Le Deal du moment :
Code promo Nike : -25% dès 50€ ...
Voir le deal

 

 Les doigts de pieds velus en éventail

Aller en bas 
AuteurMessage
Drok do'Syb
Drow
Drok do'Syb


Nombre de messages : 19
Âge : 30
Date d'inscription : 09/10/2019

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  521 ans.
Taille
: 2m10
Niveau Magique : Non-Initié.
Les doigts de pieds velus en éventail Empty
MessageSujet: Les doigts de pieds velus en éventail   Les doigts de pieds velus en éventail I_icon_minitimeLun 14 Oct 2019 - 23:26


Favrius, premier mois d'automne
An 17 du XIe Cycle
1er jour de la 1ere énéade

« Ah, que je ris de me voir si laid dans ce hamac ! », riait grassement Katub en se prélassant, à moitié à l'ombre, à moitié au soleil, sur la terrasse de son PC de campagne. Plus qu'un simple QG, c'était à la vérité un palais qu'occupait désormais le IIIe Ost, ou du moins une partie de ses troupes. En effet, deux des Streea Sabbuk au service de Drok demeuraient en ce moment même au Puy pour superviser la formation des nouvelles troupes et assurer la protection d'Elda. Tous les deux mois, l'Obok Senger s'était assuré lui même du tournus au sein des régiments, de manière à ce que chaque soldat soit relevé en temps venu, et surtout qu'aucun de ses officiers ne passe trop longtemps éloigné du commandement suprême. Il leur venait de ces idées, pensez vous ! Or Katub ne désirait nullement finir comme son idole de jeunesse, le célèbre Obok Senger Dolerian, empoisonné par ses associés.

Cela ne l'empêchait pas de profiter des charmes de la cité occupée, quoique "charmes" fut un bien grand mot. Esion était une ville sèche et poussiéreuse, péniblement irriguée quelques semaines par an, quand subitement les dieux décidaient de faire tomber quelques goûtes de pluie. Les oueds alors s'engorgeaient lors d'une copieuse crue, qui faisait monter l'éphyse un bref instant. Puis, pouf ! Celle-ci redevenait le lit de pierre et de boue qu'on lui connaissait pour le reste de l'année.

Autant dire que dans un pays si aride, la vie était chiche. Ah ça, on était loin de la vallée fertile de l'Olyia, que Drok avait connu lors de sa jeunesse à Sol-Dorn ! Pourtant, il n'enviait nullement ses coreligionnaires qui s'y trouvaient justement, à Sol-Dorn. Car en effet, voilà près de deux ans que les autres Osts puysards menaient le siège autour de la ville, autrefois plus grande garnison noirelfique en ithri-vaan, aujourd'hui une enclave rebelle et insoumise. Certes, les berges de l'Olyia auraient mieux sied à Katub que celles de l'Éphyse, mais pour autant, l'Obok Senger ne boudait pas son plaisir d'être ici, dans l'extrême Est de la côte Brûlée.

C'est qu'ici, le drow retrouvait ce qui des années durant lui avait été retiré : vivre loin de l'influence du Puy. Des siècles durant, le IIIe Ost avait établi ses quartiers dans Yutar, et avec la longévité de Dolerian, c'était un petit microcosme qui s'était institué. Non que Katub eut des tendances à l'insubordination ! Mais il demeurait d'une nature fruste et un peu sauvage : les arcanes politiques du Puy lui avaient toujours été quelque peu fumeuses, aussi préférait-il la vie de campagne, plus simple.

Et quelle vie, par dessus le marché ! Quand le Ier Ost s'était retiré d'Esion, laissant la ville aux mains du IIIe, Drok s'était empressé de rétablir les bonnes pratiques d'antan. À son grand regret, le Triumvirat avait ordonné qu'on laisse sauf passage aux marchands thaaris (dommage, c'était les proies les plus juteuses), mais faute de grive, la Hyène mangea des merles. Ainsi s'était de nouveau intensifiée l'éternelle traite zurthane. Et avec elle, c'était toute la lande qui avait réappris à vivre sous le joug drow : on maraudait en bande, séquestrant les troupeaux, enlevant femmes et enfants, bref, la coupe réglée à l'ancienne. Le bon temps, quoi !

Autant dire que pour les gaillards du IIIe, le tournus au Puy prenait des airs de punition plus qu'autre chose. Fort heureusement, Katub s'assurait toujours que les régiments ne reviennent pas les mains vides et puissent s'enorgueillir d'un triomphe chatoyant au moment de passer la faille et les portes du Puy d'Elda. Or ce moment bientôt devait arriver, car cela faisait plusieurs lunes que l'Obok Senger n'était plus revenu au cœur du monde drow.

« Aux derniers comptes, nous pourrons ramener deux cent esclaves mâles, cent quatre-vingt femelles, trois-cent quarante enfants, énumérait un quartier-maître de l'Ost, nous avons trois troupeaux d'Ibak royaux, soixante trois cornes de païms, trois hardes d'hangloysi, deux Phish-Ourah en cage, cent-soixante-tr...
- Et si on me faisait un palanquin ?
- Je... je ne comprends pas, grand Senger
- Comme un gros trone, tiré par les païms, où je pourrais saluer la foule. Il faut que Yog puisse y être aussi.
- Mais, ô grand Senger, il devra faire au moins dix coudées de long, il faudrait le monter sur essieux, faire un châssis, c'est tout bonnement imposs...
- C'est entendu ! Qu'on me construire ce palanquin ! Je m'y vois déjà ! »

Revenir en haut Aller en bas
 
Les doigts de pieds velus en éventail
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'Azur au bout des doigts
» Alec aux Doigts-d'Argent [Enrico]
» [Missive]De l'or sous les pieds
» S'ennuyer sec les pieds mouillés
» Les yeux ouverts - Les pieds sur terre

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: TERRES DE L'EST :: Terres Stériles :: L'Enclave d'Esion-
Sauter vers: