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| Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] | |
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Orphéo Aengell
En attente de validation.. Nombre de messages : 105 Âge : 39 Date d'inscription : 04/03/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Lun 17 Mar 2008 - 9:14 | |
| Une bouffée d'air frais, enfin ! Enfin sorti des murs de la cité drow, Orphéo s'accorda une pause, et s'asseya sur une pierre, bien vite imité par Heaven. Celle çi avait récupéré depuis son face-à-face avec Caliban, même si elle semblait toujours trés secouée. Ce qui se comprenait, même si le soldat aurait donné cher pour qu'on lui explique enfin les tenants de cette histoire qui l'avait entrainé plus loin qu'il ne l'aurait cru. Une fois le duo libéré de la présence de cette vipère de Sylfar, ils auraient sûrement à se parler, la sorcière et lui. Toutefois, pour l'instant, il prit le parti de la laisser tranquille. Au moins, il l'avait retrouvée, et pouvait espérer revoir les murailles de Diantra. Du moins l'espérait il.
L'humain jetta un regard au mage qui représentait son tortionnaire personnel, mais aussi son ticket de sortie. Affrontant Sylfar du regard, mes derniers évènements lui revinrent en mémoire. Depuis leur fuite devant Caliban, jusqu'a cette grosse pierre sur laquelle il était assit. Alors que le jeune soldat filait, emportant une Heaven mal en point, le O-Karan eut vite fait de les rejoindre, sûrement guidé par les cris perçant d'Hayden, le faucon aux ailes d'argent qui accompagnait la demoiselle. Le drow finit par apostropher Orphéo en le collant dans un coin, éméttant une énième menace, et leur exposant son plan pour les faire sortir sans encombres (ce qui restait assez relatif...) du Puy d'Elda. Se faire passer pour des esclaves, au service de Sylfar. A n'en pas douter, le mage jubilait à cette idée. Mais d'un regard échangé, Orphéo et Heaven convinrent vite que le drow était dans le vrai. La blonde congédia Hayden d'un regard, du moins pour ce qu'il paraissait. Mais on entendait plus ses cris, ce qui était déjà un bon point. Sylfar s'éclipsa quelques minutes, reussissant on ne sait comment à mettre la main sur d'anciens fers de prisonnier dont il nanti la femme et son compagnon d'infortune.
Pas à dire, l'équipée prenait une tournure qui, aux yeux des drows, devait vraiment inspirer la pitié. Un humain, fort mal en point, transportant dans ses bras une femme qui était à moitié dans le gaz, le tout sous les brimades acides et les coups d'un mage qui semblait se divertir incroyablement de la situation. Toutefois, le stratagème marchât à merveille. Et le trio finit par franchir les portes du Puy en vie. Orphéo, en silence, écrasa une larme. Ses compagnons, eux resteraient chez les Sombres, les geôles étant devenues le lieu de leur dernier repos. Heaven puisse t'elle être véritablement à la hauteur de ce qui fût sacrifié pour elle. La demoiselle avait réussi à récupérer un tant soit peu sur le chemin qui l'éloignait pour un temps des intrigues de Caliban. Elle pouvait marcher seule, mais Orphéo veillait sur ses pas, ange gardien aux blessures toujours à vif. Bien qu'il se pose nombre de question au sujet de la belle, il tentait d'être aimable et rassurant avec elle. Ils étaient tout deux dans la même bourbe, alors autant se serrer les coudes.
Une fois hors de la ville, les trois personnages avaient continué d'avancer, sous l'impulsion de Sylfar. D'aprés lui, nombre de patrouilles drow grouillaient tout autour du Puy, et le long de la faille. Le chemin vers la tranquillité était encore long, quoi. Mais Orphéo n'en pouvait plus, et devait impérativement se reposer, du moins pour panser ses blessures, que ça plaise à Sylfar où non. C'était donc pour cela qu'il s'était arrêté sur cette pierre. D'une voix douce, il s'adressa à Heaven.
- Posez vous quelques minutes, demoiselle. J'ai a faire.
Il l'avait aidée à s'asseoir, toujours affublée de son handicap. Quand à lui, il se débarra du torchon snaglant et poisseux qui lui faisait aussi de vêtement pour le torse. Puis, aidé par la faveur de la lune, pleine cette nuit là, il sorti de sa petite sacoche un nécéssaire de premiers soin. Ses trois bandes de gaze, une des potions de revitalisant qu'il avait, et quelques herbes médicinales. A contre coeur, il usa de la potion pour nettoyer sa plaie au flanc. Pas le choix, la faille était stérile, et il n'y avait pas d'eau. Une fois ceci fait, l'humain machouilla quelques herbes, et appliqua la mixture peu ragoutante dans sa blessure. Et lorsque ce fût finit, il ceignit son abdomen de deux de ses bandes, finissant ses soins. C'était précaire, mais ça éviterait l'infection et pourvoierais à la bonne cicatrisation. Le soldat avala une potion, pour conclure ceci.
- J'ai ici quelques herbes, et il me reste une potion revitalisante, demoiselle Heaven. N'hésitez pas à demander, surtout.
Puis l'homme se tourna vers Sylfar. Décidément, ces deux là ne s'entendraient sûrement jamais, et se le montraient bien.
- Dis voir, drow. Dans combien de temps pourrons nous nous passer de ton encombrante présence ? |
| | | Heaven
En attente de validation.. Nombre de messages : 192 Âge : 37 Date d'inscription : 24/01/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Lun 17 Mar 2008 - 10:01 | |
| Heaven reprenait peu à peu ses esprits. La douleur dans son ventre semblait s'estomper mais la malédiction, elle, n'allait pas s'envoler du jour au lendemain. La jeune fille avait les larmes aux yeux, larmes de colère et de chagrin mêlés dans un carcan de haine à l'égard du sorcier. Les poings serrés, elle progressait prudemment aux côtés du jeune soldat, les jambes parfois flageolantes. Hayden la guidait mais pour l'heure, le chemin semblait droit et sans danger. La belle entendit le Drow rappliquer auprès d'eux, bourreau et salvateur tout à la fois. Qu'il aille au Diable, elle lui ferait payer ses affronts un jour ou l'autre... La gorge nouée, Heaven se redressa fièrement, le regard éteint, ne songeant même pas à remettre son bandeau. Qu'importait ? Sa rage et sa tristesse étaient tels que même le tissu magique ne suffirait pas à canaliser cette énergie négative. - Posez vous quelques minutes, demoiselle. J'ai a faire.
L'aventurière ralentit jusqu'à s'arrêter. Elle se doutait que l'humain devait être dans un bien mauvais état et elle ne pouvait faire autrement que de lui concéder un moment de repos avant de poursuivre leur route. Par ailleurs, après sa "confrontation" avec Caliban, la jeune fille était tout aussi épuisée, tant physiquement que moralement. Mais elle n'avait aucune envie de s'attarder en territoire Drow et cette pause l'ennuyait bien malgré elle. Toutefois, dans un soupir, elle s'assit par terre avec un certain soulagement. Hayden ne fut pas long à se poser sur son épaule, meurtrissant sa chair déjà abîmée. Mais la belle ne fit rien pour le chasser. Il était son plus fidèle compagnon et ensemble, ils avaient déjà tant voyagé, tant accompli... Heaven entendit le soldat s'adresser au Drow, d'un ton peu complaisant. Ces deux-là seraient ennemis à jamais, c'était une évidence. La jeune fille, lentement, se releva et s'approcha du soldat, guidée par sa voix. En chemin, elle récupéra son bandeau noir et le noua autour de ses yeux. Inutile de risquer d'envenimer les choses, même si elle doutait quelque peu de l'efficacité du tissu en ce moment-là. Quand elle fut tout près de l'humain, elle tendit le bras et toucha son visage. C'était plus fort qu'elle. Elle voulait savoir à quoi il ressemblait et ne pouvait attendre les premières lueurs du jour. Sans un mot, elle étudia son expression et dessina son image dans son esprit selon ce qu'elle sentait sous ses doigts. Il était si jeune... si meurtri... Dans l'âme comme dans le corps. "Je suis navrée pour vos compagnons mais je n'ai pas demandé à être sauvée..." murmura-t-elle. "J'aurais fini par m'en sortir seule..." Elle ne pouvait hélas pas dire grand chose d'autre. Elle était réellement désolée pour les soldats morts par sa faute. La simple idée d'en être directement la responsable, même contre sa volonté, la blessait plus qu'elle ne l'avait jamais été de sa vie. Mais elle n'avait pas le pouvoir de réécrire le passé, ni celui de ressusciter les morts. Avec un nouveau soupir, la belle s'éloigna de quelques pas et lui tourna le dos. Une rafale de vent balaya ses cheveux dorés et elle n'apprécia jamais autant le vent sur son visage qu'en cette nuit. Cela lui rappelait tout simplement le goût de la liberté. Un sentiment de félicité l'envahit peu à peu, fragile flamme d'espoir vacillant dans son coeur. Elle se demanda où était le sorcier Drow, peu désireuse de se retrouver face à lui alors qu'elle était aveugle. "Nous ne devrions pas nous attarder trop longtemps !" lança-t-elle d'une voix plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. "Nous sommes toujours en territoire Drow et je ne tiens pas à tomber de nouveau entre leurs griffes." Elle hésita à reprendre la route sans même attendre l'avis des deux hommes, consciente que chaque mot et chaque acte avait son importance et ses conséquences. Elle se devait de réfléchir et ne pas agir sur un coup de tête. Cela lui avait déjà tant coûté... Sa silhouette gracieuse se découpant dans la nuit sous les rayons argentés de la lune, la belle sorcière attendit une réponse, les mâchoires serrées. |
| | | Sylfar
Drow
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Lun 17 Mar 2008 - 20:59 | |
| Depuis quelques instants déjà, les mâchoires de Sylfar étaient étrangement contractées tandis que son regard se faisait de plus en plus dur. Le chemin que le Drow et les Humains avaient suivi jusqu'ici montait en seprentins depuis la cité des Sombres. Etrangement, le Sorcier se détendit un peu lorsque ses deux prisonniers s'arrêtèrent et que Orphéo entreprit de se soigner. Durant tout le temps que prit cette opération, l'Elfe Noir resta en retrait, adossé à la paroi, ruminant d'obscures pensées. Tandis que ses yeux regardaient sans les voir une paire de petits cailloux, ils glissèrent un instant sur le vide qui plongeait vers le fond du Puy d'Elda? Là, les traits du O-Karan se figèrent et il tourna brusquement la tête vers l'aveugle. D'un coup d'oeil, il s'assura que l'Humain ne l'avait pas vu, ce n'était heureusement pas le cas. Il prit son temps pour répondre à Orphéo d'un ton ironique; -Encombrante présence?! Mais qui dit ça? C'est l'hôpital qui se moque de la charité, là... Enfin, sans quitter des yeux la jeune aveugle, il dit encore, mais d'une voix traînante cette fois ; -Tu ferais mieux d'écouter l'estropiée, soldatillon... On y va... D'un signe de tête éloquent, le Drow incita les deux Humains à se remettre en route. Presque immédiatement, les muscles de ses mâchoires se contractèrent et il prit une décision. Arrivé à une saignée escarpée qui lézardait la paroi du chemin du Puy, Sylfar lança un ordre bref; -On se fige! Maintenant on quitte la route, il y a trop de passage par ici... A moins bien sur que vous vouliez qu'on recontre mes congénères à l'heure où ils aiment particulièrement se divertir? Bien entendu, c'était parfaitement exact et même si le chemin ardu que l'Elfe Noir voulait emprunter était plus long et plus compliqué, il évitait l'axe principal qui menait chez les Drows... Et puis... |
| | | Orphéo Aengell
En attente de validation.. Nombre de messages : 105 Âge : 39 Date d'inscription : 04/03/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Mar 18 Mar 2008 - 8:27 | |
| Et puis quoi ?En plus de voyager avec le drow tortionnaire, il fallait à présent aller risquer de se rompre le coup dans un chemin sinueux et rocailleux ? Finalement, ils n'auraient la paix qu'a Diantra. Et puis Orphéo se mordait les doigts. Comment lui, un militaire, n'avait il pas pensé à prendre un chemin moins visible ? Bien sûr, cela risquait de les retarder. Mais entre ça et retourner faire la causette au murs de pierres des geôles, le choix de l'humain était vite établi. Direction le sentier serpentant, à la suite de Sylfar, toujours aussi agréable et mondain.Tandis que le mage entamait la montée, l'humain entreprit de prendre soin de sa congénère. Aprés tout, le chemin serait encore plus difficile pour elle, pensat il, compatissant. Il revint sur les paroles murmurées par Heaven d'une voix douce. - Je sais que vous n'avez pas demandé notre aide, demoiselle. Et sincèrement, je ne vous en veux pas. Mais à présent que je suis là, acceptez au moins ce fait. Vous n'êtes plus seule. Il avait aussi tout murmuré, un petit sourire presque tendre dans la voix. Il compatissait au sort de cette jeune femme, prisonnière, et aveugle de surcroît. Puis il réalisa qu'il n'avait même pas vu correctement son visage. depuis leur "rencontre", ils avaient été plongés dans une semi-obscurité dûe à la nuit tombée. Bah, de toutes façons, cela importait peu. Le soldat se saisit doucement de l'un des bras de la demoiselle. - Je pense que l'oiseau vous guide, non ? Par ses cris ? Donc, pour cette fois, je prendrais sa place. Inutile d'être trop repérables. Je serais vos yeux,du moins pour cette nuit. Et il commença à la guider, emboitant le pas à Sylfar sur ce petit chemin qui ne promettait rien de bon. Où débouchait il, ce sentier ? De plus, le drow, même si il avait des ordres, n'inspirait pas notre soldat. Une trahison est si vite arrivée.. Et de plus, si Sylfar venait à lever sa main sur eux, que pourrais faire Orphéo, vu l'état dans lequel il était ? Ses soins mettraient du temps avant d'être efficace, et il peinait toujours aux gestes trop amples. Bref, la situation n'était pas brillante. Mais le soldat se souvint d'un détail. Heaven lui avait révélé pour lire les pensées, et l'avait même mis en pratique. Alors autant utiliser ce léger avantage. Le souci, c'est que le blondinet ignorait si sa comparse faisait ça uniquement lorsque ça l'arrangeait, auquel cas elle ne "l'entendrait" peut-être pas. Où elle était constamment plongée dans l'esprit de son sauveur, ce qui ne plaisait pas davantage à ce dernier. Heaven était bien gentille, mais se faire espionner les méninges en permanence, merci bien. Toutefois, il tenta sa chance. Se concentrant fortement, il pensa une simple phrase. //Si vous m'entendez, serrez ma main.... Je pense qu'il faut rester méfiants envers Sylfar, nous ne sommes pas tirés d'affaire. Pas que ça me plaise vraiment, mais si vous sentez quelque chose, dites le moi...dans la tête\\ La formulation de fin était peu jolie et assez enfantine, mais le soldat avait peine à croire qu'il tentait lui-même de parler mentalement à une autre personne. On a beau vivre dans un monde empli de magie, on peut toujours finir par être surprit. Alors qu'il se demandait si Heaven avait reçu "l'appel", le soldat adressa quelques mots à Sylfar, a voix assez basse pour que le drow comprenne, sans que cela risque pour autant d'ameuter d'éventuels patrouilleurs.- Ca débouche où, ton chemin, mage ? Et dans combien de temps sera t'on hors de ces terres ? |
| | | Heaven
En attente de validation.. Nombre de messages : 192 Âge : 37 Date d'inscription : 24/01/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Mar 18 Mar 2008 - 9:20 | |
| Heaven fut presque soulagée d'entendre le Drow lui-même ordonner le départ mais ses traits se crispèrent bien vite lorsque le sorcier, au bout de quelques instants, les poussa sur un autre chemin, moins à découvert, mais ô combien traître et sinueux. En aveugle, la belle sorcière se résigna, le faucon aux ailes d'argent semblant exécuter une danse lassive au-dessus d'elle. Il avait cessé de crier, apparemment conscient de la gravité de la situation et sensible au fait qu'il ne devait pas alerter d'éventuels ennemis. Par ailleurs, il avait dû comprendre que le soldat serait son nouveau guide pour cette nuit. L'aventurière sentit en effet l'humain prendre délicatement son bras pour l'aider dans la dure progression et lui glisser à l'oreille qu'il serait ses yeux à la place de Hayden pour cette fois. Heaven murmura un "merci", appréciant malgré elle l'initiative. Si d'habitude elle était indépendate et débrouillarde, elle était aujourd'hui trop affaiblie et lasse pour ne pas accepter bien volontiers l'aide d'autrui. Elle était furieuse contre le Drow qui osait les embarquer sur chemin tortueux, mais songea que même s'il appréciait de les tourmenter ainsi, il n'avait peut-être pas entièrement tort, car mieux valait éviter de croiser des troupes ennemies. Heaven continua à marcher aux côtés du jeune soldat, énervée par cette détestable situation. Elle n'avait qu'une envie, être loin du territoire des Sombres... avec l'humain. Lui qui avait risqué sa vie pour elle, lui qui avait perdu ses compagnons d'armes simplement parce qu'ordre lui avait été donné de libérer une inconnue prisonnière des Drows. Curieux... Et inadmissible au regard de la belle ! Machinalement, elle serra la main du soldat, les mâchoires crispées. "J'aurais aimé faire votre connaissance en d'autres circonstances..." souffla-t-elle avec tristesse. "Vous avez l'air d'être quelqu'un de bien..." Elle eut un sourire éphémère, songeant que trop peu aurait ainsi risqué leur vie pour elle... C'était aussi inattendu que touchant, et pour cela, elle sentit naître une grande estime que ce soldat inconnu. Progressant à pas prudents, appréciant sincèrement la proximité du jeune homme, Heaven soupira, les muscles noués par la fatigue et l'angoisse. Elle était éreintée mais savait qu'ils devaient poursuivre leur route. Les yeux bandés, la belle inspira les effluves de la nuit, qui avaient un parfum de liberté... Elle essaya de percevoir la présence du Drow, qu'elle estima à juste raison ouvrant la marche. Pourquoi persistait-il à vouloir les accompagner ? Ou les escorter ? Avait-il quelque profit ? Ou obéissait-il simplement aux ordres ? Ou était-ce seulement pour mieux prolonger leurs tourments ? "Je ne sais pas pour vous, mais si le Drow est encore là au lever du soleil, je vais sérieusement penser à lui fausser compagnie..." chuchota Heaven d'une voix si basse que seul le soldat pouvait l'entendre. Elle se rapprocha encore de lui, de telle sorte qu'elle pouvait murmurer juste à son oreille. "Je sais que je n'ai pas le droit de vous demander ça mais si vous pouviez me prêter main forte, je vous en serai reconnaissante. J'ignore de quoi ce sorcier est capable et je ne me sens pas d'utiliser Asgaliath contre lui. Je veux juste... prendre la fuite..." Elle avait parlé vite, comme si chaque seconde comptait, ce qui n'était d'ailleurs pas si éloigné de la vérité. Hayden pourrait jouer en leur faveur, faisant une diversion suffisante, mais il n'était pas question pour la sorcière de risquer la vie de son compagnon ailé. Par ailleurs, pas question non plus de tenter quoi que ce soit en aveugle. Elle avait besoin de toutes ses facultés, à la fois pour s'en sortir mais aussi pour veiller à sa façon que le jeune soldat et Hayden. "Sorcier ! Sommes-nous loin de la frontière des Sombres ?" cracha Heaven avec une voix plus puissante qu'on ne l'aurait soupçonné. "J'en ai assez de me sentir prisonnière et ma patience a des limites !!" Elle s'étonna elle-même du ton employé et de la phrase acerbe jetée comme des pierres coupantes contre le Drow. Etait-ce encore l'influence d'Asgaliath, ou simplement le sang noir qui coulait dans ses veines la nuit ? Difficile à déterminer. Ou peut-être était-ce simplement le résultat de la fatigue, de la colère et de la peur des dernières heures... |
| | | Sylfar
Drow
Nombre de messages : 993 Âge : 35 Date d'inscription : 25/01/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Mar 18 Mar 2008 - 22:06 | |
| Le duo qui le suivait commençait très sérieusement à pomper l'air de Sylfar, aussi celui-ci soupira-t-il. Le Drow était passé par plusieurs états; colère, ennui, colère, peur, colère, stress, colère, peur à nouveau... Ah oui, et de la colère aussi... Donc une fois de plus, le O-Karan était... en colère... Il arrêta donc de grimper et s'installa avec nonchalance à quelques pas sur le côté du sentier escarpé. Là, l'Elfe Noir croisa les bras et considéra Heaven et Orphéo avec autant de dégoût que s'ils étaient des oisillons vautours à peine sotis de l'oeuf. De sa voix traînante, il dit; -Vous n'arrêtez donc jamais de pleurnicher chez les Humains? Sylfar tendit le bras vers l'est et continua dans un sourire malsain; -Sortir au plus tôt des Terres Sombres? Bien, vous continuez dans ce sillon et vous prenez le second embranchement à la dextre... Saluez les Sentinelles du Puy de ma part... Il vit qu'Orphéo allait protester, sans doute pour lui rapeller les consignes de la sulfureuse Aetherya. D'un geste désagréablement taquin, l'Elfe Noir mit un doigt devant ses lèvres fines en un geste qui intimait le silence, comme à un enfant. -Ne t'inquiète pas pour moi, Soldatillon, je rendrai compte à mes supérieurs que mes prisonniers ont attenté à ma vie et que j'ai du m'en débarasser... Satisfait de la situation perfidement complexe devant laquelle il avait mis les deux Humains, le Sorcier recroisa les bras et inclina la tête, leur proposant sournoisement de continuer leur chemin sans lui... |
| | | Orphéo Aengell
En attente de validation.. Nombre de messages : 105 Âge : 39 Date d'inscription : 04/03/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Mar 18 Mar 2008 - 22:44 | |
| Les mâchoires du jeune soldat se crispèrent et il serra les poings avec rage. Sentir le Drow se complaire dans la perpétuelle humiliation qu'il lui infligeait le mettait hors de lui mais hélas, il n'était pas en état de se mesurer à lui, même si cela le démangeait affreusement. Il jeta un oeil vers Heaven, qui ne semblait pas plus satisfaite de la situation que lui-même. La pénombre environnante l'empêchait encore de distinguer clairement ses traits mais cela l'indifféra. Il y avait plus important à l'heure actuelle, comme de rester en vie et de se débarrasser du sorcier damné. Ce chien paierait tôt ou tard ses affronts. Orphéo aida la triste compagne de route à gravir la pente un peu plus raide, rejoignant le Drow qui s'était nonchalament arrêté sur le côté du sentier. Orphéo le foudroya du regard, mais garda le silence. Inutile de le provoquer, ou le O'Karan ne ferait que prolonger les tourments des deux humains. Or, Heaven comme le soldat avaient déjà assez souffert. Il n'était pas nécessaire d'en rajouter.
- Demoiselle, je vous aiderai volontiers à fuir mais seulement quand l'heure sera venue... Pour l'instant, le danger est trop à l'oeuvre pour risquer quoi que ce soit... Et ce satané Drow nous a l'oeil... Sans lui, nous allons au devant de grosses difficultés.
Orphéo glissa un nouveau regard vers la belle, cherchant à déterminer son expression pour en déduire sa réaction, mais elle garda obstinément le silence. Sans doute n'était-elle pas contente de voir le soldat renoncer à fausser compagnie au Drow, mais quel autre choix avaient-ils tous deux ? Dans un soupir, l'humain affirma sa prise sur le bras de la jeune fille pour l'aider à gravir, étant toujours frappée de cécité.
- Ecoutez demoiselle... Je vous promets que je vous tirerai des griffes de ce sorcier et que bientôt, cet épisode sur le territoire des Sombres ne sera qu'un souvenir. Mais pour l'heure, je vous implore de m'accorder votre confiance et de prendre votre mal en patience...
Il ne pouvait rien lui offrir de mieux. Soudain, la tâche étrange sur son épaule sembla s'animer et l'étrange petite créature, réplique d'une femme miniature vêtue de noir et armée d'une épée, apparut.
- Dis donc guimauve, tu veux pas lui promettre la lune tant que tu y es ?
Orphéo haussa un sourcil mais garda la bouche fermée, hésitant à répliquer. Orta n'avait pas refait surface depuis un petit moment et voilà qu'elle se rappelait à son bon souvenir sans crier gare. Le soldat soupira discrètement.
- Tu ferais mieux de te concentrer sur l'autre oiseau de malheur et son truc magique...
Orphéo eut bien envie de la faire taire mais il savait qu'elle avait raison. Voix de la sagesse... Mais tout cela était plus facile à dire qu'à faire... La petite bonne femme ne resta pas plus longtemps, disparaissant de nouveau sous forme d'un étrange dessin apposé sur son épaule. Orphéo jeta encore un regard à Heaven. Décidément, ça devenait une manie... Il eut envie de lui dire quelque chose, n'importe quoi, mais rien ne lui vint. Finalement, il baissa les yeux vers le chemin, maugréant tout seul. Les deux humains arrivèrent enfin à la hauteur de Sylfar et le soldat le regarda fixement.
- Au lieu de chercher à nous effrayer inutilement et de parler pour ne rien dire - car pour ça, tu es champion... - remets-toi donc en route et acquitte-toi au plus vite de la mission qu'on t'a assigné !
Orphéo grommela sans même attendre la réponse du sorcier, tenant toujours soigneusement la belle sorcière près de lui, assurant ainsi sa sécurité au possible, tout en étant ses yeux.
- Marre de ta compagnie mais puisqu'il nous faut la supporter encore, alors soit ! Mais pressons-nous... |
| | | Heaven
En attente de validation.. Nombre de messages : 192 Âge : 37 Date d'inscription : 24/01/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Mar 18 Mar 2008 - 23:46 | |
| Heaven dissimula au mieux son étonnement devant le changement de ton qu'elle perçut chez le jeune soldat. Cela attisa quelque peu sa curiosité, et elle porta une attention nouvelle à l'humain. Il lui apparaissait tout à coup sous un angle différent. Elle ne songea pas un seul instant à se dégager de sa "prise", d'abord parce qu'elle avait besoin de lui à la place de Hayden, ensuite parce qu'elle appréciait ce contact à sa juste valeur. Elle avait réprimé un sursaut lorsque la voix de l'humain lui était brusquement parvenue. Elle s'attendait si peu à l'entendre que son coeur avait fait un bond dans sa poitrine mais elle s'était reprit bien vite, fixant son attention sur les paroles du courageux soldat. Il était donc bien décidé à lui venir en aide, à aller jusqu'au bout de cette folle équipée en sa compagnie et en celle, moins appréciable il est vrai, du terrible Drow. De sa main libre, elle avait serré celle d'Orphéo, fermée autour de son bras. "Merci..." murmura-t-elle. "J'attendrai donc que le moment soit venu d'agir..." Puis ils avaient continué leur progression sur le rude chemin. Plus haut, écrasant de mépris, Sylfar O'Karan les attendait. Il leur avait débité un joli discours destiné à les convaincre d'accepter sa présence sans plus rechigner, à défaut d'être effrayés. Heaven, toujours dans le noir, ne le voyait pas mais imaginait aisément son image. Lorsqu'ils parvinrent à sa hauteur, c'est là qu'elle entendit le soldat parlé d'un ton autrement plus sec et mordant que celui employé jusqu'à présent. Elle pouvait percevoir toute son irritation liée à la situation. Elle se doutait que la douleur et l'humiliation accumulée devait jouer sacrément sur son moral et Heaven ne put que compatir en silence. Hayden continuait à tournoyer sans bruit au-dessus d'eux et la sorcière savait que si danger il y avait, si ennemis se présentaient, il les avertirait d'un de ses cris stridents. En vérité, Heaven commençait même à douter de l'utilité du sorcier à leurs côtés. Mais avaient-ils réellement le choix ? Pouvaient-ils prendre le risque de quitter le territoire Drow sans lui ? Heaven se mordit la lèvre, incertaine. Mieux valait poursuivre encore en sa compagnie, aussi déplaisante qu'elle soit. C'était plus sûr... |
| | | Sylfar
Drow
Nombre de messages : 993 Âge : 35 Date d'inscription : 25/01/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Jeu 20 Mar 2008 - 22:45 | |
| Une rebuffade...
Le Soldat est à bout, il va bientôt la comettre, cette faute que Sylfar attend avec impatience, ce prétexte au massacre aveugle et sanguinaire. Bien entendu, le Drow ignore tout du pouvoir d'Asghaliath, il ne sait donc pas qu'il joue avec le feu... et que le feu en question est une belle aveugle...
D'un geste fluide et froidement gracieux, le O-Karan se lève de son rocher, empoigne son sceptre maudit et bondit près d'Orphéo. La pierre maléfique, froide comme la mort, se pose rudement contre l'artère du jeune Humain et l'Elfe Noir siffle d'un ton mauvais;-Tu veux que je fasse autre chose que parler, c'est ça?Le Drow laisse la question et la menace en suspens un long instant, ses yeux sombres ardemment dardés sur Orphéo. Puis il renifle de dégoût et relâche le jeune homme.-Tu es un monstre d'ignorance et d'orgueil, je ne comprend pas qu'on ne t'ait pas tué avec les autres membres de ce... groupe de suicidaires...Se remettant en route, le O-Karan s'arrête devant la jolie jeune femme fermement accrochée à la main du Soldat. Son regard part de la tête de la Sorcière et descend lentement, détaillant Heaven dans son ensemble. Arrivé au terme de son étude, Sylfar émet un léger bruit de gorge et se remet en route. -Vous voulez sortir d'ici? Mettez un pied devant l'autre, puis l'autre encore devant...Ca ira, vous y arriverez? Sans attendre la réponse à sa méchanceté, le Drow se remit en route, évitant soigneusement de regarder trop longtemps vers le vide...(Voili, pour moi on peut continuer à se raconter des gentillesses jusqu'à la sortie du Puy mais si vous le voulez, on peut les faire rencontrer une chtite patrouille ou un truc du style, à vous de voir :D) |
| | | Orphéo Aengell
En attente de validation.. Nombre de messages : 105 Âge : 39 Date d'inscription : 04/03/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Ven 21 Mar 2008 - 7:42 | |
| Le soldat avait laissé Sylfar faire, surpris par la réaction de celui çi, il fallait bien l'admettre. Il n'avait eu que le temps de réaliser le geste félin et rapide du mage qui s'était retourné en se saississant du sceptre qui lui servait d'arme.
Le temps d'un battement de cils, le jeune homme sentit la piere froide se poser sur sa peau, et lui promettre une mort certaine et rapide. Une nouvelle menace, suivit d'un reflexe de dégoût appuyé du drow.Puis le O-Karan eut de nouvelles paroles, qui blessèrent plus durement Orphéo que n'auraient sût le faire les tortures drows les plus sadiques. Sylfar se permit d'évoquer les camarades qui gisaient contre les pavés crasseux des geôles drow, la gorge largement ouverte, et le corps ignoblement mutilé. Tous de bon soldats, fidèles à Diantra, qui avaient accepté d'aller délivrer une seule femme. Tous des amis d'Orphéo, qui avait beaucoup de considération pour eux. Et voilà que cette ordure de mage sombre, la pire créature que l'homme ait jamais croisé se permettait de cracher sur ces soldats qui avaient bien plus de valeur que lui ?
Tandis que Sylfar se remettait en route, non sans avoir détaillé la protégée d'Orphéo de pieds en cape, celui çi bouillonne intérieurement. Nul doute qu'Heaven doit sentir sa tension, même si elle ne peut voir les traits du soldats,véritablement déformés par la colère sourde qui gronde en lui. L'humain ne supporte pas que l'ont insulte les morts, encore moins si c'est un drow qui le fait, avec le passé de Sylfar sur Orphéo. Non, véritablement, s'en est trop. Sans prévenir, il écarte la main de la sorcière presque méchamment. Mais pour quelques instants, dans son esprit, elle n'existe plus. Tout l'être de l'humain est tourné vers Sylfar. Vers sa haine violente envers le mage.
Alors, des lèvres de l'humain s'élève un mot. Un mot drow, qu'il a apprit à force de l'entendre prononcé par ses geôliers lorsqu'ils l'interrogeaient. Orphéo en ignore le sens, mais il le prononce quand même. Et la mère de Sylfar devient l'amante de tout le Puy, mais dans une tournure beaucoup moins poétique.
Bien entendu, le mage se retourne, mais Orphéo n'a guère le temps de s'attarder sur l'expression du O-Karan, car le poing de l'humain s'abat sur le visage de son adversaire avec une force insoupçonnée. On a beau paraitre faible, il faut avoir du muscle pour se battre à l'épée bâtarde, et la mâchoire de Sylfar en fais la douloureuse expérience. Le drow reçoit un nouveau coup, dans l'estomac cette fois, qui le fait se courber de douleur. Devant lui, un Orphéo comme il ne l'a jamais vu, tremblant littéralement de colère, les poings serrés, prêts à frapper avec encore plus de violence. Un crachat vole sur Sylfar, et les paroles d'Orphéo résonnent.
- MERDE AUX PATROUILLES ! MERDE A NOTRE SORTIE RAPIDE DE CE TROU A RATS ! JE VAIS TE DEMOLIR, ICI ET MAINTENANT !!!
Le soldat est sérieux; il est à bout, stréssé, nerveux et surtout haineux contre Sylfar. Il tuera le drow de ses poings, il balancera son corps dans la faille, il..... Il n'a que le temps d'entendre le bruit d'une arme qu'on tire de sa gaine, et de se tourner vers sa droite. A cent pas à peine, quatre silhouettes. Bravo, Orphéo. La prochaine fois, tu enverra une invitation, ca ira encore plus vite. Le soldat se recule avec prudence, revenant près d'Heaven, se mettant devant elle et finissant par dégainer son épée. C'est alors qu'il remarque une arme particulière briller sous la lune. Une arme qu'il a rencontré il y a une heure à peine. Une faucille. |
| | | Heaven
En attente de validation.. Nombre de messages : 192 Âge : 37 Date d'inscription : 24/01/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié | Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Ven 21 Mar 2008 - 12:31 | |
| Un cri strident retentit dans les yeux, très vite suivant d'un puissanbt battement d'ailes. La tension sembla soudain s'alourdir d'un coup. Heaven percevait la colère, la haine et l'impatience de chacun... Elle prit conscience de la fragilité de cet équilibre précaire qui les liait les uns aux autres. Un seul mot, la moindre initiative, et tout pouvait basculer dans de sanglantes représailles. Elle sursauta lorsqu'elle devina le Drow bondir vers Orpheo, le menaçant pour la énième fois, et prit peur face à sa propre vulnérabilité. Elle ne sentait plus la force d'Asgaliath être sienne, ni sa fureur de Drow l'habiter. Elle devait se montrer prudente. Alors qu'elle était en proie à ses propres réflexions, elle sentit une présence tout près d'elle, probablement celle de ce O'Karan puisqu'Orphéo était toujours à son côté. Instinctivement, elle se raidit, étant toujours dans l'impossibilité de constater les faits, privée de sa vue. -Vous voulez sortir d'ici? Mettez un pied devant l'autre, puis l'autre encore devant...Ca ira, vous y arriverez? Heaven ouvrit la bouche pour répliquer mais les mots restèrent coincés dans sa gorge et malgré son irritation, elle renonça. Elle n'avait pas envie de se laisser entraîner dans une joute verbale avec ce damné sorcier. Quelques instants s'écoulèrent, la belle sorcière hésitant à poursuivre sa marche car Orphéo ne semblait pas décidé à reprendre la route. Que lui arrivait-il ? Heaven voulut se tourner vers lui mais tout à coup, il la repoussa presque brutalement, l'abandonnant à sa cécité. Surprise, la jeune fille ne réagit pas immédiatement, cherchant avant tout à rétablir son équilibre. Une racine traitresse sortant de terre la fit malgré tout chuter, et elle étouffa un cri de douleur lorsqu'elle se frappa violemment le genou sur une pierre. La sorcière, désorientée, ne put qu'appeler Hayden pour lui venir en aide. Elle n'avait même pas son arc ou un quelconque bâton pour se guider et éviter les pièges du chemin. Pendant ce temps, la guerre entre le Drow et l'humain semblait éclater au grand jour. Le soldat avait finalement craqué, ne pouvant plus supporter le poids de l'humiliation, de la colère et de la douleur qu'il subissait depuis trop longtemps. La demoiselle le comprenait parfaitement et ne l'en blâmait pas mais le fait que la situation dégénère ainsi l'inquiétait. Elle faillit sursauter lorsque la voix d'Orphéo retentit, plus puissante que la jeune fille ne l'aurait soupçonné. Les mtos qu'il jeta furent aussi tranchants que des couteaux. Une seconde... Deux secondes... Trois... Puis soudain, Heaven sentit son coeur s'emballer lorsqu'elle perçut le bruit d'armes qu'on dégaine. Il lui semblait qu'ils n'étaient plus juste tous les trois... Hayden fondit vers la jeune fille encore à terre avec un nouveau cri, plantant ses serres dans son épaules à l'en faire grimacer. Le doute n'était plus permis : ils venaient de rencontrer un nouvel obstacle sur leur route, peut-être une patrouille Drow, mais en tout cas, rien de bon. La jeune sorcière gémit de douleur en se relevant, non sans difficultés. S'était-elle donc fracturé un os ? Ou bien quoi ? Aveugle, déroutée, la belle tendit l'oreille pour tenter de localiser ses ennemis. Elle devait se représenter la scène, fixer la position de ses ennemis et du jeune soldat, identifier le terrain... L'aventurière, boîtant sévèrement d'une jambe, s'écarta du chemin avec prudence. Les mâchoires crispées par la douleur, les bras tendus en avant pour se diriger, ses mains rencontrèrent enfin un arbre contre lequel elle put prendre appui pour soulager son genou. S'ils devaient se battre pour survivre, la belle allait devoir fortement compter sur sa bonne étoile... Aveugle, le genou en piteux état, une arme capable de la tuer elle-même si elle en usait, Heaven était inquiète quant à leurs chances d'en sortir vivants... Pourtant, pas question de mourir ou de se rendre sans combattre... La sorcière songea un instant à créer un champ de force pour la protéger mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner à son sort Orphéo, et puis elle n'aurait pas l'énergie suffisante pour tenir indéfiniment pareil sortilège. Appuyée contre l'arbre, un voile de sueur se tissant peu à peu sur elle, Heaven sentit son souffle s'accélérer. Elle n'aimait pas ça du tout... La situation leur échappait. Le Drow allait pouvoir ricaner devant cette nouvelle humiliation à venir... La jeune fille ne voyait pas trente-six solutions... Elle allait devoir réveiller et utiliser Asgaliath, à ses risques et périls. Mais elle préférait encore mourir par la puissance d'Asgaliath que de mourir de la main des Drows. Et pas question de retomber entre leurs griffes. Toutefois, restait le problème de son genou blessé et de sa cécité. Avec Asgaliath ou non, la bataille risquait d'être bien rude. Hayden pourrait bien sûr la guider mais Heaven n'avait pas la moindre idée du nombre d'ennemis arrivés, et le faucon ne pourrait pas l'aider s'il y avait trop d'ennemis. |
| | | Sylfar
Drow
Nombre de messages : 993 Âge : 35 Date d'inscription : 25/01/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Lorsque je regarde par dessus mon épaule [Hea, Sylf] Ven 21 Mar 2008 - 22:15 | |
| Un rire grinçant éclate dans la nuit du Puy d'Elda...Vuzlyn-Prend Pitié exulte, il jubile, il est très fier et très heureux d'avoir suivit Sylfar et ses deux "esclaves". Car voilà qu'une fois de plus, il surprend son éternel rival en position de faiblesse...Et pour cause, Sylfar-O-Karan vient de se faire dérouiller comme rarement ç'a été le cas dans sa vie... Après que sa mère ait été gravement insultée, le Sorcier est lui-même passé à tabac dans les règles de l'art. Et pour encore ajouter une note agréable à cette douce symphonie, voilà que redébarque l'insupportable Vuzlyn. Toujours à terre après les attaques répétées d'Orphéo, le Drow réfléchit à toute vitesse, le visage tordu par des grimaces de douleur et de colère. Il entend à peine le laïus railleur du Patrouilleur.-Nuit faste, Sylfar-O-Karan, c'est la deuxième fois que je peux t'admirer aux pieds d'un Humain, tu fais dans le pitoyable...Les yeux pleins d'une convoitise malsaine, le Drow à la faucille s'avance vers Heaven et le Soldat. Ses compagnons, au nombre de trois, restèrent en hauteur, en parfait équilibre sur des fines arêtes de roche.-Eh bien eh bien, qui donc avons-nous làaaaaaaAAAAAAAHHHHH!!!!!Vuzlyn plaque ses mains contre ses oreilles et son corps semble se démembrer sous l'effet d'un mal incommensurable. En arrière-plan, Sylfar se relève et gronde d'une voix rauque:-Aadk lu'ul'nusst, ghil zhah l'jiv'undus!(Crie et pleure, rugisse la douleur!)Une aura noire se dégage du bâton maudit de l'Elfe Noir et ce dernier trace dans l'air un large mouvement circulaire. Un puissant coup de vent surnaturel siffle, déformant l'air sur sa trajectoire. Les Sombres tombent de leurs perchoirs, les yeux dilatés de surprise et d'effroi, tandis que les mots drows sortent des lèvres de Sylfar.-Pholor l'eairthin!(A terre!)Profitant de ce moment de répit, le Sorcier s'élance vers le couple humain en désarroi. Dans son élan, il enlève Heaven du sol et l'emporte avec lui, bondissant habilement d'une pierre à l'autre. Pas un mot d'explication, le O-Karan a simplement chargé la Sorcière sur son dos et s'est mis à détaler à toute berzingue à travers les amas rocheux de la Faille. Bien que le Drow souhaite le contraire de tout son être, il faudrait qu'Orphéo suive le mouvement...Après un long moment de course effrénée, Sylfar arrive à une grotte creusée dans une grosse masse de granit. Là, sans l'ombre d'une hésitation, le O-Karan s'engouffre dans le trou obscur. Il avance un court instant dans la grotte puis lâche l'Humaine sans aucune forme de cérémonie. Puis le Drow s'avance encore plus dans la grotte et referme ses bras sur lui, les yeux aggrandis par une terreur indicible. Visiblement choqué, dans le noir de la grotte, Sylfar tremble de tous ses membres, le regard vide fixé sur une des parois. Depuis ses incantations, il n'a pas prononcé un seul mot... Bilan: PV restants: 84/100 (coups d'Orphéo) PM restants: 26/30 ( -Sifflement aigu / - / 1 PM => un sifflement strident, entendu seulement par la cible, la rend folle durant 1 tour - Bourrasque / - / 3 PM => déstabilise 3 cibles proches durant 1 tour) (Voilou, désolé mais j'suis parti jusqu'au 31, bonnes vacances!)
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