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| Le poids et le coût du pouvoir. ( Solo ) | |
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Méliane de Lancrais
Humain
Nombre de messages : 193 Âge : 39 Date d'inscription : 14/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Le poids et le coût du pouvoir. ( Solo ) Lun 15 Aoû 2016 - 20:30 | |
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Karfïas, Fin Ennéade 8. 9 ème année du 11ème cycle.
La matinée était chaude et cela malgré une fin d'été imminente, a moins que ce ne soit le fait d’être enfermer en salle du conseil depuis l'aube qui donnait a tous cette impression. C'était la une réunion extra-ordinaire et tout les membres avaient répondus présents. En bout de table se trouvait la duchesse , dont le regard était soucieux. Il y'a 4 jours de cela, la date avait été importante. Cela avait été la date choisie pour que son époux rencontre le marquis de Sainte Berthilde. Ce dernier avait envoyé une missive quelques Enneade plus tot, proposant que tout deux se rencontrent en territoire neutre pour discuter de la paix. Méliane n'avait aucune confiance en cet homme belliqueux qui leur avait déclaré la guerre, sans doute sous le coup de quelques motifs peu avouables. Voila pourquoi elle avait suppliée Oschide de ne point y'aller, ils avaient étés jusqu'a échanger des mots violents, chacun campant sur ses positions. Mais il était finalement parti, la laissant en proie aux plus vives inquiétudes, des inquiétudes qu'elle craignait de voir prendre réelle consistance, et pour cause, nulles nouvelles du duc ne leur étaient encore parvenues depuis ce jour.
Tous étaient donc en proie a l'attente, les yeux plongés dans quelques papiers. Cette réunion n'avait au moins pas été veine, ils avaient eu le loisir de contrôler que tout était prêt au cas ou l'imminence d'une guerre ne serait finalement pas évitée. Leurs armées étaient prêtes, de profession et de mercenaires, ainsi que celles de leurs vassaux. Leurs réserves de vivres et de médicaments étaient complètes, dans le cas d'un siège, bien que cela soit peu probable. Ils étaient prêts, ce n'était dont pas la guerre ou les préparatifs qui les inquiétaient mais plutôt le manque de nouvelles de leur duc. Il aurait du etre rentré, ou au moins un messager aurait du donner des nouvelles. Dans l'état de son épouse, jamais Oschide n'aurait ainsi joué volontairement avec ses nerfs. Quelque chose était arrivé, cela était une évidence. Rester a déterminer en quelles mesures cela été dramatique .
Tandis que Méliane était aux prises dans de funestes pensées, la porte de la salle du conseil s'ouvrit brutalement sur un Sire d'Olside visiblement agité. Il n'avait pas frappé, pas plus qu'il ne la salua avec le respect habituel. Ses yeux étaient inquiets, sa mine sévère. Involontairement, la duchesse crispa ses mains sur les bords de la table. Sire d'Olside vint jusqu'a elle, posant un genoux sur le sol et une main sur le cœur. Elle glissa ses mains sur son ventre, elle ne voulait pas entendre ce qu'il avait a dire, pourtant elle n'avait pas le choix. " Que votre altesse me pardonne d’être celui qui aujourd'hui vient alourdir votre cœur de terribles nouvelles. " Elle ne déglutie pas, pas plus qu'elle ne secoue la tete. Elle reste fière et parle d'une voix calme alors qu'intérieurement elle est terrifiée. Si il avait eu de bonnes nouvelles a annoncé cela aurait deja été fait. " Dites ce que vous avez a dire mon ami, quelque soit vos mots, je ne saurais vous en tenir rigueur. "
Si il lui apprenait ce qu'elle redoutait, elle serait en colère pour sur, mais certainement pas contre lui. " Je crains que l'entrevue pour des soit disant motifs de paix, n'ait été que l’appât d'un piège. " Des murmures indignés parcourent la salle, elle les fait taire d'un mouvement gracile mais autoritaire de la main. " Qu'en est il du duc, sénéchal ? " Elle s'étonne elle meme de ne point trouver nuls tremblements en sa voix. Soit c'est la colère qui prime, soit elle est totalement anesthésiée de par le choc. Qu'importe au moins donne t'elle d'elle meme une image solide, en sa condition, tant de par sa grossesse que par ses récents soucis de santé, cela est un luxe qu'elle ne peut se permettre de ne pas apprécier. " Nous ne savons que peu de choses, un seul homme nous est revenu. Grièvement blessé. Il est actuellement avec les médecins. Tout ce que nous avons pus tirer de lui, c'est que c'était un piège et .. " Devant ses hésitations a poursuive, Méliane se leva. Elle savait qu'il cherchait a la protéger, elle lui en était gré, mais ils étaient en guerre, la femme passait après la duchesse. " Poursuivez, je vous pris. " le sénéchal prend une inspiration et lâche les mots qu'elle redoutaient d'entendre. " Notre bien aimé duc a été blessé et fait prisonnier. " Des exclamations outrés fusent, l'on crie a a vengeance et aux représailles.
Tout ce a quoi est capable de penser Méliane pendant quelques secondes, c'est qu'il est vivant. Oschide était vivant, c'était la plus qu'elle en avait espérée. Les dieux étaient a remercier pour cela. Pour faire revenir le calme, la duchesse tape sa main a plat sur la table, il suffit d'un coup pour que tout les yeux se tournent a nouveau vers elle. Elle invite Sire d'Olside a se relever avant de prendre la parole d'une voix claire, forte et convaincue. " Cet acte ne saurait etre ignoré. Nous ne voulions pas de cette guerre, tous me sont témoins que j'aurais voulu l'éviter et protéger la péninsule. Aujourd'hui la guerre est la et nous ne saurions plus l'ignoré. Des mesures s'imposent. " Des hochements de tete, des regards entendus. " Que l'on fasse envoyé un pigeon au Seigneur Di Montecale, notre baron de Nelen, ainsi qu'a mon beau père Arichis d'Anoszia. Nos vassaux et alliés doivent êtres prévenus, nous devons êtres prêt a nous défendre mais aussi a répliquer. " Elle chercha l'approbation dans les yeux de chacun avant de poursuivre. " De par la condition de prisonnier du duc, aucune de ces décisions ne sauraient êtres considérées valides sur nos terres. Quoi qu'il signe, qu'importe la parole donnée. Cela sera obtenue sous la contrainte et nous ne saurions nous y soumettre. Ses mesures me pèsent autant qu'a vous, mais elle visent a protéger nos terres et nos gens, je suis sure que si il le pouvait, mon époux ordonnerait lui meme cette décision. " Il ne s'agissait pas la de renier les droit de son époux ou de son titre, mais simplement de les protéger temporairement des quelques dommages que pourrait causée sa captivité.
L'on discute quelques minutes de mesures a prendre puis tous en viennent a se pencher sur les cartes. Leurs armées avait été préparer, mais elle s'était jusqu'alors refuser a les faire prendre place, dans l'espoir illusoire que la guerre pourrait encore etre évitée. Aujourd'hui était le jour ou elle laissait s'envoler ses rêves de paix. Un doigts suivant des lignes précises sur la carte, elle donna ses ordres avec l'appuis de son sénéchal. " Une partie de nos hommes sera envoyée prés de nos frontières. Il est temps de nous montrer prêt a affronter ce barbare du nord. Que des hommes soient aussi envoyés dans notre port au nord. " Quelques idées, stratégies et plans furent encore discutés puis elle les congédia, tous sauf sire d'Olside, qu'elle retint alors que les derniers des nobles fermaient la porte derrière eux. Le teint pale, elle s’effondra dans son fauteuil. Ses mains tenaient son ventre en geste protecteur, son visage se tordait de grimaces, son souffle se faisait court. Son vieil ami se précipita a ses cotés. " Méliane que vous arrive t'il ? C'est trop de stress comme je le craignais, voulez vous que j'aille quérir quelques médecines pour vous apaisée ? " La main de la duchesse se crispa sur le bras de son ami. La réunion terminée, les préoccupations de son titre relayée au second plan, elle avait laissée la femme prendre le relais. Ce fut une erreur.
Toute la vague d'émotions et d’inquiétudes qu'elle avait repoussée jusqu'alors menaçait maintenant de la faire chavirer. Elle sentait les battements de son cœur s'accélérer. Elle ne s'en souciait pas, pas plus que de l'horrible douleur qui lui vrillait le ventre. Tout ce dont elle avait conscience, c'était du liquide qu'elle sentait coulé sur ses cuisses, elle avait perdue les eaux. C'était trop tot, beaucoup trop, mais pour avoir déjà enfanter elle savait que son accouchement était imminent et que cette fois rien ne saurait l’empêcher. Dans un souffle saccadé elle demande: " Mes médecins .. Faites venir mes médecins. " Au regard affolé et désolé que le sénéchal porte sur elle, elle sait qu'il a compris de quoi il retourne. La naissance ne tarderait plus et cela n'augurait rien d'autre qu'un terrible drame.
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| | | Méliane de Lancrais
Humain
Nombre de messages : 193 Âge : 39 Date d'inscription : 14/04/2014
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| Sujet: Re: Le poids et le coût du pouvoir. ( Solo ) Lun 15 Aoû 2016 - 20:30 | |
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Médecins et serviteurs se pressaient autour du lit ducale, les mines étaient défaites, montrant une évidence que nul n'ignorait plus, la duchesse allait accouchée et rien ne saurait plus stopper cela. Méliane serrait les dents tandis que la douleur lui vrillait le ventre et que son sang coulait sur ses cuisses. " Votre altesse, vous devez poussée ... " Elle secoue la tete, les yeux brillants de larmes, le front fiévreux. " Il est trop top, beaucoup trop tot, vous devez l’empêcher .. " Les médecins se regardent, secouent la tete. " Rien ne saurait plus stopper votre accouchement. Vous ne faites que le retarder et vous mettez ainsi votre vie en danger. " " Qu'importe ma vie, ils doivent vivres. " " Pensez a votre époux, que trouvera t'il a son retour si vous baissez les bras ? " A la mention d'Oschide, elle détourne le regard. Sire d'Olside, resté jusqu'alors au fond de la pièce comme un soutien silencieux s'approche, glissant une main sur l'épaule de Méliane. " Vous devez pensez a votre fille, vous êtes tout ce qu'il lui reste. Pensez aussi a votre peuple, qu'adviendrait il si le duc ne revenait pas. Vous seriez alors tout ce qu'il leur reste ... " Il lui caresse délicatement les cheveux et ajoute encore. " Et moi que deviendrais je sans vous, vous êtes ma seule famille .. Ne nous abandonnez pas Méliane, moi, votre fille, votre peuple. "
Elle acquiesce doucement, il a raison bien sur, mais entre la douleur et la crainte de perdre ses enfants, il est impossible pour elle d'avoir les idées claires, alors elle se fie a lui et fait ce que demande les médecins. Les minutes passent, douloureuses, épuisantes. Un premier enfant vient au monde, un garçon lui dit on, s'en suit le deuxième une petite fille. A bout de souffle et de force, la duchesse retombe sur les oreillers et demande faiblement. " Vont ils bien ? Je veux les voir. " " Votre altesse, ils sont trop petits, la naissance est survenu bien trop tot .. " Méliane déglutie péniblement, tandis que son cœur menace d'éclater dans sa poitrine. " Vous me dites qu'ils sont morts nés ? " Il n'y'avait pas eu de cris. Pourquoi n'avait t'elle pas remarquée cela plus tot ? " Non, votre altesse. Ils ne sont pas morts nés, mais il n'y'a rien que nous ne puissions faire pour eux, si ce n'est rendre confortable leurs derniers instants. " Elle se redresse tant bien que mal avant de retomber lourdement sur les oreillers. " Je vous ordonne de les sauver, vous m'entendez je .. " Sire d'Olside lui prend la main pour tenter de l'apaiser. " Méliane, vous pourriez bien les menacer sur leurs vies, qu'ils ne pourraient rien. Ne soyez pas déraisonnable, ils sont trop faibles, trop fragiles. Il faut les laisser s'en aller en un monde ou ils ne souffriront plus. "
Une larme roule sur la joue de la duchesse tandis qu'elle demande: " Donnez les moi. " " Votre altesse ... " " Méliane .. " " Donnez les moi, ceci n'était pas une requête mais un ordre. " Hurle t'elle presque pour faire taire la vague de protestations. Plus calme dans un presque sanglot, elle ajoute. " Je veux qu'ils se sentent aimés avant de partir, je veux les serrer dans mes bras, sentir leur peau contre la mienne, c'est la ma seule chance de le faire .. Donnez les moi et disparaissez .. tous. " Il n'en faut pas plus pour qu'ils s’exécutent. Des servantes la surélèvent avec quelques oreillers puis l'on lui glisse ses enfants dans les bras. D'abord son petit garçon. " Uggo. " Murmure t'elle la gorge nouée. Puis c'est le tour de sa fille. " Hélène. " Ils sont magnifiques, petits mais parfaits. De leurs yeux qui s'ouvrent a peine, elle en aperçoit un bleu intense, leur chevelure se limite a un fin duvet, mais elle se laisse parfaitement imaginée brune. Médecins et servantes, restent un instant figés devant le spectacle dramatique d'une mère rencontrant ses enfants en meme temps qu'elle devait leur faire ses adieux. Puis un a un, ils respectèrent ses souhaits et les laissèrent seuls. Sire d'Olside fut le dernier a sortir, le cœur lourd de ne pouvoir faire plus. Mais de cette épreuve la, nul ne pouvait l'en protéger.
Quand la porte se referme derrière lui, Méliane se laisse allée pleinement a sa peine. Elle serre les deux petits corps a peine en vie de ses enfants tout contre elle, en entonnant une berceuse. Si au début, ils sont calmes, comme presque endormis, au fil des minutes leurs petits corps s'agitent de soubresauts et de tremblements. Leur respiration se fait sifflante. Elle les sent partir loin d'elle sans pouvoir les retenir. Elle voudrait hurlée, ordonnée aux médecins de revenir et de les sauver. Mais tout ça serait vint, elle le sait. Elle ne ferait que se priver du peu d'amour qu'elle pouvait leur donner et rendre leur derniers instants plus douloureux. Alors elle continue de chanter tout en les berçant contre elle, elle capture leurs petites mains dans ses doigts, frotte ses joues contre leurs petites tetes. A chaque instant elle pris les dieux a la fois pour qu'ils les sauvent et a la fois pour qu'ils ne souffrent pas trop. Elle agonise en meme temps qu'eux, toute impuissante qu'elle est a empêcher la mort de les lui arracher. Les minutes deviennent une heure, sa voix se fait rauque par l'effort, mais la berceuse ne cesse pas.
Sa voix se meurt en meme temps que s'amenuisent les battements de cœur. A chacune de leurs suffocations, c'est le sien qui se brise. Pourtant elle ne les lâche pas, ses bras a bout de force les maintiennent contre sa poitrine, ses lèvres effleurent le doux duvet de leurs cranes, qui s’inondent de ses larmes qu'elle doute voir un jour se tarirent. Des minutes ou des heures passent, il est dure de garder le compte tant la douleur la submerge, puis vint l'instant a la fois terrible et libérateur ou tout s’arrête. Plus de respirations sifflantes, plus de petits cœurs agités qui s'accrochent a la vie, ne restent que les sanglots d'une mère meurtrie jusque dans les tréfonds de son ame. Deux petits êtres nés trop tot s'en sont allés, arrachés a leur mère, volés a la vie, ils ne sont plus. Reste a peine le souvenir vivace de leur longue agonie, entre les bras de la seule qui ait eut le temps de les aimer. Elle les berce encore un instant puis s'en détache douloureusement, glissant leurs petits corps sans vie sur les draps encore maculés de son sang. Elle caresse leurs joues qui bien trop vite palissent, dépose ses lèvres sur leurs tempes. Les contemple encore et encore pour graver leurs traits en sa mémoire. Des traits qui ne changeront jamais, se figeant dans son esprit en un rituel douloureux, visant a lui rappeler ce qui ne serait jamais. Elle glisse un bras sur leurs petits corps inertes, tandis que ses yeux laisses échappés encore et toujours plus de larmes. Des instants ou ses yeux se ferment et ou elle souhaite mourir avec eux. Son etre se disloque sous le coup de cette douleur que rien ne saurait surpassée, pas meme sa rage.
Finalement elle se redresse, elle s'arrache a eux, laissant une partie de son etre mourir irrémédiablement en ce geste. Mais elle ne peut rester prostrée ainsi, il lui reste une fille, un peuple a protéger, une guerre a gagnée ou a évitée, si tenter que cela soit encore faisable. La mère en elle souhaiterait restée la sanglotant sur leurs petites dépouilles jusqu’à ce que la mort la prenne a son tour, mais la duchesse et la femme ayant survécus a un monstre de premier mari, n'en fera rien. Du revers de la main, elle sèche les dernières larmes roulant sur ses joues, rien ne saurait caché ses yeux rougis et gonflés, mais nul ne la verra s’effondrer. Elle agite la petite clochette que l'on a laisser a coté de son lit, dans les secondes qui suivent les médecins et les serviteurs entrent a nouveau, tous l'air affligés par le deuil, bien sur ils savent ce qu'ils vont trouvés. La voix de la duchesse s’élève sans émotions, si ce n'est celle d'une profonde fatigue. " Emportez les, qu'ils soient lavés et préparés. Qu'ils soient ensuite escortés a la crypte ou je leur ferais mes adieux avant que leurs corps ne rejoignent la terre. " Pas une fois ses yeux ne se tournent vers eux tandis que l'on exécutent ses ordres et qu'ils sont emmenés loin d'elle. Elle sait que si elle se laissait aller a cela, alors elle interdirait que l'on les sépare d'elle, elle s’effondrerait pour ne plus jamais se relever, elle ne pouvait se le permettre. La porte se referme, ses yeux se tournent vers elle et y reste fixer.
" Votre altesse doit maintenant se reposer, l'accouchement a été éprouvant et les jours a venir le seront d'autant plus. " Tenta Sir d'Olside qui avait pénétré un peu plus tot dans la pièce et la regarder du regard soucieux qu'aurait eut un père. " Non, je désire que l'on m'aide a me changer et a me lever. " Il fait un pas en avant. " Votre altesse .. " Elle le stoppe en levant une main cruellement lourde. " Mes enfants seront bientôt descendues dans la crypte, ils n'y seront pas seuls, je serais la pour les accueillir vous m'entendez. Alors soit vous m'aidez, soit vous disparaissez de ma vue pour ne plus jamais y paraître. " Un silence pesant, puis finalement il acquiesce se tournant vers les servantes avant de quitter la chambre d'un pas rapide. " Vous avez entendue votre duchesse, veuillez l'aider a se préparer et a se lever. " Le sénéchal savait ce qu'il avait a faire, il allait envoyé une missive et sur l'heure. Si la duchesse ne l'écoutait pas, peut etre écouterait t'elle quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui méritait de connaitre le sort de son fils, mais aussi de ses petits enfants. Le beau père de Méliane, Arichis d'Anoszia. Tandis qu'il se chargeait de cela, il fut fait selon les instructions de la duchesse. On l'aida a se nettoyer, a se vêtir de noir et a se rendre a la crypte. Il fallut pas moins de trois servantes pour la soutenir de sa chambre a la dernière demeure de ses enfants, mais pas une fois elle ne pensa a abandonner ou a faire demi tour. Elle était appuyée toute vacillante contre un des murs froids de l'endroit quand les petites dépouilles furent amenés.
Elles reposaient dans un panier, un drap blanc les cachait a la vue de tous. " Laissez nous. " L'une des servantes la soutenant protesta vivement. " Votre altesse vous ne pouvez pas, sans soutien vous risquez de vous effondrez et de vous blessez. " Méliane se détache de leurs bras, manquant en effet de s’effondrer, mais déclarant de nouveau et de façon plus rude. " Laissez nous. " Gardes et servantes semblent indécis, peu désireux de désobéir mais inquiets de la laisser seule en son état, quand s’élève la voix de Sire d'Olside. " Laissez nous, je soutiendrais son altesse. " La duchesse l'affronte du regard un instant puis hoche finalement la tete. Les servantes s'écartent laissant le sénéchal prendre la place. Bientôt ils sont seuls. Elle le tire en avant, il sait ou elle veut aller. La ou a été déposé le panier, sur une table de pierre. Il la retient un peu. " Méliane êtes vous sure, est ce la le souvenir que vous vous voulez gardés d'eux ? " Elle relève la tete, sa voix est ferme. " Les dieux ne m'accordent d'eux que quelques souvenirs, je n'aurais pas le loisir de choisir ceux que je veux gardée, il me faut n'en louper aucun. " Une fois de plus elle le tire avec toute la force que lui permet son corps amoindrie, cette fois il ne résiste pas. Il guide chacun de ses pas, la soulevant presque. Arrivés devant la table de pierre, elle glisse une main vers le draps d'un geste décidé, pourtant son geste se fige, tremblant un instant. " Rien ne vous oblige a .. " Le drap s'envole dévoilant deux petits corps désormais lavés, vêtus avec soin et reposant sur un lit d’étoffes coûteuses.
