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| Rôti [Rody] | |
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Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Rôti [Rody] Mar 27 Déc 2016 - 16:04 | |
| Suite du Rp Des hommes en colère
-Allez, pépé ! Tu peux bien me le dire, non ? -Je ne dirais rien ! Insista pépé Roger, sûr de lui. -Qu'est ce que tu mets dans ta sauce ? Je veux savoir. -Si je vous le dis, plus personne ne viendra. Les sourcils froncés, comme un enfant à qui on aurait refusé sa friandise, Thibaud maugréa : Tu vas quand même pas me forcer à te battre de mon épée dediou ?! -Aucune torture ne saurait me faire parler, je ne dirais rien ! Finit le vieux avant de s'en retourner dans sa cuisine sous les regards amusés des hommes présents.
Thibaud se retourna alors vers l'arétan qui était visiblement resté indifférent à l'échange.
-Vous n'avez point l'air dans votre assiette comte Roderik.
Effectivement, depuis leur arrivée Roderik s'était presque enfermé dans un profond mutisme. La taverne était remplie pourtant, dégueulant presque de tous les hommes d'armes qu'il avait emmené avec lui, ainsi que ceux du comte. La boutique faisait salle pleine, au plus grand bonheur (et malheur) des tenanciers et surtout de leurs servantes priant à chaque foulée pour ne pas se faire attraper par un vilain. Pourtant, une vive tension continuait d'animer et d'échauffer les esprits. La petite halte à Cantharel avait fini de faire ressurgir les vieilles rancœurs et les désirs de guerroyer. Plus que les autres, Roderik avait été la cible des plus grandes accusations, soupçonnée d'avoir été l'instigateur de la mort de l'effroyable. Thibaud en riait presque même en sachant que cela ait pu affecté le comte. Après tout, il n'était point son ami, juste un allié de circonstance ayant le même dégoût que lui pour la famille des Saint-Aimé. Qui plus est, Roderik était un fervent royaliste légitimiste. Lui ne l'était que pour faire déchoir l'effroyable et ses rejetons.
-Sachez, Roderik, que nous tenons le petit Louis par les couilles, dit-il en rognant sur la tranche de rôti laissée dans l'assiette de son voisin. Et puis... si vous vous inquiétez pour notre sort, n'ayez crainte. Louis ne risquera point de tous nous embastiller. Ce serait faire acte de guerre sans possibilité de retour. Alors qu'il ne cherche que l'apaisement et fera tout pour tenter de nous concilier.
Cela le fit d'ailleurs repenser aux projets ambitieux du petit faon, quant à recouvrir sa légitimité en se faisant reconnaître par le roy.
-Par contre, il est vrai que si le mervalois cède le marquisat à Louis comme il avait prévu de le faire pour son père, nous l'aurons bien dans le cul. Qu'adviendra-t-il de nous dès lors ? Ferons nous la guerre contre la volonté même du Roy ? J'ai ma petite idée là-dessus...
Son sourire laissait présager du pire.
-Pépé ! Envoie la sauce !
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mer 4 Jan 2017 - 10:46 | |
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« Nous ne devons pas laisser cela arriver », se contenta de répondre laconiquement un Roderik des plus renfrognés.
L'odeur de viande qui lui chatouillait les narines le faisait saliver ; lorsqu'il se tenait encore dans la salle de Cantharel plus tôt dans la journée, à faire face à la horde de nobles berthildois et au parti Saint-Aimé, il n'avait pas réalisé combien il était affamé. A présent, il s'en rendait compte : il avait la dalle. Une fringale viscérale, si violente qu'il aurait volontiers mangé un porc tout entier à lui tout seul. La chose était d'autant plus incongrue qu'il n'avait jamais abusé de bonne chère, lui qui s'était toujours astreint à la modération, tant au regard de la nourriture que de l'alcool - et même des femmes. Malgré quelques écarts, qui restaient au rang de l'exception.
Un bref instant, il se demanda si cet appétit inhabituel n'était pas dû au fait qu'il ait manqué de peu de se faire embastiller, et que la chose était encore possible ; c'est qu'une fois mis au pain sec et à l'eau, il n'aurait plus le loisir de goûter au rôti de porc avant longtemps. Ce repas, finalement, c'était un clin d’œil du destin, un clin d’œil qui sonnait comme un avertissement : si ses petites intrigues tournaient court, s'il se viandait comme un bleu, c'en serait fini de toutes les petites joies de l'existence. Pourquoi s'imposait-il tant de complications, quand il lui était si simple de ployer le genou devant Louis et de s'en retourner sur ses domaines, où il chasserait, dormirait et mangerait du gibier à s'en faire péter la panse ?
« Quelle que soit votre petite idée, Thibaud », poursuivit-il tout en ignorant le grouiiiiiiiiik de son estomac criant famine, « quelle qu'elle soit, je ne saurais faire la guerre à un marquis reconnu par le roi. Ce serait me renier moi-même : le fait est que si la couronne reconnaissait Louis, ma... notre cause... se trouverait dépourvue de légitimité. Voilà pourquoi nous ne devons pas laisser cela se produire. » Il avala un morceau de rôti imbibé de la fameuse sauce secrète de pépé Roger et en apprécia la saveur à s'en faire exploser les papilles. C'était si bon qu'il ne chercha même pas à reconnaître le goût de la sauce ; il savait qu'il n'avait jamais rien mangé de tel. « C'est excellent, ça », dit-il, faisant une pause au milieu de son argumentation pour mâcher la viande et en reprendre une bouchée dans la foulée. « Je disais donc : nous ne devons pas laisser cela se produire. Nous... nous devrions agir avant. »
Et, s'approchant du sire de Kelbourg afin de rester dans la confidence, il murmura pour lui-même, pour Thibaud et pour le rôti :
« Louis sera sur ses gardes à présent, et je doute qu'il soit possible de nous emparer de Cantharel maintenant qu'il sait où se trouvent ses ennemis. Mais vous l'avez vu comme moi, Thibaud : le garçon n'est rien sans son grand-père. Hardancour est un poison, mais un poison bien plus exposé : mettons la main sur le vieux, et nous priverons le faon de son principal soutien. »
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mer 4 Jan 2017 - 13:23 | |
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Thibaud manqua de s'étouffer avec un morceau de porc lorsque Roderik eut terminé de dévoiler son plan. Etait-il ivre ? Etait-il devenu dément avant l'âge ? Il le regarda longuement afin d'y déceler le moindre indice. Hormis le portrait d'un homme complètement affamé, il ne vit rien d'autre qu'une étonnante et stupéfiante honnêteté. Vindiou de vindiou, l'arétan avait décidé de creuser sa tombe plus vite qu'à la normale. Finalement, le morceau de porc réussit tant bien que mal à finir dans son estomac, mais il dut avaler une pleine gorgée de bière pour faire passer le coup. Alors comme ça, le comte voulait couper l'herbe sous le pied du mervallois et du petit faon en ravissant le vieux Charles. Qu'elle idée à la con se dit-il. Quand bien même il réussirait à choper la fripouille d'Hardancour, les négociations entre le sud et le marquis n'en seraient aucunement bouleversés. Pis, elles pourraient même s'avérer bien plus rapides pour décrédibiliser totalement leur démarche de légitimisation du Roy Bohémond. Ce Roy était encore un bambin qui chiait après la popote. Le véritable maître du pouvoir n'était autre que le chancelier Cléophas. Et si le chien de Merval avait laissé sous-entendre qu'il accepterait Godfroy, Louis ne tarderait point à recevoir la même entente.
-Bondiou, Roderik, vous êtes complètement soûl ma parole ! Il eut presque envie de lui conseiller de continuer à manger le porc afin d'éviter de professer de nouvelles absurdités, mais se retint in extremis. Certes, l'Hardancour a une grande influence sur son petit-fils, mais privez donc Louis de son vieux maître et vous récolterez la tempête, la foudre et même un putain de second voile dans la face. Ce gamin n'est point dépourvu d'intelligence contrairement à son géniteur, il ne négociera en aucun cas avec vous la libération de son grand père contre sa couronne. Dans le meilleur des cas, il paiera une rançon tout en gardant en mémoire cet acte. Et pendant ce temps de captivité, il aura terminé de négocier sa légitimité avec le chancelier et nous l'aurons dans le cul au point que nos épées ne nous servirons plus qu'à nous tenir debout.
Il prit son auge dans les mains et déversa la sauce dans sa bouche. Sa barbe se retrouva parsemée de quelques morceaux de viandes et de champignons.
-Pour revenir sur ma petite idée, dit-il en reposant l'assiette sur la table. Elle est d'une simplicité déconcertante. Jouons la conciliation et attendons le bon moment pour nous défaire du Saint-Aimé. Une guerre arrive et je gage que cette guerre sera la plus violente et sanguinaire que notre péninsule ait connue. Alors vous savez, les hommes meurent sur les champs de bataille. Même les plus grands.
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mer 4 Jan 2017 - 14:20 | |
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La condescendance du seigneur de Kelbourg n'arrangeait rien à l'humeur maussade du comte ; pourtant, lorsque Thibaud eut terminé d'asséner sa diatribe, Roderik y alla d'un rire amer.
« Un plan des plus habiles », conclut-il avec une ironie mauvaise. « Vous l'avez dit, la simplicité en est déconcertante. Attendre une guerre qui pourrait ne jamais venir... et attendre tranquillement que l'homme devant qui nous aurons entre-temps ployé le genou se fasse gentiment planter par un ennemi. Je dois vous rappeler, Thibaud, que nous ne sommes pas moins mortels que lui ; nous mourrons peut-être, nous, pendant qu'il supervisera la bataille caché derrière trois colonnes d'hommes en armes. Inutile de dire que je n’œuvrerai pas à la mort d'un homme à qui j'aurai prêté serment : il sera trop tard, alors. »
Il fit une moue de dégoût ; il ne pouvait accepter de commettre un vulgaire meurtre, encore moins sur la personne de son suzerain. Il croyait à la force des serments, et si celui qu'il avait rendu à Godfroy était atténué en ce qu'il reposait sur la tromperie, il était tout de même heureux de ne pas avoir eu à le tuer ; Godfroy était mort sans qu'il n'y soit pour quelque chose, et Roderik ne s'était point parjuré. Mais s'il devait reconnaître Louis pour marquis, ce serment serait plein et entier, et il ne pourrait s'en dédire ; ce n'était même pas une question d'honneur vis-à-vis des hommes ; c'était sa parole engagée devant les dieux. Il ne plaisantait point avec ces choses-là.
« Et à quoi bon, d'ailleurs ? Une fois que la couronne aura accepté les droits des Saint-Aimé sur le Berthildois, que nous apporterait la mort du jeune faon ? S'il ne procréé pas d'ici-là, il a toujours une sœur... » Cette dernière remarque, dite l'air de rien sans y réfléchir, lui mit subitement la puce à l'oreille. Haussant les sourcils, Roderik toisa le seigneur de Kelbourg, se demandant si ce dernier y avait pensé. Tu penses bien qu'il y a pensé, le bougre de fils de palefrenier. « J'espère que votre femme n'est pas souffrante, messire Thibaud, ou je pourrais croire que vous cherchez déjà à la remplacer. »
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Jeu 5 Jan 2017 - 9:57 | |
| Le comte ne mordit pas à l'hameçon. En fait, il ne pigea pas un seul instant ce qu'il avait l'intention de faire. Attendre que l'ennemi tue Louis serait bien entendu une solution longue et fastidieuse pouvant mettre leur vie en danger. Mais ce bougre d'andouille n'avait point l'air de comprendre que l'ennemi en question en ce moment même était bien eux et nul autre. Mais Roderik était, finalement, un loyal et honnête chevalier. Thibaud comprit là qu'une fois le genou à terre, l'arétan deviendrait aussi docile et doux qu'une biche. Il se l'imagina presque en enfant de choeur en train de chanter des cantiques sur la damedieu. Puis vint alors le tour des insinuations. Sans se cacher, ni même en opérant une pirouette métaphorique, le comte mit les deux pieds dans la merde. L'attitude de Thibaud, tantôt décontractée, devint alors bien moins chaleureuse. Comment osait-il ? Ce petit enfoiré venait clairement de l'accuser de vouloir tuer sa femme...
-Je n'aime point vos insinuations, Roderik. Ma femme se porte à merveille et m'emmerde toujours avec autant de vigueur.
La tension était grande. A ce rythme-là de fausses accusations, ils finiraient par s'empoigner la gueule et s'étriper comme des bêtes. En l'apprenant, Louis se serait probablement étouffé à force d'en rire. N'ayant nullement l'intention de passer pour un crétin fini, il se leva subitement en quittant le regard insistant du comte.
-Je ne mêlerais pas mon sang au Saint-Aimé. Et puis merde ! Depuis quand devrai-je me justifier de choses que je ne souhaite même pas commettre ? Bon sang Roderik, êtes-vous réellement en train de croire que je vais tuer mon épouse pour m'unir à la pucelle de Cantharel ?
A dire vrai, l'idée d'une telle union aurait probablement été intéressante. Mais ce n'était point à lui qu'il avait pensé.
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Jeu 5 Jan 2017 - 14:25 | |
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« La tuer vous-même ou attendre patiemment qu'elle meure ne semble pas faire grande différence pour vous », ironisa Roderik d'un ton acerbe. Piqué au vif qu'il était, la répartie était venue d'elle-même ; il regrettait, maintenant, de s'être associé à un homme aussi imprévisible. Les choses avaient pourtant été très claires dès le début : il avait tout de suite deviné qu'ils voulaient tous deux la même chose mais pour des raisons différentes ; il avait sous-estimé cet aspect des choses, il s'était dit qu'il saurait s'en arranger. Mais voilà : le but commun ne suffisait plus, et la discordance de leurs principes se faisait de plus en plus nette. L'alliance s'effritait. C'était aisé de s'entendre avec un homme comme Thibaud de Kelbourg lorsqu'ils se trouvaient à Amblère et que leur ennemi était le drow, un antagoniste si haïssable qu'on pouvait l'affronter sans le moindre scrupule ; c'en était une autre que d’œuvrer ensemble à la chute d'une maison de noble sang. « Ne me tournez pas le dos », gronda-t-il, serrant les dents alors que Thibaud évitait son regard comme s'il avait quelque chose à cacher, comme si Roderik ne voyait pas clair dans son jeu. « Allez donc vous faire l'ami du jeune faon si cela vous chante, Thibaud ; mais quand vous déciderez d'agir, ne comptez pas sur moi pour tenir le couteau. Je ne prendrais pas part à un vulgaire meurtre. »
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Jeu 5 Jan 2017 - 22:09 | |
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Le ton était monté entre les deux hommes. Chacun avait exposé son idée et chacun en avait convenu que l'idée de l'autre était merdique. Il y avait bien de quoi se renfrogner. Allait-il pour autant mettre la main sur son pommeau pour prévenir une quelconque attaque de l'arétan ? C'eut été montrer qu'il n'avait guère supporté qu'on parle ainsi de son épouse, alors il ne fit rien d'autre que se rasseoir et reprendre son calme tandis que les hommes du comte et de Kelbourg se regardaient en chiens de faïence.
-Roderik, j'en conviens que mon idée n'était point bonne et non à votre goût, mais la vôtre l'était tout autant. Admettez-le.
En prenant le pichet de bière laissé sur la table, il en renversa dans sa chope et fit de même dans celle de l'arétan. En voyant cela, ses hommes parurent bien moins tendus et reprirent petit à petit leurs discussions.
-Allons-nous poursuivre ce repas à nous insulter et à nous étriper ou pouvons nous poursuivre ? s'enquit-il en fixant le comte droit dans les yeux cette fois-ci.
Son calme était étonnant, presque déconcertant. Tout comme il l'avait été à Cantharel, il fit un effort quasi surhumain pour se maîtriser et ne pas exploser. Mais une chose était sûre, il bouillait de l'intérieur. Le comte restait un mystère. Il n'avait point chercher à connaître ses véritables intentions. Car rendre le berthildois à son légitime propriétaire était une chose, mais concrètement, vue la hargne que l'arétan employait pour se défaire du Saint-Aimé il y avait de quoi se poser des questions quant à la suite des opérations. Finalement, ils n'avait que très peu partagé leurs plans et projets d'avenir. Il y avait pourtant fort à parier que le comte ne se serait pas arrêté à abandonner les clés de Berthilde pour s'en retourner dans sa malelande natale.
-Faisons un point sur la situation, ajouta-t-il. Vous préconisez l'enlèvement de l'Hardancour, ce à quoi je vous ai répondu que l'entreprise en serait finalement inutile. J'ai émis l'idée d'attendre la guerre pour défaire Louis. Mais vous ne semblez pas vouloir prendre part à cette affaire pour ne point vous parjurer. En définitive, nous sommes arrivés à deux idées de... merde. Je rajouterais pour terminer ce résumé que, non, je n'ai guère l'intention d'éliminer mon épouse pour m'unir à la sœurette du faon. Serait-il possible désormais d'évaluer une nouvelle alternative où sommes-nous tout simplement trop bourrés pour faire fonctionner notre foutue cervelle ? Déjà, il serait préférable de nous mettre d'accord sur le sort du jeune Louis, ne pensez-vous pas ?
Il but une gorgée avant de poursuivre.
-Doit-il mourir ? Doit-il abdiquer ? Qu'adviendra-t-il de Sainte-Berthilde ? Ses partisans, comme vous l'avez remarqué, sont nombreux et aussi fidèles que des bons toutous. Contrairement à nous, leurs hommes n'ont pas tous combattus en sgardie et sont restés sagement dans leurs chaumières à culbuter leurs rosières. Enfin il termina en soupirant. Si Louis meurt maintenant, ce sera la guerre. S'il ne meurt pas, il attendra la reconnaissance du mervalois pour ne pas avoir à abdiquer afin de décrédibiliser notre requête. Voilà, retour à la case départ. - Hrp:
J'aurai finalement du appeler ce rp: "le brainstorming des champions"
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mar 10 Jan 2017 - 0:49 | |
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« Voyons, Thibaud », tempéra Roderik qui s'était entre-temps radouci ; « vous parlez comme si la reconnaissance de notre ennemi par le Chancelier n'était qu'une simple formalité, comme si elle était inéluctable. Rien n'est encore fait de ce côté-là. C'est là-dessus que nous devrions nous concentrer. Louis de Saint-Aimé est pour l'heure illégitime au titre de marquis de Sainte-Berthilde et, ma foi, si vous et moi souhaitons l'en détrôner, eh bien, illégitime, il faudra nous assurer qu'il le reste. »
Il toisa le seigneur de Kelbourg qui avait reprit place face à lui, redonnant une chance à leur conversation au moment où elle allait tourner court. Il cherchait, sans succès, à percer ses motivations profondes. C'était un mystérieux homme que ce seigneur au caractère emporté dont la nature belliqueuse s'effaçait si soudainement face à la perspective d'une guerre qu'il prétendait vouloir éviter à tout prix. Qu'avait à espérer un homme comme Thibaud de Kelbourg dans un marquisat en paix ? Il était typiquement le genre d'homme à qui la guerre ouvre des perspectives ; elle nourrissait son penchant pour la violence, et elle rebattait les cartes ; elle lui permet de régler des comptes. Il y avait clairement quelque chose que Roderik ne comprenait pas, et qu'il cherchait à discerner dans le regard ambivalent de Kelbourg - en vain.
« Vous voulez éviter une guerre, Thibaud ; je ne la souhaite pas davantage que vous, mais si c'est là le seul moyen, alors c'est un risque à prendre. Comprenez bien : si nous ne voulons pas voir la couronne céder le marquisat au jeune Louis, nous devons prouver à la couronne que l'Atral n'est pas uni derrière lui. Cléophas d'Angleroy a besoin d'épées pour défendre son jeune roi, quitte à céder Sainte-Berthilde à l'homme fort du marquisat en contrepartie ; mais je doute qu'il se risque à prendre parti tant que deux factions s'y affrontent. Il aurait une chance sur deux de miser ses espoirs sur la mauvaise, et de s'aliéner une fois de plus une partie du royaume. S'il est prudent, et je crois qu'il l'est, il attendra. Voilà pourquoi je suis prêt à affronter Saint-Aimé et ses partisans, Thibaud. Je suis prêt à prendre ce risque ; à vous de me dire si vous êtes prêt à risquer autant. Nous pouvons tout tenter ou renoncer, mais quoi que nous fassions, nous le ferons maintenant, pas après ; après, il sera trop tard. Car si je ploie le genou et prête serment, ce n'est point pour me parjurer ensuite. »
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| | | Thibaud de Kelbourg
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mar 10 Jan 2017 - 16:16 | |
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Les propos du comte ne lui parurent pas dénués de sens. A vrai dire, il avait même démontré plusieurs arguments bien valables. Mais il subsistait néanmoins une part de doute dans tout ceci. Si en ce jour ils avaient gagné du temps, force était de constater qu'il ne leur en restait plus beaucoup désormais. Et que fait on lorsque le temps est sur le point de s'écouler ? Des grosses conneries pour sûr. Il avait admiré la témérité et la hargne du jeune arétan. Déjà pour avoir combattu à ses côtés en sgardie et surtout parce qu'il partageait la même rancœur vis-à-vis des Saint-Aimé. Pourtant, plus les minutes s'écoulaient, plus la perspective d'une guerre civile dans le berthildois lui paraissait inutile. Ce n'était pas pour cette guerre qu'il voulait se battre et perdre ses hommes. Ce n'était pas les laquais du petit faon qu'il voulait voir embrochés sur des pieux (quoique ?). Non, son attention était tournée depuis maintes ennéades en direction du sud et il savait pertinemment que cette guerre civile ne pourrait que mettre un terme définitif à ses désirs de vengeance. Pourquoi ? Parce que le berthildois ne se relèverait probablement jamais d'un tel coup. C'était pourtant bien ce qu'il avait promis au nouveau marquis avant de partir. Une guerre ou la régence, avait-il dit. Les mots résonnaient encore. Bien sûr qu'il la ferait si le petit Louis n'était pas reconnu, mais point dans les conditions évoquées par le comte. Pas dans la hâte et surtout pas en rase campagne.
