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 Sauve qui peut ! [Entité]

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Francesco di Castigliani
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MessageSujet: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeLun 7 Mai 2018 - 17:54



– Cette lettre, vice-amiral... est-ce vraiment utile ?

– Nous le verrons bien, l'on ne pourra pas nous accuser de n'avoir pas usé de tous les recours imaginables et possibles, répondit Francesco en terminant les dernières lettres.

– Ydril s'est condamnée depuis longtemps; ses seigneurs n'y verront probablement qu'une énième tentative de les ramener à la réalité. En vain !

– Ce pourquoi cette lettre ne s'adresse pas seulement à ses seigneurs, mais à son peuple.

– Pensez-vous réellement que...

– Je pense qu'ils veulent continuer à cultiver leurs terres et à pêcher en mer sans que des fous furieux ne les mènent à leur perte définitive. Dois-je vous rappeler la guerre contre Diogène le fol ? La guerre de l'enfant de Systolie contre ses vassaux ? Cette guerre civile menée par des étrangers ? Il faut que cela cesse et le peuple d'Ydril a le droit de s'y opposer. Alors cette missive atteindra qui voudra la lire, la comprendre et l'accepter. Mais je refuse que le Sans-Terre entraîne toute une populace dans sa folie destructrice !

– Bien, que l'on copie ces lettres par centaines, avant de les délivrer à ceux et celles qui en voudront. ordonna son Second aux autres marins qui attendaient sagement derrière.  

Aux fils et filles d'Ydril,

Une guerre sans pareille sera bientôt à vos portes. Des armées venant de tout le Royaume font marche sur le Comté d'Ydril afin d'y défaire Altiom Sans-Terres le parjuré, venu apporter un vent de chaos en vos contrées. Les méfaits et les torts de cet homme et de ceux qui l'ont aidé ne sont pas les vôtres. Vous n'êtes pas responsables et vous ne méritez pas de mourir à leur place. C'est pourtant là le sort que vos grands seigneurs vous réservent.

Ne mourrez pas pour eux !

Le pardon royal sera accordé à ceux et celles qui ne prendront pas les armes. Nul mal ne leur sera fait, ni à eux, ni à leurs possessions. Ydril a déjà trop souffert de ses précédentes guerres et des ambitions insatiables de ses dirigeants.

Mais vous, fiers ydrilottes, avez le droit de continuer à vivre !

Francesco di Castigliani, Vice-Amiral de la Marine Royale.


Bientôt, les missives seraient envoyées dans tout le Comté, via des marchands et d'autres colporteurs. Les plus chanceux n'auraient qu'à lire ; ceux moins lettrés auraient à attendre que des crieurs assez téméraires ne se mettent à chanter sur tous les toits. Combien d'hommes et de femmes en saisiraient le sens ? Combien d'hommes et de femmes se refuseraient à payer pour les crimes d'un fol ? Il eut été fort probable que l'impact ne soit qu'un petit pet de saumon dans l'Eris. Probable aussi que les seigneurs d'Ydril aient eux aussi lavés les cervelles de leurs ouailles pour les exciter à l'approche de la bataille ? Mais si l'on suivait la logique, n'importe quel ydrilottes se devraient de peser au moins le pour et le contre, afin de réaliser au final qu'un seul homme devait mourir pour qu'eux puissent vivre.

Francesco se redressa sur sa chaise et admira les côtes ensoleillées à travers la petite fenêtre de sa cabine. Il repensa un bref instant à sa lettre et comprit qu'il venait d'alléger sa conscience. Pour le reste, il ne ferait pas quartier.

Hrp:





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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeJeu 10 Mai 2018 - 11:08





Seul dans la pénombre de l’étroit bureau qui avait été mis à sa disposition, Damons était songeur. Il tenait entre ses mains une de ces lettres, signée du Sire di Castigliani, un message qui circulait dans tout le comté. Simplement une nouvelle manœuvre de subversion avait d’abord pensé le prévôt de circonstance d’Ydril. Néanmoins, à la relecture, cette lettre soulevait un fait important : l’adversaire avait changé. La victoire contre le blocus avait eu raison de la Duchesse Tibéria. La jeune dirigeante inexpérimentée avait cédée la place à un adversaire bien plus coriace, les séides nuisibles de Bohémond. Damons s’y était préparé et avait soulevé cette éventualité lors du dernier conseil de guerre.


- Il veut créer des défections dans nos rangs, parmi nos milices locales. Les arrestations auxquelles j’ai procédé n’ont rien donnés, des espions sont peut être impliqués, mais les lettres sont transmises via des marchands du duché.

- Tu as raison Lazarus. La meilleure réponse que nous pouvons apporter serait de nouvelles affiches rappelant notre victoire face au blocus, tout en prenant soin de représenter le Vice-Amiral Francesco. Le but étant de lui attribuer cette défaite. Par ailleurs, il est temps de remettre nos crieurs de rues en service, en proposant de nouvelles primes. Qu’ils fassent savoir que le Comte promet des terres dans le Curzio, à Marcalm et au Trezatio, à tout volontaire de la milice !

- Très bien, général. »


Au départ de Lazarus, Damons se pencha à la fenêtre, contemplant les rues pavés de cette cité qui s’animait sous ses yeux. Ydril était toujours intacte. Et elle résisterait face à la tempête ! Damons en était persuadé, au point de sortir en courant de son bureau et de détaler dans les couloirs du château pour entrer avec fracas dans la salle du conseil où se tenait le Comte Altiom.

- Votre grandeur, si nous voulons l’emporter nous allons avoir besoin de toute l’aide disponible... Il est temps d’envoyer le parchemin sanglant à Naelis. »
HRP:
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeSam 12 Mai 2018 - 21:38


- C’est quoi qu’ça raconte cette fois ? C’encore la Duchesse ?
- Pire.
- Par les dieux ! C’est quand la prochaine fois qu’on a des bonnes nouvelles par ce coin !

La guerre, la guerre, la guerre. Voilà quelques temps qu’ils n’entendaient plus parler que de ça les Ydrilotes. Heureusement majeure partie d’entre eux en étaient tenus loin, de la guerre, mais pour combien de temps ? Et si tout ça n’étaient pas des menaces en l’air ? Et si tout ce que le Sans-Terre avait rendu à l’Ydril n’avait servi qu’à mieux l’asseoir au pouvoir, à lui fournir un siège qu’il considérerait confortable jusqu’à ce que les baldaquins d’un autre l’attirent, et qu’il ne décide de mettre à feu et à sang le pays pour se le garantir ?

- Et ça, ça raconte quoi ?
- Ça raconte que l’autre c’est une connerie écrite par un con.
- S'y prennent la peine de nous dire que c’est une connerie c’est que s’doit être vrai alors !
- Mais qu’est-ce j’en sais moi !

L’instinct de survie ou la fierté Ydrilote ? Le Royaume ou leur pays ? Jouer la sûreté ou le tout pour le tout ? Se battre, c’était se promettre une chance de ne plus jamais avoir le moindre souci d’argent. Des terres à n’en plus finir, assez d’argent pour abandonner le travail de la terre et se la couler douce, comme tous ces gras doubles de marchands qui pullulent dans cette part de la Péninsule ; c’est ce que promettaient les nouveaux seigneurs d’Ydril.
Mais quand on y pense, ça n’avait peut-être pas l’air de grand-chose comme ça, mais ceux du Royaume, c’est la vie qu’ils offraient. À quoi bon verser du sang et de la sueur pour gagner un pactole qu’on ne verra jamais de son vivant ? Quoique si tous se battaient, et si les armées du Royaume étaient aussi mal réglées que celles de la Duchesse, alors peut-être qu’avec un peu de chance… le coup d’éclat que ce serait pour Ydril ! Et puis, se la couler douce…

- Moi j’dis que je croirai l’histoire du di Casglinati quand ils nous pendront quelqu’un d’autre.
- Mais t’es con ! Ils ont déjà arrêté un paquet de gens ! C’est plus discret. ‘Fin s’ils se mettaient à pendre du monde, ce serait déjà crâmé de chez crâmé qu’ils sont en train de se faire dans la culotte nos seigneurs.

Mais quelle valeur pouvaient bien avoir les dessous de leurs seigneurs. Ils se sont presque faits dans leur culotte quand Soltariel a entamé son blocus, et pourtant, qu’est-ce qui en était ressorti ? Pas grand-chose de si terrible au final. L’air avait empesté le mage brûlé pendant quelques temps, et on avait perdu quelques bateaux… mais là, il ne s’agissait plus simplement des magouilles suderonnes. C’était face au Royaume tout entier qu’il faudrait tenir.

- Attends, c’est combien de gens le Royaume ?
- Beaucoup, je crois.
- C’est quoi « beaucoup » ? Parce que pour ce qu’ya dans l’assiette quand tu dis que tu sers bien, c’est peut-être pas si terrible que ça au final ! On s’en est sorti face à Soltariel non ?

D’avants en arrière sans que rien ne change, c’est ainsi qu’allaient les discussions de la gente Ydrilote. Quels pouvoir ont-ils de toute façon, les quelques gueux sans importance à qui on hurlait que l’herbe est plus verte en face ? Comment pourraient-ils savoir qui dit la vérité et qui ment ? Et surtout, si le jeu en valait la chandelle ? C’étaient les proches des nobles, les experts du jeu. Les marchands, les lettrés et les mathématiciens.

- La moindre idée de quelles seraient nos chances face aux armées du Royaume ?
- Faibles. Pour toutes les guerres qui ont pu le traverser récemment, ils gardent l’avantage du nombre.
- Vous voulez vraiment dire que tout est perdu d’avance ? Non pas que je tienne à notre ami Altiom au point d’y risquer ma vie, mais il vient à peine de nous rendre ce que ces sangsues de Scylléens gardaient à nôtre nez et à nôtre barbe. Pour peu qu’on lui reprenne Ydril, même si nos milices baissent les armes, c’est retour à la case départ.
- Pas si on joue bien nos cartes. Les petites gens nous connaissent bien, ils nous feront confiance. Maintenant, le but est de trouver un moyen d’éviter d’affronter le Royaume sans totalement s’y soumettre. Si nos milices les autorisent à marcher sur nous, ils prendront tout. Si nos milices se font marcher dessus, ils se contenteront allègrement de ce qui reste.



