Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
Nombre de messages : 81 Date d'inscription : 13/09/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 410 ans Taille : 1m85 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: [Sanguette] Je n'ai jamais gouté du nain, et vous ? Mar 17 Juil 2018 - 15:09 | |
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Tu riais.
Tu riais à gorge déployée, tu riais face à ce sang versé. À cette mascarade. Et quel imbécile faisais-tu devant ton expérience ratée. C'est que tu avais oublié de lui recoudre certaines plaies, à ce corps vivant que depuis hier tu examinais. Mais tu étais ô combien subjugué par la nouveauté filante entre tes doigts, que tu en oubliais de recoudre par-ci, approfondir par-là. Tu connaissais les corps elfes et humains, disons donc ceux filiformes, mais tu n'avais jamais eu affaire à des boudins ou plutôt corps de nains abjectes. Bien-sûr à part une robustesse non feinte, rien ne devait être – physiquement parlant quand l'on pensait à l'organisation des différents éléments du corps – dans ces humanoïdes, bien différent des autres races peuplant Miradelphia. Et que ces êtres te ressemblent, tu n'en avait cure, tu avais mené jusque là une vie jugeant ces créatures avec mépris. Cependant et malgré les maints trépas que tu avais occasionné parmi les esclaves, aucun fils de Mogar ne t'étais passé sous la main. Cela devait être une raison suffisante pour expliquer ta très bonne humeur.
Tu ricanais.
Aujourd'hui était donc jour de fête ! Il t'en fallait un deuxième de son espèce !
Et que le deuxième visse l'autre crever aussi !
C'était un nain aux allures plutôt fines, ce qui d'ailleurs ne devait pas te choquer, tu l'avais acheté à moindre prix, en fait on te l'avait rajouter parce que tu étais bon client. Tu pensais et tu te dis qu'il t'en fallait un... Peut-être plus intelligent, plus raffiné... Et comme en réponse à tes pensées mais ne comprenant pas ce qu'il disait :
« Va te faire enculer fils de pute de chienne de ta race... » Crachait-il en kuzdhul à ton adresse, à l'instar du sang qui versait son flux telle une petite source, venant alimenter au plus tranquillement une flaque, pourpre lac souillant de son infâme sang ton marbre.
« Rho... Tu salis mon sol et tu me fais perdre mon temps... »
Tu avais plus tôt, dans ta recherche et guidé par tes découvertes, fait s'accélérer le pouls de ta victime pour identifier une particularité du sang de dawis. Tu fis alors le contraire, tes doigts s'agitant imperceptiblement tandis que le flux devenait épais et son débit plus stable. Son sang doucement cessa de s'écouler de ses quelques plaies. Tu t'approchas de lui en le maintenant immobile par ta seule volonté. Et tu soignas les... Égratignures sur son corps, un bonne dizaine de plaies ouvertes, béantes. Lentement les chairs se retrouvèrent de nouveau collées ensemble – lentement mais efficacement compte tenu de la précision évidente des coupures – fermant illustrement la forteresse qu'était ce corps, comme un représentant de sa race amorphe. Bien-sûr, tu lui asséna un apport de nutriments caché dans quelque bout de graisse qui restait au courtaud, afin de pouvoir te pencher nouvellement sur son cas en revenant de ta course.
Tu jubilais.
Et lui asséna une violente claque d'un revers de main corsé de ton saphir. Une goutte perla sur ses joues glabres car pour commencer les lui avais-tu rasées.
« Oups... »
Puis tu récupéra à l'aide d'un doigt avide un peu de ce sang, afin de le goûter.
« Pas terrible en plus... Enfin... Drôle de goût malgré tout... Hmpf... À voir... »
Peut-être d'une autre cuvée ?
Tu sortis chercher de quoi célébrer, t'insinuant dans de bien sombres quartiers du Puy.
Enfin chez ton pourvoyeur officiel, mais cherchant quelque chose de bien particulier, on t'extirpa de la foule te menant vers la porte d'un bâtiment jouxtant un etal d'humains crasseux. Ils te firent entrer puis on te conduisit dans une salle un peu plus classieuse. Étaient assis plusieurs nains, une bonne vingtaine peut-être. Tous reliés aux murs par le cou à l'aide de chaînes brillantes, ils étaient ainsi alignés, assis suivant le mur à plusieurs mètres d'intervalles l'un de l'autre. Il y en avait de biens particuliers, et devaient être tous particuliers dans leur domaine. L'un semblait être un redoutable guerrier, l'autre une sorte de mage entravé, ici une femelle aux courbes proéminentes, là-bas une sorte de boule de poils obèse. Ton œil fût attiré par un individu en particulier. Propre, à la barbe bien rasée. Une tenue impeccable, et en t'approchant une odeur corporelle plutôt décente, presque parfumée. Ce dont tu recherchais !
« Combien pour celui-ci mon cher Mayèrdin ? » dis-tu en indiquant l'objet de ta convoitise.
Dès que négociations et transaction furent faites on te laissais patienter quelque instants et c'est tout harnaché que l'on te tendit ensuite, par une corde le petit être, comme en laisse. Allègre, tu sortis sans un mot. Fuyant alors le bruit intense des marchands et le mélange d'effluves d'esclaves puants.
Plus proche de ta demeure, en un lieu plus calme de la ville, trop content de ton nouveau jouet tu défis les sangles et les jeta négligemment au sol. L'être semblant tétanisé et toi plus qu'impatient tu le liberas de son collier et de sa chaîne. Enfin tu t'éloignas de lui, et attendis sa réaction. Qui jamais n'arrivait...
Pendant ce temps d'observation, tu te posais milles questions. Te suivrait-il docilement ? Ou bien serais-tu fatalement obligé de l'y contraindre par la force de ta volonté et celle d'Uriz ? De Teiweon !?
Des pas se firent entendre, et un sifflement d'égayé... Un promeneur ! Super...
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