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 Le sacrement du Soleil-Dragon.

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 2:35

6ème jour de la cinquième ennéade de Karfias, an 9

Depuis une ennéade déjà le Palais de Velmone vivait au rythme des festivités. Le patriarche ne lésinait pas sur les moyens pour afficher aux yeux de toute la puissance de son clan. La plupart des invités résidait au palais, mais pour les moins prestigieux les auberges du village avaient été aménagées afin de pourvoir à la demande que le palais seul ne pouvait contenter. Dans les étendues d’eau, des cygnes importaient d’Ysari se prélassaient au soleil tandis que des paons foulaient la pelouse. Le mariage allait être célébré devant les yeux de toute la noblesse du royaume reconnu. Sibylle s’était chargée du programme, le matin était réservé aux prochains époux. Arichis ne devait pas quitter ses appartements où les hommes s’occupaient de lui tandis que Tibéria devait être à la plage avec les dames comme le souhaitait la tradition ydrilote. Le déjeuner était servi séparément pour les deux camps, les hommes mangeaient entre eux à l’intérieur tandis que les femmes à l’extérieur dans les jardins et ce, malgré la chaleur. En début d’après-midi devait avoir lieu le sacrement dans la salle de réception où de chaque côté du tapis avait été hissé les bannières du soleil bicolore et du dragon d’or. Les mêmes grands-prêtres qui avaient officiés pour le mariage de Sisyphe devaient le faire pour celui de son père. Juste après devait avoir lieu la cérémonie d’hommage où les grands vassaux reconnaitront leur duc et duchesse.

Un verre de vin à la main, assis tranquillement sur une cathèdre, il regardait l’esclave qui lui attachait sa cuirasse. Le dragon qui y était sculpté avait des rubis comme yeux. Odoric lui polissait la célèbre épée de la famille, Sulfure. Sisyphe debout devant son frère racontait comment sa nuit de noces s’était passé.


« Sarina est bonne comme pas possible, si tu pouvais voir comment elle est souple Oscario. »
« J’en doute pas ptit frère, j’en doute pas. »
« Et sa poitrine, ses seins sont comme les petits melons de Valmero. On a remit le couvert plusieurs fois durant la nuit. »

Arichis se racla la gorge pour mettre fin aux vantardises de son benjamin. Oscario éclata de rire et ébouriffa son blondinet de frère. Il se leva pour servir à tout le monde encore plus de vin et boire à la santé de son père.

« Ce mariage n’est pas que le mien mes amis. C’est le notre. En devenant Duc, j’assure notre avenir. »
« Puisse-t-on ne jamais revivre un autre Alastein. »

« Huuuh » S’écria les nobles sieurs avant de reboire une autre gorgée servit par Sysiphe cette fois-ci. Dans cette pièce, ils avaient tous eu leur rôle à jouer à l’ascension de la famille. Arichis était fier d’eux, de ses fils comme de ses neveux et autres parents. Un esclave le sortit de ses réflexions lorsqu’il ouvrit la porte pour les avertir du moment venu. Il était temps de descendre les marches de l’étage, franchir les portes de la salle de réception et échanger ses vœux. Une nouvelle fois. Il repensa à Hélène. Il ne l’avait pas connu avant le mariage. C’était une femme de belle taille, plus jolie que Tibéria et plus grande aussi. Son regard seul suffisait à réveiller la jeune vigueur de l’Anoszia encore ignorant. Il avait eu un mariage heureux, sans enjeu. Hélène n’aurait jamais hérité de Hautval, Arichis n’était qu’un héritier. Ses pensées se tournèrent ensuite presque automatiquement vers Blanche, qu’il espérait voir d’ailleurs. Ils se levèrent tous d’un coup et suivirent le patriarche jusqu’à la salle dans un silence religieux. Les manteaux pourpres en haie d’honneur saluaient avec leur épée le passage de leur seigneur. Lorsque les portes s’ouvrirent, tous les regards se tournèrent vers eux. L’Anoszia en tête du cortège fut escorté jusqu’à l’estrade avant que sa famille ne se fende dans la foule de gauche. Il salua d’un simple signe de tête les grands-prêtres présent alors que la porte s’ouvrait une nouvelle fois. Mais cette fois-ci sur Tibéria.

Arichis devait l’avouer, elle ne manquait pas de charme non plus, malgré sa petite taille. D’un coup, il craignit d’avoir des enfants nains à cause d’elle. Il n’y avait pas pensé avant maintenant. Peut-être était-il encore temps d’annuler le mariage ? Des enfants nains seraient un véritable cauchemar. Une moquerie des dieux. Non non, ils n’étaient pas aussi cruels. Puis il allait devenir duc. Il ne fallait pas paniquer maintenant. Le patriarche respira lourdement et sourit pour la première fois de la matinée. Un sourire de triomphe tandis que Tibéria arrivait à sa hauteur. Le léger manteau que portait Arichis était de sable et de gueules parsemé de petits dragons d’or. Le manteau de Tibéria était d’or parsemé de petits soleils bicolore –or et argent-.

Le grand-prêtre de Néera prit la parole pour sa litanie cérémoniale.


« En ce moment où Arichis et Tibéria de la maison Anoszia et Soltarii-Berontii se présentent devant vous, ô Dieux d'Amour et de Bonté, nous vous prions. Déjà leurs cœurs sont remplis d'amour l'un pour l'autre mais voici qu'ils veulent vous confier cet amour et vous demandent de les combler de vos bénédictions. Soyez, ô Dieux éternels, la source même de la parole qu'ils se confieront ici, en votre présence et qu'ils auront à garder tout au long de leurs jours. Donnez-leurs d'être fidèles, comme vous êtes fidèles ; donnez-leurs d'être purs, comme vous êtes purs ; donnez-leurs d'être bons, comme vous êtes bons ; donnez-leurs de brûler d'amour, comme vous brûlez d'amour et que par la grâce de vos bénédictions, leur union s'en trouve toujours fortifiée. Donnez-leurs, dieux de douceur, de s'aimer comme vous nous aimez et qu'ainsi leur amour ne faiblisse jamais. »
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeDim 24 Juil 2016 - 0:07



L’aube se leva sur Velmonè, claire et resplendissante, promesse d’une journée magnifique à venir. La demeure bourdonnait déjà d’une activité frénétique alors que les esclaves mettaient la touche finale aux derniers préparatifs du mariage entre le patriarche Arichis d’Anoszia et la jeune Tibéria de Soltariel. Tous les invités étaient là et ceux qui n’avaient pas pu être installés au domaine occupaient les auberges du village aménagées pour l’occasion. Si le banquet avait été splendide, il faisait pâle figure comparativement aux efforts déployés pour célébrer cette union. Aucun détail n’avait été négligé, mais Tibéria n’avait eu que très peu à dire sur les préparatifs. De toute façon, son esprit fut rapidement occupé ailleurs. Déjà, elle était celle qui s’était occupée du banquet. En plus, elle s’était mise en tête de mener ses propres négociations avec la noblesse de Soltariel pour faire une surprise à Arichis. Malheureusement, tenter de lui cacher quelque chose dans sa propre maison relevait de l’impossible. Il avait appris pour la présence des nobles et Tibéria avait été obligée de lui révéler la vérité. Néanmoins, il fut ravi par l’initiative de sa jeune fiancée au point que cela la motiva à se surpasser davantage. Malgré une première impression désastreuse, Tibéria était maintenant convaincue qu’ils pouvaient former un couple solide et que ceux qui chercheront à s’opposer à eux devraient bien se tenir.

Une tradition de la région voulait que la jeune femme, le jour de son mariage, se lève à l’aube pour aller jeter à la mer un symbole de son ancienne vie. Ce rituel devait symboliser la fin d’une époque et le début d’une autre. Tibéria fut donc tirée de son lit très tôt pour remplir cette très importante tâche. Le réveil ne fut pas aussi pénible qu’on aurait pu l’imaginer. Elle s’était mise au lit assez tardivement et eut toutes les difficultés du monde à trouver le sommeil. L’angoisse liée à l’anticipation de cette journée qui allait changer sa vie l’avait tenu éveillé une bonne partie de la nuit. Elle avait même quitté sa chambre pour aller trouver du réconfort auprès de sa cousine Angelina. Calme et de bons conseils, elles avaient discuté longuement, Ange écoutant patiemment le flot de paroles de la future duchesse à propos de ses inquiétudes. Arichis lui avait révélé la veille que ce n’était qu’une formalité pour lui, mais c’était bien plus que cela pour Tibéria. Elle liait sa vie à un homme. Elle lui donnait tout ce qu’elle était, pour le meilleur et pour le pire. C’était avec cet homme qu’elle allait fonder sa famille. Elle allait porter ses enfants, les mettre au monde et les élever. Pour Tibéria, c’était bien plus qu’une question de titre. C’était même plus important à ses yeux que de devenir une duchesse. Elle trouvait un peu dommage qu’Arichis ne partage pas nécessairement son point de vue, mais elle pouvait le comprendre. Vu leur différence d’âge, ils n’étaient pas au même stade dans leur vie. Arichis avait déjà sa famille avec de grands enfants et même de petits enfants. Il n’y avait rien de nouveau, rien d’excitant pour lui. Discuter avec Ange l’avait un peu apaisé. Au moment où elle décida de retourner à sa chambre pour essayer de dormir un peu, elle brisa par accident un gobelet de verre et marcha sur un éclat tranchant. C’était bien la dernière chose que Tibéria voulait. Non seulement serait-elle épuisée le jour de son mariage, mais elle aurait du mal à se tenir debout. Ange fit alors quelque chose d’absolument inattendu et usa de ses pouvoirs magiques pour soigner sa jeune cousine. Tibéria ne savait pas qu’Ange avait également le don. Apparemment, la pratique de la magie était répandue dans la famille. Non seulement son pied fut guéri, mais Ange lui donna un peu de son énergie durant le processus. Toute trace de fatigue disparue. Tibéria aurait pu tenir tête à toute une armée tellement elle se sentait énergisée. Pour la forme, elle alla quand même s’étendre non sans avoir mis au lit Ange qui s’était épuisé en voulant aider Tibéria. Ange avait sauvé la situation à plus d’un niveau.

