Réchaufement...ou pas [Privé Victoria] [Terminé]

L'hiver ayant pratiquement cloitré les gens chez eux, Amaury avait profité de ses longs moments de calme pour passer le plus de temps possible avec Cécillya et son frère. il s'était tenu informé de la progression de la guerre du médian du mieux qu'il pu, et tout semblait aller pour le mieux. Pourtant ce calme qui lui allait si bien ne dura pas. Une troupe étrangère vint envahir Ydril et bousculer les petites habitudes du Vicomte. C'est que c'était bien plus près que le médian, et que cela ombragerait le commerce maritime, ce qui n'était pas pour plaire à Amaury. Il envoya aussitôt quelques espions pour en savoir plus, ne s'alarmant toutefois pas. Il pensait que les forces étrangères seraient repoussées à la mer assez rapidement, et qu'au pire, Soltariel viendrait appuyer son vassal, le défendant comme le voulait le serment de protection qui engageait le suzerain. Malheureusement, il ne fut rien de tout cela, et les choses empirèrent de manière exponentielle. Bientôt, tout le Comté d'Ydril fut sous la coupe des envahisseurs. Et c'est la que tout débuta pour Sybrondil. La comtesse Victoria envoya des courriers, demandant à ce que la chaine d'Aquila soit relevée, et requérant la levé du ban. Tout fut fait comme elle le demanda, mais cela ne s'arrêta pas la. La neutralité n'était plus de mise comme les Di Castelli en avaient l'habitude. Une Seigneurie et un titre de Vicomte sont deux choses différentes, et il est inconcevable de rester en dehors d'un conflit lorsqu'on atteint ce niveau de rang de noblesse. Amaury fut donc convoqué par la Maldi quand elle se rendit à Soltariel pour un conseil. Le Vicomte d'Euphémion y était invité, convoqué en fait, puisqu'il dirigerait son ost. Voila qui le perturbait, lui qui avait toujours préféré la mer à la terre, que de devoir commander des troupes sur le sol des vaches. Enfin, il demanderait conseil auprès de son Sénéchal quand le moment serait venu.

Laissant Cécillya à Euphémion, après un au revoir poignant, il prit la route pour rejoindre le Comtesse, appréhendant leur réunion. C'est qu'il l'avait bien évité, n'échangeant que par missive. Cette fois, il ne pourrait pas y couper, mais peut être que les choses étaient apaisées maintenant. Et puis de toute façon, il faudrait bien interagir un jour ou l'autre autrement que par échange de missives, alors autant que ça soit maintenant. Il devait prendre soin de faire front uni, et ne montrer aucune faille pour Sybrondil.

Une fois à Soltariel, la surprise fut de taille, bien qu'ayant des informations, Amaury ne s'attendait pas à ce que les choses en soient arrivées à une telle extrémité. Que ce soit par laxisme ou ignorance, la rupture était consommée, et une charte avait vu le jour afin de faire passer la Duchesse et le Duc, ce dernier ayant disparu, en procès, rien que ça. Le Vicomte écoutait attentivement, et il observait beaucoup, choqué par ce qu'il voyait et entendait. Le conseil passé, il avait une entrevue avec la Comtesse le lendemain. L'heure était venue, il fut introduit

"Bien le bonjour Comtesse, vous avez fort bien parlé hier, au conseil, et je suis content que l'on vous ait écouté. Allez vous vraiment signer la charte ? après tout ce qui nous a été révélé, c'est plus que légitime, mais cela vous attirera l'antipathie de la Duchesse, si jamais elle se tirait de ce mauvais pas"

C'était la plus pour briser la glace

Revenant d’une balade dans les jardins, là-même où elle fit la connaissance d’un Velterien des plus intéressants, Victoria devait à présent faire face à tout autre visage. Un homme qu’elle n’appréciait guère et dont les relations étaient restées cordiales mais des plus distantes.  Après tout, l’homme avait refusé sa main, ce qui, non seulement offusqua la comtesse qui souhaitait avoir main mise sur le comté tout entier mais également la part de femme en elle.

« Messire di Castelli. » Commença-t-elle, lui offrant le dos de sa main pour le baise-main traditionnel. « Ne parlez point trop vite, Messire. Rien nous assure que mes conseils avisés soient écoutés. Après tout, Son Altesse en a fait fi plus d’une fois, rien nous assure que le chancelier se montrera moins têtu. »

Elle fit une pause, invitant son vassal à s’assoir dans l’un des sièges qu’offrait le petit salon où ils étaient seuls, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. « Quant à la charte, celle-ci sera signé des noms Sybronds souhaitant le faire. Je n’oblige à rien. Mais vous devez savoir que ce que l’on réclame n’est autre qu’un éclaircissement sur les agissements du couple ducale. N’y voyez-là point félonie. Et si son Altesse s’obstine à le croire, cela ne pourra, qu’une fois de plus se retourner contre elle. Après tout, regardez-donc ce qu’est devenu le sud : un comté en déroute, envahit par des estréventin, un duché sous-tutelle royale, ce qui n’a encore jamais été vu auparavant. Bah… cette honte ! J’imagine aisément ce que les nordiens doivent penser de notre situation ! Ils doivent se gausser à ne plus finir ! Il est temps que tout cela change. Donc si cette Magna Carta nous assure une chance pour que le sud puisse trouver un nouveau dirigeant compétent, nous ne devons point hésiter. »

Amaury baisa la main tendue, se disant que la Comtesse avait décidé de rester dans cette atmosphère mis figue, mi raisin, entre eux, qu'à cela ne tienne, il jouerait le jeu. Il s'assit à l'invitation de Victoria, et il l'écouta bien sagement, comme le brave vassal qu'il était. Toutefois attention, ce n'était pas pour autant un chien, et il espérait bien qu'elle ne le prenne pas pour un esclave, mais bien comme un partenaire. Il était content d'avoir réussi, même si c'était une piètre réussite, la mission qu'elle avait confié à son frère, concernant l'expansion de leur compagnie commerciale. Elle était rusée, il le savait, et elle démontra encore ses talents, en ne forçant pas les sybronds à signer la charte s'ils ne le voulaient pas. Voila un moyen de savoir qui la suivait, et qui se rebellait contre son autorité, il n'était pas dupe

"J'entends bien votre Grandeur, il faut espérer que le Grand Chancelier soit un homme plus avisé, et qu'il voit la sagesse de vos mots"

Après tout, ce qu'elle avait dit était plein de bon sens, qu'on l'apprécie ou pas. Amaury se passa une main dans ses cheveux, une habitude, devenu un tic pour lui.

"Ma question était de savoir si vous, vous allez la signer. Il va de soit que les sybronds se doivent de suivre leur suzeraine. Comme vous le soulevez, le sud offre une piètre image, qu'une terre montre un visage uni ne serait pas du luxe, et en remontrerait sans doute à nos voisins. Peut être qu'ils prendraient alors exemple et que l'on pourrait se débarrasser des cancrelats qui ont osé envahir Ydril."

Amaury ne lâchait pas sa suzeraine du regard, cherchant à sa voir ce qu'elle pensait

"J'ai entendu dire que sire Roderik était un héro d'Amblère, peut être qu'il saura mener une campagne mieux que son Altesse de Soltariel. Par contre, j'ai des doutes sur ses connaissance sur le monde maritime. Et vu le fiasco que Soltariel à eut, j'ai des craintes pour notre flotte. La nomination du vice-amiral peut être une bonne chose, si celui-ci est compétent, le connaissez vous ? Et dites moi, que comptez vous faire ?"

Il avait la gorge sèche après tout ce qu'il venait de dire. Amaury désirait que cette histoire se termine rapidement. Le commerce était en jeu, et donc les revenus du Comté. De même une fois de plus il était séparé de son jumeau et de Cécyllia. Encore une fois, il désirait briser ce climat tendu avec Victoria, et avoir plus de sérénité.

Alors ainsi Amaury se plaisait à croire que la comtesse profitait de la Magna Carta pour évaluer la loyauté de ses propres vassaux. Cela était habile de l’avoir deviné si seulement cela avait été réellement le cas. Or, ici, il n’en était point question. Pourtant, Victoria décida de ne pas le reprendre sur cette affirmation, estimant que Sybrondil serait plus forte unie que divisée s’il advenait que la duchesse s’adonnait à quelconques représailles. Et pour cela, quoi de mieux que la présence de l’entièreté des signatures Sybronds sur cette fameuse charte ?

« Bien évidemment que je signerais. J’estime que le pouvoir ducal a suffisamment terni l’image du sud tout entier, il est temps que cela cesse. » Elle fit une pause, portant son thé à ses lèvres. « J’ai également entendu bon nombre de récits sur le chancelier, des exploits guerriers, un héros de guerre, un chancelier des plus compétents, une confiance somme toute aveugle de la part de notre ancien régent à celui qu’il qualifiait sans nul doute de principal soutien, si ce n’est ami. Mais… je préfères forger ma propre opinion. Et pour l’instant, je reste mitigée. Je ne crois pas une seule seconde à son histoire d'élu de Tyra et de son retour souhaité par la déesse noire. Je crois surtout que l'homme a fuit ses fonctions pour des raisons encore obscures et qu'il est revenu lorsqu'il a apprit que Feu Cléophas était mourant. Un opportuniste, sans aucun doute.

Quant à ce vice-amiral, j’ai déjà eu l’occasion de correspondre avec lui. Je n’ai pas encore eu l’honneur de le rencontrer en personne mais jusqu’à présent, il semble être le seul Vrai Soltari à avoir un tant soit peu la tête sur les épaules, et une cervelle dans celle-ci. Je gage que nous n’aurions point à craindre ses décisions militaires, sans compter qu’au vu de nos précédents échanges, l’homme semble ouvert à tout conseil et ne se montre pas aussi buté et fermé que Tibéria. » Victoria refit une pause, une légère, car elle désirait enchaîner sur un problème plus épineux. « J’ai à vous parler d’autre chose, Amaury. Vous étiez au conseil de guerre, vous avez entendu le plaidoyer de la duchesse. Il y a une information qu’elle a divulguée qui me fait me mettre en garde ; les couleurs des Anoszia ont été aperçues en Ydril. Dîtes-moi, comment se porte Cécillya ? »

La comtesse avait des doutes sur le Grand Chancelier, il fallait dire qu'à peine arrivé, il se retrouvait avec la tutelle de Soltariel, le duché, rien que ça, ce n'était pas une mince affaire que celle-la. Et pour sur que le nord et le sud avaient deux façons radicalement opposées de penser, et de se comporter. Et puis une réputation ne faisait pas tout, surtout que c'était surtout au niveau martial qu'il l'avait acquise, et que la politique avait son importance. Peut être qu'il n'aurait pas la sournoiserie, enfin la mentalité, pour appréhender la manière de faire. Mais s'il était aussi opportuniste que le pensait Victoria, alors il était sur le bon chemin

"Tyra n'a pas l'habitude de laisser partir qui que soit ayant pénétré sur son territoire. Je ne connais pas son histoire, mais pour sur que je ne crois pas un seul instant à l'histoire abracadabrante qu'il veut faire avaler aux gens qui lui demandent."

Le Vice Amiral semblait être quelqu'un qui ne crachait pas sur les mains tendues, et qui prenait soin d'écouter ce qu'on lui disait, voila qui serait une bonne chose, Amaury ne supporterait pas que les flottes soient sacrifiées, et surtout défaites, à cause de quelqu'un qui se croyait supérieur, et qui faisait n'importe quoi

"Un homme surprenant que ce vice amiral alors, nous devons pouvoir compter sur lui si nous ne voulons pas courir à la ruine avant même que tout n'ait véritablement commencé"

Car oui tenir des blocus tout en patrouillant pour empêcher une flotte de ravitailler n'était pas une chose aisée, loin de la. Les ressources étaient divisées, alors que l'ennemi pouvait fort bien se regrouper pour faire une percée. La comtesse changea alors de sujet, et elle prit de cour le Vicomte en parlant de Cécyllia, voila un point qu'il n'aimait pas abordé, enfin avec Victoria, surtout que le jeune fille était arrivée sous une autre identité au départ. Les filles de l'Anoszia avaient eut le pardon du Régent, mais savoir que le dragon doré avait été vu à Ydril, et le fait que cette famille était supposée soudé, compliquait les choses. Il aurait préféré ne pas parler de cela, surtout que sa visite lors d'une fête du patriarche avait été l'un des points de discorde entre les deux. Comment expliquer l'avoir ramené de Langehack alors qu'il n'était pas censé y être, et que c'était son jumeau qui était supposé être partit. Enfin, de toute façon, il avait prévu de la marier à son frère, aussi le mensonge serait crédible

"Fort bien, fort bien, après l'avoir croisé pour la première fois lors du bal donné par son père, j'en avais parlé à mon frère, Rafaël. Celui-ci la croisé en Langehack lorsqu'il exécutait la mission que vous m'aviez confié pour lui. Lasse des histoires de sa famille, et de la chute qui la touchait de plein fouet alors qu'elle n'avait rien demandé, il l'a ramené avec lui dans ses bagages pour lui changer les idées, et l'éloigner de tout. Elle semble heureuse à Euphémion, passant la majeure partie de son temps à la bibliothèque, ou en balades."

