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 [Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre)

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: [Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre)   [Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre) I_icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 21:01

Été, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


Le bruit des pas lourds sur le plancher de bois sortirent T'sisra de sa torpeur, qui pu admirer une paire de bottes de cuir dès le réveil.

_ Enfin ! C't'un sacré somme que vous avez fait. La nuit et la journée complète à roupiller.

Elle reconnaissait la voix de Ralof, et poussa un long soupir, elle n'avait plus sa cape sur les épaules, ni son arme et son sac. La daedhel s'assit d'instinct, cherchant des yeux ses effets personnels, et quel ne fût pas son soulagement lorsqu'elle vit son bardas entassé dans un des coins de la pièce. Elle leva ensuite les yeux vers le chef des mercenaires.

_ Comment va le blessé ?

La quarantenaire désigna l'autre couchette, l'homme qu'elle avait soigné était roulé en boule sous une couverture de peau, il dormait paisiblement, sans le moindre bruit.

_ Je dois dire que j'suis impressionné par vos talents, il ne ronfle plus. Lâcha Ralof avec un léger rire, avant de tendre une main a la noirelfe.

La voyageuse observa la main tendue une seconde, semblant hésiter, avant de la saisir. Elle fut alors tirée vers le haut sans ménagement, remise sur pied, elle se sentait mieux, elle se sentait même bien. Son regard se perdit dans celui du chef des mercenaires durant de longues secondes. Tous deux se remémoraient le combat, cet instant précis où la noirelfe avait choisit de l'aider. Étrange sensation que deux ethnies qui ne s'apprécient guère se soient tendu la main.

_ Récupérez vot' bardas, et mettez vot' capuche avant de sortir, je doute que tout que les vilains du coin sautent de joie à l'idée d'vous croiser. La guerre a laissé des traces, en filant droit et sans faire de vague, vous pourrez continuez vot' route sans trop d'pépins.

_ Sans trop de pépins ? S'enquit T'sisra qui rejoignait le coin de la pièce où ses affaires avaient été entreposées.

_ En dehors des villes ça reste merdique, brigandages, des créatures ni mortes ni vivantes, quelques drows, et j'entends par là "pas les plus sympa", peut-être même des meutes de loups affamés, et j'en passe. Déclara-t-il en corroborant ses propos d'un geste vague de la main.

_ Pas très accueillant.

La daedhel avait remis sa cape sur les épaules, et y avait raccroché la solide attache d'acier. Elle passa le long fourreau de sa lame dans la boucle de cuir, prévue à cet effet, à sa ceinture, puis mit son sac en bandoulière comme elle aimait à le porter.

_ Tourbif vous remercie pour votre aide d'ailleurs. M'enfin il va pas vous rendre vos ronds pour autant.

_ Ça m'aurait étonnée. Dit-elle en réajustant sa ceinture.

_ Moi revanche, bien que ça m'arrache la gueule de l'avouer, j'vous en dois une. Alors mes hommes et moi vous escorterons jusqu'à la sortie de la bourgade.

La voyageuse leva les yeux vers Ralof et le remercia d'un léger sourire, avant de rabattre sa capuche sur sa tête. On ne distinguait plus que les contours du bas de son visage, ça, et la lumière décroissante du jour, sans oublier l'escorte, devrait lui permettre de traverser la zone habitée au pied de la ville fortifiée.
Laissant le mercenaire blessé dormir dans la cabine, les deux nouveaux compagnons sortirent sur le pont. Les hommes de Ralof se levèrent comme un seul homme, se pressant pour former un groupe avec au milieu leur chef et la voyageuse.