Après s’être préparée, Tibéria s’était rendue à la plage en compagnie de quelques femmes ayant accepté de se lever à l’aube avec elle. Il y avait ses sœurs qui n’auraient manqué cela pour rien au monde ainsi qu’Octavia, la seule figure maternelle qui lui restait. La future mariée ne lui avait pas pardonné les évènements de la veille, mais elle ne pouvait tout simplement pas rejeter sa présence. Elle avait besoin d’elle. Il y avait aussi Zoïle, qui apparaissait et disparaissait comme à son habitude, mais également Lucrezia et Cécylia, deux des filles d’Arichis. Leur présence faisait très plaisir à Tibéria qui se sentait maintenant un peu plus acceptée au sein de cette famille. Angelina était restée au lit. Tibéria préférait la savoir couchée plutôt que d’être avec elle sur la plage après ce qu’elle avait fait. Elle devait se reposer si elle espérait pouvoir assister à la cérémonie de cet après-midi.

La jeune femme faisait face à la mer, le regard perdu dans l’immensité qui s’étirait devant elle. L’eau scintillait sous les rayons du soleil qui s’élevait tout juste au-dessus de l’horizon dans une explosion de couleurs. Les teintes d’orange et d’or se mélangeaient avec des touches de rose vif et de turquoise qui coloraient les quelques nuages flottant au-dessus de l’horizon. Le vent soufflait assez fort, faisant voler sa robe et ses cheveux. Elle tenait dans ses mains un collier. Tibéria s’était vraiment cassé la tête à trouver un objet symbolisant son ancienne vie. Elle avait perdu beaucoup de choses lors de l’exil. Néanmoins, elle avait ce bijou qui lui restait. C’était un cadeau de sa mère lorsque la jeune fille était devenue femme. Ce bijou lui avait été donné pour marquer le début d’une nouvelle étape dans sa vie. Aujourd’hui, elle allait le jeter à la mer pour souligner le début d’un autre. Derrière elle, Tibéria entendit la voix d’Antonia.

— Tu es certaine de vouloir jeter ce bijou? C’était un cadeau de maman, tu sais… Elles avaient reçu toutes les quatre un présent de ce genre lors du premier sang.

Tibéria tourna la tête de côté pour la regarder du coin de l’œil avant de rapporter son attention sur la vaste étendue d’eau qui s’étendait à ses pieds.

— Oui… Ce n’est qu’un collier après tout et c’est le seul objet que je possède qui représente vraiment ma vie d’avant. Ne t’inquiète pas Antonia, j’ai d’autres souvenirs de maman. Ils ne sont peut-être pas aussi tangibles que cet objet, mais ils sont là.

— Sacrifier le symbole du jour où elle est devenue femme le jour où elle devient épouse est tout à fait adéquat. C'est exactement la symbolique de cette activité, non?

Zoïle avait raison. Tibéria n’avait pas envisagé la chose de cette façon, prenant le seul objet qui représentait réellement son passé qu’elle avait à disposition. Néanmoins, avec le commentaire de Zoïle, elle comprenait que c’était un choix tout à fait logique. Du tout, elle avait l’impression de vraiment bien faire les choses.

Prenant une profonde inspiration, elle s’avança dans l’eau jusqu'à s’y enfoncer aux genoux. Elle était agréablement chaude, mais Tibéria dut faire attention pour ne pas être renversée par les vagues qui venaient mourir sur la plage. Ensuite, elle lança le collier qui tomba dans l’eau à quelques mètres d’elle. La jeune femme resta immobile pendant encore un instant, adressant une prière silencieuse à ses parents décédés. Elle leur demanda de bénir cette union et de veiller sur elle ainsi que sur ses sœurs. Tibéria savait au fond d’elle que son père n’aurait probablement pas approuvé ce mariage. Elle avait une image plutôt claire de son père en train de tordre le cou d’Arichis, mais elle espérait que, de l’endroit où il se trouvait maintenant, il puisse l’accepter. Elle revint sur le sable sec, le bas de sa robe alourdi par l’eau. La première étape de la journée avait été complétée. Elle pouvait maintenant retourner au domaine pour s’y préparer, mais surtout pour avaler quelque chose. Tibéria était affamée.

— Si tu as besoin de quoi que ce soit, lui demande Zoïle en réussissant à la prendre à part quelques secondes, je ne connais pas des remèdes que contre le mal de mer. Si tu es fatiguée, si tu te sens fiévreuse… si tu as besoin d'un petit remontant pour la nuit, ajouté Zoïle avec certaine hésitation et en rougissant peut-être un peu. Et je te conseille de grignoter de céleri en fin de soirée, ajoute-t-elle rapidement avant de prendre franchement une teinte rosée.

La jeune femme la regarda en fronçant les sourcils.

— Mais pourquoi du céleri? Je n’aime pas vraiment le céleri, ça reste coincé entre les dents…

Tibéria devait prendre son repas avec les autres femmes dans les jardins. C’était une journée très chaude et elle aurait largement préféré manger à l’intérieur protégé de la chaleur par les murs de pierre de la demeure. Malheureusement, Arichis s’y trouvait et elle ne devait pas le voir avant le début de la cérémonie à proprement parler. Des esclaves étaient chargées de les rafraîchir, mais leurs efforts étaient d’une bien faible efficacité.

— C’est injuste que nous soyons confinées à l’extérieur. Il fait si chaud… Marmonna Paulla qui ne semblait pas du tout apprécier la situation.

— Je ne vais pas te contredire, mais il faudra t’y faire. Lui dit Tibéria sur un léger ton de reproche. Sa jeune sœur n’hésitait pas à dire le fond de sa pensée même si c’était inapproprié. Ange déclara avec un clin d'oeil appuyé. « C'est là la dernière fois que Tib aura à se plier aux volontés de l'Anoszia, elle sera bientôt duchesse et ce sera au dragon de se plier à ses volontés. » Tibéria rougit légèrement, mais n’osa pas contredire sa cousine. Ses paroles lui donnaient du courage. De toute façon, elles n’en avaient plus pour bien longtemps. La cérémonie allait bientôt commencer et Tibéria n’était pas encore changée. Elle était de plus en plus nerveuse et avait de la difficulté à tenir en place. Son estomac noué l’empêchait de manger normalement et Tibéria jetait sans arrêt des regards vers sa cousine, qui les avait rejointes entre temps, pour se trouver du courage. Zoïle lui tendait sans arrêt des bâtonnets de céleri et se contentait de sourire et elle ne parlait pas beaucoup. Bien sûr, elle tranchait avec le reste, comme une pièce défraîchis d'un ensemble harmonieux. Tibéria finit par accepter quelques bâtonnets pour lui faire plaisir. Elle n’aimait pas ça, mais Zoïle insistait tellement qu’elle ne pouvait pas lui refuser. Finalement, un petit groupe d’esclaves et de serviteurs s’approchèrent, indiquant qu’il était temps pour la jeune femme de les suivre. L’heure était venue…

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Une foule superbement colorée s’était rassemblée pour assister à ce mariage. Les gens les plus importants de la région, vêtus de leurs plus beaux atours, attendaient impatiemment le début de la cérémonie. Plusieurs d’entre eux étaient les seigneurs qui allaient leur prêter serment dans les jours à venir. Ils étaient curieux et impressionnés par les moyens déployés par Arichis pour les célébrations. Le patriarche de l’une des plus puissantes familles de la Péninsule allait unir sa destinée à la jeune Tibéria de Soltariel issue d’une famille au lignage tout aussi impressionnant. Cette union allait lui apporter la couronne d’un duché. Il avait toutes les raisons du monde de vouloir marquer ce coup de façon magistrale en mettant sous le nez de ses détracteurs sa réussite. Cet homme ne manquait pas de ressources et certains diront qu’il était prêt à tout pour atteindre son but. Tous attendaient avec impatience la suite des choses. Il n’avait certainement pas fini de les étonner.

Le patriarche était splendide dans son armure d’apparat. Tous les hommes, peu importe leur âge, avaient fière allure dans une armure étincelante. Néanmoins, Tibéria n’était pas moins impressionnante que lui lorsqu’elle fit son entrée. La foule retint son souffle alors que la jeune femme fendait la foule pour aller rejoindre l’estrade. Au bras de sa tante superbement mise pour l’occasion, Tibéria était ravissante et rayonnait de bonheur. Une robe en tissus vaporeux avait été confectionnée spécialement pour la cérémonie. Elle s’accordait avec le manteau d’apparat aux teintes d’or et d’argent. Des bijoux en or ornaient sa coiffe, mais le bijoux le plus remarquable était à son cou. Un soleil d'or et de diamant y scintillait sous la lumière ambiante. C'était le symbole des duchesses de Soltariel, ornement porté par elle de génération en génération depuis de nombreuses années C'était un symbole très fort et un message claire : le Soleil était en marche. Néanmoins, sa nervosité était palpable. De fait, elle avait les jambes un peu molles en s’avançant vers l’estrade, mais jamais elle ne ralentit le pas. Tibéria allait aller jusqu’au bout. C’était un grand jour pour elle et malgré ses appréhensions, elle était heureuse, c’était indéniable. C’est pourquoi elle ne pouvait s’empêcher de sourire lorsqu’elle s’arrêta aux côtés d’Arichis qu’elle regarda brièvement avant de saluer à son tour les officiants. Le grand-prêtre de Néera commença alors la litanie cérémonielle que Tibéria écouta avec attention. Son cœur battait tellement fort qu’elle eut l’impression qu’Arichis pouvait l’entendre. C’est aussi à ce moment qu’elle réalisa stupidement à quel point son désormais presque époux était grand comparativement à elle. Elle l’avait remarqué avant, mais maintenant qu’ils se tenaient face à face tous les deux, son nez lui arrivait en plein milieu de la poitrine.

L’introduction terminée, le prête d’Arcam souleva leur menton pour leur faire répéter leurs vœux. Arichis prit en premier la parole, répétant les phrases cérémoniales.

« Moi, Arichis de la maison Anoszia, prend comme épouse Tibéria de la maison Soltarii-Berontii. Je promets de la protéger, de l’honorer, prendre sa famille comme ma famille, et ses intérêts comme mes intérêts. Une seule âme, un seul cœur. »

À sa grande surprise, Tibéria parla d’une voix claire et assurée alors qu’elle craignait bafouiller et se mette à marmonner.

