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| [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais | |
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Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Lun 19 Déc 2016 - 23:33 | |
| Si le fait de pointer son joli minois dans une taverne malfamée des docks ne semblaient pas le gêner, il était très loin de paraître à son aise à la table des quatre marin. Il traînait visiblement dans de louches affaires sans se mouiller plus que ça. A sa remarque sur la magie, elle partie d'un grand rire.
« Peu importe les monstres ! les créatures ! les mages ! Et même ta belle-mère, Mornille ! » ajouta-t-elle gratuitement à l'un de ses gars, trois tables plus loin. « Ceux qui ont vus le Voile savent que rien n'est plus terrifiant qu'un océan déchaîné ! »
Elle avait lancé la phrase crescendo, se levant à moitié, la pinte à la main, comme si elle était certaine d'une approbation générale... Ce qu'étrangement, entre ses hommes et les quelques marins assez éméchés pour gueuler en même temps que les autres, elle obtint d'une majorité des hommes présents malgré les regards haineux des autres. L'un des sombres hurluberlus alla même jusqu'à mettre ses mains en coupe pour les porter à à son visage, invoquant par cette signature la protection de la mère des hommes. Puis, alors que les commentaires ses uns et des autres couvraient encore facilement les voix, elle se rassit et se pencha vers le forgeron.
« Faudrait se rend' compte que les superstitions sont autant d'avantages pour éviter sa raclée quotidienne. »
Se grands yeux noirs souriaient de bon cœur mais quelque chose de plus sérieux se cachait derrière cette pétillante façade.
Puis la discussion s'emballa jusqu'à retourner sur le sujet qui intriguait. Koda avait commander un verre de liqueur forte portant le doux nom de « désinfecteur ». A croire qu'elle voulait ne pas se souvenir d'un seul mot de cette soirée... Mais elle avait l'air d'encore tenir le coup, même si son sourire avait quelque chose de passablement désinhibé. Elle avait besoin de ça de toute façon. Sobre comme un champ enneigé sur l'Amaranthe, ses hommes avaient l'habitude de la voir se mettre bien une fois les deux pieds sur le sol.
Le forgeron, lui expliquait avec une exactitude académique le syndrome dont souffrait son fils. L’œillade qu'il appuya à la capitaine en expliquant que son fils était blanc comme un cul d'Wandrais lui fit froncé le nez.
« Pas la peine d'me 'garder comme ça. grommela-t-elle dans la barbe qu'elle n'avait pas.
-Et c'tout ?
-Non... Ce qui dérange vraiment ceux qui le regardent, ce sont ses yeux rouges. Certains le croient drow ou sang-mêlé et le considèrent donc comme mauvais. Pourtant, il est aussi humain que vous et moi mais rares sont ceux qui regardent au delà des apparences.
-Tu m'étonnes. C'est pas marrant de s'faire traiter d'drow à longueur d'jou'nées. J'ai connu des cochons plus sympathiques que c'te genre d'idiot... Pauv' gars, va. Z'allez en user des s'melles ! »
Son air renfrogné dissuada les trois comparses de lui poser la question qui leur brûlait les lèvre à ce moment précis, à savoir si elle avait bel et bien du sang drow, elle, puisqu'elle était noire.
Mais que ce soit l'alcool ou son entêtement a ne pas voir l'évidence, elle ne rebondit ni sur les sous entendus de Calel qui se proposait comme moussaillon. Ni sur les coups d’œil qu'il lui jetait, comme pour guetter la moindre réaction de sa part. La conversation repris un moment. Les rires. Les histoire. L'alcool. Les chansons de marin qui s'élevaient un moment avant de retomber au milieu des conversations et des rires, faisant frissonner l'assemblé tant ces petites choses simple semblaient rassembler tous ceux qui prenaient par au gueulantes chantés. Et un bras de fer que Koda perdit haut la main contre Grosse-Pogne avant de se faire passer un savon par le tavernier qui avait peur pour ses erzatse de tables déjà malmenées.
Le temps courrait comme un lièvre.
Lorsque le forgeron semblait trop éteint, la conversation s'orientait comme par magie sur lui tentant de le garder d'une façon ou d'une autre comme si les acolytes alcooliques aussi bourrus qu'ils fus s'étaient donné le mot pour faire en sorte que tous passent un bon moment.
La soirée était déjà bien avancée lorsqu'une nouvelle chanson paillarde décrivant les exploits solitaires d'une dénommée Charlotte s'éleva et gonfla dans la salle du bouiboui sur un rythme effréné. Avant que les hurlements paillards ne surpasse le seuil de l'audition, Koda, fatiguée, s'excusa auprès de ses compagnons d'un soir.
Une mains brune se posa sur l'épaule du forgeron alors que la Capitaine se levait lourdement. En passant à distance réduite, la voix aux accent exotique articula aussi bas que possible :
« Laisse passé du temps et 'joins moi su' la j'té. »
Elle l'attendrait au calme, le temps qu'il faudrait, les pieds dans l'eau. |
| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mer 4 Jan 2017 - 15:33 | |
| Ses sous-entendus ne trouvèrent aucune réponse dans les réactions du Capitaine qui resta de marbre. Elle avait besoin de marins mais ne chercherait visiblement pas à le débaucher... Plus la soirée avançait et moins l'occasion de lui en toucher quelques mots de façon plus directe se présentait. Entre histoires et chansons régnait encore l'alcool qui n'aidait qu'à faire diminuer encore davantage la concentration d'une femme déjà dissipée. Après plus d'un heure, Calel avait abandonné l'idée de lui parler ce soir et voulut plus d'une fois profiter que l'attention ne se porte pas sur lui pour s'éclipser mais, comme par miracle, toute la tablée se tournait alors vers lui, lui posant des questions, lui demandant son avis, le mêlant à la conversation...
Non seulement sa cause semblait désespérée mais en plus on ne le laissait pas partir... Finalement, le Capitaine se leva pour prendre congé de ses compagnons. Le forgeron crut bien avoir passé la pire soirée de sa vie (mis à part ce jour où son père projeta de le tuer avant d'être renié) lorsqu'une main noire se posa sur son épaule. Les mots chantants de Koda se glissèrent jusqu'à son oreille, provoquant quelques froncements de sourcils interloqués chez son auditeur. Calel regarda l'officier de vaisseau s'éloigner puis sortir, sans comprendre son petit manège. Elle semblait ne rien avoir entendu de ses insinuations et voilà qu'elle lui donnait rendez-vous en douce ? A quoi est-ce que cela rimait ?! Voulait-elle l'aider et avait-elle honte, elle aussi, de la différence de son fils ? C'était à n'y rien comprendre...
Une dizaine de minutes plus tard, prétextant devoir retourner au travail avant le levé du jour, Calel prit congé à son tour et quitta la taverne. Il se dirigea sur le port et arpenta les quais à la recherche du Capitaine. Cherchant quelqu'un debout, il fut assez surpris de la trouver assise, le pieds dans l'eau. Après avoir marqué une pose, il s'approcha, prenant soin de faire entendre ses pas sur le pavé sans pour autant adopter la lourdeur d'un buffle. Il ne voulait pas la surprendre, voilà tout.
-Vous êtes décidément un personnage bien étrange, Capitaine. Mais maintenant que je suis là, je vous écoute. Qu'est-ce qui ne pouvait souffrir ni les oreilles de notre tablée, ni le levé du jour ?
Calel ne voulait pas vraiment espérer qu'elle lui offrirait la traversée contre un travail. Il préférait se mettre lui-même dans le doute afin de ne pas se retrouver déçu pour la énième fois. Aussi son ton était-il détaché, presque méfiant. Après toutes ces années dans la partie la moins hospitalière à son fils et à sa magie, on ne pouvait pas vraiment l'en blâmer.
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| | | Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mer 4 Jan 2017 - 21:02 | |
| Ce que les terriens pouvaient être lent à la comprenette parfois... Comme si les sous-entendus qu'il avait essayé de jeter deux ou trois fois n'étaient pas suffisant pour qu'une vache comprenne ou il voulait en venir. Mais vraiment, ce type n'avait aucune notion de ce qu'était la réputation d'un capitaine. Encore moins de ce que ça pouvait être de refuser les dix-huit pleureuses qui se pointeraient le matin du départ en demandant à monter à bord sans la moindre qualification mais avec chacun une histoire à fendre les pierres. Les ports étaient comme des jungles. A ceux qui donnaient le moindre signe de compassion ou de faiblesse, on cassait les pieds jusqu'au jour du départ.
Mais non, ça un terrien ne peut pas le comprendre.
Respirer un grand bol d'air frais lui avait fait du bien. C'était comme ça a chaque fois qu'on l'obligeait à retourner à terre de toute façon. Elle buvait comme un trou pour éviter de sentir son cœur au bord des lèvres. Pour délier sa langue et engourdir sa mémoire.
Avisant une chaloupe, elle avait faillit y sauter, juste pour ne plus sentier ce ponton immobile sous ses pieds. Mais finalement le bout de la jetée, légèrement vacillant, faisait l'affaire. Elle retira ses bottes de vieux cuir, retroussa ses braies aux genoux, et glissa les pieds dans l'eau vaseuse du port avec un soupire de contentement presque extatique. Le bruit du ressac. La présence de l'océan devant elle. Même l'odeur de vase et de vinasse n'arrivait pas à gâcher ça... enfin un peu de solitude...
Ces derniers temps ce n'était pas la grande forme... Même si elle faisait tout son possible pour ne rien laisser paraître. L'était de Sarah lui crevait le cœur. Elle espérait que ce médecin serait mieux que le précédent... Mais elle avait réellement peur que cela continue à empirer.
Lorsque la voix de l'homme qu'elle attendait la sortie de ses pensées, elle en fut presque étonnée. L'expression paisible qui avait envahie son visage ne disparu pourtant pas.
"Ton embauche. J'ai pensé que ne pas revoir ce pête-cul qui te sert d'employeur pourrait t'intéresser." répondit-elle simplement à son ton méfiant en tapotant le bord de la jetée à côté d'elle comme si elle l'invitait à s'asseoir. "Tu apprendras qu'accepter à bord un homme dépourvu du moindre talent de marin, c'est se donner un coup d'épée dans la jambe. Autant auprès de mes hommes que des marins et de pauvres types qui n'attendent qu'une occasion de se tirer de ce trou à rat."
Elle soupira.
"J'ai beau avoir les épaules larges, je peux pas soutenir toute la misère du monde. Alors faire la charité dans une taverne ou je recrute, c'est pas la meilleur des idées."
Elle s'arrêta un instant, cherchant de ses yeux sombres le regard du péninsulaire. Elle le détailla un instant sous les rayons de la lune. D'un point de vue extérieur, elle se demandait si on ne pouvait pas croire qu'elle le faisait tourné en bourrique... Mais ce n'était pas son intention pour le coup.
"J'irai pas par quatre chemin, je doute que tu aies de quoi te payer la traversé, quelle que soit ta destination. Je ne te cacherai pas non plus que nous ne sommes pas de simples marchands, même si je crois qu'étant donné les circonstances, c'est assez simple à comprendre. Sur l'honneur, nous ne sommes ni des assassins, ni des chasseurs d'esclaves, ni des pirates. Mais dire que nous sommes un peu tout le reste serait de bonne guerre. Alors je ne te promettrai pas que le voyage sera sans danger. Et si tout cela te conviens, il reste encore la question la plus épineuse : il n'y a pas de place pour des bouches oisives sur mon bâtiment. Que ce soit toi ou ton fils, si vous ne pouvez payez, vous acceptez de travailler pour moi jusqu'à ce que nous arrivions à destination."
Elle ne détourna pas les yeux, attendant sa réaction... et sa réponse. |
| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Jeu 5 Jan 2017 - 12:15 | |
| Aux deux premiers mots prononcés par Koda, Calel se redressa de manière à peine perceptible. Était-ce vraiment possible ? Se pourrait-il, après tout ce temps, qu'ils aient enfin trouvé une porte de sortie ? Il regarda un instant la place où le Capitaine venait de l'inviter à s'asseoir tandis qu'elle reprenait son discours. Il hésita une seconde avant de finalement venir s'asseoir, prenant soin de ne pas mettre ses bottes dans l'eau, une jambe pliée sur le sol et l'autre relevée de manière à lui permettre de faire reposer un bras sur son genou. Son épée posée à l'opposé de Koda, il l'écouta lui expliquer les raisons qui la motivaient à agir dans le secret plutôt que devant tout le monde. Tout cela lui semblait logique, pour peu qu'elle soit sincère...
Le discours se fit finalement plus sérieux et direct, le Capitaine abordant tous les sujets qui fâchent d'une seule traite. Calel ne dit toujours rien, la laissant parler comme si elle avait besoin de déballer tout ce qu'elle avait en tête. Il n'était pas vraiment surpris d'apprendre qu'ils n'étaient pas de simples marchands. L'attitude des deux matelots le soir de leur rencontre lui avait déjà un peu mis la puce à l'oreille. Toutefois, il n'avait à aucun moment eut l'impression d'avoir affaire à des bandits des hautes mers. Dans le fond, il lui semblait qu'il s'agissait de personnes pas si mauvaises que cela sans quoi il n'aurait même pas cherché à les aider pour Sarah.
-Vous auriez toujours pu me dire que vous étiez les personnes les plus intègres qui soit, je ne vous aurais pas cru.
Calel acheva sa phrase dans un sourire qui traduisait sa pensée. Bien sûr qu'il ne savait mais aucun autre bateau n'avait voulu d'eux. Cette fois, on lui proposait la traversée. L'Amaranthe était peut-être le unique de partir par la mer sans quoi ils leur faudrait faire un bout de chemin à pied pour tenter leur chance à Naelis et espérer que leur situation s'arrange.
-A bord d'un navire marchand, nous risquions de toute façon une attaque de pirates. Et la vie en Péninsule devient trop dangereuse pour nous... Je ne pense pas que nous ayons d'autres choix que de saisir la première occasion de nous échapper d'ici.
Le forgeron avait retrouvé son sérieux. L'heure n'était plus à la plaisanterie mais aux décisions et aux négociations. L'opportunité était trop belle pour la laisser filer... Et puis, il se garderait bien de dire qu'il était plus que compétent pour protéger son fils du danger. Quand bien même le Capitaine était une étrangère bien plus ouverte d'esprit que les pécores du coin, il n'allait pas non plus lui parler de sa magie.
-Concernant le travail, il va de soi que nous n'avons pas l'intention de jouer les oisifs. Ilan craint le soleil mais il sait se rendre utile à l'auberge : il aide aux chambres et en cuisine. Quant à moi, je doute que mes compétences de forgeron vous soient très utiles à bord mais donnez-moi un poste subalterne où je n'aurais qu'à faire ce que l'on me dit. Je suis loin d'être idiot, j'apprendrais.
Calel ne parlait même pas de ses capacités physiques. Après plus de vingt ans passés à la forge, il ne manquait pas de ressources de ce point de vue car il fallait de la force et de l'endurance pour pratiquer un tel métier, surtout avec les heures imposées par Sigmund. Habillé, cela restait assez discret bien qu'il soit aisé de constater l'épaisseur de ses épaules pour sa fine carrure. Toutefois, son col de chemise plutôt lâche laissait entrevoir des pectoraux et des triceps assez bien dessinés. Il ne doutait donc pas de son aptitude à endurer le travail en mer. Il lui manquait surtout des connaissances mais, cela, elle le savait déjà. Au moins était-il prêt à travailler et se montrait des plus motivés.
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| | | Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Jeu 5 Jan 2017 - 17:48 | |
| Koda se laissa allé à un léger rire à la remarque bougonne du forgeron. Pas intègre... Et pourtant pour le métier qu'ils exerçaient, les membres de son équipage étaient plutôt incroyablement intègre. Au point qu'il y avait un sacré nombre de canard boiteux d'ailleurs...
"J'espère bien qu'tu apprends vite! Et qu't'es plus ouvert qu'ton compatriote en passant. Sacré bonnet de nuit le Pietro, tu verras."
Et tient, puisque son fils aidait en cuisine peu-être que Jojo...
Elle examina plus attentivement le forgeron, non plus comme un être doué de penser, mais comme un animal, une machine dont on essayait d'évaluer les capacités. Devrait-elle le mettre dans les pattes du Vieux ou de Patte-Folle? En faire un simple pontard ou un bon gabier quitte à risquer sa vie? A moins que l'atelier... Elle demanderait son avis à Sarah une fois qu'elle irait mieux...
"Dis-moi, tu bricoles aussi avec du bois ou tes compétences s'arrêtent au métal?" demanda-t-elle avec une diction impeccable malgré son accent à coupé au couteau. "Et ton môme, Il sait compter, lire, écrire?" |
| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Jeu 5 Jan 2017 - 20:14 | |
| Calel haussa un sourcil au nom de Pietro. Cela faisait assez péninsulaire. Sudiste pour être plus précis. Cela le rendait un peu plus ouvert d'esprit concernant la magie mais pas encore assez au goût du mage du métal. La remarque du Capitaine n'était pas non plus faite pour le rassurer... Mais sa crainte première concernait toujours son fils. Sur la terre ferme, il pouvait s'enfuir. Sur un bateau, la fuite était limitée par la mer qui les encerclait de toute part.
-Vous ais-je donné des raisons de douter de mon ouverture d'esprit ?
Le forgeron faisait clairement référence à leur première rencontre. Sa réaction face à sa peau noire avait probablement été des plus inattendues pour le Capitaine. On devait souvent la traiter de drow ou de sang mêlée, refuser de l'aider ou même de lui parler... Contre toute attente, Calel lui avait plutôt donné un conseil pour se rendre plus discrète avant de lui porter assistance par deux fois.
-Mais si vous demandez ma tolérance, j'imagine que je peux en attendre autant de vos hommes lorsqu'ils se retrouveront face à un garçon aux traits gracieux et aux yeux rouges ?
La combinaison de ces deux caractéristiques était ce qui rendait son fils effrayant aux yeux de la plupart des gens. En mettant de côté sa pâleur maladive, Ilan était beau et aurait attiré des sourires bienveillants s'il n'avait pas à lever les yeux pour regarder ses interlocuteurs... Même les plus ouverts d'esprit commençaient par reculer d'un pas avant de s'avancer de nouveau vers lui. Calel était prêt à prendre des risques pour l'emmener loin d'ici mais pas à le fourrer dans un traquenard...
Koda s'enquit ensuite de l'étendue de leurs compétences respectives. Le forgeron ne pouvait malheureusement pas lui avouer qu'il n'avait pas besoin de fourneau pour pratiquer son métier. En revanche, il devait bien admettre que son apprentissage ne s'était concentré que sur le métal, devant le manipuler tant par le marteau que par la magie.
-Pour le bois, il vaut mieux demander à Ilan. Il est un peu bricoleur. Il aime faire des inventions et réparer des objets. Nous savons tous les deux lire, écrire et compter. J'ai également quelques restes du maniement des armes.
Il désigna son épée d'un bref signe de tête, se gardant bien de préciser que sa lame n'était pas aiguisée. D'ailleurs, il ferait mieux de s'en charger en rentrant pour être plus crédible si jamais il devait la tirer de son fourreau durant leur traversée.
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| | | Koda
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Jeu 5 Jan 2017 - 20:38 | |
| Trouvant une certaine douceur qu'elle n'avait pas encore témoignée, Koda sourit un peu plus sincèrement au jeune père qui s'inquiétait à juste titre.
"Ton fils pourrait être noiraud, elfe, nain ou un combiné des trois, avec une barbe et des oreilles pointues, il aurait la même place à mon bord. Mes hommes ne jugent pas les gens à la couleur de leur peau sou celle de leurs yeux." expliqua-t-elle posément, ses iris noires de nouveau plantées dans celles du forgeron. Bon... Elle eut également une brève pensée pour Pietro, mais il n'était pas du genre à tuer des enfants... "Après, ne l'ayant pas vu, je ne peux pas te certifier que l'accueil sera chaleureux, mais vous ferez partie de l'équipage. Un navire n'est pas une zone de non droit. Il y a une règle absolue à ce propos. Pas de combat une fois levée l'ancre. Que quelqu'un fasse mine de lever la main sur l'un de vous deux et, au mieux il passera les jours suivant à fond de cale sans eau ni nourriture. Le traitement est à peine moins lourds pour des insultes proférées à portée de mes oreilles ou de celles de mon Second. "
Elle posa son regard sur l'horizon, entre les navires qui mouillaient dans le port. Le dernier a avoir traité de putain un membre d'équipage devant elle était passé par dessus bord... Et pourtant ils se connaissaient depuis plus de dix ans.
"Tant mieux, tu t'entraineras régulièrement avec l'armurier dans ce cas." répondit-elle en hochant la tête. "Tu as d'autres question?" |
| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Ven 6 Jan 2017 - 19:08 | |
| La dureté, ou tout du moins le sérieux impartial, disparut temporairement des traits du Capitaine qui fit preuve d'empathie à son égard. Il fut quelque peu surpris mais apprécia que l'inquiétude et l'attention qu'il manifestait pour son fils ne soit pas pris comme une faiblesse. Les Hommes avaient à ce point besoin de virilité que les affaires de cœur, quelles qu'elles soient, étaient souvent synonymes de sensibleries à leurs yeux.
-Je ne m'attends pas à ce que nous soyons accueilli à bras ouverts, cela n'est jamais arrivé. Le mieux que nous ayons pu obtenir de la part de ceux qui n'appréciaient pas notre présence était de l'indifférence.
Calel observa un instant les bateaux à quai, semblant réfléchir, puis il lâcha un soupir avant de se tourner à nouveau vers Koda.
-Nous sommes habitués depuis longtemps à nous faire discrets, ce n'est pas de nous que viendront les ennuis. Et, puisque vos règles nous assurent une certaine protection, je pense que je dois m'en trouver soulagé.
Le forgeron lui adressa une sourire sans réelle joie. Il se montrerait méfiant jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'Ilan ne sera pas malmené à bord. Certes, le Capitaine et son Second y veilleraient (aux dires de Koda) mais elles ne pourraient être partout... Et un navire recelaient de nombreux recoins. Il serait facile de s'en prendre à lui sans témoins. Au moins, la peur de se trouver sanctionner aussi fermement pouvait sérieusement réfreiner les ardeurs. Calel hocha la tête à la proposition d'entraînement aux armes. Il n'avait pas vraiment le choix et puis ce n'est que pour quelques ennéades. Des mois tout au plus. Quant à savoir s'il avait des questions...
-J'en ai une. Quand devons-nous nous présenter à bord ?
Un fin sourire de malice se dessina aux coins des lèvres du forgeron. Non, il n'avait pas d'autres questions. Il n'avait pas à se soucier du salaire puisque ce qui ne serait pas pris pour la nourriture servirait à payer le voyage. Le marché lui semblait honnête, en espérant qu'il ne dure pas plusieurs années. Il ne restait donc plus qu'à embarquer. Il savait que l'Amaranthe appareillait dans quelques jours mais le Capitaine voulait peut-être d'eux au plus tôt afin de commencer leur formation.
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| | | Koda
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Ven 6 Jan 2017 - 22:14 | |
| Elle rit légèrement en bourrant l'épaule du forgeron d'une claque amicale de sa pogne de marin.
"Après-demain au plus tard, mais je te conseille de venir dès demain, ça te permettra de passer un peu de temps avec l'équipage avant que nous ne levions l'ancre. Si jamais tu trouves cela insupportable, il sera toujours temps de filer à l'oliyanne. "
Reposant ses pieds à quai dans une gerbe d'éclaboussure, elle se releva d'un bond, vacilla une demie seconde et s'étira, levant les bras droit vers le ciel.
"Et puis ça me donnera l'occasion de voir si tu as le vertige." ajouta-t-elle par dessus son épaule, adepte des phrases de sortie comme elle l'était. "Si tu veux de l'eau douce en plus, pense à remplir des galons de flotte. Et pas d'alcool à bord!" lança-t-elle avec un vague signe de la main comme une ultime salutation.
C'était décidé, le Vieux s'occuperait de cet étrange Mousse. Lui qui râlait de ne pas avoir assez d'hommes pour les manœuvres...
Le retour au navire fut bref. Tout comme le temps qu'elle mis à s'endormir une fois avachit dans un filet de parade de la grand voile, bercée par les étoiles et l'insoutenable odeur de vase. |
| | | Aaron Kolhe
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Dim 8 Jan 2017 - 18:47 | |
| Le corps du forgeron tangua à peine sous la violence du coup porté au niveau de l'épaule. Calel regarda le Capitaine, surpris et interloqué à la fois. Il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de comportement amical, et encore moins de voir ce geste chez une femme. Il mit cela sur le compte de la vie de marin et ne broncha pas davantage. En sortant ses pieds de l'eau, Koda l'éclaboussa un peu au passage. Toutefois, ce ne fut pas ces quelques gouttes qui firent se lever brusquement le mage mais la vision du matelot en train de vaciller. Il lui demandant si ça allait mais il n'eut pas de réponse. Elle se remit elle-même d'aplomb avant de lui donner ses dernières consignes tandis qu'elle s'éloignait, passant dans le dos de son nouveau membre d'équipage. Lorsqu'elle fut presque au bout de la jetée, il se retourna enfin.
-A demain, Capitaine.
Calel avait toutes les raisons du monde de ne pas vouloir traîner à rejoindre son bord. Le travail auprès d'un patron irascible, le danger pour son fils entouré de superstitieux, l'assurance que l'Amaranthe ne lève pas l'ancre sans eux... Alors pourquoi repousser l'échéance ? A son tour, le forgeron quitta la jetée et reprit le chemin menant à l'auberge. Ladislas était encore debout alors que la salle était vide et que tous ses clients semblaient dormir. Il s'enquit aussitôt du résultat de la soirée de son ami et fut ravi d'apprendre qu'ils avaient enfin trouvé un navire pour quitter le pays.
Le lendemain matin, Calel apprit la nouvelle à Ilan qui fit son sac avant même d'avoir prit son petit déjeuner. Après deux ans passés sur les routes, il savait comment faire. C'était devenu une musique bien rodée. Ladislas et son épouse restèrent un bon moment à table avec eux, laissant leurs quelques employés s'occuper de la clientèle à leur place. Puis ils se dirent adieu sur le pas de la porte. Voyant les deux Mehntior prendre la direction du centre ville plutôt que du port, l'aubergiste ne put s'empêcher de lui faire remarquer qu'ils se trompaient de route.
-Ne t'inquiète pas, j'ai quelqu'un à voir.
Ladislas fronça les sourcils puis secoua la tête sans comprendre ce qu'il voulait dire. Puis, il eut une illumination !
*******
Sigmund travaillait, ronchonnant tant qu'il le pouvait. Il achevait une tâche qui aurait dû être faite depuis l'aube par son employé qui ne s'était pas encore montré. Il pestait en le traitant de tous les noms : "Bon à rien", "Jean foutre", "Incompétent de Nordien", et d'autres termes bien moins polis... Un bruit très reconnaissable se fit entendre au comptoir, celui de clef que l'on pose sur une surface en bois. N'entendant pas de demande de la part d'un client, le forgeron releva la tête pour voir son fameux employé. Depuis combien de temps était-il là ? Il n'en avait rien à faire. Il allait lui dire de se mettre au travail mais, avant même qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche, Calel lui tourna le dos et s'éloigna, une main posée sur l'épaule de son fils. Derrière eux, les noms d'oiseaux fusèrent de plus belle au milieu d'ordres lui intimant de revenir sur le champ. Aucune réaction de la part de son interlocuteur... Et plus il s'éloignait, plus la colère de Sigmund montait. Il sortit même dans la rue pour être sûr de se faire entendre mais il n'obtint rien de plus que les regards des passants qui le dévisageaient sans comprendre ce qu'il lui prenait tout à coup.
Finalement, père et fils disparurent de son champ de vision et il ne les revit plus jamais...
********
Calel arpentait le port en quête du navire sur lequel ils devaient embarquer. Après un moment, il entendit une voix bien connue...
-Papa ! Papa ! Il est là, regarde !
Le forgeron suivit la direction indiqué par le doigt ganté de son fils et vit le nom de l'Amaranthe inscrit sur la coque d'une caravelle. C'était d'ailleurs d'une des seules parties décorées du bateau dont le style était très épuré contrairement à certains riches navires dont les ornementations devaient représenter un cinquième du poids du vaisseau à vide... Si ce n'était pas le quart. Le bâtiment était long d'au moins vingt mètres et on pouvait voir dépasser de temps à autre la tête de travailleurs déjà actifs sur le pont. Ilan rejoignit son père et ce fut ensemble qu'ils atteignirent la passerelle. Calel guetta quelques instants avant d'apercevoir un visage connu. Sa voix se fit alors forte et portante.
-Permission de monter à bord Capitaine ?
Le forgeron ne voulait pas prendre le risque de se faire refouler dès son arrivée par un marin qui n'aurait pas été informé de leur arrivée. Aussi préférait-il s'annoncer avant de mettre un pied sur le pont. Lorsque le regard de Koda croisa le sien, il lui adressa un discret sourire suivi d'un hochement de tête. Il se doutait que dorénavant les choses sérieuses allaient commencer et qu'il ne serait probablement plus questions de plaisanter et il n'avait pas l'intention de se faire remarquer dès son arrivée. Aussi, son sourire, déjà peu remarquable, disparaîtrait dès qu'il sentirait le sérieux dans le regard, l'attitude ou la voix du Capitaine. Ilan, de son côté, avait machinalement baissé la tête. C'était un réflexe. A chaque fois que l'attention allait se porter sur lui ou quelqu'un de tout proche... Il ne voulait pas que l'on puisse le voir ou voir ses yeux. Il restait collé au flanc de son père et le suivrait comme s'il en était l'ombre si d'aventure il devait bouger. C'était le meilleur moyen pour lui de ne pas le perdre lorsqu'il ne pouvait pas relever la tête.
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| | | Gil 'CordeLyre' Theodbur
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Dim 8 Jan 2017 - 19:03 | |
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Sourire carnassier de celui se préparant à dévorer crue sa proie sans défense, il referme sur toi sa mortelle étreinte tandis qu'immobile tu attends que sonne le glas de ton périple. Cruelle manière de mourir pour celui qui aurait aimé chanter ses propres funérailles, que de se retrouver gorge serrée et larynx immobilisé. Tant pis alors, si le son ne s'échappe pas, c'est que ta musique est pour toi seul, et l'air tragique qui est à ton agresseur inaudible, il tambourine dans ton crâne à la pulsation de ton coeur affolé. Perdre la vie maintenant, à une décennie de ta famille. Perdre la vie maintenant, et à jamais les abandonner. Perdre la vie maintenant, simplement pour qu'un bandit puisse s'emparer de ce que ton cadavre ne peut protéger.
- ♪ Un... écu... p-pour chaque pas que j'ai fait. U-u-ne pièce d'or...pour tous ceux que je ferai. Pourquoi ne convoiter que ce que j'ai, quand au futur tout est plus rondelet. ♫
Tu fredonnes, timidement, un air de langue Péninsulaire sur quatre notes. Tu sifflottes ta complainte une fois de plus car on t'en offre le temps. Peut-être qu'ainsi un coeur de plus te sera gagné, et ainsi le tien ne finira-t-il pas transpercé. Bien des bandits pourfendent la misère autant que l'ennui, et seront bien aise d'épargné celui qui les divertit. Jamais aucun cependant ne t'a rendu la pareille, aucun n'a jamais osé te rendre sonette de sornettes.
- Il n'est qu'un prix qu'il me siérait vous voir payer. Et ne serait-ce que vous retourner suffirait pour vous en acquitter.
Dix années et les visages auront bien changé, mais qui a l'oreille absolue les sons ne sauraient tromper. Ce baryton légèrement eraillé, l'écho de cette mâchoire tu le reconnais. Révélation digne d'en oublier les conditions, instant assez puissant pour échapper à ton mode premier d'expression, voilà que sans menace il t'étrangle une seconde fois et cette étouffante étreinte tu la lui rends de tes bras. Tintement d'une lame rencontrant la roche, l'accolade se referme entre deux étrangers si proches. Une embrassade pour dix ans de fraternité, vous ne demandiez qu'à ce qu'elle s'allonge pour l'éternité. Mais tant de choses à dire et si peu de larmes à verser, impatience et confusion vous auront plus tôt que voulu séparés.
- Et dire que petit déjà maman te répétait sans cesse qu'il te fallait arrêter de te revêtir de guenilles quand tu pouvais porter un meilleur vêtement. Voilà qu'une fois loin de l'oeil tu ignores son commendement. Et n'essaie pas de me mentir, Thaar t'eusse fait si pauvre que tu ne serais pas si bel homme.
Quelques mots de Fabian et te voilà bien gêné. Tu ne connaissais pas ton aîné capable de te complimenter. Tu ne te rappelles de lui que comme ce bouclier à la sangle épineuse ; cette figure à la fois protectrice et dangereuse, parant les assauts du monde contre toi pour mieux elle-même t'écorcher. Petit il te poussait à bout comme seul sait le faire un grand frère, te lançait des défis trop grands pour toi pensant t'aider à te construire et jalousait ouvertement ta liberté d'enfant cadet. Quand tu étais petit il était déjà grand, et voilà que toi parti il s'était fait plus grand encore, comme si la fraternelle rivalité dans ses chairs s'était ancrée, et que même chacun d'un côté de la mer il vous fallait dueller. Quand tu étais petit il était grand et n'avait rien d'autre. Avec le recul, tu reconnaîtras avoir été privilégié. En tant que cadet nombre de corvées qui à tes aînés auraient été imposées te furent épargnées. En tant que cadet tu avais comme quatre parents pour t'encoconner. En tant que cadet tu eus bien plus d'espace pour laisser tes ambitions s'exprimer... et voilà qu'après presque une décennie d'absence, après que tu fus plutôt qu'eux sauvegardé, il te faisait comprendre que tout était oublié.
- C'est à moi de chanter tes louanges, Sieur Chevalier. Laisse-moi mes flatteries et reprends ton épée.
Des rires sincères, comme vous n'en avez finalement partagés que si peu durant l'adolescence. Quel doux son cela était. Si seulement son visage ne s'était pas si soudainement refermé.
- Je suis désolé de t'avoir si brusquement abordé. Rien que ta voix, par la DameDieu j'aurais pu jurer l'avoir reconnue, mais après autant d'années et tant de jours passés à guerroyer, je dois bien t'avouer que la paranoïa saurait à mon esprit même faire taire la Déesse.
Nul besoin pour lui de se justifier, les rues de Thaar et les conflits qui y sont joués sont ce qui a terminé de te forger. Père, mère, frère ou enfant, les dagues échangent volontiers de leur tranchant. Dans un monde où la faim force des familles à s'entredévorer, que ton frère s'effraie de toi t'est d'une triste normalité. D'une main sur l'épaule et d'un sourire d'une franchise non fraudulée, tu lui prouves que sa présence seule suffirait à tout lui faire pardonner... pour peu qu'il parvienne autrement qu'en invoquant au miracle à l'expliquer.
- J'ai pris congé de la milice depuis la fin des batailles contre les géants noirs. J'ai amassé assez de solde pour quelques peu faciliter la vie à père et mère, alors je suis revenu les aider en personne. Tu sais, lorsque l'on a réellement manié l'épée, se saisir d'une faux sonne presque comme du repos. - Mais alors, tu ne devrais pas être avec eux à la ferme ou aux champs ? - Pas aujourd'hui. En comparaison avec les saisons précédentes, les fèves ont bien porté dans nos champs cette année. Ce que le village a pu rassembler qui ne serve pas pour nos propres greniers, ils me l'ont confié pour le marchander auprès des gens du port de Seram. - Pourquoi pas directement marchander avec Etherna ? - Les marchands de la ville achètent peu cher pour revendre à des prix exhorbitants aux marins. Aller nous-même à leur rencontre est un marché plus rentable à la fois pour nous et pour eux. - Je m'en veux de te poser autant de questions, et je pourrais même pas dire à quel point je suis heureux de te voir... mais pourquoi toi ? - Je sais lire, je sais compter, et je sais manier une épée.
Tu ravales ta salive à ces mots, soudaines remembrances des premières années d'adolescence. Tu fus prompt à te souvenir comme la jalousie qu'il te vouait le poussait à faire de ta vie un enfer, mais voilà qu'il te rappelle comme tu lui rendait bien ce sentiment, lui qui était le fils le plus volontaire, le plus travailleur et le digné héritier de votre famille.
- Mais trêve de jacasseries. J'ose deviner que tu comptais regagner nos campagnes, alors que dirais-tu de rejoindre ma voiture et de m'accompagner à Seram ? Je comprends que tu ne veuilles pas revenir sur tes pas, mais tu seras probablement plus vite rentré ainsi qu'en t'y rendant seul et à pied.
Argumentation qu'il t'aura livré comme un simple prétexte, car même neuf ans après tu es toujours le même, et lui qui te connait mieux que personne, sait qu'il en aurait fallu bien plus maintenant que tu l'as retrouvé pour venir vous séparer. Argumentation bien sélectionnée pour être prétexte sans faire atteinte à la vérité. Avec la puissance animale pour vous tirer, il suffit de laisser venir la soirée pour que ta marche de la journée soit sans le moindre regret effacée.
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| | | Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mar 10 Jan 2017 - 21:39 | |
| Le premier changement de quart l'avait surprise saucissonnée dans le filet où elle s'était endormie avec la grâce d'un sac de pomme de terre. La cloche à quelques mètres de là sur le gaillard avant l'avait tiré avec brusquerie d'un sommeil sans rêve. Elle se dandina pour se trouver sur le dos et ouvrit les yeux avec difficulté... Le soleil montait à peine sur l'océan. Deux heures tout au plus qu'elle avait fermé les yeux.
Un goût pâteux et plâtreux lui collait à la langue... Elle allait encore avoir une gueule de bois de tous les Dhjins... Elle ne remettrait pas le pied à terre jusqu'à leur départ, c'était fini... Avec un soupire ressemblant vaguement à un grognement, l'un de ses bras se posa sur ses yeux pour les protéger sur soleil.
Sous elle, les quelques marins d’astreinte s'installaient pour manger à l'air pur de leur mouillage. Baillant, discutaillants, ils ne tarderaient pas à reprendre les réparations et les maintenances qui étaient de coutume lorsqu'ils faisaient escale. Quant à elle, le journal de bord, l'état de la météo, les prochaines routes, l'état de leur cargaison et leurs prochaines livraisons lui tendaient les bras. Comme elle l'avait prévu, ils ne repartiraient pas de ce port sans un ou deux suppléments...
Elle leva la main sur le fond blafard du ciel et serra le poing pour attraper un desnombreux nuages avec cette pointe d'amusement qu'elle avait jadis lorsqu'elle en voyait un passé dans l'immensité bleu au dessus de sa tête.
Direction Thanor !
….
Enfin une fois qu'ils auraient décollé de là... et qu'elle aurait réunit son équipage... les esprits fassent qu'aucun d'eux ne manque à l'appel cette fois...
« Hey ! Cap'taine ! »
Elle se tourna plus ou moins vers les fourmis qui s'étaient assises en cercle.
« J'ai acheté un saucisson nordien et de la crème hier ! Julo à de la vrai Brioche ! vous v'nez becter ?! »
Elle sourit à contre jour en basculant dans le vide pour redescendre se long du mât. Finalement les ports pouvaient avoir du bon également !
Après un petit déjeuner de malbouffe pris avec un inhabituel entrain loin des yeux et des narines de leur Maître Coq, les trois hommes de garde commencèrent lentement à s'occuper d'affaires plus sérieuses sous l’œil perçant de Patte-Folle. Poncer et cirer les rambardes. Terminer de vérifier toutes les voiles de rechange et faire la liste de touts les cordages qu'il fallait racheté ainsi que leur longueur. Renforcer le mât de beaupré. Réparer les filets de sécurité... C'était tout un balais au ralentit que regardait avec satisfaction Koda, appuyée contre le bastingage en cette radieuse journée d'automne.
« Finalement, on a écouler l'huile ? »
Clopin clopan, la jeune Bosco au visage ravagé s'était porté à la hauteur de son supérieur qui acquiesça en silence.
« D'ailleurs, il faudrait que tu envoie deux hommes costauds récupérer deux caisse au hangar au bout de la jeté. Auprès d'un certain George. C'est pas bien gros mais ça risque d'être lourd. J'ai accepté une petite course de plus sur notre chemin. Des nouvelles de ce foutu Calfat ? »
Ce fut au tour de Patte-folle de secouer la tête, mais cette fois, négativement... Cela ne dura pas beaucoup plus longtemps. Koda tapota l'épaule de la bosco en se redressant, prête à obliquer vers sa cabine... Lorsqu'un appel venu du quai l'immobilisa. Leurs deux visages surpris se tournèrent vers la voix de façon parfaitement synchrone.
Koda, reconnaissant son nouveau mousse, se fendit d'un sourire satisfait. Patte-folle, elle se contenta comme souvent d'un regard distant et d'une neutralité presque glaciale. Encore un entretien commercial... Elle avait horreur des entretiens commerciaux. S'appuyant sur le bastingage, elle se remis d'aplomb et avança de son pas lent et traînant vers l’atelier... avant d'être légèrement rattrapé par l'épaule.
« Monte donc, l'ami ! Qu'on parle boutique ! » puis, un ton en dessous à Patte-folle. « Reste, j'ai besoin de quelqu'un pour lui faire découvrir le navire. C'est un mousse mais il sait écrire et jouer de l'épée. Je sais pas encore s'il ira dans ton équipe ou avec le Vieux. »
la bosco leva un sourcil mais aucune réponse ne vint satisfaire sa curiosité. En s'appuyant sur le bras que lui tendant la capitaine, elle la suivit aussi rapidement que possible vers la passerelle pour accueillir le... les nouveaux venus.
Le regard froid de la demie-elfe au visage brûlé et tailladé se posa sur la petite silhouette enturbannée avec un certain malaise. Un mioche... Elle se retourna vers le capitaine... qui avait l'air de trouver ça tout a fait normal... et fini sa course sur le visage de l'homme qui montait à bord.
Comparée à la Capitaine, bien qu'à peut près de la même taille, elle paraissait non seulement frêle, mais véritablement brisée. En plus se son visage, sa hanche déformée et sa jambe raide au genou tourné vers l'intérieur lui donnait un maintient maladif même lorsqu'elle ne bougeait pas... On pouvait difficilement imaginer quelle boule d'énergie infatigable elle était... Et quelle autorité elle avait sur des colosse de trois fois sa largeurs.
« Calel, je te présente Myriam. Jusqu'à ce qu'on lève l'encre, elle sera ta mère, ton père et l'abominable enseignant qui devra te mettre certaines choses dans le crâne. Tant que tu es à bord, elle c'est Madame Myriam. Moi ce sera Capitaine. Et quand tu rencontrera l'homme le plus vieux que tu n'es jamais vu, tu lui donnera aussi du Monsieur. Mis à part ça, considère nous comme une grande famille.»
Elle était toujours rayonnante quand elle disait ça... Mais bon... Elle travaillait dur pour que cela soit vrai alors on pouvait bien lui laisser ce petit plaisir. Patte-Folle acquiesça.
« Quand vous aurez terminé votre tour et les explication qui vont avec, trouve leur un coin ou poser leurs affaires dans le dortoir inférieur et envoie moi les moi, j'ai à leur faire signer leur embauche. » ajouta-t-elle sur un signe désinvolte de la main.
On ne pouvait pas dire que la Capitaine de l'Amaranthe correspondait à cette image du capitaine inaccessible et hautain de l'imagination populaire... du moins, tant qu'il n'y avait pas de problèmes à l'horizon, mais au moins, en huit années, elle n'avait pas connu une seule mutinerie... Enfin ce n'était pas l'envie qui en manquait de temps à autre...
le maître de bordée qu'était la jeune demie-elfe se retourna une dernière fois vers les nouveaux venus.
« Suivez-moi. On va commencer par un tour avant de faire les présentations. Les quartiers de l'équipage sont par ici. Interdiction de toucher aux paquetages des autres si vous voulez garder vos deux mains. » commença-t-elle sur un ton égale avant de se diriger avec toujours le même manque de grâce vers les ponts inférieurs.
Elle expliquait le strict nécessaire, répétant parfois plusieurs fois pour permettre au nouveau venu de mémoriser, le laissant prendre les devant sur l'itinéraire de retour de chaque coin du navire pour voir s'il savait un minimum où il se trouvait. De retour de la soute et des milliers d'avertissement concernant le devenir de ceux qui s'aviseraient d'y voler quoi que ce soit, elle leur désigna deux filets accrochés près de deux hamac dans un angle du pont le plus bas.
Il ne restait plus qu'à faire connaissance avec l'équipage... |
| | | Pietro Carnepazzi
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mer 11 Jan 2017 - 16:53 | |
| Pietro courait. Il courait vite, il courait comme le vent ! Il n’avait pas le choix, il fallait qu’il arrive au bateau ! Il accélère, il montre qu’il a des guibolles ! Par les chevilles d’Arcam, il faut qu’il s’échappe !
Le Suderon attrapa en courant une cage à poule, pour l’envoyer derrière lui sur ses poursuivants. Les gredins en furent ralentis, surtout lorsque le loquet de la cage céda et qu’une volaille folle et hystérique se mit à jouer du bec, des ailes et des ergots dans tous les sens. Devant la cohue et le chaos, les habitants regardaient avec des yeux ronds un grand et fin Ydrilote être pris en chasse par quatre hommes aux tenues dépareillées, et à l’air aussi affable qu’un tavernier chez qui l’on a une ardoise. Pietro courait vite, et se servait de son environnement pour faire obstacle à l’avancée de ses massifs poursuivants. Il zigzagua entre quelques vieux barjots, et arracha une canne à l’un des anciens sur sa route, qui tomba à la renverse en jurant.
Avec sa canne, qu’il agitait devant lui à toute vitesse, il se créait un chemin où personne ne pouvait l’arrêter ou le retenir. Le port n’était pas loin, mais déjà, au détour d’une ruelle, murmurait-il des prières et des paroles, notamment adressées à sa mère. Il sauta au-dessus d’un gamin qui faisait le mort sur le pavage pour récolter des sous, et faillit se prendre une charrette à l’arrêt lorsqu’il frappa accidentellement l’âne avec sa canne. Le bestiau braya, emmenant la carriole dans une course folle vers les malheureux poursuivants, qui durent se jeter sur le côté pour éviter les roues de bois et l’âne en furie. Pietro jeta un coup d’œil derrière lui et, satisfait, courut à nouveau jusqu’au port.
Il passa au travers du mur de prostituées qui bossaient encore à cette heure, et arriva enfin aux docks. Il ne se souvenait pas avoir couru autant dans sa vie, sauf peut-être la fois où son frère avait découvert que Pietro s’était servi de son peigne préféré pour brosser les poils du sanglier apprivoisé de son père. Exténué, le cœur battant comme un tambour, et les poumons en feu, Pietro trottina le peu de distance encore qui le séparait du bateau, jetant sa canne à la mer. Il finit enfin par arriver devant la planche d’embarquement, s’appuyant contre une grosse caisse. Des marins le regardèrent, certains avec curiosité, d’autres avec étonnement. Il les salua, tout en respirant à grandes bouffées, la bouche ouverte et la langue presque pendante. La seule chose qu’il voulait, c’était s’asseoir, ou s’appuyer contre une table…
Il vit la tête du capitaine apparaître non loin de lui, et leva une main en baissant légèrement la tête, le souffle court.
« Présent… capi… capitaine… »
Peut-être qu’elle n’en avait rien à battre, un peu comme tous les contrebandiers. Après tout, il était relativement nouveau. Mais au moins était-il toujours vivant. Il monta la planche comme s’il s’agissait d’un véritable supplice, et atterrit sur le navire, s’adossant contre le bastingage en haletant.
Oui, il était vivant. Et plus que de raison…
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| | | Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mer 11 Jan 2017 - 23:52 | |
| Ce qu'elle aurait aimé avoir un peu de calme pour faire ses calculs... Mais non. Ça aurait été beaucoup trop simple. Moins d'une demie heure après s'être installer pour consigner leurs échanges et trouver la page qui lui servirait dans le registre de l'équipage, le bruit caractéristique des emmerdes se fit entendre sur le pont... Ou plus exactement devant la porte de sa cabine.
JBAM !
Sans prendre le temps de prendre son chapeau ou se défaire du châle aux couleurs aussi ignobles qu'improbable dans lequel elle était enroulée pour se protéger du froid, elle laissa tomber la plume dans l'encre et bondit vers la porte. Le premier pied qu'elle posa à l'extérieur lui fut fatal. Sans même comprendre comment, elle se retrouva sur le dos, le souffle coupé, la tête tintant comme une cloche à cause d'une douloureuse rencontre avec le sol.
Près d'elle, une voix mi grognante mi gémissante n'en menait pas plus large. Elle voulut se relever sur un coude... et le bras parti avec autant de facilité que le pied sur lequel elle avait voulut s'appuyer, la renvoyant au sol.
« CHIURE DE CORNIAUD DEGOISEUR !! »
Elle se frotta le front... et écarta la main à peine avait-elle frôlé sa peau. ça collait en plus...
De la cire...
Une ombre s'étendit sur le sol. Elle leva les yeux. Julo cachait le soleil de son imposante stature et lui tendait la main, laissant le dernier du trio relever leur compaire sans se mettre lui aussi dans la cire huileuse.
« Vous allez bien Cap'taine ? »
Elle fusilla le colosse du regard, repoussant sa pogne pour se relever seule en s'appuyant sur un tonneau non loin. Elle aurait jamais du acheté cette cire spéciale... Du gras et de la cire, a c'était efficace pour protéger le bois... Mais tant que c'était pas sec... Du coup ils s'en servaient pour les rambardes et les étraves. Et maintenant elle allait devoir se méfier pendant une ennéade à chaque fois qu'elle sortait de sa cabine...
« Lessivez moi ça ! Et l'eau douce pour me décrasser sera retenue sur vos payes. Et la nouvelle cire ! »
Elle allait en rajouter une couche lorsqu'un nouveau fracas l'interrompit. Mais pas a bord. On venait de débouler sur le quai comme s'il avait tous les Djinns du désert aux trousses... et de lancer un truc dans l'eau aussi. Le groupe de marins se tourna vers l'homme qui semblait se diriger vers leur embarcation, ne voyant pas son visage, caché par l'entrelacs des boutes.
Descendant rapidement sur le pont principal tout en faisant attention de ne pas riper sur leurs semelles cireuses, ils découvrirent, assez surpris, le visage d'un comparse qu'ils n'avaient plus revu depuis quelques jours.
« Au boulot vous autres. » jeta-t-elle par dessus son épaule avec un regard noir tandis que l'arrivant montait à bord avec plus de difficulté qu'une limace anémique. "Contente de te savoir en vie..."
Lorsqu'il fut à moitié liquéfié sur le bastingage, Koda lui tendit l'outre qui ne quittait jamais sa hanche. Les rumeurs allaient bon train sur ce qu'elle recelait mais les matelots avait de quoi être dépiter à chaque fois qu'elle partageait : de l'eau clair et fraîche ni plus ni moins.
« Rince toi la lampe. Ça te donnera du temps pour m'expliquer pourquoi tu as raté deux astreintes. »
Habituellement, elle aurait été un peu plus chaleureuse étant donné qu'il semblait ne pas sortir d'une partie de plaisir... Et qu'il sentait plutôt la sueur et la peur que le parfum bon-marché des prostitués. Mais en sentant la cire glisser lentement le long du côté droit de son visage et de ses cheveux jusqu'à l'intérieur de son plastron, elle n'était pas la plus joviale des créatures de ce monde.
D'ailleurs, à la première remarque sur sa dégaine... - HRP:
Je laisse à Calel le soit de savoir quand et comment il revient ou non avec Patte-Folle Hésitez pas à jouer avec des PNJs de l'équipage.
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Jeu 26 Jan 2017 - 20:36 | |
| Calel écouta les consignes et le début de leur programme avec une attention non négligeable tandis qu'Ilan essayait d'observer les alentours sans lever les yeux. Son attitude ne manqua pas d'attirer les regards mais aucun des marins présents ne vit ses prunelles rouges. Puis, les deux nouveaux arrivants quittèrent l'officier, le forgeron ne manquant pas de lui adresser au passage un "Capitaine" des plus courtois avant de descendre vers le premier dortoir et les cuisines.
Le navire était un vrai labyrinthe pour les non initiés. Il était découpé en trois parties et s'enfonçait sur plusieurs niveaux, chaque étage n'étant pas forcément égal d'une partie à l'autre du bateau. Les deux cales au centre, notamment, perturbaient le sens de l'orientation des visiteurs. Celle qu'on lui avait présenté sous le nom de Myriam, mais qu'il devait appeler "Madame", les testa plus d'une fois pour voir s'ils étaient capables de s'y retrouver seuls. Père et fils n'étaient pas les plus doués des novices qu'elle ait dû voir mais ils n'étaient pas médiocres non plus. On dira qu'ils étaient dans la moyenne. Afin d'achever l'exercice, ils durent se rendre seuls dans la première pièce où elle les avait conduit. Une fois arrivé, elle leur indiqua un chemin qui aurait été plus court mais aussi plus sûr par mauvais temps, leur évitant de remonter sur le pont et de prendre le risque de passer par dessus bord.
A présent, il leur fallait ranger leurs affaires. S'installer n'étaient de toute manière pas dans leurs habitudes et, avec un simple filet pour tout ranger, ils ne leur fallut guère beaucoup de temps... Ils se contentèrent d'y glisser leurs baluchons sans inquiétude d'aucune sorte. Même si le règlement de bord était très strict sur le vol, ils ne possédaient rien de valeur. Tout au plus quelques souvenirs... Les plus précieux se trouvant sur eux, comme la bague de la mère de sa mère qui pendait au bout d'une lanière de cuir au cou du forgeron. Cela faisait longtemps qu'il ne pouvait plus l'enfiler à son petit doigt et avait dû recourir à cette astuce pour pouvoir la conserver en tout temps avec lui. Certes, il aurait pu l'agrandir mais cela aurait fait des bien trop gros doigts à la femme à laquelle était censé appartenir ce bijou. Comme toujours, il ne voulait pas attirer l'attention.
Myriam, de son côté, était retourné à son poste sans attendre. De toute manière, s'ils avaient pu revenir au début de leur visite depuis les geôles, ils seraient capables de remonter sur le pont sans le moindre problème. Mais ils n'étaient pas seuls à ce niveau pour autant...
- HRP:
Je laisse libre si quelqu'un veut venir rencontrer Calel et son fils dans les soutes. Ça laissera le temps à Pietro de s'expliquer et Koda de lui faire les gros yeux !
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| | | Pietro Carnepazzi
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mar 7 Fév 2017 - 11:48 | |
| Ne pas regarder…
Pietro se concentrait sur les prunelles sombres de son encore plus sombre capitaine, l’écoutant distraitement lui demander pourquoi il avait été absent si longtemps. Il aurait voulu pouvoir lui dire la vérité. Hélas, c’était un luxe qu’il se refusait de plus en plus souvent, surtout lorsque le blason du dragon sinople était en cause. Pourquoi fallait-il qu’il y ait des Ydrilotes dans tous les ports, crénom de Tyra ? Dernière fois qu’il utilisait son véritable nom devant des compatriotes… Quelle idée saugrenue, aussi. Il aurait dû y penser plus tôt.
Ne pas regarder…
Pietro se saisit de l’outre qu’on lui tendait avec gratitude et empressement. Il fut soulagé dès l’instant où le précieux liquide glissait sur sa langue et le long de son œsophage. Elle avait un léger goût, plaisant pour les papilles du Suderon. Ses lèvres ne quittèrent le goulot qu’après quelques lampées, accompagnant un léger soupir de satisfaction alors qu’il tendait à nouveau l’outre à sa propriétaire. Il s’essuya la bouche d’un revers de la main et, toujours haletant mais légèrement mieux qu’auparavant, il voulut se justifier.
Ne pas regarder…
« J’étais… J’ai joué avec des… Des hommes peu recommandables. Et ils m’ont mené la vie dure… Enfin, voilà. »
Quelle autre explication aurait-il pu donner ? Il y avait une part de vérité dans ce qu’il disait, après tout. Il avait voulu jouer aux cartes avec eux, pensant qu’il s’agissait d’Ysarains. Puis leurs accents avaient semé le doute dans sa tête, surtout lorsqu’il avait lâché son vrai nom… Il n’arrivait toujours pas à croire comment il avait pu être aussi stupide. Réunissant ce qu’il lui restait d’énergie, Pietro tenta de se relever du bastingage, pour se mettre debout. Ses jambes flageolaient encore de sa course folle, mais dans une vingtaine de minutes il n’y paraîtrait plus. Le lendemain, par contre, c’était une autre paire de manches…
Ha, zut. Il avait fini par regarder.
Il baissa aussitôt le regard. Oui, son capitaine avait l’air… ridicule. Ce n’était pas vraiment la chose à dire en ce moment, où il essayait de justifier une absence de plusieurs jours. Toujours les yeux portés sous son visage, il dit de sa voix calme et peu sonore.
« Hum… Y a-t-il un souci avec la coque ? Les bordés ? Hum… Les scorpions ? »
Vite, changer de sujet avant de regarder à nouveau…
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| | | Koda
Humain
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| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mar 7 Fév 2017 - 12:32 | |
| Et hop, un regard appuyé. Était-ce possible de froncer davantage les sourcils ? Les paris avaient de quoi être ouverts… D'une revers de la main, elle expulsa la coulée de cire qui coulait le long de sa tempe en menaçant son œil. Un mot… Un seul mot de ce crétin et il passait par dessus bord.
« Tu t'es frotté à un autre équipage ou c'étaient des terrien ? » demanda-t-elle sur un ton aussi froid que son regard.
Mais autant affirmer son autorité de manière stupidement agressive aurait été un défouloir agréable, autant elle avait hâte de pouvoir se plonger entièrement dans un bain. Même possible qu'elle gagne la plus proche auberge pour ça tien tant qu'ils étaient au port !
« Hum… Y a-t-il un souci avec la coque ? Les bordés ? Hum… Les scorpions ? »
Mais c'est qu'il essayait de s'en tirer à bon compte le scélérat ! Elle l'aida a tenir sur pied en le saisissant fermement par l'épaule, approchant son profile poisseux du visage suant du suderon.
« Oh oui tu va avoir du boulot ! Tu va me vérifier toute la coque avant notre départ. Revérifier intégralement les stocks de l'armurerie et me faire un inventaire détaillé. Graisser les lames. Vérifier les voiles de rechange avec le Vieux. Et s'il te reste du temps libre tu le passeras à entraîner le nouveau à l'ecrime. Je ne veux te voir en pause que pour manger ou parce que tu es tombé d'épuisement durant les deux prochains jours, est-ce clair ? » |
| | | Joachim Le Coq
Humain
Nombre de messages : 12 Âge : 28 Date d'inscription : 17/11/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 38 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Seram]10 de perdus, 1 de trouvé | Calel & Amaranthais Mar 7 Fév 2017 - 15:14 | |
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Le Maître Coq continuait encore à préparer la boustifaille, comme toujours si l'on y pense un instant, ses paluches imposante et son gras laissaient toujours penser qu'il devait prendre sa part une ou deux fois dans les plats qu'il préparait mais quiconque aurait encore osé lui dire qu'il était gros prendrait son hachoir dans le bras. Et le morceau qui tomberait finirait dans sa soupe.
Joachim ne put que constater que comme toujours, le cirage du pont avait eu raison du capitaine, sauf que cette fois c'était bien plus flagrant, ce coups avait été porté par deux fois, et pas avec la plus grande des tendresses, son ouïe fine perçut rapidement quelques grognements et râles, et pourtant il ne s'inquiéta même pas de tout ce qui se passait à l'extérieur, continuant de préparer cette tambouille Mervildienne.
-M'alors... Trois onces de graisses d'oie... Marmonnait-il dans ses bajoues tout en mâchonnant un bâton de réglice, glissant les onces en question dans la marmite dans laquelle reposaient une dizaine de gousses d'ails et leurs camarades oignons dorées préalablement sur une poêle tout aussi imposante que le personnage la maniant, cette marmite était immense et digne d'être appelée chaudron du diable. En même temps quand on regarde le cuisinier en question, Chaudron du Diable n'était pas tant éloigné de la vérité. Il laissait reposer un Thon d'Olienne (Bête suffisamment imposante pour faire passer le Thon commun pour une truite aux dimensions seulement supérieure à la normale.) entier et vidé de ses entrailles sur la table en kit qui reposait derrière le grassouillet personnage. La bête déjà libérée d'une bonne partie de son poids par des coups de couteaux bien placées voyait sa chaire trôner sur l'établis de cuisine loin du feu de cuisson. Ses arrêtes immenses étaient à vue et seulement superposées par quelques centimètres de viande, travail réalisé avec beaucoups de précisions puisqu'il comptait réaliser une sauce à l'aide de ces morceaux en questions, qui seraient ensuite séparée des arrêtes pour être servie en petites portions à tout l'équipage, partie de choix de ce Thon d'Olienne, là où le goût était le plus prononcé. Oh cette créature avait le don de vous offrir un gueuleton des dieux, son prix était important mais sa chair était capable de nourrir ce navire pour deux repas des plus goutus et garnis. Alors il s'était permis cette petite folie auprès du capitaine, autant pour féliciter leurs survie jusqu'à ce jour que pour être sûr que les hommes si bien nourries n'auraient aucune intention de le jeter par dessus bord. Après-tout, c'est le ventre qui décide plus que la raison.
Garder un cannibale « avéré » sur un navire n'était peut-être pas la plus grande des idées, mais lorsque celui-ci cuisine des plats dignes des dieux, il était fort compliqué que de s'en séparer.
Joachim n'était pourtant pas prêt de s'arrêter dans sa cuisine pour si peu, continuant d'ajouter ses quelques ingrédients dont certains pouvaient porter à confusions, celui-ci s'empara d'une bocal remplit de Chirifass, des plantes en bordures de l'Aduram, bordure sud, plus aride, une plante connue pour ses vertues gustatives, le goût s'apparentant rapidement au Yuzu traditionnelle cette plante avait cependant pour elle un plus, son pouvoir gustatif était cents fois plus fort, rendant toute utilisation particulièrement difficile. Aussi s'empara-t'il d'une cuillère de gnome pour venir s'emparer d'une portion de la poudre rougeoyante qu'il versa ensuite dans le fonds de son Chaudron du Diable, l'odeur fruitée s'emapara presque immédiatement de ses narines alors qu'au contacte de l'eau rendue par les aromates crues et par la graisse qui y flottait déjà s'imprégnaient de cette subtile substance, d'une immense cuillère de bois il vint touiller celle-ci avec vigueur alors que de sa main droite il s'emparait d'une planche à découper sur laquelle se situait déjà un ensemble de dés de chair fait à partir du cadavre de Poiscaille s'apparentant relativement à un requin blanc sans les dents et disposant d'un bec aussi solide que la roche à la place du pif, avant de venir les verser nonchalamment dans la graisse et le jus, s'emparant par la suite d'une bouteille de Rhum Thaarie qu'il versa allégrement dans le plat, l'odeur s'emparant de ses naseaux et lui donnant déjà l'eau à la bouche alors que tout cela réagissait au contact, continuant de touiller sans se soucier des éclaboussures de graisses qui venaient attaquer son bras droit, il s'empara d'autres aromates plus communs, poivre et sels qu'il vint rajouter par grosses poignées avant de les reposer tout en ne s'arrêtant quasiment pas de touiller son plat, se tournant d'un pas vif il retira la marmite du feu pour venir la poser sur une plaque de fer qui était là à cette destinée, laissant le plat rester chaud sans le surcuire il se tourna vers ses hachoirs pour continuer à découper la viande avec des coups précis et vifs...
Tchoc,tchoc,tchoc,tchoc furent des bruits répêtés pendant quelques minutes avant qu'il ne s'empare d'une autre marmite plus petite qu'il remplit d'eau et d'un kilo de farine qu'il utilisait habituellement pour épaissir certaines sauces récalcitrantes, évitant d'utiliser la gaume pour des plats déjà fort en goûts. Ses mains expertes vinrent baisser le feu qui s'occupait jusqu'alors de cuire l'ancien Chaudron du Diable, celui-ci toujours au repos sur une plaque de fer, puis il vint glisser les morceaux de poissons qui ne nécessitaient qu'une cuisson bouillis pour être prêts, la farine mélangée à l'eau lui donnait une apparence plus crémeuse tandis que le poison plongée dedans rencontra un choc thermique assez rapide, se blanchissant sur son extérieur avant qu'il ne soit retiré pour venir se poser dans une poêle dorée au beurre de Yack des terres du nord, plus proche de blocs de graisses que du beurre naturel. Le poisson ainsi doré fut glissé dans des feuilles de bananiers imprégnaient d'une fine couche de purée de banane qui les entoureraient ainsi pendant quelques minutes le temps que le reste de la cuisson soit prête, laissant une pointe de verdure et un fumé de bananes sur la couche croustillante du poisson en question...
Tandis que celui-ci s'acharné en cuisine, comme toujours étonnant même le capitaine qui ne se rappelait pas toujours d'avoir acheter tel ou tel ingrédients souvent « empruntés » par les soins du cuistot, ou bien même pris pour payer une dette qui lui était dûe,le fumet de ses préparations s'extirpaient de sa cuisine pour venir se balader dans le navire, et parfois même avec les mouvements s'extirper sur le pont, de quoi donner l'envie à quiconque de se jeter sur ses plats.
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