[ Le Cœur de l'Aduram ] Les frontaliers du Sud-Est

Dante s'incline de la même façon que tout Naelisien le ferait devant son roi. Il n'en met ni trop, ni trop peu, juste ce qu'il faut. Même s'il se fait aboyer dessus comme si le roi avait besoin d'asseoir sa suprématie sur lui parce qu'il est … lui… S'il savait….

Par chance, il a acquis le self control aussi rien ne laisse deviner ce qu'il pense. De toute façon, charpenté comme il est, ce n'est comme vraiment pas le moment de jouer les matamores. Il a un fort instinct de survie Dante et ce n'est pas en jouant les gros bras qu'il a survécu dans les rues Vaanies, c'est en étant plus malin que ses semblables. Savoir quand faire profil bas et quand mordre… Aussi se cantonne t'il dans son rôle de mercenaire excentrique intimidé.

C’est quoi votre nom à vous ? Et vos compétences ?

M'sire, mon nom est Dante…. Je suis archer

Répond il d'une voix grave, agréable, bien dosée… Une voix que le roi peut deviner être naturellement puissante, portant loin. Il n'en dit pas plus. Les mercenaires incapables sont ceux qui se vantent le plus de leur talents. Les mercenaires capables, eux, ne font qu'énoncer les faits. Le client extrapole ensuite.Il ne parle pas de sa connaissance des simples, qu'il garde comme autre atout, ni de sa compétence dans le combat à la dague… Il ne faut pas en dévoiler trop. Qu'ils le sous estiment…

De toute façon, Dante n'en demandait pas tant. Il pensait et glaner les informations ensuite. Mais l'assassinat de Loethwil ainsi que le mercenaire Finnighan viennent de descendre d'un cran dans sa liste des priorités. Des informations sur un roi!

Loethwil, cette situation sur la forêt d’Aduram me concerne au plus haut point. Je suis prêt à vous aider, mais j’ai besoin de quelques garanties. Tout d’abord vous parlez de reconnaissance et de protection… Quelle est votre rôle dans la société elfique ? Si mon aide peut nous permettre de nouer une alliance contre les drows, je n’hésiterai pas une seconde. Naelis ne peut lutter seul, à la fois contre Thaar et le Puy. En fait, je suis prêt à participer moi même à cette expédition… Si vous pouvez m’amener ensuite à Aléandir où j’ai besoin de rencontrer vos prêtres, il en va de ma survie

Les informations qu'il pourrait glaner en ce moment et dans le futur, lors de cette aventure, pourraient valoir leur pesant de souverains. En plus d'être fort utile pour quiconque saura allonger la monnaie. L'homme se fiche de qui bien pourra profiter de cet accès privilégié. Il ne marque par contre aucun signe d'intérêt. Plutôt il jette de légers coups d'œil effarouché à Loethwil qui le dévisage d'un air perturbé

pensée :

D'ailleur l'ombre du mastodonte s'approche de lui, le recouvre tout entier. Le mercenaire affronte avec difficulté son vis à vis.

Prends ton arc, et montre-moi ce dont tu es capable.

Ok, d'accord. Dante ne prend même pas la peine de répondre. Penchant légèrement la tête de côté, il regarde les oiseaux s'envoler, ne trouvant pas, lui leur envol chaotique du tout. leur battements d'ailes magiques et leur vol désordonné s'accorde parfaitement avec les battements de son coeur qui ralentit sensiblement. Les gens dans la pièce peuvent voir le changement subtil. D'un geste souple, l'archer prends carrément trois traits, s'en foutant deux de travers dans la bouche.

Quel plaisir de vous voir ainsi Glenn!

Le mage exubérant en profite alors pour rentrer, détournant l'attention de tout le monde il dirait. Loethwil peut voir les deux yeux se poser sur le vieux une fraction de seconde avant que Dante ne prenne un pas de côté, se déplaçant souplement et avec finesse, avec un léger bruissement de cape pour l'enlever de sa ligne de mire. Loethwil peut juger du degré de concentration et d'adaptation du mercenaire. Manifestement, celui ci veut l'impressionner.

Mes salutations mon ami. Je suis surpris mais heureux de vous trouver ici. J'ai eu votre lettre et ceci.

Sa main gauche empoigne son arc qui apparait souplement dans sa main tandis que la droite relève le bandeau, découvrant son œil émeraude ainsi que le côté d'un visage qui a été amoché avec un art certain. Un autre pas à gauche et il vise sans forcer, suivant les battements de son coeur, contrôlant parfaitement sa respiration.

Un premier piaf explose en une gerbe de flocons glacés descendant doucement dans la pièce. Mais il est déjà en train de rencocher. Un pas à droite, un pivotement souple et un deuxième piaf subit le même sort.

Le troisième est derrière le demi elfe. Une infime fraction de seconde, par pure malice, Dante envisage de carrément lui démolir la gueule avec une flèche au bon toutou à papa. Mais El l'a bien entrainé. Avec un self control du tonnerre, il encoche sa dernière flèche qui explose le dernier piaf magique qui s'enfuie dans un bruissement de neige au moment où il contourne Caniche.

La première chose que l'humain fait, c'est de recacher son œil vert avant d'aller rechercher ses traits éparpillés dans la pièce. Un bon mercenaire ne gaspille jamais.

Dante retourne à son point de départ aussi souplement qu'il en est parti, attendant le jugement des trois pièces de bœufs dans la pièce, le vieux croûton ne semblant pas au courant de ce qui se trame.

Avec un peu de chance, ils vont reprendre du début pour lui.

Le regard acéré du mercenaire ne quitta pas l'assassin pendant qu'il réduisait en poussière les volatiles d'argent. Ses gestes, sa manière de tenir son arc, d'encocher ses flèches, de souffler sur chaque empennage, ne trompaient pas Nehril.

Durant les quatre vingt dernières années à écumer les différentes contrées de Miradelphia, le semi-elfe avait rencontré, combattu, un nombre incalculable d'ennemis potentiels. Il savait reconnaître un mercenaire, un archer de profession mais également ceux qui s'en vantaient les mérites.
Lorsqu'un vieil homme entra dans la salle avec fracas, le mercenaire décela une étincelle dans le regard de Dante qui ne le trompa pas. Ses réactions semblaient bien trop affûtées, ses déplacements trop calculés. Lui revint immédiatement en mémoire les assassins avec qui il avait fait front commun lors d'une escarmouche d'un groupe de bandits près de Lante.

Intimement convaincu de la réelle nature de Dante, Nehril conserva néanmoins le silence, jetant un œil au vieux magicien qui venait d'étreindre le roi avec une simplicité désarmante.
Son visage desséché, partiellement masqué par une longue barbe argentée, laissait entrevoir des yeux pétillant de malice. Il dégageait de cet homme une impression de puissance, comme l'elfe répondant au nom de Loethwil, et Nehril comprit que ce vieillard était lui aussi investit d'une forte magie.
Le semi-elfe détailla attentivement les visages qui l'entouraient, gravant leurs traits dans son esprit. Le nombre de guerrier voulus par Loethwil était désormais atteint, le roi de Naélis ayant décidé d'abandonner son trône pour les accompagner. Le mercenaire en était le premier surpris, et il craint d'avoir mal jugé Glenn.

Les différents individus composaient un groupe hétérogène, réunissant roi, mages émérites, mercenaires, mais Nehril demeurait toujours incertain sur la nature de leur mission.

Ce jeu en vaut-il la chandelle ? Regagner l'estime des elfes après qu'il ne m'ait rejeté ? Faire à nouveau confiance pour être de nouveau trahi ?

Les interrogations silencieuses du semi-elfe demeurèrent sans réponses. Mais il sentait en lui le besoin de participer à quelque chose de plus grand, quelque chose lui permettant d'extraire son visage des méandres de ténèbres dans lequel il était plongé depuis des siècles. De déchirer le voile de l'incertitude qui tombait devant ses yeux. De briser la forteresse de glace dressée autour de son cœur.

Il adressa un bref signe de tête à Nakor en guise de bienvenue, mais ne se présenta pas. Il espérait toujours la promesse d'un quelconque salaire en récompense de leur future mission au sein de l'Aduram, ce qui aurait contribué à endormir les craintes de Nehril au profit d'un réconfort plus matériel.
Il tourna son regard incolore en direction de Loethwil et du roi, attendant qu'ils prennent la parole.

Autant que de son habileté à l’arme, tu observes l’attitude de l’archer, sa manière de se mouvoir, d’observer, de se préparer et de réagir au mouvement. Tu es toi-même un piètre tireur à l’arc, mais les attitudes des chasseurs, tu ne les connais que trop bien. L’arc et les flèches sont les armes favorites de ton peuple, celles dans la maîtrise desquelles vous excellez le plus. Tu ne saurais peut-être pas les manier, mais tu sais absolument reconnaître un tireur d’élite.

Dante n’en est pas un. Son regard est perçant, sa concentration est profonde, mais ses pupilles ont du mal à accrocher à ses cibles. Il joue de prévisions, cherche les schémas, se lance dans une gymnastique mentale pour essayer de comprendre quelle sera la situation à la seconde suivante sans véritablement comprendre celle à la seconde présente. Il est réactif, pour un humain. Malgré des sens moins affûtés que ceux des elfes, il se débrouille bien. Et tout à son honneur, il te semble à la fois extrêmement conscient de son environnement et imperturbable.

Les trois oiseaux ne sont plus que flocons vaporisés. Tu n’es guère impressionné, après tout, comment aurais-tu pu l’être après avoir côtoyé Vessëlin ? Mais tu es plus que satisfait.

- En ce qui me concerne, tu peux rester.

Deux mercenaires. Un archer humain au comportement étrange et un épéiste semi-elfe se cherchant un sens à sa vie. Un Roi-chevalier dans son armure magique. Un archimage plus vieux que toute sa race… les choses t’allaient ainsi. Pour peu que vous ne fassiez pas de trop grand faux-pas, vous de devriez avoir aucun mal à remplir la mission dans laquelle tu les entraînais. Du moins fallait-il encore que l’un d’entre eux comprenne de quoi il s’agissait.

- Ça tes yeux se posent à nouveau sur l’avis de recherche à ton nom c’est une longue histoire. ton regard retrouve celui de Nakor avec une solennité lourde de signification Et si tu as reçu ma lettre, alors tu sais que les frontières d’Aduram avancent ; et ce qu’elles cachent avec elles. tu soupires Essayer de combattre le pouvoir de l’Estel est inutile. On ne peut pas empêcher Aduram d’avancer. Mais on peut rendre son avancée profitable. En détruisant les cœurs de la Dissonance, on devrait pouvoir offrir un peu de repos à la forêt comme à ses frontaliers. Le Roi et les deux mercenaires ici présents m’accompagnent. Qu’est-ce que tu dirais de te joindre à nous ?

Tu doutes fort qu’un mage se plaisant autant à se mesurer à des adversaires puissants que Nakor refuse une occasion de profondément marquer l’histoire. Une fois de plus.

- C’est Votre Majesté quand tu t’adresses au Roi manant ! »

Raymond de Dircal, le commandant des chevaliers de Naelis, n’avait pas apprécié le manque de politesse du mercenaire. Il aurait certainement continué ses invectives si Glenn ne l’avait pas arrêté d’un geste de la main. C’est à ce moment là que l’archimage Nakor fit son entrée. Le vieil homme avait gagné le titre d’ami de la cité pour avoir détruit le bouclier d’ombre qui scellait l’entrée de la crypte, permettant au royaume de renouer avec ses origines. Si Glenn appréciait le vieux mage pour le considérer comme un ami et lui laisser créer sa guilde sur son territoire, il savait que les deux hommes n’avaient pas le même sens des priorités. Où était Nakor quand les drows de la prime sorcière envahissaient Naelis ? Où était-il quand Glenn tomba en Aduram ? Où était-il quand Altiom se lança à la reconquête d’Ydril ? Nakor suivait simplement sa propre voix. Simplement, parfois, leur chemin se croisaient, comme aujourd’hui pour ce qui s’annonçait une grande aventure.

Loethwil voulut mettre l’archer à l’épreuve. Ce fameux Dante remporta le pari de l’elfe, mais Glenn n’était pas impressionné. Il était précis et rapide, mais que valait-il sur les tirs à grande distance ? Dans son armée le Roi comptait de nombreux archers du même niveau, alors pourquoi le choisir ? C’est une mission délicate, pour un petit groupe de guerriers et il est volontaire… J’en parlerai à Nakor et au moindre faux pas, on pourra toujours le balancer dans un fossé.

- Ce soir, tout le monde dors à la caserne. La tête de Loethwil est toujours mise à prix, au moins vous serez en sûreté là bas. Vous pourrez également compléter votre équipement en armes mais aussi en commodités. Il nous faut de quoi soigner tout type de plaie. Nous pourrions partir le lendemain matin, aux aurores, à cheval. Les chevaliers nous accompagneront et monterons un campement aux frondaisons, ce sera notre base de départ, car je présume qu’une fois dans la forêt, vu notre mission, nous devrions abandonner nos montures. »

Cette expédition nécessitait de bien se préparer. De son côté Glenn devait également annoncer son départ au conseil, mais aussi et surtout à sa femme. Glinaina supporterait difficilement une nouvelle séparation, d’autant plus en Aduram. Mais en l’épousant, elle avait acceptait le fait qu’elle n’épousait pas un homme comme un autre. Car il était Roi, mais restait un guerrier avant tout.

Dante ne relève pas la remontrance du gus des armées du roi… Non mais putain, un royaume ca se gouverne pas comme à l'armée! Fermant sa grande gueule, il ne fait que s'incliner respectueusement de nouveau devant l'homme de Fer. S'il avait su ce que Glenn pensait, il lui aurait répondu tout à trac et de facon tout à fait relaxe que des tirs longues distances sur des ennemis qui t'attaque en forêt, bien c'est sur que ca a 100% des chances d'Arriver

pensée:

Il faut savoir que Dante n'a toujours compté que sur son intellect et sur ses instincts pour survivre. Les cottes de mailles et le fer l'entravent, il étouffe là dedans. Se sent claustrophobe. La magie? Il s'en tape réellement. Oui ca pourrait être utile, mais il n'a aucun don. El a bien essayé de l'évaluer, mais il n'y a ni l'Intérêt ni le temps. Contrairement à Nakor qui survit grâce à sa magie, de Glenn et Nehril qui se cachent dans leur armures enchantées, de Loethwil qui lui pue la magie par tout les pores de sa peau. Le mercenaire temporaire ne se fie que sur lui même. Son arc est utile, mais il peut s'en passer. Ses dagues sont utiles, mais il peut survivre sans elles aussi.

Une pensée incongrue lui traverse l'esprit, et s'ils se retrouvent dans une zone sans magie, comment ces trois là s'en sortiraient?

Les images qui lui traversent la tête, rapidement réprimées au cas ou le vieux croûton serait télépathe, lui tire un immense sentiment de satisfaction intérieure tandis qu'il s'incline de nouveau devant Glenn.

Si vous le permettez, votre majesté, de pouvoir vous rejoindre plus tard au lieu dit, je dois aller payer ma note et vider ma pension avant de vous accompagner, par respect pour ma logeuse.

Nakor avait été sommé d'attendre qu'un homme dans la pièce fasse ses preuves au tir à l'arc. Pas ennuyant, le vieillard s'était tu et avait regardé les événements se dérouler. Il hocha lentement la tête en voyant les flèches venir se planter en plein dans les oiseaux magiques en vol, nota l'œil vert si particulier sous le bandeau, la maîtrise du souffle chez l'homme et le sang froid concentré dont il fait preuve alors qu'un roi et un elfe colossal lui demandent de faire des preuves de compétences. Il passe un regard intéressé sur le deuxième inconnu de la salle, un semi-elfe. Quelle étrange compagnie que cela. Il écouta alors Loethwil qui n'attendit pas une seule seconde pour enchaîner. Il assena deux incroyables vérités pour quelqu'un d'averti et d'initié. Il en balbutia même :

"Quoi ... qu'est-ce que ... et vous .... et ... mais ... "

Il fit les gros yeux en plantant d'abord son regard dans celui de l'archimage elfe, puis de même pour Glenn, et repassa par dessus les deux étrangers dont il se faisait déjà une petite idée. Un magicien aimait faire plusieurs choses en même temps et avait toujours les méninges qui fonctionnaient à cent pourcent de leurs capacités. Et le vieux roublard en avait rencontré des hommes et des femmes sur cette terre, dans sa vie de longue aventure. Il pointa un doigt réprobateur sur Loethwil qui était pourtant juste à côté de lui et l'agita pendant qu'il parlait

"Si vous croyez que je vais vous laisser entrer seuls, dans une forêt en pleine dissonance résonante ... pour aller affronter des gardiens! Non mais vous avez tous perdu l'esprit! Et le roi vient ... évidemment que je vais venir avec vous! La reine Glinaina m'en voudra jusqu'à la fin des temps s'il arrive encore quelque chose à Glenn sans que j'intervienne. Et je m'en voudrai de vous laisser vous perdre là bas aussi! Des gardiens à combattre ... non mais rien que ça!"

Il se mit à glousser sur place en riant tranquillement dans sa barbe avant de se détourner vers les deux autres.

"Messieurs, vous faite preuve d'un grand courage en vous joignant à cette expédition ou de beaucoup d'inconscience ... ce qui revient au même!"

Il resta alors là, un petit sourire malicieux sur les lèvres, en continuant de marquer d'un regard tranquille mais profond, et Dante et Nehril dont il ne connaissait toujours pas les prénoms et dont il n'avait que rapidement entendu les raisons de leur investissement dans cette quête. Un semi-elfe qui semblait avoir été rejeté par un de ses deux peuples pouvait avoir une raison de briller aux yeux des sylvains pour y retrouver des racines chères à son cœur. Les raisons de Loethwil étaient évidentes et il n'avait pas même besoin d'en dire plus. Glenn en tant que seigneur de la région la plus proche de cette dangereuse forêt aussi, avait de lourdes raisons après les récents événements. Quand à cet archer à l'œil vert ... et bien Nakor s'assurerait de discuter un peu avec lui, afin de faire plus amples connaissances. Le roi de Naelis proposa le gîte à ses hôtes. Le vieil homme s'inclina très aimablement

"Monseigneur, je serai plus que ravi de rester et pourquoi pas, venir saluer la reine. Voilà longtemps que je n'étais venu à votre cour."

Nakor acceptait la proposition et n'était pas contre de faire quelques pas avec Glenn dans le château histoire de tirer au clair certaines choses avant de donner une petite salutation à la reine et aux enfants. Le revoilà donc parti dans une sacrée aventure où il devra rester plus que vigilant, à chaque instant et prêt à déchaîner des puissances arcaniques sans précédents au besoin. Folie pure! Mais ainsi avait été son entière vie.

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