3e ennéade de Favrius, an XI du XIe cycleCompte rendu de l’amirauté royale des faits notables survenus en Olienne et en Ydril adressé au seigneur régent Aymeric de Brochant et à la chancellerie royale, ainsi qu'à sa Majesté le Roi Bohémond Phiiram de la maison d'Ivrey. Ceci afin de renseigner les officiers de la couronne quant aux derniers agissements survenus dans l’Olienne, ayant entraîné une insurrection dans l’Archipel de Nelen et provoqué une guerre dans le comté d’Ydril. Ce compte rendu aura pour mission de montrer les interventions de l’Amirauté royale visant au bon rétablissement de la paix et à la stabilisation du Royaume. Celui-ci s’articulera en de multiples points faisant référence aux événements et à leur résolution, ainsi que des préconisations quant au futur des relations diplomatiques intérieures et extérieures. I De la situation dans l’Archipel de Nelen et de l’Olienne :Il est à noter ce jour d’hui que le calme règne dans la mer Olienne et que les activités commerciales ont reprises, et ce, sur tous les territoires appartenant au Royaume de Diantra. Les navires de l’Amirauté assurent avec les amirautés vassales la sécurité des eaux et des échanges avec la principauté de Thaar. Il est à constater néanmoins quelques cas de piraterie ponctuels, qui seront, malgré tous les moyens mis en œuvre pour les empêcher, impossible à interrompre intégralement du fait de leur imprévisibilité. Ces derniers ont tout de même fortement diminués depuis les menées estréventines visant l’archipel de Nelen. Nous avons dorénavant la certitude qu’elles ont été orchestrées par un armateur thaari du nom de Faeron Savarius. Ce dernier, par chez lui, était considéré comme un riche et ambitieux. Nous savons, que celui-ci, envisageait de provoquer une insurrection sur le sol royal de Port-Cinglant en insufflant et soutenant une rébellion parmi les nélennites. La chose ne fut guère compliquée étant donné la mixité raciale du site et le sentiment de délaissement de la population quant aux bouleversements successifs survenus dans l’archipel. Il est désormais fort probable que la réussite d’une telle insurrection aurait soit soulevé une volonté d’indépendance, soit rattaché l’Archipel dans le giron de la principauté thaari. Pour autant, la révolte fut durement répréhendée avec le concours des amirautés royales, mais aussi scylléennes et langecines, comprenant eux aussi des vaisseaux missédois. Après notre connaissance du but de l’estréventin Savarius, l’ordre fut donné de laisser la révolte se faire et de laisser entrer les thaaris dans Port-Cinglant, afin de pouvoir évaluer les forces en présence et juger de la meilleure manière de mener la répression. L’amirauté royale fut divisée en deux afin d’y faire entrer nos hommes par la porte nord, via la voie terrestre en partant d’Havre-sur jusqu’à Port-Cinglant. Mais aussi par voie maritime où nous envoyâmes un brulôt déverser sa cargaison de feu pharétan contre les navires du dénommé Savarius. D’un autre côté, les amirautés scylléennes et langecins avaient pour fonction d’intercepter d’éventuels renforts thaaris. En une matinée seulement, la révolte fut arrêtée. Et ce, au prix de nombreuses pertes parmi les hommes de sa Majesté le Roi, et aussi au prix d’un incendie qui réduisit Port-Cinglant en cendre pour trois quart de sa superficie. Nous préconisons aux officiers du Roi et sa Majesté en personne, de réinvestir l’Archipel en consolidant les positions déjà existantes telles que Fort-Arsinoé, Havre-sur, Fort-Hidalgo et Port-Cinglant. Nous préconisons également l’établissement permanent d’une partie de l’Amirauté royale, ainsi que des officiers et autres personnels de la couronne ayant des connaissances quant à la gestion d’un Archipel. Force est de constater que Nelen dispose de richesses qu’il nous est encore possible d’exploiter et que la dite Archipel ne doit pas être ignorée, étant donné sa place stratégique importante et l’intérêt commercial qu’elle peut représenter pour le Royaume. II Des relations avec la principauté de ThaarDe par les agissements survenus et l’instabilité régnant dans le Royaume du fait de la guerre punitive établie à l’égard de Nimmio de Velteroc, l’Amirauté royale fut amenée à envoyer une délégation d’officiers de la couronne au sein de la principauté de Thaar. Nous y fûmes reçu par la princesse marchande Milynéa Lythandas. Celle-ci nous assura des intentions pacifiques de sa principauté et les sanctions menées contre l’armateur Savarius. Nous ignorons encore quelle vérité il nous retenir, mais nous apprîmes que le dénommé Savarius avait agi seul et sans l’approbation du conseil des princes. Toujours est-il que nous rappelâmes que ces agissements impacteraient très sérieusement les relations entre notre royaume et la principauté. Ce sur quoi, nous prîmes des mesures afin d’entamer le début d’un processus de paix. Celui-ci fut établi avec votre consentement et celui du chancelier de Wenden. De facto, la princesse Lythandas, afin de marquer l’entente, propose d’envoyer des aides quant à la reconstruction de la cité de Port-Cinglant. Ce sur quoi, nous nous engageons de notre côté à laisser les marchands thaaris à réinvestir, via des comptoirs, l’Archipel. Nous sommes également assurés de pouvoir, à notre tour, marchander sereinement avec la principauté en pouvant disposer de nos comptoirs déjà sur place. Nous préconisons de garder des relations sereines avec la principauté par l’établissement d’un corps diplomatique permettant de garder des rapports ouverts avec le conseil des princes marchands. Nous assurons à sa Majesté et à sa seigneurie que notre Royaume ne pourra sortir que gagnant d’une telle ouverture. Ce corps diplomatique aurait non seulement la fonction de garder le dialogue avec la principauté, mais aussi celui de juger quant au ressentiment des thaaris concernant les habitants de la péninsule et son Roi. III Des relations avec le Royaume de NaelisNous eûmes pour mission, via l’autorisation du chancelier de Wenden, d’entreprendre des négociations visant la fin des hostilités dans le Comté d’Ydril. Cette guerre ayant été du fait du dénommé Altiom Zadar, appuyé militairement, matériellement et financièrement par l’entremise du Roi Glenn Hereon. Nous savions que négocier la paix avec le dit roi de Naelis, impacterait grandement quant aux chances du Sans-Terres dans ses menées visant la récupération du comté d’Ydril. Ce n’est pas sans une certaine tension que débutèrent les négociations. Car si le roi naelisien professa la justesse de ses décisions quant au soutien de l’ydrilote, nous lui rappelâmes à la suite les graves répercussions pouvant impacter son royaume suite au non-respect d’un casus belli légitime et à l’agression d’un royaume étranger. Nous pensons que cette mise en évidence fut l’élément déclencheur d’une certaine prise de conscience de la part du roi Hereon. Nous gagnâmes dès lors le retrait des troupes de Naelis, mais aussi la capture du dénommé Altiom. Contre cela, nous assurâmes au Roi plusieurs conditions. Celles-ci étant de nommer des baillis originaires d’Ydril à la tête des terres en possession de sa Majesté Bohémond. Aussi que la-dite Aléandra di Systolie garde la possibilité de posséder le titre de comtesse d’Ydril une fois sa majorité, et ce, à la seule et unique condition que cette dernière implore le pardon royal et confesse avoir été sous l’influence de son oncle pour toutes ses décisions prises ayant impactées la paix du Royaume et de ses terres. Nous souhaitons également rappeler à sa Majesté et à sa seigneurie régente le concours de la-dite Angelina de Solaria, qui après avoir fui le duché de Soltariel, a joué un grand rôle dans l’établissement de la fin des hostilités entre le Royaume de Diantra et celui de Naelis. IV De la situation du Comté d’YdrilNous eûmes à établir le blocus de la cité d’Ydril lorsque vous-même, accompagné des ost coalisés, entrèrent dans le comté afin d’y défaire Altiom et de rétablir la paix royale. Nous assurons à sa Majesté et à votre seigneurie que le roi de Naelis respecta ses engagements et nous livra Altiom. Les retombées d’un tel évènement furent immédiates et la cité d’Ydril accepta les conditions de reddition. Nous y fûmes accueilli sans ombrages, ni hourras, mais les hommes de l’Amirauté royale ne tardèrent pas à investir toute la cité afin de prévenir un quelconque soulèvement. Sa seigneurie le sait, mais Altiom lui fut livré et l’on put juger enfin la situation assez calmée pour décréter la paix en Ydril. Nous ne pouvons que préconiser que la paix puisse perdurer dans ce comté déjà impacté par d’autres guerres civiles. Egalement, nous tenons à conseiller sa Majesté et son Altesse de nommer un régent au plus vite afin d’établir un lien de nouveau permanent entre Diantra et Ydril. Force est de constater que la population Ydril acceptera bien plus un régent-gouverneur venant de sa propre contrée plutôt qu’un officier de la couronne envoyé uniquement pour rétablir l’ordre via des répressions répétées. Nous ne pouvons également que conseiller la couronne à une extrême prudence concernant la dénommée Aléandra di Systolie, qui malgré ses déclarations, n’est clairement pas innocente dans cette affaire et qu’une fois comtesse, cette dernière aura très certainement une facilité à opter pour la sédition et la discorde. V De l’état de l’amirauté royale et des perspectives d’avenirSa Majesté et son altesse étant déjà au courant, via les derniers événements, de l’état déplorable dans lequel s’est trouvé l’Amirauté en ces temps compliqués, nous ne pourrons qu’expliquer ici ce que nous envisageons pour l’avenir. Il est très évident que les affrontements survenus en Olienne et dans le comté d’Ydril ont révélé les faiblesses et l’incapacité de l’Amirauté à pouvoir assurer la paix seule, sans avoir à demander l’aide des amirautés vassales. Inutile de revenir sur les sabotages du traître Franco di Celini. Mais nous demandons, en tant que Amiral du Royaume, une réforme visant à revoir l’Amirauté dans son entièreté. -Nous préconisons l’agrandissement de Port-Royal afin d’optimiser les arsenaux et permettre une plus grande capacité de construction et d’emplacements. -Nous préconisons l’agrandissement de la flotte actuelle afin de pouvoir agir en total autonomie dans les eaux Olienne et dans l’océan d’Eris. -Nous préconisons l’ouverture d’une école navale dans l’enceinte de Port-Royal afin d’y former les futurs capitaines venant du Royaume tout entier. -Nous demandons le recrutement de nouveaux marins, visant à remplacer tous ceux ayant perdus leur vie durant le dernier conflit. -Nous préconisons, comme déjà mentionné, la fortification de Fort-Arsinoé, Havre-sur, Fort-Hidalgo et Port-Cinglant, afin de protéger les possessions royales et de freiner d’éventuelles ambitions d’invasion. Il est évident que la mer Olienne doit être surveillée sans que le Royaume ne cherche à s’en faire le possesseur intégral. Nous ne pouvons néanmoins nous permettre de laisser des actions à l’encontre du Royaume rester impunies. Ce pourquoi, nous devons renforcer notre présence tout en continuant d’assurer à nos voisins nos intentions bienveillantes et pacifiques. Cela, ne peut néanmoins nous empêcher de leur montrer que nous aurons la capacité de répondre à toute menace si le besoin s’en fait ressentir. Francesco Cortès di Castigliani, Amiral de la Marine Royale de sa Majesté Bohémond Phiiram de la maison d’Ivrey.