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 [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]

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Tibéria de Soltariel
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MessageSujet: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeJeu 23 Juin 2016 - 16:24

Jour de Tariho de la quatrième ennéade du mois de Karfïas de l'an 9 du 11ème cycle



La première rencontre entre Tibéria de Soltariel et Arichis d’Anoszia avait été, disons… peu concluante aux yeux de la jeune femme. Déjà, Tibéria avait totalement ruiné la première impression en lançant un sort totalement raté qui les avait éclaboussés tous les deux. Sur le coup, elle avait trouvé la situation particulièrement comique et avait éclaté de rire. Avec le recul, Tibéria se sentait terriblement honteuse et s’était promis depuis ce jour de ne plus rien tenter de nouveau concernant la magie. Elle aimait la pratiquer, mais elle craignait également provoquer une catastrophe à chaque fois qu’elle tentait quelque chose. Pour sa défense, au moment de sa rencontre avec Arichis, Tibéria ne savait même pas qu’il était revenu de ses déplacements. Elle avait passé plusieurs jours seule dans l’impossibilité d’aller à sa guise en ville. N’importe qui se serait royalement ennuyé à sa place. Heureusement, les jours où elle était forcée de se faire discrète étaient comptés. Après le premier entretien entre les deux futurs époux, un autre évènement d’importance était sur le point d’arriver. Tibéria allait être présentée officiellement à la noblesse de la région, ces hommes et ces femmes qui devaient appuyer la candidature de Tibéria pour le trône ducal de Soltariel, rien de moins. Était-il nécessaire de dire qu’on s’attendait à ce que la jeune femme excelle durant cette importante réception? Elle devait y briller.

Pour se préparer, Tibéria avait jeté un coup d’œil à la longue liste d’invités : Les vicomtes d'Ydril et leurs vassaux, les vicomtes d'Ysari et leurs vassaux, les familles Corelli et Ponitii de Soltariel, Bartholomé de Perocco Meistre Mercanti du Ponant, la cabale du Cercle Ardent, les Anoszia, la comtesse d'Ydril, la baronne d'Ysari et quelques seigneurs sybronds. Bref, il s’agissait là d’une liste très impressionnante de gens tout aussi impressionnants que Tibéria devait absolument impressionner. Pourtant, les gens qu’elle craignait le plus n’étaient pas les nobles censés appuyer sa candidature, mais la famille d’Arichis. Elle n’avait pas encore rencontré tout le monde, mais elle savait déjà que sa présence causait des problèmes pour certains. Ne comprenaient-ils pas que la présence de Tibéria était le fruit d’une tractation dans laquelle elle avait eu qu’un pouvoir très limité? C’était un mariage politique. Il était tout à fait possible que les filles d’Arichis se retrouvent dans la même situation que Tibéria. Épouser un homme plus vieux n’avait rien d’exceptionnel. Même que ce n’était pas une mauvaise chose, car l’époux jouissait alors d’une réputation et d’une position bien établies dans la société alors qu’un jeune homme devait encore faire ses preuves. Une rencontre plus intime devrait avoir lieu prochainement pour que Tibéria puisse s’entretenir avec chacun des enfants et ainsi mieux se faire connaître. Elle allait les voir ce soir, mais c’était un banquet officiel où elle devra concentrer toute son énergie sur la noblesse locale. Même si elle avait envie de discuter plus longuement avec eux, elle n’en aura probablement pas l’occasion.

Tibéria s’était mise en tête de composer quelques mots afin de s’adresser à l’assemblé. Elle ne voulait pas faire un discours assommant, mais simplement une petite présentation pour mettre de l’avant son intelligence et son éloquence. Toutefois, au moment de s’assoir devant le bout de parchemin pour y écrire quelques mots, rien ne lui vint à l’esprit. C’était un flou total. Tibéria n’avait normalement aucune difficulté à s’exprimer devant les gens. Elle avait une conversation agréable et intelligente. Toutefois, il y avait tellement de pression pour ce banquet que Tibéria se sentait obligée de faire plus qu’à l’habitude. Elle ne devait pas se contenter d’être elle-même. Tibéria devait briller comme le soleil.

— Bonsoir messieurs dames. Je suis ravie de vous rencontrer tous ce soir… Arg, non, c’est trop… typique.

Tibéria ratura la phrase qu’elle venait d’écrire avant de soupirer longuement, déjà découragée par la tâche qu’elle s’était imposée. Elle pensa à Arichis. Depuis le repas qu’ils avaient pris ensemble le jour de leur rencontre, la jeune femme avait tout fait pour ne pas se mettre en travers du chemin de l’Anoszia. Disons qu’elle avait terminé le repas légèrement rendu. L’homme avait beaucoup de caractère et il ne cachait pas son ambition. Tibéria voulait lui plaire, car c’était son devoir de le faire. En même temps, il lui faisait vraiment peur. Elle craignait de se mettre les pieds dans les plats et de faire échouer le plan qui avait été si soigneusement élaboré. Si elle ne réussissait pas à exceller durant le banquet, Tibéria allait certainement se retrouver sur le premier bateau en partance pour l’Ithri’Vaan où elle finirait mariée à un prince marchand et ne serait qu’une épouse de plus dans un harem. Non, elle refusait de finir comme ça.

Plus déterminée que jamais, elle recommença à écrire jusqu’à ce qu’elle réussit à produire un petit paragraphe qu’elle trouva satisfaisant.

— Maintenant, il suffit que je ne l’oublie pas… Allez Tibéria, tu es capable!

Elle replia soigneusement le bout de parchemin et le rangea dans un endroit sûr.

Les jours suivant cet évènement, Tibéria fut très occupée dans les préparatifs du banquet et elle ne pensa plus du tout à ce qu’elle avait écrit. Peu à peu, les choses prenaient forme. Les décorations, la nourriture et même les musiciens qui devraient jouer pendant la réception. Elle eut l’occasion de s’impliquer activement dans les préparatifs, lui donna l’occasion de se changer les idées, mais aussi de se rendre utile. Elle avait déjà l’impression d’être la maitresse des lieux. Ce n’était pas une sensation désagréable…

Heureusement pour Tibéria qui craignait un mauvais tour des dieux, le soir de la réception, la température était superbe. Velmone brillait littéralement de tous ces feux. De nombreuses lampes et torches avaient été installées dans les jardins du domaine donnant un aspect féérique à l’endroit qui ravissait la jeune femme déjà très fier de ce qu’elle avait accompli. Toute une armée d’esclaves avait été chargée de servir les invités de ce soir. Tibéria avait réussi à faire en sorte qu’ils soient un peu plus vêtus qu’à l’habitude tout en restant très décoratifs selon les goûts du maître de la maison. Tibéria devait apprendre à faire des concessions sur certaines choses.

Les tables croulaient déjà sous une abondance de nourritures aux arômes exquises. Le meilleur vin allait être servi et nombre de tonneaux du nectar précieux avaient été entreposés dans les caves de Velmone. Personne n’allait mourir de faim ou de soif ce soir. Un grand espace avait été aménagé pour les éventuels danseurs et les meilleurs musiciens d’Ydril avaient été engagés pour délecter les oreilles des derniers morceaux à la mode. Tibéria s’était permis une petite fantaisie en faisant venir des acrobates. Elle en avait vu à Thaar lors d’une fête où elle avait été invitée. Elle avait été charmée par leurs prouesses et elle ne doutait pas un seul instant que cela allait plaire aux invitées. D’ailleurs, ceux-ci arrivaient les uns après les autres. Ce sera bientôt au tour d’Arichis de se manifester. Tibéria attendait cachée à la vue. Son entrée devait être remarquable…

L’Anoszia lui était dans ses appartements entrain de s’habiller sous l’œil attentif de sa sœur qui approuvait ou désapprouvait ses choix vestimentaires. Il était plutôt fier de lui, être arrivé là aujourd’hui n’avait pas été aisé et bien qu’il lui restait encore de la route, il était confiant. Finalement, il opta pour une tunique sombre aux fils d’or. Il avait sa chaine de régent d’Ydril et son médaillon d’argentier de la Couronne, il devait impressionner lui aussi. Le banquet allait être donné dans les jardins du domaine familial. Cinq grandes tables positionnaient perpendiculairement à la table d’honneur surélevé par une estrade. Cette table là était encore vide, mais les cinq autres étaient déjà pleines de la fine noblesse du duché. Odoric de Mirabelo, le beau-frère d’Arichis était en tête d’une table avec les seigneurs ydriains mélangés à quelques ysarains. En pleine discussion avec le Flot-Vogueur, il s’arrêta lorsque le héraut frappa de son spectre un instrument qui gronda. Les invités d’honneur allaient faire leur « entrée » si on pouvait dire cela.

« Sa Grandeur Aléandra di Systolie, Comtesse d’Ydril. »

Arichis lui avait fait l’honneur d’être la première à se présenter face à l’assemblée. La jeune fille, habillée d’une belle robe carmin, la tête haute et un sourire fière aux lèvres marcha le long du tapis rouge tandis que deux cracheurs de feu au heaume de dragon illuminèrent son passage vers l’estrade. Elle s’asseye à la droite du siège du maitre des lieux.

« Sa Grandeur, Arichis d’Anoszia, Comte-Régent d’Ydril et Grand Argentier de Sa Majesté, l’Altesse Royale, Bohémond Ier des Fiiram. »

L’Anoszia marcha jusqu’à son siège sous le regard attentif de ses invités. Une fois assis, il glissa un mot flatteur à sa comtesse et reporta son attention vers le héraut qui devait introduire ses autres invités de marque. Tous des barons, comtes et duc attendu à sa table.

Les invités firent leur entrée un à un. Tibéria était encore cachée, attendant que son tour vienne. Arichis ne l’avait pas revu depuis qu’elle s’était retirée pour se préparer. Ce moment était extrêmement important. Dès l’instant où les gens poseront les yeux sur elle, ils devaient être impressionnés. Elle devait les éblouir, rien de moins. Évidemment, plus son heure approchait, plus elle était nerveuse. Les invités étaient tous plus splendides les uns que les autres. Les étoffes étaient somptueuses et les bijoux étaient tous des chefs-d’œuvre d’orfèvrerie. Enfin, ce fut à elle. Tibéria ferma les yeux et inspira profondément pour retrouver sa contenance au moment où le héraut l’annonçait officiellement à l’assemblée présente.

« Tibéria de Soltari-Berontii, Légitime Duchesse de Soltariel »

Elle était la seule à être à la table d’honneur n’ayant pas de titre officiel. Toutefois, celui auquel elle prétendait allait la propulser vers les étoiles. Toutefois, dans l’immédiat, ce n’était pas important. Une jeune femme s’avançait d’un pas résolu dans la lumière dorée des torches. Elle était absolument renversante. Un tailleur s’était laissé emporter par la tâche qui lui avait été confiée et avait confectionné une robe assurément parfaite pour l’occasion. Faite d’un rouge riche et décadent avec des broderies de fils d’or, Tibéria était l’incarnation du soleil couchant. Le tissu fluide épousait ses courbes jouant de transparence par endroits pour en révéler un peu sans trop en faire. Le dos de la robe était fendu jusqu’au creux de ses reins et les pans de tissus avaient ensuite été reliés ensemble par de fines chainettes en or qui s’entrecroisait pour former un effet tout à fait charmant. Un maquillage audacieux, une coiffure renouvelée et des bijoux choisis avec soin complétaient bien l’ensemble. Tibéria s’arrêta, sourire aux lèvres, pour saluer les invités.

— C’est avec un immense honneur que nous vous accueillons ici en ces lieux pour une soirée bien spéciale. Pour certains d’entre vous, ma présence ici est peut-être une surprise. Beaucoup de choses seront expliquées pendant la soirée, mais pour l’instant, ne nous encombrons pas dans les formalités. Profitez de l’abondance qui s’offre à vous et amusez-vous bien.

Elle s’inclina gracieusement sans se départir de son sourire avant de rejoindre la table des invités d’honneur et prendre place aux côtés d’Arichis.

— Êtes-vous satisfait? Glissa-t-elle à voix basse à son fiancé.

« Parfaitement. Vous êtes éblouissante Votre Altesse. » C’était la première fois que L’Anoszia usait de ce prédicat avec elle.

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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 28 Juin 2016 - 8:55



[Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] 491475sanst13  
Linaelle de Lancrais  


Une délégation des nobles du Langecin avaient fait le déplacement sur invitation d'Arichis d'Anoszia et demande de leur duchesse Méliane de Lancrais. Après des salutations aux invités d'honneur, ils avaient regagnés la table qui leur avait été attribuée et a laquelle ils avaient pris place en arrivant. Parmi eux les discutions allaient maintenant bon train, le nom composé de la future duchesse de Soltariel n'y étant sans doute pas étranger. C'était un nom qui avait forte raisonnance dans le Langecin. L'annonce de son nom et titre avait dont fait grand bruit. Le silence fut néanmoins de mise parmi eux, quand une jeune demoiselle se présenta face a la table d'honneur pour y déposer ses hommages, 4 serviteurs dûment chargés trottinant derrière elle.

Linaelle de Lancrais, fille de la duchesse de Langehack du haut de ses 11 ans avait une démarche fière et un port altier. Un teint de porcelaine, de grands yeux bleu, des longues boucles brunes. Deja fort ravissante dans une robe de soierie bleue et or qui était sans doute l'oeuvre d'un des plus grands couturiers du royaume. Elle s'inclina en une révérence parfaite. " Nobles de Soltariel, recevez de ma part et de celle de ma mère, son altesse Méliane de Lancrais duchesse de Langehack, nos hommages et salutations. Si de par son accouchement prochain, ma mère n'a point pue etre avec nous ce soir et qu'elle en a grand regrets, elle vous envoie toutes ses bonnes pensées quand a la suite de vos projets. " S'écartant légérement pour que les serviteurs derrière elle pussent se montrer, elle ajouta en désignant d'un signe de tete la dame qui s'en venait de réclamer le trone du duché de Soltariel . " Ces quelques présents vous sont offerts par ma mère. Voyez y une bénédiction quand a votre future accession au trône ducale. Elle espère qu'ils seront la marque d'une future affection entre vous et d'une bonne entente entre nos terres. " Dans les présents se trouvaient des étoffes du Lancecin bien entendue, mais également deux coffres. Tout en s'approchant un peu plus de la table centrale, la jeune dame remit a un serviteur, un rouleau et un écrin.

Dés qu'ils eurent étaient remit a la Soltariel, d'un gracieux sourire Linaelle en termina. " Dans l'écrin vous trouverez un collier qui par hasard et bonheur se fait assorti aux couleurs de votre robe ma dame. Un rubis rouge sur un lit d'or. Quand au rouleau, j'imagine qu'il devrait remplir votre cœur de joie puisque c'est la, la restitution a votre nom et a lui seul, bien que vous puissiez en faire profiter votre famille, de votre domaine dans les terres Langecinnes. Vous trouverez également dans les coffres qui m'accompagnent des effets en provenance de nos banques et qui contiennent les vestiges du passage de votre famille sur nos terres. Puissiez vous avoir un règne long et prospère ma Dame. " Un signe de tete et la demoiselle s'en alla rejoindre sa table sous les salutations discrètes des nobles du Langecin, visiblement fière de la prestation de leur petite dame et qui s'en remirent a murmurer de nouveau après son passage. Si la fille de leur bien aimée duchesse avait amenée bénédiction et présents, c'est qu'en hauts lieux il avait été prévenu qu'une Soltariel-Berontii allait accédée au trône des terres voisines, il n'y'avait guère dont a s'en soucier, entente avait du etre trouvée. Linaelle a présent assise, se sentait soulagée d'avoir répondue aux attentes de sa mère, son sourire était entier. C'est l'une des premières démarches diplomatiques dans laquelle sa mère l'envoyait et elle avait voulue en etre digne.

Le bijoux et les étoffes qu'elle avait apportée, étaient sans conteste d'une grande beauté a en faire pâlir d'envie plus d'une dame dans l'assistance. Quand au domaine restitué, il eut sa splendeur autrefois, malheureusement de par son abandon pendant une longue période, il avait quelque peu perdu de son prestige. Néanmoins elle savait que sa mère l'avait fait ouvrir et nettoyer avec soin dans le vu d'une retour prochain a la vie en ses murs. Quand au fait que la dite propriété ait été mise au nom exclusive de Tibéria et non a celui de sa famille, il devait avoir raison a cela, mais la jeune dame des terres de Leliande n'en avait point été informer. Laissant ces quelques préoccupations de coté, elle se concentra sur les festivités et son repas, non sans répondre d'abord a un sourire de son beau père Oschide d'Anoszia, avec qui elle avait pue partager des retrouvailles enthousiastes un peu plus tot.


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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 28 Juin 2016 - 19:22

L'avènement du Soleil-Dragon
Cornélia & Compagnie



La compagne de Cornélia dirigea habilement le fin duvet sur ses paupières à demi closes. Elle appliqua diligemment un peu de maquillage pour égaillir ne serait-ce qu’un peu le regard épuisé de la fille aînée d’Arichis d’Anoszia. Le moral de la dame avait empiré au cours des dernières semaines, elle mangeait peu et son alimentation se résumait à de grande quantité de vin qu’elle ingurgitait aussi facilement que de l’eau. Elle demeurait silencieusement dans ses appartements au courant de la journée, sortant très peu. Sa plus grande occupation était de regarder par la fenêtre lorsqu’elle daignait ouvrir les rideaux. À force de l’implorer, la servante et son unique amie avait réussi à la convaincre de se préparer adéquatement pour le banquet qui avait lieu au domaine de velmone. Ou plutôt, c’était Annabelle qui s’acharnait à habiller et maquiller la femme déprimée.

Après de nombreux refus, Cornélia accepta finalement de porter la nouvelle robe qu’on avait confectionné pour elle pour cet évènement. Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas gâtée d’une nouvelle tenue, mais la joie n’y était pas. Annabelle l’aida à placer correctement ses jupons, puis lui fit enfiler la jupe agencée par la suite au haut. La servante se débattit un moment avec la pièce d’estomac qui était d’un vert légèrement plus foncé avant de finalement compléter l’habillage.

- Vous êtes magnifique, Cornélia, commenta gaiement sa compagne en lissant quelques mauvais plis sur la jupe, il ne reste plus que votre coiffure !

La robe était tout de même assez simple, le vert pâle était agréable à l’œil sans pour autant voler la vedette aux dames les plus audacieuses. Le fin tissu était orné de modestes broderies au thème floral, majoritairement des fleurs de lys et de plus petites fleurs auxquelles elle n’osait pas donner de nom. Était-ce réellement important ? Si tout le monde allait porter le meilleur de sa garde-robe, Cornélia, quant à elle, brillerait pas la simplicité de sa tenue et le manque de grands artifices.

Assise devant sa coiffeuse, Cornélia laissa Annabelle la peigner soigneusement. Elle regarda brièvement sa jumelle dans le miroir, elle ressemblait à un fantôme, ou peut-être avait-elle l’air tout simplement malade ? Malgré les efforts surhumains de sa confidente, elle ne se trouva pas jolie. Le maquillage léger avait réussi à lui redonner quelques couleurs et heureusement que sa compagne n’avait pas daigner à la poudrer ou alors les gens auraient réellement eu l’impression d’avoir à faire à une revenante.

Elle baissa les yeux vers la dentelle aux motifs compliqués au bas de ses manches, puis son regard s’attarda sur ses mains amaigries. La bague de sa mère était toujours là ou il fallait, toujours fièrement à son poste, mais ces temps-ci, elle ne s’en sentait pas digne. Peut-être devrait-elle la donner à Azénor, celle que son père semblait tant favoriser ses temps-ci. Elle serait contente, n’est-ce pas ?

- J’ai terminé, quant pensez-vous, Cornélia ? s’enquit Annabelle en la regardant avec une affection toute maternelle. Elle sembla hésiter un moment avant de dire. Avec une gorge dévoilée de la sorte, nous devrions vous trouver une collier assorti, attendez moi un instant, je vais aller quérir les bijoux appropriés.

L’Anoszia leva à nouveau les yeux vers le miroir, il est vrai que son cou était un peu nu et se contenta d’hocher silencieusement la tête avant de jeter un coup d’œil à sa coiffure. Ses cheveux encadraient joliment son visage, puis remontaient en un chignon confortable derrière sa tête. La demi sphère de cheveux parfumés était entourée d’une tresse dans laquelle Annabelle avait piqué quelques discrètes barettes ornées d’une perle, l’unique excentricité de sa coiffure.

Annabelle fouilla quelques instants dans le petit coffre à bijoux de Cornélia et en sorti finalement deux rangées de perles avec une riche émeraude placée en son centre. Satisfaite de sa trouvaille, elle ne mis pas plus de temps a attaché le collier autour du cou de la belle Cornélia. Le surplus du ruban employé à cet effet tomba nonchalamment sur sa nuche, dépassant juste un peu les épaules.

Cornélia était prête à faire face aux invités de son père.


*


- Cornélia d’Anozsia, damoisellede Velmone, fille aînée du grand Argentier, vicomte de Calozi, tonna une voix alors que la jeune femme se forçait à mettre un pied devant l’autre pour s’inflitrer sur la scène. Elle força un sourire, saluant les gens autour d’un simple regard. Les gens penseraient peut-être qu’elle était arrogante et prétentieuse, mais cette attitude plairait probablement à son père.

Quand elle fut certaine de ne plus être le centre d’attention, elle pigea parmi les coupes de vin qu’un serviteur avait sur un plateau en passant près d’elle et pris aussitôt une grande gorgée. Celle-là, c’étiat pour détendre ses nerfs à vif. Elle prit une deuxième gorgée, celle-là était pour lui donner un semblant de courage. Elle ferait semblant de s’amuser pendant une heure ou deux et ensuite prétexterait un malaise avant de retourner broyer du noir dans ses appartements. Annabelle qui la suivait telle une ombre observa le liquide rougeâtre et serra tendrement l’épaule de sa maîtresse, une expression compatissante au visage. Si le vin ne lui donnait pas autant de courage qu’elle le prétendait, au moins, Annabelle faisait mieux le travail.

Elle resta dans son coin, observant les invités qui arrivaient en masse et cherchant passivement le reste de sa famille. Cornélia n’avait pas tout à fait envie de se joindre à eux, ne se sentant point à son meilleur, mais s’ils devaient venir à elle, alors elle ferait de son mieux pour avoir l’air heureuse d’être ici.

Son regard croisa celui de son père qui était aux côtés de la fameuse légitime duchesse de Soltariel. Une expression suspicieuse déforma son joli minois et elle détourna aussitôt le regard. Il y avait des rumeurs, certes, mais elle n’avait pas adressé la parole à son père depuis un moment pour confirmer les dires d’autrui. Elle voulait croire qu’il était satisfait de ce qu’il avait présentement et de ne pas courir après autre chose. Ha, c’était bien mal connaître le patriarche des Anoszia…

Et elle prit une autre gorgée de vin.




Dernière édition par Cornélia d'Anoszia le Sam 9 Juil 2016 - 22:17, édité 1 fois
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Sarina de Feoda
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 2:55

Il y avait du beau monde venant de la noblesse comme des hauts dignitaires pour la présentation de la duchesse légitime du soltaar, je n'en connaissais pas le quart en toute honnêteté mais je converse avec eux, faisant en sortes de donner une bonne impression d'Ysaripar mon biais premièrement. Je portais une robe de satin et de soie d'une teinte bleu lavande, sertie de fines d'améthyste qui s'accordent à la parure de bijou assorti. La grâce et féminité émanaient de ma personne en leur compagnie, à la table d'honneur le fils cadet du vicomte de Calozi, grand argentier de Sa Majesté Bohémond. Sir Sisyphe d'Anoszia discutait avec sa soeur et quelques nobles de la tablée, ils étaient vraiment proches ses deux là comme je l'ai constaté. Le banquet rythmait au gré des conversations, festivité s'annonçait fort bien. J'ai pu entendre dame Tiberia énoncé son discours d'entrée, j'ai commencé à apprécier la jeune femme pendant notre échange au sein des jardins du domaine les jours premiers jours ici. Je ne pouvais qu'être honoré qu'elle soit la maîtresse des lieux, elle tenait son rôle dignement à mon sens. Je dessine un sourire aimable. Je songeais au fait que mon beau-père était un hôte d'excellence, ses enfants étaient presque tous là... Je n'eus guère de souci à me faire belle, même que j'aimais me rendre présentable en diverses circonstances comme celle-ci. 

Sysiphe : Vous êtes magnifique ma douce, voyez-vous ma soeur Cornelia est présente. Vous serez l'aimer comme une soeur soyez en sur. Je désire vous présenter des gens de ma connaissance.

Sarina : Je peux qu'accepter votre demande mon aimé, j'aurais le plaisir de côtoyer ceux qui composent avec vous, allons y je vous suis. Elle est bien belle dame Cornelia comme la promise du vicomte de comte-régent d'Ydril, je vous suggère de lui parler pendant nos moments au domaine.

Sysiphe : Je suivrai ce conseil si vous le dites, messires je vous présente ma future épouse Son honneur la batonne d'Ysari Sarina de Feoda

Noblesse : Nous sommes ravis de contempler une telle beauté, il ne peut qu'être comblé à vos côtés.

Sarina : Je vous remercie messires en espérant mieux vous découvrir au cours du banquet.

Dis-j'en participant à une conversation aimablement,  puis au milieu nous avons été prés de la duchesse légitime du soltariel.

Sarina : Bonsoir permettez-moi de féliciter ce discours d'entrée, vous avez fait forte impression à chacun de nous, vous saurez un digne dirigeant du soltaar. J'espère que vous passerez un agréable autant que les convives.

Syisiphe : Je partage le même avis que ma promise, soyez rassuré du soutient derrière vous ma dame.

Dit-il en s'adressant à sa belle-mère d'un ton courtois, tous deux rejoignirent nos places au côté du couple vicomtale bientôt l'un des plus importants du royaume.
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeJeu 30 Juin 2016 - 11:12





L' Avènement du Soleil-Dragon

Palais Familial de Velmonè




[4eme ennéade, Karfias, an 9.]



Si on lui avait dit que ses pérégrinations la mèneraient si promptement à retourner dans les terres de son enfance, elle ne l'aurait point cru. Pour autant, le destin, facétieuse entité, avait in fine guidé sa route vers les contrées familières du Soltaar. C'était chose qu'elle n'aurait pu refuser, ayant été personnellement conviée à la demeure des Anoszia par le patriarche de la lignée. La nouvelle avait de quoi l'étonner. Malgré les ordonnances de son aïeux, elle n'avait eu guère d'échos de sa part depuis son départ, quelques épars billets ayant bravé les distances pour l'atteindre mais guère plus. Aussi une telle annonce l'emplissait d'émotions diverses.
De la joie d'abord, une profonde et sincère envie de retrouver les siens, se réunir autour de lieux chers à leurs chair Suderonne. Mais aussi une certaine crainte, l'angoisse de perdre cette délivrance tardivement acquise, de voir s'arrêter là sa quête d'évasion et être une nouvelle fois contrainte au confinement. Il ne fallait pas se laisser emporter par ces inquiétudes, elle aurait tout le temps de s'en entretenir avec Arichis. Après tout, il l'avait laissé s'envoler une première fois, et c'était bien là l'étape la plus difficile, il était incroyable qu'il ne daigne pas lui laisser un second essor.
Sa suite ne semblait pas vraiment surprise de sa décision, Dravan lui confessa même avoir été lui aussi invité à Velmonè par le Vicomte, tous allaient donc rebrousser chemin en direction de leur foyers respectifs.

La réelle raison de cette requête ne cessait de l'absorber. Son père n'était guère personnage à faire déplacer son petit monde inutilement, il n'était d'ailleurs même pas coutumier des rassemblements en grande pompe comme celui à venir semblait se profiler. Que se cachait-il donc derrière ce dit banquet ? Si Azénor ne pouvait argumenter son avis sur la question avec ses compagnons, elle réservait à sa petite protégée toute ses suppositions. Bien que prévenue à temps, le trajet jusqu'au royaume Méridionnal ne laisserait à la jeune femme que peu loisir de se présenter plus tôt. Elle se voyait d'ailleurs déjà essuyer un retard quant à la cérémonie, affrontant d'avance l’œillade pénétrante du Grand Argentier lui reprochant son manque d'étiquette. Et puis... n'était-il pas plus ou moins coutume du pays du soleil que de vivre avec flegme ? Il lui fallait faire une entrée plus que remarquable pour effacer ce qu'Arichis qualifierai d'affront.
L'idée lui vint de ne point rejoindre directement le palais, mais de s'installer d'abord sommairement en la basse-ville afin de s'apprêter dignement pour l'occasion. L'ébahissement serait alors du plus bel effet. Ils arrivèrent à l’orée de vêpre au bourg, après plus d'une ennéade de chevauchée à travers la péninsule, égayés d'une ferveur nouvelle ; l'appel du bercail.


***


Le sourire lui découvrant les dents était impossible à contrarier. Ces jardins dans lesquels elle avait éclos, puis fleuri, la plongeaient dans un ravissement sans égal. Si elle reconnaissait avec délice les bosquets et aménagement du parc, elle se réjouissait des attentions qu'on lui avait apporté. On aurait dit que des myriades de fées avaient investi les lieux, tant les lampions pullulaient donnant à la scène une saveur surnaturelle et merveilleuse. Non loin de la promenade aquatique, donnant sur la plus belle perspective de l'édifice en arrière plan, faisant face à l'immensité sombre de la mer Olienne, se dressaient de longues tablées où s'étaient installés la plupart des convives. Les invités d'honneur n'était encore point tous présents, en témoignait l'autel des Anoszia sur lequel ne siégeait que deux protagonistes ; le maître du castel, le Dragon d'Ydril, Vicomte de Calozi, Arichis d'Anoszia, aux côtés d'une renversante brune aux atours crépusculaires qui toisait l'assistance avec une apparente appréhension. La jeune femme n'eut pas le temps de s'interroger sur l'identité de cette égérie venue d'ailleurs qu'elle entendit le héraut annoncer son arrivée. « Dame Azénor d'Anoszia, Fille du Seigneur Dragon d'Anoszia , Demoiselle et Fleur de Velmonè. »

Ainsi révélée et sortant de l'ombre, elle se faufila dans l'allée centrale, daignant au passage tendre sa main aux nombreux et amicaux baisers que les seigneurs présents voulaient lui assigner. En bruit de fond se faisaient entendre les commentaires exaltés sur sa toilette affriolante, sa robe de satin d'or aussi fluide et brillante qu'une onde et l’opulence de ses parrures, la rendant aussi flamboyante que l'astre solaire lui même. Arrivée devant l'estrade, Azénor exécuta une petite révérence à l'attention de son géniteur. « Père, c'est un superbe banquet que vous nous offrez là. Je ne pouvais espérer plus beau retour à la maison. » Puis les saphirs clairs de ses prunelles se posèrent sur la gracieuse inconnue. « Qui nous fait donc l'honneur de sa présence à Velmonè ? » Interrogea t-elle avec autant de curiosité que de méfiance.






Spoiler:


Dernière édition par Azénor d’Anoszia le Mar 19 Juil 2016 - 19:17, édité 4 fois
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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeVen 1 Juil 2016 - 17:42


Dire qu'elle ne serait pas grandement a l'aise de se retrouver en présence de toute la noblesse de Soltariel, était un doux euphémisme, mais de plus il fallait y ajouter le fait qu'elle y serait annoncée bien après le reste des invités. Elle jeta un coup d’œil vers son ami Oschide d'Anoszia, duc de Langehack, avec qui elle avait fait le voyage jusqu’à Velmone. Ce dernier apportait avec lui de bien tristes nouvelles, de quoi ternir immanquablement les festivités en cours et ce qui était le motif de leur retard. Ne voulant guère ajouter sur eux plus d'attentions qu'ils allaient déjà en attirer, il avait été convenu qu'ils entreraient séparément. Elle lui adressa un sourire tandis qu'ils se séparaient pour qu'il fasse son entrée, elle le savait fort anxieux de la suite des événements, elle meme ne se sentant guère mieux. Elle lissa nerveusement sa robe, une magnifique pièce de soieries offerte par la femme de son ami, Méliane de Lancrais. Tirée d'une étoffe chatoyante, elle était faite de tissus d'un lilas délicat et de nuances de rose pale. De jolis motifs y étaient brodés avec de délicats fils d'or. Nouée sur le devant par des lacets. Reposaient quelques pierreries brillantes et des chaînettes sur le tour du décolletée. Couvrant ses épaules et retombant autour d'elle, venait une cape faite des mêmes nuances et broderies que la robe.
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Nul artifices ne venaient transformés ses traits, ses yeux bleus, son teint pale et sa longue chevelure d’ébène se suffisant a eux mêmes. Ses cheveux étaient présentement libres de toute attaches, cascadant sur son dos et ses épaules, hormis deux mèches retenus sur les cotés de son crane pour que soit dégagé son visage. Pour parure, elle portait un bracelet fait de discrets diamants roses et un collier assorti. " Dame Angelina de Solaria. " Clama bientôt la voix du héraut. Si une majorité de sa famille aimait a porter le nom de Soltariel, que leur appartenance y soit lointaine n'y changeant rien, ce n'était pas son cas, elle préférait portée le nom de ses terres. D'autant plus qu'une Soltariel avait déjà été annoncer ce jour. C'est une information qu'elle ne tenait non pas de la principale intéressée, mais de la duchesse de Langehack. Il était étrange de se faire annoncer la montée prochaine d'un membre de sa famille sur le trône ducal de Soltariel par une parfaite inconnue. Tandis qu'elle s'avançait dans la grande salle, elle repéra Cornélia et Oschide a la table d'honneur, ce dernier, bien que discret lui adressa un sourire. Il connaissait ses craintes d’être ici, mais ils avaient convenus d'affronter cela ensembles et s'y étaient tenus.

Son sourire lui redonna dont quelques courages, tandis que ses yeux se posaient sur sa cousine. Tibéria de Soltariel. La petite damoiselle dont elle gardait le souvenir avait bien changée. Le temps avait fait son travail, elle était a présent une femme. Une femme superbe au demeurant. Restait a déterminé a quel point elle avait changée. Une chose était certaine elle n'avait pas gardée en elle les conseils que Ambre et elle lui avaient prodigués étant enfant. Se refuser a etre offerte a un mariage de convenance. Le regard de Ange se posa sur l'homme assit aux cotés de sa parente, Arichis d'Anoszia, le père d'Oschide, mais également le futur époux de sa cousine. Cela aussi elle le tenait de son voyage a Langehack. Elle connaissait les ambitions de l'homme, des ambitions dures a porter pour ses enfants. Néanmoins elle espérait qu'il ferait un bon époux et surtout elle espérait que Tibéria ne se contenterait pas d’être un jouet entre ses mains. Tandis qu'elle marchait vers sa table, les murmures allaient bon train. Certains avaient reconnus en elle une Soltariel, pour les autres le nom de son domaine avait forcément semé le doute dans leurs esprits. Elle ne laissa rien paraître de l'attention dont elle était l'objet. Bientôt ils auraient tous des préoccupations bien plus importantes. L'homme n'apprenant jamais rien, la péninsule serait a nouveau prochainement la proie de la guerre, amenant avec elle son lot de larmes et de sang. Une fois assise, elle se demanda combien de temps il faudrait feindre de profiter des festivités avant qu'Oschide ne pusse informé son père des événements a venir.

Bien que les ayant saluer avec toute la courtoisie de mise, la dame de Solaria évita que son regard ne se porte a nouveau vers le couple central de la table principale. Elle ne savait guère a quoi s'attendre de leur part. De plus, elle n'avait plus vue sa cousine depuis plus d'une décennie. Probable meme que cette dernière a son contraire, l'ait oubliée. Ce qui expliquerait qu'elle ne l'ait pas informée de son retour sur les terres familiales et de son désir d'accession au trône. Ange ne lui tenait pas rigueur de cela, tout ce qu'elle espérait c'est que la femme qu'elle était devenue ressemblait encore a l'enfant qu'elle était jadis. Sa crainte elle, était qu'elle soit devenue comme sa sœur, une autre de ses cousines, la tristement célèbre Margot. Seul l'avenir le dirait. En attendait, elle ne lui vouait aucune hostilités, bien au contraire, si tenter que leurs caractères ne soient pas devenus trop incompatibles, elle se faisait une joie de retrouver un membre de sa famille. D'autant plus quand il s’avérait qu'elle avait eu énormément d'affection pour la petite fille aux boucles brunes, qui sur ses genoux ne se lassait jamais des histoires qu'elle avait a lui raconter. Quand plus tard son regard croisa finalement celui de Tibéria, elle lui adressa un sourire chaleureux, espérant que cela aiderait a concrétiser ses espoirs et que peut etre sa cousine en viendrait a vouloir lui parler.

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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 15:34


Cette soirée s’annonçait absolument splendide. Tous les invités étaient là et rivalisaient les uns les autres dans leurs plus beaux atours. Le stress initial avait laissé place à une joie manifeste d’être là entouré de tous ces gens. On la regardait toujours comme si elle était une petite bête curieuse, mais personne ne manifestait d’animosité à son égard. Avec raison, ils étaient plutôt curieux et ceux qui connaissaient bien le maître des lieux se doutaient déjà qu’il y avait autre chose dans cette histoire. Dans l’immédiat, les gens spéculaient entre eux à leur table tout en savourant l’excellente nourriture et le très bon vin qu’on leur servait en abondance. Maintenant que Tibéria était installée à la table, une procession d’invitées se présenta à la table d’honneur pour rendre hommage aux hôtes de la soirée. La première à se présenter fut une toute jeune fille à la tête d’un petit groupe de serviteur. Elle ne devait pas avoir beaucoup plus de 10 ans, mais elle avait déjà le maintien d’une grande dame et était ravissante dans sa robe bleu et or. Tibéria était déjà sous le charme. Elle se présenta comme étant la fille de Son Altesse Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack qui ne pouvait pas se déplacer elle-même à la réception à cause de son accouchement prochain. Tibéria faisait déjà des liens dans sa tête. Méliane devait être la femme d’Oschide, le fils d’Arichis  et elle portait son fils. Son futur époux allait donc être grand-père une fois de plus. C’était une merveilleuse nouvelle.

— Je suis enchanté de faire votre connaissance. Transmettez mes hommages à votre mère Son Altesse et n’oubliez surtout pas de lui dire qu’elle a une fille absolument magnifique et qu’elle doit certainement en être très fière.

Tibéria ponctua sa phrase d’un doux sourire. Dès qu’il était question de bébés et d’enfants, l’instinct maternel prenait le dessus sur tout le reste. Elle était impatiente d’être mère à son tour et elle voyait déjà ses propres fils et filles à cet âge représentant dignement la famille. Tibéria devait absolument préparer des présents pour le bébé. Arichis n’y verra certainement aucun inconvénient, surtout qu’il s’agissait vraisemblablement de son petit-fils ou de sa petite-fille.

La jeune fille s’écarta pour laisser approcher les serviteurs. Ces derniers avaient les bras chargés de présents. Le regard de Tibéria brillait, car elle voyait de très jolies choses. Toutefois, toutes les étoffes et tous les bijoux de ce monde ne pouvaient pas rivaliser avec le principal présent : la restitution du domaine dans les terres langecinnes. C’était un héritage de sa mère qu’elle croyait perdu avec tout le reste. Surprise, elle se tourna vers Arichis en posant une main sur son avant-bras.

— Êtes-vous le responsable de tout ceci?

« Oui »

Arichis n’avait pas eu à négocier bien longtemps, Méliane s’était montré coopérative lorsque son beau-père la rassura quant aux prétentions de sa promise.

— Oh!

Tibéria se redressa vivement sur son siège et déposa un bref baisé sur la joue du patriarche. Elle se rendit compte un peu trop tard de la bêtise de son geste, ce genre de chose n’étant pas très convenable en public, surtout devant une si jeune fille, mais elle passa outre en retrouvant sa convenance. Hormis une légère carnation rosée sur ses joues, ce fut comme si rien ne s’était passé. Arichis lui fut très légèrement surpris et cela se vit lorsqu’il haussa un sourcil, les convives allaient surement spéculer quant à la relation des deux personnages et le régent ne devrait plus tarder à annoncer la raison de son banquet.

« Que notre partenariat puisse commencer sur de bonnes bases. » Murmura le patriarche à l’intention de la Soltariel.

Tibéria regarda brièvement Arichis, répondant à ca remarque avec un léger sourire. Jusqu’à présent, l’entente n’avait pas toujours été au beau fixe, mais ce n’était pas catastrophique. Elle pouvait apprécier cet homme. Restait à voir si l’inverse était vrai. Elle rapporta son attention vers la jeune fille qui lui avait apporté cette grande nouvelle.

— Je ne crois pas qu’il y ait de mots suffisamment forts pour exprimer ma gratitude. Tous ces présents sont absolument magnifiques et les étoffes du Langehack sont certainement les plus belles de toute la Péninsule.

Comme tout le monde, Tibéria aimait recevoir des présents, mais elle aimait également en donner. D’une nature très généreuse, toutes les occasions étaient bonnes pour faire plaisir aux gens qui lui étaient chers. Elle aura très certainement l’occasion de revoir Linaelle dans un avenir rapproché. Tibéria inclina respectueusement la tête lorsqu’elle se retira pour laisser la place aux autres convives venus rendre leur hommage. Évidemment, la curiosité l’emportait sur le reste. Ils étaient tous là pour la saluer et la complimenter. Parmi cette foule, une autre jeune femme attira l’attention de Tibéria. Cornélia, la fille ainée d’Arichis ne semblait pas du tout ravie d’être là. Elle souriait, mais elle n’était pas sincère. Tibéria sentait une certaine animosité chez elle surtout destinée à son père, mais qui l’écorchait aussi au passage. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle allait certainement tout faire pour restaurer la bonne entente. Peut-être qu’une bonne discussion entre femmes allait aider. Il était certain qu’Arichis devra y mettre du sien et, s’il le fallait, Tibéria était prête à le confronter. Tibéria tenait à une bonne entente avec les enfants du patriarche Anoszia. Arichis trouvait sa fille éblouissante, le port altier elle s’avançait en offrant un sourire froid à l’assemblée comme on le lui avait appris. Mais quand les regards se dispersèrent le Patriarche sentit bien un malaise. Il se promit de s’entretenir avec sa fille plus tard dans la soirée.

Heureusement, la situation n’était pas aussi tendue avec tous les enfants Anoszia. Tibéria aperçut un visage connu, celui de Sarina avec qui elle avait eu le plaisir de discuter dans les jardins pas plus tard que la veille. Elle était accompagnée de son fiancé Sysiphe, l’un des fils d’Arichis.

— Je vous remercie Sarina. Vous êtes absolument magnifique et en excellente compagnie comme je peux constater.

Elle tourna la tête vers Sysiphe.

— Merci, votre appui m’est très précieux. J’espère avoir l’occasion de pouvoir discuter à nouveau plus longuement dans la soirée. En attendant, amusez-vous bien.

Apparemment, les enfants d’Arichis n’étaient pas tous informés de la situation. Si Sysiphe savait, il n’en était rien pour la ravissante Azénor qui s’approcha de l’estrade pour saluer son père et les autres invités de marque. Tibéria lui sourit avant de jeter un regard de biais à Arichis, lui signifiant implicitement que c’était à lui de répondre tout en espérant que la nouvelle soit bien accueillie. Tibéria craignait qu’un scandale éclate pendant le banquet. Après tout, elle avait l’âge des filles de l’Anoszia ce qui pouvait paraître étrange bien que ce ne soit pas si rare dans les faits. Un homme pouvait avoir plus d’une épouse durant sa vie à cause de la maladie et des décès à l’accouchement, mais ce n’était jamais facile pour les enfants de voir leur mère remplacée. L’Anoszia se leva de sa chaise, offrit un sourire entendu à sa douce Azénor qu’il était si heureux de revoir. Ses enfants ne devaient sans doute pas se rendre compte de combien ils le rendaient satisfait lorsqu’il les avait tous avec lui.

« Azénor, Mes sieurs et dames. Si je vous ai convié aujourd’hui c’est pour honorer tout d’abord le mariage entre mon fils Sysiphe et la baronne d’Ysari, mais également pour vous annoncer mon prochain mariage avec Tibéria de Soltariel. »

Tibéria s’était levé en même temps qu’Arichis, mettant en évidence la différence de stature entre les deux. Elle sourit à l’annonce du patriarche, mais on pouvait sentir une certaine timidité chez la jeune femme pour qui les affaires de cœur étaient inconnues. Néanmoins, elle se montra digne et prête à recevoir les commentaires, bon ou mauvais.

Pendant qu’Arichis discutait avec sa fille, l’attention de Tibéria se tourna sur une invitée qui faisait une entrée tardive. Dame Angelina de Solaria, ce nom lui disait définitivement quelque chose. Tibéria s’étira le cou pour mieux voir. Elle l’avait déjà vu quelque part, mais c’était il y a très longtemps. Elle fronça légèrement les sourcils alors qu’elle faisait le tri dans ses souvenirs. Soudainement, tout devint clair. Son regard s’illumina alors qu’elle reconnaissait la jeune femme. C’était sa cousine! Elle ne l’avait pas vu depuis 10 ans au moins. Tibéria n’était qu’une toute jeune fille à l’époque. C’était comme si une vie entière avait passé depuis. Comme il lui tardait d’aller la voir et de pouvoir discuter avec elle!

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Amaury Di Castelli
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 11:27


Amaury aurait voulu se rendre au tournoi à Serramire mais il n'en eut pas l'occasion, son titre de Vicomte d'Euphémion n'étant pas encore suffisamment affirmé auprès des vassaux qui devaient être les siens. Certains restaient neutres alors que d'autres se montraient ouvertement agressifs et il devait négocier afin de les faire rentrer dans le rang. Il était évident que l'on attendait de savoir lequel de la fratrie de Maciste deviendrait baron pour voir si celui-ci (ou celle) revendiquerait le titre de Vicomte qui était celui de l'ancien baron avant qu'il ne le cède. Cela était assez récent et ce n'était pas encore entré dans les mœurs. C'était donc Rafaël, son jumeau, qui s'était rendu à Serramire, ne pouvant manquer ce rassemblement de nobles, alors que d'ordinaire, il régentait Aquila au nom de son ainé de quelques minutes. Le but était de trouver des appuis afin de consolider leurs positions et de pouvoir faire face si jamais la situation se dégradait. Toutefois, les relations entre le sud, le médian et le nord étaient loin d'être au beau fixe avec ces histoires de Roy, chose à laquelle les Di Castelli se moquaient particulièrement, il fallait l'avouer, mais avec lesquelles il fallait composer. Sur place, Rafaël fut surpris de voir un suderon d'Ydril, un certain Francesco d'Anoszia. Il prit immédiatement contact avec lui, sachant le poids que prenait cette famille dans le sud, après avoir fait tomber le comte d'Ydril en personne lorsque celui-ci avait voulu se débarrasser de son régent, puis en accédant à un beau titre auprès du Roy Bohémond, placé à Soltariel. Après quelques tractations, Francesco invita au nom du patriarche les Di Castelli à venir au domaine de Velmone pour, comme il le dit, un évènement important. Le cadet avait de suite envoyé un pigeon qui, par étape, finit par rejoindre Amaury à Euphémion pour lui expliquer ce qu'il avait apprit. Le titre de seigneur d'Aquila étant bien acquit, Rafaël, à son retour de Serramire, rejoignit le Vicomté pour veiller sur les intérêts de son frère tandis que celui-ci prenait la route pour Ydril, heureux de quitter ce jeu politique qui lui donnait souvent des maux de tête. C'était pourtant une nouvelle partie qui allait s'ouvrir lors du banquet auquel il avait été convié.


Ce jour la, Amaury fit son entrée sous les chapiteaux tel un prince, vêtu luxueusement d'une chemise de soie rouge vif avec des crevées de couleur noire. Un pantalon resserré et une chaine en or, ornée d'un pendentif en forme d'ancre, de la même matière. Il avançait, très droit et fier dans ses bottes au son de son nom

"Sire Amaury Di Castelli, Vicomte d'Euphémion et Seigneur d'Aquila"

Il scruta les personnes présentes, remarquant le beau monde qu'il y avait, et surtout les jolies femmes, un sourire satisfait aux lèvres. Il rejoignit la place qu'on lui avait attribué et il se laissa oublier, le temps d'observer et de prendre la mesure de ce défilé. Plusieurs choses furent pour le moins surprenantes pour lui, qui n'était pas au courant de tout, loin de la. Ainsi, il découvrit Tibéria de Soltariel, une prétendante plus que sérieuse au titre de Duchesse. Survint alors une petite fille qui venait de Langehack et qui redonnait titres et terres à celle qui focalisait toutes les attentions. Enfin, Arichis se leva, annonçant le futur mariage de son fils avec la baronne d'Ysari, un coup de maitre, mais il ne s'arrêta pas la et annonça encore mieux: son futur mariage avec la prétendante au titre de Duchesse de Soltariel, quel coup de virtuose. Amaury avait un sourire radieux sur le visage, mais il n'était pas destiné aux futurs tourtereaux et à leur idylle, ou pas. Non, il voyait la toute l'étendue du savoir faire du patriarche Anoszia, à sa montée en puissance qui n'avait de cesse de croitre. La question était de savoir s'il allait parvenir tout en haut ou s'il allait redescendre aussi vite. Toutefois, c'était l'ascension qui était l'actualité et le Vicomte d'Euphémion voyait très bien l'apport qu'un appui comme celui-ci pouvait lui apporter. S'il parvenait à devenir Duc de Soltariel, et s'il reconnaissait les titres d'Amaury, ce serait étonnant de voir quelqu'un venir lui réclamer. Le tout était maintenant d'avoir une contrepartie à offrir et à se rendre incontournable et important pour cet homme qui avait déjà tant de courtisans.

Fort heureusement, Amaury savait que l'homme avait des filles et dans ce qu'il avait apporté en cadeau, il y avait ce qu'il fallait pour, au final, celle qui allait épouser Arichis. Le Vicomte d'Euphémion attendit que le calme revienne après la déclaration qui venait d'avoir lieu. Lorsque le banquet reprit et que l'attention ne fut plus fixé sur ce seul couple, il se leva à son tour et s'approcha, s'inclinant très respectueusement devant Tibéria et Arichis

"Permettez moi de vous féliciter pour votre future union, ainsi que pour celle de votre fils. Je n'ai aucun doute sur le fait que de grandes choses découleront de tout ceci." Il tendit un coffre qu'il tenait dans le creux de son bras "Voila un modeste présent auquel vous pouvez ajouter mon concours pour vos futurs projets. S'il était possible de s'entretenir plus longuement, si vous en avez le temps, ce serait un honneur pour moi."

Voila qui était annoncé, son soutien et une demande afin de parler de toute cela de manière plus intime et approfondie. A l'intérieur du coffre, il y avait des colliers de perles, des bracelets et des broches finement ciselés, en or ou en argent. Il y avait aussi une dague incrustés, des bagues pour femmes ou hommes. Une belle somme si l'on ramenait ces bijoux à une valeur numéraire. Ce prix valait la peine si le retour était au rendez vous, Amaury comprenait bien maintenant pourquoi son frère avait insisté.
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Cécyllia d'Anoszia
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 16:49


Le voyage à Alonna avait été un véritable enchantement pour Cécyllia, elle avait vu tant de choses qu’elle regrettait à présent de ne pas avoir tenu de journal de bord pour pouvoir se rappeler de chacune. Les projets de son père avaient allumés des étoiles dans les yeux de la benjamine, Serramire, Le Tournoi, la traversée du Médian… Mais leur plan avait été écourté lorsqu’ils avaient du rentrer en urgence à Diantra. Les nouvelles qu’ils avaient reçu - non qu’elle avait reçu - concernant son frère aîné avaient rempli leurs coeurs d’inquiétude. Le trajet avait été rapide et la fraîcheur du nord assortie à la fatigue d’un aussi éprouvant voyage finirent par mettre à mal la santé de la jeune Anoszia. Une légère toux d’abord, puis des tremblements et des vertiges. Le médecin qui les avait accompagné rechigné à la laisser continuer mais Cécyllia était intransigeante, elle refusait de laisser son père partir plus avant. Elle voulait être auprès de lui lorsqu’ils arriveraient à Diantra.

Un brin forcé par les supplications de la jeune fille, le médecin avait accepté de taire ses recommandations au patriarche, lui reportant que sa petite dernière pouvait supporter la rudesse du voyage. Si à l’approche de Diantra la santé de la jeune femme semblait s’être améliorer, ce fut probablement son inquiétude qui la fit flancher à nouveau. Si bien qu’elle fit le trajet jusqu’à Velmonè sans presque rien voir du paysage qu’elle connaissait et qu’elle aimait tant. Ses vertiges, son épuisement et sa toux avaient souvent raison d’elle et elle passait le plus clair du voyage à dormir ou dans un brouillard qui l’épuisait davantage.

Il fallut trois jours à la jeune femme pour émerger des brumes qui l’entouraient. Elle avait immédiatement reconnu sa chambre, et sa servante Rosalina qui se tenait près d’elle. Elle était pâle comme un linge, visiblement très inquiète pour la santé de sa maîtresse.


-Je suis navrée mais vous devez garder le lit quelques jours encore. Ordre de Tinerio… et de votre père.

- Mais je me sens mieux à présent. Aide moi à me lever Rosa, je suis sûre que faire quelques pas dans les jardins me…

- Ooooh non mademoiselle, votre médecin a donné des consignes précises et… vous connaissez votre père. Vous garderez le lit et j’y veillerai.

Et Rosalina y avait effectivement veillé… Par crainte que sa santé soit encore trop faible, le médecin avait recommandé à ce que seule Rosalina et lui puissent rendre visite à la jeune malade… et cet isolement contraint était une véritable torture pour la jeune fille qui avait des milliers de choses à raconter à Lucrezia qu’elle entendait tous les matins à travers sa porte. Elle avait appris qu’un banquet se préparait, son père ne lui avait pas précisé les raisons d’un tel évènement mais elle supposait que cela avait un rapport avec les fiançailles de son frère Sysiphe et de la Baronne d’Ysari.

A force de protestation, Tinerio accepta que Cécyllia puisse quitter sa chambre, elle avait retrouvé son appétit et quelques couleurs. Et puis il ne pouvait pas retenir une jeune fille de cette âge enfermée dans sa chambre alors qu’un évènement exceptionnel se déroulerait l’étage en dessous. Il était venu lui annoncer la nouvelle l’après midi même du banquet, à peine eut-il quitté la chambre que la jeune fille se transforma en vrai tornade. Elle craignait de ne pas avoir le temps de se préparer. Rosalina lui fit préparer un bain, qu’elle ne prit même pas le temps de savourer, elle lui présenta ensuite plusieurs tenues, mais la benjamine, qui avait passé de longues journées en robe de nuit ne trouvait rien qui lui convienne. Finalement on frappa à la porte et une servante lui présenta une magnifique robe aussi belle qu’un soleil. Orangée, brodée d’or, cousu de multiple voilage pour qu’elle supporte le tissu malgré la chaleur de l’été, la robe était somptueuse. Visiblement son père avait pris soin de gâter une nouvelle fois sa benjamine et il fallait reconnaître que cette attention avait le don de faire sourire aux anges Cécyllia.

Coiffée et enfin apprêtée, la jeune Anozsia quitta enfin sa chambre. Elle se doutait qu’elle était loin d’être en avance, en fait, elle était même tellement en retard qu’elle était sûre de se faire remarquer à son entrée dans la salle du banquet…. et s’il était bien une chose qu’elle détestait, c’était de se faire remarquer. Subitement un excès de timidité la figea en haut des marches. Cette robe était beaucoup trop belle, elle était digne d’une Azénor… pas d’elle. Et puis peut-être qu’il valait mieux qu’elle reste dans sa chambre plutôt que de devoir croiser le regard de tous les gens qui seraient là…


- Allez, Mademoiselle, je suis sûre que vous serez heureuse de revoir vos frères et soeurs. Cornélia et Azénor sont là, et Lucrezia ne cessait de venir à votre porte, elle sera heureuse de vous voir enfin.

- Moi aussi je serai heureuse de les revoir… Mais suis-je obligée de passer par la grande porte… ne puis-je pas emprunter un autre chemin plus discret ?

- Allons Cécyllia, vous êtes la fille du Dragon. Vous entrerez par la grande porte et vous ferez la fierté de votre père. N’oubliez pas de sourire !

La jeune fille remercia la femme qui s’occupait d’elle avec tant de gentillesse depuis des années puis elle descendit les escaliers du hall et se présenta devant la porte.

- Dame Cécyllia d’Anoszia, Fille du Grand Argentier, Demoiselle de Velmonè

Maintenant qu’on venait de l’annoncer, impossible de faire demi tour. Elle poussa donc une grande inspiration et pénétra dans la grande pièce. Il y avait du monde et malgré les regards tournaient vers elle, elle n’en chercha qu’un seul. Celui de son Père qui se tenait en face d’elle sur une estrade. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle traversait la pièce pour aller saluer le Seigneur Arichis d’Anoszia …. et la jeune femme qui se tenait près d’elle. Visiblement elle avait manqué plusieurs choses mais elle ne cessa à aucun moment de sourire.

- Quel plaisir de vous revoir Père. Les murs de ma chambre commençaient à me paraître trop étroits, je suis tellement heureuse d’avoir pu les quitter pour me joindre à vous. Je suis enchantée de faire votre connaissance. finit-elle par dire à l’adresse de la Dame qui se tenait près de son père. Ne voulant pas commettre d’impair, Cécyllia lui adressa un sourire et un hochement de tête pour la saluer avant de s’écarter de l’estrade pour laisser la place aux autres invités.

Passant devant un jeune homme qu’elle ne connaissait pas, Cécyllia se permit de lui adresser un sourire alors qu’elle s’éloignait à la recherche de ses soeurs. La première qu’elle vit fut sa belle Azénor. Dès que ses yeux rencontrèrent les siens la jeune fille accéléra le pas pour aller à sa rencontre.


- Azé ! Lorsqu’elle fut enfin devant sa soeur, Cécyllia se permit malgré le protocole et les convenances, de prendre sa soeur dans ses bras.Oh diable les règles, elle avait été à l’isolement forcé trop longtemps ! - Ma chère Azé comme tu m’as manqué.Je ne savais pas que tu étais revenue à Velmonè sinon j’aurais enfreins tous les ordres pour m’échapper de ma chambre et te rejoindre. Depuis quand es-tu ici ? déclara-t-elle en lui prenant les mains pour les serrer dans les siennes.
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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 17:13


Lorsqu'il vit Velmonè se dresser devant lui, un brin de nostalgie le submergea. Depuis combien de temps avait-il quitté ses terres ? Depuis trop longtemps pour sûr. Sur le pont du navire qui battait pavillon langecin, Angelina était restée à ses côtés pour assister à l'arrivée. Sur les quais de la petite cité, plusieurs hérauts et gens de son père vinrent à leur rencontre. Langehack venait aujourd'hui en amie et non plus en ennemie du Soltaar. De revoir les étendards de sa famille le mit en joie. Bientôt, il reverrait ses sœurs, ses frères et son père et même si les nouvelles qu'il apportait avec lui n'étaient guère réjouissantes, la perspective d'être enfin revenu chez lui fit de lui le plus heureux des hommes.

Tout Velmonè était en fête. Le patriarche n'avait pas point lésiné sur les moyens. Ce mariage, entre son plus jeune frère et la baronne d'Ysari, était certes politiques, mais ne manquerait certainement pas de prestige. L'image de sa famille était en jeu, tous les suderons invités verraient leur puissance et leur influence. Lorsqu'il fut conduit au banquet, la plupart des conviés avaient déjà prit place. Un peu en retard, on l'annonça alors et tous les regards vinrent se poser sur sa personne. Au fond, il reconnut son père, siégeant aux côtés de sa probable future épouse. Mais il vit aussi Sisyphe et la très ravissante nouvelle épouse.

Il marcha ainsi dans l'allée centrale, faisant de son mieux pour ne point trop paraître affaibli. Il n'oublia pourtant pas la cicatrice qui lui parcourait le visage et qui l'avait profondément marqué. De toute évidence, c'était la première chose que les invités remarquaient. Une fois devant l'estrade où était attablés les hôtes de marques, il s'inclina respectueusement et n'oublia pas de féliciter le cadet de la fratrie et sa nouvelle femme.

-Je vois que la fille de mon épouse a déjà fait ses présentations. Ainsi, je ne dirais qu'une seule chose : c'est un plaisir de revenir chez soi et un plaisir de découvrir les deux femmes qui rejoindront notre famille. Puisse les dieux vous apporter beaucoup de bonheur.

Sous les sourires des siens, il prit soin de ne pas faire part aux oreilles de tous les dernières nouvelles de Diantra. Pour cela, il obtiendrait probablement un entretien avec son père et les hommes de sa famille. Il recula tout doucement et prit la direction de la table où étaient assises ses chères sœurs. Une fois devant elle, il leur octroya à chacune d'elle un large sourire et les embrassa l'une après l'autre.

-Enfin tous ensemble. Même dans mes rêves, je n'aurai pu imaginer une telle chose.
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 17:39


   
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Vous allez être en retard ma Dame ».

Osiline s'affairait dans les appartements. Cherchant tour à tour robe, ruban, brosse et autres bijoux, elle semblait ne même plus faire attention à elle. C'était une femme à la peau mordorée – une esclave – née ici, au comté d'Ydril trente printemps auparavant. Elle était jolie, quoi qu'un peu maigrichonne. Ses boucles brunes venaient de temps à autre taquiner son visage, amusant l'espace d'un instant la triste Angélique. Elle était arrivée sur la côte sud quelques jours avant, en compagnie de l'Anoszia et de sa suite. Elle qui n'avait jamais voyagé avait pu vivre un véritable périple depuis son Alonnan natal. La mer plutôt calme et le vent doux avait conquit le cœur de la jeune femme qui s'empressait chaque jour de noter son épopée dans un petit recueil que le capitaine lui avait offert. La pauvre petite avait tant pleuré à son départ que, pris en pitié ou peut-être agacé de l'entendre geindre toute la journée durant, il lui avait tendu ce petit carnet vide. Le papier était mauvais, tout comme l'encre et la plume mais au moins avait-elle l'esprit occupé l'espace d'un instant. Elle y couchait tout : de ses observations maritimes à ses états d'âme, le cahier s'emplissait chaque jour un peu plus de sa jolie écriture. Jamais intéressée outre mesure par les Arts, elle avait pourtant succombée au soulagement qu'ils apportaient. Le seigneur d'Anoszia l'avait traité avec déférence, et elle s'était même liée d'amitié avec la plus jeune de ses filles. Pour autant, tout ces réjouissements n'avaient pas eu raison de sa peine. Elle se retrouvait seule pour la première fois, loin de sa famille et de son chez elle. Les couleurs, les odeurs et les coutumes du Soltaar lui étaient étrangères. Rien en ce lieu ne lui rappelait son foyer : elle était étrangère à tout ceci, une monnaie d'échange malgré elle. Sa suivante l'avait habillée avec adresse tandis qu'elle restait sans bouger. Elle avait quitté la cité d'Ydril pour Velmonè la veille, en compagnie de quelques membres de la famille du Régent et de la Comtesse sans qu'elle ne sut réellement qui ils étaient.

« Préférez-vous porter votre parure ou vos boucles d'oreilles ? ». La question tira Angélique de sa rêverie. Elle se souvenait de sa dame de compagnie, à Alonna. Elle était aussi attentionnée qu'Osiline et toujours de bon conseil. Ce jourd'hui, elle devait se débrouiller seule pour choisir ses tenues, ses coiffures, ses hobbits. Comment allait-elle faire ? Elle était si seule... « Allons allons ma Dame ! Séchez vos larmes ! C'est une belle soirée qui vous attend ». Elle lui tendit un mouchoir de tissus dans lequel elle écrasa les quelques gouttes qui s'étaient échappées bien malgré elle. « La vie ici n'est pas déplaisante, vous vous y ferez ».

Vous vous y ferez. Elle était comme une oiseau en cage ici bas. Elle n'avait pour seule amie que la fille de son propre geôlier. Quelle tristesse ! Elle n'avait jamais pensé un jour avoir autant le cœur en peine. Osiline accrocha à son cou une chaîne d'argent aux mailles fines. Une seule perle blanche pendait en son centre. Un bijou discret, à l'image de sa robe, qui soulignait à merveille sa beauté naturelle. Elle n'avait pas les formes plantureuses de sa sœur, ni même sa force de caractère : Angélique était une jeune femme douce et gracile. Si Alanya était le feu brûlant, elle semblait plus tenir de l'eau calme d'un large fleuve. Ses longs cheveux sagement peignés, elle tenta d'ouvrir les lèvres pour parler à l'esclave mais rien ne sortit sinon un long sanglot. Pourquoi l'aventure était-elle si déplaisante ? Elle qui avait toujours rêvé de voyager au travers le Royaume, elle se trouvait à des lieues de ce qu'elle avait pu imaginer. Même ses prières à la Sainte Mère ne l'apaisait. Sa vie avait basculée le jour où Arichis était arrivé chez eux. Promise à un homme qu'elle ne connaissait qu'à peine – ils ne s'étaient croisés qu'une seule fois depuis son arrivée -, elle devrait toute sa vie durant vivre à ses côtés et apprendre à apprécier l'endroit. Bien que le paysage lui eut plut, la brise n'était pas celle des montagnes mais celle de la mer toute proche. Cette étendue qu'elle devrait supporter chaque jour jusqu'à son dernier souffle, bien loin de la beauté des champs fertiles de l'Alonnan. Les bâtisses étaient plus richement ornée, plus ouvertes aussi : en plein été, la pauvre petite souffrait de la chaleur ambiante. Chez elle, jamais l'air ne lui avait parut si étouffant. Subissant les derniers coup de peigne de sa suivante, elle se laissait faire, docile comme à son habitude. Elle soupira. Il était presque l'heure et la petite ne se sentait pas prête à affronter les regards sévères de cette cour qu'elle ne connaissait pas.
« Voilà ma Dame. Le seigneur Simèone doit vous attendre à présent ».

Simèone, son futur époux. Elle frémit en remerciant la femme d'un mouvement de la tête et d'un maigre sourire. Elle n'avait jamais connu d'homme auparavant et même si elle avait pu être courtisée, jamais elle n'avait été plus loin qu'une balade. Alors qu'on l'avait promise à Sysiphe, quelques énnéades plus tôt, son cœur avait été soulagé de voir un si beau jeune homme : à peine plus jeune qu'elle, il semblait charmant selon le portrait offert par son père. Comme Cécyllia, il avait ces cheveux blonds et ces yeux bleus, si typique des Anoszias. Au lieu de quoi, en ce jour festif, elle se retrouvait au bras d'un homme bien plus vieux qu'elle. Son futur époux. Elle n'avait eu le loisir de le croiser qu'une seule fois depuis son arrivée – on disait de lui que c'était un homme fort occupé. De son souvenir, il était grand mais pas autant que son aîné. Sa tignasse brune venait accentuer un regard perçant et une stature noble. Il pouvait être pris pour un bel homme et s'il ne lui avait-il pas été promis au mariage, elle même aurait peut-être consentit à lui trouver quelques qualités physique. Au lieu de ça, elle le rêvait en monstre difforme, plus bête qu'homme. C'était stupide, elle le savait, mais elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer ainsi, bavant sans savoir se contenir, un membre atrophié et le dos voûté. Sortant de sa chambre, elle fût surprise de le trouver déjà là, au rebord d'une balustrade non loin d'elle. Au moins était-il ponctuel. Avec lenteur, elle s'avança vers lui. Elle était magnifique. Ses long cheveux brun lâchés encadrait son visage procelain. Sa robe était fluide sur son corps, d'un rose pâle qui ravissait son teint de Nordique. Pour autant, Angélique ne s'était jamais sentie belle, pas même en cet instant.

« Mon seigneur ». Elle ne le regarda pas dans les yeux, s'inclinant poliment dans le souffle de sa voix. Il lui céda sa main pour lui offrir un galant baisemain.
« Rosière, vous êtes magnifique ce soir ». L'accent chantant du monsieur et son petit surnom eut tôt fait de l'empourprer tant qu'elle détourna la tête pour qu'il ne le voit.
« Vous êtes tout aussi charmant Monseigneur ». L'empressement lui faisait dire n'importe quoi et elle s'en voulut à la seconde même où les paroles traversèrent ses lèvres bégayantes. Elle perdait tout ses moyens avant même d'arriver au banquet.

Simèon ne souriait pas, il était gêné par tout cela. Il lui offrit simplement son bras pour se rendre deux étages plus bas dans les jardins. La marche se fit dans un silence gêné. La petite ne savait plus où se mettre. Elle n'était pas légitime ici bas et si même le seul allié qu'elle pouvait avoir en cette soirée d'été devenait muet comme les tombes, il ne resterait pas grand chose à quoi se raccrocher. Une large tente avait été installée dans l'herbe. C'était un cadre magnifique et Angélique s'y perdit un instant. Les effluves emplissaient l'air : entre les mets délicats qui se préparaient en cuisine et les l'odeur subtile des fleurs, elle ne savait plus où donner de la tête. Tenant délicatement le bras de son cavalier, elle cherchait des yeux un visage familier mais la foule ne lui disait rien, pas plus que la femme qui se tenait sur l'estrade. Elle était fort plaisante à la vue et son air impérieux ne laissait pas de doute sur qui était la reine de la soirée. Dans ses soieries rouges et or, elle resplendissait.

« Savez-vous qui est cette Dame ? ». Elle avait chuchoté afin que son ignorance ne soit entendu que de lui seul. Du tapis rouge où ils se trouvaient, ils avaient une vue imprenable sur la foule qui se présentait et se faisait introduire par un héraut à la voix forte. Deux sièges restaient vides près du Régent de la Dame.
« Cette Dame est notre future belle-soeur. La Duchesse du Soltaar ». Elle déglutit devant sa propre ignorance. Rougissant de nouveau, elle n'osa pas lever les yeux vers l'homme, bien trop honteuse d'avoir posée une question aussi stupide.
« Veu... Veuillez me pardonner Monseigneur mais toute cette cour m'est étrangère. A vrai dire, vous êtes l'un des seuls visages que je reconnais ».
« Vous reconnaissez assurément mon frère à ses côtés ». S'il voulait la mettre mal à l'aise plus que de raison, c'était chose faite. Bien sûr qu'elle l'avait reconnu mais trop stupide pour réfléchir avant de parler, elle venait de passer pour une potiche.
« Je... Bien sûr, tout comme votre neveu ». Elle ajouta plus bas encore : « Je crois bien que mes connaissances ne s'arrêtent là ».
« Ne vous inquiétez pas ma Demoiselle, vous aurait tout le loisir de faire plus ample connaissance ».
Elle osa lui jeter un regard furtif tandis que le héraut les annonçait à la foule. Ils reprirent leur lente avancée vers l'estrade, Angélique offrant quelques sourires polis aux gens qui la dévisageaient.
« Et euh... Quand serez-vous libre pour que l'on fasse connaissance ? ». Sa voix était tremblante, oscillant entre la peur de raconter n'importe quoi et celle d'être entendue. Elle aurait aimé que sa sœur parle pour elle, encore une fois.
« Durant le banquet me semble être une parfaite occasion. » Ils arrivèrent devant l'estrade où Simèone s'inclina légèrement devant son frère et la duchesse. « Permettez-moi de vous exprimer mes plus sincères félicitations. » Puis vers Tibéria « Altesse, c'est un honneur de pouvoir vous offrir ces cinq esclaves zurthans enneuque, ils viennent du marché Baaz'Hima et ont été éduqué pour parfaire votre sécurité ».  Dit-il en faisant signe vers l'arrière à un de ses hommes pour qu'il amène les cinq colosses noirs. Il les nomma tous devant la duchesse puis se retourna vers Angélique, en même temps que tous les regards de l'assemblée « Je crois que c'est à vous ».
Elle blêmit. Elle n'avait pas l'habitude de parler en public et pire encore, elle avait reçu des instructions claires de sa suzeraine : ici bas, elle était sa voix. Elle souffla pour se rassurer, essayant de faire abstraction sur les lourds regards qui pesaient sur elle. Elle trouva la force nécessaire en fixant le Patriarche dans les yeux : lui au moins, elle le connaissait.
« L'Alonnan vous félicite pour votre union future vos Altesses, et pour celle de votre fils. Puisse l'union entre le Nord et le Sud demeurer intact aujourd'hui et à jamais. Aussi, la famille de Broissieux sera ravie de vous accueillir dans sa capitale quand le cœur vous en dira ». Elle eut un maigre sourire avant de s'incliner. Elle connaissait trop bien sa sœur pour y croire : Arichis était son amant et ces mots, de manière détournée, n'était pas pour la duchesse mais pour lui seule. Fort heureusement, elle ne semblait pas l'avoir remarqué – après tout, personne ne savait le secret qui rattachait l'Anoszia à sa famille. Ils s'écartèrent un peu pour laisser la place aux autres. Elle attendait le commentaire de son promis...
« Vous n'avez pas pensé à des présents ? », demanda-t-il. « Au sud les apparences sont importante demoiselle, Sysiphe a reçu le mien quelques jours plus tôt ».
« Je... ». Elle baissa la tête. « Non. Peut-être ma sœur a-t-elle fait parvenir quelques choses à Monseigneur d'Anoszia lors de son séjour... ».
« Peut-être ».
A ces mots, ils rejoignirent la famille Anoszia sur l'estrade. Il baisa la joue d'une charmante demoiselle qu'elle ne reconnaissait pas mais qui devait, sans aucun doute, être sa nièce. Elle avait les mêmes yeux que Cécyllia. Regardant la foule, elle ne savait plus où se mettre. Honteuse de son ignorance, elle se tut, essayant tant bien que mal d'oublier que les ragots pleuvaient bien malgré elle. Quelques femmes lui lançaient des regards envieux et méchants, la montrant parfois du doigt. Ici, elle était une étrangère et elle devait s'en souvenir.
« Je... ». Elle regarda le sol, cherchant quelques réconfort dans les grains de poussière qui semblaient eux aussi l'observer. « Je ne voulais pas vous embarrasser ».
« Vous ne m'embarasser pas Angélique. » Simèone, bien que gentil et infiniment poli, ne pouvait lui faire croire du contraire. Elle se sentait perdue dans cette masse grouillante, si seule qu'elle en perdait ses moyens. Néanmoins, il prit sur lui pour tenter de l'intégrer un peu plus. « La dame à mes côtés est Cornélia, fille ainée d'Arichis, celle de l'autre côté est Azénor sa seconde ». Puis vers les tables qui leur font face. « Là-bas sur la première table est assise la fille de la duchesse de Langehack, à ses côtés ses vassaux dont le vicomte de Tall ».
Elle l'écoutait avec attention. Il était hors de question de se ridiculiser une fois de plus. Oh, elle aurait voulu fuir cette soirée mille fois, et prendre le bateau pour rentrer chez elle encore plus mais elle n'en fit rien. « Vos nièces sont ravissantes ». Le compliment était sincère et pour une fois, elle ne se sentit pas totalement déplacée. « Quant à l'assemblée, je doute pouvoir retenir tout ces gentes Dames et ces Messieurs d'une traite. J'espère que vous aurez la patience de m'apprendre vos coutumes Monseigneur... Je me sens encore étrangère ici, vos mœurs sont tellement différentes des nôtres... ». Elle se risqua à un regard. Ses beaux yeux bleus croisèrent ceux de son futur époux.
« Bien entendu ».
Elle fut soulager de reprendre une discussion presque normale. « Avez-vous des passions particulières ? ». La question était posée avec douceur. Quitte à se marier, autant en apprendre d'avantage.
« J'excelle dans le commerce ». Il sirotait son vin. Elle ne buvait pas – non pas qu'elle n'appréciait pas le goût, mais cela lui avait toujours fait mauvaise impression. « Je construis des navires ». Elle sourit poliment.
« Je dois bien avouer que mon baptême naval m'a charmé. Nous n'avons pas la chance de jouir de la mer à Alonna ». Elle lui offrit un nouveau regard candide. « Quel genre de commerce pratiquez-vous ? Avez vous voyagé à travers le monde ? ». Elle avait la fraîcheur de la jeunesse.
« Eh bien, je suis un Illustre Mercanti des Trois-Saisons. Je suis ce qu'on appelle un touche-à-tout, mais je suis principalement un armateur et esclavagiste. J'ai vu les montagnes naines, les palais estreventin et les steppes du désert zurthan. Je ne suis jamais rentré en Anaëh ou aventuré vers l'Elda, c'est peu recommandé »
Elle blêmit un peu mais garda un peu plus de contenance qu'avant. Elle commençait à être un peu plus à l'aise avec lui. « Au Nord, il n'y a pas d'esclaves. C'est une notion que je crains de ne pas comprendre ». Elle avait fixé ses mirettes sur le sol à nouveau. Elle n'aimait pas cela – la contrainte. Pour autant, il aurait été mal poli de le faire savoir à Simèone, le seul qui semblait se préoccuper d'elle. « Et comment est-ce ? Je veux dire... Le monde. Est-il aussi grand qu'on le prétend ? ».
« Les hommes ne naissent pas égaux Angélique. Certains sont créé pour être enchaînés, d'autre pour tenir le fouet. Quant au monde, il n'est pas si vaste. Je pense qu'il y a tant à découvrir encore. Par contre, il est curieux ». Pour ne pas le vexer -ou peut-être pour ne pas se rendre de nouveau ridicule, elle ne releva pas la question de l'esclavage. Elle n'était pas pour, ce n'était simplement pas l'éducation qu'elle avait reçu. Pour autant, elle ne pouvait en vouloir à son promis de penser différemment.
« Curieux ? Comment cela ? ».
« |b]Eh bien saviez-vous par exemple que les Rabsynes, une tribu zurthane coupe le prépuce de ses garçons à l'âge de six ans ?[/b] ».
Elle le regarda les yeux ronds comme des soucoupes, virant au rouge presque en un instant. Même son cœur eut un raté. Tournant vivement la tête vers le sol, elle aurait voulu se cacher dans un trou de souris plutôt que d'être là. « Je.. Euh... Je... Je... Euuuh ». Il rit et bu un gorgée.
« Angélique, vous me semblez bien prude pour ce monde ha ha ». Il riait encore quand Angélique ne terminait pas de rougir. La pauvre petite se retrouvait près d'un homme qui manquait de tabous, tandis qu'elle en était constituée. Les yeux rivés sur les planches de l'estrade, elle n'osa plus un regard dans la direction de son interlocuteur.
« C'est que.. Euh... Chez moi ce ne sont pas de choses dont on parle... »
« Rassurez vous, en public, ici non plus. Toutefois j'ai plus fréquenté des bourgeois et des marchands que des nobles. Mon langage en a pâti. ».
Si elle demeurait pivoine, elle était tout de même soulagée. Elle n'avait jamais rien fait avec un homme, alors en parler aussi ouvertement – et en public ! - était au dessus de ses forces. Les femmes qui plutôt la dévisageaient semblaient toujours occupées. « Savez-vous qui elles sont ? Elles ne cessent de nous épier... ».
Simèone tourna la tête vers les deux dames. « La première est Amendia, cousine du seigneur Fannozia. Ce fut une maîtresse de mes jeunes années. Ne vous tracassez pas, sa voisine est sa sœur, elles se demandent sans doute ce que vous faîtes à mes côtés ».
La petite devint aussi blanche qu'elle avait pu être rouge. Elle n'avait pas pensé qu'on pouvait l'envier et a fortiori, que dans l'assemblée se trouvait les amantes de son futur époux. Peut-être un peu blessée, elle le regarda brièvement. « Je ne vous savez point adulé... ».
« Oh mais je ne le suis pas, mon argent et mon nom le sont ». Elle fronça tout de même les sourcils. Si c'était une femme douce et docile, elle avait en commun avec son aînée la possessivité. C'était d'ailleurs sûrement là son seul défaut de caractère. Elle était encore assez naïve pour se croire la seule à qui il ferait des avances : après tout, ils allaient bientôt s'unir. « Dois-je m'en inquiéter ? ».
« Nullement ». Et tout deux saluèrent les arrivants, avec la politesse et les égards qu'ils méritaient.
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Enrico di Montecale
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 22:46


Il devait bien l’avouer, c’était grandiose.

Enrico se tenait un peu à l’écart, près de l’entrée du chapiteau, entouré de son épée-lige Marco Solomeo, de son frère Albano, et du seigneur de Brillagne. Revêtu de sa rutilante armure de parade, celle-là même qui lui avait été offerte pour son accession à l’amirauté, Enrico avait également ceint une bande rouge filée d’or, tracée de motifs estréventins ‘de la dernière mode’, comme l’avait fait remarquer son benjamin Raúl. Un lourd collier d’or reposait sur ses épaules, se terminant sur son torse par un magnifique homard en or massif, son blason, symbole de sa suzeraineté sur l’Archipel de Nelen. Fringant, il l’était. Plus que de raison, comme toujours. Néanmoins, son assurance naturelle, tout comme son air détendu, n’étaient point au rendez-vous. Il se trouvait plus effacé, en ce jour faste. N’était-il pourtant pas à Velmonè ? Entouré de Suderons, face à des nobles qu’il avait aperçus jadis, et en tant qu’invité d’honneur, qui plus est ?

En vérité, c’était au chemin parcouru qu’il pensait. Il y a quelques années, il aurait paradé comme un coq d’être accepté à pareille assemblée, et aurait été plus arrogant qu’un jeune chevalier d’être invité à la table d’honneur. A présent que c’était chose faite, il se rendait bien compte d’une chose ; tout le luxe et l’or du monde ne pouvaient le rassasier de son manque permanent, de ce manque qui l’avait poussé pourtant dans cette direction. Il s’était promis de bleuir son sang pour deux raisons ; réaliser le vœu de son père, mais aussi épouser la belle Orphelia. Ha, Orphelia Lambruzzia. L’avait-elle jamais vraiment désiré, en fin de compte ? Il lui avait bien fallu être promis en mariage à son insu pour qu’il se rende compte qu’il ne pourrait jamais vraiment la posséder. Et même après cela, il n’avait pas été en colère pour la seule raison d’un mariage arrangé, non. Il avait été en colère contre lui-même, contre son propre aveuglement.

