Second message public aux nobles.

Moi, Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac, par la grâce des Cinq et en leurs noms, salut.


Entendu que le marquisat de Sainte-Berthilde se souhaite garant de l'unité des hommes, et pour entretenir le salut et la paix tant désirée par l'ensemble des bons seigneurs du royaume, Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, souhaite humblement apporter à l'élite du royaume son avis, concernant la prise de position du duché de Soltariel.

Le marquisat de Sainte Berthilde souhaite remonter aux causes de cette affirmation, à savoir l'issue de la guerre opposant Nimmio de Velteroc à feu la régente Arsinoé d'Olyssea. L'issue de la guerre n'étant due qu'au bon vouloir des dieux, nous ne considérons pas toutefois que celle-ci aurait pu être achevée au lendemain de la Bataille des Champs Pourpres, et ce malgré la supériorité des rebelles. Nous savons que le désir d'Arsinoé d'Olyssea, suite aux échecs de forts bienvenus pourparlers, était de revenir sur les terres sereines de son marquisat, et forte de l'allégeance exemplaire du comté d'Arétria et de la baronnie d'Olyssea, poursuivre l'entreprise de la guerre, assistée par de grands renforts militaires.

Toutefois, la volonté de paix qui caractérise aujourd'hui ceux qui ont amené la guerre était, dès lors, souhaitée par le bien nommé Cléophas d'Angleroy. Nous considérons donc que le souhait de ce dernier était d'établir la paix, et que dans cet idéal, la mort de feu dame Arsinoé lui a grandement servi, cette dernière voulant poursuivre la guerre. Néanmoins conscient que la survie du roy Bohémond suffirait au marquisat et à ses vassaux pour continuer de défendre le trône dudit roy, et donc à prendre les armes contre les rebelles, le bien nommé Cléophas d'Angleroy s'est alors servi du prétexte de la soit-disant présence du roy à Soltariel pour dissuader Nimmio de Velteroc et Blanche de Hautval de poursuivre une guerre sur un autre territoire, immunisé jusque là par la guerre.

Outre ce désir de paix de la part de Cléophas d'Angleroy, nous notons également que la soit-disant présence du roy à Soltariel a fortement servi les dirigeants de ce lieu à la douteuse réputation, propice aux intrigues et aux pratiques condamnables favorisant les intérêts personnels, dont l'ancienne duchesse Kahina d'Ys a montré la maîtrise, avant d'en être la victime, à l'instar de feu son époux, le duc Maciste d'Aphel. Nous rappelons également que le goût des intrigues n'étant point entretenu pour l'intérêt d'un seul, nous attendrons de voir ceux qui seront les plus servis par l'entretien de cette farce, ne croyant à cette dernière tant que celle-ci servira leur ascension personnelle, avant d'être très probablement l'artisane de leur chute.

Nous appelons donc les seigneurs du royaume, à l'aide de la lecture humblement proposée par le marquisat de Sainte-Berthilde, à s'interroger à nouveau sur le bien-fondé des revendications du duché de Soltariel.

Godfroy de Saint-Aimé, marquis de Sainte Berthilde, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac