Une main tendue a-t-elle vocation à être coupée ? [Arnaud]

À Arnaud de Stern, héritier de la seigneurie de Stern, grand guerrier d'Amblère et de Christabel, Sénéchal du Comté d'Arétria,

Seigneurie de Laréor, le 4ème jour de la 1ère ennéade Vérimios, an X du Cycle.

Très cher ami,

Vous me voyez des plus désolée que nous ayons dus nous quitter en si mauvais termes après notre dernier échange à Christabel. Toutefois, réjouissez-vous, mon ami, je vous apporte par la présente une bien heureuse nouvelle. Mon frère, Roderik, Grand Chancelier de notre jeune et bien-aimé Roi Bohémond Ier est bel et bien en vie ! Je l'ai vu de mes yeux en chair et en os. Quelle surprise il a eu de me voir débarquer ainsi, sous un faux prétexte !

Si vos paroles ont été menées par la colère et le ressentiment que vous avez entretenu envers moi ces derniers temps, sachez que je ne vous en tient pas rigueur et que ma volonté de tendre une main vers vous, mon promis est toujours à vous. Tâchons à l'avenir de nous faire mutuellement confiance et de cheminer ensemble main dans la main plutôt que de nous diviser. Tout ce que je nous souhaite est de connaître la félicité d'un mariage heureux qui nous comblerait l'un comme l'autre. N'est-ce pas que vous désirez également ?

J'ai eu vent des exploits de nos hommes durant le siège de Christabel. Toutefois la route risque d'être encore longue. Mon frère m'a fait part de difficultés dans le sud et souhaite que je me joigne à lui afin d'aller régler les difficultés au dûché de Soltariel. La guerre me semble loin d'être finie et sans doute, nous faudra-t-il marcher pour défendre encore un peu plus les intérêts du Royaume là-bas. J'ai confiance en vous pour que vous fassiez le nécessaire afin de préparer cette éventualité durant mon absence. Mon cousin Leudaste avec qui je crois, vous vous entendez bien, sera sans doute heureux de vous prêter main forte. Laissons nos hommes profiter de la capitale mais de notre côté, restons vigilants sur les finances pour continuer la route, comme l'avait décidé le Conseil de guerre de toute façon.

De mon côté, je vous rejoindrai dès que possible à Diantra, sans doute pour le Concile qui se réunira suite à notre marche sur le Médian. Mon frère se devra sûrement d'y assister en tant que représentant du Royaume. Peut être à cette occasion, pourrions-nous en profiter pour que vous me fassiez découvrir la capitale et profiter d'un moment de calme ensemble avant de reprendre la route ?

Au plaisir de très prochainement vous lire,

Bien à vous.

Aliénor de Wenden, Seigneur de Wenden et Régente du Comté d'Aretria et de la seigneurie de Karlsburg.