« Moi, Tibéria de la maison Soltari Beronti, prend comme époux Arichis de la maison Anoszia. Je promets de le protéger, de l’honorer, prendre sa famille comme ma famille, et ses intérêts comme mes intérêts. Une seule âme, un seul cœur. »

Plus que quelques instants encore et ce serait officiel. Tibéria serait mariée. Dans la foule, il y eut un bref applaudissement et un gloussement ravi, rapidement réprimé.

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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 2:27

Arichis devait avouer qu’il n’épousait pas une laideronne. Le manteau or et argent de la Soltarii était finement ouvragé mais le patriarche préférait le sien de sable et de gueules avec des dragons parsemés. Le couple se faisait face, de profil avec l’assemblée. Il s’était entrainé au détaché de manteau presque toute la soirée lorsqu’Octavia le quitta, bien que c’était pathétique, il souhaitait que son mouvement soit théâtrale. Face donc à Tibéria, son air solennel ne trahissait pas ses expressions des précédentes ennéades, il posa ses deux mains sur les épaules de celle qui dans quelques secondes sera son épouse, étira ses lèvres juste un moment dans un sourire vers la droite et lui fit un clin d’œil pour la détendre avant de délier les attaches de son manteau à l’aide de ses pouces. Le manteau des Soltarii-Berontii tomba au sol. Arichis adorait la signification de ce geste. Il était homme de tradition et tout ce cérémonial lui plaisait plus que de raison.

Puis d’une seule main, il détacha le sien et attendit pour que Tibéria se retourne pour lui donner dos. Dans une lenteur presque exagérée, il déposa l’étoffe sur ses épaules et le lassa aux attaches dorées. Le grand-prêtre prit alors la parole.


« Ô Dieux d'Amour et de Bonté, vous qui avez fait l'homme et la femme, qui avez souhaité leur union et l'avez bénie, nous vous prions pour Arichis d’Anoszia et Tibéria de Soltariel qui aujourd'hui se consacrent dans l'amour mutuel. Que votre bénédiction descende sur eux, que votre ardeur les enflamme. Qu'ils trouvent le bonheur en se donnant l'un l'autre, qu'une descendance vienne embellir leur foyer. Dans la joie, qu'ils sachent vous rendre grâce, dans les épreuves qu'ils se tournent vers vous et que votre présence les aident dans leurs tâches quotidiennes. Dans la tristesse enfin qu'ils vous trouvent à leurs côtés afin que vous allégiez leur fardeau et que marqués de vos signes, ils soient pour le monde les témoins de votre existence et gardent au loin les impies. »

Arichis attendit que l’Arcamenite finisse son laïus pour prendre la main de Tibéria, sa main était si petite dans la sienne. Ils firent face à l’assemblée des nobles, le Patriarche croisa le regard de ses enfants, certains lui souriaient, de sa sœur ravie de le voir réussir dans son entreprise, son beau-frère impassible et ses neveux qui lui levaient des pouces ce qui eut pour effet de faire sourire le régent qui aurait souhaité rester sérieux.

« Embrassez-vous, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Ce que les Dieux ont béni, nul Homme ne peut le disjoindre, et maudit soit celui qui se met entre eux. »

Maudite soit Margot. Les deux religieux finirent leur discours et se reculèrent. Arichis fit de nouveau face à Tibéria, il la devinait anxieuse. Il lui tenu d’ailleurs toujours la main, doucement, il l’attira vers lui. Il se pencha d’abord vers son oreille pour lui murmurer.

« Vous êtes sublime ma dame. »

Car elle n’était plus demoiselle, elle était sa dame. La Dame Anoszia. L’Astre-Écarlate comme il la surnommait. Ensuite, Tibéria se hissa sur la pointe des pieds et Arichis se pencha un peu plus pour l’embrasser. Un baiser assez chaste, assez court. Il n’y avait pas de passion juste de la délicatesse. L’Anoszia resta deux secondes tout près des lèvres de son épouse, ouvrit les yeux et sourit avant de totalement se détacher d’elle pour faire face à la foule.

« Viva à la Duchesse. »
« Gloria au Soleil-Dragon. Gloria. » Scandaient déjà certains.

Il était à présent temps de recevoir les cadeaux de mariage et d’offrir des divertissements aux prestigieux invités.
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 18:50

La cérémonie allait bon train. Tibéria faisait face à Arichis. Elle rayonnait. Plus que quelques instants et elle sera l’épouse de cet homme. La pensée lui semblait étrange, presque saugrenue. Ses sœurs avaient émis quelques doutes quant à ce mariage, surtout parce que l’Anoszia était beaucoup plus vieux qu’elle. Tibéria avait elle-même été choquée au début, mais elle s’était rapidement faite à cette idée. Arichis n’était pas au mauvais parti. Il paraissait froid et distant, mais la jeune femme était convaincue qu’il cachait une personnalité attachante sous ses grands airs. C’était peut-être son côté d’éternelle romantique qui parlait une fois de plus, mais elle ne pouvait s’empêcher de vouloir y croire.

Arichis devait la sentir un peu nerveuse, car après qu’il eut posé ses mains sur ses épaules, il lui fit un clin d’œil accompagné d’un bref sourire en coin. La jeune femme sourit en retour. Toutes les femmes sont un peu nerveuses le jour de leur mariage. Tibéria ne faisait pas exception. Le patriarche fit ensuite tomber le manteau aux couleurs de sa maison qu’elle portait. Elle jeta un rapide coup d’œil à l’étoffe sur le sol. Cette vision l’attrista un peu, car c’était le moment symbolique où Tibéria quittait la maison de son père pour entrer dans celle de son époux. Une nouvelle étape de sa vie de femme commençait. Elle tourna le dos à Arichis pour que celui-ci passe son manteau sur ses frêles épaules. Compte tenu de leur différence de taille, le vêtement était démesuré sur elle. Elle le laissa nouer les attaches puis sourit à nouveau. Le grand-prêtre reprit son monologue. La cérémonie touchait à sa fin. Arichis lui prit alors la main qui était également très grande comparativement aux mains délicates de la Soltariel. Le moment du baiser arrivé, échange qui devait couronner leur mariage. Les époux se firent face à nouveau et la nervosité de Tibéria monta d’un cran. Arichis se pencha vers elle pour glisser à son oreille qu’il la trouvait magnifique. Le sourire de la jeune femme s’élargit un peu plus et elle répondit sur le même ton de la confidence.

— Merci. Vous êtes superbe également…

Elle était sincère, l’Anoszia avait fière allure dans son armure d’apparat. Il posa ensuite ses lèvres sur les siennes dans un baiser chaste, mais tendre qui ne dura que quelques secondes. Tibéria avait eu le réflexe de se hisser sur la pointe des pieds, consciente de la différence de grandeur qui les séparait. La cérémonie en tant que telle était terminée. Tibéria était maintenant l’épouse du grand Anoszia. Autour d’eux, des exclamations de joies s’élevèrent. Les nouveaux mariés firent face à la foule, souriant tous les deux. Tibéria chercha du regard ses sœurs et sa tante, mais également sa cousine. Elle vit tout de suite ses sœurs qui sautillaient sur place au premier rang, s’attirant quelques regards. En étant la sœur de la presque duchesse, elles devenaient tout de suite beaucoup plus intéressantes. Sa tante souriait également, visiblement ravie par la tournure des évènements. Le mariage célébré, plus rien de pourrait les arrêter.

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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 20:27


Angelina avait gardée les yeux fixés sur sa cousine tout le long de la cérémonie. Tibéria scellait la son destin. La dame de Solaria en était a la fois heureuse et peinée pour elle. Heureuse que la petite fille de ses souvenirs soit devenue une femme accomplie, volontaire avec des projets plein la tete. Triste que pour les accomplir, elle doive en passer par un mariage arrangé avec un homme de plus de deux fois son age. Néanmoins l'Anoszia, si elle passait sur ses envies démesurées de pouvoir, n'était pas un mauvais bougre. Sa cousine aurait pue tomber sur pire, bien pire. Les "jeunes" mariés, quoi que le terme jeune soit peu approprié pour l'un des deux, avaient fières allures dans leur tenue d'apparat. Sa cousine bien que visiblement nerveuse était rayonnante, Ange lui souhaitait que cela puisse duré, mieux encore qu'elle puisse trouvée bonheur dans son union, qu'elle soit de base politique ne changeant rien a cela. Le soleil était haut dans le ciel d'un bleu sans nuages.

Un bon présage pour l'avenir, du moins fallait il l’espérer. Mais bon présage ou non, la chaleur de cette journée n'était pas sans causer quelques inconforts a la noblesse pressée en masse pour acclamer le futur nouveau couple ducal. Ange portait pour sa part une robe faites de plusieurs soieries délicates, dans des tons noir et rouge sombre. La jupe sur laquelle retombait deux délicates chaines d'argent, était ample, affirmant la finesse de sa taille et la rondeur de ses formes, prisonnières dans un corsé recouvert de pierreries. Les manches a la fois longues et ouvertes, tombaient en pointe sur ses doigts, tandis qu'une cape était savamment drapé autour de son cou, tombant  sur le creux de ses coudes. Le corsé, lassé a l’arrière, laissait apparaître le haut de son dos ou pendait joliment des chaines faites de pierreries. Les bijoux constituant la robe étaient les seuls que portaient la dame de Solaria.

Spoiler:


Point d'artifices ne coloraient ses joues, dont le teint se suffisait a lui meme, ni meme ses lèvres dont la nuance rosée n'était due qu'au naturel. Seule parure a cela, le bleu de ses yeux et les quelques fleurs artificielles piquées dans sa chevelure, ramenait en torsade sur le coté droit de sa nuque. Le blanc des pétales offrant un contraste du plus bel effet dans le halo sombre de ses cheveux. La couturière et la femme de chambre qu'on lui avait attribué, avaient fait un travail saisissant, il fallait le reconnaître. Néanmoins que n'aurait t'elle pas donnée pour porter tenue plus confortable alors que tous cuisaient littéralement sous le soleil d'été du sud. Quand la cérémonie s'acheva, elle se joint a tous pour acclamer le couple, ses yeux cherchant ceux de Tibéria. Quand elle l'a vie sourire, les yeux brillants, elle ne put que se réjouir pleinement pour elle, lui adressant a son tour un sourire lumineux et sans qu'elle ne s'en soit rendu compte, un regard brillant de quelques larmes non versées.