La ville fortifiée d'Oësgard devait être magnifique auparavant, comme l'avait dit le mercenaire, la guerre avait laissé des traces visibles, mais cela n'enlevait rien au charme du paysage sous la lumière décroissante du jour. Enfin... Tant qu'on gardait les yeux rivés en l'air, puisque le port c'était tout autre chose, plutôt fréquenté à cette heure-ci, les petites gens marchandaient quelques poissons sur le marché provisoire qui s'y était établi. Les vendeurs beuglaient leur prix, la foule piaillait et râlait, l'ambiance n'était pas au beau fixe, et c'était compréhensible, tous ces gens habillés de frusques sommaires et de tenues de jutes étaient loin de rouler sur l'or. Les chaumières étaient crasseuses et endommagées pour la plus part, d'autres étaient détruites. Ci et là, une ou deux étaient en pleine réparations, sûrement des maisons de personnes légèrement plus fortunées que les autres, ceux qui avaient simplement cloué des planches pour boucher les trous.

Quoiqu'il en soit, le petit groupe se mit en route, traversant le ponton pour rejoindre la terre ferme, ou plutôt boueuse, se faufilant dans la foule, qui avait tendance à s'écarter, au vu de l'accoutrement et de l'armement des hommes de Ralof. Ils prirent la direction du nord et marchèrent bien trois quart d'heure, dépassant les dernières habitations encore viables, pour découvrir un paysage encore moins attrayant que le précédent.

[Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre) Medieval_village_by_pervandr-d6chq15

Tout n'était que ruine et dévastation, et la voyageuse reconnaissait bien là les âpres conséquences de la guerre, son attention fut notamment attirée par les deux drows en décomposition qui se balançaient à un arbre, et inutile de préciser qu'ils s'y balançaient par le cou.

_ Vaut mieux pas traîner par ici hein ?

_ Non, pas vraiment non... Déclara T'sisra en passant ses doigts sur son propre cou, tout en déglutissant.

Ralof leva le poing pour faire signe à la troupe de s'arrêter.

_ Ta première étape... Commença le chef des mercenaires. Votre première étape... Corrigea-t-il.

_ On peut se tutoyer ça ne me dérange pas.

Le quarantenaire observa un instant la voyageuse encapuchonée et reprit :

_ Ta première étape c'est Essenburg, au Nord Ouest d'ici. Dit-il en désignant le lointain. Ensuite, Nord, Nord Ouest, Aatenach puis Krahof plein Nord. Ce sont tous des châteaux, alors t'imagines pas te reposer au coin du feu dans une taverne peu regardante sur ses clients. Vu les problèmes du moment, les portes doivent être sacrément bien gardées. Une fois arrivée au château de Krahof, essaie de trouver une barge marchande qui part pour Lante, sinon tu vas devoir passer par les Wandres, et tu peux me croire, c'est loin d'être une promenade de santé.

T'sisra acquiesçait au fur et à mesure, très attentive à ce qu'il disait.

_ Ah... Reprit-il. Tiens ! Prends ça. Déclara le mercenaire en sortant une carte roulée de son propre sac. C'est une carte de la région, impossible de t'paumer avec ça. Alors ne fais pas n'importe quoi, ça serait dommage de te retrouver pendue à une branche. Pas vrai les gars ?

La troupe répondit par l'affirmative, plus encline à accepter la présence de la daedhel depuis qu'elle avait tiré leur compagnon d'affaire. La vagabonde prit la carte de la main droite, tout en posant la main gauche sur l'épaule de Ralof.

_ Faites attention à vous, j'espère que nos routes se croiseront à nouveau. Dit-elle en se fendant d'un sourire amical, et regardant les compagnons tour à tour.

La troupaille répondit une nouvelle fois par l'affirmative, souhaitant bonne route à l'étrangère, tous étaient content d'avoir une histoire hors du commun à raconter, d'ici quelques ennéades, et autour d'une bière de préférence, au sujet d'une noiraude. Ralof salua l'aventurière d'un signe de la main avant de tourner les talons avec le reste de ses hommes. T'sisra aurait juré que pendant un bref instant, son air dur avait laissé place à un franc sourire.


La jeune noirelfe était de nouveau livrée à elle-même, dans un monde hostile et inconnu. Mais le sentiment de crainte que cette idée avait instillé dans son esprit, il y a environ deux ennéades, avait disparu, elle savait désormais qu'il était possible de rencontrer de bonnes personnes, vaillantes et honorables. Et ça, ça changeait tout. Elle se remit en route, avançant dans la lande dévastée et déserte, balayée par les vents froids de la nuit, sous un ciel tristement nuageux qui ne laissait paraître que peu la lune.


Dernière édition par T'sisra Do'ath le Lun 29 Aoû 2016 - 21:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre)   [Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre) I_icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 15:56

Été, Oglicos, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.

La voyageuse avait arpenté la lande une bonne partie de la nuit, et ce au pas de course. Elle essayait de mettre de la distance entre elle et un hypothétique danger, car elle avait la nette impression d'avoir été suivie. Se sentant traquée dans la lande déserte, elle avait couru sur une longue distance, jusqu'à ce que ces poumons ne puissent endurer plus longtemps cette souffrance.
A bout de force, et ayant très certainement déviée de sa trajectoire initiale, la jeune daedhel devait trouver un endroit ou faire une halte.
Son salut résidait en une masure détruite aux trois quart et abandonnée depuis plusieurs ennéades, sur l'une des petites collines de la lande oësgardienne. L'édifice comportait encore trois murs et un bout de toit, ce qui était largement suffisant pour se protéger du vent et guetter l'ennemi, si ennemi il y avait bel et bien. T'sisra se dirigea donc vers la chaumière délabrée, pressant le pas une toute dernière fois.

S'installant sur ce qui restait de plancher, la vagabonde se laissa aller contre le mur, les poumons en feu, le poitrail soulevé au rythme de sa respiration forte et difficile. L'étau de la peur se resserrait lentement sur son esprit, elle ne pouvait quitter les plaines des yeux, et guettait au travers d'un trou dans le mur. Les secondes lui paraissaient des minutes, et les minutes des heures, sans qu'aucune silhouette ne se dessine dans la nuit. Seule la mélodie des souffles venteux et des grincements du bois, parfois entrecoupée de hurlements lupins, berçait ces terres désolées.

Au bout d'une bonne heure, la noirelfe commença à se détendre et à relâcher la pression. Elle sortit de son sac un bout de viande séchée ainsi qu'un de ses fameux champignons, et, une fois n'est pas coutume, elle but quelques gorgées de la bouteille de liqueur de Zat'kyr, plutôt que de l'eau.
Heureuse de pouvoir souffler un peu, et d'avoir dormi quasiment vingt quatre heures avant son départ d'Oësgard, ele pensait à reprendre sa route pour le nord. La noiraude se relevait, tout en rangeant sa bouteille de Zat'kyr dans son sac, avant de rabattre sa capuche sur le tête.

_ Et ben c'est qu'il nous aura fait courir ce fieffé coquin...

Un frisson parcouru l'échine de T'sisra, allant jusqu'à dresser les poils de sa nuque. Comment n'avait-elle rien pu entendre avant ? Elle avait relâché son attention trop tôt, et se trouvait désormais dans de beaux draps. Elle porta instinctivement une main sur la garde de sa longue lame, tout en restant sur place, se concentrant sur son environnement.

_ Il est dangereux de se balader seul la nuit mon brave ! Ajouta une autre voix avec rire qui ressemblait plus à un sifflement qu'autre chose.

_ Ba-ballader !

Trois hommes se succédèrent, l'un très grand et aussi maigre qu'une brindille, couvrant sa chevelure brune d'un chapeau orné d'un plumeau du plus mauvais goût, et arborant une tenue de cuir rapiécée et rongée par les mites. Le second plus petit que la daedhel, blond et rondouillard, était vêtu lui aussi d'habits en mauvais état, son pantalon remontait jusque sous ses seins, et il s'était servit d'une écharpe pour maintenir le tout en place. Le dernier en revanche, était bien plus menaçant, c'était un véritable géant, au moins deux mètres, chauve, un œil aveugle, deux boucles d'oreilles, vêtu d'une tunique de peau et d'un pantalon de lin troué ci et là, sans oublier la large poêle de cuivre sanglée autour de son abdomen, qui lui servait probablement d'armure de fortune. T'sisra blêmit lorsqu'elle la vit l'énorme gourdin qu'il traînait derrière lui. Un coup de ce truc en pleine tête et elle repeindrait les derniers murs de la chaumière en ruine avec sa cervelle.

[Terminé] Débarquement et sortie discrète. (Libre) 19056

_ Bal... lader. Répéta le géant, dont l'intelligence semblait se mesurer par l'inverse de sa capacité musculaire.

_ Laissez-moi partir. Trancha la voyageuse.

_ Te-te-te-te... Une gente dame en ces lieux lugubres ! S'exclama le petit gros, un sourire malsain se dessinant sur son visage, qui secouait l'index en même temps que la tête, ce qui agitait son goitre par la même occasion.

_ Femme ! Hurlait le nigaud.

_ Calme-toi, d'abord tu la tues, ensuite on s'amuse avec. Disait le malingre au géant.

Ces types étaient répugnants. De véritables cafards, des monstruosités humanoïdes aux mœurs bien étranges.

_ Je me présente, Garrik dit "Le dépouilleur", puisqu'en effet, je suis le cerveau ici, et je ne me salie jamais les mains, mes hommes s'en occupent. Déclara-t-il avec sourire toujours plus malsain, tout en exécutant une révérence maladroite.

_ Vous me débectez, j'en ai envie de vomir.

T'sisra avait levé sa main gauche, son attention portée sur le gigantesque crétin, elle décrivait un mouvement dans le vide, sous le regard suspicieux de l'homme au chapeau.

_ Qu'est-ce que tu fais ?!

_ Que fait-elle ? Interrogeait le grassouillet en se redressant.

Le géant approchait déjà, traînant sa large massue de bois sur le plancher, tandis qu'un sourire se dessinait sur le visage de l'arcaniste. Le grand nigaut s'arrêta net, commençant à paniquer. Le sang affluait dans son cerveau pour ne plus redescendre, la pression intracrânienne se faisait de plus en plus forte et le voile noir s’abattit sur sa vision. Il leva sa masse et envoya un grand coup circulaire en beuglant.

_ Vois plus ! Vois plus ! Plus !

La daedhel plongea au sol pour éviter le coup de masse, tandis que le rondouillard reculait, le malingre profitait d'avoir sa victime de dos pour attaquer, brandissant un couteau que T'sisra ne pouvait éviter. Elle sentit la lame traverser le cuir et pénétrer les chairs de son épaule, jusqu'à buter sur son omoplate, et poussa un cri de douleur strident qui déchira le silence de la nuit.
L'imbécile en panique se tourna en direction du bruit, attrapant sa masse à deux mains pour envoyer un nouveau coup circulaire ! L'arcaniste se plaqua au sol une fois encore, mais son assaillant eu moins de chance lui. Il fut balayé comme un fétu de paille, écrasé entre le mur et la massue, tous les os de son torse avaient semblé se briser les uns après les autres.

_ Par les cinq ! Gabor arrête ! Arrête ! Hurlait l'homme au goitre de crapaud.

L'arcaniste savait que le voile noir qui obstruait la vue de l'homme à la massue allait s'estomper rapidement, le trop plein de sang de sa boîte crânienne allait irrémédiablement finir par reprendre le cours de son chemin naturel. Plaquant la main sur son épaule blessée, elle se leva et bondit hors de la zone de combat, tandis que Garrik le Dépouilleur faisait de son mieux pour empêcher son homme de main de continuer à s'acharner sur le cadavre de son ancien compagnon, qu'il s'attelait à réduire, à grand coup de gourdin, en une bouillie infâme de tripes, d'organes, de sang et d'os en miettes.


La noirelfe fuyait en direction du Nord Ouest, elle en était certaine car elle apercevait les toutes premières lueurs du jour loin à sa gauche, sans compter que se dessinait dans le paysage le château d'Aaternach. Il ne faisait aucun doute qu'elle était finalement toujours sur la bonne route. Continuant son trajet d'un pas rapide, l'épaule sanguinolente, elle prenait soin de garder une bonne distance avec l'édifice, de manière à pas être vue, et se mit en quête d'un endroit plus calme où faire une halte pour soigner sa blessure.
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