Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Préparer la suite Ven 22 Déc 2017 - 17:59 | |
| Le 2ème jour de la 1ère énnéade de Barkios, 10ème année du XIème cycle.
Les escarmouches devenaient plus éparses à présent, et bientôt, le campement du Nord trouva une certaine tranquillité. Non pas que les choses y étaient faciles : plus les gaillards restaient loin de chez eux et plus ils devenaient difficiles à contenter. Et si jusqu’alors les rapines avaient occupé les mains et l’esprit, on se retrouvait à présent à se tourner les pouces. Au moins, le Hautvalois trempait bien moins dans la bouillasse ; ils s’en allaient rien foutre toute la sainte journée, mais au moins le faisaient-ils les pieds au sec. Et bien que l’on préférera vous dépeindre un bien sombre tableau, la vérité semblait un peu plus supportable. Les hommes riaient, chantaient, le cœur léger et le moral bon. Et pour le moment, c’est tout ce qui importait à Hermance Lesdiguières. Chaque jour, il s’en allait auprès de ses soldats pour ne s’en revenir dans sa tente qu’au soir, après un bon repas et du mauvais vin. Le sénéchal n’avait jamais connu les honneurs avant sa nomination ; c’était un brave du peuple, qui à en croire ses rides, avait fait son temps sur les champs de bataille. Cela l’avait d’ailleurs un peu abimé. Il ne supportait plus aussi bien cette rudesse, le froid et les longues journées de voyage. Alors il se plaignait des reins, du dos, des mains, des pieds… Bref ! Tout de tout ce qu’il était humainement possible de se plaindre. Et malgré cela, il gardait l’affection de la Broissieux. D’ailleurs, la baronne prenait garde de le ménager, lui et son ami Odias, car en bonne dirigeante elle savait ses capacités mais n’ignorait point ses défauts : la guerre était le lot des hommes. Alors, elle participait avec parcimonie aux commandements, s’assurant davantage des besoins matériels que de la tactique militaire. Si elle en comprenait la rigueur – elle n’était point sotte non plus -, elle laissa faire ceux qui avaient l’expérience qui lui faisait défaut. Non pas qu’elle était dénuée d’opinion non plus !, mais ces gens avaient toute son attention lorsqu’il s’agissait de guerroyer. Aussi, à l’aube de ce nouveau jour et après s’être longuement entretenu avec ses hommes, Alanya se saisit d’un vélin et d’une plume. [/color]
A l’attention d’Angélique d’Entiane Dame Alanya de Broissieux, baronne d'Alonna et Protectrice de l'Alonnan.
Camp de l'ost Serrimirois, Hautval 2ème jour de la 1èreennéade de Barkios de la 10ème année du 11ème cycle, Ma très chère sœur,
L’ost s’est longuement enfoncé dans les terres félonnes – et je crains ne pouvoir tenir ma promesse de retour prompt. Dès lors, la charge t’incombe, ma tendre Angélique, de maintenir l’ordre et de veiller sur mes gens. Entoure-toi de tes amis les plus sincères – et d’eux seulement ! Car notre bonne terre ne saurait souffrir de mes absences, et il demeure quelques mauvais esprits tout heureux de me savoir loin pour comploter librement. Sois ferme en toute chose, et tu obtiendras le respect qui t’es dû ; car tu es – jusqu’à mon retour – la régente de mes terres, ma voix et mon esprit. Tu as bon cœur, fais-toi confiance comme moi je me fie aujourd’hui à tes jugements. Mais, ma tendre sœur, si je t’envoie ce papier depuis le brouhaha constant d’une armée en marche, c’est que j’ai besoin de toi. Il te faudra te rendre auprès du ministre Galainier afin de faire lever nos meilleurs servants de machines ; je les avais fait envoyer près de Chtoll. Je sais que tes relations avec mère ne sont point bonnes, mais tu devras lui demander d’intercéder en notre faveur pour que les choses se fasse au plus vite : les couards se sont rangés dans leur dernier rempart – et comme la vermine qu’ils sont, nous entendons bien les déloger. L’Alonnan jouit d’une vieille et honorable réputation quant à la qualité de nos engins de siège. Je ne serais point la première à faire défaut à nos responsabilités ! Christabel sera assiégé très bientôt, plus tôt que je ne l’aurais voulu, et alors ils verront à leur pieds la puissance de nos belles machines. Il faut que nos renforts soient envoyés au plus preste ma sœur, sans quoi ils arriveront après la bataille. Je compte sur toi…
Que les Cinq veillent sur Pénélope et toi, Je vous aime
Et peu après, l’on eut vu plus rapide coursier partir du camp Alonnais. Son canasson courrait si vite que l’on eut cru qu’il fuyait Tyra elle-même !
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