La vie est faite de rencontre [Pv Mana]

À Thaar c’est la cohue comme chaque jour, la communauté disparate de la cité marchande grouille à toute heure dans les rues et mène une vie aux antipodes de celle de communauté elfique. Pour un elfe l’acclimatation est toujours plus que difficile, d’autant plus que la communauté reste majoritairement de sang noir. Nombre de coupe-jarret, mercenaire, esclavagiste, péripatéticienne aide à l’économie douteuse de la ville portuaire. Seul les plus forts survivent à cette ville…  Il serait néanmoins inique de mettre tous les citoyens dans le même sac. Une fourmilière qui se veut ouverte au monde et à tous, mais n’en ai pas moins pris au corps dans un carcan de main. Dix puissantes mains, qui ne sont autre que celle des princes marchands et conseiller de la cité.
L’été a laissé place à l’automne, il n’en fait pas moins chaud dans la métropole Estréventine. Le vent n’est que légèrement plus doux qu’à la saison précédente, la parure des arbres n’ont guère changé de couleur. Les ruelles et rues sont toujours pleine il y est difficile de ne pas si marcher dessus. Les gens parlent, échangent, crient pour certain afin d’attirer l’attention, le bruit y est presque permanant un peu comme en Anaëh où la forêt ne cesse jamais de chanter. Le chant de la prime œuvre te manque, car il bien plus agréable à écouter que les bavardages des marchands et des autres charlatans de la cité. Il n’en reste pas moins que ce bruit de fond t’apaise, le silence total te perturberait bien plus.

Voilà un mois que tu parcours la cité à la recherche d’indice sur les dragons et les personnes qui les vénères encore. Ce n’est pas une mince affaire, tu es une enfant de Kyrïa de ce fait tu n’es pas très bien accueilli par la plus par des gens. Tu n’as cependant pas baissé les bras. Tu n’as pas besoin d’être apprécié pour faire ce que tu es venue faire. Bien des fois tu as voyagé en Ithri-Vaan, tu sais comment délier les langues. Ton père étant marchand itinérant il ta laissé cette argent utilisé en dehors de la forêt. Argent qui n’a pas de valeur pour toi, mais qui pour les Estréventins est capital. Tu as donc donné ici et là quelques sous pour avoir des informations et programmer ainsi la prochaine étape de ton voyage. Tu comptais rejoindre Nysétis, tu savais que c’était pure folie car cette zone était totalement sous le joug drow, mais si tu pouvais t’en approcher ne serait ce qu’un peu tu pourrais trouver peut-être un indice. Après tout le dragon que tu avais croisé était celui de la mémoire alors peut-être irait-il revoir l’ancienne cité érigé en leur honneur. Les dragons sont très intelligent mais ils ont aussi beaucoup d’orgueil, c’est ce qui les a perdu… C’est les mots que t’avait dit une vieille dame aux mains difformes et au visage meurtrie par l’âge et la rudesse du soleil. D’ailleurs le soleil ta légèrement coloré la peau, si bien que tu songeais à investir dans une cape. Elle te permettrait d’attirer aussi un peu moins l’attention.

En effet déjà à ton arrivé tu avais essuyé pas mal de remontrance de la part de certain habitant mais maintenant que la guerre était terminée entre les elfes et les drows. Et que les derniers combats avaient tournés en votre faveur, certain te dardaient de regard meurtrier et des coups avaient été échangé… Rien de méchant pour l’instant, mais il valait mieux aujourd’hui faire un peu profile bas.

Tu marchais au centre des rues, pour éviter qu’on te soulage de ta bourse, mais aussi pour éviter un coup de poignard. Tu aurais été une proie trop facile si tu avais longé le bord des routes. Au milieu de la foule, tu prenais certes quelques coups de coude, mais devenait difficilement atteignable, chaque chose à ses bons côtés et ses mauvais. Tu rentrais couverte de bleu, mais vivante.

Ici contrairement à en Anaëh, tu ne pouvais pas te permettre non plus de flaner dans les rues. Puis au vu de la misère environnante, tu n’avais guère envie de t’y tarder plus que nécessaire. Et tu ne parles pas de l’odeur quand tu approches des bas-fonds de la ville ou encore quand tu passes trop près d’un boucher. Il y avait de quoi te soulever le cœur. Tu ne l’avouerais jamais face à personne, mais tu as bien fini par vomir un soir. Tu étais épuisée ce soir-là, tu avais passé la journée au soleil, croisé la misère à chaque coin de rue, tant et si bien que tu les avais senti peser sur toi lourdement toute cette journée-là… Une fois rentré à ton auberge, tu avais saisis le pot de chambre pour vomir ton mal-être avant de pleurer de tout ton soul. La Renarde, ta camarade d’infortune en quelque sorte ne comprit pas bien ce qui t’arrivait. Elle ne posa pas de question et t’enroula dans ses bras pour te calmer son animal domestique qui n’était autre qu’une renarde elle aussi tenta de se loger entre vous. Elle aussi voulait participer au câlin. Tu te sentais un peu coupable de l’avoir embarqué dans ta galère, mais tellement heureuse finalement qu’elle soit là. Tu aurais peut-être renoncé si elle n’avait pas été là ce soir-là. Tu te sentais un peu comme une grande sœur qui ne voulait pas échouer devant sa cadette. Peut-être que le fait d’être enfant unique ne te réussissait pas… Avoir un frérot ou une sœurette t’aurais peut-être rendu plus raisonnable… Et tu n’aurais pas été ici. Non, tu es bien trop têtue pour renoncer…

De ton pas pressé et de tes grandes foulées, tu rejoignais le marché, le regard fixé sur un point imaginaire ce qui te permettais de garder la tête haute et d’ignorer autant que possible les miséreux qui faisait la manche. Pas que tu veilles les ignorer par méchanceté, mais tu ne pouvais pas les aider sans prendre le risque de t’attirer des problèmes. Tu allais faire l’achat de quelques provisions pour votre futur trajet hors de terres habitées. Nysétis n’est pas toute proche, tu l’avais constaté en consultant une carte à la bibliothèque de Thaar. Vous ne seriez pas de retour avant quelque ennéade et les terres qui entourent la cité draconienne étaient dépourvues de végétation.

Tu avais presque atteint la place du marché quand on te saisit par l’épaule. Tu saisis le pommeau de ta dague, sortie à moitié l'arme de sa protection et fit volte-face. Un minois charmant t’accueillit sans animosité ou regard assassin. Tu rangeas ton arme lentement.




Avouas-tu en échappant un soupire soulagé.

Elle t’observa un moment en silence avant de t’adresser un sourire. Visiblement avant de t’attraper, elle n’était pas sur de ton identité. Ce qui peut se comprendre au milieu d’une telle foule faire mouche du premier coup n’est pas évident. Quoi que tout de même, ta taille était rarement rivalisée par les natifs de la cité. Vous étiez toutes deux debout au milieu de la foule qui s’écartait un peu, mais pas trop, un peu comme un flot dos qui rencontre un rocher, divisant la rivière humaine en deux bras qui se retrouvaient justes un mètre en-dessous de son obstacle. Ils s’écartaient certes, mais pas trop non plus, tu venais de te manger un coup de coude dans le dos… Tu grognas sans plus réagir, tu serais tenue pour responsable si une bagarre était déclenchée.



Jeune fille ? Après observation de ta compatriote, tu constatas qu’elle n’était pas si âgée. Vous deviez avoir le même âge, peut-être était-elle légèrement plus âgée que toi, mais sans plus. Elle portait une tenue assez riche, enfin toi aussi, tu en portais une, chez les elfes les castes sociales n’existent pas vraiment… Difficile de dire si elle est comme ton père : marchande, ou autre. En tout cas, c’est rare de voir ici un elfe si loin de l’Anaëh, mais ça te fait aussi plaisir. Elle t’invita à la suivre, tu faisais tout naturellement confiance aux membres de ton peuple, mais tu avais des achats à faire pour ton futur trajet.



