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 Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]

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Aliénor de Wenden
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MessageSujet: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMar 13 Fév 2018 - 22:15


Jour 8 de la 9ième ennéade de Vérimios An 9 de ce cycle

- Un bal ?!

La jeune nordienne s'était exprimée avec tant d'étonnement en lisant la missive du régent du marquisat de Sainte Berthilde que le messager en tressaillit presque. Visiblement le bougre était peu familier des expressions de voix féminines. Aliénor lui jeta un petit regard désolé avant de foncer s'affairer à son bureau pour répondre au message en confirmant sa présence bien que son arrivée risquait d'être tardive compte tenu du temps. Elle avait écrit avec soin et avait apposé son sceau non sans plaisir. Elle avait ensuite rendu le pli au messager qui patentait en regardant ce drôle de petit animal farouche qu'était alors Aliénor. Cette dernière s'en aperçu suffisamment vite pour reprendre soudain contenance et dire d'une voix presque grave.

- Je vous prie d'apporter ce pli à votre seigneur dans les plus brefs délais

Le messager la regarda d'un air étrange avant de s'enfuir aussi vite qu'il était arrivé. Elle aurait presque parié l'entendre rire dans le couloir, ce qui l'offusqua quelque peu mais elle jeta un voile tant cette invitation (lui permettant un peu de se changer les idées et de voyager) la rendait heureuse.

Peut être finalement avait-elle fait bonne impression, même si au final, elle s'était sermonnée de s'être laissée aller à tant de confidence. La prudence aurait voulu qu'elle se taise et qu'elle ne se confie pas, encore moins au seigneur dont elle est la vassale mais pour le moment Aliénor était en quête de compagnie et d'amitiés sincères. Elle n'avait pas vraiment la tête à la politique.

Ainsi elle choisit avec soin la robe qu'elle allait porté ainsi que sa tenue de voyage. Elle donna des ordres afin qu'un petit contingent d'hommes l'escorte. Elle révisa les derniers préparatifs avec Walther Hohenbourg, son premier conseiller et meilleur ami, presque frère désormais, pour qu'il reprenne la gestion du Comté. Ce serait le premier essai avant la campagne si jamais son seigneur décidait enfin de lever le ban. Elle rejoignit enfin ses hommes qui l'attendaient dans la cour avant de prendre la route pour Sainte Berthilde.

La petite troupe finit par arriver finalement en milieu de soirée. Le bal avait été bien entamé et déjà quelques romances ou quelques disputes avaient pu avoir eu lieu. On les accueilli avec beaucoup d'égards et on mena Aliénor dans les mêmes appartements que ceux qu'elle avait occupé à sa dernière visite lorsqu'elle avait rencontré pour la première fois Louis de Saint-Aimé. Sa prestance et son regard bleu perçant l'avait captivée. Il faisait preuve pour un homme de son âge d'une grande sagesse et d'une générosité dont elle était assez admirative. En pénétrant dans ces lieux, en s'imprégnant de cette soirée qu'ils avaient passé ainsi ensemble dans le petit salon juste à côté de là où elle se trouvait, elle comprenait pourquoi sa langue n'avait pas pu rester liée. Elle se sentait en confiance, une confiance que cet homme qu'elle connaissait à peine lui avait inspirée. Une confiance semblable à celle qu'elle avait ressenti également immédiatement envers Walther et à raison. Aliénor avait toujours eu beaucoup d'instinct et s'y était toujours fiée. Peut être était-ce la chasse qui lui avait appris à jauger assez rapidement les personnes qu'elle venait à rencontrer.

Grâce aux cinq, toute une troupe de jeunes dames avaient été préposées à l'attendre et à s'occuper d'elle. En un rien de temps elle fut prête. Pour l'occasion, elle avait choisi une robe très différentes de celles qu'elle avait l'habitude de porter. Elle était d'un jaune pâle qui mettait en valeur la rousseur de ses cheveux semi attachés en un joli petit chignon qui faisait comme une rose à l'arrière de sorte que l'on aurait pu croire que seule une fleur rouge tenait ces mèches rebelles qui habillaient d'habitude si farouchement le visage de la jeune régente d'Arétria. Une fois prête en un temps recors, elle remercia chaleureusement ces dames du magnifique travail qu'elles avaient fait pour lui redonner l'aspect d'une dame après tant d'heures à chevaucher avant de se laisser mener à la salle de balle par l'un des gardes qui l'attendait dans ce but selon les ordres qui lui avaient été donnés. Tout avait été soigneusement préparé pour lui permettre d'assister à ces réjouissances dans les meilleures conditions possibles et elle appréciait beaucoup cette attention.

Ainsi on la mena vers une grande salle d'où venait une musique très enjouée et jouée à pleins poumons. L'ambiance battait son plein et nombre furent les danseurs. On allait annoncer sa présence quand Aliénor arrêta le crieur d'un geste. Non, elle ne perturberait pas par son retard cette fête et laisserait tout un chacun s'amuser à son bon plaisir sans chercher à être l'attraction de la soirée. Aliénor chercha du regard le seigneur des lieux avant de le trouver en grande discussions avec une très belle jeune femme, lui ressemblant beaucoup. Elle semblait bouleversée et s'enfuit soudain, laissant Louis de Saint-Aimé seul et embrumé par de sombres pensées. La jeune femme alors s'approcha doucement et alors qu'il était dos à lui, elle lui indiqua sa présence en posant sa main sur son omoplate tout en prononçant ces paroles.

- Quel dommage que vous sembliez si triste pile quand j'arrive. Est-ce donc mon arrivée qui vous bouleverse tant ?

Aliénor lui sourit avec une sincère amitié pour lui montrer qu'elle faisait de l'humour et qu'il n'avait pas besoin de s'accabler encore plus à cause d'elle. Lorsqu'il se retourna et lui fit face, elle fit une petite révérence avant de reprendre la parole.

- Merci beaucoup pour votre invitation, il me fait très plaisir de me tenir parmi vous ce soir. J'espère que vous ne me reprocherez pas trop de n'être arrivée que tardivement mais l'hiver n'a pas encore décidé d'en finir avec nous pour le moment.