Elles avaient beau n'êtres que des cousines éloignées, c'était comme si elle avait eu mariée une sœur ce jour. Les instants passées ensembles a Solaria il y'a bon nombres d'années de cela et les plus récents passés a Velmoné témoignaient de l'intense affection qui les lier. Quand la clameur et les félicitations de groupe cessèrent, chacun put s'avancer pour témoigner de ses félicitations et remettre au pieds de l'estrade les présents apportés. Par respect, Angelina laissa d'abord les enfants d'Archis, dont elle nota l'absence d'Azénor, s'avancés puis les sœurs et la tante de Tibéria. Vint ensuite son tour. Elle s'inclina respectueusement devant eux en une gracieuse révérence, créant une corolle autour d'elle de par sa robe. " Recevez tout deux mes vœux de bonheur, puissent les dieux bénir votre union et ce jour. " Se redressant elle adressa un sourire a l'Anoszia. " C'est un véritable trésor qui vous ait confié aujourd'hui, veuillez en prendre soin. " Elle avait elle meme prit soin, a de nombreuses reprises, de la vie de certains de ses enfants et petits enfants, elle espérait dont qu'en retour il ferait de meme pour sa cousine.

Elle se tourna vers cette dernière, lui tendant la main pour qu'elles puissent s'étreindre brièvement. " Vous êtes magnifique, ce jour encore plus qu'un autre. Le soleil s’élève aujourd'hui sur Soltariel et sur votre règne, puisse que rien ne parvienne jamais a l'obscurcir. " Dans un murmure seulement audible pour les mariés, elle ajouta. " Je te souhaite tout le bonheur du monde Tib, si quoi ou qui que ce soit venait l'entacher, il me trouverait sur son chemin. " Un léger regard vers l'Anoszia, puis un sourire entendu. D'un signe de la main, elle fit venir a ses cotés deux jeunes serviteurs n'attendant que son signal pour paraître. Ils avaient tout deux les bras bien encombrés. Le premier déposa devant Tibéria plusieurs couches de soieries, venues de thaar et de Langehack, et un écrin de bonne taille. A l'intérieur sur un lit de velours se trouvait une dague a la lame étincelante, dont le manche incrustée de pierreries précieuses était gravée de l’emblème des Soltariel. " Bien que je ne désire point que vous ayez jamais a vous en servir, voyez en cette arme le symbole de votre règne. Puisse votre esprit etre aussi brillant et affûté que sa lame afin que vous dirigiez nos terres dans la lumière et la prospérité. "

Le deuxième serviteur déposa, aux pieds de l'Anoszia cette fois, un long écrin. A l'intérieur sur un lit de velours se trouvait une épée, reconnaissable par tous. Si elle avait fait faire spécialement la dague pour sa cousine, jugeant qu'une épée ne lui scierait guère, le cadeau qu'elle offrait a son époux portait sur le prestige du passé. L'épée avait appartenu a Christopher de Soltariel, a son père avant lui et a son grand père avant cela. Les ages n'avaient en rien altérés sa beauté, la lame restait étincelante, le manche était finement gravé et brillait de par les pierres incrustées. Le pommeau lui portait l’emblème ancestral du Soleil des Soltariel. " Je ne doute point que vous préférerez portez votre propre épée, mais voyez en cela la bénédiction de tout nos aïeux quand a votre mariage avec ma cousine et a votre futur règne. " Voila qui lui rappellerait également de par qui il obtiendrait son trône et son titre. Si Tibéria avait eu besoin de lui pour asseoir sa position, lui n'aurait rien pu faire sans elle. Ange ne souhaitait pas qu'il s'en rappelle par mauvaises pensées, juste pour qu'il n'oublie pas de chérir celle a qui il devait tout ça. Tous se demandaient sans doute comment pareil trésor avait pu se trouver en les mains de la dame de Solaria et pourtant il n'y avait rien de compliquer ou de secret dans cette histoire.

A la mort de Christopher de Soltariel, tout avait été léguer a sa fille, les terres de Solaria, le titre, l'épée et a la mort de celle ci, tout avait été léguer a Ange selon les vœux de sa cousine. Y compris cette épée, exposée dans le bureau de son oncle jadis. Avant de prendre congé, elle ajouta encore quelques mots. " Vous trouverez aussi dans vos box une jument et un étalon de dignes naissances. Son altesse la duchesse de Langehack m'a aider a les acquérir afin que vous ne soyez guère déçus en les chevauchant. " Elle savait l'Anoszia exigeant, voila pourquoi elle n'avait rien voulut laisser au hasard quand aux choix de ses animaux. Il n'y'avait nulles difficultés a se procurer de beaux et bons chevaux, mais autant dire que quand la commande se fait par le biais d'une duchesse, vous n’obtenez rien de moins que l'excellence. Elle aurait pue aussi ajoutée a ses présents, le somptueux collier que portait sa cousine, mais elle avait préférée lui offrir dans l'intimité. D'autres offriraient sans doute des cadeaux plus coûteux ou plus prestigieux, quoi que les seins ne pouvaient êtres considérés en reste dans ces catégories, mais elle estimait que le plus grand cadeau qu'elle pusse leur faire était la sincérité de son soutien. Elle savait qu'aux yeux de Tibéria, c'est ce qui aurait le plus de valeur. Une nouvelle révérence, un sourire puis elle s'écarte pour que continue la file des félicitations et des présents.
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 13:40

Le mariage apportait une multitude de facette que les deux partenaires de vie réalisait bien avant d'y mettre les pieds dedans. Le duc avait déjà une expérience de la vie conjugale dans son ensemble,  pas moins de sept enfants et la duchesse une représentante des Soltarii-Berontii, prétendante légitime du trône ducal,  je me réjouis que ce jour soit arrivée pour mon amie Tiberia qui marcherait à côté d'un époux,  lui donnera des enfants avec un peu de chance ... Elle devait appréhendait la nuit de noces étant une dame bien née. J'ai assisté à la cérémonie parmi les rangs de la famille du marié,  en qualité d'épouse du troisième fils du grand argentier de sa majesté Bohėmond. Un décor luxueux tel qu'on s'attendait des Anoszia ainsi que des convives de marque,  rien n'a été laissé au hasard. Je remarquai l'attention du détail ! Eh maintenant qu'un chaste baiser fut échangé entre eux les époux s'appartiennent, l'intronisation serait la suite des festivités et enfin la consommation des noces dans leur appartement.  Velmonè est devenu l'avènement de deux unions succinct d'envergure.

On sait pertinemment l'intérêt politique néanmoins l'affection peut naitre,  se développer vers une entente mutuelle dans la gérance du duché,  le devoir conjugal et la famille. Je, suis certaine qu'elle trouvera sa place rapidement et lui l'honorera comme son épouse,  nous parlons d'un ambitieux faisant cela pour les siens. Je regardais en souriant légèrement une paire prometteuse devant nous, l'un resplendissait de charisme et l'autre de beauté,  le dragon et le soleil sous une seule bannière. Accompagné du baron d'Ysari,  Sysiphe d'Anoszia nous sommes rendus près pour transmettre nos bons vœux à mon beau-père et ma belle-mère,  il souhaitait le faire comme son père l'avait au notre.

Sysiphe : Père,  je vous félicite pour votre union que je souhaite prospère béni par ce jour. Quand à vous dame Tiberia soyez la bienvenue dans notre famille.

Sarina : Je vous transmets mes bons vœux de mariage,  sachez marcher d'une même voix vers ce que vous ferez pour vous et le soltaar.

Dis-j m'adressant aux nouveaux époux d'un ton doux et aimable, je portais une robe longue évasée jaune aurore sertie de pierre topazeassortie à mes bijoux lorsque Sisyphe n'avait pas son armure mais un habit noble élégant se rapportant à sa maison, nous entendions leurs remerciements respectifs tous en appréciant ses instants. On rejoignit la compagnie du restant de la famille.
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 20:31



Le sacrement du Soleil-Dragon. 491475sanst13  
Linaelle de Lancrais  
La foule d'invités s'écarta pour faire place a deux porteurs qui lâchèrent dans les airs un couple de faucon. Après un balais aérien d'une grande précision, les rapaces glissèrent a nouveau vers la file des invités pour ouvrir les pas d'une gracieuse jeune damoiselle. Suivis par des serviteurs aux bras chargés, elle alla s'incliner respectueusement devant les nouveaux mariés. " De la part de ma mère, Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack et de tout ces gens, veuillez recevoir nos meilleurs vœux de bonheur quand a votre union. "


Se relevant après une révérence parfaite, elle s'écarta légérement pour que s'approchent les porteurs et les serviteurs. Ils déposèrent aux pieds des mariés de nombreux paquets et caissettes, alors que les deux faucons déployés leurs ailes, tandis qu'ils reposaient sur deux supports de bois, encadrant désormais les mariés. " A son beau père Arichis d'Anoszia, ma mère offre ses deux superbes faucons. Un mâle et une femelle, qu'elle a fait acquérir spécialement pour vous chez le meilleur fauconnier connu de par delà la péninsule. Puissants, agiles mais non dénués de caractère, ma mère gage qu'ils sauront plaire a leur nouveau maître. "

Un sourire de la damoiselle puis elle se tourne vers la jeune épousée. " A votre délicieuse et nouvelle femme, elle offre bon nombres d'étoffes de nos terres, et deux caissettes de bijoux pour accompagner les robes qui l'en sortira. " Elle s'écarte légérement, mais ajoute encore avant de prendre congés, sur le ton de la banalité. " Son altesse a eu de profonds regrets a ne pouvoir etre la ce jour, mais elle espère tout deux vous voir bientôt en nos terres ou un haras a été mit a votre disposition au bon vouloir de vos venues. " De par la Soltariel-Beronti, ils avaient deja un domaine sur les terres Langecinnes, mais ces terres la porteraient le nom de l'Anoszia. Fière d'avoir eu a délivrer des cadeaux si somptueux, Linaelle quitte le centre d'attention, tete haute et sourire ravie.
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeVen 5 Aoû 2016 - 19:56



Le sacrement du Soleil-Dragon. 306154Lucrezia  
Lucrezia d'Anoszia  
Lucrezia se tenait éloignée de la foule de vermisseaux qui se pressait auprès du dragon et de celle qu'il avait consentie a épouser. Si la dame ne tenait nulle rigueur a son père et avait accueillie la Soltariel avec le sourire, c'est uniquement de par les quelques prestiges qu'elle allait leur apportait en faisant partie de leur famille. Elle jeta un regard distrait aux convives, cherchant du regard l'autre moitié d'elle meme., son jumeau Sysiphe. Elle le trouva forcément dans les jupes de sa nouvelle épouse, depuis qu'il avait découvert les joies de la félicité maritale, il ne semblait plus penser qu'a ça. Oh pas qu'il lui ait raconté non, mais ses oreilles n'étant jamais loin des pas de son frère, elle en avait entendue des choses.

