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 Il était une fin ? [RP Solo]

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Cécyllia d'Anoszia
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MessageSujet: Il était une fin ? [RP Solo]   Il était une fin ? [RP Solo] I_icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 11:31

3ème jour de la 9ème ennéade de Karfias - 9ème année - XIème cycle

« - Maudits soient-ils ! Tous … Que Tyra brûle leurs âmes et leurs cœurs. Des montres, voilà ce qu’ils sont. Ils méritent tous de brûler...»
« - Je t’en prie … calme-toi… »
« - Comment osent-ils ? Comment peuvent-ils imaginer un seul instant qu’ils m’empêcheront de revoir Sysiphe ? Je les hais tous … Tous … à commencer par ce pantin de Roi… »
« - Lucrezia … s’il te plait, arrête de crier… »
« - Que j’arrête ? Oh mais je ne fais que commencer Cécy … Et arrête de pleurer, c’est ridicule, un Dragon ne pleure pas. N’as-tu donc point de rage ? D’honneur ? On souille notre nom et notre famille et toi… tu pleures ! »

Le messager de la Cour Royale avait quitté le salon depuis moins d’une heure, et depuis tout ce temps Lucrezia d’Anoszia arpentait les tapis de long en large, exprimant sa rage et sa fureur tandis que sa sœur restait silencieuse, assise sur le rebord de la fenêtre. Ses yeux s’étaient remplis de larmes plus d’une fois et elle n’avait pas cherché à les retenir tandis qu’elles sillonnaient silencieusement ses joues.
Bannis. Son père et ses frères étaient tous bannis… Destitués, déshérités, humiliés. Il n’avait fallu qu’une poignée de secondes pour que les mots du messager changent à jamais le cours de leur vie.
Un bruit assourdissant envahit la pièce alors que l’aînée des deux soeurs passait sa colère sur l’un des vases du salon, l’envoyant voler contre le mur.
Cécyllia aurait dû s’indigner, froncer les sourcils et tenir tête à sa soeur. C’était ce que cette dernière cherchait, c’était évident. Pourtant la benjamine ne fit que détourner le regard vers la grande fenêtre. Le temps était gris dehors, assombrissant un peu plus son humeur.
A quel moment la vie qu’ils menaient avait basculé ? Fallait-il chercher un coupable ? Fallait-il qu’elle lâche sa colère comme Lucrezia ? Cela n’aurait servi à rien… à quoi bon. Les hommes avaient décidé de leur sort. Et qu’aurait-elle bien pu faire, elle, pauvre petite souris, contre eux ?

Quittant la banquette, Cécyllia s’approcha du guéridon, près de la porte. Elle ramassa le parchemin qui se trouvait dessus et que le messager avait cru bon de laisser là. Lentement, elle parcourut les terribles lignes qui se trouvaient couchées sur le vélin.
Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’une telle chose soit possible. Que son père soit accusé de toutes les horreurs mentionnées là. C’était impossible, il avait toujours fermement défendu le Roi, il s’était toujours présenté comme un défenseur du Royaume… Et à présent il était traîné dans la boue, banni, accusé des pires choses …
Il ne leur restait plus rien, pas même Velmonè… Quand devraient-elles quitter leur demeure ? C’était injuste, cette maison était là leur…


“- Nous avons été gracié…” commença la jeune femme.
“- Et alors !” Explosa à nouveau Lucrezia “Nous ne pouvons même plus rejoindre nos frères ni même revoir notre Père. Je me fiche de cette prétendue liberté… Ils se croient généreux, mais les chaînes dont ils nous affublent sont toutes aussi humiliantes….Nous n’avons même plus de nom, Cécyllia… ”
“- Arrête de crier Lucrezia… Cela ne résoudra rien.” Finalement la colère montait dans les veines de la benjamine. Heureusement que les portes du salon étaient closes sans quoi tout le domaine aurait pu profiter des cris de l’Anoszia. Enfin, les ragots devaient déjà circuler dans les couloirs de Velmonè.
Tante Sybille était montée dans ses appartements dès qu’elle avait entendu le message de la bouche de l’homme qui s’était présenté. Elle n’avait probablement pas voulu s’effondrer devant ses nièces.
“- Et tes pleurs y changeront quelque chose peut-être ? Je rêve ! On nous vole tout ce que nous avons et toi …”
“- Et moi je pleure mais je me conduis avec dignité Lucrezia. Cela fait une heure que tu t’égosilles sans discontinuer, tout le monde d’ici jusqu’au port doit être au courant à présent. Tu es en colère, et bien moi aussi. Mais que veux-tu qu’on fasse ? Que l’on se rende à Soltariel pour défier qui ? Le Roi ? Le Conseil ? Ouvre les yeux, nous ne valons rien… c’est bien pour cela qu’ils nous gracient.”
“- Nous ne valons rien et nous n’avons plus rien Cécy... “ Cette fois, la voix de Lucrezia n’avait été qu’un murmure, et quelques secondes après les larmes coulaient sur ses joues rougies par la colère. “Je ne supporterai pas de ne plus avoir de nouvelles de Sysiphe…et encore moins de ne plus le revoir...”

Alors que les jambes de son aînée vacillaient, Cécyllia se précipita vers elle et l’enveloppa de ses bras tandis que les deux Anoszia s’effondraient sur les beaux tapis de ce qui avait été leur maison.
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Cécyllia d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Il était une fin ? [RP Solo]   Il était une fin ? [RP Solo] I_icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 12:15

6ème jour de la 1ère ennéade de Favrius - 9ème année - XIème cycle


« - Mademoiselle, excusez-moi mais un message vient d’arriver par pigeon »
« - Un message … Qui nous l’adresse ? »
« - Je ne sais pas ma Dame, le sceau est abîmé. Votre tante et votre soeur ne sont pas descendues, préférez-vous que j'attends qu'elles vous rejoignent ?  »
« - Non, ça ira, donnez-le moi. Je doute qu'elles quittent leurs chambres aujourd'hui encore.»

Cécyllia regardait le serviteur s’incliner après avoir déposé sur la table devant elle un petit rouleau de papier. Elle tendit la main vers le bout de papier, il n’était plus en très bon état et elle ne parvint pas à reconnaître les armoiries gravées dans la cire, pourtant un mauvais pressentiment venait de l’assaillir. Les jours qui venaient de s’écouler n’avaient pas été les plus simples. Tante Sybille refusait de quitter ses appartements, elle ne parvenait pas à accepter l’idée qu’elle devrait quitter la maison qu’elle occupait depuis de si nombreuses années. Lucrezia était passée par une phase de larmes avant de se laisser à nouveau guider par la colère. C’est le mobilier qui avait eu le plus à souffrir de ses crises, mais généralement elle finissait épuisée et en larmes. Depuis le matin elle n’avait pas quitté sa chambre. Parfois on entendait un grand fracas mais plus personne ne se précipitait à l’étage pour voir si la Demoiselle de Velmonè allait bien.

Cécyllia, quant à elle, faisait l’effort de se lever chaque matin, d’arpenter les couloirs du palais et d’échanger quelques mots avec les serviteurs. Elle savait que leur situation était délicate. Combien de temps la Cour royale les laisserait encore profiter de leur maison ? Elle voulait tout regarder pour se souvenir de tout. Elle voulait grappiller ici et là des choses qu’elle souhaitait emmener avec elle, qu’importe où elle irait.
Mais à présent, elle se retrouvait seule, dans l’immense salon à devoir gérer des choses qu’il y a quelques ennéades encore, on aurait jugé trop sérieuses pour une jeune fille de son âge. Un léger tremblement secoua ses doigts tandis qu’elle déroulait le morceau de papier, debout devant la large fenêtre.

Le message était adressé à sa famille … mais dès le départ, l’intitulé lui crispa les mâchoires. Et rien ne l’avait préparé à la violence des mots qui défilèrent sous ses yeux. Ni à la nouvelle qu’ils lui apportaient. Oschide … Mort …
Un cri déchirant résonna dans la pièce, le sien probablement. Elle serra violemment le message dans sa main tandis qu’elle sentait ses genoux flancher sous elle. Elle ne ressentit aucune douleur lorsqu’elle s’écroula sur le sol, rien ne pouvait lui faire plus mal que son cœur broyé par l’écriture soignée du Marquis de Sainte Berthilde.
Ces yeux furent inondés de larmes si bien qu’elle ne vit pas qui se précipitait vers elle. Sans ménagement, Cécyllia repoussa les bras qui venaient se refermer autour d’elle, elle s’entendit même hurler qu’on la laisse seule. Et elle fut seule… horriblement seule.

Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, un coup de vent lui fit lever les yeux. Un oiseau était entré par la fenêtre. Sa buse. Celle qu’elle avait envoyé des jours plus tôt à Azénor. Sa soeur … sa tendre soeur avait-elle voulu la prévenir avant le marquis ?
Fébrile, la benjamine se saisit du petit paquet que transportait le rapace. Des bijoux et deux lettres. L’une étant adressée à Azénor, l’autre à elle…
Elle avait l’impression d’être dans un autre monde, totalement déconnectée de la réalité, comme si chacun de ses mouvements étaient d'une lenteur exagérée.

«Oschide … est mort», pensa-t-elle alors qu’elle ouvrait la lettre de sa soeur. «C’est ce qu’Azénor va m’écrire…Je ne veux pas le lire … pas une nouvelle fois ... »

Elle ne pouvait pas croire que plus jamais elle ne reverrait son grand frère.… Pourtant ... il était mort. Et comment ? La lettre du Marquis sous-entendait qu’il était tombé de la fenêtre de sa chambre… Tombé ou poussé ? Avait-on tué son frère d’une aussi odieuse façon ? Quel monstre pouvait faire une chose pareille ? Et dire que sa chère et douce Azénor était également entre les mains de cet homme…Sa chère soeur qui pourrait peut-être lui fournir une explication… lui dire ce qu’il en était …
Non, elle ne voulait pas le lire à nouveau, pourtant dès qu'elle vit l'écriture de sa soeur, elle ne put s'empêcher de lire
Ses yeux parcoururent la lettre et à mesure qu’elle avançait son ventre se serrait… jusqu’à lui faire mal, jusqu’à l’empêcher de respirer … jusqu’à ce que son coeur explose et qu’elle ne parvienne plus à contenir ses cris de douleur.

Son Azénor … Sa douce Soeur… La plus belle et la plus radieuse des Fleurs de Velmonè… envolée. Quand cela finirait-il ? Elle avait été privé de son père et de ses frères … c’était déjà une épreuve suffisamment douloureuse … pourquoi lui prendre sa soeur … Pourquoi les Dieux se montraient-ils aussi cruels ? Son père avait-il commis un crime si affreux qu’il fallait que toute la famille en subisse les conséquences ?


« - Azénor ...  Azé... Pas toi... Azénor... Pitié... pas elle ...  » Ses sanglots lui faisaient mal... terriblement mal.

La porte du salon s’ouvrit brusquement, une bourrasque s’engouffra dans la pièce en même temps que les bruits de pas précipités. Peut-être était-ce à ce moment là que la jeune femme se rendit compte qu’elle hurlait encore …


« - Cécyllia… Ma Douce Cécyllia… Que t’arrive-t-il ? Je suis là... parle-moi je t’en prie. »

La voix de Lucrezia lui parvenait, mais de tellement loin… pourtant sa main se posa dans ses cheveux d’or qu’elle balayait affectueusement. La benjamine était recroquevillée contre le mur de pierre, sanglotant depuis ce qui lui paraissait être une éternité.
Sa sœur se laissa tombée à genoux près d’elle et avec une douceur si inhabituelle chez elle, elle lui releva la tête, tentant d’accrocher son regard.


« - Par les Dieux Cécy, parle-moi… que ce passe-t-il ? Quel nouveau malheur nous frappe cette fois ?»

Comme le destin était cruel… Elle venait à peine d’apprendre de la plus cruelle des façons la mort de son frère aîné… et quelques minutes seulement après, elle avait appris la mort de sa soeur….
Elle se sentait glacée de l’intérieur, comme si toute joie l’avait définitivement quitté. L’angoisse qu’elle lisait dans le regard de sa sœur lui déchirait le cœur… Elle ne pouvait pas le dire … Le dire c’était rendre tout ça réel… et elle ne voulait pas que ça le soit.
Ses doigts se desserrèrent, lui arrachant une grimace de douleur, et les deux messages tombèrent sur le sol entre les deux sœurs.

Lucrezia baissa les yeux, puis se saisit vivement du premier qu’elle parcourut plusieurs fois avant de se saisir de la seconde. Un silence de plomb enveloppait les deux jeunes Anoszia. A plusieurs reprises son aînée ouvrit la bouche, cherchant ses mots… mais aucun son ne sortait. Rien. Pas même un sanglot. Puis finalement, elle se laissa tomber près d’elle et elles se regardèrent durant de longues secondes, peut-être même de longues minutes …
Quel espoir leur restait-il à présent ? Elles étaient seules… mais elles étaient ensembles.

Au matin, Cécyllia se réveilla les yeux rouges d’avoir trop pleuré.  Elle avait dormi dans la chambre de sa sœur mais à son réveil celle-ci n’était déjà plus là. Par contre Rosita veillait au pied du lit et dès l’instant où elle se rendit compte que sa jeune maîtresse ne dormait plus, elle se leva pour s’occuper d’elle comme elle l’avait toujours fait.  
Mais rien n’était pareil à présent… rien ne serait plus jamais pareil.


« - Ils les ont tué…. Ils ont tué Oschide et Azénor …  »murmura-t-elle doucement,

Aussitôt ses yeux se remplirent à nouveau de larmes, encore. Avait-elle déjà pleuré autant dans sa vie ? Non… jamais,  et les paroles de Rosita ni changèrent rien. Les premières heures de la matinée se déroulèrent sans qu’elle ne sache exactement ce qui se passait autour d’elle. A peine avait-elle conscience qu’on l’habillait, qu’on la coiffait, qu’on lui parlait. Elle ne réagissait presque à rien, seules les larmes qui roulaient sur ses joues rappelaient qu’elle était bien vivante.
La jeune Anoszia pensa à son père. Le Patriarche serait dévasté par la mort de son fils aîné et de sa chère fille… Et elle ne serait même pas auprès de lui. D’ailleurs elle ne savait même pas où il était, s’il était encore en vie ou si la Cour Royale s’était chargé discrètement de faire disparaître l’homme en même temps que son nom. Et Oscario … Ou se trouvait-il à présent ? En mer ? Etait-il seulement au courant.
Et le doux Sysiphe … avait-il dû fuir sa Baronnie comme un simple voleur ?
Elle avait tant de question, et si peu de réponse.
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MessageSujet: Re: Il était une fin ? [RP Solo]   Il était une fin ? [RP Solo] I_icon_minitimeVen 16 Sep 2016 - 8:50


Assise sous le saule pleurer, Cécyllia fixait l’horizon. Sa vie venait d’être bouleversée, fracassée comme les vagues sur les rochers de la plage en contrebas. Plus rien ne serait pareil à présent et elle redoutait de vivre dans cet avenir incertain. Où irait-elle à présent ? Les murs de Velmonè lui seraient à jamais interdits… pourtant c’était chez elle…
La veille au soir dans le petit salon, la jeune fille avait tenue compagnie à sa tante, toujours sous le choc des nouvelles successives qui leur étaient parvenues. Leur déchéance, la mort d’Oschide et d’Azénor, le bannissement des hommes Anoszia... Pourquoi cet acharnement ?  Pour un prétendu coup d’état ?! Non. Cécyllia n’y croyait pas. Son père n’aurait jamais fait de mal à l’enfant-roy. Jamais il n’aurait attenté quoi que ce soit pour s’emparer d’un trône qu’il aurait déjà pu prendre s’il l’avait souhaité. C’était donc une conspiration, un complot visant à réduire sa famille en cendre… Assise contre l’arbre centenaire, les bras serrant ses jambes contre elle, Cécyllia sentait bouillir une violente colère. Jamais encore la petite enfant sage n’avait ressenti pareille émotion.


« - Un messager souhaite vous voir, Mademoiselle Cécyllia. »
« - Et bien moi non. J’en ai plus qu’assez de recevoir des messagers. »
« - Veuillez m’excusez Mademoiselle… Je viens de Sainte Berthilde et je dois vous remettre ceci en main propre… je… »

L’homme s’était avancé, visiblement mal à l’aise. Il venait de prononcer le nom de l’endroit qui avait vu s’éteindre deux Anoszia et presque aussitôt Cécyllia fut sur ses pieds, s’approchant de lui comme si elle espérait encore que l’on puisse lui apporter une bonne nouvelle.
L’homme lui remit un pli et une perle qu’il déposa au creux de sa main. La gorge de la jeune fille se serra lorsqu’elle reconnut l’une des perles du collier de sa défunte mère. Ce cadeau ne pouvait provenir que de son frère, et l’écriture soignée sur la lettre le lui confirma.


« - Merci » murmura-t-elle avant de se détourner pour ne pas montrer les larmes qui l’assaillaient à présent.

Le soir même, elle se tenait exactement là où son frère le lui demandait dans sa dernière lettre. Dans ce petit coin secret dont elle ignorait jusqu’alors l’existence, en haut de la plus haute tour, face au coucher de soleil. Et là encore, elle laissa aller ses larmes, pour ce frère qu’elle avait tant aimé et dont l’indifférence lui avait fait tant de mal.

Au petit matin, alors qu’elle finissait de se préparer en compagnie d’une Rosita bien silencieuse, la porte de sa chambre s’ouvrit et Lucrezia s’avança jusqu’à elle.
Sa sœur aînée avait perdu de son rayonnement. Son sourire s’était fait rare, elle avait pâli… et maigri aussi. Mais dès qu’elle croisait le regard de sa petite sœur, elle semblait faire un effort pour retrouver son optimisme et sa bonne humeur.


« - J’ai rédigé ma lettre. Tante Sybille également. Je venais voir si tu avais toi aussi un pli à faire partir pour Soltariel. »
« - Pour Soltariel ? A qui veux-tu que j’écrive là-bas ? » questionna la benjamine surprise.
« - Et bien, au Conseil Royal, et au Grand Chancelier. Je suis sûre que nous pouvons plaider la cause de Sysiphe et Oscario. Tante Sybille est d’accord, peut-être qu’en … »
« - Je n’ai rien à leur écrire. » coupa Cécyllia d’un ton était dur et ferme, ce qui fit stopper net l’aînée.  Un coup d’œil à la servante et celle-ci s’éclipsa sans attendre.
« - Bien sûr que si. On peut leur demander de gracier nos frères et nos oncles… la sentence est injuste, ils n’ont rien fait pour mériter ç… »
« - Pour mériter quoi ?! tempêta Cécyllia en se levant pour faire face à sa sœur. « - Il est hors de question que j’écrive quoi que ce soit. Je ne m’abaisserais pas à leur quémander la moindre faveur. »
« - Mais c’est de nos frères qu’il s’agit Cécyllia. »
« - La Cour Royale ne regorge que de traitres, de menteurs et de manipulateurs. Je n’ai rien à leur demander. Rien. »
« - Cécyllia… »
« - Ne me regarde pas comme ça Lucrezia. Nous sommes les filles du Dragon, personne ne peut nous prendre ce que nous avons. Je n’ai que faire de leur jugement. Envoie ta lettre si cela te soulage … mais sincèrement, crois-tu que cela fera la moindre différence ? Notre famille leur fait peur, ils nous craignent et c’est pour cela qu’ils veulent nous briser et nous éparpiller … Mais je peux te dire une chose c’est qu’ils ont bien raison de nous redouter. »
« - Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Tu pourrais être bannie pour ça. » Les yeux pétillants de Lucrezia suffisaient à lui prouver qu’elle approuvait totalement ses paroles.
« - Je m’en fiche. Je n’ai juré obéissance qu’à notre père. Ils ont rayé notre nom, pris nos biens… Je ne leur dois plus rien. »

La benjamine fit plusieurs pas jusqu’à la porte. Elle appela sa servante, qui sagement avait attendu dans le couloir. Elle avait déjà retrouvé son calme lorsqu’elle lui demande de faire préparer ses bagages.

« - Où comptes-tu aller ainsi ? » interrogea Lucrezia, amusée par le nouveau tempérament de sa petite sœur.
« - A Langehack. Aucun jugement ne m’empêchera de me rendre aux funérailles de mon frère. Et je suis sûre que Méliane nous accueillera quelques temps. »
« - Rosita, faites également préparer mes affaires, il est hors de question que Cécy voyage seule. »

Un fin sourire étira les lèvres de l’aînée tandis qu’elle déchirait le morceau de papier qu’elle tenait dans ses mains.
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