en route (libre)

Et voilà... seulement 2jours qu'ils étaient parti et Hyène avait déjà le mal du pays. Il faut dire qu'elle commençait à avoir sérieusement mal au c** après plusieurs années passées sans monter à cheval, cela accompagné d'une dépression chronique dûe aux terres rocailleuses et tristement désolées qu'ils traversaient. Même l'apothicaire, normalement insupportablement bavard s'était enveloppé d'un silence mutique.

Les deux acolytes longeaient La Faille, ce gouffre sans âge ni fond qui ouvrait le territoire en deux et qui semblait chuchoter le nom des voyageurs de sa voix venteuse sifflant entre ses parois. Comme une entité qui vous incite à la suivre d'un mouvement de la main, la déchirure les invitait à se libérer des griffes de la fatigue en plongeant dans ses abysses pour se réfugier dans le confort d'une chute éternelle où plus rien n'aurait d'importance.

Ils accueillirent la tombée de la nuit avec soulagement, la sombre mit pied à terre avec ravissement et commença à monter le campement tandis que son compagnon préparait le dîner. Elle posa également quelques collets aux alentours, sait-on jamais, si un peu de viande fraiche s’y prenait… Cela serait bienvenu. Toutefois leur humeur se réchauffa un peu lorsque que le feu et la marmite diffusèrent chaleur réconfortante et effluves alléchantes. Leur doux crépitement respectif les berçait et, apaisés, ils purent savourer leur repas, sans échanger un seul mot, se repaissant de cette paix momentanée.

Enfin, Sioh'kir se retira dans sa tente et laissa Hyène veiller à leur sécurité. Elle alterna entre de courte sieste et garde attentive et, quand l’aube étendit ses rayons paresseux, elle réveilla son congénère, rangea le campement et se remit en selle en mâchonnant des lanières de viande sèche. Ils reprirent la route pour l’instant sans encombre.

...... few minutes later

" Mes collets !!!!!" s'exclama Hyène en se tapant le front et faisant sursauter l'apothicaire qui la regarda avec des yeux ronds.

Elle talonna Nok'taï et fila au triple galop. Les voleurs n'abondaient pas dans cette hostile partie du monde mais il était dommage d'abandonner un équipements si pratique. Sans le chariot, elle mit deux fois moins de temps à y retourner. Elle releva tous ses pièges malheureusement vides et reparti. Elle fut accueillie par un torrent de reproches :

" Quand on est chargé d'escorter une personne, et j'entends par là protéger, ON NE L'ABANDONNE PAS COMME UNE VIEILLE CHAUSSETTE !!! Vous aviez l'air d'être une personne compétente lorsque je vous ai vu arriver et l'on m'avait dit grand bien de vous. Si j'avais su, j'aurai engagé quelqu'un d'autre ! Décidément le stéreotype guerrier = muscle et pas de cerveau se voit confirmer chaque fois que j'ai affaire avec tous ces imbéciles ! ET FRANCHEMENT je pense que...."

Il cala en fin de phrase lorsque Hyène, une lueur inquiétante dans les yeux retroussa ses lèvres sur un feulement rauque. Elle dégaina, bondit de son cheval au chariot à une vitesse stupéfiante et vint plaquer sa lame sous la gorge de son congénère.

" Tu ne devrais pas insulter plus fort que toi si tu tiens à ta misérable vie, cracha-t-elle avant de se percher à nouveau sur sa monture.

- Je te paierai la moitié... il se ravisa face à l'éclat dangereux des prunelles de sa gardienne. [color:a017=ff9900]euh le double de la somme dûe en rentrant !!!!dans un grommellement presque inaudible il ajouta : Ce genre de comportement est impardonnable !

Hyène soupira mais décida de l'ignorer.

- En route..."