Sandriel Nëiris [terminée]

Identité

Nom/Prénom : Sandriel Nëiris

Surnom & Titre: Capitaine des troupes auxiliaires de l'armée Royale. La Lance de Carpacelva.

Âge/Date de naissance : 470 ans - 9 Karfias 539, X^e cycle
Taille : 197 cm
Sexe : Mâle
Race : Elfe
Faction : Anaëh : Cité elfiques
Alignement : Neutre bon
Liens notables : Meilleur ami d'Halyalindë Yasairava (tous deux sont les survivants de la même équipe des Aigles)

Particularités :

Métier : Guérisseur et capitaine des troupes auxiliaires
Classe d'arme : Défensif [abandon du métier des armes]

Possessions & Équipements : L'équipement militaire de Sandriel a évolué après qu'il a renoncé au métier des armes et abandonné le corps des lanciers. Aux traditionnelles pièces d'armure de plates, Sandriel a substitué une tenue bien plus légère. Essentiellement faite de cuir, ça et là recouverte de tissu, cette armure vise moins à défendre l'intégrité physique de son porteur qu'à lui permettre de se mouvoir rapidement. La rapidité est essentielle pour un guérisseur, notamment lorsqu'il s'agit de se rendre auprès d'un blessé incapable d'être transporté jusqu'à la tente faisant office d'hôpital de campagne.

Retiré de la guerre, Sandriel a brisé sa lance et s'est interdit d'en porter de nouveau une. Ainsi porte-t-il aux côtés une simple dague qu'il ne tire pourtant jamais de son fourreau délicatement ouvragé. Lame longue et effilée, tranchante s'il fallait le préciser et finement travaillée, elle avait autrefois appartenu à sa défunte épouse. Aussi la garde-t-il toujours près de lui, moins pour se défendre que pour se souvenir.

Au quotidien, soit la majeure partie du temps, Sandriel, autrefois elfe coquet, revêt une tenue raffinée, simple au premier coup d’œil mais en réalité confectionnée à l'aide de tissus précieux et recherchés. Néanmoins, sa mélancolie persistante le pousse à préférer les couleurs sombres, du noir ébène au gris en passant par le bleu nuit et le brun, aux chatoyantes teintes de certaines tenues elfiques.

Apparence : Jadis un lancier reconnu, bien bâti et tout à fait charmant, la guerre et le deuil l'ont beaucoup marqué. Son apparence garde des stigmates visibles de ce traumatisme. Approchant à peine des quatre siècles, son visage émacié commence à accuser la fatigue des ans. Des rides apparaissent déjà sur son visage et ses longs cheveux bruns sont plus ternes que par le passé. Son regard grisé, autrefois brillant, semble avoir perdu de son éclat, comme si les aléas d'une vie mouvementée et le deuil y avaient progressivement déposé un léger voile occultant une flamme désormais vacillante.

Haut d'un peu moins de deux mètres, soit une taille somme toute moyenne pour un elfe mâle, Sandriel a gardé de son passé de lancier un corps relativement musclé, quoi qu'ayant perdu de sa masse musculaire depuis son départ des Aigles. Aujourd'hui, l'elfe est plus fin que par le passé, ses muscles secs et moins proéminents. En outre, il a perdu la nervosité corporelle qui le caractérisait jadis pour une plus grande douceur dans ses mouvements. S'appliquant désormais à soigner et non à blesser, il a ainsi, progressivement, imperceptiblement, modifié sa gestuelle. A la tension a succédé la délicatesse ; à la brusquerie de mouvements parfois violents a succédé la prévenance de gestes mesurés et réfléchis.

• Taille : 200 cm
  
• Couleur des yeux : Gris
  

Personnalité : Caractériel, il a également gardé son esprit très vif et sa langue cinglante. Plus jeunes, son insubordination et son fort caractère lui ont souvent valu des problèmes. Ses supérieurs n'appréciaient que moyennement son orgueil démesuré. Sa façon d'être et son talent l'ont ainsi sauvé et lui ont également valu l'amitié de quelques fidèles, à l'image de Halyalindë Yasairàva.

Traumatisé par les événements tragiques liés à la guerre, après une longue et difficile période de convalescence, marquée par le doute, la résignation, l'abandon et une forme de désespérance, sa nature volontaire et provocante l'a poussé à continuer. Néanmoins, il a vu son caractère évoluer. Son côté cinglant s'est accentué comme il s'est fait un brin plus sarcastique. Les sarcasmes dont il se fend parfois masquent moins un mauvais caractère qu'une vision désabusée d'un univers tragique. Sandriel n'en demeure pas moins toujours conscient de sa valeur et son orgueil, loin d'avoir été effacé par l'éprouvante expérience de la guerre, s'est vu prendre une teinte plus ironique. Cette ironie émerge parfois derrière un calme en toutes circonstances, véritable marque de sa nouvelle personnalité. Répondant moins à l'appel de ses pulsions, il leur préfère un stoïcisme, une retenue et une modération olympiennes.

Cependant, derrière cette apparence se cache une volonté constante et inébranlable d’œuvrer pour ses compatriotes elfes au travers de son rôle de guérisseur, une volonté qui confine au dévouement et au sacerdoce.

Mais, paradoxalement - tout individu n'est-il pas, in fine, qu'un amas de contradictions ? - subsiste en lui de son passé militaire une mélancolie. D'aucuns peuvent l'interpréter comme une forme de déprime chronique. Lui, Sandriel, préfère y voir une vision réaliste du monde, quoique désabusée et empreinte de pessimisme. De cette mélancolie, il tire un goût renforcé pour les arts et, tout particulièrement, pour le chant et la musique, deux savoir-faire pratiqués avec virtuosité par ses semblables.

Enfin, et comme pendant à son ironie, Sandriel a gardé de sa vie dans les Aigles un goût pour la taquinerie. Ce jeu qui peut faire de lui un personnage taquin ne s'observe que lorsqu'il est en compagnie de ses proches et de ses ami-e-s.

Histoire
Né il y a 470 ans, le 9 Karfias 539, X^e cycle dans une famille aimante d'Ardamir, Sandriel Nëiris est le fils d'un artisan teinturier de la cité aux Mille Voies, Odonlindë Nëiris et d'une herboriste, Niniel Linaewen. Tôt dans sa jeunesse, Sandriel perdit son père, tué lors d'un voyage vers Eraison, au sud.

Il fut élevé par sa mère, herboriste donc. C'est elle qui lui apprit très tôt les rudiments de la médecine et la connaissance des plantes. L'éducation du jeune elfe se passa donc dans la cité d'Ardamir, haut-lieu de culture, de raffinement et d'art. Autant écrire que Sandriel fut bercé dans les arts et les célébrations distinguées propres aux Ardamiriens. Cette proximité avec la musique et le chant marqua durablement le jeune elfe et infusa en lui un attachement jamais démenti pour ces pratiques artistiques ainsi qu'un certain sens de l'esthétisme. Cette quiétude de la vie avait profondément marqué le jeune elfe mais aussi avait distillé en lui un goût pour l'aventure, une envie irrépressible de rompre la douce monotonie des jours ardamiriens. Rapidement, sa décision fut prise : il serait soldat. Sa mère, elle, aurait voulu qu'il prenne sa suite. Mais le jeune elfe était intrépide et entêté. A force de volonté et d'obstination il parvint à intégrer la prestigieuse académie militaire d'Alaendir.

Une fois dans le service actif, il se fit rapidement remarquer. Il était doué, le meilleur lancier de sa génération selon ses dires, et peut-être de celle de ses aînés également. Son orgueil était au moins aussi grand que son talent sur le champ de bataille. Malgré cet amour-propre hautement cultivé et après avoir enchaîné quelques actions d'éclat, le capitaine des Aigles en personne lui demanda d'intégrer le groupe d'élite. Il était encore très jeune pour un tel honneur.

C'est dans les Aigles qu'il rencontra certaines des personnes les plus importantes dans sa vie, notamment sa future femme : Mirahn. C'était une archère de talent, aussi douce et altruiste qu'il pouvait être vantard et irrespectueux. Mais son caractère était suffisamment inébranlable, son charme suffisamment puissant et sa beauté suffisamment enivrante pour que le jeune elfe en tombe éperdument amoureux. Parmi les Aigles qu'il fréquenta, il convient de faire un sort à Kalad Kholinar, le "Béni des Vents", elfe originaire de la militaire cité de Daranovar et qui avait également reçu le titre flatteur de "meilleur lancier de sa génération", autant dire une reconnaissance insupportable pour l'orgueil de notre personnage, quoi que fort peu héros encore en ce temps-là. Il serait exagéré de parler d'une compétition mais, a minima, pouvons-nous souligner que Sandriel se tenait très informé des faits d'armes - et ils étaient nombreux - de son coreligionnaire parmi les Aigles.

Lors de la débâcle du Fort de l'Armée royale, de nombreux soldats perdirent la vie. Trop pour pouvoir les compter. Sandriel vit périr sa femme et la plupart de ses amis présents ce jour là. Effondré, fou de chagrin, tout autour de lui n'était que désolation, véritable spectacle de mort où les corbeaux et les charognards, seul public de cette morbide représentation, trouvait un intérêt dans le festin des corps dont ils allaient faire ripaille. Brisé, Sandriel rompit ce jour sa lance, symbole honni de son échec et du désastre elfique, se jurant de ne plus prendre une vie. Jamais.

Il se serait probablement laissé mourir sans l'appui des rares survivants et l'arrivée du Voile. Il releva la tête contre toute attente. Sa mère - nous l'avons dit - lui avait enseigné l'art de soigner. Ainsi gagnerait-il, par la médecine, la gloire et obtiendrait-il la rédemption. C'est au cours de cette période que sa mère fit le choix de quitter ce monde. Profondément attristée par la mort de son époux bien des siècles auparavant, elle supporta le deuil pour élever son fils. Ce dernier devenu adulte et ayant retrouvé le goût de vivre, plus aucune raison ne l'empêchait de se laisser enfin aller. Ce fut accompagnée des prêtres, bercée par une lente mélodie, les psalmodies rituelles et les chants sacrés qu'elle entreprit le dernier voyage. Apaisée, elle rendit ainsi l'âme en vraie Ardamirienne, au son des voix s'élevant dans une mélopée bénie.

Sandriel, à qui l'oisiveté ne convenait guère, trouva dans le métier de guérisseur une voie d'accomplissement. Il revint donc se présenter à l'Armée royale en tant que guérisseur après cinq longues années d'absence. Ses anciens frères d'arme eurent du mal reconnaître l'homme qu'ils avaient par le passé connu. Mais pour ses loyaux services et les capacités qu'il avait montrées, on le nomma Lieutenant des guérisseurs. A la mort du capitaine des troupes auxiliaires à Eraison, il prit sa succession. Nëiris participa à la reprise d'Eraison. Là, il put exercer son art et démontrer l'étendue de ses talents de guérisseur. Véritable Janus, sa délicatesse avec les blessés, sa douceur et le soin qu'il prenait dans ses actes thérapeutiques tranchait avec sa rudesse à l'endroit des valides. Supportant mal la critique, l'Elfe ne tolérait pas que ses conclusions, ses diagnostics et les processus de soin qu'il mettait en place sont remis en question et ce encore moins par les non-guérisseurs. Sa décision de ne plus prendre une vie - symbolisée par la brisure de sa lance - impliquait également de soigner tous les blessés, quel que soit leur camp. Ne porter secours qu'aux Elfes, qu'ils soient des Cités ou Noss, et laisser mourir les Drows aurait été rompre ce serment personnel. Ne rien faire peut, en certaines circonstances, valoir prise de vie.

Plus récemment, la guerre civile en terres d'Eteniril parvint jusqu'à ses oreilles. Avant la reprise d'Eraison, l'élection de Neraën Yeldoreï comme Protecteur et sa politique bienveillante à l'égard des Noss avaient trouvé en Sandriel une réception positive. Mais, absorbé par la guerre contre les Drows à Eraison, il avait un temps délaissé les aléas de la res publica d'Eteniril. Ce n'est que lorsqu'il apprit l'intervention de sa vieille amie Halyalindë Yasairava dans ce qui devenait une guerre civile qu'il porta attentivement son attention vers les événements qui troublaient alors cette cité. Les informations ne lui sont parvenues qu'au compte-gouttes, mais il apprit l'assassinat du Haut Conseiller par Halyalindë, vraisemblablement ralliée aux Noss et aux rebelles. La situation apparaît des plus complexes mais Sandriel, de ce qu'il a su des différentes positions autour du conflit et de ses implications, a pris le parti de sa vielle amie dont les décisions, même si elles sont parfois prises avec impulsivité, lui ont toujours parues sages.

HRP:

Citation :

Sandriel perdit son père, tué lors d'un voyage vers Eraison, au sud, par des Drows.

Code:

[Métier] : Capitaine des Auxiliaires

[Sexe] : Homme

[Classe d'arme] : Défensif corps à corps

[Alignement] : Neutre Bon