Dernière édition par Aliénor de Wenden le Mer 14 Fév 2018 - 20:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMer 14 Fév 2018 - 17:31




Cinq doigts posés à son dos, lui intimant le calme et l’apaisement de ses maux. De surprise, ses épaules carrées se soulevèrent en un soubresaut, se retournant dare-dare vers ce nouveau soleil livré pour eux à ce bal. Lorsqu’il posa sur elle un premier regard, le souffle lui manqua, pantois. Comment s’était-elle débrouillée pour balayer si aisément du revers de la main l’image d’homme qu’elle avait laissé dans le sillage de sa dernière venue ? Il se souvint d’elle nippée d’une tenue de monte, portant pratiquement le même air que la soldatesque qui l’accompagna à l’époque … Ainsi il reconnut qu’icelle avait un talent inné pour le déguisement ; qu’elle savait porter aussi bien le rôle d’une dirigeante forte, encline aux habitudes masculines qu’obligeaient le côtoiement de la bleusaille, tout comme elle était habilitée à redevenir damoiselle, arborant fièrement et fastueusement les atours d’une femme de la cours, éduquée et élevée à l’ancienne pour plaire à l’œil. Cela, il pouvait bien lui concéder, tout comme l’effet que procura l’arrivée de sa somptueuse sœur cadette, l’attention obliqua en direction de la rouquine et ce, bien malgré elle. Il faut croire qu’ainsi goupillée, c’était dur d’en faire autrement.

Enfin, Louis cligna quelques fois des yeux avant de lui offrir l’un de ses sourires les plus avenants. Une attention qui sut vaincre sa mélancolie passagère, comme si elle n’était plus qu’un mauvais souvenir.

« Vous êtes tout à fait délicieuse, Aliénor. Vous semblez avoir fait de la route entre nos deux pays la vôtre! Vous avez si belle mine qu’on vous croirait arrivée depuis un moment déjà! » L’accueillait-il tout en s’approchant pour venir cueillir confortablement sa menotte entre ses deux pattes, qu’il couva d’un chaste baisé protocolaire.

« Mais dites-moi, il fait sec, ici! Qu’on apporte à boire pour notre invitée de marque! » Et comme si la phrase était lancée comme une directive sèche, un asservi s’affaira à rapporter du rouge à l’Arétane. Un cru bien corsé, comme se voulait le temps de l’année, et rappelant au passage que la soirée était belle entamée. Louis se retourna ensuite, afin de présenter aux imminents de sa cours l’étoile montante d’Arétria. Une fois l’ennuyeuse besogne menée à terme, Louis jeta un coup d’œil à Aliénor, comme s’il chercha à s’assurer qu’elle ne manquait de rien. Au travers le fard de ses yeux, il y aperçût le début de quelques traits tirés, légèrement toutefois, sans doutances causés par le long voyagement –et précipité de surcroît!-.

« Pour rien au monde ne saurais-je vous tenir rigueur d’un quelconque retard, pas en ce temps de l’année. Vous voir unique et en santé me satisfait largement. Quant à ma déception, elle n’est plus ; le temps ne s’y prête que trop peu. Vous dansez? » Il lui tendit la main, paume vers le ciel, masquant sa jumelle à son propre dos tout en inclinant légèrement le rachis, tel que le faisaient les gentilshommes en pareille situation.

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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMer 14 Fév 2018 - 21:06


La jeune rouquine arétane se montra fort satisfaite de son petit effet. Joueuse ? Pour sûr elle l'était ! Toutefois la belle n'aimait pas du tout perdre, bien au contraire. Combien de fois avait-elle poussé une colère parce que Roderik l'avait battu ! Toutefois également combien de colères elle avait poussé parce qu'elle s'était rendue compte qu'il la laissait gagner pour lui faire plaisir ! La jeune femme était un volcan qui pouvait entrer en éruption avec surprise.

Si elle n'avait pas fait intervenir le crieur afin d'être la plus discrète possible dans son arrivée, elle n'en avait pas moins été assez rapidement le centre des attentions. Etait-ce son apparence, sa visible intrusion elle qui d'habitude restait à Wenden quand Roderik se chargeait de ce genre de choses? Ou était-ce sa particulière beauté ce soir qui attirait ainsi comme des abeilles autour d'un pot de miel, l'attention de l'assemblée? Si maintenant qu'elle était prêt du seigneur des lieux, elle était l'objet de tous les regards, n'avait-elle pas déjà remarqué ou senti les regards des convives peu à peu se poser sur elle ?

Etrangement, alors qu'il y a ne serait-ce quelques semaines, ce genre de scène aurait inexorablement provoqué un fort rougissement de ses joues (mais également de fortes et désagréables bouffées de chaleur), ce soit elle n'avait que faire de ces regards, de cette attention que l'on pouvait porter à sa personne. Tout ce qui comptait était d'être présente, en bonne compagnie et surtout de s'amuser.

Elle fut ainsi ravie de voir si vite la triste mine mélancolique de son hôte s'effacer aussi vite au profit d'un sourire des plus avenants auquel elle répondit avec un grand plaisir et une grande sincérité par un sourire des plus charmants. Elle abandonna un instant sa mains dans celles du seigneur des lieux dont la chaleur la ravit. Elle le regarda poser une toute petite seconde ses lèvres sur sa peau froide.

- Merci beaucoup monseigneur mais en vérité, tout le mérite vous en revient. Enfin... à vos dames de chambre plus particulièrement, dont les mains ont été une petite merveille. Votre attention dans tous ces petits détails, la manière dont nous avons été accueillis moi et mes hommes et pris immédiatement en charge pour nous permettre de vous rejoindre au plus vite, me touchent particulièrement. Réservez-vous donc le même sort à tous vos invités? N'avez-vous pas peur qu'ils s'installent finalement en votre maisonnée à force de les traiter si bien ?

Aliénor assortit sa petite blague d'un rire doux et léger. Elle suivit avec politesse le régent du marquisat qui tient à lui présenter l'ensemble des personnes imminentes qui avaient été conviées. Elle prit plaisir à trouver de quoi converser un peu avec chacun. Une fois ces formalités expédiées, elle accepta avec reconnaissance le verre que son hôte lui fit porter. Le vin était certes fort mais le froid était encore des plus pénétrants et à vrai dire, malgré la toilette qui lui fut prodiguer (et qui était sans doute à l'origine de son teint si frais), elle avait quelque peu froid. Sans doute aurait-elle l'occasion de se réchauffer au cours d'une petite danse ?

- Avec grand plaisir cher ami.

Elle lui sourit avec sincérité tout en confiant ses mains à la sienne dont la chaleur se communiquait à son corps presque grelottant. Elle lui fit de nouveau une petite révérence avant de le laisser la conduire sur la piste de danse. Les regards étaient définitivement braqués sur eux et les musiciens, galvanisés par un tel couple de danseur qui leur faisaient tant honneur attendirent un signe du seigneur des lieux avant de commencer ce qui allait être la prochaine danse.
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeVen 16 Fév 2018 - 17:03

]




Ce ne fût guère au fouet qu’on éduqua Louis, mais à coup de leçons obligatoires, strictes et assidues qu’on lui inculqua les valeurs d’un véritable gentilhomme. Tout autant que le courage, l’honneur et le devoir, la bienséance et la galanterie lui furent enseignées au même titre. Là était où Louis tirait tout son charme, cachant derrière cette aisance à servir la gente féminine d’un respect profond, sa timidité hors du commun. Les mauvais mots à son sujet ne manquait de véracité ; approchant la vingtaine le Régent de Sainte-Berthilde conservait toujours son pucelage. Qu’importe la paire de yeux doux qui s’était essayé auparavant, rien n’y fit. Sa coquille d’embarras, lorsqu’il venait temps d’attraper au vol ces moments de batifolage avec de la donzelle, le freinait à chaque fois, l'assujettissant à se tenir reclus loin d’elles. Au comble de l’ironie se tenait justement l’union de sa force et sa faiblesse : plaire à outrance à la femme, tout en ayant le courage d’aller jusqu’au bout.

Main sénestre à la chute de ses propres reins, Louis s’inclina devant Aliénor en une basse révérence, tout en venant cueillir cette main tendue comme si elle n’en était autre qu’une fleur délicate et fragile. Ainsi procéda-t-il à un enchaînement de quelques pas pour l’accompagner jusqu’au centre de la grand’salle, où il lui fit enfin face tout en pincant  le bout de ses doigts entre son index et son pouce. Tous firent un pas d’arrière, à l’exception d’eux deux, comme si le protocole exigeait que ces figures politiques priment sur toutes les autres convives. La danse se voulait polie et courtoise, le genre de gambille que l’on enseigne à tous seigneurs qui se respecte, quand bien même fussent-ils d’origine différente. À défaut d’être inadaptée aux échanges verbaux, vu la faible proximité des danseurs, le regard lui ne devait dévier. Ainsi s’ancrèrent les billes azurées du Seigneur de la place dans ceux de sa ballerine aux cheveux ensolleillés. Révérences, échanges polis d’une main à l’autre, frôlement de l’épaule pour échanger leurs places, puis vinrent tous ceux qui jusqu’alors restèrent interdis, s’approchant pour à leur tour calquant les mouvements de cette sérénade. Le tout dura, jusqu’à ce que meurent les notes finales des troubadours, obligeant donc chacun des hommes à remercier leur compagne d’un chaste baisé au bout des doigts, pour toute convenance.

Sans faire plus ample pause que les applaudissements des spectateurs, Louis leur envoya la main d’un geste poli, puis invita Aliénor à s’éloigner légèrement, s’approchant de son trône où peu avaient habitudes de se masser. Là, on leur servit un autre godet de rouge, un vin à l’odeur plus prenante mais dont la robe somptueuse allégeait le goût.
« Elles se font rares les femmes qui n’ont pas deux pieds gauche ; devrais-je ce soir remercier sa grâce la Damedieu de m’avoir octroyé l’une d’elles ? »



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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeVen 16 Fév 2018 - 17:56



Aliénor suivit son hôte dans une tranquille sérénade. Si la danse n'était pas grandement compliquée, elle n'en était pas moins un passage obligé dans les affaires politiques. Ainsi on lui avait appris non sans mal au début et puis finalement, elle y avait plutôt pris goût. Il fallait dire que sa souplesse due aux exercices quotidiens de la chasse qu'elle faisait avait beaucoup aidé la jeune femme à exceller dans ce domaine et donc également à l'apprécier. Aliénor aimait beaucoup bouger, c'était l'inaction par contre qu'elle ne supportait pas. A vrai dire la danse serait pour elle un total plaisir si on ne devait pas également se soumettre à ces ridicules accoutrements toujours trop serrés, trop lourds, trop trop quoi.

Ainsi, elle fit montre de grâce et d'élégance tout en suivant en cadence le tempo imposé par les musiciens. Echange de mains, pas de côté, elle se déplaçait avec souplesse tel un chat. Ses pas étaient légers et ses talons claquaient à peine sur la pierre. Elle ne manquait pas également d'envoyer de sincères sourires amicaux à Louis alors que son regard vert ne quittaient pas les yeux bleutés du seigneur. Les regards étaient braqués sur eux alors qu'ils faisaient montre de dextérité dans leur danse. On aurait pu croire qu'ils avaient toujours fait équipe tant leurs corps se répondaient avec une facilité déconcertante. Elle n'eut aucun mal à suivre les mouvements qu'il imposait. C'était fort agréable de ne pas danser avec un sot qui ne savait pas où il mettait les pieds. Le seul avec qui elle avait prit par le passé autant de plaisir à danser était son frère. Toutefois, il faut dire qu'ils se connaissaient fort bien et beaucoup plus qu'elle ne connaissait le régent du marquisat. Après les avoir regardés avec une certaine bienveillance et beaucoup d'admiration pour ce si joli couple de danseurs qu'ils formaient, les convives qui le désiraient s'intégrèrent alors à la danse et d'un couple ce fut tout un groupe qui maintenant s'amusait sur une musique des plus charmantes, allantes et agréables. Une fois la musique touchant à sa fin, ils restèrent un instant dans leur position en silence avant d'applaudir les musiciens pour les remercier de leur généreuse interprétation. Aliénor laissa alors de nouveau sa main à celle de son hôte et se laissa bien volontiers mener au trône du marquisat de Sainte-Berthilde où un siège l'attendait également aux côtés de son seigneur qui décidément lui faisait tous les honneurs. Elle s'assit alors à ses côtés et prit la coupe qu'on lui proposait en remerciant le serviteur penché devant elle d'un léger sourire.

[/i]« Elles se font rares les femmes qui n’ont pas deux pieds gauche ; devrais-je ce soir remercier sa grâce la Damedieu de m’avoir octroyé l’une d’elles ? »

Aliénor le regarda d'un air étonné et lui répondit du tac au tac.

- Sans doute mais vous n'êtes pas sans ignorer que la danseuse ne fait que refléter le talent de son partenaire de danse.

Aliénor lui envoya alors un charmant petit sourire complice. Elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait terriblement à l'aise avec Louis de Saint-Aimé qu'elle réussissait à de moins en moins voir comme le régent mais plus comme l'ami. Elle aurait pu croire qu'ils s'étaient toujours connus tant les choses semblaient faciles et naturelles avec lui. Par la grâce de la Damedieu, elle ne se sentait pas jugée ou rabaissée enfin par un seigneur alors que les autres se demandaient toujours ce qu'elle faisait là, qui elle était, comment cela se faisait que l'on ait l'idée de confier à une femme, un être inférieur et débile, autant de pouvoir. Louis au contraire se montrait toujours aimable et avenant, toujours encourageant et sincère dans ses compliments et c'était un véritable bienfait aux yeux d'Aliénor.
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeLun 19 Fév 2018 - 23:45




« Acquiescez à ce compliment, allons! Je n’ai de talent que ce que l’on m’a appris. J’ai hérité de ces enseignements car ma très chère mère ne pouvoir concevoir que ses enfants ne sachent enchaîner quelques pas! Et à ce souvenir d’elle, faisant craquer les joints des murs tant elle se choquait à me voir m’empêtrer les guibolles, la chose lui tenait à cœur! Je ne peux en dire autant de feu mon père, qui se tordait les boyaux de rire des pauvresse qui m’accompagnaient. Le vilain se plaisait à voir la compote que je faisais de leurs pieds des miens. » Louis étouffa un souffle amusé, l’œil brillant à l’évocation de cette cocasse pensée.

Devant eux, la fête se poursuivait sur une note plus gaie, dont les troubadours avaient le plaisir d’entretenir l’ambiance avec passion. L’odeur de la vinasse flottait désormais en un fumet indélicat, signe que les convives perdaient leur pudeur au même débit que se vidaient les cruchons de rouge. Au travers la mélodie se mêlaient les rires, les acclamations, les exclamations et à les observer tous autant qu’ils étaient, on pouvait deviner que le long hiver n’était plus désormais qu’un lointain souvenir auquel le vin en absorberait les dernières frasques de cette damnée saison.

« Et vous, mademoiselle de Wenden, vous-a-t-on déjà forcée à quelque chose ? Vos parents ont-ils exigés de vous que vous appreniez la broderie, par exemple ? » Enchaîna le régent, légèrement retourné vers elle en son siège. Ses yeux parfois s’égaraient sur l’assemblée, mais revenaient indubitablement vers son invitée de marque. Point qu’il manquait d’attention à lui fournir, mais il lui plaisait tant de voir ses gens se réjouir et fêter, qu’il ne savait se passer de les admirer. Après tout le mal qu’ils avaient endurer et ce qui était à venir, cette soirée était la leur et ils pouvaient à cet effet, en faire ce qu’ils désiraient.

« Laissez-moi deviner … On vous aurait forcé à jouer d’un instrument, que je n’en sais pas à moitié surpris! Me tromperais-je ? » Lança-t-il, simplement pour donner le ton à cette discussion badine. Il la voulait détendue et divertie, n’était-ce en réalité guère le but premier de cette invitation tardive ? Qu’elle aussi sache se procurer en quantité de la bonne humeur et de la joie ; à la guerre, elle aura tôt fait de se rendre compte que rien ne saura la disposer autant qu’en cette fraîche nuitée. Alors, elle ne sera plus jamais sollicitée pour ce genre de discussion et plutôt, c’est en quantité d’hommes, d’armes et de vivres, qu’on viendra la consulter.


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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMar 20 Fév 2018 - 8:32


« Acquiescez à ce compliment, allons! Je n’ai de talent que ce que l’on m’a appris. J’ai hérité de ces enseignements car ma très chère mère ne pouvoir concevoir que ses enfants ne sachent enchaîner quelques pas! Et à ce souvenir d’elle, faisant craquer les joints des murs tant elle se choquait à me voir m’empêtrer les guibolles, la chose lui tenait à cœur! Je ne peux en dire autant de feu mon père, qui se tordait les boyaux de rire des pauvresse qui m’accompagnaient. Le vilain se plaisait à voir la compote que je faisais de leurs pieds des miens. »

Aliénor, quelque peu légèrement grisée par l’alcool qui coulait à flot ne put se retenir de rire non seulement à cette évocation d’un souvenir d’enfance mais encore plus par son rire qu’il tâchait d’étouffer d’une manière assez étrange. A vrai dire elle n’avait certes pas beaucoup de mal à imaginer le berthildois contraint et forcé d’apprendre la danse. Toutefois, il était fort drôle de l’imaginer, grand gaillard qu’il devait être, malmener les petits pieds délicat de ces jeunes donzelles qui une fois la réputation du jeune noble faite, tiraient sans doute à la courte paille pour savoir laquelle d’entre elle allait devoir sacrifier ses délicates extrémités pour la journée.

- Oh ! Alors je dois pour ma part remercier vos chers parents pour cette danse fort agréable et surtout, pour ne pas m'avoir piétinée. Dit-elle avec humour. [colo=#009999]En tout cas, pauvre d’elles et de vous![/color] Aliénor fut ravie de voir le regard curieux et interrogateur de son hôte. Mais oui très cher, je ne suis pas sans me dire que badiner n’a pas dû être chose aisée ensuite, imaginez donc : « Bonjour damoiselle, comment vont vos pieds aujourd’hui? Ah, vous avez perdu deux orteils ! Fort bien ! » Avait-elle plaisanté, prenant une voix d’homme caricaturale. Elle rigola alors de plus belle en s’adossant à son siège, tant cette évocation lui paraissait particulièrement cocasse.

« Et vous, mademoiselle de Wenden, vous-a-t-on déjà forcée à quelque chose ? Vos parents ont-ils exigés de vous que vous appreniez la broderie, par exemple ? »

Cette question la plongea aussi rapidement dans la mélancolie et la tristesse que le rire lui était venu. Son regard se perdit alors dans l’assemblée qui riait tout son souffle et s’amusait.

« Oh cher ami, si vous saviez ce que l’on m’a obligée à accepter il y a peu... »
Avait-elle eu envie de dire. Toutefois alors que ces mots allaient franchir les frontières de ses lèvres, elle remarqua le regard de son hôte qui tantôt s’enquérait d’elle, tantôt de ses gens. Elle pensa alors combien il se montrait bienveillant et combien également elle aimerait captiver pour elle seule cette attention que si souvent il reportait sur ses gens. Une pensée chassant l’autre, l’évocation de ses fiançailles forcées avec Arnaud de Stern dans l’unique but d’éviter la menace de guerre civile qu’il faisait planer sur sa tête, lui semblait à la fois si loin et si proche. Peut être se montrerait-il inquiet ou au contraire révolté d’un tel audace alors qu’Aliénor venait tout juste de perdre le dernier membre de sa famille avec qui elle avait tout partagé. Ces pensées alors restèrent son fort intérieur. Elle ne voulait pas gâcher la fête. Pas ce soir.

« Laissez-moi deviner … On vous aurait forcé à jouer d’un instrument, que je n’en sais pas à moitié surpris! Me tromperais-je ? »

Il la ramena si vite à la légèreté et à la gaieté du moment que c’en était presque déconcertant. Aliénor balaya comme du revers de la main toutes ces tristes et préoccupantes pensées et s’attacha à profiter exclusivement du moment présent. Le temps ne pressait pas, elle aurait tout loisir d’avoir d’autres occasions de lui en parler. Après tout, la levée du ban était pour bientôt et ils allaient sans doute passer beaucoup de temps en compagnie l’un de l’autre, ce qui n’était pas au fond pour lui déplaire tant elle avait apprécié la compagnie du régent jusqu’à maintenant, si ce n'était sans compter les milliers d’hommes qui allaient les accompagner. Pas évidant de badiner dans ces conditions sans risquer sa crédibilité auprès de ses hommes...

- Vous allez rire mais à vous je peux vous le confier. Commença-t-elle en appuyant sa phrase d’un petit clin d’œil charmeur et complice. En vérité étant petite, j’étais très jalouse de l’attention très différente que feu mon père portait à Roderik, son bien aimé fils, son héritier. Bien sûr, papa m’aimait et je le savais bien mais c’était un amour tellement différent et je ne parvenais pas à supporter cette différence. Je boudais alors bien volontiers les cours de broderie ou de musique ou même de danse, faisant ainsi la plus grande tristesse de ma mère qui se disait qu'elle n'arriverait jamais à faire de moi une dame digne de la seigneurie de Wenden. Je leur préférait ceux de tir, d’histoire, de droit ou encore d'épée que suivait mon frère. Ainsi, il fut assez rapidement établi qu’il me serait possible d’assister aux leçons de mon frère si je parvenais à finir les miennes suffisamment vite. De ce jour j'ai étonnamment excellé avec beaucoup de zèle dans ces matières et mon frère devenait un cancre au début de chaque leçon pour ralentir suffisamment son apprentissage pour me permettre de le rejoindre. Le pauvre, il se faisait punir chaque jour pour moi.

Jamais encore Aliénor ne sentit alors à quel point Roderik en vérité lui manquait. Elle avait beau avoir dû supporter sa disparition par le passé mais elle avait été tellement occupée à faire vivre son peuple à l’abri chez ses vassaux et à préparer la reconquête de ses terres, qu'elle n'avait pas eu le temps de pleurer sur sa perte. En outre, elle avait toujours conservé l'insigne espoir qu'il reviendrait. Les choses avaient eu un caractère beaucoup plus définitif cette fois-ci puisque sa mort était désormais certaine. La tristesse voilà quelque peu son regard un instant avant de se rappeler la question de son interlocuteur. Elle tenta d'effacer ce voile, sans grand succès toutefois, par un sourire avant de répondre à sa question.

- A vrai dire j'ai appris la flûte non sans difficulté, je dois vous l'avouer. Toutefois apprendre à gérer son souffle est extrêmement bénéfique dans l'exercice, je dois l'admettre.

Aliénor regarda alors l'assemblée, le regard perdu, la tristesse montant à l'évocation de sa perte. Ces gens avaient l'air si heureux, pourquoi n'avait-elle pas le droit également à ce luxe ?
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeLun 26 Fév 2018 - 13:56




Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, il se douta de la teneur de sa prochaine réponse. Point qu’icelle était prévisible, mais compte tenu de ce qu’il savait désormais de son tempérament, il dut se rendre à l’évidence : elle était une gazelle parmi des lions et elle tentait vainement de se faire pousser une crinière et d’apprendre à rugir comme eux savaient si bien le faire. Ainsi faire sa place dans un tel monde demandait du courage et une ténacité qui dépassait l’entendement. Pourtant, maintenant qu’il était au fait de son passé et de ses récents exploits, il dut se rendre à l’évidence, il avait à faire à une femme de caractère, qui n’aurait de misère à mener à bon terme l’ensemble de ses entreprises. La malelande avait ça pour elle : en son sein pouvait y voir naître d’exceptionnelles femmes, capable du meilleur même dans un monde aussi peu enclin à les recevoir. Les mœurs de ces gens n’avaient rien pour aider leur épanouissement et tout de même, la belle de Wenden sut trouver son compte. À cela, il lui levait son chapeau.

« Est-il une chose qu’un frère ne saurait faire pour le bonheur de sa sœur? » S’exclama le régent, l’air jouasse placardé à son visage. Car non seulement la répartie était justifiée, mais elle le concernait à la fois. Il se vit en Roderik, faire pareil pour sa sœur en d’autres occasions. Ah, ils ne partagèrent guère les mêmes classes et contrairement à la sulfureuse Wenden, Éléonore épousa l’entièreté de ses charges de femme de cours, se tenant à des lieux des affaires d’hommes. Mais il n’en resta pas moins, que Louis s’était maintes fois sacrifié pour l’obtention seule, d’un maigre sourire de sa sœur en guise de reconnaissance. Ainsi elle savait jouer de la flûte?

« Dites-moi céans que vous n’êtes plus à même d’en jouer, car je vous avoue que l’idée de vous envoyer avec les troubadours pour nous faire profiter de votre talent, me tenaille amèrement! » Louis vit la mélancolie assombrir le regard de son invitée et en bon hôte, en bon gentilhomme, il se donna prime intention de chercher à enrayer cet acariâtre nuage et de lui rendre ce sourire qui lui seyait tant. Entre-temps, le troupeau de ménestrels s'accordèrent à l'unisson pour transporter la fête ailleurs, la faisant se mouvoir vers la malelande, là où les virtuoses de la musicaille empruntèrent des tonalités de cette contrée. Derechef, on y constatât les efforts du cervidé pour souligner la venue d'Arétria à Cantharel : voilà pourquoi disait-on que l'hospitalité Berthildoise n'avait pas son égal


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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeLun 26 Fév 2018 - 15:35


« Est-il une chose qu’un frère ne saurait faire pour le bonheur de sa sœur? »

"Oh ! Des tas de choses ! A commencer par ne pas la laisser l'accompagner en campagne ?" Aliénor l'avait pensé si fort, qu'elle aurait juré qu'il avait pu entendre sa pensée. Toutefois elle prit une gorgée de ce vin, certes fort mais délicieux avant de répondre d'un ton diplomatique tout en mettant sans doute les pieds dans le plat sans le savoir.

- Refuser un mariage avantageux pour la dame juste parce que cette idée la répugne au plus haut point?

Ne pensant nullement parler d'une autre affaire que de celle qu'elle avait connu par le passé avec Roderik, Aliénor sentit néanmoins un certain malaise. Il y a fort longtemps, Aliénor avait déjà bataillé contre son frère à propos de son idée de l'unir au petit-fils Stern. Idée qui reçut un bien glacial accueil de la part de la jeune femme aux cheveux de feu qui allait bien avec son tempérament qui s'exprima bien librement en cette occasion.

« Dites-moi céans que vous n’êtes plus à même d’en jouer, car je vous avoue que l’idée de vous envoyer avec les troubadours pour nous faire profiter de votre talent, me tenaille amèrement! »

Aliénor alors ne put s'empêcher de s'esclaffer de rires en entendant cette bien sincère proposition. Quelle idée ? Jamais elle ne s'était produite en public et ce n'était pas maintenant qu'elle allait commencer. Elle avait bien trop l'habitude de se faire remarquer des autres à ses dépends le plus souvent pour ne pas attirer volontairement le regard sur elle dans les occasions restantes.

- Oh grand dieu non ! S'il vous plaît épargnez-moi une telle chose monseigneur. Je ne saurai plus attirer le regard de vos gens que je ne le fais déjà en étant votre invitée.

Aliénor commençait à avoir quelque peu le tournis entre le vin qui coulait à flots, désinhibant les sens et la joie contagieuse qui faisait grimper la température. Elle posa gentiment et avec douceur sa main sur celle du régent de Sainte-Berthilde afin d'attirer son attention.

- Et si nous poursuivions cette discussion dans un endroit plus calme, pensez-vous que vos gens nous en voudraient de nous éclipser céans?

Aliénor plongea alors son regard dans celui de son interlocuteur. Elle ne sut vraiment ce qui venait de se passer mais elle avait eu comme le sentiment de lire en l'âme de l'homme qui lui rendait son regard avec la même intensité. Elle aurait presque pu répondre à sa place, comme si leurs esprits se rencontraient, ce qui ne manqua pas de faire rougir la jeune femme, chose que l'on pouvait aisément mettre sur le compte du vin[/color]
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeLun 26 Fév 2018 - 17:21




« Eh bien, je dois bien m’avouer vaincu. Vous avez certes raison à ce propos, hélas! Certaines obligations nous oblige à nager sens inverse du courant, dans un chenal dont l’amour et le devoir s’opposent sans cesse et souventefois agitent ces eaux calmes. Or, oui, à ce moment il est légitime de se questionner à savoir si de voir sa sœur peinée à outrance, prévaut sur le bien de la famille. » Louis se conta chanceux de n’avoir eu à gérer ce genre d’houleux questionnements. Et même si son père s’était affairé longuement de son vivant à tracer cette ligne pour son fils, entre le bien et le devoir, Louis s’y était toujours à peu près tenu. Certes, il pietà bien quelques fois hors de ce hasardeux chemin, mais y revint inexorablement et ce bien malgré ses envies.

« Et lorsqu’on brandit torches et acier contre vos gens, vous mordez à pleine dent dans l’adversité! Mais une prestation devant quelques bonhommes de bonne extraction, et vous vous défilez! » Cela n’avait rien de piquant, comme remarque. Le tout fut lancé en toute amitié, d’un ton badin qui se mariait bien avec leur échange de tous les jours.

Et son invitée, les joues commençant à s’empourprer d’alcool, laissait percevoir en son regard les prémices d’un état second, dont le rouge qu’elle s’était envoyé tantôt l’avait promptement exhorté à se dérider. Là sûrement, il comprit pourquoi elle osait suggérer une demande si cavalière. En guise de réponse, il acquiesça en étirant les lèvres d’un sourire avenant. Il se redressa et lui tendit le bras, qu’elle puisse s’y accrocher et ainsi, se laisser guider jusqu’à l’endroit de son choix. Le bon vin bien qu’en abondance, ne parvint pas à mettre en déroute le comportement toujours exemplaire du Saint-Aimé ; voilà pourquoi il réussit à préserver la bienséance en sa totalité. Il tenait Aliénor à son avant-bras à belle distance, marchant dans une cadence posée et mesurée et gardait un œil sur elle, sans jamais s’approcher ni même frôler l’indécence. Devant tous les illustres qui festoyaient, mais aussi, qui épiaient d’un œil avare de potins le cervidé puceau, la tenue était de mise.

Or, il l’apporta non très loin de là, à l’extérieure de la grand’salle, jusqu’à ce qu’ils ne croisent un couple de garde qui préservait de la vermine, une immense chambre à air ouverte. Divers couches et autres fauteuils, ainsi que certains endroits prédisposés à la lecture, décoraient cette chambre accueillante dont on devinait l’usage à en voir le luxe offert à ses utilisateurs.

« Tantôt, les survivants de cette ripaille viendront discutailler ici autour d’un verre de flotte, avant de s’écrouler sur leurs couches. Un bel endroit publique, où peuvent librement cuver leur vin les quelques fortiches du coude levé. » Et cette salle donnait sur un trio de marches, auxquelles celles-ci menaient à un balcon où se dévoilait sous leurs yeux les sombres pâturages peinturant l’horizon Berthildois.

« Cet endroit vous sied? »

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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMar 27 Fév 2018 - 8:18


La belle arétane se laissa mener vers une sorte de salon pouvant faire office également de chambre, éclairée seulement par une cheminée dont les braises donnaient un aspect tamisé des plus agréables après l’agressivité de la salle de bal fort bien éclairée par de nombreuses bougies. Elle se demanda soudainement pourquoi l’avait-il amenée en un tel lieu. Avait-il donc quelques arrières pensées en tête? C’étair certes masculin et peu étonnant, Aliénor n’était pas réputée pour sa laideur, bien au contraire et elle avait tâché tout en restant naturelle, de faire montre ce soir des belles qualités que la Damedieu avait eu la générosité de lui accorder. Toutefois elle chassa bien vite cette pensée sans doute amenée par l’alcool. N’avait-il pas avoué quelques minutes auparavant faire primer son devoir sur son plaisir?

La jeune femme vit alors bien vite qu’elle avait eu raison de penser cela lorsqu’il la mena sur le balcon. La Lune était pleine ce soir et inondait Cantharel de sa lumière bleuté. Aliénor lâcha alors le bras de son ami pour le contact froid, solide et rugueux de la pierre du balcon. Elle respira l’air ambiant à plein poumons avec un plaisir et une délectation non feintes. Elle bascula doucement sa tête en arrière, laissant libre au regard toute vue sur son cou et son décoleté, laissant entrevoir le galbe de ses seins fermes et finement dessinés, bien mis en valeur par sa robe jaune et relevé par la lumière lunaire qui venait doucement carresser sa peau. Bien vite Louis de Saint-Aimé se rendrait compte qu’elle n’était pas aussi grisée qu’il semblait le croire mais qu’elle avait eu juste soudainement chaud et la tête lui avait tourné au rythme où les danseurs avaient fait virevolter leurs partenaires. Il ne mettrait sans doute plus la rougeur de ses joues sur le compte du vin mais l’attribuerait sans doute à bien autre chose et en cela, il n’aurait pas vraiment tort. Toutefois Aliénor n’en avait pas conscience.

- C’est parfait mon cher ami, merci beaucoup.

La jeune femme baissa alors sa tête et observa alors le paysage calme et serein qui s’offrait à ses yeux brillants d’une belle et douce lumière. Son regard se reporta alors sur son hôte qui visiblement, ne l’avait pas quitté du regard et n’avait pas perdu une miette du spectacle qui s’était offert sous ses yeux. Troublée, elle n’en fut étrangement pas pour autant gênée, bien au contraire. Au fond, elle appréciait beaucoup cet homme qui, même s’il laissait une barrière entre eux, lui rendait fort bien son amitié visiblement. La pensée de vouloir briser cette barrière monta en elle et au fond, elle se promit que si elle en avait l’occasion, elle la saisirait avec plaisir. Cette pensée fort nouvelle étonna en tout premier lieu la belle rouquine elle-même qui, si elle mourait d’envie de se rapprocher de l’homme qui l’accompagnait, repassa en mémoire les moments qu’ils avaient partagés et en vint à la conclusion que jusqu’à maintenant, le régent de Sainte-Berthilde n’avait jamais fait un geste vers elle montrant la présence d’un quelconque sentiments à même de permettre à Aliénor de laisser naître un quelconque sentiment envers ce monsieur. La trouverait-il donc laide? N’était-elle pas à son goût? Aliénor était perdue dans ces troublantes pensées. Ne lui accordait-elle donc forcément de l’attention que par le rang qui était le sien? Sa personne ne présentait-elle donc aucun attrait aux yeux d’un homme, autre que son nom fort célèbre, les titres qu’elle possédait ou cette si alléchante régence qu’on lui avait confiée et qui faisait tant baver les Stern?
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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeMar 6 Mar 2018 - 18:47




Ainsi jusqu’à maintenant, Louis s’était tenu dans ses retranchements de politesse et de convivialités afin d’adoucir au mieux le séjour de son invitée de marque. Pour ce qu’il en savait, cela avait toujours fonctionné au mieux : Cantharel n’avait pas son égal en matière d’hospitalité. Sans doutances, cela était aussi la raison pour laquelle Louis avait cette aisance naturelle, voir même cette inclinaison hors du commun à mettre à l’aise ses convives lors de leurs venues chez lui. Ces sentiers étaient battus et même, avec le temps, s’étaient confortablement pavés pour que le jeune Louis ne s’en voit malaisé de quelconque présences. Mais qu’en était-il de lui lorsque contre son contrôle, la situation venait à sortir des chemins battus et de lui glisser entre les doigts? Là, sur ce balcon où régnait en maître une fraîcheur de printemps, quand la fonte des neiges imprégnait de son humidité l’air ambiante, Louis pressentit que le vin encouragea la rouquine à plus de proximité qu’il n’avait habitude à gérer. À son nez fort de fraîcheur, il sut sentir l’envolée de son parfum auquel il dut bien l’avouer, lui seyait fort agréablement.

Puis, bien que pucelle et néophyte de ces jeux d’amours, sa beauté jouait pour elle un argumentaire de poids. Son joli sourire et sa crinière de feu avait de quoi faire fantasmer plus d’un homme : Louis le premier. Mais pauvre d’elle, si elle crut qu’icelui détenait expérience en la matière et qu’il sache lui en faire le partage. Au contraire, une bien sale réputation lui collait secrètement à la peau, comme quoi aucune donzelle n’avait su l’emmener en sa couche pour lui voler son pucelage. À cela disait-on, que ce dernier le devait à sa gêne démesurée lorsque venait le temps de passer de théorie à pratique. Autre facette de ce blocage était que ces dites jouvencelles, cherchaient systématiquement à se briguer une avantageuse position aux côtés du cerf, simplement en jouant un peu du manche avec lui. Or la chose le dégoûta, à un tel point qu’il préféra préserver sa pureté que de la laisser à une puterelle en devenir.

Enfin, le rose monta également aux jours du cervidé. Était-ce ce temps frais qui en était cause ou ce regard débridé de pudeur qu’avait exhorté l’alcool à l’Arétanne ? Qu’à cela ne tienne, elle pouvait ou bien se sentir flattée qu’il en réagisse de la sorte ou s’en sentir mal : car c’était là une évidence, Louis n’était plus le même homme qu’il était. Il se racla la gorge à quelques instants, son regard fuyait souventefois et il s’était un chouilla éloigné d’elle, d’un glissement de pas subtile. Quand bien même que l’air frais l’en aurait empêché, ses mains devinrent moites d’angoisse et son parlé s’était réduit au néant, provoquant par le fait même un malaise duquel il ne savait plus comment s’échapper.

Il aurait aimé terminer son entretient avec elle sur une note plus douce, voir même plus suave. Mais la fièvre le prit d’assaut et le pauvre, n’avait d’autres issues que de subir le questionnement de la sulfureuse Arétanne.



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MessageSujet: Re: Puisqu'il le faut - suite [pv Louis]   Puisqu'il le faut - suite [pv Louis] I_icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 15:03


Tandis que le regard vert plein de vie de la jeune arétane se posait sur tout le panorama paisible et tranquille qui s'offrait à ses yeux emprunts de liberté, elle ne fit que remarquer l'embarras visible et peu dissimulé de son hôte. Elle serra alors la pierre de ses mains, triste de provoquer un tel malaise chez le jeune homme qui l'avait pourtant si bien reçue. Alors que ses yeux parcouraient les sentiers s'éloignant de Sainte-Berthilde qu'elle reprendrait le lendemain avec ses hommes, mis en valeur par la lumière bleuté de la Lune, elle réfléchissait à la réaction appropriée.

Comment apaiser cet homme pourtant si bon, de ses maux ? Aliénor avait entendu bien des commentaires sur le fait qu'il semblerait que le régent de Sainte-Berthilde n'ait jamais honoré sa couche de la présence d'une femme. Loin d'être un défaut aux yeux de la belle arétane qui ne bénéficiait pas d'une plus grande expérience que lui en la matière, elle ne savait trop comment agir, comment lui faire comprendre que tout allait bien, qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter, qu'il devait s'apaiser. Elle sentait que la distance qu'il avait fait grandir entre eux, quand elle ne voulait qu'une chose qu'il la réduise, lui permettait de se protéger en quelque sorte. Or être vue comme une menace était bien la dernière chose que la jeune femme voulait.

Elle se tourna alors vers lui et croisa les bras devant elle, comme le ferait une enfant sage. Elle lui fit ainsi face et le regarda un instant, emprunt d'embarras et les joues fortement rougies par l'effet que pouvait produire sur lui la beauté et la sensualité de la jeune femme. Son beau visage qui ne s'était montré que des plus sérieux jusque là, s'illumina d'un magnifique sourire doux et rassurant. Elle voulait le mettre à l'aise à la fois avec elle, à ses côtés.

Elle n'avait aucune envie de le questionner ou même de parler. Toutefois elle ressentait l’irrépressible envie d’annihiler cette barrière qu'il créait entre eux. Elle ne savait pas ce qui le poussait à mettre une telle distance entre eux. L'important aux yeux de la jeune femme était qu'il se sente un jour suffisamment en confiance pour lui parler, se confier à elle, peut être des sentiments pour elle naîtraient avec le temps ?

Elle s'approcha alors doucement de lui et en un temps suffisamment court pour qu'aucun des deux protagonistes ne réalisent quoi que ce soit, elle se retrouvait face à lui, plus proche qu'elle ne l'avait jamais été. Un instant, elle pensa déposer un doux baiser sur ces lèvres qui lui faisaient présentement terriblement envie mais en aurait-il seulement envie, lui qui semblait tellement embarrassé par sa seule présence ? Ses yeux verts d'une douceur qui jusque là n'avait jamais transparu dans son regard se plongeaient avec délectation dans ceux de Louis et dans un geste d'une douceur et d'une tendresse infinie, elle déposa un léger baiser sur la joue de ce dernier, posant dans un même élan une caresse de sa main froide sur sa joue emprunte d'une chaleur certaine.

- Merci beaucoup pour cette délicieuse soirée Louis Lui avait-elle susurré à l'oreille avec sensualité avant de s'écarter légèrement de lui, retrouvant sa position d'enfant sage, attendant de savoir quelle tournure allait prendre cette soirée.

Sans même attendre de réponse, Aliénor quitta les lieux pour rejoindre les appartements qui lui avaient été alloués. Cette soirée n'avait été que trop belle pour ne pas la laisser se terminer sur une note si douce.
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