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 Ecrivons sans grâce, mais avec du sang

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MessageSujet: Ecrivons sans grâce, mais avec du sang   Ecrivons sans grâce, mais avec du sang I_icon_minitimeMer 15 Aoû 2018 - 19:50


Au 1er jour de la 6ème ennéade
Mois de Karfïas, deuxième mois d'été
De l'an 11 du 11ème cycle.


C’était une nuit de pleines lunes, dans le manoir occupé par la chancellerie, bien silencieuse en ces heures sombres, les rares bruits perceptibles venaient de l’étage, derrière l’une des massives portes en bois. La plus fine des oreilles aurait pu percevoir un doux clapotis accompagné du crépitement d’un feu mourant.

Le chancelier prenait son bain.

Seul représentant royal depuis le départ d’Aymeric, il se faisait de plus en plus rare au manoir, préférant rester auprès de son Roy malgré la bonne garde mise en place. Mais en cette unique soirée, à quelques heures à peine du retour du régent, le Comte d’Arétria s’était offert le luxe de la solitude.

Dehors, les gardes faisaient les cent pas devant la bâtisse. La lumière atone, l’eau chaude, ainsi que la chaleur du feu eurent finalement raison de l’homme, le berçant lentement dans un léger sommeil. Son corps glissa, se laissant emporter par le fond lorsqu’il fut subitement réveillé. Une main robuste était venue se glisser sur ses fines lèvres tandis que la seconde le menaçait d’un couteau sous la gorge.

Dehors, plus aucun bruit ne se fit entendre.  A l’intérieur, cependant, le clapotis s’était fait d’autant plus intense. Se débattant à l’aide de ses bras et de ses jambes, l’Aretan arrêta bien vite de gigoter tel un poisson capturé tant la menace tranchante se faisait douloureusement sentir sous sa barbe.

Tout s’est déroulé extrêmement vite. En quelques secondes, le Chancelier fut sorti de son bain et se retrouva pieds et mains liés. Un bâillon trouva également rapidement son chemin jusqu’à son bec. Quelques autres secondes passèrent et le voilà à genoux, le torse sur un tabouret, le regard face contre terre.

Ce fut rapide mais pas sans douleur.

Le tranchant de la lame vint libérer le prisonnier. Le sang coula abondamment sur son visage jusqu’à à un récipient posé au sol. La gorge tranchée, le Chancelier n’était plus. Son corps fut replacé dans la baignoire après qu’un maximum de son sang ne soit récupéré.

Les flammes des bougies s’agitaient à chaque passage dans la pièce, et du passage, il y en avait. Deux hommes s’étaient chargés de décorer la pièce à l’effigie du meurtre qu’ils venaient de commettre.

« Traitre » Voilà ce qu’on pouvait lire en toutes lettres, d’un rouge éclatant, partout, sur tous les murs, au plafond et même sur les meubles.

« Traitre » Etait également inscrit de multiples fois sur la façade du manoir.

Des corps, il y en avait plusieurs. Entre les gardes à l’extérieur, ceux aux rez-de-chaussée puis celui du Chancelier à l’étage, tous avait en commun d’être complètement dénudés, la gorge tranchée et dont la pâleur ne faisait aucun doute sur la quantité de sang qu’ils avaient perdus.

Le massacre fut découvert au petit matin par quelques marchands qui se rendaient de bonheur au marché. Les portes de la cité furent rapidement closes et les corps furent rassemblés par la garde royale pour inspection tandis que la foule s’amassait devant le manoir, contemplant le spectacle avec stupeur.

Le Chancelier venait d’être formellement reconnu au palais lorsqu’une autre alerte sonna, bien plus macabre encore : de blanches colombes venaient d’arriver à la volière.

« Vous en êtes certain ?!
- C’est écrit là, Messire ! Là sur les parchemins ! Karl de Wenden, égorgé dans son berceau avec le mot « traitre » écrit à l’aide de son sang sur sa petite couverture blanche. Et ce vélin-ci… C’est la sœur du Chancelier, Dame Aliénor de Wenden, au château de Laréor, la gorge tranchée, avec également le mot « traitresse » écrit…
- Ecrit où bon sang ?!
- Sur son bas-ventre, messire…
- Par Néera… Cela veut-il dire.. ?
- Les Wenden viennent d’être massacrés…
- Par qui ?!
- Ils n’en savent rien…
- Qu’on triple la garde autour de sa Majesté le Roy et qu’on fouille intégralement la chancellerie ainsi que chaque ruelle de cette maudite cité. Je veux qu’on…
- MESSIRE ! LE RÉGENT ! LE RÉGENT EST DE RETOUR ! »


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