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| [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre | |
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+5Elia Courevent Suri Grimeldha Long-Nez Haldren Cécilie de Missède 9 participants | |
Auteur | Message |
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Brohan Wulfekiin
Ancien
Nombre de messages : 507 Âge : 35 Date d'inscription : 23/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 5 Déc 2018 - 14:48 | |
| Le moment est venu, ils y sont. L'objectif de leur voyage est face à eux, et les compagnons du souffle débutent enfin leur rituel. Bien que participant lui aussi au rituel, le bedonnant apothicaire ne porte sur cette histoire qu'un regard quelque peu détaché. Et si le ventripotent a rejoint le cercle des "priants", assis en tailleur, son bâton poser sur ses jambes, ce n'est que pour aider les compagnons qu'il a généreusement décidé de suivre et soigner.
De désagréables frissons parcourent le corps grassouillet d'Ambe-Lance tandis que la magie se manifeste, et que le brouillard mystique se condense peu à peu en une sphère de sel et de poussières. Puis des silhouettes apparaissent, troubles, emmêlées. L'une pourtant se détache et s'approche, prenant une forme plus visible. Et à mesure que la créature s'approche les yeux du seizième d'elfe s'écarquillent. Cette être si familier, dont le souvenir est pourtant si lointain, l'apothicaire la reconnaît. "Jasmine ?" Demande le barbu, ses yeux rond ouverts fixant la jeune elfe. "Comment ?" La jeune elfette aux cheveux d'argent gratifie le potelé d'un sourire aussi doux que son regard, s'arrêtant avant de l'atteindre. Assez proche pour que le sang-mêlé puisse déceler les contours de son visage, et à la fois trop loin pour pouvoir la toucher. Si le bedonnant n'avait pas tant de mal à se lever il est certain qu'il aurait brisé le cercle pour prendre son ami dans ses bras. "C'est un bien long voyage que t'as fais là, P'tit Païm. Toi qui avait peur de sortir de la ville, te voilà dans le désert." "C'est... C'est vraiment toi, Jasmine ?" "Tu connais déjà la réponse, pas vrai ?" Le regard de l'apothicaire devient triste et se dirige vers l'étrange pierre fixée au bout de son bâton, puis sur la cage vide, avant de revenir sur la vision qui lui fait face. "Ce que le maître à tenté... L'Accident... Est-ce que j'y parviendrais un jour ? Est-ce qu'il est encore temps ? Est-ce qu'un jour je pourrais..." "Tu poses toujours autant de question, P'tit Païm." Coupe la jeune elfe de sa voix douce. "Et tu sais que je ne peux pas répondre. Ce que je peux dire, c'est que les portes du Senarda vont pas se rouvrir. Tari est mécontente, ceux de ce monde l'ont trop défié, ils l'ont méprisé, ils la ridiculisent." A ces mots, un sentiment de honte traverse le regard du seizième d'elfe, alors que celui de la jeune elfe s'adoucit. "Mais ne t'en fais pas, P'tit Païm. Elle réserve seulement ce privilège aux souffles qui l'ont mérité. Et tes efforts ont été reconnus, c'est pour ça que j'ai pu venir. T'as traversé le désert et t'as affronté ta peur pour aider les souffles bloqués, et c'est ta récompense. C'est pour que je puisse te dire que je vais bien." Un sourire timide se dessine sur les lèvres de l'empâté alors qu'il admire encore une fois ce visage qu'il pensait ne plus jamais revoir. "J'suis désolé Jasmine... Sans toi je..." "Faut que tu t'en ailles maintenant, P'tit Païm, tu peux pas rester. On se reverra quand ton tour sera venu."
L'apothicaire fixe tendrement le visage de l'elfe aux cheveux d'argent quelques secondes, puis baisse les yeux et secoue légèrement la tête. "Pardon, Jasmine... J'peux pas... Faut que j'te ramène..." Détournant alors son regard de la vision sortie du passé, le bedonnant sang-mêlé saisit fermement son bâton et s'en sert pour maladroitement se relever. A en juger le regard incertain du grassouillet il est certain que cette conversation l'a perturbé, à tel pont qu'il en a oublié les instruction qu'on lui avait dites et répétées concernant le rituel. L'homme de science pose un pied hors du cercle, pour s'en aller en suivant les conseils de celle qu'il a perdu, et là les choses prirent une tournure plus inquiétante encore que la situation de base. La poussière se remet à tourbillonner, les râles des défunts hors de la bulle deviennent à nouveau audible, et soudain tout se fige. Les frissons ne cessent de parcourir le corps du seizième d'elfes, sa barbe elle-même se met à crépiter, et devant ses yeux effrayés le givre se met à recouvrir la bulle mystique. Du givre, dans le désert, en plein jour. La magie n'est plus la seule raison qui fait frissonner l'apothicaire, à elle s'ajoutent le froid et la peur.
Ne comprenant pas ce qu'il se passe l'apothicaire se retourne, mais ce n'est que pour voir apparaître au centre du cercle une créature étrange et irréelle. Quel est donc cette chose, se demande le seizième d'elfe. Est-ce de cela, que Jasmine a tenté de le protége ? Est-ce pour l'éviter qu'elle lui a dit de partir ? Il lui, idiot qu'il est, il a trop pris de temps à réfléchir, et est il s'est décidé trop tard à l'écouter. Et eux, fous qu'ils sont, il n'a pas eu le temps de leur dire de stopper ce rituel qui les dépasse. L'apothicaire les a suivi pour préserver leur vie, et il a failli à sa tâche. Ce qui n'est donc, probablement, qu'une juste punition pour son echec.
Le bedonnant est soudainement jeté à genoux, incapable de bouger, les yeux maintenus ouverts comme pour qu'il ne puisse plus détourer le regard de la frêle créature. Il voudrait leur crier à tous de s'en aller, de cesser cet affront de rituel, mais aucun son ne sort de sa gorge. Aucun air n'y rentre non plus. Il est donc là, suffocant, maintenu entre la vie et la mort. Le ventripotent est terrifié, et pourtant une partie de lui est sereine. Au moins ce jour là il a pu la revoir une dernière fois. Et s'il meurt ici, en cet instant, il le sait : Il rejoindra sa Jasmine.
- PNJ:
Ambe-Lance Apothicaire errant Âge : 80 ans Sexe : Homme Race : Sang-mêlé (humain, 1/16e elfe) Faction : Aucune Métier : Apothicaire, Herboriste
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| | | Shematt
Hybride
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 593 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Jeu 6 Déc 2018 - 21:46 | |
| Au moment ou Shematt pensait que la fin était arrivée, sa mère reprit la parole
"Pars maintenant, c'est le mieux, nous serons réunis lorsque la Déesse aura décidé de te faucher. Vas-tu risquer ta précieuse vie pour des inconnus ? Depuis tout le temps que tu luttes pour la conserver ?"
Les mots étaient durs, mais l'hybride s'était donné une mission, une qu'il voulait mener à bien, parce que c'était la toute première fois qu'il ne faisait pas quelque chose pour lui-même depuis sa fuite éperdue. Et cela donnait une saveur nouvelle dans l'accomplissement. Il avait relégué son instinct de survie au plus profond de lui pour que cette fois, il soit utile. L'impression que cela procurait lui apportait un sentiment d'allégresse qu'il n'avait jamais ressentit.
Est ce que le rituel tournait mal, ou est ce qu'il fonctionnait à la perfection ? Shematt, maintenant que sa mère était repartie en fumée, retrouva sa concentration, même s'il ne l'avait jamais véritablement perdu. La conscience de la souffrance de Cécilie le poussait à repousser ses limites, sans savoir pourquoi il faisait cela pour une inconnue qu'il connaissait depuis si peu. Le froid le saisit, était ce une preuve que le gouffre des âmes s'était ouvert ? Normalement non vu ce que l'esprit de sa mère lui avait dit. Immobilisé, il entendit Cécilie souffrir, elle qui avait dû être habituée à tant de luxe, ce voyage, et l'instant présent devait être un véritable supplice. Shematt ne pouvait que supposer de la douleur qu'elle ressentait, mais il devinait aussi le courage dont elle faisait preuve, impressionnée. Une apparition, qui ne pouvait qu'être Teiweon se superposa à Cécilie.
Rencontrer une Déesse n'arrivait pas tous les jours, et cela était souvent funeste. Mais avoir ce privilège, si l'on pouvait dire que c'en était un, était une expérience inédite. Elle s'adressa à T'sisra, puis à Grimeldha, des mots tranchants comme le verre, imprégné d'une puissance écrasante. Teiweon demanda alors à chacun de se prosterner, et de supplier. Le Voile l'avait sauvé de ses poursuivants, et pour cela, il avait toujours considéré avoir une dette envers la Déesse. Pourtant, il était partagé, car bien qu'il n'eût aucun problème pour se prosterner devant cette Divinité, il n'avait plus personne, sa mère lui ayant confirmé être déjà dans son Royaume. Aucun doute que Teiweon sentirait sa dévotion, son humilité, et sa ferveur, tout comme son manque de sincérité concernant la réouverture de ses portes
"Teiweon, je vous implore de pardonner mes faiblesses, et je voulais vous remercier." Voilà, il avait eut cette occasion de lui dire son abnégation, sincère celle la "je vous implore d'ouvrir de nouveau vos portes, que les Souffles puissent faire leur dernier chemin."
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Jeu 6 Déc 2018 - 22:40 | |
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Shematt avait sentit la volonté de Cécilie se cambrer et attraper la sienne comme un naufrager se cramponne au premier morceau de bois qu'il trouve. Ce n'était pas prévu. Il lui semblait même qu'elle n'était pas tout a fait seule, ballotée par des courants magiques d'une puissance inouïe. Elle s'accrochait avec l'énergie du désespoir. Comme si ses ongles se plantaient sans la peau du voyageur, elle cherchait son aide, son soutien. Quelque chose l'empêchait de se raccrocher tout à fait à lui. La force du rituel sans doute. Mais, brusquement, une peur immense l'avait envahit. L'équivalent d'un regard suppliant. Puis, tout aussi brusquement, elle avait repris son aplomb. Le rituel vacillant était redevenu plus stable que jamais. Quelques instants plus tard, un sourire inique se glissait sur les lèvres de l'apparition en entendant le jeune homme prononcer le nom de Teiweon. Une froideur glaciale enserra un moment la gorge de Shematt et une ombre fugace passa devant ses yeux tandis qu'une nouvelle certitude lui transperçait le cœur. Teiweon n'était pas la chose devant lui. Si les dieux sombres existaient, les autres existaient également. Enfants de Kerhel, illusions ou entités oubliées ? Il ne pouvait le savoir avec certitude. Mais ils existaient. Tous. Et dans la pluralité de leurs pouvoirs incommensurables, ils n'en paraissaient que plus terrifiants. Pendant ce temps, l'unique main de la femme en noir était de nouveau appuyée sur son bâton, ses cheveux d'encre agités par les remous d'un abime invisible. Le sel et la poussière qui entouraient la bulle retombèrent doucement au sol, laissant de nouveau distinguer les immenses piliers. Kurt et les siens avaient plier le genou, comme tous les autres. Seule la daedhel était encore debout, prise dans l'étroitesse de son propre esprit. Pour la première fois, ses lèvres bougèrent en rythme avec le son qui parvenaient aux aventuriers. « J'entends vos suppliques, enfants. Et j'accepte de vous laisser une chance. Les portes s'ouvriront à nouveau pour un temps. » Les piliers commencèrent à vibrer timidement, leurs silhouette pierreuses ressemblant à d'immenses diapason. « Partez et enseignez. Dites aux mortels que des dieux dépendent leur éternité.
Mais le passé doit resté vif. Souvenez-vous que l'orgueil qui a guidé vos pas n'est jamais vainqueur. » D'un pas en arrière, elle dévoila le corps recroquevillé sur le sol de l'invocatrice aux longs cheveux roux. Sa main blanche reposait sur un vieux livre aux pages vierges. De longues et profondes trainées rosâtres sillonnaient sa peau, des poignets aux chevilles en passant par le visage. Depuis combien de temps était-elle inconsciente ? Ou morte peut-être ? Pourquoi le rituel marchait-il encore ? Avait-il jamais marché ? Le tremblement qui s'était jusque là cantonné aux piliers se propagea à la terre. Une première craquelure brisa le cercle, séparant les participants de part et d'autre d'un abime insondable d'un demi mètre de large. La bulle se brisa en un millier de paillettes de glace. « Les mortels n'ont rien a gagner en défiant les dieux. Et vous qui avez eu l'audace de faire le chemin jusqu'à ma porte la tête haute, Vous qui vous êtes dressés avec fierté sur vos deux jambes, Sachez que cette voie de recours ne sera plus permise.
Vous pourrez maintenant dire avec raison, Que la Mort vous attend séant.
Partez et enseignez... » Un rugissement plus profond que l'Elda et plus fort qu'une tempête s'éleva du sol. Le cri d'une bête innommable. Avec un bruit d’avalanche, la terre se déchira, laissant s'extirper une longue tige osseuse, articulée comme la patte d'une mante-religieuse. Plus noire que la tenue de l’apparition au-dessus de laquelle elle s'étirait peu à peu, la chose racla brusquement la pierre dans une gerbe de sel. Un claquement de voile et la luminosité baissa drastiquement. Une aile d'un cuir bleu nuit monté sur des os charbonneux venait de se déployer pour obscurcir le soleil. Une aile sûrement aussi haute que les flèches de la Cathédrale Sainte-Deina. « Si vous le pouvez. »
- Survie:
Vos personnages peuvent tenter de fuir.
Ceux qui ne fuiront pas ou tenteront de s'opposer à ce qui est en train de se produire pourra avoir une fin classe, protéger et / ou sauver certains de ses camarades, mais le personnage mourra.
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| | | Grimeldha Long-Nez
Ancien
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Ven 7 Déc 2018 - 10:56 | |
| Une terreur sans nom s'était emparée de la dawi, faisant grincer ses dents, s'écarquiller ses yeux, claquer ses os, en entendant le rugissement. Un nouveau châtiment divin... Après Kirgan... Pourquoi ? POURQUOI ?! Un violent sentiment d'injustice lui étreignit le coeur. Pour une temps ? Et t'nous lâche une créature pareille sur le... !? BAST ! FUIS MA FILLE ! Son sang rugissait dans ses veines, ses vieux muscles frémissaient d'impatience. Oubliant ses douleurs articulaires, Grimeldha piqua un sprint.
Vers Cécilie.
Laisse pas la p'tiote derrière tudiou ! Ce qu'il se passait n'était pas bien claire. Un rituel, une déesse qui apparaît, le sol qui se fissure, une créature du Sous-Monde qui vient les saluer et les rayer d'la carte... C'était quelque peu confus et dantesque pour la dawi, qui se focalisa sur deux choses : il lui fallait se carapater au plus vite ET qu'elle ne comptait pas laisser la môme magus derrière. Le regard fixé sur cette dernière malgré l'aile gigantesque qui assombrissait son monde, la naine parcourut les mètres la séparent d'elle en un temps record - ne se rappelait pas la dernière fois que son coeur avait tambouriné de la sorte, ni cette impression de voler et de toucher à peine le sol - avant de la hisser prestement sur ses épaules, laissant son livre sur le sable, pour faire le chemin en sens inverse.
Malheureusement pour elle, avec ce poids mort, la gravité se rappela à son bon souvenir. Rurk, Rurk... J'aurais b'soin d'toi !... Profite bien d'ton r'pos mon salaud ! Grimeldha chercha désespérant du regard ses compagnons d'infortunes les plus proches tout en avançant aussi prestement qu'elle le pouvait en trainant l'umgi.
"Vondörff ! VONDÖRFF ! hurla-t-elle, avant de se dire que ce n'était pas le moment pour les politesses. KURT ! S'TU VEUX TA PAIE, VIENS CHERCHER TA COMMANDITAIRE !" |
| | | Shematt
Hybride
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Ven 7 Déc 2018 - 23:50 | |
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L'effort de concentration devait être minime pour tous sauf Cécilie, mais ce ne fut pas le cas pour Shematt. Il ressentit intérieurement la volonté de la Baronne s'accrocher à lui, et lui tirer son énergie. Il aurait pu complètement sombrer s'il n'avait pas eu tous ces siècles d'entraînements méticuleux. C'est cela qui le sauva, et peut être sauva Cécilie, qui sait. Lui qui n'avait jamais partagé la moindre chose était surpris de s'être laissé convaincre pour ce rituel, et plus encore, la sensation était étrange, et enivrante de partager quelque chose de collectif. Sa soif d'apprentissage dans l'art avait fait reculer sa solitude, et ses moyens de défense. La fatigue se fit ressentir, mais il tenait bon, la laissant puiser en lui, s'ouvrant comme un livre ouvert, lui qui ne devait sans doute pas avoir impressionné plus que cela ses compagnons, il se trouvait qu'il était pleins de ressources inattendues. Malheureusement, c'était sans compter sur la perfidie de l'entité qui s'était révélée à eux. Le froid que celle-ci générait lui enserra la gorge, l'obligeant à s'occuper de lui avant de continuer son effort pour soutenir Cécilie. Respirer était devenu une épreuve, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'on les avait peut-être dupés. Teiweon n'était pas l'entité qui se tenait devant eux. Qu'était-ce donc ? Il ne le savait pas, et il n'avait pas le temps de réfléchir à cette énigme, pris entre sa survie, et le lien qu'il offrait à Cécilie pour rester en contact avec la réalité. La "Chose" reprit la parole, énonçant sa sentence, et leur donnant un espoir, ténu, tout en libérant la Baronne de son emprise, celle-ci étant recroquevillée au sol. Le Lien qui connectait Cécilie à Shematt fut brisé, laissant un vide qu'il ne connaissait que trop bien, mais qui, pour la première fois de sa vie, était encore plus suffocant que lorsque lui avait paralysé la gorge.
Un tremblement se fit ressentir pendant qu'on leur expliquait qu'on leur laissait une chance. Un rugissement retentit, une bête ? Non, plutôt, un démon, allait savoir. La seule chose que Shematt savait, c'est que ce qu'il voyait sortir du sol qui s'était fissuré semblait immense, et terriblement dangereux. Il était maintenant temps de faire ce pour quoi il excellait, c'est-à-dire fuir. Il laissa son instinct de survie rejaillir, afin de le laisser le submerger, le laisser prendre les décisions trop hâtives pour être réfléchies, mais que ses expériences avaient affûté à son paroxysme. Etonnemment, il garda une lueur de lucidité dans le cauchemar qui se jouait devant eux. Il ne savait pas du tout pourquoi, si c'était le lien qui les avait rapproché, ou la confiance qu'elle lui avait donné alors qu'elle ne le connaissait pas, mais il ne pouvait pas laisser Cécilie. Shematt se leva, et eut un étourdissement, la fatigue était présente, il devait lutter. Heureusement, la naine avait déjà récupéré la Baronne et elle demandait de l'aide.
L'hybride piocha dans ses réserves, se disant que s'il ne le faisait pas maintenant, il périrait ici. La promesse qu'il avait renouvelée intérieurement à sa mère, son instinct de survie, et une volonté mystérieuse lui offrirent l'énergie qu'il fallait. Sans parler, il s'approcha de Grimeldha, et il prit Cécilie, la mettant sur son épaule. Il ne parla pas, concentré sur le sort qu'il s’apprêtait à lancer. S'il parvenait à l'incanter, cela leur permettrait il de fuir ? Il n'en savait rien, mais il avait déjà fait demi-tour, et il avait pris ses jambes à son cou, encombré de son fardeau, et il s'éloignait aussi vite qu'il était possible de le faire.
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| | | Kurt Vondörff
Humain
Nombre de messages : 25 Âge : 124 Date d'inscription : 10/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 40 ans Taille : 1m77 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Lun 10 Déc 2018 - 14:38 | |
| La peur pouvait être une ennemie mortelle pour ceux qui en faisaient la connaissance. Pour d'autres, comme lui, elle était une vieille amie qui l'accompagnait depuis des lustres maintenant. Avec le temps, la peur de mourir était devenue suffisamment familière pour qu'il n'ait plus à céder dès la première entourloupe venue. Par habitude, il s'en sortait toujours merveilleusement bien, faisant preuve de roublardise et d'esprit pratique. De cette manière, Kurt s'en était toujours tiré avec plusieurs coups d'avance, faisant de son habituelle prudence une formidable assurance vie.
Mais là... Kurt se mit à comprendre en cet instant précis qu'il avait peut-être négligé un où deux aspects dans le bazar et qu'il s'était passablement foutu dans une merde qui faisait désormais la taille d'un clocher.
– Oh la puterelle...
A peine avait-il eu le temps de reprendre ses esprits, qu'une misère incommensurable s'apprêtait à tous les balayer d'un revers de... trucs même pas compréhensible. Ça le dépassait lui et ses gars et sûrement les autres joyeux lurons de la bande. Kurt doutait même d'avoir l'envie qu'on lui explique tout ce qui s'était passé pour qu'ils en viennent tous à décamper de la sorte. Fallait dire aussi que sans la beuglante de Mamie Grim, le Roublard en serait sûrement encore à regarder la scène en manquant de gober des mouches. Il était à peu près sûr maintenant qu'il en devrait une à la dawi s'ils se sortaient de ce pétrin. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, le mystérieux Shematt s'était déjà emparé de la missédoise et fuyait à toute berzingue, les obligeant à suivre sa course effrénée pour ne point se faire écraser par l'énorme tige dévastant tout dans leur dos. Alors voyant la vieille dawi à la traîne, Kurt lui proposa son dos pour lui éviter de finir en omelette. Derrière, barbier et fripon essayaient d'aider le gros Ambe-Lance à bouger ses miches. Plus loin encore, Kurt reconnut l'Houlier fermant la marche. Ce regard échangé où il vit toute sa peur fut le dernier avant que son ami ne se fasse rattraper par la chose qui pétait tout.
– MANFRED !!! hurla-t-il.
Cette salope de Tyra commençait vraiment à lui donnait des envies de meurtres.
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| | | Grimeldha Long-Nez
Ancien
Nombre de messages : 239 Âge : 34 Date d'inscription : 03/10/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 260 ans Taille : 1m29 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Lun 10 Déc 2018 - 20:17 | |
| L'un de ces cris qui faisaient trembler les tréfonds de la dawi. Elle s'arracha néanmoins à la vision du trépas injuste, son cœur antique battant une chamade désespérée depuis que son regard avait englobé le gigantisme de ce qui les poursuivait. Que les Ancêtres lui pardonnent, c'est qu'elle en était à accepter d'être portée par un umgi ! Même qu'un elgi était venu à la rescousses de la nobliaux ! Si le monde devenait pas fou !
J'suis désolée mon grand mais... Sans prévenir, la naine bringuebalée asséna une taloche à son mercenaire de destrier, lui repoussant le visage vers ce qu'il y avait devant-lui. Là où ses pieds galopant ne devaient surtout pas trébucher, entre autres.
"Désolée garçon... s'étrangla-t-elle avec une voix rauque chargée de terreur et d'impuissance mêlées. ...mais t'lui f'ras une oraison quand on s'ra sauvé ! T'AS L'MORT AUX TROUSSES ! COURS KURT, COURS !"
Grimeldha aurait - du moins elle l'espérait follement - le temps de se sentir reconnaissante plus tard, en l’état elle constatait surtout avec désespoir que malgré toute la vigueur du mercenaire, son armure et une naine pesaient quelque peu dans sa course pour leur survie. Pestant, la naine fourra sa main dans une sacoche, luttant pour reconnaître les runes au toucher malgré les secousses. Dans un éclair d'espoir, elle en sortit deux... Et jura franchement alors que l'une échappait à sa main crispée. Pas l'moment, tudieu, m'faut... Elle prit une brusque inspiration lorsqu'elle lu la rune restante et enlaça sans hésiter la gorge de l'humain. Ainsi elle put plainement plaquer et maintenir contre sa peau nue une rune revigorant les chairs, celle-la même qui avait permis à la dawi de rattraper une Suri suicidaire, sur un canasson précédemment éreinté ! V'la d'quoi l'aider ! Fin' sans l'étouffer c'rait mieux, desserre tes bras ma fille. |
| | | T'sisra Do'ath
Modérateur
Nombre de messages : 1516 Âge : 129 Date d'inscription : 13/08/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 124 ans Taille : 171 cm Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 12 Déc 2018 - 19:23 | |
| Ses mires s’étaient portées sur la fiole au creux de sa main, et sa facture n’avait rien de comparable en ce monde. Ce qu’il contenait n’était pas de simples larmes, mais des émotions intimes et fortes. Cette fiole était à la fois le symbole d’une promesse mirifique et d'une condescendance sans bornes à l'égard des vivants. Envoyer une daedhel raviver la foi des hommes était déjà bien assez ironique et ardu. Cependant, pas assez pour Tyra. T’sisra avait beau ouvrir la bouche et essayer d’interjeter quoique ce soit, aucun son ne franchissait ses lèvres. L’emprise glaciale de la mort personnifiée lui enserrait le gosier, et elle serait là tous les jours dès lors que le soleil poindrait et tirerait Miradelphia de son sommeil, jusqu'à son coucher, jusqu'à ce qu'enfin les vivants s'en retournent à leur repos. La nécromancienne glissait la fiole dans sa besace, pestant intérieurement contre le sadisme dont les dieux pouvaient faire preuve. Qui plus est, la Gardienne des Souffles avait eu l’audace d’insinuer que récupérer sa voix serait un moteur suffisant. S’il n’y avait pas tant d'âmes en jeu, si tout cela n’avait été qu’entre la puysarde et la déesse, elle probablement brisé la fiole par simple fierté. Tout cela aurait pu la conforter dans son idée d’un rejet total des dogmes, c'était sans compter cependant le fait était que les dieux et les mortels avaient en réalité bien des choses en commun. La frustration, la colère, la haine, le besoin de reconnaissance, l'amour… À ceci près que les uns avaient un pouvoir sans bornes ni limites. À quoi bon tenter de raisonner de tels êtres sur qui ni le temps ni la mort n’ont d’emprise ? À quoi bon les pousser dans une autre direction quand ils peuvent se contenter de patienter et brimer jusqu’à ce que leur volonté soit accomplie ? Elle n’y voyait qu’une solution. Cet être tout-puissant lui semblait ne plus avoir foi en quoique ce soit, pas même en lui. Et rien ne servait de jouer l’opposition, il lui faudrait toucher une corde sensible. Toucher au cœur pour guérir l’esprit. C’était loin d’être gagné d’avance, mais soit, la noiraude se sentait en mesure de relever le défi, quitte à s’y briser l’échine.
