Alec aux Doigts-d'Argent [Enrico]

Nom/Prénom : Alec « Doigts-d’Argent » Forscythe
Âge/Date de naissance : 38 ans
Sexe : Mâle
Race : Humain
Faction : Peuple libre / Piraterie mécane
Particularité : Une prothèse à la main droite -non porteuse-, deux doigts d’argent remplaçant l’annulaire et l’auriculaire.

Alignement : Chaotique Neutre
Métier : Pirate, Second de navire
Classe d'arme : Corps à Corps

Équipement :
Loin de posséder un équipement d’une qualité exceptionnelle, le sabre et la « main gauche » -ironiquement portée à droite, car oui, la main gauche est une arme de parade, une petite lame émoussée à large garde, pour ceux qui ne suivent pas au fond- du pirate restent ses deux seules possessions de valeur, héritage de son paternel -l’un des mômes a eu le bateau, l’autre la fortune, lui avait tiré le prix de consolation-. Si celui-ci s’arrange toujours pour rester suffisamment propre sur lui -plus que la moyenne des marins-, il n’en reste pas moins que sa tenue noire et blanche reste d’une incroyable banalité, sa chemise à peine renforcée de cuir sur son torse, de manière à éviter les coupures les plus bénignes.

Description physique :
Alec est aussi grand que grande gueule. Du haut de son mètre 92, son petit quintal lui garantit la force de frappe suffisante pour faire taire les détracteurs de son frère, et couper court à toute potentielle mutinerie. Malgré sa taille, c’est néanmoins son aspect félin qui dérange. S’il constitue en effet la cible idéale pour une arbalète bien maniée, le pirate sait parfaitement se mouvoir sur une coquille en bois, et compte aussi bien sur sa vitesse que sur sa force brute pour porter le premier coup et, dans l’idéal, terminer un combat le plus rapidement possible.
Encore noirs, ses cheveux se parsèment progressivement de blanc, tant l’eau de mer salée commence à décolorer sa peau et sa chevelure prématurément. Le visage marqué par les séjours en mer, on ne peut le qualifier de « charmant », à l’exception d’un regard et d’un sourire parvenant à le distinguer, pour qui pourrait oublier le visage couturé de petites cicatrices et la peau tannée par le soleil. L’hygiène dentaire avait toujours compté pour son paternel, et d’une manière ou d’une autre, l’orifice buccal était définitivement l’endroit le plus propre de sa personne, mâchouillant pour cela un bâton de réglisse quotidien, rehaussé d’un mélange apothicaire de sa conception. En résulte une haleine que l’on qualifiera d’entêtante, c’est-à-dire toujours supérieure à celle du marin moyen, mais pas du genre à séduire par sa virilité sensorielle les nobles dames du continent. Comme si ça allait l’empêchait de tenter quoi que ce soit malgré tout.

Description mentale :
Ayant hérité du caractère de son père, Alec est l’antithèse de son frère et capitaine. Elevé dans l’amour du butin, de la prochaine catin sur le port et des voyages en mer, Alec peut être considéré d’épicurien, si tant est que l’on remplace l’eau par le vin, le pain par l’or et la méditation par les femmes. Nous pourrions utiliser le terme hédoniste, alors, mais la simplicité dans le regard du pirate et dans ses goûts convient bien mieux au terme choisi.

Ainsi, donc, Alec est avant tout un bon vivant, vivant par et pour la piraterie, plus par talent et amour des avantages en nature que par réel choix. Marin correct, c’est avant tout la fidélité qu’il porte à son frère qui représente un avantage pour le navire. Bon, d’accord, ça, sa gouaille et son talent à l’épée, mais c’est du détail à ce stade.

Bien que second, et en charge de la discipline, Alec a développé une politique de bâton et carotte bien moins sévère que la plupart de la piraterie moyenne, et, s’il punit chaque faute rencontrée sur le navire avec fermeté, il rechigne fortement à appliquer les peines que sont le fouet, les coups de bâton ou les privations, préférant alors déléguer au Quartier-Maître Arnus Cou-de-Taureau la tâche. C’est vers l’effort que pousse le pirate, et c’est en ce sens qu’il préfère diriger les hommes de son frère. Un effort, une lieue, un navire, un sac d’or. Chaque homme sait quoi faire, et pourquoi le faire. Le fait de ne jamais le voir arriver second sur un navire abordé tend à renforcer cette impression auprès des hommes.

