Lettre ouverte de la Ligue à Sainte Berthilde

Lettre de Chancellerie de la Ligue Péninsulaire







Lettre envoyée à Sainte Berthilde

M. Niklaus d’Altenberg, duc électeur du Garnaad, baron d’Apreplaine,
En sa qualité de chancelier de la Ligue,

Messires, Mes Dames, Sujets du Marquisat,

Monsieur de Saint Aimé, votre marquis, vient de s'éteindre.

L'ensemble des membres de la Ligue Péninsulaire se joignent à moi pour exprimer nos condoléances à ses proches et notre tristesse pour tout son domaine.  

Avec sa disparition, une page de l'histoire du marquisat se tourne. Elle avait été marquée lors de son accession au trône par le grand espoir de trouver la paix et les moyens de discuter d'un retour serin de la royauté. Un espoir auquel la Ligue s'associe.

Conformément à nos valeurs et à nos engagements, nous formons le vœu que cette entreprise de paix et reconstruction, qui est aussi la notre, puisse reprendre et que nous trouvions avec successeurs de Monsieur de Saint Aimé les moyens d'accompagner ensemble les progrès dans ce sens.

Niklaus d'Altenberg
Chancelier de la Ligue Péninsulaire,
Duc électeur du Garnaad,
Baron d’Apreplaine

« Il est des hommes qui ne doutent de rien », avait commenté Roderik lorsque lui était parvenue la missive qu'avait adressé le « Chancelier » de la Ligue aux vassaux du marquis de Sainte-Berthilde. Hésitant dans un premier temps à répondre à la mauvaise foi par le mépris et l'ignorance, il se fendit d'une brève réponse à l'intention de cet étrange ambassadeur de la paix.

A l'intention de Messire Niklaus d'Altenberg, Bailli d'Apreplaine en les terres royales, Salut

Messire,

Les sujets du marquisat de Sainte-Berthilde seront touchés par l'expression de votre compassion. En tant que son premier vassal, je tiens à vous rassurer quant à la santé du marquis, qui, quoiqu'en disent les rumeurs, se porte à merveille : le roi Bohémond est en pleine forme et oeuvre au bien et à la reconstruction de son royaume.

Apprenez, Messire, que selon l'adage populaire, « qui sème le vent récolte la tempête ». A l'hypocrisie permettez-moi de répondre par la franchise : les espoirs de la Ligue, quels qu'ils soient, ne s'accordent guère à ceux des gens de l'Atral. Tôt ou tard, les ennemis du royaume répondront de leurs crimes ; alors ceux qui auront collaboré avec les traîtres seront jugés comme les traîtres.

Apprenez, Messire, que l'on ne promeut pas la paix du roi en collaborant avec ceux qui l'ont bafouée. Si vraiment vous êtes un homme de paix, Messire d'Altenberg, je vous enjoins à reconsidérer vos alliances.

Rédigé le cinquième jour de la troisième ennéade de Barkios par Maître Feidel, clerc de Sa Grandeur Roderik de Wenden, comte d'Arétria