Quand tout semblait concourir vers la fin de leur entrevue, la déesse leur laissa un dernier présent. Un cadeau d’adieu qui n’amuserait qu’elle et elle seule. Le sol se mit à gronder et à trembler. La terre se fissurait, au centre des piliers une craquelure devint faille dans un grondement si puissant et terrifiant que les cœurs s’emballèrent, que les cheveux se dressèrent et que tous restèrent sans voix dans les premiers instants. Et sans se faire attendre, l’ombre de la mort s’étendit sur tous. Une aile immense, l’aile d’une légende que même les drows les plus fantaisistes avaient du mal à croire vraie. Et pourtant. T’sisra fit volte-face vers les chevaux. Leur salut commençait déjà à se carapater. « Saletés de bourrins ! » aurait-elle voulu jurer. Elle fondit sur sa monture qui était prise d’un affolement sans précédent, et à mesure qu’elle avançait, ses mains décrivaient d’invisibles symboles. Son cheval s’arrêta tout net, plus un muscle ne se contractait, ses yeux ne cillaient même plus. Quand les uns et les autres s’extirpaient autant que faire ce peu de ce merdier sans nom, que des hommes étaient fauchés comme des blés, que Shematt tirait Cécilie des bras de la dawi pour la mettre à l’abri… T’sisra s’en alla rejoindre une monture dont le calme apparent n’avait plus rien de naturel.
D’un rapide coup d’œil, elle repérait la dawi, qui s’était elle aussi trouvé une monture de fortune. Elle le talonnait comme un âne, bien que Kurt ne fut, pour l’occasion, pas têtu pour un sou. Il fallait courir pour sa vie, fuir pour survivre. Un peu plus loin, Shematt se traînait un poids mort, qui l’était peut-être vraiment. Une main dans la crinière, l’autre sur le cou de l’animal, le cheval rejoignit rapidement l’hybride et la noblionne. T’sisra, d’une seule main et sans mettre pied à terre, lui fit signe d’installer Cécilie devant elle, sur le garrot de l’animal dont le regard horrifié ne collait pas du tout avec sa sérénité physique. Après quoi, elle lui tendrait une main salvatrice, que Shematt puisse monter à l’arrière, sur le croupe. Et si un cheval ne pouvait supporter autant de poids sur son dos, son sacrifice serait nécessaire. La nécromancienne en avait tristement fait son deuil, mais quand bien même il mourrait, cela ne l’empêcherait pas de galoper aussi vite que les vents chauds des Terres Arides. _________________ - T'sisra en bikini :
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| | | Shematt
Hybride
Nombre de messages : 57 Âge : 47 Date d'inscription : 23/07/2013
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 12 Déc 2018 - 22:14 | |
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L'hybride était un pro pour se cacher, et fuir aussi, mais ce n'était pas un champion de la course à pied non plus. D'autant qu'un poids mort pèse étonnement plus lourd qu'un autre, du même poids, qui bouge, allez savoir pourquoi. Cécilie n'était pas une plume, même si c'était une femme, et inévitablement, ce "fardeau" ralentissait la fuite éperdue de Shematt. Ce dernier n'en avait toutefois pas forcément conscience, si ce n'était la fatigue latente qui l'envahissait après le rituel, et l'énergie déployée. Il n'avait guère le temps de réfléchir à beaucoup d'autres choses que de s'éloigner le plus rapidement possible, et le plus loin, de la chose qui émergeait du sol.
L'ombre titanesque qu'elle projetait était de mauvais augure, mais il savait que tourner la tête l'aurait encore ralentit. Il s'était donc focalisé sur ses pieds, et le fait qu'il devait les poser l'un devant l'autre, aussi rapidement qu'il le pouvait, et prier. Regard rivé au sol, il n’aperçut pas Kurt qui le suivait tant bien que mal malgré la cavalière qu'il avait sur le dos, son exploit digne d'être soulevé.
L'illusionniste n'avait pas fait attention à ses compagnons, et il avait dû s'arrêter soudainement quand une monture lui barrait la route. Relevant la tête, il vit T’sisra qui lui tendait la main. Le geste qu'elle fit était limpide, et il ne se fit pas prier pour déposer Cécilie sur l'encolure de la monture. Maintenant libéré de ce bagage encombrant, même s'il ne regrettait à aucun moment son geste, il allait s’apprêter à reprendre sa course effrénée quand l'elfe noire lui tendit la main, lui proposant également de monter sur le cheval. L'hybride était très surpris, peut habitué à ce genre de situation où on lui proposait de l'aide. Il était aussi conscient que ce serait compliqué pour la monture, et que cela pourrait contrarier leurs chances de s'en sortir. Mais il ne voulait pas mourir, et son instinct de survie reprenait le dessus, l'intimant d'accepter. Il tendit donc sa main, se laissant aider pour prendre place à l'arrière du cheval qui repartait déjà, se fendant d'un simple
"Merci"
Ils n'étaient pas sortie de l'auberge, toutefois cette chevauchée inespérée offrait un espoir grandissant, mais pas que. De nouvelles possibilités et opportunités s'offraient maintenant à Shematt qui ne bougeait plus, se laissant porter par la monture. Il pouvait maintenant se retourner, et se consacrer sur la créature qui s'extrayait des profondeurs de la terre. Deux sortilèges lui étaient immédiatement venus à l'esprit, et il attendait qu'elle soit complètement émergée avant de choisir lequel il lancerait.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Jeu 13 Déc 2018 - 0:50 | |