Tu saisis doucement la main de l’elfe pour lui signifier ta sympathie.

Ta comparse fronça un instant ses fins sourcils habillant ici son visage d’une certaine forme d’inquiétude. Il est vrai que se promener à Thaar en tant qu’enfant de Kyrïa en ce moment n’avait de rien très sécuritaire, tu comprendrais très bien que ta compatriote refuse. Néanmoins, tu avais trouvé quelques parades pour ne pas te faire éviscérer en public, l’une d’elles était de rester au milieu de la foule. Trop de risque de blesser un autre passant et pas assez d’espace pour faire des mouvements amples. Même si tu te recevais un coup de poignard, il serait difficilement localisé à un endroit stratégique du corps et la plaie serait minime donc plus facile à soigner.

Ta compatriote accepta, malgré le danger que cela représenté, ton invitation. Ton sourire n’en devient que plus lumineux. Tu lui pris avec douceur le bras, pour la guider dans la foule et ne pas la perdre. Si vous vous retrouviez séparés les chances que vous arriviez à vous retrouver étaient quasi nulles. Tu adoptas un rythme de marche plus lent que ce que tu avais pris l’habitude de prendre depuis ton arrivé. Prendre ton temps dans les rues de cette cité, flâner l’air de rien, ne te paraissais pas judicieuse idée. C’était donc au pas de cours que tu allais et venais en tout sens et à toute heure. Tes recherches ne furent pas simples de par le fait que tu sois une elfe et que souvent, on refuse de te parler. Mais surtout parce que la cité est immense, heureusement que tu as un bon sens de l’orientation. Traîner en forêt sans cesse t’aura appris à placer des repères et ainsi, tu retrouves toujours ton chemin, où que tu sois !

Vous avanciez lentement au centre de la rivière humaine, un peu comme des carpes luttant pour remonter le courant. Après un cours silence, tu repris la parole.

Ta comparse se laisse guider, la marée humaine vous enveloppait de tous les côtés. Tu te présentas de façon très simpliste, tant dis que ta nouvelle amie t’avoua être au service d’Ardamir. Le souvenir de ta rencontre avec ce cher Estiam te fis sourire, c’est un partie grâce ou à cause du Noss que tu étais ici. Tu voyais encore le dragon de magie danser sous tes yeux, cette pensée illumina ton visage d’un petit regain d’énergie. Car, oui, tu étais épuisée. Tu avais le mal du pays, trop de temps avait passé. Mais tu ne pouvais renoncer maintenant ! Tu n’avais pas fait tout ce chemin, pris tous ses coups et fait tous ses sacrifices en vain !?



Voilà aussi pourquoi tu connais bien Thaar, ton père et toi y faisait souvent de cours passage. Tu n’avais pas honte du travail que vous faisiez bien au contraire. En fait aucun elfe n’avait honte du labeur qu’il effectuait, il y a de l’honneur dans tout travail. Le souci de votre profession était que vous étiez toujours en déplacement.
Ta compatriote te redemanda ce que tu comptais faire comme achat. Tu avais un peu détourné la question mais, hélas, elle n’est pas dupe ton ami diplomate. Tu avais un peu peur qu’elle essaye de te dissuader d’entreprendre ton périlleux voyage. Beaucoup t’avaient mis en garde, ton paternel le premier. Le regard inquiet de ton père te hante, ses yeux d’argent liquide entouré de ses longs cils blanc.



Vous arrivâtes à destination un bouiboui dans la devanture était plutôt pas mal encombré. Mana te dis qu’elle t’attendrait à l’entrée le temps de tes courses et que vous iriez ensuite vous désaltérer à son hôtel.  Tu commenças par aller t’acheter ta cape dans la petite échoppe dont tu connaissais un peu le gérant. Vous veniez ici souvent avec ton père car cet homme avait un peu de tout, tu y trouvas aussi un sac de céréale que tu marchandas un prix raisonnable. Tu ressortis avec les deux sur le dos. Une cape de couleur kaki et un sac de plusieurs kilos de graine.

Les dards estivaux du soleil t'avaient piqués les épaules, les faisant d'abord rougir puis les teinta de mélanine pour ce sauvegarder des attaques sauvages des rayons brûlants. La teinte était légère mais bien présente et tu ne voulais pas que cela s’intensifie de trop. Tu aimais l'aspect laiteux de ta peau, l'investissement dans une cape te parus indispensable surtout que ton voyage se prolongeait toujours un peu plus. Ton sac de graines sur le dos ne paraissait pas si lourd, néanmoins il suffirait pour la suite de tes projets. Tu souris à la réflexion de ta nouvelle amie quand tu sortis avec tes achats.



Vous reprîmes votre chemin en sens inverse, tu faisais toujours attention à bien marcher au milieu de la foule. Tu es sans doute un poil paranoïaque après tout ce temps ici. Tu faisais en sorte de marcher à la même allure que ta comparse, une marche un peu plus lente pour ton plus grand bien vu ce que tu transportais sur le dos. Une fois à destination elle te laissa monter seul jusque ses appartements, du coin de l’œil tu l'as vit discuter avec l'aubergiste qui avait une mine peu réjouit. Tu t'imaginais déjà ce qu'il pensait, encore une elfe dans son établissement ça commence à faire beaucoup... Pourtant il y avait pire à loger tout de même, ce n'est pas toi qui irais t'amuser à tout casser dans les chambres par exemple. Enfin les souverains règles allègrement ce type de problème.
Une fois dans la chambre tu posas ton sac à côté de la porte de façon à ce qu'il ne gène en rien le passage puis tu t'étiras un peu pour soulage tes muscles de leurs efforts. Avant d'attendre Mana le nez par la fenêtre regardant le monde grouillait en bas.

Tu observais la foule sous la fenêtre, le bruit environnant percé le verre. Les pas, les cris, les paroles intelligible un fond sonore bien peu élégant. Dans ta propre auberge tu n’étais pas mieux lotie. On ne t’avait pas donné la meilleure chambre mais avoir un toit au-dessus de ta tête te suffisais. Tu n’en demandais pas plus, car après tout, les gens d’ici n’avaient pas d’affection particulière pour vous. Il y a des événements de le temps ne serait estomper, les elfes et les drow étaient surement voués à se haïr pour encore des millénaires. Tu es une enfant de la paix, les armes tu t’en sers qu’en ultime recours. Lors d’une attaque ou pour défendre ton prochain, autrement jamais tu ne dégainerais une arme juste comme ça… La guerre blesse les âmes autant que les corps, tu l’as vu… lors de cette nuit étrange qui avait oscillé entre la réalité et le cauchemar éveillé sur le bord de ce lac. Tu restais marqué par l’appel désespéré que ton frère avait lancé à la mère et aux aînés. Ton regard perdu dans le vide faisait défiler à vitesse grand V. les images de cette nuit, le visage décharné de l’Ëala et l’odeur de putréfaction étant les choses les plus claires de ton esprit. Les faciès de tes partenaires de cette nuit-là, étaient eux plus flou. La voix de Mana te tira de tes songes dans un léger sursaut. Tu te tournas vers elle avec le sourire.



Dis-tu toujours près de la fenêtre, tu te rapprochas de la dame à la chevelure argenté. Elle t’informa par la suite que tu pouvais passer la nuit ici. Ton cœur se réchauffa en entendant les paroles de la diplomate. Ce type de geste voilà un mois que tu n’y avais plus eut droit. Ton sourire ce ponctua d’un mélange de douceur et joie, un sourire qu’aurait pu avoir un ami qui venait de revoir quelqu’un qu’il apprécié. Pas que soit ingrate, mais tu devais refuser de passer la nui ici.

Selon toi Thaar n’est pas fait pour grand monde, sinon ceux qui s’en mette plein les poches. Même ceux qui sont nés dans la cité sont traités en moins que rien s’ils ont eu le meilleur de naître du mauvais côté du mur. Jamais un elfe ne traiterait de la sorte un de ses concitoyens. Tu n’aimais certes pas leur mode de vie et leur manière de faire, néanmoins à force de voyage et de temps tu avais fini par mettre un voile sur tes yeux. Thaar était une forme de leçon de vie, toi qui à ce caractère si doux et maternelle, tu avais appris quelques petites choses au contact du peuple marchand. Ne pas faire confiance trop facile, on ne peut aider ce qui ne veulent pas l’être, ne pas être trop serviable autrement on peut en abuser… Plein de petit apprentissage anecdotique à transmettre à ton descendant plus tard. Tu ne seras surement plus marchande itinérante à ce moment-là, mais tu auras mille et une chose à lui conter ça c’était certain. Ta compagne te proposa de te faire raccompagner par certain de vos frère qui l’accompagnaient, tu acquiesças, comme tu le sais déjà il est jamais bon de se promener seul.  Avoir une escorte te rassurerais beaucoup, surtout si vos papotages s’étalaient jusque la nuit tombé.

Tu pris la tasse de thé qu’on t’avait si gentiment offert, boire du thé chaud au milieu de l’après-midi par une chaleur torride était une idée selon toi farfelu. Mais ça se faisait beaucoup et en fait une fois l’infusion ingurgité on avait la sensation qu’il faisait plus frais. C’était étrange mais efficace. Tu commenças alors à parler en elfique avec ta comparse, les murs ont des oreilles.





Tu savais très bien que cela pouvait surprendre, on n’avait pas vu de dragon depuis des années, et tu étais l’une des seules à l’avoir vu. L’autre témoin de l’apparition n’était pas une demoiselle saine d’esprit. Puis peu d’elfe accorderait le moindre crédit au dire Véole… Tu laissas un moment de flottement pour voir la réaction de ta compagne. Les réactions à cette annonce ont toujours été très différente, Estiam qui t’avait poussé à faire des recherches fut très étonné mais aussi intéressé, la dame d’Aléandir aussi, ton père fut plus sceptique… bref quel serait sa réaction à elle. Tu portas à tes lèvres le thé, avalant une gorgée un peu distraite.



Tu venais de te brûler légèrement le palais.

Ta compagne avait bien saisie ta personnalité personne ne te ferait dévier de la quête que tu avais entreprise. Elle avait bien vu que tu t’étais préparée un minimum avant de te lancer. Tu étais déterminée à réussir cela se lisait sur ton visage, néanmoins tu ne fonçais pas tête baissé sans avoir réfléchit. Elle n’essaya donc pas de te dissuader de quoique ce soit et t’encourager même dans ton entreprise folle.

Car oui, elle était folle. Chercher après un animal qui peut vous avaler tout rond, vous écraser, vous carboniser était bien une geste fou. Beaucoup se serait estimée plus qu’heureux d’avoir eu la chance d’en croiser un, mais tu ne voulais pas en rester là. Pouvoir dire que tu avais vu un dragon ne te suffisait plus depuis que tu l’avais croisé, tu voulais échanger avec la bête la plus intelligente et la plus dangereuse de ce monde. Il y a tant à savoir sur eux et pourtant on a si peu découvert.

Tu échangeas longuement avec Mana, en buvant votre infusion. D’abord vous échangeâtes sur les dragons bien entendu, puis sur bien d’autre sujet, l’enfance, les études, le travail. Deux bonnes femmes qui parlaient de tout et de rien, ça faisait du bien. Ta quête et la fin de la guerre avait le don de monopoliser les conversations en général, c’était reposant de discuter de la météo un peu trop chaude. Le jour déclina accompagné par vos rires cristallins et vos échanges décontractés.

L’heure vient de s’en aller arriva bien assez vite, tu fus raccompagnée par les gardes de la diplomate comme promis jusque ta propre auberge. Tu saluas la Renarde, posa tes commissions dans un coin de la chambre et t’installas sur ton lit fatiguée. Vous quitteriez bientôt Thaar, pour des terres bien moins accueillante encore.