Amaury se doutait que ce n'était pas ce qui intéressait le plus la Comtesse, ou du moins ce qui l'inquiétait

"Si vous vous inquiétez, elle ne pense pas à la guerre, et elle ne demande pas à retrouver sa famille. Je conçois vos craintes, et je demanderais à ce qu'elle soit surveillée plus attentivement, dans le cas ou vous craignez qu'elle ne divulgue de informations. A moins je me fourvoie, et que votre demande soit d'une toute autre teneur ?"

Amaury prenait les devant, mais peut être qu'il faisait fausse route.

« Ce serait vous mentir si je vous disais que ce n’était que simple curiosité Messire. Effectivement, les filles ont été épargnées par la régence de l’époque, c’est bien pour cela que je la tolère en terre Sybronde, pour l’instant. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine méfiance. Je ne souhaite pas que Sybrondil soit traînée dans la boue comme Ysari ou Soltariel à cause d’une malheureuse petite Anoszia. » La Comtesse n’y avait pas été de main morte. Mais Amaury devait à présent avoir l’habitude des mots tranchants de Victoria. « Je souhaiterais faire sa connaissance. » Claqua-t-elle, ne laissant aucune opportunité de refus de la part de son vassal. « Après la guerre, elle viendra à ma cour. Je serais patiente et j’apprendrais à la connaître, je la jugerais sur sa personne et non plus sur son nom. Une fois mon opinion faite, j’estimerais si je puis lui faire confiance. Dans le cas contraire, je ne tolèrerais plus sa présence en terre Sybronde. » Cela semblait être un bon compromis, du moins, cela en était un énorme pour Victoria qui aurait sans nul doute décidé de la faire partir sans même lui adresser la parole. Mais au vu des derniers renseignements obtenus par la Comtesse, les frères Castelli semblaient s’être attaché à cette petite blondasse. Il fallait donc œuvrer de manière à ne pas se retrouver face à un vicomte mécontent.

Dans un premier temps, Amaury se demanda comment elle avait su que Cécyllia était à Euphémion. C"'est que son identité avait été changé. Et puis il se dit qu'il était un crétin finit s'il pensait pouvoir garder ce secret pour lui. Vu les rapports entre la Victoria et Amaury, et la puissance que représentait maintenant le Vicomte, il était bien évident qu'elle le faisait surveiller, tout comme lui en faisait autant, intensifiant son réseau d'espionnage autant que possible

"N'ayez crainte, votre Grandeur, elle n'est pas Vicomte, ni même Seigneur, mais juste une demoiselle en perdition séjournant sur mes terres. Elle n'a aucun pouvoir, et même si vous êtes au courant, sa présence n'est pas criée sur les toits."

C'est que l'Anoszia était Baron à Ysari, et en Ydril, les ramifications étaient nombreuses. Mais, même s'il avait préféré rester au calme, et que cela ne s'ébruite pas, il comprenait aussi les craintes de la Comtesse, alors qu'elle cherchait justement à démarquer le Comté vis à vis de ses voisins, conspués par leurs détracteurs. Enfin, le fait qu'elle demande à la voir inquiétait Amaury, se demandant encore quel vilain tour elle avait dans sa manche. Refuser aurait été une grave erreur alors qu'il était dans l'apaisement

"Je vous l'amènerais en personne lorsque le conflit sera terminé. Vous pourrez alors vous rendre compte par vous même qu'elle n'est en rien une menace"

Faire sa connaissance était une chose, la garder à sa cour une autre. La Comtesse essayait elle de trouver tous les moyens pour harceler son vassal ? à moins qu'elle n'utilise ce stratagème pour diviser les jumeaux, se doutant bien que l'un des deux restera avec elle, ou encore affaiblir le Vicomté s'ils avaient la bêtise de venir tous les deux à sa cour. Amaury aurait payé cher pour savoir ce qu'elle avait en tête, et aussi pour qu'elle l'oubli vu tous les efforts qu'il avait fournit pour ne pas lui déplaire

"Je suis content de savoir que vous la jugerez de part sa personne, et pas en raison du nom qu'elle a hérité à la naissance sans rien demander. Je suis certain qu'elle vous fera bonne impression, c'est une belle personne"

Par belle, il entendait son caractère bien évidemment, la Comtesse n'avait cure de sa beauté physique.

« Alors qu’il en soit ainsi, Amaury. Nous verrons cela une fois la guerre terminée. En attendant, qu’elle reste sagement à Euphémion et sous surveillance. »

Victoria se leva et partit chercher un document sur son bureau. Ce n’était autre que la Magna Carta qui avait circulé lors du conseil de guerre. Les Soltaris l’avait déposé à l’hôtel particulier pour que les Sybronds puissent la signer. Ce qui fut fait. Il ne manquait à présent plus que la signature de la comtesse et du Vicomte.

Victoria prit alors place et s’empara d’une plume qu’elle trempa dans son encrier. D’une main souple et légère, la jeune femme y apposa son nom.

Magna Carta Soltaari

Par cette présente Charte, nous faisons état des manquements et forfaits commis par les suzerains de Soltariel, duc et duchesse, Franco di Celini et Tibéria de Soltariel.

Par cette présente Charte, nous autres signataires nobles de Soltaar, demandons que procès soit soumis au couple ducal de Soltariel afin de répondre de leurs actes concernant leurs chefs d’accusations.

Par cette présente Charte, nous demandons la confiscation provisoire du duché de Soltariel par le pouvoir royal et nous soumettons la mise en place d'un conseil de régence qui assurera la direction du duché durant le temps que prendra le procès.

Le seigneur suzerain dispose de droits et de devoirs. Ces devoirs étant d’assurer la protection de ses vassaux, de respecter les droits de ses vassaux et de ne pas être auteur de félonie où d’acte de sédition à l’encontre du Royaume. Pour cela, nous autres, signataires de la Charte, accusons le duc Franco di Celini et son épouse Tiberia de Soltariel, d’avoir enfreint les règles et de s’être prémunis de non-droits.

Ces accusations sont les suivantes:  

-Non protection de la terre vassale d’Ydril, laissée à son sort pour affronter l’invasion d’Altiom sans Terres et du Roi de Naelis.

-Non-respect des règles élémentaires de la guerre navale en ayant outrepassé toute logique défensive dans l’établissement du blocus maritime. Celui-ci s’étant soldé par un échec, nous demandons les dédommagements nécessaires.

-Abus d’autorité, suivi d’un emprisonnement arbitraire et sans procès à l’encontre d’Angelina de Solaria, vassale du duché de Soltariel. Le procès équitable est un droit vassalique, qui en étant outrepassé lui aussi, démontre l’incompétence du pouvoir ducal et démontre ses abus et l'octroi de non-droit.

-La trahison du duc Franco di Celini, suite aux faits rapportés et étant survenus à Port-Cinglant. Nous demandons que le duc de Soltariel réponde de ses actes. En son absence, nous demandons à ce que ce soit son épouse, liée par les liens du mariage, qui en soit jugée responsable.

-Suspicion d’escroquerie à l’encontre de la couronne mais également à l’encontre des vassaux Soltaris ainsi qu’au Comté de Sybrondil. Nous demandons qu'enquête soit faite par la couronne.

Tout manquement et refus à la demande de jugement par la Cour des pairs du Royaume signera un déni de justice royale. De facto, la non-observation de cette demande formulée par les signataires de la Charte, donnera lieu à une réclamation de déchéance immédiate.

Par cette présente Charte, les signataires, demandent le protectorat royal afin d’éviter tout représailles excessifs et abusifs à l’encontre de leurs terres et de leurs personnes. La liste des signataires est non exhaustives et pourra être signée par d'autres seigneurs de Soltariel et des terres vassales ayant pris acte de cette Charte.

Les signataires de la Magna Carta Soltaari

Signore Cortès di Alcacio, Signore Cortès di Castigliani, Signore di Corelli, Signore di Giovanelli, Signore di Poniti, Signore di Petroli, Signore di Tertia, Signiore di Lambeuzzia, Signora Victoria di Maldi, Signore Amaury di Castelli, [+ une vingtaine de noms Sybronds].

« Nous avons terminés. » Dit elle en gage de renvoi. « A moins que vous souhaitez me faire part d'autre chose. »