A coup de nuages et d'éclaircies. ( Solo )

Dixième année du XIe Cycle. Jour 3 de la première Enneade de Verimios.
Manoir de Solaria.

La journée était belle, le soleil était haut dans le ciel, la dame de Solaria aurait eut dont préférer etre a l'extérieur a visiter ses terres ou en compagnie de Faustina, peut etre meme de Torrance, pour une ballade a cheval, c'est pourtant enfermée dans son bureau que l'on pouvait la trouver. Attendant impatiemment des nouvelles qui ne tardaient que trop a son gout, bien qu'elle n'en ait demandée certaines que 3 jours plus tot. Un coup porté a la porte, elle relève la tete des divers paperasses accaparant jusqu’àlors son attention, avec son autorisation l'intendant pénètre les lieux l'air grave. " Le visiteur que ma dame attendait est la, dois je le faire entrer ? " Angelina inspire profondément puis vint un hochement de tete. " Je vous en pris faites et veillez a ce que nous ne soyons point dérangé. " L'intendant acquiesce, respectueux et guinder comme a son habitude. " Il sera fait selon les désirs de ma dame. " L'instant suivant il a a nouveau disparu. Un calme très court s'installe avant que la quiétude des lieux ne soit a nouveau troubler par l'arrivée de son visiteur. Un homme entre deux ages. L'air ni distingué ni négligé. Des vêtements de bonne facture mais pas bien onéreux. Un visage passe partout et une carrure tout autant. Le genre de personne que l'on croise et que l'on oubli, probable que cela lui était fort utile dans les besognes qui rythmaient son quotidien et son métier.

Dans un bruissement de tissu la dame de Solaria l'invite a prendre place en face de lui, il s’exécute après l'avoir saluer avec respect. Il connait la condition de la dame et sa propre place, mais il est de ceux qui vous observe avec une aisance déconcertante, comme quelqu'un qui connait trop de secret. Et c'est le cas, n'est ce pas pour ça qu'on le paie d'ailleurs ? " J'imagine que si vous êtes ici, c'est que vous avez enfin quelques nouvelles concluantes a me communiquer ? " Demande t'elle avec espoir, sans autres préambules. Point de salutations et point de noms prononcer, cela fait parti du contrat. " En effet ma dame, bien qu'il me faille vous prévenir que je risque de porter quelques ombres a cette journée sans nuages bien que j'ai aussi quelques informations qui pourraient apportés quelques éclaircies a certains des questionnements qui vous habitent. " Elle acquiesce pas plus inquiète qu'elle ne l'était hier, elle se doute de ce qui pourrait êtres de bonnes nouvelles et de ce qui pourrait etre tout leur contraire. N'est ce pas pour cette raison qu'elle avait engagée cet homme ? " Poursuivez je vous pris, point besoin de prendre des gants avec moi, je ne suis pas une fleure fragile, quoi que vous ayez a me dire dites le sans attendre. " Son interlocuteur a un hochement de tete appréciateur, il s'installe plus confortablement et en vient a distiller les informations qu'il a jusqu'alors gardé jalousement tel un homme avisé qui en connait le prix.

" Je commencerais donc, si ma dame me le permets, par vous parler de notre affaire la plus ancienne. A mon grand regret je n'ai guère plus d'informations en réponses aux interrogations qui sont vôtres. Mais ce manque d'avancement et mon piétinement a obtenir quelconque piste nous donne a vous comme a moi la réponse a votre tourment n'est il pas vrai ? " Angelina s'enfonce d'avantage dans son siège, elle qui jusqu'alors si tenait bien droite. Les mots sonnent cruellement définitifs a son oreille et pourtant cette réponse la elle la connait depuis des mois. Si elle lui a donné une bourse en premier lieu, c'était pour retrouver son amie Méliane de Lancrais dont l'abdication n'avait nul sens. Elle connaissait bien trop la dame pour pouvoir croire en une retraite au couvant et surtout elle savait qu'elle n'aurait pas laissée les Anoszia a la merci de leurs détraqueurs .. Pas après qu'elle se soit fait devoir de les protéger en mémoire de son défunt époux. A la pensée d'Oschide, son regretté meilleur ami, son cœur se serre. Elle a beau en avoir fait son deuil, sa perte lui est toujours douloureuse, quand bien meme elle le retrouve en les yeux de son fils. Le manque de nouvelle de Méliane, la non réponse a ses lettres, n'avait fait que confirmer a ses yeux le fait que tout cela n'avait été qu'une machination depuis le début. Dé lors qu'elle avait eut cette certitude, elle avait voulue découvrir qui était l’infâme qui les avait trahi ?! Il semblait que désormais il n'y'eut plus le moindre doute possible. " C'est une mauvaise nouvelle, mais pas une surprise en effet. " Le ton était posé, détaché, il n'était pas l'heure de céder a quelconque sensiblerie. " Qu'en est il de la mère de l'enfant ? Avez vous la moindre information quand a ce qu'il aurait pue advenir d'elle ? "

La mère de l'enfant désignant Castielle de Sombrerue, les deux femmes s'étaient rapprochées a la disparition de la duchesse de Langehack, cette dernière ayant envoyée la mère du fils de son époux en sécurité a Solaria quand elle avait sentie l'instabilité gagner sa cours. Car Castielle, au delà du fait de lui etre désormais une amie, était avant toute chose la mère de Torrance, le fils illégitime d'Oschide. Cette dernière avait disparue voila quelques mois quand elle était partie chercher réponse a Langehack lassant derrière elle son fils sous la protection d'Angelina. Depuis lors beaucoup d'hommes avaient cherchés sa trace a la demande de la Soltariel mais tous étaient revenus bredouille. " Je crains fort que non ma dame. Elle semble avoir disparue de la péninsule. J'ai pue remonter sa piste jusqu'a son départ de vos terres, mais ensuite rien ne la relie a un quelconque retour a Langehack, si il lui est arrivé quelque chose c'est avant que ses pieds ne foulent les terres Langecinnes. " Voila qui rappelait bien des mauvais souvenirs a la dame, Ambre sa cousine avait elle meme disparue de la sorte et jamais nul n'avait retrouvée sa trace. Des années a la chercher sans résultats et voila qu'a nouveau elle se trouvait dans cette meme impasse. Frustration et déception se mêlaient en elle, mais elle n'avait pour l'heure pas le loisir de s'y arrêter. " Et bien redoublez donc d’efforts si il le faut, je vous paie suffisamment pour etre en droit d'attendre des résultats. A Moins que je ne doives aller trouver ailleurs ce que vous êtes visiblement incapable de me fournir. " Le ton a la fois froid et autoritaire ne dénotait malgré tout pas de respect, ce que l'homme appréciait. A dire vrai il avait toujours beaucoup aimé le mordant de la dame, si bien qu'il attendait toujours impatiemment leurs entrevues. Son franc parler la rendant tellement plus intéressante que la plupart de ses clients habituel qui eux s’avéraient pour le moins austères. " Vos désirs sont des ordres ma dame ... " Fanfaronna t'il.

Angelina leva les yeux au ciel en ouvrant un des tiroirs de son bureau, sa main s'emplie bientôt d'une bourse de velours dont le contenu au tintement familier attire la sourire et l’œil brillant de l'homme. " Si tenter que je vous paie suffisamment cela va de soit. " Il inclina la tete avec un air de fausse soumission. " Les affaires sont ce qu'elles sont .. " Un sourire satisfait de la dame qui loin de lui tendre la bourse l'emprisonne entre ses mains. Maintenant elle sait qu'elle a son attention complète. " En effet, c'est pourquoi avant que nous ne parlions paiement, j'attends de vous que vous me rendiez compte de la dernière affaire qui nous lie. J'ose croire que celle ci apportera quelques éclaircies dans le ciel de ma journée que vous avez terni de bien des nuages. " Son interlocuteur loin de se montrer déçu eut un large sourire. " Son altesse sait y faire en affaires .. Oh pardon il est vrai que vous n'avez jamais voulue de ce titre. N'est ce pas un regret aujourd'hui alors qu'une couronne aurait pue vous apporter ce que vous désirez et que vous devez désormais obtenir par des biais plus complexes. " Angelina joua distraitement avec la bourse, ne lui faisant pas le plaisir de s'offusquer de ses mots. " Je n'ai guère le temps d'avoir des regrets, mais vous vous en aurez tout a loisir si vous deviez passé a coté de cette bourse n'est ce pas ? " L'homme parti d'un grand éclat de rire. " Ah ma dame, le jour ou vous n'aurez plus la moindre tache a me confier, il va sans dire que nos discutions me manqueront beaucoup. Mais trêves de plaisanterie, je convient du fait que ni vous ni moi n'avons de temps a perdre. Je pense avoir mérité cette bourse ma dame, car mes mots, si ils ne vous apporteront pas entière satisfaction, devraient avoir l'art de vous plaire. "

Elle lui lança la bourse pour lui délier enfin la langue a la fois impatiente et nerveuse de ce qu'il avait a lui apprendre. Il la saisit au vol, la soupesa d'une main avant de la glisser a sa ceinture l'air des plus satisfait. " J'ai visitée plusieurs maisons nobles, parmi vos soutiens, parmis les leurs ou tout du moins du ceux qui l'étaient avant, et il faut bien avouer que les retours sont plus positifs que ce que vous auriez été en droit de craindre. " Il tempéra néanmoins rapidement ses paroles de par un geste de la main. " Cela concerne le fils cela va s'en dire, mais n'est ce pas lui qui vous préoccupe vraiment de toute façon ?" Pas de démenti, pas d'acquiescement, rien a prendre en l'attitude de la dame, il poursuit donc sur sa lancée. " Dés qu'il est fait mention du patriarche, les gens deviennent plus craintifs, ils se ferment. Pour certains c'est une feinte et pour d'autres c'est de la lâcheté. Toujours est il que pour ses rejetons, l'opinion est bonne. L'on se rappelle que l'un est baron, tout comme il n'a pas été oublier que l'autre n'était meme pas la au moment des faits, qu'il est donc innocent de toute implication, puis ses grands faits d'armes restent encore sur toutes les lèvres. De plus le fait que les filles aient étés épargner et que le conseil du roi avait lui meme laisser l'opportunité aux enfants de garder titres et terres joue en sa faveur. " Angelina se leva, contournant le bureau pour lui faire a nouveau face.  

" Soites bien que tout cela me soit fort agréable a l'oreille, vous ne m’apprenez rien que je n'escomptais. Quand est il des soutiens et des appuis attendus ? " Si la dame était soulagée ou heureuse, elle n'en laissait rien paraître. Sa maîtrise d'elle meme forcer le respect il se devait de l'admettre. " Ma foi vous allez me dire que je vous apprendrais une fois encore rien de plus, mais certains a Soltariel vous sont tout dévoués et si votre souhait va en le sens de nos dernières discutions et que vous vous lancez dans cette bataille, ils ne s'y opposeront pas .. Quand a vous soutenir, tout dépend le coût que vous êtes prête a y mettre ? "   Un sourire moqueur qui ne présageait rien de bon illumina ses traits tandis qu'il se levait a son tour, signifiant ainsi la fin proche de leur entrevue. " Ces messieurs se seraient ils couverts de dettes pour espérer quelques compensation financières en l'échange d'un appuis passif et restreint. " L'homme s'approcha un peu mais pas trop, juste de quoi garder une distance respectable entre eux. Il connaissait trop bien le tempérament de la dame pour se risquer a empiéter sur son espace. " Pour une femme aussi intelligente que vous, vous êtes bien naïve ! Ces sires ne veulent pas d'argent de votre part. Ils en ont plus qu'assez. N'oubliez vous pas trop souvent qui vous êtes ? " Elle haussa un sourcil, ne voyant guère ou il voulait en venir.

Il se détourna d'elle se dirigeant vers la porte, puis avant de l'atteindre il lui fit de nouveau face l'air arrogant. " La naïveté vous sied a ravir, rien que de par cela ce qu'ils attendent de vous serait tout a fait compréhensible, mais vous avez bien plus dans votre manche qu'un joli minois. Quand bien meme vous jurez grands dieux que vous ne voulez pas du trône ou de la couronne, vous n'en restez pas moins une Soltariel. La dame de Solaria." Il désigna les lieux d'un geste de la main, les lieux puis elle. " Qui ne reverrez pas de posséder tout cela ? Ah ma dame ce que vous coûterez leur soutien, vous coûterez la liberté. " Les points serrés et la mine fermée, Angelina brisa enfin le silence pesant dont elle s'était parée. " Auriez vous dont perdu la tete ? Vous ou eux, vous entendez par la que cela me coûterait une union avec l'un d'eux ? " Un éclat de rire puis le bonhomme ouvre la porte en lâchant: " N'allez pas défaillir ils ne sont pas tous si vilains a regarder, j'imagine que certains font leurs effet chez la gente féminine. Mais en effet c'est ce qu'il semble bien que cela vous en coûterez. La question étant, le jeu en vaut il la chandelle ? " Le ton n'avait rien d'une question, car il savait que jamais la dame ne se dévoilerait en lui donnant réponse. Il joua de sa bourse un instant avant de s'incliner bien bas. " Ma dame c'est toujours un bonheur que de converser avec vous, au plaisir de nous revoir. " Il n'obtient rien de plus qu'un hochement de tete avant de disparaître.

Une fois a nouveau seule, la Soltariel se laissa choir contre son bureau. Inspirant profondément elle y agrippa les bords, le regard intense et la mine fermée. Un mariage .. Une union ... Qu'elle douce ironie. Si ces sires savaient ... Mais il fallait aussi avouer qu'elle se devait de considérer la chose. Son union avec Oscario n'avait de validité que pour eux et pour le ramener auprès de Faustina ne serait t'elle pas prête a tout les sacrifices ? Par les dieux une fois de plus tout devenait fichtrement compliqué. Elle n'en était certes pas la, elle n'avait fait que prendre la température sans mener encore la moindre action mais pour sure elle ne s'était pas attendue a cela. Quand cesserait on de la voir comme un trophée ? Une façon d'acquérir du prestige ? Lasse de ses questionnements sans réponses, elle essaya de se concentrer sur le positif mais son esprit eut tot fait d’être accaparer par les mauvaises nouvelles du jour et celles ci semblaient plus nombreuses que les bonnes. Méliane. Castielle. Cette journée, qui un peut plus tot s'annonçait si belle, était devenue bien terne a coup de nuages et d'éclaircies se livrant bataille pour qui aurait la victoire. Un jour somme toute normal dans la vie de la dame ...

Fin du RP.