Que… Comment ça, brosser un tableau trop parfait ? Mais laissez moi terminer ! Les mauvais côtés d’Alec sont en réalité les contrebalanciers de ses qualités : Alec est simple, un homme aux petites ambitions, et au champ de vue étroit. Suffisamment malin pour se distinguer au milieu de bouseux, il ne possède par la largeur d’esprit de son frangin, ou son goût pour la planification. S’il sait faire avec sa langue -oui, c’est volontaire le double sens-, ses interlocuteurs dans de moins bonnes dispositions peuvent le considérer bavard, et rapidement chercher à faire taire cette petite montagne le plus rapidement possible. De même, celui-ci porte à sa ceinture un code, rédigé par ses soins dans une écriture approximative : 256 articles, concernant les activités transactionnelles de l’entreprise familiale, et respectés à la lettre par notre -tousse, tousse- héros. Respectés, bien sûr, à la manière du diable. Personne n’a pris le temps de lire les articles, ni les potentielles implications à chaque contrat signé. Il se peut fort, d’ailleurs, que le pirate en invente de temps à autre, au gré de son humeur.

Capacités magiques :
Nada.

Histoire :
Il aurait pu être membre du conseil. Comment ça, Alec ? Non, pas le fils, le père ! Redard le Rouge Forscythe, pirate de haute mer, terreur des océans, écumeur des ports et bousculeur des veuves et des orphelins ! C’est il y a une quarantaine d’année que l’auguste papa donna au monde une tripotée de bambins dont trois survécurent aux affres de la jeunesse et de l’adolescence : Jan le Prudent, Hirzigan le Maudit et Alec le Petit, rapport avant tout à son âge et à son statut de benjamin. Ironie mordante, ce surnom lui colla un certain temps, malgré la pousse qu’il connut plus tard et sa carrure finale.

C’est dans une famille bercée par les exploits du père que le jeune Alec grandit, l’île de Meca n’étant guère un endroit pour envisager une carrière bien différente de celle de la marine alternative, le jeune garçon était prêt, depuis sa plus tendre enfance, à finir sur le navire de son paternel. D’un naturel timide, le jeune garçon ne connut jusqu’à ses 13 ans que peu son père, principalement sur les mers, et si sa mère, une simple tenancière, lui parlait souvent de cet homme grand, fort, et charismatique -oui, en même temps, elle n’allait pas coucher avec une moule-, celui-ci faisait figure dans l’esprit du jeune homme de visage mythique plus que d’une réalité familiale, et celui-ci n’eut qu’une influence… Limitée sur la psyché du jeune homme. Du moins, jusqu’à ses 13 ans. S'occupant de son éducation de bambin, sa maternelle lui enseigna, entre autre, l'art de l'écriture. Un art que la matronne tenait elle-même de l'un de ses clients, enfin, ancien client. Du temps de ses jeunes années, la maman n'avait pas fait que compter des fraises, mais faisait payer les siennes très chères et... enfin bon, bref, vous avez compris l'idée. Toujours est-il que le jeune homme eut l'occasion d'apprendre non seulement à tenir des comptes, mais à les tenir sur le papier.

Alors, suivant la tradition familiale, le jeune homme s’embarqua en mer. Pas sur n’importe quel rafiot, mais à la suite de ses frères, sur le navire du chef de famille. Et c’est à ce moment-là que sa vie… Non, vous savez quoi ? C’est bien trop lyrique. Beaucoup trop. Nous parlons de pirates ! Oui il découvrit son père, et oui, cette figure lui fit un choc, car, tel que l’avait décrit sa mère, le Rouge était un… Pirate. Plus qu’au sang, le capitaine devait son surnom à son visage, qui clignotait dans la nuit comme une jolie lumière rouge lorsque l’excitation des combats arrivaient. Oui, parfaitement, métaphoriquement parlant bien sûr, mais le visage du capitaine était connu pour sa tendance à s’empourprer sous le feu ennemi.

Suivi la formation du mousse, jeune marin alors, aux arts de la mer et du sabre. Loin de délaisser les arts plus complexes de la navigation et de la stratégie, son père repéra avant tout en lui la carrure qui faisait le bon capitaine. Apprenant rapidement, et avec talent, à croiser le fer, le jeune homme faisait montre d’une redoutable pugnacité, et, même avec sa carrure de crevette anémique d’alors, celui-ci n’hésitait pas à foncer dans le tas, le tas étant souvent représenté par des pirates plus gros, plus coriaces, et plus vétérans que lui. Prenant en taille et en carrure alors que l’âge faisait son office, il devenait clair pour le père que le benjamin n’était pas né dans cet ordre pour des prunes.

Montant doucement en grade au sein de l’équipage, il n’était pas rare que le jeune homme, puis le marin, s’interpose entre son père et son lieutenant d’alors, Hirzigan. Les deux hommes n’avaient pas une relation au beau fixe, et les lubies de son frère aîné tapaient sur le système de leur paternel. Mais l’un n’eut guère le temps de faire beaucoup de mal à l’autre, finalement. Son frère disparut ainsi durant 6 longues années, durant lesquelles le marin s’imposant doucement comme lieutenant légitime.