Un sourire tendre se dessine sur les traits de la duchesse, elle se surprend a retrouver en eux certains de ses traits et d'autres appartenant a leur père. Mais quand sa main se glisse sur eux, la raideur de leurs petits corps et le froid de leurs peaux font mourir son sourire. Sa gorge se serre, ses yeux se ferment un instant. La main de Sire d'Olside se glisse en son dos en une caresse toute paternelle. " Vous avez le droit de pleureur, nous sommes seuls et vous n'en paraîtrez pas faible a mes yeux. " S’agrippant toujours a lui, elle glisse son regard dans le sien. " Si je versais une larme de plus, j'ai bien peur de plus jamais pouvoir m’arrêter. Vous ne me reprocherez pas ma faiblesse, mais le reste du monde le fera, c'est la le coût et le poids du pouvoir. " Il ne réplique rien a cela, que pourrait il y'avoir a dire. D'une part elle a raison et de l'autre nuls mots ne sauraient apaisés la détresse d'une mère en deuil. " Il me faut écrire a mon beau père il doit savoir .. Il doit tout savoir. " Lache t'elle abruptement tandis que ses doigts restent accrochés au panier et ses yeux fixés sur les petits corps sans vie. " J'ai pris la liberté de le prévenir votre altesse, probable qu'il sera la au plus vite. " Elle acquiesce d'un air absent. " Nous attendrons qu'il soit la pour faire sceller leurs cercueils, je veux qu'il les voit. Il sera a mes cotés ce jour. " A ses cotés le sénéchal se tend. " Vous ne devriez pas assistée a cela, vous ... " Il s’interrompt quand il voit son regard s'embrasait. " Je suis leur mère, c'est la la seule chose que je pourrais faire pour eux. Je n'ai pas été capable de les amener a la vie, je les conduirais dans la mort. " Une fois de plus, il ne sait quoi dire et se contente de baisser les yeux.
Ils restent tout deux la un moment sans rien dire, lui soucieux de la santé de sa duchesse, qui ne cesse de vaciller et dont les joues ont perdues toutes couleurs, alors que ses yeux restent obstinément secs. Si il n'avant pas entendue la dévastation de ses sanglots au travers de la porte quelques heures plus tot, il aurait pu croire que la douleur avait anesthésiée toutes ses émotions, mais il savait qu'il n'en était rien. Elle avait a nouveau lever la muraille qu'elle avait portée telle une protection de nombreuses années. De la mort de son premier époux a sa rencontre avec Oschide. Elle était la, sans plus vraiment l’être, n'affichant que des émotions de façade. Il doutait meme que le retour de son époux puisse changé cela. Bien sur il ne porta pas ses craintes ou observations a voix haute. Il resta la tel un soutien silencieux. La regardant gravé en elle, des souvenirs qu'aucune mère ne devrait avoir et ne flanchant qu'une fois son corps aux limites de sa résistance, la faisant vaciller dans les bras de son vieil ami et protecteur. Il la glissa contre lui, laissant quelques larmes coulés sur ses joues ridés, tandis que lui meme faisait ses adieux. Il trouvait les dieux bien cruel en ce jour, combien de temps encore testeraient ils la résistance de celle qu'il considérait comme sa fille, avant qu'elle ne ploie sous le poids des trop nombreuses épreuves qu'elle avait eut a traverser. Tandis qu'il la transportait inconsciente jusqu'aux appartements ducaux, tous s’inclinèrent sur leurs passages, chacun ayant les yeux brillants de larmes. Les cœurs saignaient, tant pour les petites vies perdues que pour la peine que cela devait infligé a leur duchesse. Le Langecin était en deuil.
Avant la nuit tombée, le palais se para des couleurs du deuil, les serviteurs arborant des tenues sombres, les drapeaux voilés de noir, meme la cité reflétait le drame qui venait de heurter la famille ducale. La guerre n'avait point encore réellement commencée et pourtant le Langecin avait deja tant perdu. Un duc porté disparu, prisonnier de l'ennemi, des héritiers tant attendus, désormais morts. Il était difficile de garder espoir, pourtant inspirés de par la force de leur duchesse, tous se refusaient a ployer sous le malheur. Chacun faisant front a sa façon pour etre digne du courage de celle qui malgré les épreuves se dressait toujours devant eux tel un rempart solide et protecteur. Le Langecin renaîtrait de ses cendres, quelque soit les pertes, car il en avait été et en serait toujours ainsi.
Fin du Rp.
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