La délicate main d’une jeune fille glissait de gauche à droite, calligraphiant adroitement des mots possédant la même candeur qu’elle. Servante parmi d’autres dans la cour d’un comte, elle avait cela de différent qu’elle fut à la fois trop curieuse et trop intellectuelle pour son propre bien. Quel futur pour Ydril ? Voilà une question qui lui tenait à cœur, et pour cela, sous les yeux des mêmes nouveaux fortunés à qui elle venait de servir la boisson, elle couchait la tendre note qui serait adressée à qui le veut bien.

À tous les puissants bien pensants du Royaume




C’est avec la plus grande inquiétude que je trace ces lettres, parce que je vois chaque jour sombrer un peu plus ma tendre Ydril dans la confusion.
C’est un homme venu de la mer avec des étrangers qui nous a rendu nos terres et nos marchés, mais ce qu’il fut généreux en patriotisme, il le fut aussi en troubles. Ce pourquoi d’abord Soltariel, et maintenant la Couronne, s’attache à vouloir punir cet homme venu de la mer et le peuple qu’il s’est choisi, mes jeunes yeux ne le voient pas. Ce pourquoi d’abord Soltariel, et maintenant la Couronne s’entête à retirer d’entre les mains d’hommes et de femmes nés d’Ydril la terre qui les a nourri, mon esprit a du mal à l’entendre. Mais puisque c’est ma vie, celle de mon frère portant les armes, celle de mon père, faible de corps, et celle de ma mère, faible de cœur qui sont en jeu, je vous prie, vous qui tenez des pays entiers en vos mains et dirigez les armées d’un doigt, d’entendre la voix d’une fille d’Ydril.

Quelle valeur possède le pardon royal ?
Qu’est vivre, aux yeux de la couronne ?

Car nous Ydrilotes, ne considérons pas ramper sous les chausses d’un couronné comme vivre. Nous Ydrilotes, n’appelons pas la soumission une vie. Nous Ydrilotes, avons obtenu un pouvoir sur nos propres existences de la part d’Altiom, et pour cela, moi, jeune fille d’Ydril, comme de nombreux de mes compatriotes, lui faisons confiance lorsqu’il dit vouloir régner pour nous et nous sur nous.

Seulement, moi fille d’Ydril, comme de nombreux de mes compatriotes, savons qu’il est bien aisé d’être généreux avec un peuple lorsque l’on a tout à y gagner. Nous savons qu’il est bien aisé de parler de sacrifice, mais que rares sont ceux acceptant de transformer leurs mots en actions. Nous regretterions qu’à aucun moment, celui qui disait vouloir par-dessus-tout rendre Ydril aux Ydrilotes ne se soit de lui-même donné en échange de notre tranquillité, si seulement nous étions sûrs que la Couronne ne nous dérobe pas notre pays avec lui.

Que la Couronne fasse vœu d’étreindre plutôt que de saisir. Que la Couronne réalise que c’est pour et par un peuple qu’elle règne. Que la Couronne promette qu’Ydril vive, alors seulement elle sera en place d’appeler insatiables les ambitions de nos Seigneurs. Que la Couronne promette qu’Ydril survive et elle prouvera qu’elle n’a pas plus de valeur que les monstres qu’elle décrit.

Nous, Ydrilotes, avons le pouvoir de vous livrer Altiom en même temps que notre confiance, comme nous, Ydrilotes, avons le pouvoir de faire disparaître tout ce qu’il y a à saisir en nos terres.


Une servante, soucieuse de l’avenir de ses comparses.


Et dès les roues de la caravane du colporteur mises en branle, un vent d’appréhension souffla sur les milices d’Ydril. Se battraient-ils jusqu’à emporter leur pays dans la mort, ou vivraient-ils un monde où la Couronne ne les déposséderait pas une seconde fois ?

@Destinataire:

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

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Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeDim 13 Mai 2018 - 9:09


Au premier jour de la troisième ennéade, an X, XIe cycle

Quelques jours défilèrent sans que nulles réponses ne leur parviennent. Le déluge était pourtant sur le point de s’abattre, et en dehors des préparatifs, Francesco trépignaient afin de connaître la parole d’un peuple. Puis un navire marchand leur parvint, porteur d’une étonnante lettre lui étant indirectement adressée, mais faisant suite à sa requête. Cette dernière, écrite de la main d’une simple servante, ne manqua point de le questionner. Tout d’abord parce qu’il était surprenant de voir qu’une roturière pouvait être aussi bonne lettrée. Aussi pour ce que l’écrit contenait. Ce n’était ni un oui, ni un non. Il transparaissait l’envie que tout cela prenne fin, sans pour autant leur donner un plein et entier soutien.

-Que veulent-ils ? s’enquit son second.

-La garantie que nul mal ne leur sera fait, alors ils réfléchiront.

-Mais ce sont des mots d’une simple servante ! La guerre ne saurait être empêchée par ces seuls mots !

-Elle est la seule réponse qui nous soit parvenue, je prendrais donc ces mots comme étant ceux de tous les ydrilottes.

-Qu’allons nous faire, vice-amiral ?

-faites en des copies et transmettez-les à tous les seigneurs alliés. Ils sont en droit de connaître l’avis du peuple.
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Victoria di Maldi
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeLun 14 Mai 2018 - 20:18


3ème jour de la 3ème ennéade
Verimios, premier mois d’été
de l’an 10 du 11ème cycle.

« Une servante qui parle pour tout un peuple ?
- Oui Ma Dame.
- Je n’en crois pas un mot. Il doit y avoir anguille sous roche.
- Je le pense aussi.
- Néanmoins, Gregorio, néanmoins, si cette lettre se veut être la maigre surface apparente d’un malaise plus profond ressenti par le peuple Ydrilotte, nous nous devons de saisir l’opportunité.
- Quel est votre idée, Ma Dame ?
- Elle est simple : nous allons faire tout l’inverse de cette idiote de Tibéria.
- C’est-à-dire ?
- Je gage que si le peuple d’Ydril se montre si méfiant envers nous, ce n’est qu’à cause de ce maudit blocus qui s’est soldé par une attaque directe aux civils d’Ydril.
- Il est vrai que sans cela, peut-être se seraient-ils tournés vers le Roy plus tôt.
- Nous avons une carte à jouer, Gregorio. Ydril est actuellement l’ennemi du Roy mais leur animosité se porte surtout vers Soltariel et sa duchesse. Faisons des ennemis de notre ennemie : nos amis.
- Tout en servant les intérêts du Roy.
- Tout à fait. Faites appeler nos agents. Que tous les crieurs dont nous disposons se préparent à partir, recruter en davantage également. Je veux que chaque cité, chaque village ou hameau ait entendu ce que j’ai à leur dire.
- Très bien Votre Grandeur. »

Le seigneur d’Iree quitta la pièce à la hâte, s’attelant à rassembler les Sybronds demandés par Victoria pendant que celle-ci noircissait un parchemin :



PEUPLE DU COMTE D'YDRIL


Sachez qu’en ce jour, Moi, Victoria di Maldi, Comtesse de Sybrondil, j’ai entendu votre appel et j’y ait prêtée attention.

La Sybrondie, malgré sa position de défenseur de la couronne, n’a pas pour objectif de commettre les mêmes erreurs passées ni de suivre l’obscure voie qu’a tracée Soltariel en s’attaquant directement aux innocents que vous êtes.

Et c’est dans cet esprit, Peuple d’Ydril, que je m’en viens vous informer qu’Altiom d’Ydril n’est pas celui qu’il prétend être.
Car il devient urgent qu’on vous révèle la vérité :


Altiom se dit être votre libérateur.
Votre comte se dit être votre sauveur.
L’homme se dit être Ydrilotte de tout son être.

Et pourtant, Peuple d’Ydril !


Il n’a point hésité à m’avouer de sa propre bouche les véritables raisons qui l’ont poussées à revenir en VOS terres :


Son vœu le plus cher n’est pas
« Ydril aux Ydrilottes »
mais
« Le Royaume aux Nordiens » !


Pourquoi sinon, vous a-t-il rendu vos terres par la force alors que le nord se mettait en marche pour le sud ? Pourquoi sinon, a-t-il décidé de prendre les armes sans même essayer le pouvoir des mots ? Pourquoi vous laisse-t-il face à la menace alors que seule son arrestation suffirait à vous épargner une guerre ? Pourquoi s’être allié à un Royaume étranger en connaissant la colère que cela engendrerait envers Votre Pays ? Pourquoi ne pas s’être directement allié avec vous, Ydrilottes ?

Aujourd’hui, Peuple d’Ydril, les seuls capables d’apporter la paix à vos contrées, c’est vous. Aujourd’hui, Peuple d’Ydril, la couronne vous offre la possibilité de vous exprimer et vous promet d’écouter.


Que vous promet Altiom si ce n’est une nouvelle guerre ?


Sachez Peuple d’Ydril, que la Sybrondie se tient en défenseur du Roy mais également comme gardien de votre sécurité si vous acceptez de revenir à la raison ; aujourd’hui, Peuple d’Ydril, faites le choix des mots plutôt que celui-ci des armes.



Victoria di Maldi, Comtesse d’Ydril, votre amie.


« Ce sont là de bien beaux mots, Ma Dame.
- Je vous remercie, Gregorio. Les hommes sont ils prêts à partir?
- Dans l'heure, je gage. Cependant, Votre Grandeur, n'avez-vous point peur de ce que le chancelier puisse penser de cela?
- Si cette lettre le dérange, je l'invite à venir me le dire en face et s'il se montre désobligeant, je n'hésiterais pas à lui enfoncer copie de ce vélin en pleine gorge.
- Voilà une bien belle invitation. »



Dernière édition par Victoria di Maldi le Mar 15 Mai 2018 - 4:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeLun 14 Mai 2018 - 22:29

4 ème jour de la troisième ennéade de Vérimios
Mauvaise idée, très mauvaise idée, mais Ezio voulait tenter le coup, pour Ydril, pour Soltariel, pour le putain de royaume. C’était peut-être l’occasion de mettre fin une bonne fois pour toutes à ce conflit depuis l’intérieur. Voilà plusieurs ennéades qu’il espérait quelque chose du genre. Il en avait presque perdu espoir, mais la chance leur souriait peut-être enfin.

Donc le soir même, une lettre apparaissait mystérieusement au coin d’une table, adressé à la servante.


Bonjour à vous, jeune demoiselle!

Je sais qui vous êtes, mais vous ne savez pas qui je suis. N’ayez crainte, je vous écris en ami. Je vais être honnête avec vous, je suis soltarii, mais nous n’avons jamais été vos ennemis. La duchesse n’a jamais voulu la guerre, mais elle sert la couronne et son serment l’oblige à défendre Ydril face à l’envahisseur étranger. Ces lois et ses obligations sont bien au-dessus du peuple, mais voilà, il y a des choix qui doivent être faits et ce n’est pas nécessairement les puissants qui paient le prix et elle le sait trop bien. Tibéria voulait entendre votre voix, mais ce n’est pas facile de parler quand toute votre vie on vous a dit de vous taire. Elle sait que le vrai pouvoir est entre les mains du peuple et cette lettre que vous avez envoyée… C’est sans doute la chose la plus extraordinaire que j’ai vu de ma vie. Il faut du courage pour aller à l’encontre de l’ordre établi. L’un de mes confrères était un Ydrilote, comme vous. Vinicio prenait à cœur sa mission et passait de taverne en taverne dans l’espoir que le peuple écoute enfin la voix de la raison. Il a été exécuté par les hommes de Naélis comme un traître, alors qu’il était là pour défendre sa terre. Ce ne sont pas vos amis. Ils ne le seront jamais et vous le savez fort bien. Vous le savez, car vous n’auriez pas écrit cette lettre sinon. Vous voulez la paix et il est encore temps de la préserver. Vous avez le nombre, vous avez le pouvoir de créer et de détruire et je vous offre mon aide et mes aptitudes pour mener à bien toute entreprise que vous jugerez nécessaire. Vous avez le droit de la refuser, mais sachez que moi et mes frères continuerons de veiller dans l’ombre et de vous appuyer comme nous le pourrons. Je suis le fils d’un fabricant de chaussures, je sais ce que c’est d’être regardé de haut.

Si vous voulez répondre à cette lettre, vous n’avez qu’à laisser votre réponse au même endroit où vous avez trouvé ce message. Je mets ma vie entre vos mains, mais il y a des causes qui méritent un tel sacrifice.

Que les Cinq vous gardent.

Ezio
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeMer 16 Mai 2018 - 1:25


8ème jour de la 3ème ennéade
Verimios, premier mois d’été
de l’an 10 du 11ème cycle


Ce n’était pas bon. Ce n’était décidément pas bon.
Le cœur de la pauvre jeune femme battait la chamade, et ses mains tremblaient, autorisant à peine ses pupilles à tenir sous verrou les lettres qu’elle se devait pourtant maintenant de lire, et auxquelles elle se devrait d’apporter réponse. Combien ne regrettait-elle pas sa curiosité ! Combien ne regrettait-elle pas avoir profité autrefois, de la fainéantise de ses maîtres, pour apprendre l’art de l’écriture. Combien ne regrettait-elle pas ces longues heures où elle s’appliqua, candide, à travailler sa calligraphie, pour trouver satisfaction dans la basse besogne qu’était la rédaction de petits courriers insignifiants et de listes de commissions.

Voilà que du jour au lendemain elle était devenue la voix du peuple, et que lorgnaient par-dessus son épaule un trio de riches marchands bien peu discrets. C’était donc cela l’envers de la médaille, le poids de la richesse, les responsabilités justifiant que les nobles s’entourent d’une cour faisant à leur place le gros de la besogne. Parler pour de nombreuses voix était donc si terrifiant ? Ou alors, n’étais-ce terrifiant que parce qu’elle-même l’une de ces dames perdues dans les jeux politiques, ne s’y retrouvant que grâce qu’elle fut bien-pensante, et seulement moitié guidée par ses trois nouveaux précepteurs, et encore, dans toute son innocence, trop soucieuse de ce que ses décisions puissent impacter ses compagnons Ydrilotes ?

- Que penses-tu de la première lettre qui te soit parvenue ?
- Je ne sais pas… c’est… c’est déroutant. Je ne comprends pas vrai...
- Pas besoin de comprendre ! la main de l’homme s’abattit sur une table On ne te demande pas de réfléchir plus que de raison, juste de nous dire comment tu l’as ressentie.

La servante fit un pas en arrière, ne sachant pas si elle devait se vexer ou s’enorgueillir de la dernière remarque. Elle était étrange sa nouvelle position. Etait-elle l’alliée ou l’outil de ces hommes ? Etait-elle manipulée ou manipulatrice ? Agissait-elle seulement bien ? Oui. Elle devait bien agir. Tant qu’elle ne faisait que transcrire son interprétation de ce que pense le peuple d’Ydril, mettre en beaux mots la pensée de la rue, ou tout du moins, essayer de le faire, qu’elle soit manipulatrice ou manipulée, c’était pour le mieux.

- Et bien… je me dis qu’il aurait peut-être mieux valu que ce monsieur, ce… Ezio soit duc à la place de la duchesse. Peut-être aurait-il trouvé un autre moyen que de faire flamber nos pêcheurs pour initier la conversation avec nous.
- Et juste à ces mots, penses-tu pouvoir lui faire confiance ?
- Ai-je vraiment le choix s’il sait réellement qui je suis ?
- Soit. Tu marques un point. S’il sait réellement qui tu es, c’est nous seulement qu’il est en nos terres, mais qu’il aura pu remonter jusqu’à la source de la missive. Un espion de Soltariel, probablement.
- Mieux vaudrait s’attirer sa sympathie dans ce cas.
- Exactement, et pour une fois que Soltariel semble y réfléchir à deux fois en s’immisçant dans nos affaires, je dirais même qu’il faudrait réussir à s’en faire un allié. Une bouche influente de notre côté chez les Soltarii, c’est un peu plus de chances de ne pas avoir encore à se retrouver ponctionnés par toutes les sangsues du Royaume.

C’est le plus récent des documents reçus par Ydril cependant qui était le plus important ordre du jour. Ce n’étaient pas là les paroles d’un quelconque espion défendant bec et ongle son maître-chien. C’étaient les paroles du maître-chien en personne.

- Et ce que dit la Comtesse de Sybrondil, qu’en as-tu pens…
- Propagande ! Infecte propagande crachée par une femme vénale parmi d’autres ! Pense-t-elle vraiment que ce soient les derniers impairs de Soltariel la raison pour laquelle nous résistons toujours à la Couronne ? Ces purins de fräkar de colonialistes du Royaume ne savent faire que cracher sur les autres. Par là on vous sert qu’Altiom est plus retors qu’une Lamia Noyée ! Par ici on vous fait l’apologie de l’incompétence de Soltariel ! Mais il n’y en a pas un qui ne sache faire autre chose que diffamer ou proférer des menaces ? Où sont les propositions de partenariats commerciaux ? Où sont les serments de ne pas empiéter sur nos biens et notre culture ? Je vais vous le dire moi ! Ils se les gardent  bien profond dans le cul parce qu’ils s’en foutent pas plus que de leur chiasse ! le marchand frappa violemment du poing sur le meuble le plus proche avant de s’emparer de la retranscription du message Sybrond Vous savez quoi ? Je préfère encore crever avec ce débile de Comte autoproclamé que de servir d’esclave à un quelconque potentat venu du fin fond de la Sgardie.

Les yeux de la servante s’ouvrirent grands, au moins autant que ceux des deux autres marchands, et comme eux, elle ne put retenir une moue amusée, rapidement suivie d’un gloussement amère. Un retour à la soumission ou la mort au combat, voilà à quoi Ydril en était réduite.




À Ezio

Cher inconnu bienfaiteur, il m’est bien difficile de ne pas percer le papier de ma plume au moment de vous envoyer ces quelques lignes. Le climat actuel d’Ydril est effrayant, et il l’est aujourd’hui pour moi d’autant plus que je sais votre ombre quelque part penchée sur mon visage sans savoir de quel corps elle émane. Se savoir connue d’un inconnu et entièrement impuissante n’est pas un agréable sentiment, mais je me dois de me l’avouer, votre prose me fut agréable et vos mots s’ils ont parfois été peu fins m’ont semblé témoigner d’une sincère attention.

Mais si votre attention est sincère, et si votre âme est honnête, vous reconnaîtrez que la Couronne que vous servez, plus que d’avoir été, à travers les actions de Soltariel, et contrairement à même les hommes étrangers venus avec l’autoproclamé Comte, injustement meurtrière, est la source de longues années de perçue servitude par les gens d’Ydril.
En tant que servante, je suis de ceux qui connaissent les travaux ingrats. Je suis de ceux qui connaissent le devoir de soumission. Mais au moins ceux à qui je suis soumise partagent ma culture. Ce sont des breuvages de mon pays que je leur prépare. C’est dans le patois de mon pays qu’ils me hèlent. Et en les servant, j’ai au moins le réconfort de servir des hommes et des femmes dont la richesse contribue à la richesse de mon pays.

Vous appelez Altiom envahisseur, mais entre lui et les émissaires de la Couronne, il est celui qui s’est le plus conformé aux normes de mon pays. Altiom n’a pas retiré la fortune d’entre les mains de mes compatriotes pour la confier à des émissaires venus de par-delà l’horizon. Altiom n’a pas retiré à ce pays son sentiment d’appartenance. Au contraire. Pour quelques intentions malicieuses, ou pour quelque manque de jugement dont il puisse faire preuve, il est à l’heure actuelle, d’entre lui et la Couronne, le moindre de deux maux.
Je vous prierai donc, si vous me confiez sincèrement votre vie, de faire entendre à Soltariel, d’une voix qui sera certainement plus influente que la mienne, que le temps joue en notre faveur à tous. Je ne me targue pas être plus stratège que les grands Seigneurs Guerriers, mais je suis certaine qu’il est convenable de penser que le temps ne permettrait pas à Altiom d’assembler plus d’hommes que n’en serait capable tout le reste du Royaume. Le temps cependant éveille les esprits.

Puisse Arcam lever sa malédiction. Que vos yeux s’ouvrent sur notre véritable combat.

Une servante, se refusant à plier le genou plus bas.


*rattaché à une retranscription du discours de Victoria*

À tous les puissants bienpensants du Royaume

Ducs, Seigneurs et Chefs de Guerre de par tout le Royaume,
Nous entendons vos inquiétudes quant à la présence de l’autoproclamé Comte Altiom, car en grande partie nous les partageons. Nous aussi, nous sommes inquiétés lorsque les Naélisiens ont posé le pied sur nos terres. Nous aussi nous sommes inquiétés lorsque le sang a coulé. Nous aussi nous sommes méfiés lorsque s’est brusquement brisée une routine devenue presque soporifique. Mais en vérité, en vous parant d’honnêteté, n’êtes-vous pas en place d’avouer que le passé nous prouve Altiom être le moindre de deux maux ?

C’est une simple question que je vous pose : quand sa présence sert d’excuse à prendre les armes contre Ydril, qui des guerriers du reste de la Péninsule ou de lui est le réel coupable ? Quel poids porte une rhétorique accusant un homme d’être un monstre, quand elle vient d’un philosophe portant un espadon tâché du sang de son auditoire ? Et comment appeler ce philosophe meurtrier notre ami, lorsque dans sa signature transparaît sa convoitise pour nos terres ?
Je répondrai à vos interrogations quant aux raisons ayant poussé Altiom à agir de la sorte en me parant de toute l’honnêteté dont je suis capable, en espérant que vous ferez de même en répondant par la suite aux miennes.

Si mes yeux et mes oreilles m’ont bien appris, alors je peux vous confier qu’Altiom est un guerrier, qu’Altiom est un sentimental, que certainement Altiom est un patriote, se voulant proche de son peuple, seulement Altiom n’est pas un aussi grand esprit que d’autres Comtes ou Seigneurs. Voilà la source de la majeure partie de ses torts. Altiom a agi avec ses amis pour son peuple, sans penser aux conséquences, et je vous le concéderai, c’est en vertu de la loi que ces conséquences se font si terribles.
Mais comment faire plus confiance qu’à lui à un Royaume ayant longtemps dépossédé l’Ydril de ses propres terres, retiré aux marchands d’Ydril leurs propres fortunes et s’étant fait maître dans leur pays d’hommes et de femmes dont il ne partage ni les valeurs ni la culture ? Comment faire plus confiance qu’à lui à un Royaume dont le seul véritable argument dans cette bataille contre le proclamé envahisseur tient à nos vies. Comment faire plus confiance qu’à lui à un Royaume dont l’une des nobles signe en tant que Comtesse d’Ydril juste après nous avoir appelés déraisonnés, quand dans sa propagande, elle se refuse à adresser nos réelles revendications ?

Comment espérer qu’une fois les clefs de notre Ydril remises au Royaume, il ne s’en empare pleinement à nouveau, et ne force ses familles, petites comme grandes, à une honteuse soumission, quand sa force brute est le seul argument qu’il avance ?

Que le peuple d’Ydril soit dignement fait vassal. Que le contrat liant le peuple d’Ydril à la Couronne élève autant la Couronne que le peuple. Que Néera puisse veiller sur de véritables serments, et alors, seulement, plus que de retirer ses milices pour les préserver de l’affrontement, le peuple d’Ydril sera fier de les prêter à un Roy dont il est le protégé.




- Je… je ne peux pas signer ça…
- Alors ne signe pas.

Combien de temps seraient-ils capables de ralentir la progression de l’armée du Roy ? Combien de temps encore avant de pouvoir conforter les miliciens dans une décision ou dans l’autre ? Combien de temps encore pourraient-ils tenir ce jeu au nez et à la barbe du Comtes et de ses Seigneurs ? Combien de temps est-ce que ses nerfs tiendraient encore ?
Elle avait peur, incroyablement peur, pour sa vie, celles de ses parents, celles de ses amis et celles de ses compatriotes. Une simple et dévouée servante, créature jeune et candide. À quel point aisé aurait-il été pour elle de souffler un vent de reddition aux  oreilles des miliciens, et quelques gouttes de poison dans les verres des problématiques puissants ?

Si seulement tout était si facile….

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Victoria di Maldi
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeMer 16 Mai 2018 - 7:29


« QUOI ? Comtesse d’Ydril ?!
- Certes, je ne comprends pas Ma Dame.
- JE VEUX UNE EXPLICATION !
- Il semble que l’un des crieurs n’ai point fait attention à sa langue.
- IL ME SEMBLE AUSSI ! LEQUEL ? QUI GREGORIO, QUI ?!
- Celui chargé de la cité d’Ydril…
- ET LES AUTRES ?
- Non, Ma Dame, eux ne se sont pas trompés, ils vous ont bien annoncé comme Comtesse de Sybrondil.
- ENCORE HEUREUX ! Vous imaginez les répercutions que cela pourrait avoir ?
- J’imagine oui.
- Nous devons réagir sur le champ !
- Que voulez -vous qu’on fasse ?
- Faites appels aux marchands Sybronds de la compagnie des trois saisons en place à Ydril. Qu’ils l’arrêtent pour traitrise et qu’il soit jugé en Sybrondil ! Envoyer des missives à nos alliés Soltaris et Sybronds et qu’on leur explique le malentendu, je me REFUSE de voir Sybrondil payer à cause d’un IMBECIL pareille ! Faites également circuler ceci en la cité d’Ydril : la Sybrondie n’accepte pas que son nom soit trainé dans la boue et compte rendre jugement pour les actes de ce malfaiteur et qu’une enquête sera menée. Que la vérité soit rétablie : à aucun moment, je n’aspire à gouverner Ydril, je n’aspire qu’à tendre la main. Faites ramener tous ces potentiels incompétents que vous avez recruté. Et CETTE FOIS-CI Gregorio, ne me décevez pas ! »

S’inclinant maladroitement, le seigneur d’Iree partit en toute hâte. Cette affaire l’avait blessé au plus haut point dans son orgueil : n’était-ce pas lui qui avait recruté de nouveaux crieurs ? Et voici que l’un d’entre eux venait de traîner sa suzeraine dans une merde sans pareille, entraînant avec lui le pauvre conseiller qu’il était. Tout ça à cause d’un con qui n’a pas retenu convenablement le discours à répandre. A moins que son intervention fût calculée ? Que d’autres déformaient ses mots ? Tout cela serait à déterminer lors de l’enquête et du procès. Mais Victoria ne comptait pas se laisser faire et si les Ydrilottes refusaient la main qu’elle leur tendait, la comtesse ne comptait plus offrir aucune compassion.

Au matin de la première journée de la quatrième ennéade, le crieur fautif fut capturé et ramené par bateau en Sybrondil alors que les alliés furent mis au courant du jugement à venir. Ydril, quant à elle, se réveillera avec un beau dessin : la représentation du crieur fautif face aux juges Sybronds accompagné d’une phrase simple : La Comtesse de Sybrondil ne cherche pas à vous gouverner, mais à vous aider.
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MessageSujet: Re: Sauve qui peut ! [Entité]   Sauve qui peut ! [Entité] I_icon_minitimeDim 20 Mai 2018 - 11:22


La lettre resta sans réponse pendant un moment. Ce n’est qu’après plusieurs jours qu’une nouvelle lettre fit son apparition. Cette fois, elle semblait avoir été écrite à la hâte sur un bout de papier. L’écriture était tassée comme s’il avait essayé de coucher un maximum de chose sur un espace très restreint.

Salutation!
Je vous présente mes plus sincères excuses pour le retard, mais les choses se sont sensiblement compliquées depuis ma première lettre. Si vous craignez ma présence, je vous invite à vous méfier plus encore de la présence Sybronde. Nous ne sommes qu’une poignée de Soltarii comparativement à l’armée qui grouille présentement dans les ombres. Ils sont plutôt divertissants à observer : ils se roulent au sol comme des chattes en chaleur, pour tenter de vous séduire. Ils présentent un visage ami, mais ne soyez pas dupe, ils seront sans doute les premiers à vous marcher dessus si vous leur tenez tête. En fait, si vous voulez un conseil : il faut toujours se méfier de ceux qui font beaucoup de bruit pour devenir votre ami.
Votre lettre m’a touché, je dois dire. Je sens l’amour que vous portez pour votre terre et votre culture si unique. Je comprends aussi votre désir de servir des gens bien de chez vous et non des étrangers… Altiom vous apparaît comme un moindre mal, mais c’est lui qui a ouvert la porte à cette guerre. Il aurait pu revenir en ces terres de bien des façons, mais il a préféré utiliser la force en s’appuyant d’une armée d’étranger. C’est cette armée qui fait craindre le pire, pas Altiom qui n’est qu’un homme. Laisser un roi étranger verser le sang des Péninsulaires est un outrage qui ne peut rester sans réponse. Si nous inversions pendant un instant les rôles, accepteriez-vous cela sans rien dire? Des Ydrilotes ont été tués par un étranger sous la commande d’Altiom. Peut-être que ces hommes étaient coupables de quelque chose, mais une fois encore, la situation aurait pu être adressé d’une autre façon. De toute façon, s’ils étaient vraiment coupables de quelque chose, ils auraient dû avoir un procès et être jugés équitablement, mais la comtesse n’a jamais levé le petit doigt pour ça non plus. Croyez-moi, mademoiselle, la réaction serait la même peu importe l’endroit en Péninsule et elle serait peut-être plus violente encore. Laisser ce geste impuni enverrait un mauvais message. Il montrerait une couronne affaiblie, incapable de protéger son peuple. Après Naélis, qui seront les prochains? Les Sombres? Vous ne voulez pas d'eux sur le seuil de votre porte! Altiom est loin d’être un idiot. Il connaît les règles de ce monde. Il savait qu’en faisant marcher une armée d’étrangers sur ces terres, il y aurait des conséquences, mais il l’a quand même fait. Donc, est-ce un héros libérateur ou la source de vos malheurs?
Vous savez, négocier ce n’est pas plier genoux, c’est agir pour le bien de tous. Personne ne veut de cette guerre et surtout pas vous. Au risque de me répéter, vous avez le pouvoir d’arrêter cette folie, mais ne laisser personne parler à votre place. J’aimerais bien, un jour, savourer quelques spécialités locales sans risquer de me faire trancher la gorge dès que j’ouvrirais la bouche! Nous n’avons pas à être ennemis, nous n’avons pas à nous cacher derrière nos frontières et à avoir peur de son voisin. Vos décisions dans les prochains jours/ennéades auront un grand impact sur votre avenir et le nôtre. Au vu des difficultés que j’ai eues afin de vous transmettre cette lettre, elle sera probablement ma dernière. Je vous en pris, réfléchissez bien avant d’agir.
Que les cinq vous gardent
Ezio
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