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| Tu parles Charles [Charles] | |
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Thibaud de Kelbourg
Humain
Nombre de messages : 621 Âge : 64 Date d'inscription : 07/09/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 43 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Tu parles Charles [Charles] Dim 21 Oct 2018 - 8:05 | |
| Durant le banquet du mariage de Louis de Saint-Aimé et Alanya de Broissieux Faut bien reconnaître que le grand banquet fut à la hauteur de toutes les espérances. Que ce soit en terme d'invités venant de tout le Royaume, du nombre de bidoches qu'on mit à rôtir, où au nombre de tonneaux de bières et pinards qui furent éventrés pour étancher les soifs les plus féroces. De grandes planches avaient été mises sur des tréteaux pour l'occasion. Ces dernières recouvraient presque intégralement la grand-salle du palais de Cantharel. On y avait fait rentrer plus de cinq centaines de convives et presque autant de serviteurs courant ici et là pour satisfaire tout ce beau monde. Le plan de table était simple. Les invités les plus prestigieux ripaillaient avec les nouveaux mariés, avec dans le premier cercle les personnes de la famille et les amis. Ce pourquoi, Thibaud avait étonnamment remporté une place bien plus près qu'il n'aurait pu l'imaginer. Et devinez quoi ?! On lui avait flanqué le vieil Hardancour en plein devant sa gueule. Il ignorait si cela était une marque d'affection où une petite pique envoyée par le cervidé. Toujours est-il que là où il se trouvait, l'alcool était de meilleure qualité et l'on avait que de beaux morceaux.
Il y eut en guise d'amusement quelques troubadours venus égayer les humeurs déjà bien jouasses et éméchées. L'on savait également que diverses représentations devaient avoir lieu durant tout le banquet. On les disait tantôt humoristiques, tantôt satiriques. Celles-là ne devaient pas manquer de provoquer quelques hilarités. Thibaud avait même entendu dire qu'une compagnie devait reprendre les derniers instants de Nimmio et de sa coterie.
Son attention se reporta sur le vieux Charles. Le bonhomme avait toujours l'air aussi droit dans ses bottes avec un balai d'honneur planté dans le cul. Il l'avait cru encore en disgrâce depuis les agissements ethernans. Charles avait eu la nostalgie d'antan et avait vu plus grand que le ventre dont on l'avait affublé. Manque de chance, l'Hardancour avait tenté son coup en plein hiver, et avait soutenu un parti mal garni. Suite à ses remarques et à celles du Brochant durant leur petite visite diplomatique en pays serramirois, le Saint-Aimé avait préféré rebrousser chemin afin de sauver les quelques meubles encore en état. Bilan des courses, son pépé avait été écarté de toutes les décisions politiques et de tous les agissements militaires. Leurs hommes avaient eu quelques engelures en rentrant du pays ethernan. Les ethernans, eux, avaient bien morflé avec une baronne assassinée. Puis, Odélian, leur tenait sans-doute une rancune qui durerait plusieurs décennies ou siècles.
– Alors Charles, lança-t-il une fois sa conversation terminée avec l'un des conseillers du marquis. Vous êtes vous découvert une main verte depuis ces derniers mois ? Il paraît que les temps ont été éprouvant pour nos plantes.
A de nombreuses reprises, Thibaud avait ironisé sur le sort du vieux Charles que l'on disait devenu jardinier.
– C'est une boutade, Charles, ne m'en tenez pas rigueur ! Reprit-il en riant. Vous devez être bien fier de votre petit fiston. Revenir indemne d'une telle campagne ! Puis victorieux ! Puis avec une épouse pour assurer la descendance. Que demander de plus ?
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| | | Charles d'Hardancour
Humain
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| Sujet: Re: Tu parles Charles [Charles] Dim 21 Oct 2018 - 12:47 | |
| Les festivités annoncées par le marquis venaient d'atteindre leur point culminant. Les célébrations avaient animé toutes les rues de la capitale depuis une bonne énnéade. La foire annoncée avait fait venir tous les marchands du pays, et les badauds se ruaient dans les ruelles terreuses de la capitale du pays berthildois dès les premières heures de l'aube. Ce jour-ci, à savoir le jour du mariage, les esprits semblaient tous tournés vers le palais de pierre blanche. On en parlait dans les allées, dans les tavernes, et bien sûr, sous les alcôves de pierre de Cantharel, qui avait été aménagée pour l'occasion. Charles s'était tenu proche de son petit-fils, privilège dû au sang et réservé à la famille. Si la cérémonie était belle, le vieil Hardancour n'avait guère cherché à feindre la joie. Le doyen de la noblesse berthildoise avait retrouvé son air morne et sa trogne sévère, et voir Louis mariée à une sorcière n'était pas une raison pour le rendre heureux non plus. Charles était de la vieille école. Aussi, la nouvelle marquise n'apportait rien au pays Berthildois. Les seigneurs locaux se rappelaient encore d'Arsinoé et d'Emma, des marquises attachées au pouvoir, désireuses de diriger. Les résultats n'avaient guère été réjouissants. Au final, Alanya n'apportait ni terre, ni titre. Seulement une paire de cuisses qu'on disait déjà visitées par la moitié du royaume.
Au dîner, on avait placé Thibaud en face de lui. En temps normal, l'Hardancour n'y aurait pas trouvé une source de réjouissance. Mais Charles s'était rendu à l'évidence : qui, à Cantharel, connaissait-il suffisamment au point de le respecter ? Kelbourg était un animal, une bête bouchère sans discipline. Mais c'était un bon connétable. Du moins, ses seuls faits d'armes depuis sa nomination avait été la guerre du Médian, qui s'était avérée être un flagrant succès pour les armées berthildoises. Charles ne se risquerait pas à lui retirer le mérite d'une victoire militaire.
« Que demander de plus ? Ma foi, une autre épouse pour mon petiot. On en viendrait à souhaiter que le sort se répète. » Charles se rendit compte un peu tard qu'il avait parlé fort. Il regarda sur ses côtés, puis remarqua que ses voisins étaient plus intéressés par le contenu de leurs chopes que par ce que disait le vieillard. Il remercia le ciel, à cet instant, pour l'incapacité chronique des berthildois à tenir une conversation et garder la chope pleine. Charles faisait, bien sûr, référence aux premières fiançailles de Louis, qui s'étaient tragiquement finies par un suicide de sa promise, Azénor. Beaucoup de murmures parcouraient les alcôves des châteaux des seigneurs, et seuls les plus vieux et les plus droits des seigneurs ne se limitaient qu'à maudire un suicide, grave péché dans la foi pentienne.
« Chacun devrait recevoir les honneurs et les mérites pour la victoire contre les félons. Je regrette de ne pas avoir été présent. Me voilà obligé de me contenter de votre triomphe sans avoir eu la possibilité de me venger des Champs Pourpres. » Thibaud savait que Charles était présent aux Champs Pourpres. Il avait vécu personnellement le massacre des troupes berthildoises par les soldats de Velteroc. L'épisode d'instabilité ouvert ce jour là par l'Ogre, seulement temporalisé par l'avènement et le règne de Godfroy, son gendre, ne venait que de prendre fin par la victoire sans appel des armées du nord. Chacun souhaitait que cet épisode marquerait la fin d'une décennie de tragédie et de morts inutiles. Charles se resservit une portion de sanglier rôti, avant d'avaler une généreuse gorgée de bière.
« Monsieur le marquis et ses loyaux seigneurs demeurés ici pendant la guerre se sont assurés que le pays passera l'hiver. Ce n'est pas tout de survivre à une guerre, mon petit Thibaud, il faut également survivre à la paix qui suit. Je vous sais peu versé dans cet art, aussi je ne vous en tiens pas rigueur. Mais, s'il vous plaît, recevez donc cette première leçon : les paysans officient mieux sans pieu inséré dans le derche. » Le regard de Charles se posa sur Thibaud. La réputation de ce dernier n'était plus à faire, surtout en ce qui concernait sa violence et sa barbarie en temps de guerre. Les amputations et les empalements dont on soupçonnait le Kelbourg d'être le commanditaire faisaient vrombir les oreilles de Charles à chaque fois qu'on les mentionnait. Pour lui, la guerre devait être belle. Honorable. Droite.
« Enfin, les bobards des badauds sont ce qu'ils sont, mon petit. Si on devait croire ce que l'on entend, l'on aurait point fini de bénir madame de Broissieux non plus. N'est-ce pas ? » Kelbourg ne manquerait pas de relever que Charles n'avait point appelé la marquise par le nouveau nom qu'elle se devait de porter. Dans la coutume péninsulaire, le patronyme porté devait être celui de la plus haute ascendance. Broissieux n'était donc, aux yeux du monde, qu'un souvenir pour le monde. A présent, elle était Alanya de Saint-Aimé. Manifestement, pas pour tous...
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Re: Tu parles Charles [Charles] Ven 26 Oct 2018 - 8:05 | |
| Sacré Charles. Sa mise à l’écart des affaires du marquisat ne l’avait point laissé sans langue. Ce n’était pourtant pas là que s’arrêtait la dangerosité d’un tel personnage, car en plus d’une langue, il avait une tête bien remplie. C’était pour sa droiture et son sens de l’honneur que son père, Frédérique, avait apprécié jadis l’Hardancour. Ce modèle de chevalier parfait avait inspiré bon nombre de jeunes jouvenceaux en quête de repère d’ailleurs. Pour sûr que le petit Thibaud avait pris quant à lui un tout autre chemin : le sien. Étonnamment, pour ce premier échange depuis le concile de Cantharel, le connétable partageait le même humour puisque ce dernier manqua presque de recracher sa bière en entendant la dernière diatribe du grand-père. Ah la canaille !
