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| [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish | |
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Auteur | Message |
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Krish Al'Serat
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1 008 ans Taille : 1m82 Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 15:24 | |
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D'un geste langoureux, Dren bascula sur la hanche, glissant sa pipe aux coins des lèvres pour se mettre à quatre pattes. Les deux grenats qui lui tenaient lieu d'iris restaient vrillées dans les yeux violets de l'esclave. Elle combla la distance entre elles, passant l'un de ses bras de l'autre côté de ses jambes fuselées pour s'étendre à demi au-dessus d'elle. Partageant un même souffle avec Hayath, elle se redressa un peu pour libérer ses mains dont les doigts vinrent flatter les hanches grises qui s'offraient à elle, descendant en jouant jusqu'à frôler ce qu'il restait de sa tenue. Le visage attentif de la guerrière contourna son visage tout en la suivant des yeux comme si elle guettait une réaction. Son souffle se perdit sur son cou avant de descendre progressivement jusqu'à son épaule.
Soudain, les mains de Dren se refermèrent sur la robe et la déchirèrent d'un coup sec. Puis elle attrapa fermement les bras de l'esclave. Dans le même temps, ses dents se se fermèrent dans le creux de l'épaule d'Hayath, non de façon sensuelle mais réellement douloureuse. Cela ne dura qu'un instant, jusque assez pour traverser sa peau et faire perler le sang. Lorsqu'elle se recula, utilisant au besoin une clef de bras, elle immobilisa la jeune femme avec un air satisfait et tapota son index sur la blessure pour le teinter de rouge avant de retourner la jeune femme comme un pantin pour lui saisir la mâchoire dans l'étau de sa large main et lui coller son index au coin des lèvres, y posant une marque écarlate.
Dès que ce fut fait, Dren s'écarta de la jeune femme nue avec un sourire satisfait, récupéra les lambeaux de sa robe et lui lança.
- Voilà. Presse ça sur ton épaule et ébouriffe-toi un peu les cheveux, tu auras l'air suffisamment convaincante. " Puis elle se leva, ramassant la pipe qu'elle avait perdu dans les coussins pendant l'action, et s'approcha de la porte. " Je vais voir ou elle en est la Patronne. " ajouta-t-elle en dévoilant par instant ses dents rougies de sang.
La porte claqua.
Hayath se retrouva seule dans la grande chambre. En plus de la porte d'entrée, il y avait qu'une seule autre porte, plus petite et moins ouvragée. Le silence retomba.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 16:44 | |
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Elle dut l’avouer, Dren n’était pas plus démunie d’elle de charme ; car même si son nez n’était pas aussi mignon que le sien, son non verbal avait de quoi à plaire à l’œil. Dren put enfin mesurer le talent de la belle esclave, car à son approche, ce fut pratiquement à l’instar d’un faible aimant, qu’elle se rapprocha subtilement d’elle. Son corps ondula somptueusement pour que se frôle leurs peaux, mettant tout en œuvre pour que Dren garde d’elle le meilleur des souvenirs. Elle avait après tout sous la main, l’une des meilleures esclaves du sexe du Puy … Un sourire, tout ce qu’il y avait de plus discret, chercha à flatter l’égo de Dren, alors qu’elle glissait jusqu’à son épaule dénudée.
Avec le temps, Hayath comprit que les drow avaient un peu de serpent en eux. Maints d’entre eux aimaient glisser autour de leur proie, cherchant à provoquer réactions quelconques qu’ils puissent se mettre sous la dent. Les yeux, c’est avec eux qu’ils goûtaient leur proie en premier. Une fois lassés, ceux-ci prennent amusement a s’enrouler autour de leur repas, à ressentir la peur, l’excitation ou l’engouement … Jusqu’à ce que, sans prévenir, ils y plantent leurs dents sauvagement pour se nourrir d’elles.
L’accord des plaisirs et de la douleur était chez les drow, un mélange dont presque tous s’accordaient à dire Divin. Et lorsque manque un des deux ingrédients, on s’en voit soit rapidement lassé ou carrément lésé. Évidemment dans ce cas-là, l’esclave écopa et pas qu’un peu. Sa peau avait frissonné et une chair de poule avait préparé l’atterrissage des dents de sa tortionnaire, avant qu’elle n’en mordre la chair à pleine bouche. Elle aurait aimé se laisser faire, mais la douleur si vive, lui arracha un cri aigue et loin d’être feinté, de même que tout son corps se raidit comme une barre de fer. Comme un animal paniqué, elle se débâtit en gigotant comme elle le put, bien qu’elle était rondement maintenue par les mains robustes de Dren.
Lorsqu’elle se recula, dans un mouvement instinctif, Hayath chercha à fuir et se vit saisir aussi solidement que tantôt, pour se faire sèchement immobiliser d’une clé de bras ramené à son dos. Elle se peintura le doigt en gribouillant sur sa meurtrissure à l’épaule, puis retourna Hayath sans plus de douceur, venant lui saisir le visage comme on le ferait à une poupée. La force de sa poigne sidéra complétement l’esclave, qui retint dans le fond de sa gorge des grognements plaintifs, étouffés par la robustesse de sa poigne de fer. Sa lippe ainsi que son menton furent décoré de carmin, dans un geste complétement contradictoire à leur dernier échange musclé. Elle était dangereuse, très dangereuse, dût elle en conclure alors qu’elle la relâcha aussi sèchement qu’elle s’était ruée sur elle.
Pour son départ, elle ne pipa évidemment pas mots, cherchant à essuyer et le sang et la douleur qui lui incendiait la peau à l’épaule. Se redressant une fois sa geôlière partie, une cuisante envie de retrouver sa place, là où Krish l’avait laissée, lui tenaillait l’esprit. Mais cette porte, qu’elle remarqua plus loin, piqua bien d’avantage la curiosité. Et elle avait bien le temps d’aller voir, rapidement, avant qu’elles ne reviennent …
Elle conquit le peu de chemin à faire, puis ouvrit en toute délicatesse la porte esseulée, jetant un coup d’œil à l’intérieur avant de pénétrer, si le champ était libre.
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 18:33 | |
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Derrière le battant, c'était une pièce de bonne taille qui se révélait, quoi qu'on ne puisse en voir véritablement la taille. La première chose qui tombait sur les épaules de la curieuse était sans aucun doute l'humidité de l'endroit. La seule lumière qui éclairait la scène venait de la porte ouverte et si elle ne permettait pas de distinguer tous les détails, elle se reflétait sur une longue étendue d'eau affleurant le sol. De l'autre côté, plusieurs commodités et meubles directement taillés dans la pierre étaient soigneusement ornés et ordonnés. Un parfum d'huiles de massage et de savon flottait au dessus du bassin d'eau sombre et un ruissellement d'eau parvenait depuis l'obscurité.
Plusieurs lampes étaient accrochées aux murs, comme dans la chambre, mais aucune d'elle n'était allumée. Furtivement, un mouvement attira l’œil d'Hayath à un mètre à peine de la porte, dans un recoin ténébreux, un long bras blanc aux doigts fins venait d'apparaitre. Un mouvement fluide, rapide, un mirage peut-être.
En avançant un peu plus loin, l'ombre devenait plus dense encore. Soudain, la lumière chuta, comme si la porte avait été un peu refermée. Au sol, près du battant une forme blafarde se détachait sur les murs de roche volcanique. Quelques sons étranges, des sortes de mots d'une langue qu'on aurait inventée, parvenait de la chose noueuse qui bougeait vaguement.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 18:45 | |
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L’humidité lui sauta au pif, de prime abords elle crut la salle prompte au repos. Un espèce de bain permanent, réchauffé par les voies naturelles du Vatna ; une chambre somme toute d’une valeur inestimable. Le problème, c’est que la clarté manquait et qu’elle, en pauvre infortunée, n’avait d’yeux pour percer complétement les ténèbres. S’assurant que le portail reste ouvert, que les rayons de clarté l’épaulent dans cette tâche qu’était la découverte de cette mystérieuse antichambre, elle s’aventura légèrement plus profondément, d’un pas feutré. Devant ses yeux plissés, s’efforçant à y percevoir quoi que ce soit, une ombre, peut-être une bourrasque venue de conduites d’aération, capta son attention. De reflex, elle resserra franchement la poigne de ses vêtements contre son épaule sanguinolente, étouffa un miaulement plaintif dans la prison de ses dents.
Alors, à l’écoute, elle mettait un pied devant l’autre, avec précaution, se mouvant à son tour comme les ombres qu’elle essayait de percer. Elle s’approchait de ce ruissellement, prudemment, jusqu’à ce que se referme sèchement, dans un claquement sourd, la porte d’où elle était venue. Alors toute subtilité était vaine, car elle tenta de se retourner d’un bond pour courir dans la direction de la sortie.
Elle n’y voyait rien. Elle était enfermée. Elle n’avait aucune idée par qui. N’avait rien pour se défendre et était nue comme un ver. Aussi bien dire, qu’elle était condamnée.
Son souffle s’accéléra sous la panique, elle délaissa son « pansement » de fortune au sol pour refermer les deux poings, prête au moins à donner un peu de résistance. Pour le reste, elle resta quand même muette. Pas question d’attirer l’attention plus qu’elle le faisait déjà …
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 18:57 | |
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Une ombre passa devant le raie de lumière qui glissa sous la porte. Un Bruissement de tissus se fit entendre, mouvant du coin d'ombre vers le bassin. Puis du bassin vers l'endroit ou devait se trouver la porte. Un claquement sec et creux d'articulation retentit comme un coup de fouet dans l'obscurité. La clanche de métal qui sort de son trou, poussée par une poignée ou une serrure.
Et la lumière se fit à nouveau. Éblouissante par rapport au noir total de la salle humide. Avant qu'elle ne retrouve totalement l'usage de la vue, Hayath put apercevoir une silhouette pâle et longiligne aux membres déliés. Elle se tenait à moins d'un pas et tendait l'un de ses longs bras vers elle.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 19:08 | |
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Et la sérénité que le ruissellement d’eau avait encore comme qualité, se fit balayer par ce boucan atroce. Hayath n’était pas de nature froussarde, mais à entendre ces sons étranges, comme paranormaux, alors que la poignée sortit de son trou et fit ouvrir la porte sans autres préavis, il y avait bien de quoi flipper! Ses deux bras se soulevaient pour se préserver de l’intense clarté, puis lorsqu’elle vit ce bras, tentant de l’atteindre, elle tâcha à peu près de filer sans faire plus attention. Sa robe poisseuse de sang et en lambeaux de tissus étaient étalés au sol, alors qu’à moitié elle flottait sur la surface de l’eau. En s’en allant, pour esquiver cette « chose » qui cherchait à l’atteindre, elle tomba face première au sol, trouvant tout de même solution à s’esquiver de la salle, laissant l’empreinte de sa blessure contre le plancher humide. À l’extérieur, elle tenta de refermer la porte de toutes ses forces, les yeux refermés par l’effort.
Elle avait désormais piètre allure : les cheveux en broussaille, du sang à moitié étalé sur son corps flambant nue et la lèvre écorchée en surface, du passage de ses dents lors de sa chute. Et son épaule, elle, continuait à suinter de sa récente blessure. Bref, elle était dans de beaux draps.
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 19:25 | |
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Sous ses doigts, Hayath pouvait sentir la poignée tenter de bouger. Quelque chose à l'intérieur de la salle obscure l'actionnait pour ouvrir le battant. Étouffés par le bois, des son étranges ressemblant de beaucoup à ce qu'elle avait entendu plus tôt lui parvenaient à voix basse, mais l'intonation en était changée. C'était de la colère, du moins si la créature était capable d'une telle chose. Elle tirait de plus en plus fort, poussant des feulement rauques depuis son antre... Quand une autre porte s'ouvrit.
- Qu'est-ce qui se passe ici, non d'un chien ?! " La voix qui venait de gronder était celle de la femme en robe de soie rose qui se tenait sur le seuil. Elle se tenait là, les bras croisés sur sa poitrine et les yeux luisant d'une colère difficilement contenue. Plus haute et méprisante que jamais, elle dardait son regard sur la jeune esclave, Dren'Zess sur ses talons.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 19:42 | |
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Elle serra les dents si fort, qu’elle crut les broyer l’une contre l’autre, tellement elle força pour maintenir le loquet en place. Et là, il n’y avait plus de place pour la comédie, ni même le port de son masque d’indifférence. Elle était paniquée et à en avoir sa tête, on comprenait bien pourquoi. Alors, lorsqu’elle entendit le son de la voix de sa Maîtresse, son souffle se coupa, aussi sèchement que si on venait de la frapper directement au ventre. Elle se retourna plus vite que le tonnerre et lorsqu’elle vit Krish, oublia tous ses imminents tourments pour se laisser tomber rudement sur les genoux et implorer son pardon en posant la tête devant elle, ainsi que ses mains, contre le plancher. Si bassement inclinée, on l’aurait cru pour une pour disciple implorant la miséricorde ou les bonnes faveurs de son Dieu. Là-dessus même, on pouvait bien se demander si elle n'avait pas déjà priée de la sorte certaines Déités sombres. Son corps défait de tous vêtements, moucheté de sang et à l’épaule toujours suintant, ne bougeait plus d’un poil. Si ce n’est que son souffle haletant et paniqué, elle réussit à pousser ces quelques sons, comme la pauvre bête qu’elle était :
« J’implore votre pardon! Pardonnez-moi, Maîtresse! » Jamais elle n’avait eu aussi peur qu’à ce moment, où d’un côté il y avait cette étrange créature, prête à surgir de derrière la porte et de l’autre côté, celle qui avait droit de vie ou de mort sur elle. Tantôt, elle s’était montrée digne, mais maintenant qu’elle léchait le sol de la tête et des mains, elle relevait d’avantage d’une feuille délicate et tremblotante. Elle avait fauté, elle le savait et Krish aussi.
Comme première impression, c’était mal barré pour elle.
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 19:56 | |
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Dren ouvrit de grands yeux. Alors là... Si c'était de la comédie, elle avait grandement sous estimé la finesse de la jeune femme. Échevelée, écorchée, nue et la lèvre éclatée, tremblante et paniquée, elle se jeta au sol en tremblant sous le regard de la Maîtresse des lieux. Mais d'un autre côté, si c'était du chiqué, la guerrière voulait bien manger ses bottes. Hayath était tout bonnement terrifiée... mais pourquoi ?
A son côté, l'elfe noire dont les yeux lançaient des éclairs se tourna froidement vers elle.
- Ah, je lui ai juste fait comprendre ou était sa place. C'est pas moi. Quand je suis partie elle était calme. En plus j'avais promis de pas faire de tâches. " assura-t-elle en levant les mains pour jurer ses grands dieux qu'elle n'y était pour rien. Elle dut soutenir la colère de la Patronne quelques instants avant qu'elle ne se tourne à nouveau vers la vermine qui tremblotait sur son tapis.
- Voyons si elle a appris alors." lança-t-elle en avalant à grands pas la distance qui la séparait de la gamine. Sans une once de pitié ou d'attention pour ses ecchymoses, elle attrapa une poignée des longs cheveux blancs d'Hayath et la redressa, cambrant son dos dans une posture inconfortable. " Que s'est-il passé ? "
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mar 27 Fév 2018 - 20:21 | |
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À chaque pas posé par Krish, résonna l’écho de ce dernier en sa tête. Elle la savait bientôt proche, refermant les yeux de plus belle en appréhendant son triste sort. Elle l’avait cherché et devait désormais en payer le prix. Elle lui simplifia la tâche en se redressant sur ses deux jambes, la tête tirée légèrement vers l’arrière, une horrible grimace peinturée à son si doux visage. Elle retenait toutes ses plaintes, tous les sons qui pouvaient témoigner de sa douleur, ce bien malgré son faciès tordu par la poigne à ses cheveux. Ainsi, Krish put mesurer l’amplitude de ses mouvements, puisqu’elle n’avait aucuns moyens de feinter.
Au début, elle eut envie de mentir. D’inventer un sordide mensonge, comme quoi elle se serait empêtrer les guiboles en se relevant de son entretien avec Dren …
Après, elle eut envie de vendre le secret de Dren, en essayant de détourner sa faute sur elle. La rage rendait aveugle, disait-on et elle se demanda si elle ne serait pas plus encline à recevoir ses allégations sous le joug de la colère.
Finalement, la vérité, seule : voilà ce qu’elle devait dire à Krish. A priori, Hayath était bonne menteuse en certaines occasions et sur certaines personnes, mais l’être millénaire qu’elle était en avait vu d’autre et on ne pouvait la duper si facilement. Ça, elle le comprit bien assez tôt. Alors, sans être capable de prononcer correctement, les cheveux toujours fermement tenus entre les griffes de la panthère de feu, elle expia ses fautes.
« J’ai … J’ai entendu un son, là … Derrière la porte … » Sa tête suivit le mouvement sec que Krish lui intima en secouant sa tignasse qu’elle tenait entre ses serres, non sans une grimace dès plus tordue. Elle en devenait presque laide, à force de maintenir sa moue.
« Une ombre … Une ombre s’est ruée sur moi … »
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mer 28 Fév 2018 - 0:55 | |
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la Maîtresse lâcha la pauvresse, ou plutôt elle la laissa tomber sur le sol tant elle l'avait déséquilibrée. " Quelle chochotte celle là... " grommela-t-elle d'un ton aussi sec que son maintien. Sans attendre ni montrer un soupçon d'interrogation, elle s'approcha de la porte pour l'ouvrir comme n'importe quel autre porte de SON manoir.
De l'autre côté, on entendit le bruit mate de la peau qui claque sur une surface dure. Juste derrière le battant, agenouillée, la tête baissée, un jeune homme à la peau blanche légèrement rosée et aux immenses yeux d'un vert clair moucheté d'or attendait. Très fluet selon les canons drows, chacun de ses muscles était pourtant finement marqué et asséché. Il n'était vêtu que d'une simple toge blanche, aussi immaculée que lui.
La Patronne lui jeta quelques mots rapides. Du même style que ceux qu'Hayath avaient pu entendre dans la pièce obscure. Des mots légers et flottant comme autant de mantra mystiques, même lorsqu'ils étaient prononcer avec le ton cassant et autoritaire de la Maîtresse. Le blafard lui répondit. Sa voix était bien celle qui avait retentit dans le noir
Bientôt, le jeune homme se releva. Il était presque troublant de voir qu'il mettait une bonne tête dans la vue de sa propre Maîtresse, mais ses épaules toujours légèrement voutés ne semblaient tenir aucun orgueil de cette taille superflus. Il disparut un instant dans l'autre salle et revint avec un tissus détrempé... les reste d'une certaine robe teinté de sang.
- Et dans mon bain en plus... " murmura encore la Patronne en noir-elfique. Le soupire qu'elle laissa filtrer était plus tinté de colère que dépit. Sa main se serra autour de la serpillère dégoulinante d'eau, éclaboussant le sol de sa chambre de quelques tâches rougeâtres. Du côté de Dren, son air embêté semblait prêt à rappeler vertement que s'il y avait des tâches, elle n'en était pas la cause... Ajouter un 'pour une fois' aurait peut-être été de mise la connaissant. Mais animé du désir de protéger un minimum ses intérêts, elle osa tout de même glisser à mi-voix:
- Zaïch'Ker l'aime bien... " Comme si cela aurait put lui éviter le pire... Cela pouvait peut-être. Qui savait ? En tout cas ça ne l'évita pas pour Dren. - Dehors. " répondit sa Patronne du tac au tac. - OK.
En une seconde, elle avait disparut, laissant dans son sillage, les contours incertain d'un homme entre deux âges qui était resté en retrait jusque là.
- Valendil. " lança la Maîtresse des lieux en laissant le tissus gorgé de flotte tomber assez pieds tout en agitant la main pour se défaire de la moiteur qui s'en était emparer. Aussitôt, le jeune homme fut près d'elle. Il avait fait si vite qu'on aurait dit une apparition. Il portait à la main un drap sec et une planche sur laquelle était accroché une feuille de papier vierge et un morceau de sanguine dans une gaine en céramique. En pleine lumière, on pouvait voir que le sylvain - car s'en était bien un - n'avait que quelques cicatrices de lame et de brulure sur les avant bras, plus des cicatrices de travail que de dressage. Il ne portait qu'un collier des plus minimaliste, une bande de métal finement travaillée et ridiculement fine qu'il aurait put briser en tirant dessus d'un coup sec. Les arabesques et les petites pierres qui y étaient incrustées faisaient ressortir l'éclat de ses yeux. Mais le plus surprenant était le tatouage qu'il avait sur le coté gauche du visage. A l'encre blanche, comme la plupart des tatouages drows, il ressortait à peine sur sa peau mais formait distinctement des phrases inscrites dans sa chair en lettre drows. ' Un esclave doit obéir. Un esclave doit dire la vérité. Un esclave doit loyauté à son maître. ' Et une autre presque entièrement dissimulé par ses longs cheveux nivéen.
Après s'être sécher les mains, sa Maîtresse récupéra la petite planche avec un sourire satisfait qui changeait son visage du tout au tout. Elle en prenait presque une certaine... bienveillance maternelle.
- Hannon le:; Valendil::" le remercia-t-elle d'un ton doux avant d'aller s'asseoir sur le bout de son lit tandis que son serviteur, après s'être plié en deux par respect, se mettait à genou pour ramasser le tapon au creux de son drap et sortir avec les deux tissus salis, ne jetant qu'un regard coupable à la jeune femme nue au milieu de la chambre.
- Entre Zed. Merci d'être venu. Et désolée pour tout ça. Tu sais ce que c'est quand on reçoit une nouvelle, ça met toujours la pagaille. " Le petite homme s'avança et claqua la porte derrière lui. Il portait les signes des prêtres de Leetha et un gros rat gris au poil lustré s'agitait sur son épaule. Plus personne ne semblait s'occuper d'Hayath et l'homme se fendit même d'un sourire. - Il n'y a pas de mal. J'ai vu pire. Du moment que tu ne me demande pas de me redéplacer après lui avoir foutu une rouste, je n'y vois rien à redire. " il n'arracha qu'un air vaguement réprobateur à la maîtresse des lieux et embraya rapidement sur la suite " Mais on m'a dit que tu avais une marque a faire disparaitre ? - En effet. Je viens d'acheter la petite aux Chaînes d'Obsidiennes. Il faut changer la marque de son propriétaire. - Ah je vois ! " il bifurqua immédiatement vers la jeune femme en question alors que sa Maîtresse lui ordonnait de se relever. " Je me disais aussi que tu n'étais pas le genre à gommer des cicatrices... Bien... Voyons voir... " Il émit un petit claquement de langue en voyant le petit Y. Son rat l'imita en couinant. " Et tu voudrais le remplacer par quoi ? - La retirer entièrement. Et poser une marque un peu moins visible au premier coup d’œil. Sur l'intérieur de sa cuisse peut-être ? - Je te conseille plutôt le bas des côtes sous le bras. Si c'est pas trop gros. - Très bien, je suis ton conseil. Grave juste ma griffe. Elle est toujours connue par ici ? - Oh dans la bonne société oui. sans aucun doute. " Un nouveau regard désapprobateur, cette fois tinter d'un mépris à peine contenu lui répondit. Il se racla la gorge. " Je m'en occuperai bien..." grinça-t-il en fronçant es sourcils. " mais ce sera plus complexe que de la modifiée. Elle a une peau très régulière... - Ne t'inquiète pas, elle serra les dents et je délierai ma bourse."
Il acquiesça, radieux, et se frotta les mains.
- Je m'installe où ? - ça va tâcher ? - Pas trop. " répondit-il, laconique.
Avec un lèvement de sourcil dubitatif, la haute dame rouvrit la porte de la salle obscure et s'affaira à l'intérieur avant de faire signe à son invité. L'homme attrapa Hayath par le poignet sans lui adresser un regard et la tira à sa suite.
