux d’entre eux avaient connu une fin tragique, dans des circonstances mystérieuses. Mais le troisième, lui, avait su se protéger des noirs desseins de l’Amiral langecin.

Orphelia lui avait brisé le cœur. Et Hernán venait d’éparpiller ses morceaux. Frustré comme jamais, il était d’une humeur exécrable, qu’il devrait pourtant tempérer s’il voulait sauver les apparences devant son suzerain. Et pourtant, toute sa vie avait été remplie d’une frustration monstre. Celle de ne pouvoir obtenir ce qu’il voulait le plus au monde. Toutes ces femmes, séduites et déshonorées… N’était-ce point-là le fruit de son orgueil ? Celui d’un homme souhaitant se prouver quelque chose ? Se convaincre qu’il était irrésistible, et que celle qui le refusait était une idiote ? L’arrogance du Soltari. La fierté du Suderon. Il s’était lui-même conduit en idiot, à vrai dire. Car même au fil du temps, alors qu’il se vantait d’avoir séduit la moitié des bourgeoises et des nobles des côtes, il ne se rendait pas bien compte que cela n’arrangeait rien. Que pour Orphelia, il n’était personne. Et ne le serait jamais.

Son père l’avait compris, et ce bien avant lui. Des noces avec l’une des plus vieilles lignées aristocratiques de Missède étaient une occasion inespérée, que seul un aveugle ne pouvait en mesurer la portée. Enrico, lui, était borgne. Il en voyait la nécessité, et pourtant, il ne la cautionnait pas. L’exigence de son père, néanmoins, le forçait à honorer cet engagement. Et si le cœur n’y était pas, au moins la raison pouvait-elle revendiquer sa place auprès des actions de l’Amiral. Nul n’était tout puissant. Et face à son père, encore moins.

Enrico arriva devant les portes des appartements ducaux, en soupirant. Un garde le vit, et surtout l’entendit, arriver de loin, se redressant. Avec prestance, il ouvrit les portes, afin d’annoncer la venue du Baron de Nelen. Ce dernier s’avança, après avoir été présenté. Dans la salle, deux personnes qu’il connaissait étaient assis sur des sièges. La première n’était nul autre que son suzerain, le Duc Oschide, l’homme pour lequel il avait conquis tout un archipel. Il avait l’air fiévreux, avec son front luisant et son regard usé. Aussitôt, Enrico oublia ses peines actuelles, pour se focaliser sur celles de l’époux de Méliane. Il se présenta à lui, et esquissa une profonde révérence.

« Votre Altesse, c’est un honneur et une joie de vous revoir aujourd’hui. Êtes-vous sûr que tout va bien ? »


Puis, son regard passa à la belle Azénor, qui rayonnait dans cette partie du château. Avec un petit sourire, il s’approcha de la sœur de son suzerain, et lui baisa la main.

« Je semble manquer à tous mes devoirs, Damoiselle Azénor. Comment vous portez-vous, depuis que nous nous sommes souhaité bonne fortune, en quittant les quais ? »

Il remarqua la fenêtre ouverte. Était-ce réellement le bon plan, alors que le Duc semblait malade ?
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Azénor d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Après la tempête [Azénor & Rico]   Après la tempête [Azénor & Rico] I_icon_minitimeLun 9 Mai 2016 - 9:33





Son discours lui rappelait celui que son père lui avait sermonné lors de leur entrevue sur les falaises. « La péninsule est pleine d’ennemis » Leur condition était-elle donc aussi inquiétante qu'ils s'accordaient à lui dire ? Elle savait bien qu'être du sang des Dragons lui serait autant force que faiblesse en cet échiquier des influences, mais son absence de prétention particulière et l’aberrante neutralité de ses opinions n'avaient-elles pas de quoi l'extraire de ces petits jeux de bassesse ? Qui avait-elle le plus à craindre ? Évidement, la méfiance était de mise, elle n'était pas sotte à ce point. Pour autant la belle ne désirait pas se cacher derrière un masque permanent de suspicion. Les mises en garde son frère se terminèrent par un aveu sincère, atrocement véridique, que jamais Arichis n'avait osé souligner. « Voilà qui est indiscutable ... » Avoua t-elle à son tour, ne sachant s'attarder plus sur ce douloureux postulat. « A nous, autres membres de la famille, d'en assumer les conséquences ... »

Les inquiétudes d'Oschide semblaient promptes à se manifester physiquement. Il ne lui avait jamais paru aussi amoindri, une ombre loquace vidée d'une part de sa substance. Si Azénor écoutait avec attention ses alertes, c'était plus pour ne pas aggraver cet état de faiblesse qui commençait à l'attrister. Elle se doutait aussi qu'il ne daignait lui narrer qu'une partie de l'histoire, se gardant bien moult autres faits. Si son parent protecteur pouvait-être à ce point chancelant, qu'arriverait-il à la frêle petit femme qu'elle était devenue ? Avec toute la volonté du monde, elle se savait bien moins forte que son aîné. « Oui. Je t'en fais la promesse, Osch. Dans la mesure du possible, je te préviendrais de mes escapades. »
S'il se doutait bien qu'il était impossible à sa sœur de se soumettre sans sourciller à un tel engagement, il lui fit comprendre qu'un simple mot d'acquiescement ne serait suffisant pour le rassurer. « Et si tu n'étais pas informé, je me ferais aussi discrète qu'un coup de vent. Personne ne saura qu'un énième Anozsia souille le sol Diantrais de ses pas venimeux. » Répondit la jeune femme en tentant une pointe d'ironie pour détendre l'atmosphère, sans succès.

Elle n'entendit pas vraiment la demande du duc, seulement le vit-elle pointer d'un doigt tremblant le carreau ouvert. Des claquements dans le couloir vinrent l'interrompre au moment où elle s'apprêtait à se lever, laissant pénétrer dans la pièce l'origine familière de ce chahut particulier. Le Grand Amiral les salua tous deux, s'inquiétant de l'état de son seigneur. Cela ne manqua pas d'inquiéter toujours plus la Fleur de Velmonè sur la pâleur grandissante d'Oschide. « Messire ! » Couina-t-elle tandis que la moustache du Suderon lui picotait le dos de la main. « Oui, oui tout va bien oui, j'espère qu'il en va de même pour vous. Vous me semblez pensif, comme tourmenté.... » Elle se précipita vers la fenêtre qu'elle claqua fermement. Elle allait poursuivre ce début de conversation avec Enrico quand elle remarqua de grosses perles de sueurs glisser le long du visage blafard de son frère. « Oschide ! Oschide m'entends-tu ? » Azénor accourut à ses côtés, lui attrapant la paume qu'elle tapota avec frénésie. Sa poigne était plus moite encore que de raison. Son compagnon de voyage s'était aussi rapproché, lui portant la dextre sur son front ruisselant. « Que se passe t-il, Enrico ? » S'entendit-elle demander, s’efforçant de ne pas paniquer. Les yeux grands ouverts, Oschide ne répondait pas.



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