Nombre de messages : 304 Âge : 44 Date d'inscription : 31/10/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans (né en 972:X) Taille : 1,85 m Niveau Magique : Arcaniste.
Sujet: Calel Mehntior [Terminé] Mer 2 Nov 2016 - 20:32
Possessions & Equipements : Calel possède désormais une petite forge dans un quartier modeste de Thaar dont il fait partie intégrante. Son atelier est au rez-de chaussée et il vit avec son fils à l’étage. Le four se trouve à quelques dizaines de mètres de la maison sans quoi la chaleur serait plus qu’étouffante à l’intérieur. Il porte autour du cou une bague en argent ornée d'une grande pierre bleue qui appartenait à sa mère et qui lui sert de focaliseur magique. Il s'est également fabriqué une flûte dont il joue pour distraire son fils et ses amis ou par mélancolie.
Son fils Ilan, quant à lui, possède une trousse à outils que son père a équipé lui-même avec l’aide de sa magie. Il s’en sert pour bidouiller les inventions qui envahissent sa chambre du sol au plafond. Il y a pourtant fait récemment un tri pour ressortir tout ce qui avait plus attrait à l’enfance mais ça reste volumineux...
Apparence :
Taille : 1,85 m
Couleur des yeux : Bleu
Calel un homme plutôt grand. Entre ses entraînements quotidiens à son art et son travail à la forge, il présente une assez bonne musculature. Il porte ses cheveux poivre et sel courts, en dehors d'une natte qu'il se laisse pousser dans la nuque. Ses yeux fins présentent une note de bleu plutôt particulière, presque vive. Son visage fin est encadré par une barbe de quelques jours qu'il entretient. Une cicatrice âgée de quelques années maintenant lui barre le visage depuis la naissance des cheveux à celle de sa barbe. Visuellement, Calel n'a rien d'un mage. Il porte une veste noire et courte par dessus une chemise foncée. Son pantalon est retenu par une large ceinture et disparaît dans ses bottes. Ce style vestimentaire est loin de celui d’un mage mais il s’y est habitué après toutes ces années passées à se cacher en Péninsule. Sous ses vêtements, Calel porte plusieurs cicatrices d'anciennes blessures causées par un loup. Il s'agissait de blessures sans grande gravité qui n'ont pas été soignées par magie, le mage de la vie s'étant alors concentré sur les plaies les plus profondes. Calel porte toujours son alliance après toutes ces années de veuvage, signe qu’il persiste un attachement envers sa défunte épouse.
Ilan est adolescent maintenant. Il a hérité la douceur des traits de sa mère et la forme des yeux de son père. Pour ce qui est des couleurs, en revanche, c'est une autre histoire... En effet, le jeune homme est albinos. Tout du moins en a-t-il les teintes. On suppose que son état est dû à sa naissance durant le Voile car sa maladie est uniquement visuelle et il ne souffre pas des inconvénients habituels tels que le trouble de la vue ou la fragilité des os. Ainsi, Ilan a la peau et les cheveux blancs tandis que ses yeux sont rouges. Afin de se protéger des rayons du soleil, il est habillé de la tête aux pieds, son visage est recouvert d'une capuche et il marche le plus souvent les yeux baissés. Lors des journées très ensoleillées, il ajoute à son costume une sorte de voilage qui protège ses yeux et son visage des affres des beaux jours. Depuis qu’il vit en Ithri’Vaan, il a changé les couleurs de ses vêtements pour des teintes plus claires sans quoi il mourrait en permanence de chaud.
Personnalité : Malgré son apparence calme et posée, Calel ne manque pas d'humour. Il aime d'ailleurs charrier gentiment les personnes qu'il apprécie. Il a conservé un esprit noble mais quelques expériences lui ont appris que la loi édictée par les hommes n'étaient pas forcément la bonne. Aussi la modifie-t-il en fonction de ce qu'il croit être juste, sans plus se fier à ce qu'il croit savoir mais uniquement à ce qu'il voit. Bien que passionné, il n'en reste pas moins quelqu'un de sage et de réfléchi. Etrangement, il ne parle jamais de son don et ne fait pas étalage de sa magie. Il sait pourtant qu’il ne risque plus rien à Thaar mais c’est plus fort que lui… Seuls quelques amis très proche et Ilan sont au courant. Calel n'est pas des plus pieux mais il respecte les Dieux, tout particulièrement Néera. Il sait comment se comporter dans un lieu de culte, il peut même adresser une prière de temps à autres mais il en reste là. Les morts et guérisons provoquées par la venue de la DameDieu sur la terre des mortels pendant le Voile ne sont pour lui que l'abattement de Sa Justice, récompensant ceux qui le méritaient ou qui n'avaient déjà que trop souffert et punissant ceux qui avaient transgressés Ses lois. Il tient à son fils plus qu'à n'importe qui au monde et ne supporte pas l'idée qu'on puisse lui faire du mal. Cependant, son apparence lui cause moins de peine depuis qu’ils ont quitté la Péninsule. On dira ce que l’on voudra du reste du monde mais il semblait bien moins superstitieux et ségrégationniste que sa terre natale. Même si le jeune homme est forcé de vivre caché pour se protéger du soleil, il n’a rien à craindre de ceux qui l’entoure et Calel a su se détendre à son sujet. Avec sa nouvelle vie dans un autre pays et son rôle dans les réseaux de mages péninsulaires, il a pu commencer à faire son deuil de son épouse et porte aujourd’hui son alliance plus par habitude que par attachement, même s’il aura toujours un pensée affectueuse et nostalgique pour elle.
Ilan, quant à lui, était plus habitué aux regards de crainte et de mépris qu'aux sourires et à la tendresse que l'on réserve normalement aux enfants. Il a été plus que surpris de constater que ses nouveaux voisins à Thaar n’étaient en rien perturbés par son apparence. Il n'est guère encore pas très à son aise avec les inconnus mais il s’est fait une place dans son quartier et il rend leur courtoisie à ses interlocuteurs. Ilan est quelqu’un d’intelligent et perspicace qui ne manque pas non plus de franchise dans ses paroles. Il se montre plutôt direct, une attitude presque déstabilisante lorsqu’il était enfant. Il préfère la solitude, réfléchissant ou travaillant à quelque invention dont il a eut l'idée. Il ne connaît que la vie avec son père qui s’efforce de l’ouvrir un peu aux autres. Il n’a pas vraiment d’amis. Quant à une petite amie...
Capacités magiques : Calel est un mage maniant le métal. Il peut tout aussi bien déplacer un objet qui en est composé que lui imposer l'immobilité. Il peut aller jusqu'à le propulser soudainement. S'il est déjà en mouvement, il peut le faire dévier de sa trajectoire ou l'arrêter dans sa course. Il le tord sans effort et peut même le rendre malléable pour le façonner selon son idée, que ce soit par la pensée ou avec l'aide de ses mains, plus aisément que ne le ferait un forgeron avec son enclume et son marteau. Il peut même aller jusqu'à le rendre liquide. Il parvient également à en créer. La bague de sa mère est son focaliseur. C'est le seul bien qui le rattache à la première personne qui l'ai aimée avec tendresse. Il la porte autour du cou mais peut la placer à son doigt afin d’être sûr de ne pas la perdre ou l’abîmer lorsqu’il travaille. Lorsqu'il manipule le métal, il accompagne souvent ses sorts de mouvement de mains et de bras ou, pour plus de discrétion, des yeux. Il lui arrive également de parler au métal, comme s'il lui donnait des ordres. Tout dépend la difficulté de son exercice et de l'importance de la précision dans la réalisation de son sort.
Dernière édition par Calel Mehntior le Lun 11 Mar 2019 - 11:39, édité 8 fois
Aaron Kolhe
Humain
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Mer 2 Nov 2016 - 21:37
Histoire
Le père de Calel, Edmond Losir, était un chevalier de la Seigneurie de Stern. Après deux premières épouses infertiles, il a épousé une jeune femme de petite noblesse du nom d'Adélie dont la famille souhaitait se rendre sympathique aux yeux des Stern. Mais le bougre était brusque et indélicat et il était bien trop tard pour changer cet homme aux cheveux plus que grisonnant. Heureusement, son union avec Adélie a donné lieu à plusieurs naissances et la maternité à donné à cette jeune une occupation qui la comblait. Ainsi, elle eut deux filles avant de mettre Calel au monde. Edmond ayant son héritier tant attendu avec cet enfant robuste, il ne visita plus son épouse depuis ce jour, préférant la compagnie de quelques catins bien moins farouches et plus à l'aise avec le monde des plaisirs, n'ayant à cœur que de le combler.
Calel a donc été élevé en tant qu'héritier et rien d'autre. Entraînement aux armes, équitation et éducation de bases bercèrent son enfance, tout comme les récits fantastiques que sa mère lisait à ses enfants le soir. Edmond la laissait faire, plus par charité qu'autre chose. Il ne s'occupait plus d'elle aussi fallait-il bien qu'elle ait une occupation. Toutefois, il ne lui cachait pas qu'il n'aimait guère que l'on bourre la tête de son fils (pardon, de ses enfants) avec de telles sornettes. Le destin du jeune garçon semblait donc tout tracé... Jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre des plus inattendues. gé alors de douze ans, il était confortablement assis dans le carrosse qui les ramenaient, sa mère et lui, d'une visite au château de Sternburg, lorsqu'ils furent soudain l'objet d'une attaque de bandits. Les gardes, dépassés, ne purent empêcher que l'épouse Loris et son fils soient tirés hors de leur voiture. Adélie n'eut pas la force de se défendre tandis que les brigands lui retiraient toutes ses richesses mais elle eut plus de mal à leur céder une bague en argent rehaussée d'une large pierre bleue qu'elle portait à son doigt. C'était un souvenir de sa famille en ces terres qu'elle n'avait pas fait siennes et elle ne voulait pas s'en séparer. Il fallut donc la lui arracher. Devant la peine de sa mère, Calel s'approcha du bandit qui tenait fièrement son pourtant bien maigre trésor et lui donna un grand coup de talon sur les orteils. L'homme lâcha la bague dans un cri et l'enfant n'eut qu'à se baisser pour ramasser le bijou avant de s'enfuir en courant, bientôt poursuivi par quelques malandrins. Il n'eut toutefois pas le temps de faire vingt pas qu'il fut rattrapé, l'un des brigands lui sautant à la cheville pour le faire tomber. La tête du jeune garçon vint frapper un rocher. Ce qu'il se passa ensuite fut très flou... Il vit une silhouette sombre au dessus de lui, se détachant du ciel gris, suivi d'un bruit de métal puis d'un cri qu'il reconnut plus tard comme étant celui de sa mère. Et alors que la lame s'apprêtait à frapper, il y eut une grande lumière blanche aux reflets bleutés, comme un éclair venu s'abattre sur son bourreau. Calel perdit connaissance et se réveilla dans sa chambre. Personne ne voulut lui dire ce qu'il s'était passé exactement, pas même Adélie qui s'en était trouvée interdite par son époux. La bague de sa mère était posée sur sa table de chevet. Il voulut la lui rendre mais elle la lui confia en sachant qu'elle serait en sécurité avec lui.
Quelques ennéades plus tard, le jeune garçon était remis sur pieds. Estimant qu'après la démonstration de sa bravoure, il était tant qu'il connaisse la vie des hommes et son père l'invita à l'accompagner à une chasse organisée par le Seigneur voisin. Un autre jeune, plus âgé, était également de la partie et il prit bien vite Calel sous son aile. Tout du moins, c'est ce qu'il laissa entendre car cette fausse bienveillance n'était en fait qu'une façon de pouvoir se jouer de ce gamin naïf avec plus de facilité. Aussi, durant leur escapade, le jeune homme s'approcha de son petit camarade pour lui dire qu'il avait vu une biche se sauver et il lui proposa d'aller la chasser seuls tous les deux, avançant comme argument que leurs pères seraient fiers comme des paons. Ils s'éloignèrent donc discrètement du groupe. Après quelques minutes à tourner un peu en forêt, le jeune homme suggéra qu'ils se séparent pour couvrir plus de terrain et multiplier leurs chances de retrouver l'animal. Mais, pendant que Calel continuait de chercher, se perdant de plus en plus dans les bois, le jeune homme, lui, retournait auprès du groupe, se mêlant à eux l'air de rien. Débouchant sur une petite clairière, le cheval du garçon commença à s'agiter, allant jusqu'à refuser de lui obéir. Finalement, pris de panique, il se cabra et fit tomber son cavalier avant de s'enfuir. Secouant la tête, Calel accusa le coup, se demandant quelle mouche avait bien pu piquer sa monture. Mais il n'eut pas à se poser la question bien longtemps... Non loin de lui, un fourré se mit à bouger. D'un bond, l'enfant se mit debout, fixant les feuillages en mouvement. Un grognement sourd se fit entendre juste avant qu'une patte grise et griffue ne se révèle à sa vue. Calel n'avait pas besoin d'en voir plus pour comprendre et il se mit aussitôt à courir. Le loup partit alors à sa poursuite et il ne lui fallut que peu de temps pour le rattraper. Il agrippa son mollet de ses dents pointues, arrachant un cri à sa victime qui se débattit malgré les coups de crocs et de griffes. Puis, un bruit sourd... Une lumière blanche... Et le loup déguerpit en couinant, un brin de fumé d'échappant de son arrière train. Une silhouette sortit alors de derrière les arbres. C'était un homme d'un certain âge, portant un grand manteau marron, les cheveux blancs et longs, dégarni sur le dessus du crâne.
-Cela fait deux fois que je te sauve la vie. Tu devrais être plus prudent. Lui dit-il en s'approchant de lui d'un pas rapide. -Vous êtes un mage ? -Finement observé... Répondit le vieillard d'un air amusé.
Le garçon fut bien évidemment effrayé mais l'homme ne semblait pas malveillant à son égard. Il lui avait sauvé la vie après tout... De toute façon, la douleur l'empêchait de bouger et il n'eut d'autre choix que de rester là à se faire examiner brièvement. Ses blessures étaient sérieuses et il perdrait bien vite tout son sang.
-Les tiens sont trop loin. Je vais te ramener auprès de quelques amis. Tu seras bien vite guéris.
Malgré son âge, le mage était vaillant et il porta le garçon jusqu'à une cabale nomade qui se trouvait hors du terrain de chasse dont Calel, perdu, s'était déjà beaucoup éloigné. Leur arrivée créa beaucoup d'agitation. Certains accusèrent le vieux mage de leur amener non seulement l'enfant mais aussi la mort qui leur serait donnée si on les trouvait. L'un d'eux alla même jusqu'à suggérer qu'on le laisse mourir tandis qu'ils plieraient bagages. Toutefois, le maître des lieux s'y opposa et le garçon fut installé dans une tente. Calel n'eut pas conscience des soins qui lui furent portés. L'anémie l'avait trop fatigué et il sombra bien vite dans le sommeil. A son réveil, il avait un goût désagréable dans la bouche. Ses blessures lui faisaient mal mais bien moins qu'avant. Les pansements étaient à peine tâchés... Par curiosité, il défit l'un de ses bandages et découvrit une plaie presque refermée. Lorsque quelqu'un entra, il s'affola. Il se mit debout malgré la douleur et se réfugia dans un coin de la tente.
-Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Combien de temps j'ai dormi ?!
Le maître de la cabale plaça ses mains devant lui en signe d'apaisement.
-Calme-toi. Ilan t'a amené ici, nous t'avons soigné et tu n'as dormi que quelques heures. -C'est... C'est impossible. Les plaies sont presque refermées ! -Je sais que les tiens craignent la magie mais je n'ai pas eu d'autres choix. Tes blessures étaient bien trop graves.
Calel était perdu. Il l'avait soigné ?! Juste comme ça ? Il avait déjà entendu parler des blessures de chasse, de combat ou de tournoi. Il fallait des ennéades pour s'en remettre, et encore, quand on survivait. Ce que cet homme avait fait semblait si facile...
-Pourquoi... ?
L'homme fut à la fois surpris et satisfait par la question du jeune garçon qui témoignait d'une certaine ouverture d'esprit.
-Nous ne sommes pas aussi néfastes que les gens le disent. Tu devrais t'allonger, tu as perdu beaucoup de sang. Tu ne devrais même pas être debout.
Calel sentait en effet la tête lui tourner et, après une légère hésitation, il s'exécuta avant de rapidement sombrer de nouveau. Il demeura avec eux plusieurs jours. Non pas qu'il l'ait voulu mais il n'était pas en état de voyager, pas même pour retourner chez lui. C'est ainsi qu'il découvrit le monde de la magie et comprit que les mages n'avaient rien de dangereux. Au contraire, il avait l'impression de vivre dans l'un des contes de sa mère qu'il aimait tant... Mais cela ne devait évidemment pas durer. Edmond fit des battues dans toute la région pour retrouver son fils. Ils retrouvèrent son cheval, puis le lieu de l'attaque du loup et, enfin, le chemin menant à la cabale. Il y débarqua avec plusieurs de ses hommes, ayant la ferme intention de tirer son garçon de là. Mais cela ne se passa pas comme le patriarche l'aurait pensé... Alors que ses hommes avaient investis les lieux (heureusement) sans faire de victimes, il identifia rapidement leur chef et lui ordonna de lui rendre son fils, le menaçant de son épée sous la gorge. Calel, bien qu'encore faible, sortit de sa tente pour lui demander d'arrêter, prenant le parti des mages. Edmond ne chercha même pas à savoir ce qu'il s'était passé. Trouvant son garçon vêtus comme ces monstres, il découvrit en prime qu'ils avaient osé toucher son sang avec leur magie. Rien que pour cela, il voulut les mettre à mort. Tous autant qu'ils étaient. Mais alors qu'il allait abattre son épée sur le maître de la cabale, une vive douleur le stoppa, lui arrachant un cri tandis que son arme tombait à terre. Les gardes du chevalier voulurent lui venir en aide mais une simple menace du mage suffit. Il n'aimait guère utiliser son art de cette manière mais le faisait lorsqu'il n'avait d'autre choix. Il leur ordonna de quitter les lieux, les assurant que leur maître les rejoindrait bien assez vite. Afin de les convaincre, il fit à nouveau souffrir Edmond qui leur hurla de déguerpir et ils obéirent enfin. Lorsqu'ils furent partis, le maître de la cabale fit signe à l'un des mages d'approcher. Celui-ci vint se placer devant le vieil homme... Puis se fut le trou noir. Quand il se réveilla de son somme, les quelques petites heures qui les séparaient de la nuit s'étaient écoulées. Un groupe de ses hommes portant des torches était là, l'un d'eux étant penché sur son Seigneur allongé par terre. Autour d'eux, il n'y avait plus que de la forêt. La cabale était partie.
C'est ainsi que le jeune garçon devint nomade parmi les mages, Calel Losir disparaissant pour devenir Calel tout court. Ayant un attrait magique assez fort pour la terre, un mage de cet élément fut désigné pour être son précepteur. A ses côtés, il développa une magie fort peu courante et pourtant si puissante... Celle du métal. Pourquoi ? Eh bien, l'idée lui était venu tandis que le maître de la cabale lui expliquait ce qu'était la magie et les différentes formes qui existaient. Il avait posé la question de la manipulation des minerais par pur hasard, en pensant après coup avoir dit une bêtise. Lorsqu'il avait découvert que c'était possible, le choix de pratiquer cet art lui apparut comme une évidence. Calel se révéla très doué dans son domaine, réparant les outils, attirant et repoussant les objets en fer, les faisant fondre pour essayer de créer autre chose. Il se trouva néanmoins assez vite limité et, afin d'améliorer son art tout en gagnant un peu d'argent, il se proposa comme apprenti auprès de quelques forgerons dans les villages près desquels leur cabale s'arrêtait. Ils avaient bien évidemment quitté le Stern, évitant soigneusement les lieux où ils savaient quelques sternois présents, proscrivant aussi toutes les grandes villes, surtout durant les périodes de fête et de tournois.
Au hasard de quelques conversations, Calel parvint à avoir quelques nouvelles de sa famille. Son père, ivre de colère, avait répudié sa femme en prétextant qu'elle ne donnait plus d'enfants depuis des années. Puis il la chassa avec ses filles. Il avait ensuite repris épouse qui lui avait donné un fils devant remplacer le premier comme s'il n'avait jamais existé. Toutefois, il n'avait cette fois pas fait l'erreur de s'arrêter à au premier garçon et continuait de visiter son épouse, comme en témoignait sa deuxième grossesse. Quelque part, Calel plaignait ces enfants et leur mère... Car il n'avait jamais connu tant d'amour que depuis qu'il était dans la cabale, et ce malgré la peur d'être découvert en tant que mage. Mais il se sentait à sa place parmi eux, dans cet univers. Jamais il ne s'était senti si aimé et si vivant.
Mais l'amour ne devait pas s'arrêter là pour Calel. Durant l'une de leurs étapes sur les terres d'Odelian, il fit la connaissance d'une jeune fille... Elle s'appelait Eloïse. Elle avait seize ans et lui déjà presque vingt-sept. Elle lui rappelait un peu sa mère, belle, douce et pleine de grâce. Elle n'était pas très grande comparé à lui et sa silhouette était si fine... Ses longs cheveux châtains descendaient jusqu'au bas de son dos. Les traits de son visage étaient dessinés avec soin. Alors bien sûr, il en tomba amoureux au point de lui révéler qu'il n'était pas qu'un simple forgeron... La confiance était déjà établie entre eux et, le premier choc passé, elle l'accepta tel qu'il était, s'apercevant que sa magie n'était pas si mauvaise qu'on le disait. La magie elle-même n'était pas mauvaise. Tout dépendait ce que l'on en faisait... Alors qu'il était temps pour la cabale de reprendre la route, un choix crucial se posa aux deux tourtereaux. Calel aurait voulu l'emmener mais il ne pouvait décemment pas lui imposer cette vie... Toujours sur les routes, toujours à craindre pour sa vie. Alors, après que sa main lui soit accordée, il décida de rester et dit adieu à la cabale à laquelle il devait tant. Pour convaincre son beau-père, il avait convenu avec son employeur de réduire un peu son salaire mais de bénéficier du logement gratuit dans une petite maison adjacente à la sienne. Ainsi, avec un toit et un salaire, il serait en capacité de prendre soin de sa famille. Il lui donnerait même un nom : celui de Mehntior. Quant à la magie, il ne l'exercerait plus qu'en secret, tard dans la nuit, seul à la forge ou les volets fermés.
L'éclipse annonçant le changement de cycle se produisit bien vite. Sur le moment, les gens furent anxieux mais relativement sereins. Lorsque le soleil ne revint pas comme prévu, l'ambiance devint plus tendue. Le village finit par s'y habituer, redoutant malgré tout la disette si le Voile ne se levait pas bientôt... De son côté, Calel s'inquiétait, certes, mais se montrait moins superstitieux que la plupart des villageois. De plus, après un an de mariage, Néera offrit au jeune couple la joie de devenir parents. Aussi, en plein milieu du Voile naquit un petit garçon. Mis au monde durant cette période sans soleil, il était blanc de la tête aux pieds hormis ses yeux qui étaient rouges. Calel émit le souhait de l'appeler Ilan, comme le mage qui lui avait sauvé la vie par deux fois et l'avait conduit dans la cabale. Le village eut quelques peines à accepter l'enfant mais, puisqu'ils connaissaient les parents, la peur passa et il fut finalement intégré par une bonne partie. Tous trois étaient très heureux, malgré l'éclipse qui perdura jusqu'à la fin du mois. Par la suite, le couple éprouva des difficultés à avoir un second enfant et le destin finit par les priver définitivement de cette chance. Durant l'hiver de l'an 5, Eloïse fut touchée par la maladie et ne se releva jamais. Calel crut qu'il allait en devenir fou de chagrin mais il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre qu'il avait toujours une raison de vivre grâce à son fils. Il resta deux ans de plus au village puis il se rendit vite compte qu'il se sentait plus seul que jamais. Seul avec son secret et sa douleur. Il ne put trouver aucun soutien au sein de sa belle-famille qui n'avait d'yeux que pour leur fils aîné et tous les enfants qui se succédaient dans son foyer. Les cadets passaient déjà après lui, alors le gendre et son enfant étrange... Aussi, lorsqu'Ilan eut 6 ans et qu'il fut assez grand pour voyager, il fit son baluchon et prit congé de son employeur avec pour souhait d'offrir à son fils une vie meilleure, loin de celle qu'il avait connu jusqu'alors. Pour cela, il devait le conduire là où son père ne représenterait pas un danger pour eux deux avec sa magie. Mais traverser toute la Péninsule avec un jeune enfant n'était pas envisageable. Le plus simple était encore de prendre un bateau. Une fois au port, il trouverait bien un Capitaine qui accepte le transporter en échange de quelques travaux sur le bateau. Cuisinier, matelot, cireur de pont, peu lui importait. Il n'aurait de toute manière pas les moyens de payer la traversée en pièces sonnantes et trébuchantes. Reprenant la vie de nomade, ils allèrent de ville en ville et de village en village, bien obligés de s'arrêter pour ne pas épuiser le garçon et le protéger des affres du temps glacial en hiver et brûlant en été. En dehors de l'apogée de ces deux saisons, ils ne restaient que quelques ennéades au même endroit, le temps pour Calel faire quelques économies afin de préparer la suite de leur voyage grâce à ses services de forgeron, puis ils repartaient en prenant la direction de l'Ouest et de la mer. Après deux ans, ils atteignirent enfin la côte d'Etherna mais leur malchance perdurait. Calel avait jeté son dévolu sur Zagazorn pour destination. Pays de la forge et des villes souterraines, le lieu lui semblait parfait pour leur nouvelle vie. Mais les bateaux pour s'y rendre étaient souvent hors de prix et ils peinaient à se faire accepter au bord de l'un d'eux jusqu’au jour où il croisa le chemin de Koda, une Capitaine de navire à la peau noire. Elle accepta de les prendre, lui et son fils, avec pour toute rémunération de leur voyage les services qu’ils rendraient à bord. Son ticket d’entrée fut notamment le nouveau soigneur de l’équipage qu’il parvint à trouver grâce à quelques contacts : Un médecin alchimiste aussi acariâtre qu’efficace du nom de Jonas Piedmond. Après quelques mois passés à bord, l’Amaranthe subit une violente attaque en pleine tempête durant laquelle il fut blessé au visage et dut user de sa magie devant tous pour aider à sauver l’équipage, Ilan inclus. Si personne ne le jugea en tant que maître des Arts, il avait eu si peur pour la vie de son fils qui émit le souhait de débarquer au plus vite. Puisque Zagazorn avait fermé ses portes, ils s’étaient rabattus sur Thaar. En cherchant à trouver un emploi, Calel entendit parler de la Corporation d’Argent et l’intégra afin de pouvoir exercer son métier en toute quiétude. Il put ainsi travailler dans une petite forge dans un quartier certes modeste mais loin d’être miteux. Le patron possédait plusieurs échoppes et payait bien. Puisqu’il n’occupait pas cet établissement, il leur offrait le logement qui se trouvait au-dessus en prime. Il se fit rapidement une place dans cette nouvelle ville, les gens du voisinage reconnaissant sa compétence et son efficacité à fabriquer et réparer des objets parfois complexes et délicats pour un forgeron. Par habitude, il cacha ses compétences magiques et tous le percevaient comme un artisan lambda. Quant à Ilan, son apparence ne sembla choquer personne et il fut bien vite intégré dans le quartier où il commença à faire des livraisons pour son père. Alors que leur vie était paisible, Calel ne pouvait s’empêcher de penser au calvaire que d’autres vivaient encore en Péninsule. Aussi se fit-il connaître auprès des quelques réseaux qui se trouvaient au Nord de la Péninsule en tant que contact en Ithri’Vaan pour leur prêter main forte. Avec l’aide de Koda, il se mit à leur faire parvenir régulièrement de quoi les approvisionner. Beaucoup de nouveaux immigrants de Péninsule qui arrivaient à Thaar avait son nom. Ainsi, ils avaient quelqu’un sur place pour les guider et les aider à trouver un foyer et un travail. Jonas, le médecin alchimiste de l’Amaranthe, s’installa à son tour dans le quartier quelques temps plus tard. S’il n’était pas aussi actif que Calel, il lui prêta parfois main forte par solidarité entre ex malmenés de Péninsule. Une amitié solide se créa peu à peu entre les deux hommes. A la mort de son employeur, le mage racheta sa forge avec les économies qu’il avait mis de côté en prévision. Il est désormais son propre patron. Il ne manque jamais de travail entre son métier et son activité parallèle. Il use parfois de magie pour satisfaire ses clients plus vite et se libérer du temps pour soutenir les mages, qu’ils soient à Thaar ou toujours en Péninsule. Il s’exerce toujours à son art, ayant de se perfectionner et de se dépasser en même temps. Ilan de son côté continue de bricoler ses inventions et de faire des livraisons pour son père mais viendra bientôt pour lui l’heure de se faire sa propre place dans la société d’Ithri’Vaan.[/justify]
En résumé:
10ème cycle : 7 Favriüs de l'an 972 (printemps) : Naissance de Calel An 984 (12 ans) : Rencontre du mage Ilan qui lui sauve la vie et entrée dans la cabale An 999 (27 ans) : Rencontre d'Eloïse et mariage
11ème cycle : An 1 (28 ans) : Naissance d'Ilan An 5 (32 ans et 4 ans) : Décès d'Eloïse en hiver An 7 (34 ans et 6 ans) : Départ du village d'Eloïse pour rejoindre la côte An 9 (36 ans et 8 ans) : Intégration à l’équipage de l’Amaranthe et blessure au visage An 10 (37 ans et 9 ans) : Installation à Thaar An 12 (39 ans et 11 ans) : Investissement de Calel dans les réseaux de mages du Nord de la Péninsule An 13 (40 ans et 12 ans) : Installation de Jonas à Thaar An 15 (42 ans et 14 ans) : Rachat de la forge
Seul RP prévu pendant l’ellipse : aider Zaahrian à obtenir des soins magiques suite à la blessure causée par Macabre (début an 16). Peut-être l’aidera-t-il à sortir la petite elfe des griffes de son maître, tout va dépendre du déroulement du RP avec Zaahrian. Il n’est pas prévu qu’il participe à un évènement de grande ampleur quel qu’il soit.
Dernière édition par Calel Mehntior le Mar 12 Mar 2019 - 23:27, édité 6 fois
Aaron Kolhe
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Mer 2 Nov 2016 - 21:40
Fiche terminée. Je me soumets au jugement de mon correcteur.
(Ça fait lèche-botte ? Mince... Bon bah tant pis si ça se voit !)
Irys d'Arosque
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Ven 4 Nov 2016 - 20:16
Coucou ! Très jolie fiche qui fait plaisir à lire... et content de voir un concept de perso. inédit ! Sur ce, Correction Time !
Calel a écrit:
Malgré son entraînement quotidien à son art
L'entraînement à la magie contient aussi une part d'endurance, être en bonne forme est indispensable pour pratiquer. Ce n'est donc pas une contradiction.
Calel a écrit:
Physiquement, Calel n'a rien d'un mage.
Physiquement, on ne discerne pas un mage d'un non-mage. On le verra plutôt à ses habits ou son attitude.
Calel a écrit:
Il l'attire et le repousse, tel un aimant. Ainsi, il peut tout aussi bien déplacer un objet que lui imposer l'immobilité.
Ton personnage peut manier le métal, influencer la matière, mais il ne peut pas le déplacer façon télékinésie (ce serait plutôt de la magie de l'air).
Calel a écrit:
celle-ci lui échappa, flottant un moment au-dessus de sa tête avant de finalement se retourner contre son propre maître. C'était le seul tour que Calel avait eu le temps d'apprendre...
Ton personnage (encore jeune et totalement ignorant de la magie) ne peut avoir appris un sort comme celui-là en quelques jours. L'entraînement magique commence par des phase de prise de conscience le l'energie à manipuler, de concentration et d'exercices plus que de sortilèges à apprendre comme une liste. (Ce sort relève d'ailleurs de la magie de l'air, comme dit plus haut. Même si Calel a des affinités avec la magie de la terre, c'est un sort qui lui est totalement inaccessible si il n'as pas de maîtrise sur l'air.)
Calel a écrit:
le premier sort qu'il avait appris avait été une sorte de test pour évaluer sa sensibilité à la magie.
Il n'y a pas de sort pour détecter ou évaluer la sensibilité à la magie. On peut savoir si quelqu'un a des prédisposition par tout un tas d'indices qui ne trompent pas un mage attentif.
Calel a écrit:
Son père, ivre de colère, avait répudié sa femme avant de la chasser, elle et ses filles. [...] Il avait alors repris épouse qui lui avait donné un fils
En Péninsule, c'est le Culte de Néera qui est responsable du mariage. Lors de la cérémonie, on prête serment devant les dieux, et ce serment ne peut pas être rompu sans une bonne raison (infertilité, adultère...). Edmond ne peut pas avoir répudié sa femme si facilement et en avoir repris une juste après.
Il manque aussi quelques petits points à évoquer :
• Hormis la naissance de son fils, comme Calel a vécu le Voile ? Comment cela l'a influencé dans sa foi ? • De façon plus générale, quel est le rapport de Calel à la religion ?
Voilà pour cette fournée ! Si tu as des questions, n'hésite pas, tu connais la chanson Bonnes corrections ! ^^
Aaron Kolhe
Humain
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Ven 4 Nov 2016 - 21:29
Tout d'abord, merci pour les compliments. :)
Concernant sa musculature, j'ai modifié la phrase ainsi :
Citation :
Entre ses entraînements quotidiens à son art et son travail à la forge
Concernant son aspect de non-mage, en fait je parlais bien de sa tenue et pas de sa tête... Ce n'est pas clair, je place donc cette phrase avant sa description vestimentaire plutôt que physique. Voici la modification :
Citation :
Visuellement, Calel n'a rien d'un mage. Il porte...
Comme convenu, je saute la partie "Magneto" en attendant l'avis de l'un de tes pairs.
Concernant le sort lancé par Calel, j'ai voulu voir si ça passait, même si j'avais des doutes, je l'avoue ! Voici par quoi je l'ai remplacé :
Citation :
Mais alors qu'il allait abattre son épée sur le maître de la cabale, une vive douleur le stoppa, lui arrachant un cri tandis que son arme tombait à terre. Les gardes du chevalier voulurent lui venir en aide mais une simple menace du mage suffit. Il n'aimait guère utiliser son art de cette manière mais le faisait lorsqu'il n'avait d'autre choix. Il leur ordonna de quitter les lieux, les assurant que leur maître les rejoindrait bien assez vite. Afin de les convaincre, il fit à nouveau souffrir Edmond qui leur hurla de déguerpir et ils obéirent enfin. Lorsqu'ils furent partis, le maître de la cabale fit signe à l'un des mages d'approcher. Celui-ci vint se placer devant le vieil homme... Puis se fut le trou noir. Quand il se réveilla de son somme, les quelques petites heures qui les séparaient de la nuit s'étaient écoulées. Un groupe de ses hommes portant des torches était là, l'un d'eux étant penché sur son Seigneur allongé par terre. Autour d'eux, il n'y avait plus que de la forêt. La cabale était partie.
J'ai retiré la phrase "le premier sort..." et j'ai ajouté une petite phrase sur sa sensibilité à la magie un peu plus haut dans ce même paragraphe :
Citation :
Ayant un attrait magique assez fort pour la terre, un mage de cet élément fut désigné pour être son précepteur. A ses côtés, il développa une magie fort peu courante
Concernant le sort de la maman, j'aurais dû penser à préciser le prétexte invoqué. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait... Mais voici ce que ça donne :
Citation :
Son père, ivre de colère, avait répudié sa femme en prétextant qu'elle ne donnait plus d'enfants depuis des années. Puis il la chassa, elle et ses filles.
Pour la religion, je me renseigne, j'y réfléchis et je te dis dès que j'ai corrigé !
Irys d'Arosque
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Sam 5 Nov 2016 - 6:45
Irys a écrit:
Calel a écrit:
Il l'attire et le repousse, tel un aimant. Ainsi, il peut tout aussi bien déplacer un objet que lui imposer l'immobilité.
Ton personnage peut manier le métal, influencer la matière, mais il ne peut pas le déplacer façon télékinésie (ce serait plutôt de la magie de l'air).
Voilà ce que nous avons statué concernant la magie élémentaire : Les mages élémentalistes peuvent manipuler l'élément, s'en protéger, le façonner, parfois le créer voir pour les plus doués fusionner avec. (BG) Ils peuvent avoir avec leur élément n'importe quelle interactions et sont donc capables de lui imposer un mouvement à distance, le faire léviter etc... Tout cela reste bien sûr fonction de la concentration et de la maîtrise du mage (si tu te déconcentre de ton travail, l'objet retombe).
J'attend tes retours concernant les petits points à ajouter.
Aaron Kolhe
Humain
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Sujet: Re: Calel Mehntior [Terminé] Sam 5 Nov 2016 - 9:51
Voici la nouvelle version :
Citation :
Calel est un mage maniant le métal. Il peut tout aussi bien déplacer un objet qui en est composé que lui imposer l'immobilité. Il peut aller jusqu'à le propulser soudainement. S'il est déjà en mouvement, il peut le faire dévier de sa trajectoire ou l'arrêter dans sa course. Il le tord sans effort et peut même le rendre malléable pour le façonner selon son idée, que ce soit par la pensée ou avec l'aide de ses mains, plus aisément que ne le ferait un forgeron avec son enclume et son marteau. Il peut même aller jusqu'à le rendre liquide. Il lui ai déjà arrivé d'en créer de petites quantités lorsqu'il en manquait pour son travail mais, par souci de discrétion, il n'a jamais essayé d'en faire plus que ce dont il avait besoin.
Pour ce qui est de fusionner avec, je testerai en RP. Je le vois mal avoir essayé jusque là vu qu'il devait quand même resté relativement discret. Quand au sort qui s'interrompt avec la concentration, cela va bien évidemment de soit. J'espère même avoir l'occasion de le jouer. :p
Pour la religion, j'ai ajouté ceci dans la description mentale :
Citation :
Calel n'est pas des plus pieux mais il respecte les Dieux, tout particulièrement Néera. Il sait comment se comporter dans un lieu de culte, il peut même adresser une prière de temps à autres mais il en reste là. Les morts et guérisons provoquées par la venue de la DameDieu sur la terre des mortels pendant le Voile ne sont pour lui que l'abattement de Sa Justice, récompensant ceux qui le méritaient ou qui n'avaient déjà que trop souffert et punissant ceux qui avaient transgressés Ses lois.
Et enfin, pour le Voile, voici ce que j'ai rajouté :
Citation :
L'éclipse annonçant le changement de cycle se produisit bien vite. Sur le moment, les gens furent anxieux mais relativement serein. Lorsque le soleil ne revint pas comme convenu, l'ambiance devint plus tendue. Le village finit par s'y habituer, redoutant malgré tout la disette si le Voile ne se levait pas bientôt... De son côté, Calel s'inquiétait, certes, mais se montrait moins superstitieux que la plus part des villageois. De plus, après un an de mariage, Néera offrit au jeune couple la joie de devenir parents. Aussi, en plein milieu du Voile naquit un petit garçon. [...] Tous trois étaient très heureux, malgré l'éclipse qui perdura jusqu'à la fin du mois.
J'attends tes commentaires concernant mes corrections.
Irys d'Arosque
Vénérable
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 60 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Cilastiel
Elfe
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 155 ans (née en 863:X) Taille : A peine 1,60m Niveau Magique : Arcaniste.
Fiche déplacée pour révision avant restitution des couleurs.
Ancienne fiche / Description:
Nom/Prénom : Calel Mehntior Âge/Date de naissance : 36 ans, né le 7 Favriüs de l'an 972 du 10ème cycle Sexe : Masculin Race : Humain Faction : Péninsule
Particularités : Bien qu'il n'en ait pas l'air, Calel est un mage maîtrisant un élément peu courant : le métal. Il est accompagné de son fils de 8 ans, atteint d'albinisme partiel. Véritable petit inventeur en herbe, Calel l'aide dans la réalisation de ses créations et s'efforce de protéger autant que possible.
Alignement : Chaotique bon Métier : Mage errant Classe d'arme : Magie du métal
Équipement : Calel ne possède que bien peu de choses. Il porte une épée qu'il s'est forgé avec l'aide de la magie à partir de bouts de métal récupérés à droite à gauche. Toutefois, elle n'a pas pour vocation d'être utilisée et est à peine coupante. Il s'est également fabriqué une flûte dont il joue pour distraire son fils ou par mélancolie. Il porte à son index une bague en argent ornée d'une grande pierre bleue qui appartenait à sa mère.
Son fils Ilan, quant à lui, possède une fronde qu'il utilise le plus souvent pour passer le temps. Il n'est d'ailleurs pas mal habile, d'autant qu'il l'a améliorée afin de la rendre plus facile à manier. Son père rêverait de lui offrir une petite trousse à outils un jour pour qu'il n'ait plus à emprunter ceux de quelques bonnes âmes pour bricoler ses petites inventions.
Description physique : Calel un homme plutôt grand (1m85). Entre ses entraînements quotidiens à son art et son travail à la forge, il présente une assez bonne musculature. Il porte ses cheveux poivre et sel courts, en dehors d'une natte qu'il se laisse pousser dans la nuque. Ses yeux fins présentent une note de bleu plutôt particulière, presque vive. Son visage fin est encadré par une barbe de quelques jours qu'il entretient avec les moyens du bord. Visuellement, Calel n'a rien d'un mage. Il porte une veste noire et courte par dessus une chemise foncée. Son pantalon disparaît dans ses bottes et une sangle sur son épaule maintient une épée dans son fourreau. Ce style aventurier armé n'est toutefois là que pour faire illusion pendant ses voyages et à détourner l'attention en cas de suspicion de la présence d'un mage dans la région lorsqu'il est de passage. Sous ses vêtements, Calel porte plusieurs cicatrices d'anciennes blessures causées par un loup. Il s'agissait de blessures sans grande gravité qui n'ont pas été soignées par magie, le mage de la vie s'étant alors concentré sur les plaies les plus profondes. Calel porte toujours son alliance après 4 ans de veuvage, signe d'un attachement encore fort à sa défunte épouse.
Ilan est âgé de 8 ans. Il a hérité la douceur des traits de sa mère et la forme des yeux de son père. Pour ce qui est des couleurs, en revanche, c'est une autre histoire... En effet, le jeune garçon est albinos. Tout du moins en a-t-il les couleurs. On suppose que son état est dû à sa conception et sa naissance durant le Voile car sa maladie est uniquement visuelle et il ne souffre pas des inconvénients habituels tels que le trouble de la vue ou la fragilité des os. Ainsi, Ilan a la peau et les cheveux blancs tandis que ses yeux sont rouges. Afin de ne pas effrayer ceux qui croiseraient son chemin et de se protéger des rayons du soleil, il est habillé de la tête aux pieds, son visage est recouvert d'une capuche et il marche le plus souvent les yeux baissés. Lors des journées très ensoleillées, il ajoute à son costume une sorte de voilage noire qui protège ses yeux et son visage des affres des beaux jours.
Description mentale : Malgré son apparence calme et posée, Calel ne manque pas d'humour. Il aime d'ailleurs charrier gentiment les personnes qu'il apprécie. Il a conservé un esprit noble mais quelques expériences lui ont appris que la loi édictée par les hommes n'étaient pas forcément la bonne, certaines ayant été édictées par des abrutis superstitieux et ignorants. Aussi la modifie-t-il en fonction de ce qu'il croit être juste, sans plus se fier à ce qu'il croit savoir mais uniquement à ce qu'il voit. Bien que passionné, il n'en reste pas moins quelqu'un de sage et de réfléchi. Calel n'est pas des plus pieux mais il respecte les Dieux, tout particulièrement Néera. Il sait comment se comporter dans un lieu de culte, il peut même adresser une prière de temps à autres mais il en reste là. Les morts et guérisons provoquées par la venue de la DameDieu sur la terre des mortels pendant le Voile ne sont pour lui que l'abattement de Sa Justice, récompensant ceux qui le méritaient ou qui n'avaient déjà que trop souffert et punissant ceux qui avaient transgressés Ses lois. Il tient à son fils plus qu'à n'importe qui au monde et ne supporte pas l'idée qu'on puisse lui faire du mal. Il est d'ailleurs peiné que son état lui fasse vivre un tel rejet de la part du monde qui les entoure et ne souhaite que lui offrir un futur bien meilleur. Il vit dans la mémoire de son épouse qu'il affectionne encore et pense dur comme fer (oh, le beau jeu de mot !) qu'il ne pourra jamais aimer une femme autant qu'il l'a aimée. A ses yeux, elle a été et restera son grand amour.
Ilan, quant à lui, est plus habitué aux regards de crainte et de mépris qu'aux sourires et à la tendresse que l'on réserve normalement aux enfants de son âge. Il n'est guère à son aise avec les inconnu et joué sur sa curiosité n'aime que peu à gagner sa confiance. Au contraire, ce n'est qu'une fois sa confiance acquise qu'il peut s'intéresser réellement à quelque chose, voire se passionner (même si ce n'est arrivé que rarement). C'est un garçon intelligent et perspicace qui ne manque pas non plus de franchise dans ses paroles. Il se montre direct pour un enfant de son âge, de manière presque déstabilisante. Il préfère la solitude, réfléchissant ou travaillant à quelque invention dont il a eut l'idée. Malheureusement, le manque d'expérience et de moyens ne lui ont permis que rarement de voir ses créations aboutir.
Capacités magiques : Calel est un mage maniant le métal. Il peut tout aussi bien déplacer un objet qui en est composé que lui imposer l'immobilité. Il peut aller jusqu'à le propulser soudainement. S'il est déjà en mouvement, il peut le faire dévier de sa trajectoire ou l'arrêter dans sa course. Il le tord sans effort et peut même le rendre malléable pour le façonner selon son idée, que ce soit par la pensée ou avec l'aide de ses mains, plus aisément que ne le ferait un forgeron avec son enclume et son marteau. Il peut même aller jusqu'à le rendre liquide. Il lui ai déjà arrivé d'en créer de petites quantités lorsqu'il en manquait pour son travail mais, par souci de discrétion, il n'a jamais essayé d'en faire plus que ce dont il avait besoin. La bague de sa mère est son focaliseur. C'est le seul bien qui le rattache à la première personne qui l'ai aimé avec tendresse. Afin de l'avoir en tout temps sur lui, il l'a agrandi pour la porter à l'index droit. Lorsqu'il manipule le métal, il accompagne souvent ses sorts de mouvement des mains et des bras ou, pour plus de discrétion, des yeux. Il lui arrive également de parler au métal, comme s'il lui donnait des ordres. Tout dépend la difficulté de son exercice et de l'importance de la précision dans la réalisation de son sort.
Ancienne fiche / Histoire:
Histoire : Le père de Calel, Edmond Losir, était un chevalier de la Seigneurie de Stern. Après deux premières épouses infertiles, il a épousé une jeune femme de petite noblesse du nom d'Adélie dont la famille souhaitait se rendre sympathique aux yeux des Stern. Mais le bougre était brusque et indélicat et il était bien trop tard pour changer cet homme aux cheveux plus que grisonnant. Heureusement, son union avec Adélie a donné lieu à plusieurs naissances et la maternité à donné à cette jeune une occupation qui la comblait. Ainsi, elle eut deux filles avant de mettre Calel au monde. Edmond ayant son héritier tant attendu avec cet enfant robuste, il ne visita plus son épouse depuis ce jour, préférant la compagnie de quelques catins bien moins farouches et plus à l'aise avec le monde des plaisirs, n'ayant à cœur que de le combler.
Calel a donc été élevé en tant qu'héritier et rien d'autre. Entraînement aux armes, équitation et éducation de bases bercèrent son enfance, tout comme les récits fantastiques que sa mère lisait à ses enfants le soir. Edmond la laissait faire, plus par charité qu'autre chose. Il ne s'occupait plus d'elle aussi fallait-il bien qu'elle ait une occupation. Toutefois, il ne lui cachait pas qu'il n'aimait guère que l'on bourre la tête de son fils (pardon, de ses enfants) avec de telles sornettes. Le destin du jeune garçon semblait donc tout tracé... Jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre des plus inattendues. Âgé alors de douze ans, il était confortablement assis dans le carrosse qui les ramenaient, sa mère et lui, d'une visite au château de Sternburg, lorsqu'ils furent soudain l'objet d'une attaque de bandits. Les gardes, dépassés, ne purent empêcher que l'épouse Loris et son fils soient tirés hors de leur voiture. Adélie n'eut pas la force de se défendre tandis que les brigands lui retiraient toutes ses richesses mais elle eut plus de mal à leur céder une bague en argent rehaussée d'une large pierre bleue qu'elle portait à son doigt. C'était un souvenir de sa famille en ces terres qu'elle n'avait pas fait siennes et elle ne voulait s'en séparer. Il fallut donc la lui arracher. Devant la peine de sa mère, Calel s'approcha du bandit qui tenait fièrement son pourtant bien maigre trésor et lui donna un grand coup de talon sur les orteils. L'homme lâcha la bague dans un cri et l'enfant n'eut qu'à se baisser pour ramasser le bijou avant de s'enfuir en courant, bientôt poursuivit par quelques malandrins. Il n'eut toutefois pas le temps de faire vingt pas qu'il fut rattrapé, l'un des brigands lui sautant à la cheville pour le faire tomber. La tête du jeune garçon vint frapper un rocher. Ce qu'il se passa ensuite fut très flou... Il vit une silhouette sombre au dessus de lui, se détachant du ciel gris, suivi d'un bruit de métal puis d'un cri qu'il reconnut plus tard comme étant celui de sa mère. Et alors que la lame s'apprêtait à frapper, il y eut une grande lumière blanche aux reflets bleutés, comme un éclair venu s'abattre sur son bourreau. Calel perdit connaissance et se réveilla dans sa chambre. Personne ne voulut lui dire ce qu'il s'était passé exactement, pas même Adélie qui s'en était trouvée interdite par son époux. La bague de sa mère était posée sur sa table de chevet. Il voulut la lui rendre mais elle la lui confia en sachant qu'elle serait en sécurité avec lui.
Quelques ennéades plus tard, le jeune garçon était remis sur pieds. Estimant qu'après la démonstration de sa bravoure, il était tant qu'il connaisse la vie des hommes, son père l'invita à l'accompagner à une chasse organisée par le Seigneur voisin. Un autre jeune, plus âgé, était également de la partie et il prit bien vite Calel sous son aile. Tout du moins, c'est ce qu'il laissa entendre car cette fausse bienveillance n'était en fait qu'une façon de pouvoir se jouer de ce gamin naïf avec plus de facilité. Aussi, durant leur escapade, le jeune homme s'approcha de son petit camarade pour lui dire qu'il avait vu une biche se sauver et il lui proposa d'aller la chasser seuls tous les deux, avançant comme argument que leurs pères seraient fiers comme des paons. Ils s'éloignèrent donc discrètement du groupe. Après quelques minutes à tourner un peu en forêt, le jeune homme suggéra qu'ils se séparent pour couvrir plus de terrain et multiplier leurs chances de retrouver l'animal. Mais, pendant que Calel continuait de chercher, se perdant de plus en plus dans les bois, le jeune homme, lui, retournait auprès du groupe, se mêlant à eux l'air de rien. Débouchant sur une petite clairière, le cheval du garçon commença à s'agiter, allant jusqu'à refuser de lui obéir. Finalement, pris de panique, il se cabra et fit tomber son cavalier avant de s'enfuir. Secouant la tête, Calel accusa le coup, se demandant quelle mouche avait bien pu piquer sa monture. Mais il n'eut pas à se poser la question bien longtemps... Non loin de lui, un fourré se mit à bouger. D'un bond, l'enfant se mit debout, fixant les feuillages en mouvement. Un grognement sourd se fit entendre juste avant qu'une patte grise et griffue ne se révèle à sa vue. Calel n'avait pas besoin d'en voir plus pour comprendre et il se mit aussitôt à courir. Le loup partit alors à sa poursuite et il ne lui fallut que peu de temps pour le rattraper. Il agrippa son mollet de ses dents pointues, arrachant un cri à sa victime qui se débattit malgré les coups de crocs et de griffes. Puis, un bruit sourd... Une lumière blanche... Et le loup déguerpit en couinant, un brin de fumé d'échappant de son arrière train. Une silhouette sortit alors de derrière les arbres. C'était un homme d'un certain âge, portant un grand manteau marron, les cheveux blancs et longs, dégarni sur le dessus du crâne.
-Cela fait deux fois que je te sauve la vie. Tu devrais être plus prudent. Lui dit-il en s'approchant de lui d'un pas rapide.
-Vous êtes un mage ?
-Finement observé... Répondit le vieillard d'un air amusé.
Le garçon fut bien évidemment effrayé mais l'homme ne semblait pas malveillant à son égard. Il lui avait sauvé la vie après tout... De toute façon, la douleur l'empêchait de bouger et il n'eut d'autre choix que de rester là à se faire examiner brièvement. Ses blessures étaient sérieuses et il perdrait bien vite tout son sang.
-Les tiens sont trop loin. Je vais te ramener auprès de quelques amis. Tu sera bien vite guéris.
Malgré son âge, le mage était vaillant et il porta le garçon jusqu'à une cabale nomade qui se trouvait hors du terrain de chasse dont Calel, perdu, s'était déjà beaucoup éloigné. Leur arrivée créa beaucoup d'agitation. Certains accusèrent le vieux mage de leur amener non seulement l'enfant mais aussi la mort qui leur serait donnée si on les trouvait. L'un d'eux alla même jusqu'à suggérer qu'on le laisse mourir tandis qu'ils plieraient bagages. Toutefois, le maître des lieux s'y opposa et le garçon fut installé dans une tente. Calel n'eut pas conscience des soins qui lui furent portés. L'anémie l'avait trop fatigué et il sombra bien vite dans le sommeil. A son réveil, il avait un goût désagréable dans la bouche. Ses blessures lui faisaient mal mais bien moins qu'avant. Les pansements étaient à peine tâchés... Par curiosité, il défit l'un de ses bandages et découvrit une plaie presque refermée. Lorsque quelqu'un entra, il s'affola. Il se mit debout malgré la douleur et se réfugia dans un coin de la tente.
-Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Combien de temps j'ai dormi ?!
Le maître de la cabale plaça ses mains devant lui en signe d'apaisement.
-Calme-toi. Ilan t'a amené ici, nous t'avons soigné et tu n'as dormi que quelques heures.
-C'est... C'est impossible. Les plaies sont presque refermées !
-Je sais que les tiens craignent la magie mais je n'ai pas eu d'autres choix. Tes blessures étaient bien trop graves.
Calel était perdu. Il l'avait soigné ?! Juste comme ça ? Il avait déjà entendu parler des blessures de chasse, de combat ou de tournoi. Il fallait des ennéades pour s'en remettre, et encore, quand on survivait. Ce que cet homme avait fait semblait si facile...
-Pourquoi... ?
L'homme fut à la fois surpris et satisfait par la question du jeune garçon qui témoignait d'une certaine ouverture d'esprit.
-Nous ne sommes pas aussi néfastes que les gens le disent. Tu devrais t'allonger, tu as perdu beaucoup de sang. Tu ne devrais même pas être debout.
Calel sentait en effet la tête lui tourner et, après une légère hésitation, il s'exécuta avant de rapidement sombrer de nouveau. Il demeura avec eux plusieurs jours. Non pas qu'il l'ait voulu mais il n'était pas en état de voyager, pas même pour retourner chez lui. C'est ainsi qu'il découvrit le monde de la magie et comprit que les mages n'avaient rien de dangereux. Au contraire, il avait l'impression de vivre dans l'un des contes de sa mère qu'il aimait tant... Mais cela ne devait évidemment pas durer. Edmond fit des battues dans toute la région pour retrouver son fils. Ils retrouvèrent son cheval, puis le lieu de l'attaque du loup et, enfin, le chemin menant à la cabale. Il y débarqua avec plusieurs de ses hommes, ayant la ferme intention de tirer son garçon de là. Mais cela ne se passa pas comme le patriarche l'aurait pensé... Alors que ses hommes avaient investis les lieux (heureusement) sans faire de victimes, il identifia rapidement leur chef et lui ordonna de lui rendre son fils, le menaçant de son épée sous la gorge. Calel, bien qu'encore faible, sortit de sa tente pour lui demander d'arrêter, prenant le parti des mages. Edmond ne chercha même pas à savoir ce qu'il s'était passé. Trouvant son garçon vêtus comme ces monstres, il découvrit en prime qu'ils avaient osé toucher son sang avec leur magie. Rien que pour cela, il voulut les mettre à mort. Tous autant qu'ils étaient. Mais alors qu'il allait abattre son épée sur le maître de la cabale, une vive douleur le stoppa, lui arrachant un cri tandis que son arme tombait à terre. Les gardes du chevalier voulurent lui venir en aide mais une simple menace du mage suffit. Il n'aimait guère utiliser son art de cette manière mais le faisait lorsqu'il n'avait d'autre choix. Il leur ordonna de quitter les lieux, les assurant que leur maître les rejoindrait bien assez vite. Afin de les convaincre, il fit à nouveau souffrir Edmond qui leur hurla de déguerpir et ils obéirent enfin. Lorsqu'ils furent partis, le maître de la cabale fit signe à l'un des mages d'approcher. Celui-ci vint se placer devant le vieil homme... Puis se fut le trou noir. Quand il se réveilla de son somme, les quelques petites heures qui les séparaient de la nuit s'étaient écoulées. Un groupe de ses hommes portant des torches était là, l'un d'eux étant penché sur son Seigneur allongé par terre. Autour d'eux, il n'y avait plus que de la forêt. La cabale était partie.
C'est ainsi que le jeune garçon devint nomade parmi les mages, Calel Losir disparaissant pour devenir Calel tout court. Ayant un attrait magique assez fort pour la terre, un mage de cet élément fut désigné pour être son précepteur. A ses côtés, il développa une magie fort peu courante et pourtant si puissante... Celle du métal. Pourquoi ? Eh bien, l'idée lui était venu tandis que le maître de la cabale lui expliquait ce qu'était la magie et les différentes formes qui existaient. Il avait posé la question de la manipulation des minerais par pur hasard, en pensant après coup avoir dit une bêtise. Lorsqu'il avait découvert que c'était possible, le choix de pratiquer cet art lui apparut comme une évidence. Calel se révéla très doué dans son domaine, réparant les outils, attirant et repoussant les objets en fer, les faisant fondre pour essayer de créer autre chose. Il se trouva néanmoins assez vite limité et, afin d'améliorer son art tout en gagnant un peu d'argent, il se proposa comme apprenti auprès de quelques forgerons dans les villages près desquels leur cabale s'arrêtait. Ils avaient bien évidemment quitté le Stern, évitant soigneusement les lieux où ils savaient quelques sternois présents, proscrivant aussi toutes les grandes villes, surtout durant les périodes de fête et de tournois.
Au hasard de quelques conversations, Calel parvint à avoir quelques nouvelles de sa famille. Son père, ivre de colère, avait répudié sa femme en prétextant qu'elle ne donnait plus d'enfants depuis des années. Puis il la chassa, elle et ses filles. Il avait alors repris épouse qui lui avait donné un fils devant remplacer le premier comme s'il n'avait jamais existé. Toutefois, il n'avait cette fois pas fait l'erreur de s'arrêter à au premier garçon et continuait de visiter son épouse, comme en témoignait sa deuxième grossesse. Quelque part, Calel plaignait ces enfants et leur mère... Car il n'avait jamais connu tant d'amour que depuis qu'il était dans la cabale, et ce malgré la peur d'être découvert en tant que mage. Mais il se sentait à sa place parmi eux, dans cet univers. Jamais il ne s'était senti si aimé et si vivant.
Mais l'amour ne devait pas s'arrêter là pour Calel. Durant l'une de leurs étapes sur les terres d'Odelian, il fit la connaissance d'une jeune fille... Elle s'appelait Eloïse. Elle avait seize ans et lui déjà presque vingt-sept. Elle lui rappelait un peu sa mère, belle douce et pleine de grâce. Elle n'était pas très grande comparé à lui et sa silhouette était si fine... Ses longs cheveux châtains descendaient jusqu'au bas de son dos. Les traits de son visage étaient dessinés avec soin. Alors bien sûr, il en tomba amoureux au point de lui révéler qu'il n'était pas qu'un simple forgeron... La confiance était déjà établie entre eux et, le premier choc passé, elle l'accepta tel qu'il était, s'apercevant que sa magie n'était pas si mauvaise qu'on le disait. La magie elle-même n'était pas mauvaise. Tout dépendait ce que l'on en faisait... Alors qu'il était temps pour la cabale de reprendre la route, un choix crucial se posa aux deux tourtereaux. Calel aurait voulu l'emmener mais il ne pouvait décemment pas lui imposer cette vie... Toujours sur les routes, toujours à craindre pour sa vie. Alors, après que sa main lui soit accordée, il décida de rester et dit adieu à la cabale à laquelle il devait tant. Pour convaincre son beau-père, il avait convenu avec son employeur de réduire un peu son salaire mais de bénéficier du logement gratuit dans une petite maison adjacente à la sienne. Ainsi, avec un toit et un salaire, il serait en capacité de prendre soin de sa famille. Il lui donnerait même un nom : celui de Mehntior. Quant à la magie, il ne l'exercerait plus qu'en secret, tard dans la nuit, seul à la forge ou les volets fermés.
L'éclipse annonçant le changement de cycle se produisit bien vite. Sur le moment, les gens furent anxieux mais relativement serein. Lorsque le soleil ne revint pas comme convenu, l'ambiance devint plus tendue. Le village finit par s'y habituer, redoutant malgré tout la disette si le Voile ne se levait pas bientôt... De son côté, Calel s'inquiétait, certes, mais se montrait moins superstitieux que la plus part des villageois. De plus, après un an de mariage, Néera offrit au jeune couple la joie de devenir parents. Aussi, en plein milieu du Voile naquit un petit garçon. Mis au monde durant cette période sans soleil, il était blanc de la tête aux pieds hormis ses yeux qui étaient rouges. Calel émit le souhait de l'appeler Ilan, comme le mage qui lui avait sauvé la vie par deux fois et l'avait conduit dans la cabale. Le village eut quelques peines à accepter l'enfant mais, puisqu'ils connaissaient les parents, la peur passa et il fut finalement intégré par une bonne partie. Tous trois étaient très heureux, malgré l'éclipse qui perdura jusqu'à la fin du mois. Par la suite, le couple éprouva des difficultés à avoir un second enfant et le destin finit par les priver définitivement de cette chance. Durant l'hiver de l'an 5, Eloïse fut touchée par la maladie et ne se releva jamais. Calel cru qu'il allait en devenir fou de chagrin mais il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre qu'il avait toujours une raison de vivre grâce à son fils. Il resta deux ans de plus au village puis il se rendit vite compte qu'il se sentait plus seul que jamais. Seul avec son secret et sa douleur. Il ne put trouver aucun soutien au sein de sa belle-famille qui n'avait d'yeux que pour leur fils aîné et tous les enfants qui se succédaient dans son foyer. Les cadets passaient déjà après lui, alors le gendre et son enfant étrange... Aussi, lorsqu'Ilan eut 6 ans et qu'il fut assez grand pour voyager, il fit son baluchon et prit congé de son employeur.
Désormais, il aurait à cœur d'offrir à son fils une vie meilleure, loin de celle qu'il avait connu jusqu'alors. Pour cela, il devait le conduire là où son père ne représenterait pas un danger pour eux deux avec sa magie. Mais traverser toute la Péninsule avec un jeune enfant n'était pas envisageable. Le plus simple était encore de prendre un bateau. Une fois au port, il trouverait bien un Capitaine qui accepte le transporter en échange de quelques travaux sur le bateau. Cuisinier, matelot, cireur de pont, peu lui importait. Il n'aurait de toute manière pas les moyens de payer la traversée en pièces sonnantes et trébuchantes. Reprenant la vie de nomade, ils allèrent de ville en ville et de village en village, bien obligés de s'arrêter pour ne pas épuiser le garçon et le protéger des affres du temps glacial en hiver et brûlant en été. En dehors de l'apogée de ces deux saisons, ils ne restaient que quelques ennéades au même endroit, le temps pour Calel faire quelques économies afin de préparer la suite de leur voyage grâce à ses services de forgeron, puis ils repartaient en prenant la direction de l'Ouest et de la mer. Après deux ans, ils y sont presque... Ils ont enfin atteint la côte d'Etherna mais leur malchance perdure. Calel a jeté son dévolu sur la nanie. Pays de la forge et des villes souterraines, le lieu lui semblait parfait pour leur nouvelle vie. Mais les bateaux pour s'y rendre son souvent hors de prix et ils peinent à se faire accepter au bord de l'un d'eux.
En résumé:
10ème cycle : 7 Favriüs de l'an 972 (printemps) : Naissance de Calel An 984 (12 ans) : Rencontre du mage Ilan qui lui sauve la vie et entrée dans la cabale An 999 (27 ans) : Rencontre d'Eloïse et mariage
11ème cycle : An 1 (28 ans) : Naissance d'Ilan An 5 (32 ans et 4 ans) : Décès d'Eloïse en hiver An 7 (34 ans et 6 ans) : Départ du village d'Eloïse pour rejoindre la côte An 9 (36 ans et 8 ans) <-- Vous êtes ici
Aaron Kolhe
Humain
Nombre de messages : 304 Âge : 44 Date d'inscription : 31/10/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans (né en 972:X) Taille : 1,85 m Niveau Magique : Arcaniste.
Je pense que c'est fini. Il n'y a pas grand chose qui change à part l'apparence physique (Ilan a 16 ans et plus 8 et Calel a une cicatrice), les possessions, le métier et un tit chouilla la personnalité les minis changements dus à leur nouvelle vie. Sinon, j'ai rajouté quelques paragraphes à la fin de l'histoire pour inclure ce qui a été joué et ce qu'il s'est passé depuis ma mise en âme errante.
Calel a désormais plus de 30 ans de pratique quotidienne de magie, je vous laisse juge pour savoir si ça change quelque chose en termes de niveau de maîtrise ou pas. Normalement, ça aurait dû faire l'objet d'un RP lors de l'attaque de l'Amaranthe. >> ici << Malheureusement, il n'a jamais été terminé. J'ai malgré tout intégré la cicatrice suite à la blessure qui aurait dû être infligé à Calel pendant ce RP.
A votre disposition pour faire des corrections. :)