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La terre continuait à s'effriter, ses tremblements rendant le simple fait de tenir debout compliqué. A la suite de l'aile immense , se fut une patte grande comme deux chevaux qui s'extirpa de la roche et du sel. Un pelage noir tacheté de bleu couvrant quatre longs doigts presque humanoïdes. Un mélange étrange entre des serres et des mains duquel sortait de véritables lances d'arçon en guise de griffes. Puis une patte musculeuse. Une épaule, culminant plus haut que les murs d'un château. Les failles se répandaient autour de la couronne de pierre comme des fissures sur une vitre fragile. Un nouveau craquement et les hommes de Kurt se retrouvèrent séparés de leur chef, rendu plus lent par son acte héroïque. La créature immortelle, Mille mètre sous terre, Le fondateur à terre, Emprisonnée fut-elle. Le bord du trou qu'il créait s'écroulait sous son poids. Deux piliers furent emportés lorsque sa tête émergea dans un rugissement de fin du monde. Une gueule immense dévoila des rangées de crocs suintants de bave. Dépourvu d'yeux, des plaques osseuses couvertes de symboles étranges couvraient le crâne félin de la créature en un croisement grotesque entre un félin à pointe et une chauve-souris. Derrière les plaques gravées de symboles qui descendaient jusqu'à la mâchoire supérieure du monstre, sa colonne vertébrale était elle aussi hérissée de pics. Cinq Cycle enfermée, Lors de l'éclipse révélée, Année après année, Les chaînes se briseraient. Sa seconde patte avant sortie. Un troisième pilier tangua avant de s'effondrer de toute sa longueur sur la carriole du guérisseur ventripotent, frôlant de peu l’ânesse, l'aide de camp et la blessée qui étaient restés à son côté. Quelques fragments imprégnés de magie - bien qu'elle ne soit plus mortelle - roulèrent alentours jusqu'à frôler l'elfe au sang corrompu. Les autres chevaux avaient fuit. Seul celui de T'sisra et un autre, attrapé par hasard par l'un des mercenaire, étaient restés à portée. Au nombre de onze, se présentait, Et en cette année, disparaîtrait... Devant Kurt, La terre explosa en un brouillard de poussière lorsque la créature donna son premier coup de patte pour la retirer aussitôt. Projeté par les tremblements, l'homme bascula vers l'avant. Son pied ne rencontra que l'abime. Se bras, eux, réussirent à attraper l'autre côté de la faille qu'il n'avait pas pu voir et à s'y agripper malgré le poids de la naine sur son dos. La seconde aile de la créature se retrouva à l'air libre. Puis ses pattes arrières. Sur le cheval de T'sisra, Cécilie émit un gémissement à peine audible dans le chaos ambiant. Un nom lui vint aux lèvres, bien trop bas pour qu'elle ait la certitude d'avoir été entendu : - Shematt... "Sorti des abysses, le monstre jeta un nouveau cri, les ailes déployées, prêt à prendre son envol.
- HRP:
Les participations sont CLOSES ! Ceux qui n'ont pas postés dans ce RP sont considérés comme ayant fuit la zone avant le début du rituel.
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| | | Elia Courevent
Humain
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Sam 15 Déc 2018 - 11:32 | |
| Par les esprits du désert et par Mama Lagda, on est tous dans la merde. Je soupçonne que la charmante Déesse veut nous tester. Bien sur qu’elle veut nous tester en nous faisant apparaitre comme ça dans les profondeurs de la terre une créature aussi immonde que Tyra. Non, vraiment…Qu’avons-nous fait pour mériter tout cela ? qu’avons-nous fais pauvre mortel que nous sommes d’avoir cette créature sur notre cul…Je ne veux pas dire….Mais on est vraiment dans la merde….
Pendant que le groupe est en train de cavaler, de courir à toute jambe ou de galoper. Pendant que le sol est en train d’être défoncer par la créature et que les piliers s’effondrent. Je me mets à courir à toute jambe ! Je ne suis pas désireux de me faire bouffer par la créature. Puis avec ces ailes qui se déploie dans les airs. Je suis sûr d’une chose ! Il va nous croquer à pleine dent…Oui ! Courir ? galoper ? Cela ne sert à rien, en si peu de temps, il nous aurait rattraper.
Non, je fais tourner les mains agissant sur le vent pour former une boule d’air. De là, je m’assis sur cette boule d’air fixant devant moi. Avec ma bulle d'air, j’effectue un premier déplacement, puis, je me mets à accélérer dépassant la vitesse rapide d’un cheval de course. Oui, ce qui est bien avec la magie de l’air est de pouvoir voler, traverser un obstacle et dépasser en vitesse de pointe un cheval. Et dans ce genre de situation, augmenter la chance de survie. Mes mains sont en bas touchant la bulle d’air, mon corps en avant, j’avançais à toute vitesse laissant une trainée et faisant voler le sable autour de moi. Pendant que le sol est en train d’écrouler, j’évite les obstacles, sautant par-dessus bord. Je dissipe la poussière à quelque mètre de moi pour faciliter mon champ de vision. Je vois au loin le groupe en train de fuir comme une ombre. Puis, je vois une personne tomber dans le vide, accompagner d’une personne plus petite de taille. Je me dirige vers eux, puis, je vois Kurt en train de s’aggriper, la naine en train de s’accrocher à l’humain. Ils ne vont pas tenir longtemps. La vielle naine doit être lourde comme femme. Pour le mercenaire, il ne risque pas de s’en sortir. Je dissipe la bubulle. Puis, je me mis à hurler fort concentrant sur l’axe du vent pour que le son se propage et qu’ils puissent entendre
