<--- rp précédent15ans plus tôt, 8e jour de la première ennéade du mois de Barkios
Les ruines de Nisétis se profilèrent en fin d'après-midi. Ils avalèrent les quelques kilomètres restants d'un trot soutenu et mirent pied à terre en passant l'arche d'entrée encore miraculeusement debout. Après plusieurs minutes d'errance dans les rues désertes de la cité, ils dénichèrent les restes d'une petite maison qui abritait un potager intérieur et quelques arbres fruitiers.
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Ouf !" soupira Hyène en se laissant tomber en tailleur, adossée aux pierres millénaires.
Sio'khir la reluqua d'un oeil mauvais. La psychologie du personnage n'était pas difficile à dresser, la sombre savait pertinemment qu'il s'était juré de laver l'humiliation qu'elle lui avait infligé 3jours plus tôt mais elle ne s'en inquiétait pas outre mesure pour le moment. Il avait besoin d'elle pour le protéger en route et chasser le fern dans les montagnes. L'appât du gain étant bien trop puissant pour qu'il représente un quelconque danger, elle pourrait dormir sur ses deux oreilles jusqu’à leur retour sains et saufs, avec les précieuses ressources.
Elle lui rendit son regard, un sourire narquois sur les lèvres si bien qu'il finit par tourner les talons et faire le tour des légumes et fruits sauvages mis à leur disposition. Il arracha sans douceur quelques tomates et une laitue, déterra à grands mouvements rageur plusieurs patates et s'empara de belles pommes rouges.
L'assassine se désintéressa de ce piteux spectacle et projeta de remonter l'eau du puit central. Elle fut déçue en constatant que la poulie était inutilisable, la poutre était branlante, et la corde tellement moisie, qu'elle se désagrégea entre ses doigts. Le sceau d'acier quoique un peu rouillé semblait avoir tenu le coup. Elle se saisit de l'anse qui lui resta entre les mains tandis que le contenant chutait bruyamment au sol.
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Raaaah !!!"
L'apothicaire ricana dans son dos et elle le fusilla du regard. Elle lui taxa sa marmite, la noua solidement à un de leur propre cordage et la jeta énergiquement dans le trou.
> bong < fit-elle en touchant le fond. Ah.. Pas d'eau...
Décidément, c'était un complot ! La ville et le drow loqueteux s'étaient ligués contre lui, c'était sûr ! Entre ruines, on se comprenait hein ?! Elle grogna et partit en quête d'une autre source d'eau.
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A tout à l'heeeuuure", chantonna joyeusement son employeur.
Elle faillit lui jeter la marmite à la tête mais se contint, il ne valait pas cet effort. Elle s'éloigna de sa démarche féline en priant pour que la première étape s'achève vite pour enfin prendre la vie de ce rat méprisable. Tout en marchant, elle dressa l'inventaire des techniques de torture qu'elle connaissait et en inventa de nouvelles, jugeant qu'il n'y en avait guère assez.
Elle arriva sur la grand place et y trouva une fontaine silencieuse. *Soupir* Comme une ronde autour de cette dernière demeuraient les vestiges de riches habitations. L'une d'elle devait sans doute avoir un puit privé.
Elle s'invita dans la plus proche bâtisse dont la porte fendue pendait lamentablement sur ses gonds en grinçant. Elle fut accueillie par un long corridor au mur de velours déteint rongé par les mites et parsemé d'une multitudes d'autres portes. Chacune était gardée de part et d'autre par d'imposantes armures intégrales vides qui semblaient désapprouver l’intruse.
Avec circonspection, Hyène détacha de son dos une de ses armes de pugilat et en revêtit sa main avant de s'aventurer silencieusement au milieu des colosses d'acier.
La première porte débouchait sur un vaste salon de réception où le lourd lustre de cristal d'autrefois gisait sur un carrelage éventré par son poids. Les tentures, les tapisseries, les fauteuils, aucun meuble proche n'avait été épargné par les éclats brillants provoqués par sa chute et, les lambeaux piteux des riches tissus s'agitaient au rythme d'un courant d'air. Elle continua sa route en jetant un œil dans chaque pièce qu'elle rencontrait. Elle découvrit ainsi des boudoirs privés, des chambres, une cuisine, des bureaux mais pas de puit. Elle ouvrit la dernière porte qui donna sur un petit jardin au sol jonché de débris de statut de pierre. Une fontaine effondrée trônait au milieu du chaos mais toujours pas d'eau. Elle réfléchit un instant. Les domestiques devaient bien aller en chercher quelque part... Elle retourna dans la cuisine et inspecta les murs.
>clic<
un passage dérobé s'ouvrit sur les tunnels utilisés par les esclaves.