Message public aux nobles.

Moi, Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac, par la grâce des Cinq et en leurs noms, salut.


Entendu que le décès du roy Bohémond Ier en nos humbles terres a plongé le royaume dans un chaos plus grand et indescriptible qu'il n'aurait pu l'être, le marquisat a souhaité se poser en garant de l'unité des hommes, et en ce nom, proposer un candidat à la couronne du royaume. Toutefois, compte tenu des événements tragiques de l'année, le marquisat de Sainte Berthilde n'a pas souhaité offrir une voie qui diviserait plus qu'elle n'unirait les nobles du royaume, et affirme, autant qu'il reconnaît, les droits d'Alcyne de Hautval, fille de Blanche de Hautval et de feu Aetius d'Ivrey, à la couronne du royaume des Hommes. Le marquisat n'aura de cesse de défendre les droits légitimes d'Alcyne de Hautval à la couronne, et au retour d'un conseil de régence, dont le marquisat de Sainte Berthilde se propose de prendre la tête, et dont les membres ne seront autres que les ducs et marquis du royaume.

Nous rappelons également, que si le pouvoir était l’objet des actions du marquisat de Sainte-Berthilde, colporter le mensonge de la survie du roy Bohémond à Cantharel aurait entièrement servi les intérêts de Godfroy de Saint-Aimé – tout comme sa prétendue survie sert aujourd’hui les intérêts du duché de Soltariel - , car le marquis aurait alors pu revendiquer les régences non seulement du marquisat, mais également de la baronnie d’Olyssea, du comté de Scylla,ainsi que celle du royaume, non seulement en sa qualité de protecteur de feu le Roy, mais également par sa parenté avec feu dame Arsinoé et son fils. Toutefois, se détournant de pensées si égoïstes, et considérant que l’amour d’une mère prévaut sur celui du pouvoir, le marquisat maintient que le mensonge perpétré par le duché de Soltariel, clamant détenir Bohémond, n’est qu’une machination destinée à asseoir l’autorité et le pouvoir de ses représentants, et à favoriser leur ascension, au détriment de la mémoire de feu le roy Bohémond Ier, et de celle de sa mère.

Le marquisat de Sainte Berthilde ne prendra donc part à aucun conseil de régence, ni aucune association politique, tant que celle-ci reposera sur le mensonge éhonté du duché de Soltariel. Nous attendrons que la réalité s’impose aux seigneurs du royaume, et nos portes, ainsi que nos chancelleries, demeurent ouvertes à ceux qui estiment que l’avenir et l’unité du royaume prévalent sur les intérêts d’une minorité peu scrupuleuse. Considérant également que les armes sont la voie de ceux que la raison a exclue, nous n’entreprendrons aucune action armée à l’encontre de ceux qui voient, dans la foi du mensonge du duché de Soltariel, leurs propres intérêts. De plus, conformément à la volonté d’apaisement du marquis de Sainte Berhtilde, ce dernier rétablit l’exportation des céréales, de plein droit, au sud de ses frontières. Puisse les destinataires de ce geste être témoins de ce geste de bonne foi.

Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac