Pourparlers [Arichis]

Amaury avait demandé une audience auprès du régent d'Ydril, il savait pourquoi il était la et il était temps de passer à l'acte. La veille, lors du banquet, il avait rencontré Cécyllia, la benjamine de celui qu'il allait rencontré et il avait apprit pas mal de choses. Il regrettait qu'elle soit promise à quelqu'un car, tout en étant très jolie, elle semblait naïve, ce qui amusait le sybrond. Il avait bien apprit sa leçon sur Arichis et il savait ce qui était important pour lui. Il savait aussi, que bien que redoutable, sa famille était d'une importance extrême et que c'était sans doute aussi son point faible. L'homme était avide de marier sa progéniture à de bons partis, il restait à voir si Amaury en était un à ses yeux. En effet, le Vicomte était célibataire et il cherchait des appuis puissant afin de préserver sa place et le renforcer. D'après tout ce qu'il avait apprit et entendu, Arichis était sans aucun doute celui qu'il lui fallait et quelle meilleure façon que d'avoir son soutien qu'en entrant dans sa famille. Amaury n'était pas homme à vouloir se marier ou s'attacher, préférant mordre la vie à pleine dent, mais ne disait on pas qu'il fallait faire des sacrifices, et encore plus lorsqu'on avait du pouvoir. Il s'était donc fait une raison et il essaierait de tâter le terrain afin de voir s'il y avait une possibilité. A moins qu'il ne trouve un arrangement sans en arriver au mariage.

Amaury était seul lors de cet entretien qu'il avait réussit à avoir. Il se présenta, habillé comme le voulait son statut, et aussi pour en imposer à son interlocuteur. Il ne s'agissait pas de se faire passer pour un vulgaire marin...Une fois introduit dans la pièce ou le régent l'attendait, il s'inclina

"Bonjour seigneur dragon, l'on m'a dit beaucoup de bien de vous et je suis heureux que vous m'accordiez un peu de votre temps"

La flatterie était une arme comme une autre, encore plus lorsqu'on ne savait pas trop quel titre donner

Spoiler:

Au lendemain du banquet, tout s’était précipité. Arichis avait fuit toute cette avalanche de nouveau visage durant une ou deux heures l’après-midi qu’il avait passé avec une charmante mais non moins étrange jeune femme du nom de Zoïle. Une sorcière dont il avait souhaité être le mécène. Il avait reçu ce jour d’ailleurs une demande d’audience du seul sybrond qui avait fait le déplacement jusqu’à Ydril. Sa terre était en proie à la lutte de pouvoir qui opposait les Maldi aux Sandalion, ceux qui se disaient d’Aphel. Il avait d’ailleurs appris qu’une certaine Victoria avait usurpé le titre d’Aléandra et s’était proclamée, comme lui pour Soltariel, vicomtesse. L’Anoszia était donc curieux de connaitre les motivations du bonhomme d’Aquila et avait accepté de le recevoir si tôt que possible.

Le vicomte avait décidé d’accueillir son homologue d’Euphémion dans le salon des fleurs. Une grande chambre aménagée par Richilde d’Olyssea de nombreuses décennies avant aujourd’hui et qui a été depuis le temps toujours aussi bien entretenu par les esclaves et les domestiques. Le plafond était ouvert sur un ciel crépusculaire. Au milieu de la pièce, une simple fontaine à l’eau rafraichissante, encerclée par de larges divans aux coussins bouffants. Sur les murs, aucune tapisserie mais des pots de fleurs grimpant sur trois mètres.

Amaury di Castelli se présenta peu de temps après l’arrivée d’Arichis, élégamment vêtu et le ton flatteur. Arichis connaissait ce ton, on l’employait car on avait besoin de lui demander quelque chose.

« Ceci est naturel ami sybrond. Asseyez-vous je vous prie, et laissez moi vous servir ce vin estreventin. Il vient des vignobles du Carrousel détenu par le Prince Marchand de Baaz’Hima, pas aussi délicat que le Hautval mais agréablement rafraichissant par ces temps de chaleur. »

Il se leva pour pouvoir servir lui-même deux calices et en tendit un vers le vicomte.

« Je suis ravi de constater que Sybrondil s’est jointe à ses frères et sœurs du duché pour mon banquet. Votre absence à nos côtés s’est trop faite ressentir ces dernières ennéades. »

Et pour cause, Sybrondil abritait deux des familles les plus anciennes du duché qui souhaitaient récupérer l’héritage de Maciste. Arichis n’avait jamais rencontré le jeune homme qui lui faisait face, il en avait entendu parler que très vaguement et n’avait aucune idée du genre de faveur qu’il était venu demander ici.

« Dîtes moi seigneur Castelli, que puis-je pour vous ? » Demanda-t-il finalement.