-Nous voguons de supposition en supposition concernant le chancelier, reprit-il lorsque Roderik eut terminé de s'exprimer. Il serait sans doute judicieux de lui faire parvenir une missive afin de l'informer de notre position. Je ne lui fais aucune confiance, mais vous avez probablement raison sur le fait qu'il attendra le dénouement pour miser sur le bon cavalier. En revanche, je ne suis guère enthousiasmé à l'idée d'agir en toute vitesse pour prendre le Saint-Aimé de cours. A moins que vous n'ayez six mille bons hommes cachés dans votre manche, les lever vous fera perdre un temps considérable. De même pour moi. A dire vrai Roderik, je comptais mener une guerre de siège en attendant que Louis m'envoie ses canailles se casser les dents sur mes murailles. L'hiver aurait été mon plus précieux allié et aurait eu raison de leur fougue.
Il se mit à fixer un point dans la salle, perdu dans ses réflexions.
-Je doute que le Louis se laissera tenter par une bataille en rase campagne. Lui aussi cherchera à gagner du temps et ne nous donnera que peu d'occasions de l'affronter pour lui porter un coup décisif. Ce ne sont que des suppositions, Roderik, j'en conviens, mais vous comme moi savons comment fonctionne une guerre et savons aussi que les batailles décisives sont rares. Alors je ne pourrais que vous conseiller de marcher sur les fiefs du Saint-Aimé lorsqu'il aura envoyé ses troupes dans l'Argonne. Ce mouvement en tenaille aura bientôt fait de lui poser une sacrée contrainte lorsqu'il comprendra que miser sur l'un ou l'autre affaiblira inéluctablement l'un des deux fronts. Il ne reste plus qu'à savoir s'il mordra à l'hameçon. Aux vues de son inexpérience, j'aurai tendance à dire que oui, mais comme je vous l'ai déjà dit ; ce gamin est très loin d'être dépourvu d'intelligence.
Une question continuait de le titiller. Il se risqua enfin à la poser, voyant que toutes ses dernières tentatives avaient échouées.
-Que ferez-vous du Berthildois si vous détrônez le Saint-Aimé ? Je sais que vous comptez rendre les clés à l'enfant roi, mais à qui ira la régence des terres ? Son regard s'obscurcit doucement. A vous, Roderik ?
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| | | Roderik de Wenden
Ancien
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| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mer 11 Jan 2017 - 12:04 | |
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« A qui ira la régence des terres ? A vous, Roderik ? » Les mots résonnèrent dans l'esprit du comte, qui s'entendit répondre du tac-au-tac un « non » peu convaincant. Il grimaça, mal à l'aise ; il ne savait que trop bien que Thibaud n'était pas dupe, mais il s'empressa de rappeler : « c'est la couronne qui choisira un baillistre pour le marquisat. » Son visage se durcit, comme pour mieux masquer ses pensées profondes. Ah ! Evidemment qu'il la voulait, cette régence ; le coup aurait été parfait. Trois ans après la guerre de l'Atral, quand un comte d'Arétria avait échoué à faire main basse sur le Berthildois, Roderik avait rêvé d'être celui qui réussirait là où Anseric avait échoué. Mais Anseric, pourtant fort d'un ost considérable, s'était heurté à la couronne ; Roderik faisait exactement l'inverse. Fort de la revendication royale sur le Berthildois dont il avait espéré se faire le porte-bannière, il était loin de pouvoir rassembler autant d'hommes qu'Anseric en son temps. Pour l'emporter, il lui aurait fallu Olyssea. Et alors il aurait fait lever la bannière fleurdelysée de la maison royale au sommet de la plus haute tour de Cantharel, et s'en serait fait le gardien. Le jour où il en rendrait les clés à la maison du roi, qui d'autre le Chancelier aurait-il pu nommer ? Si ce n'était Roderik, ce dernier aurait au moins eu la possibilité de proposer un baillistre à sa convenance ; et il serait rentré en héros sur ses terres, fort d'avoir lavé l'honneur de son comté pour avoir temporairement soumis le marquisat de Sainte-Berthilde. Il serait demeuré fidèle à la couronne, tout en prenant une revanche sur son passé. Il n'avait pas oublié. Il se revoyait dans l'ost du comte Anseric, au côté de son père le seigneur Ganelon de Wenden, alors qu'ils arrivaient en vue de la cité de Sainte-Berthilde ; le temps leur avait fait défaut, et il était trop tard, alors. Leurs alliés olysseans, qui assiégeaient la cité, avaient été taillés en pièces une heure plus tôt par les troupes d'Odélian et d'Etherna venues secourir la marquise Arsinoé. Il revoyait le comte Anseric ordonner une ultime charge, une charge désespérée ; il revoyait le trait de flèche qui avait percé le suzerain arétan de part en part, le faisant chuter de sa monture, les pieds toujours dans les étriers, et le cheval galoper en traînant son malheureux cavalier dans la poussière. Il revoyait ce moment de flottement, d'hésitation dans les rangs où l'on hésitait entre la débandade et la lutte à mort, avant d'opter pour un mélange des deux. La suite, ce fut la folie la plus complète ; l'on se rua dans tous les sens, et des traits par milliers s'élevaient dans le ciel et pleuvaient tout autour ; Roderik entendait encore son père Ganelon appeler ses hommes à ne pas flancher, jusqu'à ce qu'un trait se fiche dans sa gorge. Ganelon n'avait pas essayé de le retirer ; il avait continué à s'égosiller, mais aucun son ne sortait plus de sa bouche, et il s'était mis à cracher du sang. Et alors qu'il repensait à tout cela, les mots du Chancelier Cléophas lui revinrent en mémoire : « n’ayons pas à cœur la vengeance comme ces hommes du nord qui se sont empêtrés dans la guerre. N’ayons pas à cœur le pouvoir, comme cet archonte d’Ydril mal-nommé. N’ayons pas à cœur l’amertume, comme cette langecine dans sa torpeur mais ayons à cœur de faire refleurir l’arbre du Royaume dont les branches, depuis des âges, sont dénudées et sans fruits. » Des paroles d'une sagesse rare, mais qui sonnaient étrangement creux en cet instant où Roderik découvrait que ce qui l'animait depuis si longtemps n'était rien d'autre que la vengeance. Le Chancelier le savait-il, lorsqu'il lui avait affirmé que la couronne et le royaume auraient un jour besoin d'un homme comme lui ?
Roderik émergea de ces souvenirs et observa Thibaud sans mot dire. Il était difficile de s'ouvrir à son "meilleur allié de circonstance" de ce que sa principale motivation dans la lutte contre les Saint-Aimé était d'humilier le Berthildois tout entier. La voulait-il, la gouvernance du Berthildois, lui le seigneur de Kelbourg ? Mieux valait qu'il n'en arrive jamais là, était tenté de penser Roderik, car l'Atral s'empêtrerait dans d'interminables guerres avec un homme tel que lui à sa tête. Pourtant, c'était Thibaud qui prêchait l'apaisement aujourd'hui, quand Roderik proposait la guerre... ce revirement ne manquait pas d'étonner - et d'inquiéter - le comte d'Arétria.
« Notre meilleure chance eut été de prendre Cantharel par la ruse lorsque Godfroy n'attendait pas de menace de notre part », reprit-il afin de ne pas demeurer plus longtemps sur le sujet qui les tracassait tous les deux. « Mais il est peu probable que nous y parvenions maintenant que tous les regards sont tournés vers Cantharel et le nouveau "marquis" », avoua-t-il. « Je gage que nous serons tous deux surveillés à présent. » Une pointe de lassitude et, peut-être, de défaitisme, se ressentait dans sa voix. « Le temps nous manque, messire Thibaud, mais vous avez néanmoins raison : agir à toute vitesse relève de la plus grande inconscience. Pour l'heure, je ne m'attarderai pas en pays berthildois. Il me faut sonder les forces de mon comté ; j'aviserai en conséquence. »
Voilà qu'il remettait le problème à plus tard, maintenant, lui qui clamait quelques instants plus tôt vouloir agir au plus vite. Mais avait-il tellement le choix ? Il ne pouvait se fier que de façon trop incertaine à Thibaud de Kelbourg, et n'avait guère de meilleur allié. Une campagne lancée au pied levé paraissait bien risquée, et si le risque est inhérent à l'art de la guerre, Roderik n'était pas dans la meilleure situation pour le courir maintenant. Il planta son tranchoir dans le rôti et s'empara d'une bouchée imbibée de sauce qu'il mâcha avec appétit. Et, tout en mâchant, il ajouta :
« Excellent, vraiment excellent. Chez moi, le cuisinier se contente d'assaisonner le rôti avec de la bière et d'y mettre quelques herbes, mais c'est proprement dégueulasse. On comprend pourquoi l'adage dit qu'en Arétria, deux cuisiniers meurent par semaine... je ne sais pas pour vous, Thibaud, mais moi, j'aimerais bien connaître le secret de cette sauce. » A défaut de m'emparer du Berthildois, j'en ramènerais bien un souvenir. « N'y a-t-il pas moyen de faire cracher sa recette à Pépé Roger ? »
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 43 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Rôti [Rody] Mer 11 Jan 2017 - 14:58 | |
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Tiens donc, pensa-t-il, et qui sera nommé par la couronne pour gouverner le berthildois ? La question le titilla quelques instants. Il n'y avait guère de doutes à se faire quant à l'heureux élu qui remporterait la régence. Si la couronne tenait à plonger le berthildois dans une guerre profonde et meurtrière, elle jetterait son dévolu en la personne de l'arétan. L'enfoiré, il va réussir là où son prédécesseur s'est pété les dents. S'il se méfiait désormais de son voisin de table, il n'en montra rien et continua de l'écouter. S'il avait cru pouvoir garder son calme et éviter de péter un scandale, il en était à présent moins sûr. A savoir maintenant si la véhémence du comte relevait d'une véritable haine du Saint-Aimé ou du Berthildois tout entier, la frontière était bien mince et étroite. Mais Thibaud commença pourtant à se faire sa petite idée quant à son allié de circonstance.
-Puisse-t-elle choisir le meilleur homme pour régenter le marquisat ! reprit-il en levant sa chope. Mais soit, avisez donc mon cher Roderik et tenez moi au courant de vos avancées. En l'absence de nouvelles, je risquerais de me sentir bien seul.
Le clin d'oeil qu'il fit par la suite suffit à montrer son cynisme, mais heureusement pour lui, Roderik enchaîna avec une toute autre demande.
-Cela fait dix ans que je viens chez Pépé et jamais ô non jamais il ne m'a lâché ne serait-ce qu'un seul ingrédient. Cet homme est tenace, il sait garder les secrets, croyez-moi. Il fit signe au cuisinier, hein Roger ?
-Non messire je ne vous dirais rien.
-Rooh, tu nous emmerdes avec tes secrets ! Crache le morceau où je fais occire ta femme et tes filles !
-Faites-le, je ne changerais pas d'avis, insista Roger, insensible à ses menaces.
-Vous voyez, cet homme est têtu comme une mule, dit-il à l'adresse de l'arétan. Jamais il ne trahira la recette de son rôti en la dévoilant à des couillus comme nous. Non, Roger est fait d'un bois solide et dur, capable de résister aux incendies et aux vents. C'est peut-être à lui que devrait échoir la couronne du Berthildois. Il y aurait probablement foule durant les conseils. Imaginez donc que cette sauce puisse devenir le ciment qui rallierait tous les hommes ?! On la nommerait « la sauce de la paix ».
Thibaud se mit à rire après avoir salué Pépé Roger, qui lui, n'y comprit rien et resta songeur.
-Admettons que la couronne vous choisisse vous, Roderik, insinua-t-il en passant d'un puissant rire à un regard inquisiteur en l'espace d'une seconde. Je peux vous garantir que le berthildois tout entier vous tombera sur le coin de la gueule et qu'il n'y aura pas un seul endroit dans ce beau pays où vous pourrez garder vos fesses à l'abri. Sainte-Berthilde s'est débarrassée une première fois de vos pairs, elle le refera de nouveau en s'assurant bien que plus aucuns arétans ne respirent. Il se leva subitement. Ceci n'est pas une menace, Roderik, mais un conseil. Gardez-vous bien d'accepter le berthildois si la couronne vous choisit, sinon quoi je ne pourrais continuer de vous assurer mon amitié. De nombreux arétans sont morts en Argonne durant la guerre d'Atral. J'y étais et j'en suis même ressorti couvert de sang qui n'était pas le mien, ne l'oubliez pas.
Il donna une petite bourse remplie d'écus à Roger et adressa une brève salutation au comte avant de reprendre la direction de l'écurie où attendaient ses hommes.
-Tout s'est bien passé, messire ? demanda Renaud, curieux comme tout. -Oh que oui.
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