Il n’avait jamais aimé Orphelia. C’était parce qu’elle l’avait repoussé qu’il s’était entêté à la faire sienne. Alors maintenant qu’il était noble, et qu’il avait pris conscience qu’il avait chassé toute sa vie une fille qu’il n’aimait pas vraiment, à quoi bon ? Son père lui aurait ri au nez s’il lui avait dit une chose pareille. Hernán ne pensait qu’à la réussite de sa famille, qu’à l’expansion de son sang à travers l’univers, et à graver dans le marbre son propre nom pour les siècles à venir. Quant aux désirs du fils, ils pouvaient bien attendre, non ?

Ce fut un son de voix fort familier qui le tira doucement de ses rêvasseries. Il tourna la tête rapidement, pour voir un homme se diriger à grands pas vers lui, le sourire large et les bras levés. Enrico fit un faible sourire, et lâcha dans un soupir :

« Sir d’Ernolss… »

L’illustre diplomate langecin arriva à hauteur de l’estropié, et lui serra vigoureusement la main.

« Quel plaisir de vous voir en ces lieux, votre Honneur ! La dernière fois que nous nous étions vu, vous n’arboriez pas un si fier titre. Mes félicitations ! »


Enrico fit un sourire gêné. Lui se souvenait de leur dernière entrevue comme d’un esclandre à propos de sa fierté. Fierté qui l’avait fait tenir tête à Kahina d’Ys, et à ses attaques contre sa personne. Mais soit… Gerald d’Ernolss était un fin diplomate. Dans tous les moments de sa vie, apparemment…

« Mais rentrez donc, monseigneur ! Vous êtes invité à la table d’honneur, veinard que vous êtes. Pourquoi rester à l’entrée ? »

Enrico hésita.

« C’est que… Je comptais attendre son Altesse Oschide avant de pénétrer dans le chapiteau. »

Le sieur d’Ernolss secoua la tête en souriant.

« Allons, messire. Son Altesse le Duc est déjà présent à l’intérieur. Vous avez sûrement dû le rater, et pourtant, il n’était pas discret ! Je n’avais pas remarqué ces blessures qu’il a au visage, d’ailleurs… un incident fort regrettable, j’en conviens… »

Le diplomate allait continuer à bavasser, lorsqu’Albano lui coupa la parole, agrippant le bras de son frère pour le sortir de cette discussion qui s’annonçait interminable.

« Messire d’Ernolss a raison, Enrico… Allez, viens… »


Laissant derrière lui le seigneur richement vêtu, ainsi que le seigneur de Brillagne, qui semblait devenir la nouvelle cible des flatteries d’Ernolss, le trio s’avança à l’intérieur du chapiteau, montrant leur invitation, et se faisant claironner par un héraut à la voix portante. A l’intérieur, Enrico se sentit à nouveau encore plus oppressé. Il avait perdu l’habitude de se trouver en face de tant de grands nobles. Des vicomtes ydrilotes, des seigneurs d’Ysari, et par les Cinq, même des Soltaris ! Il reconnut quelques figures, dont les Langecins. Il salua un instant seigneurs devant lui, avant d’arriver en face de la table d’honneur, faisant signe à Albano de se fondre dans la masse… Enrico tourna d’abord son visage vers son frère, et lui dit avec un sourire :

« Tu as rompu tes fiançailles avec Amelia Nicolosi. Et tu es le frère du Baron de Nelen. »


Il lui tapota l’épaule.

« Rends-moi fier. »


Albano arqua un instant un sourcil, avant d’être poussé vers l’arrière par son frère, qui gloussa doucement, avant de reprendre sa prime position, pendant que Marco restait dans son ombre. Il se tint droit et noble, recouvrant son assurance et sa fière allure. La main posée sur sa colichemarde d’apparat, il s’avança d’un pas sûr, et ce malgré sa jambe de bois, en direction de Tibéria de Soltariel. Il la reconnut plus par sa proximité avec le vieil Arichis que par ses traits physiques, puisqu’il ne l’avait jamais vue. Elle était jeune et fraîche, et il ne put soudain s’empêcher de penser, avec une certaine amertume, à son prochain mariage. Après avoir convenablement salué Arichis d’Anoszia, il se courba majestueusement, attrapant la main de Tibéria pour la lui baiser.

« Soltariel gagnerait en beauté de vous avoir comme Duchesse, Damoiselle Tibéria. Conquis de faire votre connaissance. »

Il sourit, avant de claquer des doigts. Marco sursauta, et se dirigea vivement vers Enrico, avant de farfouiller dans une besace, pour en sortir un paquet jaune et bleu. Il le donna à son suzerain, avant de s’éclipser à nouveau dans son ombre, à la place qu’il avait toujours su garder. Déballant le paquet devant Tibéria, Enrico attrapa le contenu avec dextérité, afin de le présenter à son hôte. Un rutilant bijou… mieux encore à vrai dire. Il s’agissait d’un collier en diamants, brillant comme l’aurore. Les diamants utilisés provenaient du premier arrivage de diamants dont Enrico avait pu jouir, peu après que les mineurs se soient remis au travail comme avant. Il le déposa dans les petites mains de Tibéria.

« Des diamants de Nelen. J’ai pensé que ce serait un bijou digne d’une Duchesse… Qu’en pensez-vous ? »

Son regard passa en revue les autres membres de la table d’honneur. Il croisa le regard d’Oschide, qu’il salua avec un sourire un peu plus grand, bienheureux de le trouver ici. La fille de sa suzeraine Méliane était au côté du Duc, charmante jeune fille. Il fut soulagé de constater qu’Azénor était sortie indemne de son épopée du Nord, même s’il s’était régulièrement tenu au courant par l’intermédiaire des francs-coureurs qu’il avait dépêché pour sa surveillance. Il vit la Baronne d’Ysari, qu’il avait eu le plaisir de rencontrer à Syriac, après avoir été chassé de Béranthe.

Une fois qu’il serait congédié par Tibéria, il pourrait s’empresser d’aller aux nouvelles parmi ces invités qu’il connaissait bien mieux que tout le gratin présent aux autres tables.
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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 0:30


Ce banquet était une véritable danse de nobles de tout horizons. L'Anoszia avait vu grand, ne se défaisant pas de la réputation qui était sienne. Chaque invité semblait vouloir rivaliser de présents et de compliments pour se démarquer auprès de leurs hôtes. Voila qui rappelait a Ange les soirées ducales que donnait sa cousine Ambre ou encore son oncle Christopher et son père avant lui. Faste et grandiloquence, mais aussi courbettes et faux semblant. La dernière annonce faite n'étonna en rien la dame de Solaria, cette information la, elle l'avait déjà apprise de la bouche de la duchesse de Langehack. On pouvait dire qu'ils ne perdaient pas de temps en préambule, l'annonce de la position de sa cousine sur le trône ducal et dans la foulée leurs projets d'union. Bien que réticente a se montrer a la table principale, car après tout elle était ici en compagnie de son ami Oschide et non sur invitation, bien que ce dernier lui ait assuré que connaissant son père, il avait du lui en faire parvenir une, invitant toute la noblesse a assister a sa montée au pouvoir. Elle avait du simplement manquer le messager a cause de ses voyages récents. Elle se décida a rompre avec la discrétion qui était sienne pour aller présenter ses hommages aux futurs mariés. Forcément ses pas furent suivis avec un intérêt accru dés que l'on se rendit compte vers ou elle se dirigeait.

Elle fit un sourire a Oschide, il lui semblait bien calme et toujours fortement amaigri. Néanmoins, il reprenait des couleurs et était en bien meilleur état que quand elle l'avait retrouvée a Diantra. Quand a son humeur, elle ne le comprenait que trop bien, elle meme se faisant beaucoup de soucis pour la guerre a venir. Elle aperçue également la belle fille de son ami. Une adorable demoiselle dont elle avait brièvement fait la connaissance un peu plus tot. Se trouvait également dans les visages connus, Cornélia d'Anoszia. Elle l'avait brièvement aperçue en arrivant et une fois de plus elle lui trouva l'air bien mélancolique. Bien loin du souvenir qu'elle gardait de la damoiselle et pourtant elle était alors en deuil. Elle s'en serait bien souciée auprès de son ami, mais elle savait que ce dernier était peu aux faits des dernières nouvelles des siens. La guerre, la maladie de son épouse et son ascension au trône ducal de Langehack l'ayant accaparés jusqu'a l'épuisement. Une fois devant les invités d'honneur, elle se para d'un grand sourire et les salua avec révérence. " Sire d'Anoszia, je vous remercie pour votre hospitalité ce jour et je vous souhaite le meilleur pour l'avenir, puissiez vous etre un bon époux pour ma cousine et un appuis dans son rôle de duchesse. " Elle glissa son regard dans celui de Tibéria. " Ma dame, j'ai de vous le souvenir d'une adorable fillette se cramponnant a mes bras chaque fois qu'elle nous rendait visite et je contemple aujourd'hui une femme magnifique. Le temps vous fut favorable, vous voila accomplie. " Elle écarta brièvement ses mains vides de présents, sourire aux lèvres.

" Vous excuserez mon manque de cadeaux, mais j'arrive tout droit de Langehack et il me fut impossible de repasser par Solaria sans quoi nous serions arrivés plus en retard encore je ne le crains. " Elle jeta un coup d’œil a son ami Oschide, si ils étaient entrés séparément pour ne pas d'avantage attiré l'attention sur leur retard, il était bien inutile de taire leurs amitié, d'autant qu'une délégation Ydrilote les avait tout deux accueillie. " Ayez l'assurance que je saurais me faire pardonner au jour de votre union, si tenter que vous vouliez bien d'une cousine a vos cotés ce jour particulier. " Ajouta t'elle taquine toujours sans quitter sa cousine du regard. " En attendant veuillez recevoir ma bénédiction quand a vos projets futurs. Votre mariage puisse t'il etre heureux et puissiez vous etre une duchesse bonne et juste. " C'était la des mots définissant clairement qu'elle ne se porterait pas comme un obstacle a sa future accession au trône ducale, autant dire que les nobles du duché n'en avaient pas loupés une miette. C'était aussi une façon de lui témoigner de son soutien, mais aussi de ses attentes envers elle. Si elle n'avait pas la moindre envie de s'opposer a elle, elle espérait que Tibéria ne négligerait pas le peuple au profit de la noblesse comme tant d'autres en avaient fait l'erreur avant elle. Pour terminer elle se tourna vers Sysiphe et sa future épousée. Elle avait rencontrée le jeune homme voila un an de cela, elle en gardait un bon souvenir, tout deux ayant eu le temps de converser agréablement. " Veuillez recevoir tout les deux mes vœux de bonheur quand a votre prochain mariage, puissent les dieux bénir votre union. Il m'a ravie de vous avoir sut rentré du nord sauf et maintenant de vous voir sur le point de vous unir avec une fort belle jeune femme. "

Sans compter que la dites jeune femme était baronne et qu'elle propulserait bientôt Sysiphe au meme rang qu'elle, voila qui ne devait pas etre pour déplaire au patriarche des Anoszia. Ange adressa un sourire a celle que l'on nommée Sarina de Feoda. " C'est la un époux fort charmant que vous vous êtes trouvée, je n'ai nuls doutes qu'il sache vous rendre heureuse et vous épauler Ma dame. " Son regard s'égara a nouveau vers son ami Oschide, elle savait toute l'affection qu'il avait pour ses frères et sœurs, il était triste que leurs retrouvailles dussent se faire sous l'ombre des mauvaises nouvelles qu'ils apportaient avec eux. Elle se promit d'aller converser avec lui, dés que la table d'honneur serait un peu moins le centre d'attention. Il devait attendre lui meme avec anxiété cela afin de pouvoir parler a son père, de plus il devait se faire beaucoup de soucis pour son épouse restée a Langehack. Elle avait d'ailleurs promis a cette dernière de veiller a ce que son époux se détende un peu et profite des siens, elle ne faillerait pas a cette promesse. Puis Oschide avait de son coté promis d’être son cavalier a chaque fois qu'un autre possible prétendant se présenterait. Il serait d'une aide mutuelle l'un pour l'autre en ce jour de grandes festivités, mais chacun d'une façon bien différente.

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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 2:47


Elle avait été invitée. Elle ne s'était présenté nul part. Personne n'avait annoncé son arrivée. Personne n'annonce l'arrivée d'une sorcière parce qu'une sorcière est bienvenue partout. C'est l'un des avantages d'être une sorcière. Elle bénéficiait d'une indépendance peu commune. Elle trainait dans le sillage de Tiberia depuis leur arrivée à Ydril. Jusqu'au bout des cheveux, qu'elle n'avait jamais attachés, elle suintait la sorcellerie. Pourtant, elle avait une belle robe, toute neuve, elle était légèrement fardée et ses yeux étaient ourlés de noir. Mais ses cheveux n'étaient pas attachés, pires, ils n'étaient pas coiffés, mais ils avaient soigneusement été brossés et elle avait mis des rubans neufs. Une mèche rebelle ne cessait de lui retomber devant les yeux, mais elle a l'habitude. Mais ce qui faisait d'elle une sorcière reconnaissable, c'était son attitude. Le regard fier, le menton haut, elle dévisageait quiconque posait les yeux sur elle, jusqu'à leur faire baisser les yeux. Qu'ils s'offusquent, elle s'en fiche. Mais elle avait aussi, attachés à sa ceinture, quelque petits sachets, du même tissus que sa robe, qui trahissait sa vocation de sorcière. Parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas se trouver quelque part sans quelques trucs pour soulager quelques maux susceptible de se produire ici. Zoile est une sorcière.

Elle était entrés dans le sillage d'un petit groupe dont elle n'avait pas daigné retenir le nom. Ça lui reviendrait bien un jour ou l'autre. Pourtant, par la suite, elle s'était placée tout près du héraut, pour satisfaire sa curiosité et observer tout ceux qui faisaient leur entrée. Mais elle avait finit par se surprendre elle-même à tenter de retenir tous les noms et les titres. Quelques uns avaient retenu son attention. Des noms qu'elle connaissaient de son passé. C'était étrange, mais tellement divertissant. Les robes sont magnifique et les cadeaux offerts à Tiberia par Langehack sont grandiose. Pourvu que Tiberia lui laisse les regarde de plus près, si possible avec les doigts. Tout ces nobles, tout ce luxe, toute cette démonstration de richesse lui rappelait des souvenirs. Mais c'était à Diantra.

Malgré son attitude peut-être un peu trop désinvolte, Zoile ne tranchait pas trop avec le reste de la faune noble des invités. Peut-être excepté si on remarquait qu'elle n'était accompagnée de personne, contrairement à tout ce beau monde qui arrivaient en général en petit groupe. Mais ne pas être accompagné, pour une sorcière, ce n'était pas du tout inhabituel. En observant, elle croise le regard de Tiberia, à qui elle adresse un hochement de tête et un sourire ravi. Ces festivités s'annonçaient inoubliables, pour sa part. Et elle n'avait pas encore dit un seul mot.
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Azénor d'Anoszia
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 10:10





L' Avènement du Soleil-Dragon

Palais Familial de Velmonè




Arichis lui accorda un regard affectueux avant de se dresser de sa dominante stature, afin de s'adresser à la pleine assemblée. La prénommée Tibéra de Soltariel l'accompagnait dans son geste de sa plus petite taille, jaugeant néanmoins l'assistance avec autant d'allure. Ainsi se révélait la raison des festivités ; en plus des épousailles de son frère cadet, le Soltaar se verrait abriter une autre union d'importance. Si elle en était stupéfaite, Azénor s'évertua à n'en rien faire paraître ; il lui semblait être une des seules pauvres âmes à n'avoir point pressenti ou eu connaissance de la nouvelle. Les seigneurs Suderons explosèrent en louanges une fois la tirade du Dragon balancée à la foule. Les coupes s’entrechoquèrent, des applaudissements soutenus vinrent accompagner ce soudain fracas. « Gloire au Soleil-Dragon ! » Scandait-on dans la masse fiévreuse. « Longue vie aux Anoszia-Soltari-Beronti ! »
Se retournant vers son rayonnant géniteur et sa future promise, la jeune femme ravala sa surprise et leur asséna des éloges de rigueur. « Toutes mes félicitations Dame Tibéria, Père. Que les cinq bénissent et protègent votre union, puissiez-vous demeurer comblés et Néera vous accorder l'immense bonheur d'éterniser votre alliance. »
Aussi heureuse était-elle pour son aïeux, force lui était de constater une certaine aigreur dans son ressenti. Le glas de la déclaration lui remémorait avec amertume la conversation qu'ils avaient eu à l'aube de son départ, ses angoisses de ne toujours pas avoir de prétendant - bien que ses envies de mariage aient été amoindries par son péché d'errance – et l'inquiétude de voir son père y parvenir avant elle. Se dégageant de la tablée d'honneur que les invités couvraient d'acclamations, Azénor alla féliciter l'autre couple de protagonistes, dont les maîtres de cérémonie avaient fauché l'attention.

Sisyphe se tenait auprès de la ravissante Baronne d'Ysari, amie de longue date de la famille et personnalité incontournable du royaume. « Ma bien-aimée Sarina, mon doux frangin. Votre hyménée est un ravissement ! » Attrapant la paume satinée de la Dame de Feoda elle continua. « Je ne puis vous confesser à quel point vous avoir pour belle-sœur me transporte de joie. Vous ferez une remarquable compagne Anoszia. » Leur groupuscule fût vite rejoint par d'autres personnages venus couver le duo d'aimables apologies, distractions qui permirent à la belle de prendre discrètement congé. Sur l'estrade, à l'autre bout du pupitre seigneurial, se trouvait un troisième essaim familial, pour le moment composé uniquement par l'aînée féminine de la couvée. « Corny ! » S'exclama la Fleur de Velmonè en s'approchant de sa sœur. Sa parente se tenait debout, un verre à la main, jaugeant le défilé de son regard perçant. « Il est si bon de te retrouver ! » Outre sa longue absence des contrées méridionales, elle n'avait guère eu l'occasion de voir Cornélia, même du temps où elle accompagnait la Princesse d'Ys en son castel. Plus maternelle qu'affectueuse avec sa fratrie, la Dame aux oiseaux se laissa aller à une sincère étreinte. La scène, déjà si touchante, allait se parfaire encore de l'arrivée des autres enfants du Dragon. Les saphirs d'Azénor trouvèrent les iris vairons de celle qu'elle bouillonnait de revoir. « Cécy ! » Hurla presque la donzelle tandis que la petite dernière se précipitait à leur rencontre. « Tu n'aurais eu loisir de t'évader, mon oisillon. Je viens à peine d'arriver, du moins, j'ai du attendre la fin d'après-midi pour reconnaître les vallons de Calozi. J'ai tant de choses à te confier ! Ma tendre chair, si cela nous était possible, je voudrais ne plus jamais te quitter. »
Une ultime vague d'émotion vint la submerger quand le Duc de Langehack émergea du cortège. Il avait bien meilleure mine que leurs premières retrouvailles, et plus de vigueur évidement que lorsqu’elle avait quitté Diantra. Conformément à sa demande, le Grand Amiral de son aîné lui avait fait parvenir la bonne nouvelle de son rétablissement, ce n'était donc qu'une demi-surprise de le voir sur pied et présent dans le Sud. Bien que paraissant préoccupé -comme souvent depuis qu'il gouvernait- l'allégresse d'être entouré des siens se lisait parfaitement sur son visage jovial. Qu'il était beau ainsi.  
« Enfin tous ensemble. Même dans mes rêves, je n'aurai pu imaginer une telle chose. » Affirma le premier né de la lignée avec émoi.

« Pour autant les Dieux se raillent de nous ! » Ironisa Azénor en ricanant. « Si nous sommes réunis ce n'est guère pour profiter de l'intégralité de notre clan , mais bien pour rallier sous notre égide d'autres lignages, et ainsi étendre l'emprise du Vicomte sur le Soltaar ! Mes tant aimés semblables, levons nos verres au génie démagogue de notre paternel, remercions le sort de nous avoir fait bourgeon du Seigneur-Dragon d'Anoszia ! »






Dernière édition par Azénor d’Anoszia le Mar 19 Juil 2016 - 19:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeSam 9 Juil 2016 - 22:37

L'avènement du Soleil-Dragon
Cornélia & Compagnie



Cette assiette là, avec ces petites bouchées colorées et aux effluves exquises attira son attention et Cornélia ressenti l’ombre d’un appétit volatile lui titiller l’estomac. Elle tendit lentement la main vers l’objet désiré et attira le plat jusqu’à elle. Il s’agissait d’une gâterie qu’elle adorait depuis ses débuts en société. Une collation simple, mais délicieuse. Les choses n’avaient pas à être bourrées de tout et n’importe quoi pour être plaisante sur ses papilles. Un sourire mutin se forma sur ses lèvres rougies par un brin de maquillage alors qu’elle glissait discrètement les doigts vers la gâterie afin de combler une soudaine fringale, mais des voix se firent entendre et suspendit son geste.

D’abord l’arrivée de son frère aîné qui assombrit aussitôt son expression, puis la voix de son père, un peu trop solennel, qui leva le ton avant d’annoncer ce qu’elle redoutait depuis quelques jours passés. Soudainement extrêmement dégoûtée, elle leva un regard courroucé vers la fiancée de son père. La grognasse était plus jeune que l’Anoszia et son visage éveillé et souriant ne faisait que la torturer de l’intérieur. Jamais, oh grand jamais, ne pourra-t-elle accepter une gamine comme étant sa belle-mère, jamais de toute sa vie, et la prochaine !

Son dégoût se mua en dédain, puis en un incroyable stoicisme peu impressionné par les décisions du patriarche de sa famille. Quelque chose de froid sembla remplacer ce qui lui servait de cœur, ses jointures tournèrent blanches. Peu de temps après cela, son frère Oschide parvenait jusqu’à, elle remarqua immédiatement la cicatrice, mais son regard ne flancha pas. Elle n’avait pas peur des cicatrices, même s’il s’agissait d’un très fort changement dans le physique autrefois impeccable de son frère. Le sourire qu’il arborait si joyeusement eut l’effet d’ajouter de l’huile sur le feu, elle se contenta d’hocher brièvement la tête en guise de salutation et quand il s’approcha pour lui faire une bise emplit de toute l’affection fraternelle dont il était capable, Cornélia recula froidement et détourna le regard, l’ignorant royalement.

- Je suis indisposée, veuillez m’excuser, Votre Grandeur, souffla-t-elle en agrippant ses jupes et s’éloignant d’un pas militaire hors de la table, hors de la vu de tout ses convives complètement débiles, de ses idiots de frères et de leur joie de vivre.

Elle n’adressa même pas un dernier regard derrière elle. Une personne qui part ne devait jamais regarder vers l’arrière. La dame se dirigea immédiatement vers ses appartements, prête à faire ses valises, à quitter le foyer familial et s’enfuir là où elle se sentirait mieux. Peut-être pourrait-elle entrer dans un temple ou se faire adopter par des fermiers ?


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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeDim 10 Juil 2016 - 0:46

Le banquet continuait, splendide et sans aucune ombre au tableau. Tibéria y rayonnait comme une pierre précieuse sur son écrin, ravi de constater la réussite des efforts des derniers jours. Elle souriait à tous ceux qui se présentaient à elle et échangeait quelques politesses de circonstances. Elle avait l’impression de revivre au milieu de ses mondanités. Tibéria était manifestement dans son élément. L’annonce officiellement faite, elle comprenait maintenant toute l’ampleur de la chose. Elle allait devenir un visage très important dans la politique péninsulaire alors que sa vie d’avant la destinait à toute autre chose. Les gens présents à ce banquet allaient continuer d’en parler lorsqu’ils seront de retour chez eux. La nouvelle va continuer à se répandre d’un bout à l’autre du territoire, soulevant des appuis, mais également des protestations. Éventuellement, sa sœur Margot allait être également au fait de ce qui se passait dans le duché de Soltariel. Cet effet d’entraînement pouvait vite dépasser la jeune femme. Heureusement, elle n’était pas seule pour affronter tout ça. L’homme à ses côtés et qui faisait deux fois son âge paraissait calme et en contrôle. Il en avait vu d’autres. Tous ses gestes étaient méticuleusement calculés. Il avait l’esprit fin et rusé. Elle devait lui faire confiance même si ce n’était pas facile aux premiers abords.  C’était quelque chose qui se développait normalement avec le temps, mais comme ils étaient sur le point de se marier, Tibéria n’avait pas d’autres choix que de passer par-dessus ses dernières réticences. Elle savait déjà que l’entente ne serait pas toujours facile, mais avec le temps, qui sait, peut-être qu’une réelle affection pouvait naître dans ce couple hautement improbable.

Amaury Di Castelli fut le prochain invité à se présenter à la table d’honneur. Comme pour tous les autres, la jeune femme l’accueillit d’un sourire en s’inclinant légèrement. Il apportait avec lui un petit coffret contenant de magnifiques bijoux autant pour lui que pour elle, mais aussi une dague incrustée de pierres précieuses.

— Je vous remercie pour votre présence ici, monsieur le vicomte. Ces cadeaux sont également très appréciés. Plus tard dans la soirée, nous pourrons nous entretenir ensemble si vous le désirez toujours.

Il y avait tant d’invités ici qu’elle doutait pouvoir saluer et échanger quelques mots avec tout le monde, mais Tibéria se faisait un point d’honneur à tout mettre en œuvre pour y parvenir.

Après Amaury, une très belle jeune femme s’approcha de l’estrade pour saluer le couple. C’était une autre des filles de son fiancé et elle était renversée de constater à quel point elles étaient toutes plus ravissantes les unes que les autres. Elles étaient toutes aussi grandes, qualité héritée de leur père. Cécylia lui dit qu’elle était enchantée de faire sa connaissance. Tibéria sourit, bien qu’un peu intimidée comme à chaque fois qu’elle croisait le regard de l’une des progénitures d’Arichis. Elle voulait tellement leur plaire…

— Moi de même…

Toutefois, il devint rapidement évident que la présence même de Tibéria fut éclipsée par quelque chose de plus important. Apparemment, il était rare pour les enfants d’Arichis d’être réunis tous ensemble comme ce soir. C’était donc normal que, au-delà de la grande nouvelle annoncée, les retrouvailles soient plus significatives à leurs yeux. La future duchesse les regarda d’un œil bienveillant. Peu importe qu’elle soit éclipsée, la famille était plus importante que le reste. Soudainement, elle s’ennuyait de ses sœurs restées à Thaar. Elles ne pouvaient pas être présentes ce soir, mais Tibéria avait exigé leur présence pour le mariage. Même Margot lui manquait…

Un autre homme s’approcha de la table. Cette fois, Tibéria l’aurait reconnu sans même qu’il ait à se présenter. Oschide d'Anoszia Il ressemblait tellement à son père. Voilà donc le nouveau duc du Langehack. Aussi grand que son paternel, sa présence en imposaient d’elle-même. Son sourire était toutefois avenant et une lueur sincère brillait dans ses yeux. Tibéria regarda Arichis en essayant de l’imaginer lorsqu’il avait cet âge. Elle était forcée d’admettre qu’elle n’aurait probablement pas été totalement insensible à son charme. Bien qu’il soit plutôt vieux, les années étaient clémentes avec lui. Arichis était encore séduisant et les vestiges du jeune homme qu’il fut à une époque transparaissaient encore dans ses traits.

— Je comprends parfaitement votre sentiment. Il est toujours bon de rentrer chez soi et de retrouver les gens que l’on aime. Permettez-moi également de vous transmettre mes meilleurs vœux pour l’enfant à naître. Puisse-il être en santé et vous combler de bonheur.

Pour l’instant, les présentations avec les enfants d’Arichis se passaient sans trop de difficultés. Elle espérait pouvoir les rencontrer en privé pour apprendre à mieux les connaître. Elle voulait vraiment être appréciée par eux. Jamais elle n’aura le rôle de mère avec eux. Après tout, certains étaient même plus vieux qu’elle, mais elle souhaitait être une confidente pour eux. Certaines conversations sont plus difficiles à avoir avec un homme qu’avec une autre femme. En fait, Tibéria visait surtout l’approbation des filles de son fiancé. Elle doutait fortement qu’Oschide et les autres garçons ressentent un jour le besoin de se confier à elle! Néanmoins, les filles peuvent être plus émotives et Tibéria savait que ce serait plus difficile de leur plaire. Elles avaient la chance d’avoir encore un père à leur côté. La jeune femme avait perdu le sien alors qu’elle n’avait que 8 ans et elle avait également perdu sa mère il n’y a pas si longtemps. C’était difficile de ne plus avoir ce support. Sa tante était toujours là, mais ce n’était pas la même chose. Cette soirée éveillait en elle toutes sortes d’émotions, c’est certain!

Dans la succession des invités, un nouveau couple s’avança. L’homme d’un âge certain avait un air de famille avec Arichis, mais ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’elle comprit que c’était son frère. Il était en compagnie d’une jeune femme qui ne semblait pas du tout à l’aise. Elle faisait de gros efforts pour paraître détendue, mais sans grand succès. C’était comme si elle ne savait pas sur quel pied danser. Elle ne faisait que suivre le mouvement sans rien comprendre. Tibéria lui fit un sourire d’encouragement. Elle n’était pas habituée aux soirées mondaines. Toutes les débutantes pouvaient être dépassées par les évènements. Tibéria était passé par là il n’y a pas si longtemps. Son futur beau frère lui offrit 5 nouveaux esclaves qui devaient assurer sa sécurité. Ils avaient la peau bronzée et le visage vide d’émotion comme tous les esclaves qu’elle avait vu dans sa vie. Ils furent pris en charge afin qu’ils soient installés dans leurs nouveaux quartiers.

— J’apprécie votre attention à mon égard et je vous en remercie. Serez-vous présent pour les deux mariages?

« En principe Votre Altesse. » Répondit simplement Simèon.

Elle regarda ensuite la jeune fille attendant qu’elle prenne la parole, mais elle resta silencieuse jusqu’à ce qu’une remarque glissée à l’oreille par son partenaire la fasse réagir. Sur ce coup, elle eut plutôt l’impression que ces paroles s’adressaient à Arichis, alors elle le laissa répondre. Le régent offrit un sourire bienveillant à la Broissieux qui avait bien besoin de se décoincer.

« Merci Angélique. Je déplore l’absence de votre sœur la baronne, sa présence aurait été bien plus que bienvenue. »


D’autres invités se succédèrent et sur la table où on empilait les cadeaux, les richesses s’amoncelaient en prenant la forme d’étoffes luxueuses, de bijoux scintillants et d’armes d’apparat. Un homme faisant son entrée attira l’attention de Tibéria. La première chose qu’elle vit fut sa jambe de bois et elle ne fut pas la seule à la remarquer. Pourtant, malgré cet handicap, il y avait quelque chose chez cet homme qui faisait rapidement oublier ce détail de son anatomie. Il marchait avec fierté et assurance, ne laissant pas ce membre en moins le diminuer. Sans gêne aucune, il saisit la main de Tibéria pour la baiser. Elle lui sourit en retour toujours en inclinant légèrement la tête.

— Vous me flatter monseigneur, mais je crois que vous pouvez constater par vous-même que ce banquet accueille certaines des plus belles femmes de la région et d’au-delà et que chacune d’elles mérite qu’on la souligne.

Évidemment, Tibéria aimait être mise en valeur et se faire dire qu’elle était belle, mais elle voulait également se montrer humble. Elle avait donc accepté le compliment tout en soulignant qu’elle n’était pas la seule belle femme ici. Enrico n’était pas venu les mains vides. Il présenta à Tibéria un magnifique collier de diamants aussi scintillant que les étoiles brillant dans un ciel nocturne.

— Je crois que les invités à cette table doivent être déjà fatigués de m’entendre dire à quel point tous les présents que je reçois sont superbes et que je suis touchée par toute cette attention à mon égard. Ce collier ne fait pas exception. Il est absolument magnifique et tout à fait digne d’être porté par une duchesse. Votre présence nous honore tous et profitez bien de votre soirée.

Parmi tous les invités ici présents, il y avait une personne avec qui Tibéria désirait s’entretenir plus que tout : sa cousine Angelina. Elle était arrivée ici avec Oschide et elle était aussi belle que dans ses souvenirs. Lorsqu’elle fit référence à la fillette qu’elle était, Tibéria rougit légèrement. Ces souvenirs lui étaient très précieux.

Oh, merci Angelina! Bien entendu que tu es tout pardonné! Ta présence ici est déjà le plus précieux cadeau que l’on pouvait m’offrir et ta présence pour le mariage est, sans conteste, obligatoire.

Évidemment, la bénédiction d’Angelina était très précieuse pour Tibéria. C’est comme si elle recevait l’aval d’une grande sœur.

Il est absolument hors de question que tu quittes ce banquet sans que nous nous soyons entretenus en tête à tête. Je te rejoins plus tard sur le balcon.

Tibéria rayonnait littéralement sur son siège. Elle avait vraiment l’impression que c’était son moment et que rien ne pourrait l’assombrir. Elle vit même Zoïle se glisser parmi les invités, vêtus de la robe qu’elle lui avait trouvée la veille. La jeune fille était ravissante. La future mariée lui fit un petit signe de la main. Zoïle paraissait tout à fait convenable même si elle conservait ce petit air rebelle que Tibéria trouvait fort charmant. C’est à ce moment que Cornelia se leva de son siège pour quitter la réception. Tibéria la suivit des yeux alors qu’elle partait. Elle avait senti sa colère. Il aurait été difficile d’en faire autrement, son regard voulait littéralement la transpercer. Elle comprenait que cette nouvelle puisse être difficile à accepter. Elle se tourna vers Arichis.

— Va, c’est ta fille et elle a besoin de son père. Je vais m’occuper des invités.

Le regard du patriarche s’assombrit. Il serra les dents et froissa la serviette posée près de son canif. Cornélia l’humiliait devant tous ses invités. Sans accorder un regard à Tibéria, il posa simplement sa main sur la sienne pour la remercier silencieusement et se leva pour suivre la première de ses filles. Celle qu’il avait nommée en l’honneur d’une ancienne déesse païenne des côtes de l’Eris. La première de ses enfants à lui dire je t’aime. Le pas lourd, Arichis quitta les jardins sans un regard en arrière. Tibéria espérait qu’il ne soit pas trop dur avec elle. Bien que son comportement pouvait paraître inacceptable, la situation devait être traité avec délicatesse pour éviter qu’elle ne s’envenime.
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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeDim 10 Juil 2016 - 10:09


La réaction de sa cousine la soulagea grandement, en arrivant ici et a dire vrai depuis qu'elle avait apprit les nouvelles concernant Tibéria a Langehack, Ange n'avait pue faire autrement que se demander comment cette dernière la traiterait. En tant qu'ennemie ? Alliée ? Étrangère ? Bien qu'elle n'est en rien l'intention d’être cela, certains devaient la voir comme une potentielle ombre au pouvoir de la Beronti-Soltariel. Il était donc heureux que sa cousine considère les choses d'un angle différent. Elle lui répondit d'un sourire avant s’éclipser pour faire place aux autres invités. " Il me serait fort agréable de pouvoir passer quelques instants en votre compagnie. En attendant, je vous renouvelle a tout deux mes meilleurs vœux pour l'avenir. " Si certains auraient mal pris le fait de se faire "congédier" ainsi, il n'en était rien pour Ange. Elle était trop heureuse de pouvoir échapper quelques instants a ce défilé incessant de nobles. Elle jeta un coup d’œil a Oschide, présentement occupé a discuter joyeusement avec ses frères et sœurs, il ne lui en voudrait donc pas de sa désertion momentanée. Tandis qu'elle allait se détourner pour rejoindre le lieu indiqué par sa cousine, elle aperçue Cornelia qui se levait et quittait précipitamment les lieux.  

Cela raviva ses inquiétudes envers la dame qu'elle avait trouvée bien trop pale et éteinte a son arrivée. Alors qu'elle allait suivre ses pas, se disant que Tibéria ne lui en voudrait pas au vu de l'objet de son possible retard, elle remarqua que le patriarche des Anoszia se levait a son tour pour suivre sa fille. Elle décida donc de ne point s'en mêler, il semblait qu'ils aient fort a se dire, elle aurait d'autres occasions de voir la dame, après tout au vu du mariage a venir, elle allait devoir passée un moment par ici avant de pouvoir regagner les terres de Solaria. Elle et Oschide étaient arrivés de façon si prématurée, qu'elle n'avait guère eu le temps de se prévoir un quelconque lieu ou loger en attendant les noces de sa cousine. Bien que son ami lui ait assuré qu'elle pourrait séjourné au domaine familial, il la dérangeait de s'imposer de la sorte alors qu'il faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été en compagnie des siens. Repoussant ses préoccupations a plus tard, elle s'éloigna rapidement sous les salutations de divers nobles. Elle n'était pas dupe, certains ne devaient meme pas se souvenir d'elle, c'était son sang qu'ils saluaient, son appartenance aux Soltariel. Ainsi allait la noblesse.

Une fois installée sur un petit banc de pierre, elle profita de la douce brise caressant son visage pour laisser son esprit s'égarer, tandis qu'elle fixait l'horizon. Ses pensées la ramenèrent vers une période lointaine, une époque bien différente. Bien que pas toujours heureux, ces temps la étaient d'une certaine façon plus simple. Son oncle Christopher régnait sur le duché, sa chère Ambre était présente dans sa vie, elle ne possédait pas son don. Puis il y'avait Tib, cette cousine de plusieurs années sa cadette qui a chaque visite faisait fondre tout le monde. Peu a peu ses souvenirs avancèrent dans le temps, la ramenant vers des choses plus malheureuses, plus dure, donnant a son regard un air mélancolique.

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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeLun 11 Juil 2016 - 16:04

- Ma chère amie Azenor, je suis autant ravie de devenir ta belle-soeur, il y a un certain temps que nous nous sommes pas vu. Sysiphe est un digne Anoszia comme son père, je ne doute pas d'être bien accompagné.

Dis-j'en répondant à mon amie et future parente par le mariage, ce fut ainsi que je vis le baron de Nelen.

- Quel bon plaisir de vous voir a ce banquet messire Enrico, appréciez-vous les festivités ? Vous me ferais la joie d'entendre le récit de vos derniers voyages en mer. J'ai entendu à propos de vos fiançailles, félicitations à vous.

- Je vous présente mon promis sir Sysiphe d'Anozsia, troisième fils du comte-régent d'Ydril.

Dis-j'en en lui donnant un doux sourire, lui présentant mon cher fiancé.

Sysiphe : Je suis enchanté de rencontrer un homme qui a gravit les échelons de la noblesse, je pu savoir que vous êtes l'amiral de Langerack, devenu baron de Nelen il y a peu. Étant un allié de mon frère faisons en sortes de nous entendre en bon terne.

Dit-il en se montrant courtois et éduqué envers le marin suderon.

Sysiphe : Ma douce voici mon frère aîné le duc de Langerack Oschide d'Anoszia, je ne l'ai plus croiser depuis son mariage avec dame Meliane de Lancrais.

- Je suis ravie de composer avec votre famille en espérant mieux m'entretenir avec vous cher beau-frère.

Dis-j'en m'adressant à l'un des trois fils d'Arichis.

On ne pouvait demander plus pour un banquet pareil, la nourriture était délicieuse et abondance mais par manque d'excès je me forçaispas à manger trop, bavardage à profusion parcourait la tablée d'honneur. Étant la future belle-fille du seigneur-dragon d'Ydril et amie de la famille d'Anoszia c'était tout naturel que je me sens accepté par eux, bien que grande je voulais que ça se déroule bien entre nous, même si ce n'est pas toujours simple comme le remariage de son père, j'ai suivi le retrait de la fille aînée dans les jardins. Tiberia n'avait rien fait à son encontre particulièrement. Je comprenais qu'arriver dans maison noble nombreuse de descendance, l'une comme l'autre auront à composer ensemble lors de moments familiaux. Je connaissais un peu mieux la duchesse afin de me rendre compte de son tempérament, elle parviendra à faire sa place au sein de la maison Anoszia. 

- Ne vous inquiétez dame Tiberia, vous vous en sortez fort bien pour nous divertir. Vous verrai qu'elle va vous considérer doucement. Il faut du temps lorsqu'un père se remarie. N'y penser pas tellement maintenant. Vos soeurs viendront aux mariages de Thaar m'avez-vous dit plutôt.

Dis-j'en lui faisant la conversation en guise de compréhension, elle devait se changer les idées de façon divertissante.
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeLun 11 Juil 2016 - 21:16

La douce Angélique profita un temps des réjouissances. Ses yeux furetaient de droite à gauche puis de gauche à droite, s'enivrant des senteurs peu familières des jardins de Velmonè. Les gens ici-bas parlaient forts, et leur accent chantant animait la cérémonie de mille épices inconnues pour la jeune Dame. Ce monde n'était pas le sien. Sagement assise sur sa chaise, elle se laissait porter par le ballet des nobles et chevaliers venus en masse ployer genoux face à la duchesse. Elle ne parlait pas, préférant de loin éviter toute discussion avec la populace car la petite – de toute les peurs qu'elle avait pu un jour éprouver – ressentait en ce jour la pire de toute : la peur de décevoir. Angélique était pourtant fort bien instruite et curieuse de tout. Elle possédait de nombreuses connaissances qui auraient certainement plût à ces gens mondains, si elle se donnait la peine. La petite Alonnaise avait toujours était douce et pleines de vertus, à tel point que sa douceur se muait en docilité absolue, l'écartant bien malgré elle des choses de la noblesse. Jamais elle n'entamait une discussion si elle n'y était pas invitée et si elle appréciait l'Histoire ou la géographie – du moins ce que l'on connaissait de ces choses là -, certains sujets restaient tabous. De la Politique, elle ne parlait jamais. C'était là le domaine de sa sœur qu'elle trouvait bien plus experte et habile qu'elle, aussi avait-elle fait le choix il y a longtemps de taire ses propres jugements au profit des avis plus éclairés qui l'entourait. Pareillement, le sexe était une chose prohibée. Oh certes, elle était curieuse de ces choses là pour autant cela lui semblait tant déplacé qu'elle aurait voulu fuir cent fois plutôt que de subir de telles discussions.
Elle jeta un vif regard à son futur époux. C'était une chose actée maintenant. Elle épouserait Simèon d'ici quelques énnéades (« Au plus vite » avait dit son aînée) et deviendrait sa femme – et ce jusqu'à sa mort. Le visage clos, elle sentit monter les larmes à ses yeux. C'était une chose tellement concrète que de se dire qu'une fois le serment prononcé, elle serait sienne jusqu'à ce qu'elle expire son dernier souffle. Longtemps elle avait rêvé de son chevalier – un preux ! - qui serait venu de Serramire ou d'Oësgard pour demander sa main après des années de cours et d'amour. Des chimères d'enfant, balayées par l'horrible réalité : sa propre vie avait cessée de lui appartenir le jour où sa famille avait accédé au trône de la baronnie. Elle qui aimait les aventures, voilà qu'elle vivait la plus grande de toute sa vie : une épopée qui l'a conduit au travers de tout le Royaume pour retrouver son promis. Mais même comme cela elle n'arrivait pas à se convaincre assez pour chasser la tristesse qui s'était éprise d'elle. Angélique, morose, se plierait aux volontés des grandes gens : voilà bien une chose qu'elle savait faire.
Le cœur en peine, elle ne pouvait que contempler les amourettes qui se formaient de ça et là. Tous semblaient ivres de bonheur et d'autant plus les futurs époux. La belle Sarina et le jeune Sysiphe ne se décollait pas, allant de gens en gens pour bavasser tranquilement. Heureux, ils échangeaient parfois quelques regards complices. Oschide, au bras de Méliane, était rayonnant. Allant embrasser la fraterie, il semblait bien remis de sa grave maladie. Sa sœur avait à peine eut le temps de l'en avertir lors de son départ, et si elle ne l'avait connu que récemment, elle savait l'estime et la tendresse que la baronne éprouvait pour ce couple du Langecin. Il serait d'ailleurs le parrain de la petite Pénélope et son enfant à naître s'élèverait très certainement avec cette dernière – du moins, elle le souhaitait. Même Arichis semblait comblé. Angélique ne lui avait jamais connu un air si apaisé, loin de sa rigueur habituelle. Elle se doutait que derrière ses airs détendus le Dragon veillait, pour autant cela était plaisant de le voir sous un nouveau jour. Mais cette spirale de béatitude fut vite coupée par le départ précipité de l’aînée des filles du Patriarche. Une scène qui la chagrina un peu car à partir de ce moment là, la bulle avait éclaté au profit des murmures moqueurs de quelques galants plus prompt au ragot qu'à leurs propres devoirs. Alors le banquet devint un peu moins cérémonieux et chacun sembla combler le vide. Si quelques uns s’empiffraient des mets délicats, les autres parlaient de tout et de rien. Ainsi la jeune Angélique découvrit – malgré les efforts de ses hôtes – que les banquets finissaient de la même manière au Nord comme au Sud. Osant un nouveau regard vers le frère d'Arichis, elle demanda poliment :

« Ne souhaitez-vous pas me faire visiter les jardins ? »
Simèon se leva et lui offrit son bras. « Allons-y ma chère ».
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet]   [Domaine de Velmone]L'avènement du Soleil-Dragon [Banquet] I_icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 16:46


C'est facile d'entrer quand tout le monde peut entrer. Et la facilité demeure si on se restreint aux endroits ou n'importe qui peut se trouver. Le hic, c'est que beaucoup se connaissent ici, alors comme il ne connaît presque personne... à vrai dire, il ne connaît personne et comme ça risque de se remarquer, mieux vaut qu'il ne reste pas dans ces zones. Pourquoi ici quand il aurait pu s'introduire n'importe ou ? Parce qu'il est venu ici il y a quelque jours déjà. Et parce qu'il y a tellement de va et vient qu'il est incapable d'y résister. Et aussi parce que bientôt ce vicomte deviendra le duc de Soltariel. Et contrairement à ce qu'il aurait prétendu il y a quelques ennéades, ça l'intéresse. Si la marine de la péninsule n'a que peu de secret pour lui, le reste, ce qui se passe à l'intérieur des terres, il sait avoir des lacunes. Il doit en savoir plus. Des informations. Il a passé presque toute la dernière décennie à jouer les éclaireur et trouver des informations. Et ça lui plaît toujours. Mais cette fois, il le fait égoïstement pour lui-même. Il a même laissé tomber la recherche de Marion. Bah en fait, il sait ou elle est. Marion est en possession de Zoïle, cette saleté de petite sorcière fourbe. Elle est en sécurité.

C'est parce qu'il ne connaît personne ici qu'il évite justement tous les endroits ou il y a des gens et plus particulièrement là ou il y a des gens qui semble surveiller les autres. Le truc c'est de laisser croire que sa présence est tout à fait normale. Ne surtout pas courir, ne pas regarder derrière soi, ne croiser le regard de personne, sauf si on s'adresse directement à soi. Sourire lorsque ça se produit. Le hic, c'est de se rendre soudainement compte qu'on ne voulait surtout pas se retrouver à cet endroit et surtout, de se rendre compte que ceux qui surveillent se rendent compte que vous ne devriez pas être là. Il reste un moyen de s'en tirer ni vu ni connu. Se montrer. Risqué, mais le risque n'a jamais arrêté Sickert.

Il entre là ou tout le monde est rassemblé. Il se glisse parmi la foule, mais il se sait suivi. Il semble qu,un des garde soit un peu plus méfiant que les autres. Et en plus, il est discret. Il entre à son tour et se déplace l'air de rien, comme une ronde tout à fait normale. Ne pas créer la panique, ne pas gâcher la fête sur une mauvaise impression. Eh merde, un petit malin. Ce sont les plus dangereux ceux-là, ils veulent faire bonne impression. Occupé à éviter le garde, Sickert manque de heurter une dame.

- Oh, pardonnez-moi, Dame, dit-il en la retenant délicatement d'un sourire comme il en est capable.

Sickert a toujours su comment se fondre dans la foule. Il suffit d'une redingote immaculée et des bottes bien cirées. Le reste importe peu. Il ne reste que rarement assez longtemps pour qu'on doute du reste.

Son erreur fut de relever la tête au mauvais moment et de croiser le regard du petit malin. Tout de suite ils se reconnurent comme étant des adversaires. Rapidement. Sickert s'incline devant la dame et tourne les talons. Et la subtile traque devient une chasse évidente. Entre lui et la porte, d'autres gardes viennent d'entrer. Humpf...

D'accord, jouons finement. Ils n'ont rien contre lui pour le moment. Ils ne savent même pas s'il se doit d'être ici ou pas. Tout ce que le petit malin sait, c'est qu'il a quelque chose à cacher. L'air de rien, Sickert se dirige droit vers les gardes et les laisse l'escorter discrètement hors de la salle. Sickert n'est pas armé. Pourquoi il le serait pour espionner ? Non, ça l'encombrerait. Il n'a pas non plus besoin d'être armé. Enfin, il n’a qu’une simple dague, rien de plus. Sitôt les portes refermées, il se met en action, bouscule ses prédateurs et s'enfuit. Heureusement, il connaît assez bien les lieux, puisque c'est sa seconde visite, bien qu'il se soit planté de direction quelques minutes plus tôt. Maintenant qu'ils sont loin des invités, les gardes deviennent plus bruyants.

- Arrêtez le !
- Oh non pas question, commente le principal intéressé en empruntant un couloir différent.

Bien sûr, c’est différent d’apprendre à se repérer dans un lieu et tenter de se souvenir une fois poursuivi par les gardes. Bon sang qu’ils se taisent avant d’alerter tous les invités… et le reste du monde. Bon, c’est l’heure de foncer et de disparaître. Il se glisse dans une pièce et lorsque les gardent y entrent à leur tour, il n’y est plus. Ils font le tour de la pièce, puis le petit malin réagit.

- Pas la peine, on l’a perdu…
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