Bah cela faisait au moins une qualité a son épouse, ça et le fait qu'elle soit baronne bien entendue. Sans ce dernier point jamais Lucrezia n'aurait pue lui pardonner d'avoir voler son frère. Cet etre avec qui elle avait tout partager, de leurs premiers battements de cœur jusqu'a l'annonce de ses épousailles avec Sarina. Si elle jouissait encore de sa présence le temps que durerait les festivités, elle n'ignorait pas qu'ensuite lui partirait pour Ysari tandis qu'elle meme rejoindrait Soltariel. Ils avaient déjà étés séparer bien sur, mais elle détestait ça, comme elle détestait d’être toujours celle qui restait en arrière. Il y'avait la douce Cécyllia, sa sœur préférée, délicate fleur de Velmone. Oschide, l’aîné, le duc qui de par son seul mariage s'était attribué le prestige et les bonnes grâces que tous attendaient d'obtenir. Oscario, tombeur de ses dames, fidèle et protecteur envers les siens. Azénor, toujours en soif d'aventures. Cornélia qui n'était plus que l'ombre d'elle meme depuis le décès de son petit comte du nord. Son Sysiphe, sa perfection de frère. Et puis elle ? Ou était sa place ? Elle n'était que, parmi 7 enfants, la jumelle de Sysiphe.

Elle aspirait a plus, elle méritait plus. N'était t'elle pas une Anoszia ? Viendrait son heure, elle n'en doutait pas. Dressant une main en l'air, elle attendit l'air exaspéré qu'un esclave vienne jusqu’à elle.  Quand enfin il parut devant elle; plateau en main, elle ne lui accorda pas l'ombre d'un regard. " Tu m'as fait attendre fainéant, faut il que j'en informe mon père. Peut etre que quelques corrections te seraient nécessaire pour que tu saches ou es ta place ? " Ce qu'on pouvait a peine qualifié d'homme, commençait a se répandre en excuses, quand elle le congédia en agitant les doigts, s'emparant au passage d'un verre de vin a peine acceptable. Son père avait mieux dans ses caves, bien mieux, mais il n'allait pas le gâcher avec cette sous engeance de noblesse. Qu'elle idée avait il eu d'inviter chez eux toute la noblesse, du plus petit nom au plus grand. Certes il devait s'imposer, mais fallait il vraiment qu'eux tous se complaisent dans la médiocrité de certains pour accédaient a un pouvoir qu'ils méritaient ?

Lasse de toutes ces fanfaronnades autour de son père, elle fendit la foule avec grâce, tandis que de nombreuses tetes se tournaient sur son passage. La blondeur de ses cheveux, le bleu de ses yeux, ses formes avantageuses, sa taille finement serrée dans le corset d'une robe rouge et or. Oui, nul doutes qu'elle captait les regards et elle le savait. Arrivée devant l'estrade des mariés, elle ne prit point la peine de faire la queue, elle grimpa a hauteur de son père et se pencha pour glisser un baiser sur sa joue. " Mon père, toutes mes félicitations quand a ce jour marquant l'aube d'une reconnaissance que vous n'avez que trop mérité. Je n'ai nul présent a vous offrir, car que pourrais on offrir a un homme qui a deja tout gagner de par lui meme. " Se penchant vers lui et parlant d'un murmure que lui seul pouvait entendre, elle ajouta. " Montrez donc exemple a tout ces vermisseaux. " Elle s'écarte, un sourire en direction de sa nouvelle belle mère. " Mes compliments Ma dame, vous épousez le meilleur homme qui soit, soyez en a la hauteur. Tout mes vœux de bonheur. " D'un mouvement, elle descend de l'estrade, tete haute, épaules relevées, si bien que tous s'écartent sur son passage.   

Quand on est la fille du dragon, l'on se doit de se comporter comme tel et non comme un vulgaire lézard. Pour se montrer digne de son intérêt encore faut il le mériter. Les Anoszia se sont construits de rien, se hissant au sommet par la seule sueur de leur front et la force de leurs esprits, elle n'en attends pas moins du reste de ce monde qui souvent n'est qu'une perpétuelle déception. Rarement sortent des dragons des œufs. Au mieux des lézards, au pire des limaces, mais Lucrezia gage que son père saura changeait ça, redonnant a Soltariel la lumière qu'il mérite de par son emblème. Se rasseyant a l'écart pour avoir vue sur tous, elle ne peut que sourire a cette idée. Ils font désormais partis des grands de ce monde et cela n'est que justice. Une justice tardive, mais enfin la. Au sommet tel a toujours été leur place, qu'importe que son père ait du épousé une exilée de Thaar pour que cela puisse etre, l'avenir s'annonçait glorieux et elle comptait bien en profiter, en commençant par un mariage a la hauteur de ses ambitions.

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMar 9 Aoû 2016 - 18:37

Le seul bémol à cette cérémonie était l’absence d’Azénor. Arichis avait noté sa disparition le lendemain ou surlendemain du banquet mais n’avait pas compris le pourquoi d’une telle escapade. Azénor semblait heureuse de retrouver sa fratrie, son père et n’avait montré aucun signe d’hostilités envers Tibéria pourtant elle avait disparu tout juste après la présentation de celle-ci et le père inquiet n’avait trouvé aucune explication plausible à cela. Il avait bien entendu envoyé des gardes à sa recherche dans le comté et vers les baronnies voisines mais aucune trace de sa fille bien-aimée. L’Anoszia ne pouvait qu’être heureux d’une telle union mais le tracas causé par ses enfants alourdissait son cœur déjà vieux. En une année, il s’était élevé aux cieux mais semblait avoir perdu quelque chose en retour avec ses fils et filles. Il décida de chasser ces sombres pensées de son esprit et reporta son attention vers ses neveux et nièces qui lui présentèrent leurs hommages, ainsi que les principaux patriarches du comté. Oscario vint le premier devant eux et offrit à Tibéria des peintures d’artistes soltaar. Puis Aléandra Systolie se faufila jusqu’au tout nouveau couple et offrit une révérence charmante.

« Mes seigneur et dame, puisse le malheur ne jamais entaché votre mariage. Pour vous témoigner mon soutien et vous honorer, j’ai tenu à vous offrir ce couple de mériales. Ces jolis oiseaux supportent mal la chaleur et je ne doute pas que vous en prendrez soin. »

Dit-il en faisant signe à deux esclaves d’amener une cage près du couple. Les deux créatures avaient un plumage bleu et noirs somptueux, la femelle avait même quelques plumes blanches. Offrir des mériales étaient un présent de valeur en péninsule et Arichis fût étonné de la délicatesse de sa comtesse.

« Comtesse, vous nous honorez beaucoup trop. » Remercia l’Anoszia en recevant en retour un sourire de sa pupille qui s’inclina de nouveau pour prendre congé.

Vinrent ensuite les sœurs de Tibéria, toutes plus charmantes les unes que les autres, même Paulla la plus jeune avait des allures de grande dame dans sa somptueuse robe. Angelina de Solaria se présenta enfin devant eux, Arichis l’accueillit avec un regard curieux. Il se méfiait d’elle mais préférait l’avoir ici avec lui plutôt que de la savoir à Soltariel, seule.


« J’en prendrais soin Dame Rosière. »

Tibéria se pencha vers elle, et Angelina lui murmura quelques mots agaçant Arichis qui leva les yeux au ciel avant de reprendre contenance. La Dame de Solaria ne fut pas avare en cadeaux et fit venir deux esclaves chargés jusqu’au cou. Le premier posa au pied de Tibéria des soieries et une dague. Arichis apprécia le commentaire d’Angelina qui laissait sous entendre qu’elle ne s’opposera pas à eux aujourd’hui, peut-être devrait-il la récompenser en retour. L’écrin révéla l’épée des Ducs de Soltariel, tout comme celle d’Arathor qui était exposé à Langehack et qui devrait revenir à sa dernière héritière Tibéria tout comme celle d’Abalyoth et Alexandre qui était revenu à Angelina à la mort de sa cousine.

« Cette épée est un présent de valeur et remercions la bénédiction offerte par les anciennes générations des ducs. »

Le symbole était fort. Tous les vassaux de Soltariel présent voyaient bien le soutien de la dernière cousine d’Ambre à leur couple et des murmures parcoururent l’assemblée.

« Merci Angelina. »

Salua une dernière fois Arichis lorsqu’elle mentionna les chevaux qui allaient remplir leur toute nouvelle écurie à Soltariel. Vint ensuite Sarina et Sysiphe, la première ne lui offrit rien mais son fils présenta des tonneaux d’hydromel et de Carruw. Le patriarche souri à ses enfants et inclina la tête vers eux.

« Baron et baronne d’Ysari, votre soutien nous honore. Puisse notre mariage être tout autant prospères et heureux que le votre. »

Vint ensuite Linaelle de Lancrais, Arichis trouvait curieux qu’elle ne portait pas le nom de son défunt père. Celle-ci fit une entrée plus remarquée, conduite par deux faucons qui volèrent dans la salle avant de se poser près du jeune couple. Des malles et autres caissettes furent posées à leurs pieds, joignant la grande pile de présents. L’Anoszia aurait du se remarier plus tôt, son premier mariage n’avait pas été aussi grandiose que celui-ci.

« Nous regrettons également l’absence de notre bien-aimée belle-fille mais sommes honorés de ses intentions. »

Dans les yeux du patriarche brillèrent pour la première fois durant cette journée de joie pure et intense. Méliane venait de lui offrir le plus beau des présents en ce haras à son nom à Langehack, lui qui avaient toujours voulu avoir un élevage de chevaux de races. Arichis inclina la tête vers Linaelle, et répondit.