Car lorsque son père mourut en mer, comme tout pirate qui se respecte, l’artère percée d’un carreau d’arbalète, ce fut logiquement le seul des aînés désirant s’engager dans la piraterie qui fut désigné comme successeur : Hirzigan revint. Jan, quand à lui, s’effaça pour rentrer à Meca, avec le projet de développer une part plus « légale » du business familial. Ainsi, la fortune se répartit entre les trois frères : Hirzigan le navire, Jan la fortune, Alec le sabre. Et c’est avec cet héritage que chacun des trois jeunes hommes allaient devoir tracer sa voie. Sauf si…

Alec laissa courir une rumeur sur le navire. Il concourrait pour le poste. Lui aussi était du sang du Rouge, et lui aussi pouvait avoir le droit, comme l’exigeait la coutume, à la gouvernance du navire. Mais pour cela, il lui fallait des lieutenants. Deux hommes se présentèrent. Le premier, ouvrant la porte de sa cabine, finit un carreau planté dans l’estomac. Le second la gorge tranchée, avant de comprendre pourquoi le premier candidat gisait dans une mare de sang. Loin de vouloir candidater à une quelconque rivalité avec son frère, le jeune homme avait juste profité de l’occasion pour isoler les membres les plus ambitieux du navire, et en finir avec leur existence. Ceux-ci avaient eu la malchance de signifier au jeune futur lieutenant qu’ils possédaient l’ambition nécessaire pour envisager renverser le capitaine de droit. Peut-être pour prendre sa place de lieutenant. Et les deux l’avaient payé.

Débarrassé de ces poids morts -huhuhu… Pardon-, la carrière des deux frangins pouvaient continuer. Si nous ne nous focaliserons pas sur le sort du capitaine -qui s’en chargera bien lui-même-, le lieutenant fit preuve, dans son comportement, de la même fidélité qui avait justifié les deux premiers meurtres perpétrés depuis la mort de leur père. Une fidélité aveugle, portée par le sang et par les valeurs du Rouge.

De la, l’histoire des deux frangins pouvait continuer à s’écrire doucement, au rythme d’une piraterie forcenée dont il serait inutile de narrer chaque détail. D’un côté Hirzigan, le capitaine, son destin tragique et son avenir chimérique, et de l’autre, terre à terre, Alec son lieutenant. Pourquoi Doigts-d’Argent ? Oh ! Bien sûr ! Tout s’explique lors d’un froid mois de Karfias. Alors monté sur un navire marchand, le jeune homme connaissait son travail. Trouver le poste de commandement. Tuer le capitaine. Attendre la capitulation de ses hommes. Un navire vite soumis était l’assurance de réduire les pertes d’un côté comme de l’autre. Si Alec tuait sans remord, l’activité ne présentait pour lui qu’un intérêt mineur. La plupart des capitaines de ce genre de navire n’étaient que des épéistes sans prétention, et bien peu rivalisaient avec le musculeux lieutenant. Ce qui ne fut pas le cas ce jour-là. Négligeant sa main gauche, qu’il portait à droite, le jeune homme ne parvint à duper l’homme en face de lui, malgré l’utilisation de sa main gauche -la vraie, celle là- comme main porteuse. Celui-ci parvint à lui trancher un bout de la main -droite, donc, qui portait la gauche. La main gauche, la lame de parade, oui-, et il ne dut sa survie qu’à la remontée de ces hommes, et à la capitulation rapide du navire.
Utilisant sa part du butin, il se fit forger une prothèse articulée d’argent, destinée à remplacer les deux doigts perdus. L’impossibilité de bouger ces deux doigts artificiels faisant résulter une certaine rigidité de la main, rigidité dissimulée d’un gant noir. De cette mésaventure, cependant, le jeune homme en tira un nouveau surnom. Il était Alec le Petit, il devint Alec aux Doigts-d’Argent, le lieutenant d’Hirzigan le Maudit. Et c’est sous ce nom que l’homme écuma les mers pour les quinze années qui suivirent.

Arrivé à un âge honorable dans le domaine de la piraterie, et du haut de ses 38 ans, le lieutenant est désormais un officier reconnu dans le milieu de la piraterie et, s’il n’est guère parvenu à se faire le nom d’une légende, son âge et son expérience en font l’un des vétérans les plus âgés des mers, et ce statut tend à lui conférer une place de choix lors de ses rentrées au port, tant ses histoires et autres anecdotes sont vues, par bien d’autres marins, comme des leçons potentiellement intéressantes.

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Nul, je reste toujours pour faire une fiche et un perso quand je déteste un endroit. La question était sérieuse ?! Non, sérieusement, je pense que je vais bien m’amuser ici !
Comment as-tu connu le forum ? : Hirzigan m’a traîné, il faudra lui demander
Crédit avatar et signature : Enrico di Montecale m’a généreusement prêté un avatar de son cru -enfin, de sa gallerie perso, à voir avec lui !

Code:

[Métier] : Second de navire

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps

[Alignement] : Chaotique neutre