-Vous êtes incorrigible Charles ! lança-t-il en levant sa chope bien haute. Un vrai boute en train, ah !
Et pour cause, Charles semblait partager avec lui le même avis concernant la nouvelle marquise. Il était vrai que la réputation ne jouait clairement pas en faveur de la drôlesse. On la disait vénale, vicieuse et peu vertueuse. Tout le contraire du jeune Louis qui, depuis son accession au trône, avait montré une réelle ferveur à faire le bien et à réinstaurer un semblant de justice partout où il passait. Celui qui avait donc eu l’idée de professer que les opposés s’attirent avait donc visé juste. Car à bien des égars, l’on ne pourrait trouver plus différents que ces deux oiseaux.
-Il est vrai qu’à la dernière fois, je m’y étais plus amusé. Mais comment ne point se réjouir de pareille épousaille lorsque l’on découvre un amour aussi sincère que celui-là, vieux brigand ? Il manquait, pour sûr, une femme d’une telle poigne pour aider à diriger le berthildois. Nous pourrons, dès lors, dormir tous deux sur nos deux oreilles, ne pensez-vous pas ?!
Il tâchait de garder son sérieux, mais la chose devenait de plus en plus compliquée. L’alcool n’aidant pas, il est vrai… Mais Thibaud commençait enfin à s’amuser.
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| | | Charles d'Hardancour
Humain
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| Sujet: Re: Tu parles Charles [Charles] Ven 26 Oct 2018 - 9:21 | |
| Ainsi donc le Kelbourg partageait la même sympathie que le vieil Hardancour pour la nouvelle marquise. A vrai dire, Charles aurait peiné à trouver quelqu'un pour qui la Broissieux était un modèle de quoique ce soit. Les berthildois ne se creusaient guère la tête lorsqu'il s'agissait d'apprécier ou pas quelqu'un. Les critères n'avaient guère changé au fur et à mesure des années, et même si peu de gens se retrouvaient dans l'idéal de la droiture et de l'obéissance féodale, les berthildois n'appréciaient, au final, que peu de gens en dehors d'eux mêmes. L'âge et l'expérience étaient au final deux des principaux vecteurs de respect dans une cour remplie de seigneurs guerriers nordiens. La peur d'autrui en était naturellement un autre, il avait fonctionné pour Godfroy, et il fonctionnait également pour Kelbourg à présent. Mais l'expérience de l'ancienne baronne ne se portait guère garante pour elle, et personne n'en avait peur.
« Oh oui, il faut dire que les expériences femelles du pouvoir nous ont laissé bien nostalgique, mon petit. Qui parmi nous se risquerait à ne point souhaiter le retour d'une Emma d'Erignac, d'une Arsinoé. Les temps étaient jouasses, jadis. » Hardancour porta à ses molaires un généreux morceau de sanglier qu'il accompagna d'une bonne rasade de piquette berthildoise. Tandis qu'il mâchait bruyamment, faisant danser sa moustache blanche au bon gré de ses babines, il reposa ses mirettes sur le connétable.
« Mais je ne doute guère de ses bons et honnêtes sentiments. Seuls les vilains d'esprit diraient qu'elle n'est là que pour se faire tailler le trône à la taille de ses cuisses. Ce qui, entre nous, reviendrait à un exploit de la part de notre chère guilde des Tailleurs de Pierre. Je n'en ai plus pour bien longtemps sur ce monde, mon petit, mais il me faudra être six pieds sous terre avant que cette bonne femme n'insuffle son venin à mon petiot. » L'index du vieillard tapota à plusieurs reprises le bois comme pour marteler discrètement sa détermination. A cet instant, l'Hardancour était presque soulagé de pouvoir compter Thibaud parmi ceux qui dépréciaient la nouvelle épouse du jeune Cerf. Mais Charles, même loin des intrigues et des complots, savaient qu'avoir des points en commun ne signifiait pas être allié. Et il avait déjà été témoin de l'ambition du Boucher, si bien que si se ranger au côté de la marquise servait sa carrière et ses objectifs, le Kelbourg aurait tôt fait de retourner sa veste.
« Recevez ma gratitude, mon petit, pour avoir gardé mon petiot en sûreté lors de la guerre contre les félons. Assurément vous aurez l'occasion de me conter quelques petites histoires qui ne figurent pas sur les vélins des bardes. Je ne peux qu'espérer que cette sous-race de médiannais n'aura pas déteint sur vous. Leur savoir-faire en terme de coups bas et de volte-face n'est plus à prouver. Prions pour que ce ne soit guère contagieux. »
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| | | Thibaud de Kelbourg
Humain
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| Sujet: Re: Tu parles Charles [Charles] Mar 6 Nov 2018 - 20:28 | |
| Le vieil Hardancour s’immisçait sur des sentiers sinueux. Thibaud le flairait à dix lieux. C'eut été mal le connaître que de penser que le boucher l'aurait interrompu pour lui intimer plus de vigilance. Au contraire, le malin de Kelbourg aurait été prêt à voir jusqu'où irait le vioc tout en se délectant du spectacle. Il était néanmoins certains que le pépé du cervidé exprimait là tout haut ce que tout le monde pensait bien bas, des étroites venelles où dans les nombreux couloirs composant la belle forteresse de Cantharel. Lui-même y prêtait volontiers l'oreille, s'amusant de voir son ancienne conquête de beuverie dégustant maintenant tout le sel berthildois. Point trop n'en fallait à son goût. Surtout en ce temps de fête où le jeune Saint-Aimé semblait vouloir montrer au monde entier son bonheur.
En réponse pour le Charlot, Thibaud fit la grimace.
– Les coups-bas des médianais POOOUAH, gueula-t-il en crachant dans son auge. Que tous les saints de Berthilde nous en préservent, Charles, nous n'aurions su nous rabaisser à leur niveau pour sûr ! Heureusement pour nous que la piété et la ferveur de notre bon Louis nous ont mené vers la victoire. Une sainte et juste victoire de surcroît !
Toujours l'air écœuré, il feignit même de ne plus trouver la viande à son goût. Pourtant, tous savait que le drôle avait joué un rôle dans cette guerre qui aurait fait crier les beaux et bons chevaliers comme des petites pucelles violées par des Kerkands.
– N'ayez donc crainte mon bon Charles, ces faquins n'ont point déteints sur moi, ni même sur votre petit cerf. Nous ressortons de cette guerre bien plus immaculés que jamais, croyez-moi. Ce fut une guerre propre ! insista-t-il en levant de nouveau son verre en direction du vieux. A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent !!!
Ce sur quoi, tous les chevaliers présents reprirent l'expression à l'unisson. Assez fort sûrement pour que la mariée elle-même les entendent.
– En parlant de femmes, et de leurs talents indéniables à mener leurs contrées à la mort, vous avez sans-doute entendu parler de celle de Soltariel, qui supplantera fort probablement les Emma, Arsinoé et Blanche dans les chroniques de notre bon royaume, Ah ?! Nous n'avons maintenant plus qu'à espérer que Louis vive assez longtemps pour qu'un fils soit en mesure de reprendre le flambeau afin de nous éviter notre déclin.
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| | | Charles d'Hardancour
Humain
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| Sujet: Re: Tu parles Charles [Charles] Sam 10 Nov 2018 - 18:39 | |
| Le spectacle feint du Kelbourg eut le mérite d'arracher à l'Hardancour un sourire. Un bien jaune, cela dit, car le vieil homme n'était guère dupe. Thibaud était un sauvage, en temps de paix comme en tant que guerre, et son amertume, et sa rancune, et sa haine n'auraient certainement pas fait de lui un honorable adversaire pour le Médian. Ils en auraient presque regretté qu'un autre plus belliqueux envers eux ne dirige les troupes berthildoises, car avec un peu de chance, celui-ci aurait été moins brutal dans la menée de la guerre.
« La paix est revenue et le Royaume ne fait plus qu'un. Pourquoi espéreriez-vous donc que notre marquis vive longtemps, lui qui n'a plus guère à craindre ni pour sa vie, ni pour son trône légitime ? Espérons donc que madame de Broissieux n'aura rien perdu de sa capacité à pondre, donner à Louis des héritiers est ici le seul devoir qui importe. » Charles trempa abondamment son pain dans sa gamelle débordant de viande et de légumes, l'enfournant intégralement dans sa bouche, mâchant avec une générosité auditive qu'il mettait sur le compte de ses douleurs de gencive. Regardant à nouveau Thibaud, il reprit, non sans avoir craché un os sur la table en entendant les dernières paroles de Kelbourg.
« Ah oui, Tibéria de Soltariel. On m'a dit que le procès avait été fort...curieux, et que Louis y avait fait un bon discours. Cette terre est une lande de damnés et de traître, mon petit, ce n'est plus à prouver ! Cela fait quinze ans que tous les dirigeants de leurs baronnies, comtés et autres duchés ne sont que des incapables félons n'ayant aucune notion de royaume. Il n'y à qu'à se rappeler les Anossia...Azonia...Ah, je n'arrive jamais à prononcer ce nom. Enfin, un nom de traître quoi. Nous avons eu en cette décennie notre quota de félons et de pédérastes. Prions pour une décennies plus saine et calme... »
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