« Rapportez à votre mère notre profonde gratitude. »

Sur le passage de Lucrezia plusieurs têtes se retournèrent, sa fille cadette ne prit pas la peine d’attendre son tour et monta plutôt aux côtés de son père qui étira son visage en un sourire sincère. Lucrezia ne manquait pas de caractère, et il était certain qu’elle gagnera bientôt un mariage avantageux à son tour. Il rit même à son conseil, bien évidement qu’il allait leur montrer à tous de quel bois se chauffait le dragon de Velmone. A son tour, il murmura à son oreille.

« Au moins une de mes filles ne me déçoit pas aujourd’hui… » Il faisait clairement référence à l’absence d’Azénor et Cornélia.

Lucrezia salua Tibéria puis descendit de l’estrade, laissant les autres nobles présentés leurs félicitations.

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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 3:22

Tibéria souriait alors que la salle explosa sous les clameurs de joies. Elle avait du mal à croire que ce soit chose faite. Tout était allé si vite. Maintenant, elle souhaitait que le tourbillon des évènements se calme afin de retrouver un semblant de contrôle sur ce qui lui arrivait. Depuis le début, on l’avait prise en charge en lui laissant très peu de marge de manœuvre. Croire que Tibéria se laisserait faire sans rien dire était mal la connaître. Enfin, ce n’était pas le temps de s’attarder sur ce genre de chose. C’était le jour de son mariage et elle avait bien l’intention d’en profiter même si la perspective de la nuit de noces à venir la terrorisait toujours autant.

Ils en étaient au moment des festivités où les gens s’avançaient vers l’estrade où siégeait le couple de nouveaux mariés pour les féliciter et les couvrir de présents tous plus somptueux les uns que les autres. Les premiers à le faire furent les enfants d’Arichis. Bien qu’elle ne les ait pas vus très longtemps, elle nota sans difficulté les absents. Tibéria trouvait cela très dommage et se demanda si c’était réellement de sa faute cette mésentente. Elle avait cru comprendre que la fratrie était très soudée. Elle s’en voudrait tellement d’elle celle à provoquer son éclatement. Oscario fut le premier à se présenter. Tibéria l’avait vu au banquet quelques jours plus tôt et une fois encore, elle ne put faire autrement que de constater son physique avantageux. Elle n’était pas la seule, car de nombreux regards féminins le suivaient partout où il allait, y compris les sœurs de Tibéria qui gloussaient dans leur coin en s’échangeant des coups de coude. Elle accueillit ses présents avec un sourire en espérant de toutes ses forces ne pas se mettre à rougir. Heureusement, son honneur fut sauf.

Une jeune femme s’approcha à son tour de l’estrade suivie par deux esclaves transportant une cage. Cette dernière renfermait deux oiseaux au plumage délicat. Tibéria aimant les animaux, son regard s’illumina à leur vue. C’était des oiseaux fragiles qui demandaient un soin particulier, surtout dans les régions chaudes du sud alors qu’ils supportent mal la chaleur. Elle pensa aussitôt à tous les animaux restés au domaine lorsqu’elle avait fui la Péninsule avec ses sœurs. Normalement, sa tante aura pris les dispositions pour que l’on continue à s’occuper d’eux, mais elle ne savait pas s’ils allaient bien ou non. C’était Margot qui avait créé cette ménagerie, mais Tibéria s’était rapidement jointe à elle, partageant toutes les deux une passion commune pour les animaux. D’ailleurs, elle se demandait si Arichis accepterait qu’elle en fasse venir à Soltariel question de mettre un peu de vie là-bas. Tibéria a toujours trouvé le contact avec les animaux apaisant et ça ne faisait aucun doute qu’elle en aura besoin.

— Ils sont tout à fait charmants. J’en prendrais un grand soin, je peux vous le promettre.

Tibéria aurait volontiers laissé l’estrade pour aller voir d’un peu plus près le couple d’oiseaux, mais d’autres invités se pressaient déjà devant eux pour les féliciter et également leur donner des présents. Elle vit Angelina s’approcher à son tour. Elle était ravissante dans sa robe. Tibéria l’avait toujours trouvé plus jolie qu’elle au point qu’elle ne comprenait pas pourquoi Ange n’était toujours pas marié. La jeune duchesse décida qu’il était temps qu’elle y mette son grain de sel. Il devait bien y avoir dans cette assemblée un ou deux célibataires dignes d’attention…

Ange prononça ses vœux pour le couple et Tibéria rayonnait. Beaucoup de gens les appuyaient ce qui laissait croire à un avenir radieux, en effet.

— Ne t’inquiète pas Ange, tout ira bien. Souffla-t-elle à l’oreille de sa cousine avec un sourire complice. Elle savait qu’elle pourrait compter sur sa présence en cas de problèmes. Cette pensée était rassurante, mais elle espérait que jamais la situation ne dégénère à ce point.

Angelina apportait de nombreux cadeaux. Outre les soieries habituelles, il y avait une dague ornementée comme un bijou, mais à la lame bien affutée. Tibéria n’avait jamais tenu une arme de sa vie. Elle ne savait même pas se défendre correctement. À Arichis, elle donna une épée, mais pas n’importe laquelle. Tibéria l’avait déjà vu avant. Elle avait appartenu à Christopher de Soltariel. L’emblème de la famille était clairement visible. Ce n’était pas seulement un magnifique cadeau. C’était surtout un présent lourd de sens. Arichis le reconnu lui-même et il remercia Angelina comme il se devait. Néanmoins, aux yeux de Tibéria, le plus beau cadeau qu’elle offrit fut les chevaux. La jeune femme adorait monter à cheval et savoir qu’elle allait à nouveau en avoir un qui serait à son unique disposition la ravissait au plus haut point. Elle avait déjà hâte de partir en balade.

Après Ange, vinrent Sarina et la jeune Linaelle représentant le Langehack. Tibéria les remercia toutes de leur présence. À ses côtés, elle sentait Arichis particulièrement enchanté, surtout par le cadeau offert par la duchesse du Langehack. D’autres étaient à venir encore et Tibéria ne lui avait pas encore donné sa dot. Enfin, une femme fendit la foule pour venir les rejoindre sur l’estrade. C’était Lucrezia, la fille d’Arichis. En fait, c’était Arichis version féminine. Elle ne manquait pas d’assurance. Flamboyante dans sa façon d’être, elle faisait tourner les têtes. Tibéria la trouvait impressionnante. Elle lui sourit en retour.

— Je ferais tout pour me montrer digne de votre père, mais également du reste de la famille.


Tibéria sentait la pression, mais elle ne doutait pas d’être à la hauteur. Elle était une jeune femme pleine de ressources. Lucrezia laissa l’estrade, laissant la place à Octavia qui s’était approchée en compagnie d’un petit groupe d’esclaves. Ces derniers transportaient la dot de Tibéria. Cette dernière ne s’était jamais vraiment attardée à savoir combien recevrait l’homme qui l’épouserait, mais en voyant la quantité d’or et de pierres précieuses, elle se demandait si ce n’était pas un peu exagéré.

— Tous mes vœux de bonheur aux nouveaux mariés. Que cette union soit heureuse et féconde. Nul doute que le Soleil brillera longtemps sur vous et sur Soltariel.

— Merci ma tante. Sans vous, rien de tout cela ne serait arrivé.

Les coffrets furent déposés avec le reste des cadeaux. Tibéria n’avait pas pensé à un cadeau plus personnel pour Arichis. Elle ne savait pas si lui y avait pensé, mais Tibéria avait eu tellement de choses en tête dernièrement que ça ne lui avait pas du tout effleuré l’esprit… En même temps, que pourrait-elle lui donner? Bon, elle avait bien le temps de lui trouver un petit quelque chose. Dans l’immédiat, les nobles continuaient à défiler devant l’estrade et Tibéria ne cessait de sourire.
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Enrico di Montecale
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 10:50


Enrico avait l’impression qu’il y avait plus de nobles au mariage qu’à la réception… Si l’ennemi avait souhaité porter un rude coup à la noblesse sudiste pour les cinq-cents ans à venir, cette occasion aurait été rêvée. Et malgré les gardes postés à toutes les entrées, le bon vieux militaire qu’était Enrico ne pouvait s’empêcher de se faire des scénarios.

« Vous allez bien, monseigneur ? »

L’homme à la jambe de bois tourna la tête vers la Dame de Tilios. Elle le regardait de ses grands yeux verts, comme intriguée par son comportement. Le Baron étira vite fait un petit sourire, avant de lui prendre la main pour en baiser doucement le dos.

« J’ai une petite affaire à régler. Enchanté d’avoir fait votre connaissance, belle Dame. »


La femme ne semblait pas vouloir laisser Enrico s’en aller, mais le vieux loup de mer avait appris comment se débarrasser en douceur d’une jeune beauté un peu trop attachée. Slalomant entre les nobliaux qui venaient saluer le nouveau couple, déclaré mari et femme il y avait de cela quelques minutes, le Baron de Nelen cherchait son frère Albano. Il finit par le trouver, la main contre un poteau, à discuter agréablement avec… Par Néera…

Il réduisit la distance entre son cadet et lui, en essayant de ne pas se faire remarquer de la femme qu’il tentait de séduire. Se présentant dos à la demoiselle, Enrico lança une œillade appuyée à Albano, qui le regarda. Le Baron commença alors à s’exprimer en signaux et gestes rapides. Heureusement pour Albano, il s’agissait de ce langage qu’ils s’étaient inventé lorsqu’ils jouaient à la guerre avec le reste de leurs frères et les enfants des bourgeois de Boniverdi. Le message était clair… Bouge… Ton… Derche… De… Là…

Lorsque la damoiselle vit que l’attention de son jeune soupirant était détournée par quelque chose, elle tourna la tête, mais ne vit rien. Enrico, quant à lui, remercia les dieux d’avoir placé ce grand pot de fleur entre le regard de la dame et lui. Un serviteur passant tout près lui lança un regard perplexe. Enrico sourit, un peu gêné, avant de regarder ce que faisait Albano. Après un rapide baisemain et des formules de salutation, ce dernier se noya dans la foule. Le Baron le suivit, le retrouvant après quelques menues bousculades avec des gens d’Ysari. Le voyant de dos, à sa recherche, il lui mit la main sur l’épaule, pour qu’il se retourne. Albano s’exclama alors :

« Ha ! Te voilà ! Dis-moi, pourquoi me gâcher ma discussion avec cette charmante créature ? »

Enrico se pinça la lèvre supérieure.

