Une apès midi pas comme les autres ... [ Wina ]

Sujet: Une apès midi pas comme les autres ... [ Wina ] Mer 19 Mar 2008 - 18:45

Deux jours, cela faisait deux jours que Triss s’était échappé de la prison de Diantra, maintenant il errait dans les rues, à la recherche de futurs membres, et en quête de renseignement pour un futur projet. Il avait pus se cacher grâce à l’aide de sa petite sœur, celle-ci lui procurait un logement et de la nourriture, mais aussi de la compagnie, celui lui faisait du bien. Mais aujourd’hui il avait besoin de solitude, c’est pour cette raison qu’il lui avait faussé compagnie, il eu un léger sourire en tentant d’imaginer la tête de sa sœur quand elle arriverait dans la cachette de Triss, ne trouvant qu’un parchemin, lui demandant de lui laisser la journée, elle devait être furieuse, elle l’était souvent d’ailleurs.
Il voulait redécouvrir Diantra, ville de son enfance, ville qu’il avait abandonné il y’avait de cela une vingtaine d’année, comme elle avait bien changé, elle s’était agrandis, et embellis, mais les quartiers pauvres, ses quartiers, étaient toujours les mêmes, misérable et sans aucuns avenirs pour ses habitants, certes la ville s’était enrichit mais aux profits des plus riches, une minorité …
Habillé de ses couleurs habituelles, le brun et le marron, son visage si célèbre caché par une capuche, le Capitaine se dirigea vers l’artère de la ville, le cœur de Diantra, là où toute la populace se retrouve : le marché …
Quelle meilleur endroit pour un recruteur qu’un marché, personne ne feras attention a lui, personne ne se douteras qui il est, qu’elle meilleur endroit pour se cacher de la population que de se retrouver sous son nez. Et il avait raison, dès qu’il s’engagea dans l’artère, la rue noir de monde, il pu se dissimuler très facilement, laissant les gens s’atteler a leur emplette. Le marché de Diantra était célèbre pour sa diversité, passant devant les stands de nourriture, les narines du Capitaine vu attaqués par mille délices venant de tout les coins de Miradelphia, il en profita pour y acheter l’un de ses mets préféré : un Rouleau, sorte de petit pain, avec en son intérieure différents aliments, lui affectionnait tout particulièrement, une tranche de rôtie cuite, accompagné de fromage et d’une feuille de salade. Tout en dégustant son Rouleau, Triss continua sa petite promenade, il aimait observer les gens, sans que ceux-ci savent qu’il le faisait, ainsi il pouvait déduire le comportement de certaines personnes, là par exemple auprès des stands de bijoux, l’homme encapuchonné comme lui, regardant a droite et a gauche, achetant une bague, devait sans aucun doute avoir une maîtresse, de plus cette maîtresse devait, au vue des vêtements du jeune homme, être dur a entretenir. Où encre cette énorme femme, les bras pleins de nourriture, l’air sévère, guettant les enfants des autres avec dégoûts, devait être une gardienne d’un orphelinat, dans lequel les enfants lui jouaient des mauvais tours. Enfin ce petit enfant, qui regardait avec envie les belles pommes rouges, Triss était près a y mettre sa main feu, que dans quelques secondes l’enfant s’apprêterais à en voler une, quand il vit la main de l’enfant se tendre, Le Capitaine eu un petit sourire aux coins des lèvres, que les gens étaient prévisibles.
Continuant son observation, Triss ne fit pas attention a la jeune femme qui se dirigea vers lui, sans pouvoir s’arrêter, il lui rentra tête la première. La tête sonnée, il reprit ses esprits, près a fondre sur le pauvre malheureux qui avait eu la malchance de se trouver face lui, mais il ravala très vite sa langue, quand il vit la personne qui se tenait devant lui, ce n’était pas un homme, et non plus une femme de Diantra, il s’agissait d’un elfe. Le Capitaine n’en avait vu que très rarement, car voir des Elfes dans une ville pirate était autant probable que de voir Triss avec une femme, rare mais pas impossible. Remontant sa capuche sur sa tête, pour se dissimuler, il observa la jeune femme. Elle était plus grande qu’une Humaine, son premier regard se porta sur sa poitrine, hélas malgré sa noblesse Triss était un homme, puis petit a petit l’œil du Capitaine remonta, s’arrêtant au passage sur un magnifique pendentif qui ornait son cou, puis il observa la jeune femme encore sonné, il la trouvait belle, mais il trouvait beaucoup de femme a son goût, de plus les femmes n’étaient pas l’occupation principale du Capitaine. L’air enfantin de l’elfe l’amusa, avec ce regard elle devait déstabiliser énormément de prétendants, les cheveux de la femme étaient d’un blond que Triss n’avait jamais vu, il était surtout habitué aux brunes. Voulant observer la façon dont était habillée la jeune femme, Triss retomba sur la magnifique poitrine, se ressaisissant il baissa son œil vers la robe, celle-ci était en soie, un materieux très rare, quand la marine marchande arrivait a en voler, il la revendait très cher. Oui il n’y avait aucun doute, cette femme devait appartenir à la haute société.
La voyant toujours au sol, Triss lui tendit se main pour l’aider a se relever.

- Mille pardons, gante dame. Je regardais autre part et je nous ai point vue arriver.
J’espère que vous n’avez mal nulle part ?

Propagation de lumière flottante et d’une digue de voiles… Les rideaux avaient le don charitable et impeccable de diriger les jets obscures pour le confort de tout sommeillant ; hypnotique du sommeil impartial et point de retrait à ce rituel de nuitée… On feignait les bâillements et la digestion bruyante des vauriens nonchalants qui profitaient aussi de la location.

Winaeassa avait eu une incartade avec le gérant oisif d’une auberge aux dites chambres propres et confortables. L’appellation faisait absence de rigueur quant soudain les gens menaient leurs jambes dans ces appartements réduits sous les combles d’un toit miteux. Humer les putrides déjections des rongeurs consistait en rien à la rigidité des mirobolantes publicités faite par ladite pension… Tout n’était que psyché ! Et encore, tout semblait si ineffable en nuisance que les miroirs pouvaient se fissurer d’eux même. C’est après une longue et affligeante discussion qu’un futon et un meuble à vasque de marbre parvint dans les services attitrés… Il fallait être catégorique avec ces hommes !

Dans l’amassement des journées, la nouvelle aube suivant le crépuscule avait eu bon d’être sacrée de soleil. La léthargie s’emportait peu à peu dans le gouffre de l’éveil et des sens : l’ouïe badinait avec les cris enfantins du dehors, la langue simulait les quelques bouquets odorant de la friture, les yeux visaient à juste titre l’immensité de la chambre… Un vide sans aucun doute jamais plus comblé qu’il ne l’avait été ce matin même… Car le récit méritait les maints détails : Wina’ ne ruait pas sur l’abondance des tissus et de l’orfèvrerie, par un poids d’ensemble beaucoup trop encombrant d’une part, puis nuancé par d’innombrables unités, c’est-à-dire la somme colossale des détails qui revigorait cette entité nantie.
Elle versait une apparence rachitique, petit sadisme auquel on se confiait en voyant cette féminité valsant dans les draps entrelacés se jetant à sa suite sur son ventre battant, les yeux fouillant l’ombre des meubles. Le moment du levé était enfin révolu, proliférant la vaillante silhouette aux dorures satinées sur le complexe drapé de sa nuit… Ses mains figuraient sur les galbes généreux, en plus d’une plongeante extrémité de tissu qui se fixait vainement au bas de ses reins. L’émotivité se précipitait en maints pupilles accrochant la quiétude d’un épiderme pâle et ferme, en un quorum de caresses dans une débandade de cheveux clairs et d’orbes de verre déplacées sur la coiffeuse… Quelques fois, elle quémandait le miroir qui offrait son portrait conforme à une dame de compagnie. Il y eut profusion d’apport en or, illustre saphir, refuges de velours et sylve de fils précieux… Une parenté avec l’onctueuse noblesse, la parodie des modestes au style maniéré… C’était Winaessa dans la lueur blafarde de l’itinéraire du fleuve du temps… Rien qu’une fille des bois confuse dans l’expression de la populace.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Son fourreau maltraitait l’aine qui le portait toujours… La philosophie des armes s’achevait déjà en une douleur impolie, sa biographie prouvait pourtant sa juste valeur dans sa légèreté et la symbiose avec la demi-elfe… Retournait-elle à l’état de novice ? Pas de désinvolture dans son idéologie ! Quelle incartade à la leçon qu’on lui avait constamment fourni : la prospection intelligente de la lame coupante, sans que celle-ci devienne le plus grand fléau de son attaque.

