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 En route pour un dernier hommage | Solo

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Cécilie de Missède
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Cécilie de Missède


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MessageSujet: En route pour un dernier hommage | Solo   En route pour un dernier hommage | Solo I_icon_minitimeLun 19 Sep 2016 - 19:16


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1ere ennéade de Favrius
9e année du XIe Cycle
Palais de Missède


En route pour un dernier hommage | Solo 959307avatArnaut  °  En route pour un dernier hommage | Solo Macolo10  °  En route pour un dernier hommage | Solo 360229Melisandeavat
Arnaut de Laval -  Colombe de Laval -  Melisande de Laval


Malgré la saison qui s'attardait et les fortes chaleurs de ces derniers jours, Clarence frissonna dans la brise matinale qui balayait les rempares à l'aurore. À peine passé les quarante ans, ses cheveux noirs aux tempes grisonnantes et sa carrure de chevalier avaient toujours de quoi attirer le regard de ces dames malgré sa petite taille. S'il avait l’œil plus vif que ceux des meilleurs éclaireurs qu'il avait put formé, son ouïe, elle, n'avait jamais été des plus fines, aussi, une petite corne pendait à sa ceinture, prête à l'emploi en cas de discussion importante pour lesquelles il ne lui suffirait pas de lire approximativement sur les lèvres.

Comme tous les matins depuis son arrivée à Missède avec son Seigneur et vieil ami Arnaud, Clarence de Beaurivages était passé peu avant la relève du dernier quart de la nuit pour voir quels hommes dormaient et quels hommes étaient portés vers un brillant avenir. Il savait bien que ce n'était pas son boulot en ces lieux, mais les habitudes avaient la vie dure... et il aimait bien savoir de quelle trempe était fait ceux qui l'entouraient.

Mais ce matin là, dans la cour à peine éclairée par les premières lueurs du soleil, protégé les murs jetant ces ombres interminables qu'ils détestait tant, il aperçu un petit convoi qui lui fit lever un sourcil. Quatre à quatre, il descendit les escalier et se porta à la hauteur de l'homme qui était destiné à chevaucher en tête. L'homme sur le départ passa une main dans ses cheveux mi-longs tout en ramassant le dernier paquetage qu'il voulait attaché à la selle de son cheval quand ses yeux d'un bleu éclatant croisèrent ceux de son acolyte souriant.

« Tu pars en avance. Tu m'avais dit que tu ne quitterai pas le château avant une ennéade.
-Clarence ! Enfin ils ont réussi à te trouver. Salua Arnaud en serrant le bras le son ami.
-Qui donc ?
-Tu n'as pas croisé deux gardes ? … Enfin peu importe. »

Le seigneur parlait distinctement, articulant ses mots par un vieux réflexe de camaraderie. Son ton et un très léger sourire pouvaient laisser penser qu'il était heureux de cette rencontre mais tout le reste de sa personne était si flegmatique qu'un autre que Clarence s'y serait sans doute trompé. Il fallait être un ami de longue date pour voir se partager la joie et la tristesse derrière ce masque de noblesse. Tout en finissant de harnacher son grand hongre pour cacher son affectation, Arnaud reprit.

« J'ai reçu de sombres nouvelles, Clarence. Il faut que je retourne à Beaurivages pour voir mes enfants avant d'aller à Langehack. Notre Duc est mort. »

Un silence lui répondit. Pourtant, pour une fois, le militaire avait parfaitement compris de quoi il était question... Et il en comprenait les implication. La guerre. Une succession difficile. Beaucoup de vassaux respectaient le duc Oschide en tant que meneur même si ce n'était que par sa femme qu'il avait acquis ce titre. Il était un grand meneur et serait difficilement remplaçable dans le cœur des Missédois qui lui devaient en grande partie l'élévation de leur Baronnie au rang de Comté. Mais pour Arnaud, le chevalier savait que cette mort avait aussi le poids de la culpabilité. Lui et Renard avaient été en charge du filet de surveillance maritime qui avait laissé passé les navires de Sainte-Berthilde. Tel qu'il le connaissait, ce vieux corbeau n'était pas plus près d'oublier que de se se pardonner...

« Que Tyra soit bonne pour lui... Murmura-t-il finalement.
-Que Tyra soit bonne pour nous tous si cela continue comme ça...
-Allons Arnaud, être défaitiste de la sorte ne te ressemble pas. Ou est donc ta froideur si réconfortante ?
-Elle fond avec l'âge et les suicides...
-Bougre des loches de Néera ! Ressaisi toi ! »

Si Arnaud n'arrivait pas à se ressaisir seul, c'était Clarence qui venait de saisir son bras. Et lorsqu'il plongea son regard dans celui du de Laval, le message était clair : il n'était pas près de le lâcher.

« Théobald n'est pas encore mort. Le duchesse non plus. Les tiens sont en parfaite santé. Remercie les dieux pour cela et prend un peu moins à cœur les problèmes des étrangers. Ce ne sont que des instabilités passagères que nous affronterons le moment venu, comme nous l'avons toujours fait. Cela fait des années que ce royaume ne tient plus debout et tu a toujours su trouver le moyen de protéger tes terres. Continue ainsi et tout se passera pour le mieux. »

Arnaud se dégagea d'un mouvement brusque, la mine sévère, mais celui qui savait pouvait déchiffré une nouvelle vigueur dans son regard et l'ombre d'un sourire reconnaissant... Ou alors Clarence était définitivement tombé amoureux de cette vieille rascasse et il lui prêtait des vertues qu'il n'avait pas. Peu importait en vérité.

Les deux hommes s'inspectèrent de haut en bas. A mis parcours, Arnaud leva un sourcil et prononça quelques mots difficiles à saisir. L'autre suivit son regard pour atterrir sur un fourreau vide.

« A oui ! Une histoire des plus cocasses » sourit-il en tapotant l'emplacement de son plus vieux couteau de chasse. « Je te la raconterai à ton retour, mais en attendant, souviens-toi de ne jamais faire confiance à une beauté Sybronde !
-Évite juste de revenir nu au palais et nous devrions nous en sortir... Dans le cas contraire, ta femme nous tuerais tous les deux.
-Et les dieux savent qu'elle ne mérite pas d'avoir du sang sur les mains... souffla le militaire avec un sourire plus tendre. »

Decidément, Arnaud ne comprendrait jamais l'air énamouré qui flottait sur le visage de ce coureur de jupon invétéré. Étant donné le temps depuis lequel il connaissait l'animal, il était bien placé pour savoir qu'il n'avait qu'une parole... excepté au sujet du serment de fidélité qui avait duré en tout et pour tout une quarantaine d'heures. Et pourtant, s'il ne l'avouerait jamais, il enviait presque les regards qu'il échangeait avec sa vieille épouse, de cinq ans son aînée.

-Tu m'étonneras toujours...
-C'est normal. Tu ne peux pas comprendre l'amour avant d'en avoir fait l'expérience mon ami... sourit tranquillement le vieux chevalier.
-Je te connaissais moins sentimental...
-Allé, file donc avant que je te demande de me donner l'une de tes filles !

Sur une dernière accolade virile, ils se séparèrent. Arnaud grimpa en selle, le dos plus droit qu'une tour de garde, et donna quelques instructions.

« Ai confiance. Je jure que je défendrais nos intérêt coûte que coûte pendant ton absence ! »

Un dernier hochement de tête. Les serviteurs qui commençaient à déambuler s'écartèrent pour laisser sortir le cortège dans la ville en éveil. Dans un chaos de sabot, la cohorte de manteaux rouge et noir marqués du faucon d'or et de la coupe d'argent disparurent.





« MELISANDE ! »

La petite tête blonde se releva d'un coup, posant ses grands yeux bleus dignes des Lourmelloises sur la sente d'où elle venait. Un battement de cil et elle se retournait vers sa proie, mais trop tard... Le lièvre qu'elle suivait depuis presque une heure avait pris ses jambes à son cou et il ne restait plus qu'un léger tremblement dans les fougères pour prouver son existence.

De colère, la fillette donna un grand coup de pied dans un caillou et insulta copieusement sa sœur, dont elle avait reconnu la voix sans peine. Dans le lot, il y avait même quelques jurons fleuris appris à bord du voilier de son oncle : l'Eulalie. Elle trouvait ça vraiment trop beau qu'il s'appelle comme ça ce bateau parce que c'était le nom de sa tante, la femme de son oncle. Il disait que comme ça, elle était toujours avec lui pendant ses voyages... A ses hommes, il disait aussi que comme ça il ne cessait jamais de la chevaucher mais elle n'avait jamais compris pourquoi c'était si drôle.

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa tirade cette fois ci. Colombe surgit de derrière un arbre, l'air inquiète... Et accompagnée par la vieille Nane ! La petite prit les jambes à son coup pour grimper dans l'arbre le plus proche mais la matrone la rattrapa par le fondement et lui tira l'oreille si fort qu'elle cru bien la perdre. Pour s'être enfuit sans prévenir durant l'escale du déjeuné, elle eut le droit à une déculottée dans les règles de l'art. Quant aux jurons, ce ne fut que la promesse de se voir passer la langue au savon dès qu'ils arriveraient à bon port... Mais pour l'avoir déjà expérimenté, Mélisande savait que sa gardienne tenait toujours ses promesses.

Lorsque la nourrisse revint près des gardes avec ses deux protégées, la jeune intrépide pleurait à chaude larmes. Dès qu'elle vit son père, elle couru vers lui pour se pendre à son cou. Arnaud passa la main dans ses courts cheveux blonds avec un sourire compatissant... non sans avoir remercier Nane d'un hochement de tête. Entre deux sanglots forcés, il cru comprendre que sa fille avait encore eut le droit à une correction. Il soupira et releva son petit visage pour la débarbouiller avec son propre mouchoir.

« Je te l'ai déjà expliqué cent fois, ma fille. Tu deviens grande. Tu auras dix ans le mois prochain. Les caprices d'enfants sauvages ne sont pas dignes d'une jeune fille de ton rang. Expliqua-t-il une fois de plus d'une voix égale. Ta mère t'as laissé beaucoup trop de liberté. Il est tant que tu apprennes à bien te comporter et Nane a fait ce qu'il fallait.
-M-maiiiiis...
-Ch-ch-chhh. Plus de larme. Je sais que tu en es capable. La ou nous allons, je veux que tu sois irréprochable. Tu porteras une belle robe et tu seras polie. Tu ne te sauveras pas. Tu suivras ta sœur et tu obéira sagement à Nane. Comme une demoiselle bien élevée.
-Je veux pas être une demoiselle... ronchonna l'enfant toujours au bord des larmes tout en secouant la tête.
-Mais tu le seras jusqu'à notre retour à la maison. Tu le seras pour faire honneur à ton père. Tu veux bien ? »

De nouveau, elle fit non de la tête. Il l'écarta d'une longueur de bras.

« Tu le feras, Mélisande ? Pour que toute la famille soit fière de toi.
-... ui...
-Promis ?
-promis... »

Il hocha la tête, posa un baiser dans ses cheveux blonds et se leva en faisant signe à la nourrisse de prendre le relais. Au passage, il posa également un baiser dans les cheveux auburn de Colombe et lui exprima sa fierté d'un regard. « surveille ta sœur, veux-tu. » lui souffla-t-il avec un léger sourire. Décidément, cette mauvaise tête lui causait bien du soucis, il espérait sincèrement qu'elle se tiendrait bien durant l'enterrement... Mais même si ce n'était pas le cas, il n'y pourrait pas grand chose... Il n'arrivait pas à en vouloir à ses enfants...
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