« La fille de la Vicomtesse de la Barrania… C’est… Une longue histoire. Je te la raconterai plus tard, mais j’espère que tu ne lui as pas dit ton nom. »

Albano eut un sourire gêné.

« Ho… Je… Je ne savais pas. »

Enrico soupira.

« Bon, maintenant tu sais pourquoi elle tenait tant à te parler… J’ai eu la mauvaise idée de la charmer, une fois. Maintenant, elle essaye de me retrouver par n’importe quel moyen. Une vraie folle ! »

« Je serais plutôt content que ça m’arrive, à moi… »

Enrico secoua la tête.

« Oui, mais tu n’es pas moi, Albano. Et puis, tu n’as pas mon charisme. »

La dernière phrase sembla déranger le cadet, mais lorsque les nobles passèrent aux éloges et cadeaux adressés aux mariés, Enrico mit les voiles, plantant son frère dont il ne souhaitait pas subir les remontrances quant à son dernier commentaire. Bravant la foule, qui tantôt s’écartait, tantôt tonnait de se faire pousser, avant de voir de qui il s’agissait, Enrico arriva bientôt devant le couple nouvellement uni. Il chercha bien vite Oschide du regard, mais dans ce bain de foule, il ne le trouvait guère. Se présentant dignement devant les deux ‘jeunes’ mariés, il esquissa une profonde révérence.

« Par la grâce de Néera, ce jour est le vôtre, Seigneur Arichis et Dame Tibéria. Puisse-t-il être harmonieux et fertile, qu’il porte ses fruits dans l’Histoire et la trame du temps. »

Il claqua des mains. Quelques secondes plus tard, un Marco Solomeo épuisé se présenta devant Enrico, inspirant et expirant avec peine, alors que quelques nobles semblaient ricaner dans leurs capes. L’ami d’Enrico lui donna un parchemin, qu’il attrapa avec rapidité, avant de renvoyer Marco, épuisé, aller se chercher un rafraîchissement. Le Baron de Nelen se concentra à nouveau sur le couple, solennel.

« J’ai offert à son Altesse Tibéria un présent lors du banquet. Il serait dommage d’oublier son mari lors des noces. J’ai ici les lettres de pedigree d’un puissant étalon. Il est eraçon, à la magnifique robe souris. Son pedigree indique que ses ancêtres furent les montures des plus grands, dont même celle d’Ultuant Fiiram. Son nom est Sabot d’Argent, et il est tout à vous, messire. »

Le Baron céda solennellement le parchemin à Arichis. Il n’y connaissait rien en chevaux, aussi, il n’avait pas vraiment regardé à la dépense et avait pris ce qu’il y avait de mieux. De toute façon, l’argent n’était plus vraiment un problème pour lui, avec toutes ses réussites. Il courba à nouveau la tête, avant de se retirer de quelques pas, restant toujours dans cet espèce de cercle influent où les grands se côtoyaient, déféquant sur les pauvres et les mal lotis…
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Blanche d'Ancenis
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 1:00


Blanche s’était naturellement faite la plus discrète possible. Lors de son arrivée, elle n’avait absolument pas fait arborer ses armoiries afin que personne ne sache qui elle était. Après tout, personne ne connaissait le visage de la Duchesse du Médian puisque la photographie n’existait pas à l’heure actuelle. Et il serait fou de croire que des portraits de cette dernière circulerait au sein du Sud. Elle avait juste eu à présenter son parchemin d’invitation afin d’être installée là où il faut avec sa petite suite. Elle avait naturellement emmené avec elle, deux de ses dames de compagnies et ses deux jeunes sœurs et quelques membres du Conseil qui souhaitèrent l’accompagner. La suite devait comporter tout au plus sept nobles et le reste de sa troupe englobait sa garde personnelle et celles de ses accompagnateurs. La garde d’obsidienne avait d’ailleurs troqué leurs armures d’obsidienne pour des cuirasses plus conventionnelles et passe-partout. Rien n’avait été laissé au hasard. Mais là n’était pas le sujet. Lors du banquet de mariage, elle avait mandé une table à l'arrière plan. Aussi avait-on peut-être accéder à sa demande et pouvait-elle ainsi se mélanger à la foule. Le seul bémol était sans doute son teint de porcelaine qui faisait tâche avec le reste des convives à la peau halée. Mais on pouvait toujours supposer qu’il venait directement du Nord. Quoiqu’il en soit, elle avait naturellement assisté à tout ce mariage et aussi ce faste banquet où elle avait tout le loisir de surveiller Adèle qui s’était déjà empressée de se ruer sur un bellâtre pour s’amuser à flirter avec.

« Tsss. »
« Qui y’a-t-il, votr… »
« Shhhh. »
« Oui enfin, tu m’as compris. »
« Regarde Adèle, on me jugeait déjà incontrôlable à son age mais elle… C’est un tout autre niveau. »

Odeline haussa les épaules avec désinvolture. Cette dernière avait pris l’apparence d’une dame de compagnie et arborait dès lors une magnifique robe dont le buste était blanc cassé et à mesure que se dévoilait ses pans, ceux-ci paraient d'un dégradé de bleu-aigue-marin. Elle avait même été coiffée pour l’occasion et quand ses plus proches comparses d’arme n’avaient pas été taquins à son encontre, les autres s’étaient émerveillés par sa mignonnerie. La Dame du Val se reprit à radoter et ronchonner comme une vieille.

« Ne crois pas que je ne connais pas son petit jeu ! Viviane m’avait déjà rapporté ses agissements et j’ai pu l’observer lors du tournoi… Elle est aussi vile qu’une mante religieuse ou une veuve noire. Elle choisit un homme de bon parti, le séduit, fait en sorte qu’il lui offre un tas de cadeaux et lorsqu’elle s’en lasse… Le jette comme un malpropre. »

Blanche eut un soupire de mécontentement tandis que ses yeux se rivaient sur les délégations successives venant toutes apporter le plus beau des cadeaux et féliciter les jeunes mariés.

« Marie-là. »
« Et à qui. Je veux un bon parti pour mes sœurs. »
« Regarde où cela à mener Mad… »
« Tu veux me mettre de mauvaise humeur ? »
« Ne l’es-tu pas déjà ? »

Les lèvres se pincèrent, embêtée. Elle l’était pour une série de choses qui avaient son importance ou non. Finalement, elle embrassa les divers protagonistes de sa suite - éparpillé ci et là dans la salle et évoluant à merveille parmi les invités - d'un regard aussi perçant de celui d'un faucon. Au moins, ils s’amusaient.

« As-tu préparé un cadeau ? »
« Oui mais je n’offre rien devant l’assemblée. Je n’ai pas envie qu’on sache que je sois là. Il est préférable qu’on me sache à Hautval. »
« Ne crois-tu pas que le vieux sera fâché ? »
« Ode, tes manières, je te prie. Il aura déjà un cadeau lui et son épouse. C’est déjà mieux que rien. »
« Pourtant, il est à cheval sur certaine tradition. »
« Seuls les idiots n’évoluent pas. »

Odeline éclata de rire et prit la coupe de vin qu’elle tendit à Blanche qui s’empressa de la saisir. La Lieutenant se redressa et tendit sa main libre à la Duchesse qui s'en empara pour l’accompagner non loin de l’estrade. De là, elles pourraient toutes deux suivre la suite de la cérémonie des présents. Les billes cérulées de Blanche se plantèrent alors sur Tibéria qu’elle détailla longuement.

« Tu crois qu’à son âge, il pourrait tomber amoureux de cette jeunette ? » Murmura Odeline. Elle se pencha une peu plus et poursuit son chuchotement, son souffle léchant la nuque de sa Maîtresse. « En tout cas, moi… Je ne pourrais pas… Tu imagines… Sa première fois avec ce vieux rabougri, elle aurait pu rêver mieux. Ihihi. »

Blanche écarquilla les mirettes et les plantait alors celles d’une Odeline joyeuse. Elle noya sa gêne par deux rasades de vin et se détourna aussitôt en lâchant un petit grognement animal. Les yeux se logeaient dès à présent sur le drapé de sa robe jaune mimosa se dégradant vers un rose dragée assez pâle. D’ailleurs en conséquence de la chaleur, Blanche avait demandé à ce que sa toilette soit des plus aérée. Un bijou ornemental encerclait sa généreuse poitrine et tâchait de la maintenir. Ce dernier continuait jusqu’à cercler son cou. L’étoffe était aménagée de telle façon que la peau de ses flancs soit visible en deux petits losanges. Deux bracelets en or encerclaient deux hauts-de-bras par lesquelles quelques voiles pendaient afin de constituer de longues manches traînantes. Le collier poursuivait sa course dans son dos se déclinant en une arborescence de chaînettes, habillant ainsi ce dernier. Elle avait en partie retirée sa longue chevelure d’ébène dont quelques boucles cascadaient jusqu’à la chute de ses reins.

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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 18:17

Octavia se présenta à son tour en amenant les coffrets de la dot de Tibéria. Arichis suivit des yeux les esclaves les amenant jusqu’à l’endroit où les présents étaient déposés. Ses yeux brillaient de satisfaction, il mariait l’héritière de la première fortune de Soltariel, celle qui venait par son biais d’hériter de celle des Sephren. Quant à lui avec ses charges, son patrimoine familial et ses nouvelles acquisitions n’avait pas cessé de fructifier ses biens ici et là. Il remercia Octavia d’un signe de la tête, il aurait loisir de s’entretenir avec elle plus tard à propos des Pasi de Boniverdi. Tibéria et elle échangèrent quelques paroles avant que la dame ne s’éclipse et laisse place au baron de Nelen. Prétendu baron de Nelen que le roi n’a pas encore confirmé en ses titres. Il les félicita de leur union et Arichis le remercia par un souire.[/b]

« Sire Montecale, vos vœux nous sont chers, que les dieux puissent les exaucer. »

[i]Le baron tapota dans ses mains mais l’attention d’Arichis se déplaça un peu plus loin vers une jeune femme qu’il cru reconnaitre comme Adèle d’Ancenis, la sœur de Blanche. Il fronça les sourcils car aucune hautvaloise ne s’était présenté devant lui. Le duc se surprit à espérer la présence de la baronne, peut-être que si sa sœur était là, Blanche avait fait le déplacement avec. Il fut tirer de ses suppositions par le claquement des mains d’Enrico et ses yeux se reposèrent sur lui. Un de ses domestiques, vu l’empressement dont il se hâtait, lui remit un parchemin. Etait-ce peut-être là une île qu’il lui offrait ? Non, il fût légèrement déçu.


« C’est un présent de valeur que vous m’offrez. J’en prendrais soin… et s’il n’est pas castré, il rejoindra mon haras à Langehack pour perpétuer son illustre lignée. »

Remercia l’Anoszia qui fit signe à esclave d’aller lui chercher le parchemin. Il avait toujours apprécié les cheveux de race, tout comme les rapaces. Arichis aimait diversifier ses richesses et il se maudit de ne pas avoir enchainé les mariages pour ruiner ses alliés.

« J’espère que vous vous joindrez à moi en fil du cortège qui nous emmènera à Soltariel Seigneur Enrico, je pourrais avoir besoin de quelques conseils. »

Il le salua une dernière fois avant qu’il ne dispose et héla un autre esclave. Une femme, très légèrement vêtu pour divertir les invités, surtout les vieux Soltaars aux regards pervers et mains baladeuses dont il cherchait l’amitié.

« Trouves Adèle d’Ancenis, et amènes la moi. »
« Qui ça… monseigneur ? »

Incapabes. Arichis la renvoya d’un geste de la main et chercha du regard son valet, Gonio, lui saurait qui était Adèle. Si la sœur était là, elle devait être venue avec l’ainée sans quoi elle se serait présentée en son nom. Gonio se présenta promptement, acquiesça et s’en alla, fondant la foule vers la jeune hautvaloise.
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 22:57




« Ode… Mh, qui est-ce ? » Chuchotait-elle en désignant le baron de Nélen.
« Il a été annoncé… » Elle marqua une courte pause et renchérit aussitôt après le regard lourd lancé par Blanche. Elle n’avait sans doute pas fait attention. « Enrico di Montecale, un homme des mers… Devenu baron de Nélen, cette île qui revient normalement à vos filles de par les exploits de votre défunt époux. »
« Hm… Tu crois que s’appuyer sur son moignon est douloureux ? »
« Demandez à votre époux. »

Les sourcils s’étaient alors froncés tirant ainsi un second grognement animal. Odeline eut un petit soupire et rajouta.

« Pardonne-moi. J’ai connu une femme dont une jambe lui manquait… qui parfois semblait avoir des douleurs à ce membre qui était pourtant coupé. On appellerait cela le mal du ‘’membre fantôme’’. Et puis, je pense qu’il doit sans doute avoir mal de temps à autre surtout au niveau de sa cicatrice, j’ai moi-même des réminiscences quant aux miennes. »
« Je vois. Merci. »

La Lieutenante eut un hochement de tête à son encontre tandis qu’elle balayait sans cesse de manière discrète la salle aux aguets comme toujours. Blanche, elle, mirait en silence les allées et venues des divers nobles présentant leurs présents. Elle en détaillait le contenu, en approuvait ou non leur essence et tentait de se remémorer ses propres cadeaux de mariage. Qu’avait-elle-eu ? Mh ses mariages n’avaient jamais été célébrés en grande pompe. Pendant ce temps, alors que Blanche rêvassait. Un homme s’était approché d’Adèle.
La belle Adèle du haut de ses vingt années œuvrait à séduire un vicomte. Et cela portait semble-t-il ses fruits puisqu’elle l’avait préalablement incité à boire si bien que son esprit n’était plus aussi vif qu’avant. Ses yeux avaient la fâcheuse manie de rouler et se perdre entre les deux monts de la rosière. Ah l’Ancenoise était à deux doigts de lui faire céder une visite de son petit palais sur la côte. Et lorsque Gonio se présenta face aux deux jeunes gens, il compromit sérieusement ses plans. Elle fut même étonnée de se faire mander par le futur duc de Soltariel mais puisqu’elle était une actrice digne des plus grandes comédies, Gonio n’en vit rien. Ainsi, Arichis d’Anoszia la demandait. Adèle daigna l’accompagner jusqu’à l’estrade et cherchait des yeux son ainée. Blanche n’était pas loin, se confondant la foule, la Dame du Val avait néanmoins préféré l’extrémité d’un côté pour mirer le spectacle. Aussi discrètement que possible, la puinée tentait d’attirer l’attention de la Baronne qui ne regardait pas du tout dans sa direction néanmoins, elle fut vite remarquée par Odeline qui blêmit. Elle écarquillait de grands yeux, hésitant à en informer sa maitresse. Glissant ses paumes contre son visage pour digérer l’information. La lieutenante tapota l’épaule de Blanche et fit un geste du menton pour désigner Adèle attendant patiemment son tour dans la file. L’Hautvaloise tourna alors la tête pour constater la situation. Elle manqua de pousser un cri alors qu’elle commençait à gesticuler de manière agressive. Ses mouvements de main de bras voulaient sans doute dire quelque chose comme
Putain qu est ce que tu fous là tu veux que je te tue !

Ce à quoi Adèle répondit par un petit ricanement discret et un sourire dés plus sadique. La cadette eut un mouvement de menton pour désigner Gonio. Après quoi, elle haussa les épaules et présenta ses mains signifiant C’est lui ! Ce n’est pas ma faute ! Je fais quoi !?
Blanche eut un soupire d’agacement. Deux doigts glissèrent au niveau de ses tempes qu’elle massa afin de ne pas perdre son calme. Une seconde expiration de mécontentement, Blanche la « congédia » d’un geste de la main. De toute façon, c’était désormais à son tour.

« Ode, peux-tu aller chercher Ariane, qu’elle me trouve Judith et que tout le monde se ramène ici ! »
« Bien. » Sur ces mots, la Dame s’éclipsa à travers la foule. Blanche sortit dès lors son éventail de plumes puisqu’une vilaine bouffée de chaleur la saisissait toute entière. Elle angoissait désormais. Faites qu’Adèle n’en fasse pas qu’à sa tête comme d’habitude. Je vous en prie !

Le sacrement du Soleil-Dragon. Testad11
Adèle d'Ancenis
Vint le tour de la Rosière. Adèle portait une robe vaporeuse dont le haut était de couleur blanche. Le décolleté était agencé de telle manière à ce que cela crée un haut en triangle de type foulard découvrant ainsi une bonne partie de son ventre. Les pans de sa jupe étaient un drapé de bleu royal se terminant par de nombreuses plumes. Le dos était naturellement nu, en partie voilé par les boucle anglaises de sa chevelure. Un fin bandeau brodé de quelques pierres précieuses habillaient sa tignasse de jais. Une ceinture ornementale soulignait les rondeurs de ses hanches. Un maquillage léger terminait sa toilette. Adèle respirait la fraîcheur et un seul battement de cils pouvaient vous saisir le cœur. C’était sans doute la plus jolie des quatre sœurs ancenoises.

« Adèle d’Ancenis, le Rossignol Hautvalois, damoiselle d’Ancenis. »

A ces mots, Adèle se plia en une révérence élégante et gracieuse qui s’adressait dans un premier temps au jeune couple marié puis répéta avec le même égard l’inclinaison en direction de la foule. Blanche de son côté, plaqua sa paume sur son front d’un air consterné.

« C’est un honneur que d’être demandée en personne par vous, Seigneur Anoszia, Dame Soltari-Beronti »

Apparemment Adèle avait parfaitement révisé sa généalogie et l’histoire du Sud bien que quelques points noirs subsistaient encore. Théâtralement, la Rosière se tournait vers l’assemblée.

« Nous sommes également honorée de pouvoir vous côtoyer. » Adèle s’adressa autant à la foule qu’aux futurs duc et duchesse. « Hautval et Ancenis vous présentent ses meilleurs vœux. Par la grâce de la Damedieu, que votre union apporte félicité, paix et prospérité au Royaume Soltaar. Puisse Néera vous consacrer une longue descendance afin de pérenniser votre nom. »

La libellule s’en tourna à nouveau vers le couple et se courba bien bas, attendant qu’il quémande ce qu’il désira initialement.

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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Le sacrement du Soleil-Dragon.   Le sacrement du Soleil-Dragon. I_icon_minitimeSam 27 Aoû 2016 - 1:01

Arichis ne pouvait garder les yeux rivés sur Adèle en ignorant les seigneurs se présentant devant lui. Il dût la quitter du regard pour se concentrer sur la flopée de seigneur venu leur rendre hommage. Il y avait des Valcona, Perroco, Orfei, Caravelle, Fiori et pleins d’autres. Des esclaves vinrent évacuer la pile de cadeaux afin de laisser de la place pour ceux se rajoutant au tas, et d’autres amenèrent les faucons offerts par la petite lancrais à la volière. Lorsque le tour de la hautvaloise arriva enfin, Arichis ne put s’empêcher de la détailler du regard. Elle était belle, plus jeune que Blanche, mais l’Anoszia ne lui nota pas ce charme qu’il avait trouvé en son ainée. Toutefois, elle ne laissa pas la gente masculine de marbre et plus particulièrement Oscario qui avait les yeux rivés sur elle ainsi que son décolleté plongeant. Evidemment, il ne connaissait pas l’histoire reliant Blanche à Arichis et ne la connaitra probablement jamais.

Adèle offrit une gracieuse révérence au couple ducal ainsi qu’à la foule de nobles, présenta ses hommages et s’inclina de nouveau faisant sourire le vieil régent qui répondit alors.


« C’est nous qui sommes honoré de la présence de notre famille ancenoise à cet heureux évènement. Relevez-vous damoiselle. »

Le regard du patriarche parcouru à nouveau l’assemblée. Tentative vaine de trouver Blanche parmi les nombreux visages.

« Etes vous venu seule ou avec votre sœur, Adèle ? Nous n’avons pas eu le plaisir de voir la baronne de Hautval aujourd’hui. » Questionna l’Anoszia, avant d’ajouter avec un sourire. « En tout cas, vous n’êtes certainement pas venu les mains vides. »

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