La catin dictait une position intacte devant l’échoppe pénible d’une femme joufflue, aux indigestes viandes séchées qui émanaient une odeur sidérée de pourriture. Certes, les muscles avaient meilleurs goûts, mais pas autant d’effets bénéfiques sur le conduit digestif… Ladite marchande approvisionnait un pseudo vagabond, à l’unique écu pour épargne. Wina’ trépigna tout juste du regard aux longs dires, et vaqua à la sournoise marche sans but… Pas à pas, elle se livrait à l’insolite promotion d’itinérante, et à la vente d’un corps plantureux sans le désirer. Elle se faisait aimer, oui, mais l’heure n’y était pas… Et elle séduisait uniquement ses victimes absolues.

Vint subitement la confrontation forcée avec l’homme béat de ses observations. Avant qu’ils ne se touchent tous deux, Wina’ avait cru voir la fausse passivité de l’inconnu… Maintenant, il tenait garant d’un point de vue huppé sur sa valeureuse poitrine, chair fendue garante de pendentifs et d’huiles parfumées. Cependant, il l’avait précipitamment malmené au sol terreux du marché, contagieux de détritus et d’anciennes bottes crottées… Aucun mal, non…
Son petit nez mesquin visa l’horizon de ce visage à une orbite borgne. Pirate de renommée, pouvait-on présumer.

Tout va bien… Je crois être restée impassible à votre coup porté.

Il n’avait pas l’air d’un fardeau couronné de graisseuses maladresses, mais le sort en avait voulu l’inversé, maquillé de noirceur au sens de la jeune femme… Wina’ permit humblement ce hâbleur de la tirer de cette position mirobolante, entourant phalanges sur la paume rêche. A l’unisson, tête et lèvres s’entrouvrirent pour le rigoureux précis qu’il devait absolument lui révéler :

Êtes-vous un employé des flots ? Venez-vous d’Ydril ?

A sa plus grande surprise, la jeune demoiselle n’était pas blessée, plus surprenant encore, elle n’avait aucune douleur, ainsi donc la légendaire résistance elfique était belle et bien fondée. Voyant sa magnifique robe de soie toute abîmée et sale, le Capitaine se sentait mal à l’aise, ce n’était pas dans ses manières de maltraiter une femme, même si elle était elfe.
Triss ne s’était jamais intéressé de près à cette mystérieuse race, mais ce qu’il avait entendu sur eux et leur physique correspondais exactement a la jeune personne qui se trouvait devant lui, mais une chose clochais, il ne savait laquelle, un trait physique sans doute, oui cela devait être ça, un petit détail ne correspondais pas aux elfes, mais de là a dire lequel, il ne le savait point.
Ce qui était sur c’était que l’elfe appartenais a une haute bourgeoisie, a sa façon de se vêtir, de se parfumer, et le Capitaine livrait une guerre a ces maudits riches, mais tant qu’il n’en était pas sur, il se comporterais comme un homme doit se comporter en compagnie d’une charmante femme, avec délicatesse et courtoisie, mis si elle était une bourgeoise …
Il lui tendit la main pour l’aider a se relever. Que les mains de l’étrangère étaient douces, il n’y avait aucun doute, elle devait appartenir a la haute société, celle qui ne travaillait pas mais qui récoltais tout l’argent, a moins, a moins qu’il ne s’agisse d’une caractéristique des elfes, perdu, il était complètement perdus, les cheveux blonds de la jeune femme lui faisait tourner la tête, sa pâleur aussi, il avait l’habitude de voir les femmes bronzée et brune. La bourgeoise devait être malade, oui ça devait être cela, s’en doute du au choc.

- Etes vous sûr de vous sentir bien noble demoiselle ? Je vous trouve bien blanche, cela est dû à votre chute ?

Il voulait être sur qu’elle aille bien, une fois qu’il le serait, il pourrait partir continuant sa mission, une riche femme ne pouvait en rien aider la Marine Marchande.
Puis vint la fameuse question, celle qui émit un doute dans l’esprit du capitaine, les yeux de l’elfe avait changé, elle avait aperçu son œil borne, pourvu qu’elle ne comprenne pas. Mais il devait lui répondre, sinon il passerait pour une personne mal élevée, et puis, si il révélerait son lieu d’habitation, que pourrait bien lui faire une si frêle jeune femme. De plus il n’aimait mentir.

- Un employé des flots dites vous ? Si par ces mots vous voulez dire marin, alors oui je suis un employé des flots.
Mais par contre, noble dame, je ne viens pas d’Ydril, mais d’une île, une île bien plus éloigné, je pense que vous donner île le nom de ma ville. Je viens de Méca très chère.

Il l’avait dit, peut être qu’elle ne ferait pas le rapprochement avec la Marine Marchande, ou les pirates, peut-être penserais t-elle qu’il est juste un jeune pécheur.

- Et vous douce personne, d’où venez vous ? Et que fait une noble bourgeoise si richement vêtue dans un marché de quartier ?

Echapper à des poursuivants qui ne reculeront devant rien pour détenir cette incroyable source de consistance… Oui, rien que des arrhes scintillantes sur le corps antique des elfes dévorés de majesté…

Du moins, elle l’espérait…
Wina’ était fière d’elle pour avoir su extraire tant d’informations d’une méchante matrice d’un mètre quatre-vingt quinze sur un bon morceau de carrure… Mais le plus brillant des deux, bien sûr, c’était elle qui avait su donner à son message une forme cartographiée uniquement déchiffrable par quelqu’un qui, tout comme elle, connaissait Miradelphia sur le bout des doigts… La piste charnelle de diamants que fut Winaeassa à ce pauvre œil déteint essaya d’effacer la grille des séquences d’ironies quand il lui vint l’idée de chercher un éventuel jalon incrusté dans ce premier propos… Cela signifiait que l’autre moitié du message de ce mal voyant s’appuyait également sur une anagramme dissimulé. Contre toute attente, le nom sacré de l’esprit et autres déformations verbales avaient tenté l’impression mutuelle au point qu’il y avait gros à parier dans le cantique des navigateurs… Tout signifiait un cri de deuil à la lamentation funèbre de sa prudence extravagante un tant soit peu renaissante dans la référence à ce loup de mer.
Nolwë signifiait « connaissance », tout spécialement celle, secrète, cachée, ésotérique, nécessaire aux métamorphoses du langage elfique. Au diapason, une fois de plus, de ses origines généalogiques, de sa carrière, et dans la situation dans laquelle elle se trouvait, devant le dernier verset des pirates qu’elle ait côtoyé près des montagnes des aromates… Et sens caché du poème qui a inspiré tant d’analyses et de commentaires enfiévrés au cours des premières vues…

Je sais, désormais, qu’il me faut « courir au sein des périls cachés de la montagne »…

Les échotiers allaient pouvoir pimenter les manuscrits oraux des alentours… Le fameux gosse aux pommes avait pu se fier à un personnage aussi voyant, aussi ouvertement incapable de tenir sa langue que cette branche féminine. D’un autre côté, quelle meilleure couverture possible que cette réputation de commérage irrépressible ?! Winaeassa remontait l’ère où s’était réveillé l’intérêt des Sangs Noirs envers leur prétendue supériorité raciale… Elle écumait l’ordre en quête de preuves irréfutables, questions subsidiaires qui lui tuméfiait les tempes… Debout, d’un sursaut, elle roula son profil sur l’avancement de son anatomie, sur son poignet fendu par la couverture noire d’un lambeau de lin, avançant de même pour les cils fournis ombrageant ces pommettes saillantes, ce long nez droit en territoire marin…

J’inspire les espoirs les plus exhibés et promet l’oubli des plus grandes douleurs… Mais à savoir si votre saillie rocheuse n’est pas la vallée d’assassins heureux de ne plus être révulsés des divinités entrantes en cette terre, eux couverts par le linceul immaculé hérissé de volontés gardant la mémoire intacte du pays sans la domination religieuse… Non ! Vous n’êtes que le tremplin à ce changement imminent ! Capitaine Amras !

Et plus encore, elle le déchaussa de cette place marchande en une ruelle concrétisée comme retrait à la populace trop curieuse de cet entretien chaotique. Lesdits agresseurs, bêtes serpentines de ses souffrances périmées, avaient prédis le crépuscule des conflits et l’ascension de la guilde embrochant les croyances… Ils voulaient sauter par cette bascule et hériter de la bonne sécurité de la méconnaissance, de l’invisibilité non-suspectée de cette communauté jaillissant du cœur de cet homme bravant les vagues…

La femme que vous avez devant vous n’est point mourante ; plus encore apte à défendre des positions ! Je porte ces riches accoutrements dans l’espoir figé de retrouver celui qui a cru traiter avec une marionnette sans âme… Et de me louer à mes proies, facteurs de réponses très provocantes !

Le Capitaine continuait d’observer la jeune elfe qui se tenait devant lui, fasciné par cette race que l’on dit maître dans les arts, son regard vert ne quitta pas celui de la jeune femme, Triss était envoûté par cette heureuse rencontre. Tellement de questions lui vinrent a l’esprit, de naturel curieux il voulait tout savoir sur le peuple de l’étrange jeune femme. Ne voulant pas se sentir idiot il tenta de se calmer, de reprendre ses esprits.
La jeune femme le guida vers une rue annexe au marché, comme pour être tranquille, au calme. Le Capitaine ne protesta pas, si de cette manière il pouvait en savoir plus sur les elfes, il était près à tout pour satisfaire cette flamme qui venait de s’allumer au plus profond de lui, la flamme de désir de tout connaître.
La rue dans laquelle ils venaient d’atterrir était vide, sale et mal odorante, bref une ruelle du quartier pauvre, comme il y en avait beaucoup a Diantra. Le Capitaine continua d’observer la jeune femme, ses vêtements contrastaient horriblement avec le lieu où ils étaient, mais d’après ce qu’elle avait dit, ces ornements n’étaient qu’un déguisement afin de retrouver quelqu’un, une personne qui à la vue de son regard, l’avait mal traité. Sans trop réfléchir le Capitaine s’assit sur le sol, entre une flaque a l’aspect étrange et un petit tas de détritus, on allait enfin voir si elle était ou non une noble. Au vu du regard surpris de l’elfe, Triss se mit à rire :

- Belle demoiselle, c’est vous qui nous avez emmenés ici, je vous en prie asseyez vous.

Se relevant le Capitaine lui tendit sa mains, pour l’aider à s’asseoir.

- Quoi que vous disiez, vous êtes bien pâle pour être en bonne santé. Si je fais erreur veuillez m’en excuser et m’éclaircir sur cette magnifique pâleur.

Ils étaient tout les deux debout, le capitaine la main tendue, attendait, pendant ce temps il sonda le regard de la femme.

- Si je ne me trompe point, je pense que vous êtes une elfe, qui plus est, de la haute société. Car votre tenue doit valoir dans les deux ans de salaire pour un pauvre pécheur comme moi.
Si vous me disiez ce que fait une elfe dans une cité humaine, qui cherchez vous ? Je suis sur de pouvoir vous aider gente dame.

Finissant sa phrase, il s’inclina lentement, gratifiant la femme de son plus beau service.

- Je suis a votre service, et j’espère en savoir plus sur votre mystérieux peuple.

Ce capitaine… Il lui dédiait un regard complice.

C’est par l’amour charnel qu’on accède à l’amour divin… Il m’attardait de vérifier cette belle théorie.

Wina’ se couchait sur le côté, à demi, résignée, sinon prête à supporter plusieurs fois le même calvaire. La traction des mots sur les points de ses phrases, puis le cliquetis d’une eau coupant le silence et la fin presque instantanée de la traction. Après chaque point, la magicienne embrassait des yeux l’endroit où sortaient fraichement cette voix libérée. C’était à son tour de siffler le cognac…

On ne me susurre jamais de tels propos… Ma corvée est de retrouver ledit assassin qui m’a fait suer à grosses gouttes jusqu’à que le retour de mon sang effaçât mes dernières affres. C’est pitoyable comme remède, je me le préconise dans ma requête : extraire les fils du savoir… Un double objectif, dans une même longue-vue…

Elle était très au-dessus de la vérité, bien sûr. Elle avait la sensation de se mouvoir au ralenti devant de phénomène assit à même le nid malsain de la peste. Cet Amras l’observait avec une sollicitude évidente, mitigée d’une autre expression que la dame n’arrivait pas à déchiffrer. Entre la cacophonie chaotique des étals et l’immense dose d’endorphines naturelles engendrées par une bonne minute de souffrance lancinante au ventre, Winaeassa se sentait encore opérationnelle.

Le sort que je réserve aux imprudents n’est pas enviable. Dois-je vous donner des détails, capitaine ? Il n’y a aucune naïveté dans cette proposition : je suis imprimée de blanc, une longue créature brumeuse à qui on m’arrache quelques premiers sourires… Cela ne concerne personne, ce n’est que la rationalité de mes géniteurs ! J’honore la signature d’une elfe et d’un homme dans leurs personnalités les plus banales… Je viens de vous expliquer mes intérêts à ce petit jeu.

Etrangement, Wina’ trouvait cette idée abstraite bien qu’elle eût visité plusieurs prédictions dévastées par ce marin, par cet horizon tourmenté de questionnements. On pouvait lutter un moment puis finir par admettre qu’on était devenu son propre objet d’étude et que son seul travail désormais visait à rendre acceptable la perspective de fin toute proche… Au début de cet après-midi, tous deux s’étaient à peine rendus aux remparts, dans la jungle épaisse et moite des marchands comme une fourrure enserrant cette bourgade de toutes parts. L’illusion de deux soleils se confondait au zénith en un halo immaculé-bleu vaguement elliptique dont l’image dédoublée brûlait sur les eaux vertes d’un fleuve de rigole… La chaleur écrasante agitait l’air et brouillait l’image des grands arbres affalés des minuscules bosquets, dont les branches frôlaient le courant.

Renoncer à méditer sa place, son rôle sur ce monde pour ne conserver que le noyau reptilien de sa personnalité, une conscience de soi mue par l’ombre et la chasse, en dehors du temps… Telle aurait été ma grâce si j’avais pu la choisir. Mais c’était évidemment impossible, pour le lointain ciel et le chaos muet que je visais.
Des formes bistre et mouvantes dont la géométrie rappelait celle des images fractales souillaient mon horizon. Un étrange essaim noir, pulvérulent, se tordait entre elles. Mais, lorsque je plissais les paupières et mit ma main en visière sur mon front, je compris que les particules qui dansaient là-bas étaient des arbres, déracinés et projetés au sein des nues…
En cette vision, j’ai vu la chute de ma forêt, de ma terre natale et l’esprit de cendre des guerres… J’erre uniquement pour comprendre ce don spirituel, et je comprend uniquement ici, en Diantra, qu’une querelle s’étend irrémédiablement sur mon peuple où je suis métisse.

» Une soirée pas comme les autres !
» Une marche comme les autres ? Et non... (PV)
» Une intruse pas comme les autres | Artiön
» Un courrier pas comme les autres | Dante
» Un début d'aventure pas comme les autres

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée