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| Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair | |
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Victoria di Maldi
Ancien
Nombre de messages : 954 Âge : 124 Date d'inscription : 26/06/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Mer 1 Aoû 2018 - 20:59 | |
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Date à déterminer Mais là ce soir, la flemme
Yvanoé ..
« Je ne suis PAS DU TOUT d’humeur Yvanoé ! Cessez immédiatement d’être malhonnête ou… ou… ou je vais vraiment me fâcher ! - Brrrr, vous n’imaginez même pas à quel point j’ai la flippe mamzelle ! J’en pisse même dans mon froc ! Allez ! Allez-y ! Lâchez-vous ! Laissez-vous aller à la jouissance ! - YVANOE ! - Ben quoi ?! Oooh, je vois… Non mais la jouissance de me cramer la gueule voyons ! Je ne parlais pas de… enfin… hmmm... - CESSEZ ! - Vous êtes de bonne humeur aujourd’hui. Je dois dire que j’en suis plutôt ravi, je risque moins mes couilles en vous apprenant à maîtriser votre feu. Que vous arrive-t-il ? Avez-vous apprit une bonne nouvelle ? - Mais vous le faites exprès ou quoi ?! - Moi ? Noooon, jamais. Allez, hop ! Cessez de jacter comme une poulette en chaleur et balancez moi quelques p’tites bouboules bien placés… Par contre… évitez quand même de me brûler les roubignoles, j’suis p’t’être vieux mais je m’en sers encore ! »
Seuls. Ils étaient seuls, perdu au milieu de nulle part, à quelques lieux au sud de Diantra, lorsqu’une boule flamboyante vint se former au creux de la main de Victoria. Sa respiration se faisait forte tandis que son regard était d’un noir intense et ce, malgré la couleur émeraude qu’ils avaient pour habitude d’afficher. Il n’y avait que lui, cet homme, déniché par son propre frère dans les bas-fonds de la cité, qui arrivait à la mettre dans un tel état.
Et c’était l’effet recherché !
Car le but de ces leçons particulières n’était pas d’apprendre à la jeune femme la signification de chaque insulte possible et imaginable, ou même la liste des synonymes du mot « couilles », non, non… Il y avait bien un but utile à toute cette mise en scène digne d’un court métrage célèbre d’un pays célèbre venant de voler une étoile à son voisin. Ces leçons avaient tout simplement pour but d’apprendre à la jeune comtesse de mieux maîtriser son art qu’était le feu. Car jusqu’à présent, à la moindre petite contrariété, la moindre petite colère… bref, autant dire qu’il a fallu repeindre les murs plusieurs fois et à force, cela coûtait cher.
Cet homme était donc devenu le nouveau maître mage de la belle. Oui… mauvais investissement. Pourquoi croyez-vous qu’ils sont seuls, au milieu de nulle part ? Aux dernières nouvelles, les brindilles et les arbres, ben… ça repousse.
Le combat dura quelques minutes, tout au plus. Car l’utilisation de la magie avait un prix et ce prix, Victoria le paya plutôt durement cette après-midi-là. Toute la colère qu’elle avait accumulée ces derniers jours, tout venait de s’évanouir dans chaque petite flamme qu’elle balançait sur la tête de ce vieux porc. Oui, il lui servait véritablement de punching ball et bons dieux, que cela lui faisait du bien !
Littéralement en sueur, la demoiselle tenta de reprendre son souffle, la discussion reprit.
« Bien bien. Pas mal. Peut mieux faire… non en fait, c’était carrément nul à chier. - QUOI ?! - Bah attendez… vous me balancez trois maudites p’tites boulettes flamboyantes et vous croyez que je vais m’extasier ? Pire encore ! Vous félicitez ?! Ah bah vous ne manquez pas d’air vous dis donc ! - Est-ce une plaisanterie ? Si c’est le cas, elle est vraiment… - A votre goût ? Ah ! Ravi de l’apprendre. Allons. Nettoyez-vous un peu car vous faites peine à voir, puis nous rejoindrons vos gardes. »
A cheval, Victoria opta pour le silence. C’est Yvanoé qui le brisa, une nouvelle fois. Cette fois-ci cependant, il utilisa un langage différent.
« Votre Grandeur ? - Oui ? - Permettez-moi de vous demander… - Si c’est encore une de vos questions déplacé sur le genre de sous-vête… - non, cette fois-ci, j’aimerais connaître votre parcoure d’apprentissage ainsi que le nom de votre premier maître. Cela m’aiderait plus facilement à comprendre pourquoi vous avez tant de mal à faire la part des choses entre vos sentiments et vos pouvoirs. - Oh… Eh bien… J’ai commencé l’apprentissage relativement tôt, à l’âge de… »
Mais n’eut elle pas le temps de finir qu’une flèche vint se planter dans le tronc d’un arbre, à quelques centimètres à peine du joli minois de la jeune femme. S’en suivit de l’apparition d’une dizaine de malfrats armés de haches et de pelles.
« DES BRIGANDS ! VITE ! FUYEZ ! - Nous pouvons nous battre ! - Ils sont trop nombreux ! Je vais les retenir ! Fuyez ! - Mes gardes ne sont pas loin ! - Ils ne seront pas là à temps ! FUYEZ VOUS DIS-JE ! »
Et il frappa vivement sur la croupe du canasson de la belle, le faisant ainsi débuter un galop qu’elle avait du mal à maîtriser. L’animal était sujet à une véritable panique ce qui n’aida en rien la chevauchée. Victoria vint par chuter tant son ancienne blessure à la cuisse ne cessait de la tirailler. Durant sa glissade, celle-ci en profita pour se rouvrir. Elle était dorénavant seule, au milieu des champs, sans cheval et sans aucune idée d’où elle se trouvait. Au loin, elle pouvait encore entendre les cris de rage prononcé par les brigands et elle espérait, réellement, qu’Yvanoé s’en sorte vivant de cette embuscade.
Faisant quelques tours sur elle-même, la comtesse décida d’une direction à suivre et tenta de se faire la plus discrète possible. La jeune femme ne connaissait absolument rien à la région et espérait ne pas s’éloigner de Diantra.
Le soleil commença à se coucher. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus que le silence comme compagnon de voyage. Toujours en plein champ, évitant les routes, Victoria fit naître une petite boule de feu au creux de sa main pour éclairer les pas. Puis… vint une potentielle délivrance. Au loin, il y avait du feu. Il y avait de la lumière. Il y avait une chaumière.
C’est avec grande attention et surtout, avec beaucoup de précaution que la jeune femme avança vers le lieu habité. Certains diront même que c’est du suicide, d’autres diront qu’elle coure à la catastrophe, mais avait-elle pour autant le choix ? Malgré sa chute et la perte de son cheval, la dame avait tout de quoi monnayer une quelconque mule et surtout des renseignements concernant la route à prendre pour rejoindre la capitale.
Au plus près de l’habitation, instinctivement, Victoria avait augmenté la puissance de feu qu’elle gardait toujours au creux de la main lorsque soudainement, elle fut arrosé, de haut en bas, d’eau fraiche sans aucun doute sorti du puit où moult oiseaux et autres animaux venaient de déféquer.
« Mais que se passe-t-il ?! - Vous étiez en feu ! »
Répliqua l’inconnu.
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| | | Grayle Gardair
Humain
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| Sujet: Re: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Ven 17 Aoû 2018 - 20:04 | |
| Voilà trois jours que Grayle avait quitté son chez lui. Le jeune paysan, qui n'était jamais sorti de son village, se trouvait dans un monde complètement inconnu. La nature et la forêt étaient familière dès lorsqu'ils s'agissait de Donzenac. Mais au delà ? L'inconnu. Les bois familiers devenaient une sombre masse hostile, assurément pleine de loups et de bandits !
Il n'avait pas beaucoup de temps. Il devait aller au Puy d'Elda. Mais comment ? A pied ? En mer ? Il n'avait pas beaucoup de finances et ne connaissait rien à la navigation. Il n'avait plus de famille, ni d'ami. Les nobles lui avaient laissés une poignée de semaines d'avance avant de mettre sa tête à prix pour son crime. Quelques semaines. Une éternité et un instant.
Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ? Que faire ?
Cette horrible question se bousculait sans cesse dans sa tête. Il avait faim aussi. Le stress lui avait fait manger plus qu'il n'aurait dû. Il avait aussi préféré éviter les villages voisins, afin que sa trace soit plus difficile à retrouver. Il voulait aussi éviter la tentation de dépenser son argent dans une auberge avec un bon lit et un bon repas.
Il ne méritait ni l'un, ni l'autre.
Aussi, après deux jours à dormir dehors, par terre ou en hauteur, le corps courbaturé, lorsqu'il vit une petite masure abandonnée, Grayle n'hésita pas un instant. Rassuré par la poussière ambiante signifiant un abandon relativement long de l'habitation, il en fit son antre. Il y avait un grand lit au centre, une armoire, même un tabouret, et un ratelier d'instruments de fermes, hélas, vide. Déposant ses affaires alentours, il fit le tour des environs, et vit un champs en friche. Etant donné la technique de rotation de cultures utilisée dans la région, sans doute que cette masure était abandonnée et récupérée régulièrement.
Il y avait même un puit ! Il prit un seau abandonné et le lava, avant de le remplir d'eau. le puit ne semblait pas entretenu, hélas, et l'eau ne sentait pas très bon. Pas potable. Mais au moins, pour se laver, ca ferait l'affaire...
Il resta ainsi, décidant de s'offrir une soirée reposante. Il y avait des allumettes, et en profita pour allumer quelques chandelles. Le soir venant, se préparant à s'endormir, il les éteignit. Et puis...
De la lumière. Deshors ? Quelqu'un se baladait avec des chandelles ? Inquiet de voir le propriétaire légitime revenir, il jeta un oeil...
Quelqu'un était en feu !
Il prit le seau d'eau...
Et c'est ainsi que lui et la femme se retrouvèrent ainsi, penauds. Il la regarda d'un air abasourdi, alors qu'elle le fixait comme s'il avait marché sur une merde de chien.
" Je vous jure ! Vous bruliez ! J'ai cru que vous etiez un fantome ou... " il s'arrêta. " vous n'etes pas un fantome ? " il eut un mouvement de recul. Depuis la mort de sa famille, il lui arrivait régulièrement d'avoir des cauchemards, et surtout, de sentir leur présence, voir même de les apercevoir un bref instant. Mais cette dame semblait réelle, et d'humeur massacrante. Il regarda ses robes, et vit qu'elles étaient toutes sauf paysannes.
*OHMERDECESTUNENOBLE* hurla t-il intérieurement. Il allait se faire châtier à coup sur ! Il essaya de réfléchir et inspira bruyamment. Bon. Noble ou pas, c'était une femme, et mouillée.
"Euh... entrez ! J'ai de quoi vous sécher ! " Il ouvrit la porte, l'encourageant à venir à sa suite. Il ralluma une bougie, éclairant la masure petite et relativement misérable. Seule la grande faux du pérégrin, de qualité et dont le métal semblait refléter la lumière environnante, dénotait. On pouvait lire l'inscription de la famille Gardair dessus.
Pour que d'autres puissent vivre.
Il sortit une grande serviette de son sac. Elle était pour lui à la base mais...
" Tenez. Il y a une petite piece à côté, je vous y laisse."
Pas question de voir une femme nue ! Puis, il la regarda un instant et fronca les sourcils...
" Pardonnez ma question, mais qu'est ce qu'une noble fait toute seule dehors à cette heure ici ?! " Il remarqua que la robe était anormalement sale, déchirée par endroits, et même rougie par... du sang ?!
" Vous êtes sûre que vous allez bien ?! " dit-il sans même chercher à cacher son inquiétude |
| | | Victoria di Maldi
Ancien
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| Sujet: Re: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Ven 24 Aoû 2018 - 15:36 | |
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Tout s'était enchainé à une vitesse folle, bien trop folle.
Le premier mot qui pourrait décrire la scène n'était autre que: « humide ». C’était tout du moins comme cela que se sentait la Comtesse. Et quelle humidité ! Puante, malodorante, répugnante… des plus repoussante ! Bref, Victoria était miasmatique à souhait, on ne pouvait décidément as rêver mieux comme première rencontre. Et quelle rencontre ?! Un jeune homme: de basse extraction, dont l’âge devait avoisiner celui de Lysandra même si Victoria n’en était pas certaine. Après tout, il fallait se méfier de ces gens du peuple qui prenaient rarement soin de leur apparence. Avouons-le, la saleté n’aide pas à maintenir une longue jeunesse !
Puis, il eu l’excellente idée d’ouvrir la bouche, comme si sa simple vue n’était déjà pas un défi insurmontable pour la belle suderonne.
*Un fantôme?! Ais-je vraiment l'air d'un fantôme?!*
Certes l’obscurité grandissante n’aidait en rien à reconnaitre une personne. On aurait pu imaginer qu’il se soit trompé entre un homme et une femme, un cheval et un âne, mais une vivante avec un fantôme ?! Avait-elle réellement le teint si pâle, elle qui était née sous le soleil suderon, pour être ainsi considérée à moitié morte ?!
Puis le déclic… Point pour Victoria qui resta plantée là encore à moitié sous le choc: non, le déclic venait du jeune homme qui semblait avoir prit une lourde pierre sur la tête. Dans tous les cas, il l’invita à rentrer sans même attendre sa réponse… décidément, chez ces paysans, non seulement ils se lavaient avec de la pisse mais ils se comportaient également sans une once de gêne.
En résumé, la scène était plutôt cocasse: une vieille bâtisse tombant en ruine, poussiéreuse à souhait, deux minuscules pièces dont l’une servirait à la dame à se nettoyer.
Se nettoyer ?! Sans la moindre baignoire ?! Sans la moindre eau propre ?! Décidément, Victoria n’avait pas de mots pour exprimer à quel point elle était dégoutée, horrifiée et agacée par cette situation qu’elle était en train de vivre. Mais avait-elle seulement le choix ? Pouvait-elle réellement se permettre de partir ? De retourner dehors, de nuit, sans escorte, sans savoir où poser ses pieds si délicats ?
Le constat était triste mais bien réel.
Et celui-ci allait encore s’aggraver lorsque le paysan vint à lui demander ce qu’une noble pouvait bien faire ici, à patauger dans la boue. Au départ, Victoria se demanda s’il n’était pas un quelconque espion envoyé par on-ne-sait-qui qui aurait souhaité sa perte ou sa mort. Puis, elle reprit ses pensées en se rendant compte que, même salie jusqu’aux os, elle restait accoutrée d’une robe qui valait certainement à elle seule dix années de salaire à ce pauvre malheureux.
Néanmoins, elle se devait de rester prudente: « Je suis Dame de compagnie. J’étais aux côtés de Dame *vite vite vite un nom* Tibéria lorsque nous fûmes attaqués par des brigands. Durant l’attaque, les gardes nous sommèrent de nous enfuir et dans la précipitation, ainsi que… l’effroi, je perdis de vue ma maîtresse. »
La moue de Victoria accentua encore un peu plus cette tragique histoire qu’elle voulait lui faire gober. Il suffisait plus qu’à espérer qu’il la croit mais pourquoi en serait-il autrement de la part d’un benêt du peuple ? De plus, étant dorénavant simple dame de compagnie, cela lui laissait une marge de sécurité suffisante au cas où ce malotru en viendrait à vouloir la rançonner. Le prix d’une petite dame était bien inférieur à celle d’une comtesse.
« Si vous me permettez… je reviens. » Sa voix était douce malgré qu’elle aurait très certainement voulu exploser de rage. D’une main, elle s’empara de la poignée de porte puis sortit quelques instants à la recherche de petit bois, voir même de buchettes. De retour à l’intérieur, Victoria les déposa dans l’âtre de la cheminée avant d’y bouter le feu d’une simple flamme créée au creux de sa main. Le bois se mit rapidement à offrir un feu agréable ce qui apporta une chaleur non négligeable à la pièce tandis qu’elle parcourait celle-ci pour allumer les différentes chandelles, toujours à l’aide d’une flamme qu’elle porta au creux de sa main.
C’était dangereux d’ainsi exposer son pouvoir à un inconnu mais cela lui permettrait d’exposer ses moyens de défenses, au cas où le jeune homme viendrait à avoir quelconques idées malsaines à son égard.
« Maintenant que nous sommes au chaud, que nous pouvons mieux apercevoir nos visages et que je vous ai expliqué qui j’étais, puis-je connaître l’identité de celui qui m’a prise pour un fantôme... hm ? » Si le jeune homme l'écoutait attentivement, il aurait facilement décelé le fait qu'elle soit un tantinet... vexée.
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| | | Grayle Gardair
Humain
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| Sujet: Re: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Mar 18 Sep 2018 - 19:14 | |
| Le visage de Grayle resta presque impassible lorsque l'étrangère lui raconta son histoire. Mais on pouvait deviner un soupcon d'inquiétude assombrir son visage jeune et carré, ses yeux gris rapetissant alors qu'il fronçait les sourcils. S'il y avait des brigands entre lui et Diantra, il était dans un sacré pétrin... en tout cas, elle semblait relativement calme ! Il n'arrivait pas à comprendre comment elle pouvait ne pas être paniquée !
" Je... j'espère que votre maîtresse s'en est tirée " dit-il avec une franche compassion. Incapable de lire la colère intérieure de la femme, il la regarda allumer le feu avec une franche terreur dans ses yeux. Elle pouvait le tuer ! L'incinérer ! Les flammes dansantes lui rappelaient sa ferme incendiée et un frisson parcourut son corps.Lorsqu'elle se retourna, elle pouvait voir qu'il s'était plaqué au mur. Il retrouva peu à peu son calme.
Il n'aiimait pas le son de la voix de cette femme. Elle était belle et élégante, mais il sentait une pointe d'accusation, un soupcon de colère et une vague de mépris envers lui. Il fulmina un bref instant, avant que toute colère s'évanouisse. Ca ne servait à rien de s'énerver...
* N'est ce pas ? * répondit une voix dans sa tête. Une voix qui ne lui appartenait pas. Pendant un bref instant, les flammes baissèrent d'intensité avant de retrouver leur éclat. Les ombres dansantes autour de Grayle, renvoyées par les flammes, semblèrent changer de forme pendant un bref instant. Il regarda son sac d'un air nerveux, avant de reporter son attention sur l'inconnue.
" Je m'appelle Grayle. Je suis un paysan de Donzenac. Je suis, euh... parti. Je vagabonde et j'espère trouver du travail à Diantra..."
Par néera, qu'est ce que tu ment mal Grayle... Mais il n'avait pas dit de mensonge jusque là. Une véritée technique, mais bien déformée du passé, restait préférable à un gros bobard, n'est ce pas ? |
| | | Victoria di Maldi
Ancien
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| Sujet: Re: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Mar 18 Sep 2018 - 20:30 | |
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Hmm… Il n’en fallait pas plus pour que Victoria ne le regarde d’un air interrogateur. Soit l’homme était des plus intimidé -ce qui était l’effet premier recherché- soit il mentait comme ses pieds. Peut-être même était-ce les deux ? Rien de bien étonnant de la part d’un paysan de Donze… Donze-quoi ? C’est où ce maudit patelin paumé ?
- Eh bien, je suis enchantée Grayle. Je m’appelle Juliana.
Ce nom allait sans aucun doute trahir ses origines suderonnes mais après tout, sa peau légèrement hâlée avait déjà très certainement mis le jeune paysan sur la voie. Du moins, depuis qu’ils avaient suffisamment de feu pour apercevoir quoi que ce soit dans cette pièce. Après tout, dehors, il l’avait bien pris pour un fantôme !
- Vous semblez être mal à l’aise, Grayle. Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux aucun mal. Après tout, vous partagez votre toit, je ne peux que vous être reconnaissante pour cela.
Victoria se rapprocha à nouveau de l’âtre d’où brûlait un beau feu bien fournit. Malgré cette chaleur, la jeune femme avait froid.
- Il va falloir que je change de vêtements. Malgré ce feu, ma robe ne semble pas vouloir se sécher. Avez-vous quelconque tissu ?
Mais n’obtenant aucune réponse de la part de Grayle, comme si lui-même ne le savait pas, la Sybronde se mit à chercher elle-même parmi les divers placards. Malheureusement, elle ne trouva rien d’autres qu’une longue chemise d’homme des plus poussiéreuse.
- Je vais devoir malheureusement faire avec cela j’imagine.
Victoria se rapprocha de la porte d’entrée qu’elle ouvrit totalement pour y secouer la chemise. De retour à l’intérieur, son regard d’émeraude croisa celui de son colocataire.
- Tournez-vous, s’il-vous-plaît, et rassurez-vous, je ne vais point vous attaquer, juste me changer auprès du feu.
Se permit-elle de rajouter pour ainsi rassurer au mieux son compagnon d’infortune. Sans doute que la vue d’une femme nue devait l’effrayer encore plus que la magie dont il venait d’être témoin car il n’en fallait pas plus pour le voir poser ses mains sur ses yeux et se tourner face contre le mur. Victoria s’attela alors à ôter sa robe et à enfiler la longue chemise qui lui arrivait heureusement jusqu’aux genoux. La Dame étendit ensuite sa robe de façon à ce qu’elle celle-ci puisse sécher au mieux.
- Alors. Dîtes-moi Grayle, comme cela, vous cherchez du travail sur Diantra ? Je peux vous y aider si vous souhaitez, je peux faire jouer mes relations. Quel métier souhaitez-vous pratiquer ?
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| | | Grayle Gardair
Humain
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| Sujet: Re: Qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux | Grayle Gardair Dim 23 Sep 2018 - 17:38 | |
| Il poussa un rire, à moitié nerveux. Il allait devoir se dépatouiller avec son mensonge maintenant. Est ce qu'elle était franche ou essayait de le coincer ?
- Vos relations ? C'est gentil, mais je ne cherche que de quoi gagner mon pain.
Il fit quelques pas vers elle, et se saisit d'un objet, qui avait été jusqu'ici hors de vue, caché dans un coin de la pièce, masqué par les ombres dansantes de l'âtre. Une faux. Sa faux. Au manche lissé et équilibré, aux poignées rembourrées de cuir, et à la lame aiguisée. Bien qu'il s'agisse d'un objet de travail, de paysan même, il suffisait d'un coup d'oeil pour deviner qu'il y avait ici un vrai travail d'artisan. Il souleva la faux sans aucun problème et revint dans coin avec, la tenant en main. Il la faisait passer de manière fluide et élégante d'une main à l'autre. La lame semblait légèrement trembler dans l'air, irradiant d'une aura tiède.
Sur cette dernière, on pouvait voir une inscription, mais les gestes de Grayle empêchaient de bien la lire.
Il vit qu'elle le regardait bizarrement, et il s'excusa
- Je ne voulais pas vous faire peur ! Il déposa la faux contre un mur, hors de portée de son bras. - Je suis un fermier. Je suis né et j'ai grandis dans les champs, mais je pense que travailler au port serait une meilleur idée. Ce serait plus reposant.
Il ouvrit son sac, et en sortit un paquet, qu'il ouvrit soigneusement. Entre ses mains se trouvait une tomate, bien rouge et pulpeuse.
- J'ai de quoi manger. Allez vous laver et je m'occupe de faire un repas, d'accord ? Ensuite... on pourra discuter et essayer de retrouver votre maîtresse |
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