Cette fois, la pièce était totalement éclairée par de nombreuses lampes couvertes de fines tranches d'opales et de mica. Ce n'était ni plus ni moins d'une grande salle de bain magnifiquement ornementé possédant un bassin aux proportions plus qu'honorables pour une salle de bain privative, alimenté par deux rigoles qui s'enfonçaient dans l’épaisseur de la roche. Juste à côté de la porte, dans le coin d'ombre qui avait tant effrayé la jeune femme, il n'y avait qu'une sorte de lit de camp très haut, ou peut-être une sorte de table de massage sur lequel reposait un matelas et une paire de couvertures défaites.
- Fait comme chez toi. - Parfait ! ... Mais tu es sûre que le bruit ne va pas te gêner ? - Il ne me gênera pas. - Très bien alors. " Elle tourna les talon pour se rassoir sur son lit, les jambes étendues, et le prêtre regarda pour la première fois le visage de la jeune esclave. " allonge toi sur le côté, ta marque vers le haut. " lui intima-t-il en sortant de sa besace une épaisse sangle de cuir défraichit. " Mord ça. Et prie Leetha d'accomplir rapidement son œuvre. " lui conseilla-t-il en prenant position.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mer 28 Fév 2018 - 13:52 | |
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Comme une branche qu’on aurait cassée, elle s’effondra au sol sans retenue et vu la position à laquelle la poigne inquisitrice de la drow l’avait soumise, c’était chose normale. Non pas que la douleur fut insoutenable, elle n’avait que l’épaule qui lui brûlait et la tête grosse comme une patate, à force de se faire tirer la tignasse, mais cet enchaînement d’événement avait quelque chose à refroidir les ardeurs de n’importe lequel esclave. D’abord menacée par sa maîtresse, puis amadouée par une drow, avant d’être effrayée à outrance par une ombre et finalement, pour se faire prendre la main dans le sac par sa maîtresse. Non, c’était limpide : journée de merde!
Une fois au sol, faire la morte aurait été moins efficace que ce qu’elle fit : ne pas bouger, assise contre le mur jouxtant la porte qu’elle avait tantôt franchie. Si ses yeux avaient habitude d’admirer le sol, là, elle en cherchait les moindres détails. Elle osa bien à quelques occasions d’aller épier les personnes présentes, allant de Dren, à l’elfe puis le prête de Leetha. Ses oreilles frétillèrent à l’ordre lancé ; elle se redressa en s’appuyant sur le mur, fit un pas vers l’avant et se présenta devant lui. Ses yeux abaissés vers la marque, elle lui simplifia la tâche en roulant une fois des hanches et ainsi, mettre la marque en valeur. Elle ne l’arborait pas fièrement, mais au moins ainsi, Krish verrait que même battue, même molestée, elle restait coopérative. Ça allait contre toute logique, mais c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. Les maîtres battent leurs chiens pour les dresser et les punir et eux, esclaves, se doivent de comprendre et au mieux, les remercier.
Son poignet se fit prendre sans ménagement et elle se fit tirer dans l’antre aux cauchemars, qui désormais ne manquait plus de clarté. Enfin, elle put profiter de tout ce qu’elle ne sut voir tantôt ; les décorations, les dégâts qu’elle avait fait mais surtout, la magnificence de ce bain. Elle s’imaginât Krish recevoir d’imminents invités dans la bassine, s’y reposer après de longues journées à forger … à y noyer des impudentes en son genre. Plus loin, elle vit le lit de camp dont les couvertures étaient désordonnées ; la créature de tantôt y dormait peut-être là, se dit-elle. Pour le coup, elle emprunterait sa couche. Les pas qui la séparait de l’entrée et de son prochain lit de torture lui paraissaient comme interminable, comme la marche d’un condamnée. Condamnée à souffrir. Elle avait pourtant accepté son triste sort. Qu’était-ce que quelques minutes de souffrance, comparé à une mort certaine, dans le cas où elle aurait joué l’animal revêche ?
Arrivée à destination, elle tira un bon coup pour libérer son poignet, comme pour laisser comprendre au prêtre qu’elle avait bien compris ce qu’elle devait faire. Elle n’avait pas tout perdu son caractère : c’était bon signe. Elle s’étendit sur le ventre en remuant un peu, comme pour s’octroyer un semblant de confort. Elle avait bien droit à ça, après ce qu’elle s’apprêtait à vivre. On lui tendit la besace pour qu’elle s’en serve comme d’un mors à cheval, qu’elle y fasse ses dents. Avant de s’en gaver le gosier de cuir, elle remua les lèvres, soufflant quelques paroles toutes basses. Si basses, que seul le prêtre sut en entendre quelques échos à peine. À tous les coups, la jeune drow s’adressait à sa créatrice ainsi que son maître, mais les mots balbutiés prestement restaient incertains. Une fois fait, elle mordit à pleine dent dans la besace puis redressa les bras devant son visage pour cacher ce dernier dans le creux de ses deux coudes. De la sorte, elle étoufferait ses plaintes mais aussi, aurait un appui plus moelleux pour sa tête s’il advenait qu’elle en perde connaissance. Disposée de la sorte, son corps au moins n’avait pas à souffrir des affres de son visage, qui altéraient tantôt de son charme. Son ventre plat creusait une vallée à la chute de ses reins, avant que ne rebondisse avec somptuosité les courbes de sa croupe. La pâleur de sa peau était agréablement mise de l’avant des reflets des candélabres ; le prête avait sous sa main une créature certes bien curieuse, mais qui choquait par l’harmonie de ses courbes. Pourquoi avoir été si généreux pour son apparence et si cruel pour son legs drow ? Les Dieux étaient parfois moqueur, car eut été de sa peau et de ses yeux, elle aurait sans doutance possédé tous les atouts nécessaire à une flamboyante assenions dans l’un des temples d’Isten ou de Teweion, dont on vantait la froide beauté de celles qui la servaient.
Son heure approchait et elle y faisait face avec un calme alarmant. Pourtant, sa poitrine battait si fort contre sa couche, que le prêtre aurait su entendre les toquements de chaque coup de tambour …
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1 008 ans Taille : 1m82 Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mer 28 Fév 2018 - 17:14 | |
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Le prêtre s'occupa de sa tâche avec la conscience professionnelle de ceux qui aiment le travail bien fait. Le muscle et le derme abimé par le fer rouge se reformant, guérissant et ondulant avant facilité sous ses doigts. Le soucis n'était pas tant de regonfler les chaires meurtries que de reconstituer une peau totalement lisse et sans aucune différence avec celle qui la bordait. Il insista pourtant, jusqu'à ce qu'il ne reste plus trace d'une déformation. Puis il mit Hayath sur le flanc et repoussa son bras de façon à atteindre sans peine ses côtes, juste en dessous de sa poitrine. Là, il ne lui fallut que peu de temps pour graver le sigil de la Maîtresse des forges. La lame stylisé et flamboyante dont les arabesques formaient de discrètes lettres pour former l'équivalent en langue sombre des mots ' Forge l'âme'.
Lorsque la magie se dissipa. Son gros rat poussa un concert de cris joyeux et reçu de douces gratouilles ainsi qu'un petit morceau de biscuit que l'homme sortit d'une de ses poches. Il était clair qu'il n'avait pas dépenser une once d'énergie à éviter la douleur à sa patiente, mais il était clair également qu'il n'avait pas été sadique pour deux sous. Les drows, libres ou non, avaient ce rapport à la douleur qui les poussaient à faire passer l'art de l'anesthésie pour un comportement lâche à moins que la chose ne soit véritablement nécessaire pour des procédures complexes.
Pendant ce temps, la Patronne était restée sur son lit, le dos appuyé contre ses oreillers, notant plusieurs choses sur le papier que l'elfe lui avait donné. L'elfe, d'ailleurs, était revenu et frottait maintenant le sol pour en faire partir les quelques tâches rouges qui y restaient. Une fois son office réalisé, le prêtre quitta la pièce avec un remerciement frais et guindé de la propriétaire, l'ordre officieux de se rendre au temple de Teiweon le plus proche pour témoigner du marquage d'Hayath ainsi qu'une bourse de gemmes mauves.
Distrètement, la dame adressa quelques mots étranges à l'elfe qui se releva et acquiesça humblement. Laissant son chiffon sur le sol, il entra dans la sale de bain et s'approcha doucement de l'esclave, les mains en évidence et en faisant volontairement du bruit, comme s'il approchait de la plus farouche des créatures. Mais au lieu de la chasser, il étendit sur elle une grande couverture en satin blanc, se voulant aussi sympathique que possible. Son sourire compatissant et amical parlait pour lui, qu'elle le regarde ou non. Il déposa aussi près d'elle un épais drap blanc semblable à ceux qu'on utilisait habituellement pour se sécher à la sortie du bain et un vêtement de soie blanche soigneusement plié. La tenue était en réalité une longue toge blanche ne comportant qu'une seule bretelle alourdie d'une fibule d'argent aux couleurs de la maisonnée et ajustable sous la poitrine par une longue ceinture de brocard doré. Une robe plus épaisse et plus couvrante que celles auquelles elle devait être habituée quoi que la coupe simple soit pensée pour mettre agréablement ses formes en valeur.
S'éloignant un pas, il pointa le bassin et lui offrit une phrase dans sa langue mélodieuse... avant de fermer la bouche, mal à l'aise et d'articuler dans un dialecte pour le moins approximatif.
- Profite. Dormir. Nettoie. " gêné, accompagnait ses explications de geste flous et approcha de la porte pour poursuivre " Si battre, j'entendre." Il fit semblant de donner trois coup sur le bois, hocha la tête et disparu, refermant derrière lui, la laissant seule disposer de la salle d'eau maintenant éclairée avec largesse.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mer 28 Fév 2018 - 19:12 | |
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Pour un être immortel, elle se dit qu’il sembla bien succinct en préparation, car à peine eut elle terminé de s’étendre de tout son long qu’elle sentit les prémices d’une chaleur aux abords réconfortantes. Cette suave caresse que lui procura ce vent chaud contre son derme n’était qu’un traître réconfort pour ce qui allait suivre et ceci, elle le savait bien. Une lueur almandine chatoya sur la surface de l’ancienne brûlure, au même instant que les mains du prêtre se frictionnèrent sur le derme meurtri. Bientôt, un désagréable sentiment lui tenailla la hanche, comme si un millier d’épines acérées lui perfora le derme. L’affliction lui coupa net le souffle, soulevant son corps dans une prolixe respiration retenue. Il ne le put, mais s’il vit la grimace qu’elle étouffa dans le creux de ses coudes, probablement que le haut de cœur lui aurait pris. Jusqu’à maintenant, point de plaintes trop homériques, des couinements étouffés, tout au plus. Elle se tortilla bien un peu, mais jusqu’à maintenant elle sembla bien tolérer la douleur. Il fallait bien que son ancienne vie lui serve, à un moment où un autre.
Là où le bât blesse, c’est lorsqu’il acheva la restauration. Une sensation d’incendie pénétra non seulement sa peau, mais la tortura également jusqu’à en ressentir l’endolorissement dans les os et ses muscles. Alors plus rien n’y fit ; pas même le bâillon improvisé de cuir. Son corps se secoua de spasmes, tandis que ses hurlements étouffés par le cuir de la besace fusaient de l’antre qu’elle avait formé de ses bras. Elle cria, encore et encore, mordillant la giberne de toutes ses dents comme si elle en désira une bouchée à avaler. Et la souffrance l’exhorta à s’esquiver de ce mauvais traitement, mais se fit prestement ramenée à l’ordre lorsque la patte griffue du prêtre s’ancra à sa nuque dans une poigne tyrannique. L’adepte des Jumelles n’entendait pas à perdre son temps et de devoir recommencer, or il s’affaira à la tenir en place qu’elle le veuille ou non.
Le traitement mené à bon terme, le prêtre fit le retrait de ses pattes et laissa un moment à l’esclave pour reprendre ses esprits. Faisant un pas de recul, il la vit, toujours étendue, mais franchement plus relaxée. À dire vrai, elle était épuisée. La souffrance lui avait drainé ses ultimes énergies qu’elle resta là, étalée sur sa paillasse, un bras pendulant dans le vide tandis que l’autre servait d’oreiller pour sa joue. Ses mires affaiblies, dont les paupières masquaient au trois quart la vue, étaient dirigés vers la porte de sortie, comme si elle n’avait d’espoir que de s’échapper à son destin. À l’instar d’un corps inanimé, d’un macchabé encore tiède, l’homme se saisit de la main de la souffrante, pour soulever son bras et ainsi dévoiler la nouvelle zone à marquer. Près du profil de son sein gauche, jouxtant ses premières côtes, il s’affaira à disposer la marque de l’illustre forgeronne. Ainsi on la reconnaîtrait désormais entres toutes. Elle lui appartenait réellement, désormais pour toujours, elle faisait partie de ses possessions au même rang que ce manoir ou ces bibelots. Elle était officiellement devenue l’un des biens de l’Al’Serat, dont elle seule avait le pouvoir d’entretenir ou de laisser pourrir.
Enfin, son tourmenteur quitta et avec lui, emporta les dernières forces de la pauvre qui ferma les yeux en toute tranquillité. Elle resta là, allongée et à deux doigts de trouver le sommeil, quand tout à coup, l’elfe qui lui attira les foudres de sa Maîtresse se manifesta bruyamment. Son pas pesant cherchait à attirer l’attention, à la soustraite des bras de Morphée … Et ce fut effectif, car elle ouvrit les paupières pour observer l’étrange créature d’un regard embrumé. Il n’avait rien d’agressif, contrairement à ce qu’elle crut, tantôt dans l’obscurité.
Avant qu’elle n’eût le temps de dire quoi que ce soit, son corps accueillit le plus doux des velours … Après tant de souffrances, la caresse d’une si douce matière qu’était le satin lui arracha l’ombre d’un sourire en coin, rien de plus. La force lui manqua pour le remercier et avant qu’elle ne sache puiser la force pour se dresser, elle entendit claquer la porte. Le clapotement de l’eau venue des rigoles mourantes dans la bassine, transporta immédiatement Hayath dans un sommeil plus que mérité.
À son réveil, après un bon deux heures, elle secoua le chef et se redressa à moitié, les jambes repliées sous son séant. Elle passa la paume de sa menotte contre ses hanches, à la vaine recherche de son ancienne blessure. Plus rien n’y figurait et même, sa peau avait retrouvé sa régularité de jeune Drow, aussi douce et agréable au touché qu’à sa naissance … Ses épaules se secouèrent d’amusement. « Les prêtres de Leetha font vraiment du bel ouvrage. Louées soient les Jumelles. » Se dit-elle, appréciant pleinement de n’y toucher aucune irrégularité. Enfin, elle chercha aussi la griffe de sa nouvelle Maîtresse, mais n’en trouva rien du bout des doigts. D’un air dubitatif elle fronça des sourcils, mais n’en fit pas plus. Peut-être le verrait-elle dans une glace : c’était une griffe beaucoup plus stylée qu’une simple marque au fer rouge. Aucuns bovins n’avaient droit à tel traitement, contrairement à la marque de son ancienne Maîtresse, conclut-elle.
Elle s’approcha de la bassine et s’y immergeât. Lentement. Très lentement. Et le bonheur qui s’afficha à sa bouille valait une fortune : elle était aux anges. Des bains elle en prenait fréquemment, on la voulait belle et disposée à recevoir les hommes, après tout. Sauf qu’en habitude, l’eau qu’on lui donnait était froide, tout au plus tiède et on mettait à sa disposition que de vulgaires bassines, à peine plus généreuses que les marmites dans les cuisines. Ici, elle avait droit non seulement à l’un des plus grands bains personnels qu’elle vit en sa vie, mais c’était de surcroît celui de sa maîtresse! Que pouvait-elle demander de mieux? Elle prit bien son temps, se prélassa comme rarement elle sut le faire en ces dernières années, puis quitta la bassine pour commencer à se préparer. Les vêtements que l’elfe mit à sa disposition n’avaient rien d’aussi sensuels que ceux dont elle avait habitude, mais mettaient agréablement sa silhouette en valeur.
Soudain, elle entendit plusieurs toquements à la porte. Elle s’empressa de terminer sa toilette pour n’en être que plus impeccable, puis s’affaira à aller ouvrir la porte. En son sillage, ses cheveux s’égouttaient encore en plusieurs gouttelettes contre le plancher humide. L’esclave, malgré son mauvais traitement avait belle mine ; elle n’esquissa aucun sourire mais se montra bien disposée à ses prochaines tâches, quelles qu’elles furent.
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Mer 28 Fév 2018 - 22:42 | |
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La première chose que fit Valendil en voyant apparaitre le visage de la jeune esclave fut de poser un indexe précautionneux sur ses propres lèvres en murmurant un mot dans sa langue chantante. Faisant un vague geste du côté du lit de la maîtresse, Hayath put voir qu'elle s'était somptueusement endormie et leur tournait le dos, son flanc se soulevant avec douceur et régularité.
Se frayant un chemin dans la salle d'eau, l'elfe referma la porte derrière lui pour ne pas risquer de déranger sa Maîtresse et fronça les yeux en voyant la lèvre éclatée, l'épaule mordue et les cheveux dégoulinant d'eau qui collait à son corps la toge de la jeune femme. Ces quelques détails lui donnaient un aspect à la fois plus sauvage et plus sensuel, comme si elle ne pouvait s'empêcher d'être tape-à-l'oeil.. Tout en chuchotant dans sa langue, il tapota le lit improvisé duquel elle s'était levé pour l'inviter à s'asseoir et se mis à fouiller dans les placards pour revenir près d'elle avec plusieurs fioles, des morceaux de tissus pelucheux et un peigne.
Brandissant une petite fiole au contenu huileux, il désigna la lèvre de la jeune femme et frotta sa propre lippe comme s'il étalait quelque chose, avant de laisser le flacon dans la main de la jeune femme pour passer derrière elle. Saisissant Le drap de bain, il le glissa sous sa longue chevelure pour la sécher, massant doucement le crâne de la jeune femme avec autant d'attention que si cela avait été la tête de la Maîtresse en personne. Puis, après l'avoir peignée et enduite d'une odeur florale, il s'amusa a y faire plusieurs petite tresses pour dégager le visage de l'esclave et tenir le reste de sa crinière en arrière sans brider leur longueur ou leur souplesse. Son comportement était doux et simple. Il semblait s'occuper d'elle comme d'une vieille amie, une sœur même. Mais si la jeune femme prenait véritablement le temps de croiser son regard et de s'y appesantir, elle pourrait deviner sans peine que l'éclat de ses iris vertes mouchetées d'or avait été brisé, conditionné et manipulé de façon si insidieuse qu'il ne restait probablement rien de ce que cet homme avait été avant d'être aux ordres de la maison Al'Serat. Il parlait très mal le sombre et ne connaissait pas un mot d'Oliyan, mais il était clair que l'elfe était tout simplement heureux de servir et s'épanouissait dans la joie d'être utile et obéissant.
Un faible râle retenti dans la pièce voisine et le chien accouru vers son maître. En une seconde, Valendil avait quitté le côté d'Hayath pour gagner les abords du lit. Par la porte rester ouverte, la jeune femme put voir la Patronne s'étirer, se relever sur un coude et embrasser passionnément le sylvain en le tenant pas son collier. Ils échangèrent quelques mots à voix basse.
" Approche, Hayath. " finit-elle par lancer un peu plus haut.
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| | | Hayath
Drow
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| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Jeu 1 Mar 2018 - 0:34 | |
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Sa poitrine se souleva d’un soupire un poil agacé. Quelque chose clochait encore? Non, en vérité, elle n’était pas assez bien, pas à l’œil de sa Maîtresse et ce petit être le prévoyait bien. Pour cela, elle dut lui concéder, il devait la connaître cent fois mieux qu’elle. Elle avait après tout connue l’Al’Serat qu’en bouquinant son passé et ce qu’on disait d’elle au travers les dédales du Puy. Ses humeurs, ses habitudes et surtout sa préférence en matière de goût pour ses esclaves lui étaient inconnus. Elle devait bien se fier sur lui, sinon sur qui d’autre? Elle s’assit alors sur la couche puis, se gardant quelques réserves, le laissa farfouiller dans sa besace. La fiole qu’il sortit n’avait rien de louche, mais rien d’attrayant non plus. À le voir faire ses mimiques silencieuses, elle en conclut que l’onguent, s’il en était un, servait à sa lèvre fissurée. Elle plongeât l’index après avoir senti le flacon, puis s’enduit la lippe du produit à base d’huile. Un picotement léger, rien de plus, lui tenailla la lèvre, mais lui donna un petit lustre agréable qui agrémentait les reliefs de son visage.
Lorsqu’il passa dans son ombre, elle raidit le dos et se retourna vers lui à demi. Le voyant armé d’une simple brosse, elle affaissa les épaules et poussa son inspiration de tantôt. Ne pouvait-elle pas simplement lui accorder un peu de confiance, après cette impression qu’il dégageât à la lumières des torches? Alors il s’occupa de ses cheveux –brillamment, il avait habitude, il fallait croire- et pendant ce temps, empoigna le deuxième flacon qu’il lui avait prêté. Plus odorant, elle en conclut que le parfum devait plaire à sa Maîtresse. Ainsi, petit à petit, elle frictionna quelques endroits de son corps pour que l’odeur en soit plus prenante. Au cou, aux poignets, à l’encolure de ses seins … Elle crut que le grand homme en avait terminé, mais alors qu’il finalisait les derniers préparatifs, il quitta à vive allure. Exactement comme le ferait un chien à son maître qui l’appelait.
Lorsqu’elle se pointa le bout du nez devant la porte, toute en beauté et arborant tous les bons soins de l’Al’Serat, elle la vit se redresser comme une chatte au soleil, se prélassant lâchement pour venir attraper au vol cette souris qu’était l’elfe, et de venir lui manger la bouche d’un baisé on ne peut plus sulfureux. Était-ce sa propension pour la luxure qui lui incitait si prestement disposer de l’elfe ainsi, ou bien le faisait-elle pour lui rappeler qu’il n’était qu’un jouet dont elle usait à sa guise? À son appel, Hayath s’approcha de sa couche et jugeait son regard pour savoir à quelle distance devait-elle s’arrêter.
Une fois positionnée à sa guise, ses yeux croisèrent les siens une fois seulement, puis les rabaissaient en signe de soumission. Jamais elle n’avait été aussi séduisante qu’à ce moment sous les yeux de Krish.
« Maîtresse ? »
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| | | Krish Al'Serat
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1 008 ans Taille : 1m82 Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Re: [Demeure Al'Serat] Une vie vaut moins cher que gratuite quand on s'appelle Krish Lun 5 Mar 2018 - 21:43 | |
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Fronçant le nez sous l'odeur puissante du parfum dans lequel l'esclave s'était visiblement baignée, La Patronne posa les yeux sur la jeune femme. Bien. Elle avait au moins l'aspect attendu des serviteurs de cette maison. Il lui faudrait probablement apprendre la finesse, mais au moins elle semblait pouvoir donner le change avec un certain agrément.
- Tu peux aller voir Zaïch'Ker. On e fera savoir quand ton collier sera prêt. En attendant je ne veux plus entendre parler de toi.
Dans le cas contraire, elle serait obligée de sévir et elle mettait un point d'honneur à dresser elle-même ses esclaves récalcitrant puisqu'elle était responsable de leurs actes.
L'intendant l'assigna à la cuisine et à la poussière mais lui épargna tout travail pouvant lui abimer la peau ou les mains. Le lendemain, Dren'Zess lui confia sa première mission : passer la nuit dans une taverne des Sanguettes et lui rapporter le plus d'information sur l'un des clients et toutes les discussions qu'il avait put avoir. Elle avait carte blanche pour utiliser toutes les méthodes qu'elle voulait mais elle devait obtenir le lieu de résidence actuel du jeune et fringant assassin. Un premier test puisque la cible était tout à fait au courant de la mission de son observatrice.
Ainsi commença le service d'Hayath au manoir Al'Serat entre les travaux d'intérieur les moins fatigants, les massages de Zaïch'Ker, les missions de Dren'Zess et la nuit ennéadaire au Temple de Tesso.
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