« JE VAIS VOUS SORTIR DE LA ! FAITES MOI CONFIANCE ! CEPENDANT ! PARTEZ CHACUN DE VOTRE CÔTÉ ! EN GROUPE ! VOUS ETES MORT ! LA CREATURE A DES AILES ! IL SUFFIT DE PEU DE TEMPS POUR VOUS CROQUER ! CHACUN DE VOTRE CÔTÉ ! PROFITEZ DE LA POUSSIERE POUR VOUS CACHER ! »
Puis, je dirigeais mes mains vers eux, je focalisais mon esprit sur la bague de mon index droit. J’ouvris les bras dirigeant vers le bas de la faille. Toute l’air se concentra dans le gouffre. J’emmagasinais tout cet air. Puis, je levais les mains vers le ciel. Un violent courant d’air souleva la naine et l’humain vers les hauteurs, s’éloignant du gouffre. Puis d’un coup de poing, un violent coup de vent projeta les deux vers le sol, loin du danger. *
« CASSEZ VOUS ! »
Au loin, je vis l’ombre menaçant de la créature qui pourrait s’approcher du groupe. Puis, mon regard se porta sur la faille. Puis, je me mis à hurler en direction de la faille pour faire raisonner la voix à tout le groupe
« PRENEZ UN CHEMIN LOIN DU DANGER ET TENEZ VOUS EN ! JE VAIS AUGMENTER LE BROUILLARD DE POUSSIERE POUR LA CREATURE SOIT AVEUGLE ! SI VOUS TROUVEZ UN AMAS DE ROCHE, CACHEZ VOUS ! »
Puis, je refis le même geste quelque minute plus tot, concentrant toute mon énergie sur mes deux mains. Je sens le flux traverser mon corps, l’effort est d’autant plus pénible. Un effort colossale pour l’envergure du sort. Si les failles étaient une bonne aide pour être un magnifique foyer de poussière. Pour emmagasiner tout cet air ! Il nécessite un mental d’acier mais surtout que le corps suit le rythme. Le flux d’énergie qui circule commence à me bruler, je serre les dents en même temps que je mettais toute l’air à l’intérieur. Je continue pendant un long moment, sentant tout le corps se contracter, se tordre de douleur. Mon esprit lui se focalise sur cet amas de courant d’air à l’intérieur de la faille. Encore un peu de temps ! Puis, je ferme les mains pour contracter tout cet air en un noyau concentré. Le corps se met à trembler, les muscles sont titanisé, mes yeux sortirent presque de son orbite tellement qu’ils sont ouverts. Les poings tremblèrent
J’ouvre les mains, tout l’air concentré sortir tels un geyser de la crevasse, faisant volant un gros amas de poussière obscurcissant le ciel. Je me fais projeter à quelque mètre de là tombant lourdement contre le sol. La douleur de l’épaule m’irradie accompagner d’une violente quinte de toux. Je tente de me relever, le corps ne m’offre pas cette faveur. Il s’écroule. Je vois un amas de rocher, un trou pour me couvrir. Là, je vois une chance de survie. Je me mets à ramper pour y rentrer. |
| | | Haldren
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : ~1050 ans Taille : 2m Niveau Magique : Archimage.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Sam 15 Déc 2018 - 14:27 | |
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Une saucisse, chef ?
Haldren acquiesça distraitement et attrapa le graisseux morceaux de porc emboyauté qu'il se mit à mâchonner tout en observant les Piliers d'un œil intrigué. Il avait vu le petit groupe se rendre jusqu'à la faille, tracer les cercles de rituel puis s'y installer, la traîtresse de Missède bien en évidence au centre. Jusque là rien n'avait paru anormal à l'archimage qui avait donc fait signe aux autres chaotiques de rester à couvert et de continuer leur attente jusqu'à nouvel ordre.
La première surprise vint de la traîtresse elle-même. Au lieu de se saisir du parchemin fourni par le clergé de Tari, elle avait sorti un étrange livre bruissant d'une magie maléfique qui même à cette distance fit grincer des dents à l'ancien eldéen. Lorsque Cécilie s'entailla la paume et que son sang goutta sur les pages de l'antique ouvrage, la sensation de malveillance qui en émanait se renforça encore au point qu'un frisson traversa le corps d'Haldren. Un millénaire passé en Elda l'avait familiarisé avec bien des arcanes obscures, mais celle qui émanait du livre lui rappelait...
...lui rappelait une magie imprégnant Nisétis à l'époque de la chute de l'empire plusieurs siècles auparavant, lorsque les osts eldéens avait lancé l'assaut final.
Alors que de la poussière et du sable s'élevaient autour des Piliers, opacifiant la vue et lui cachant ce qu'il s'y déroulait, Haldren se rappela qu'il avait ressenti quelque chose de bizarre chez la comtesse lors de sa rencontre à l'Aurore et dans les jours suivants. Une sensation désagréable, une sorte de démangeaison qu'il n'aurait pas pu gratter et qu'il avait mis sur le compte de la fatigue sans y prêter plus d'attention que nécessaire. Mais l'aura qu'il ressentait à partir du mystérieux livre n'admettait plus aucun doute : sa gêne provenait bien de là et le replongeait brutalement dans son passé.
Phord'Ur du C'nros, Haldren Baenfere faisait alors partie des troupes d'assaut contre la cité, se retrouvant aux premières loges pour affronter les sorciers nisétiens dont l'art mêlant mysticisme et nécromancie ne le cédait en rien à celui des mages drows, prélevant de lourds tribus dans leurs rangs. La majeure partie de ce savoir s'était perdu durant la bataille, détruit ou enfoui, mais des études menées par le C'nros avait permis d'en apprendre un peu plus par la suite sur la nature de cette magie sans jamais toutefois réussir à la maîtriser de nouveau. Supposé définitivement perdu, l'art nisétien bruissait pourtant de nouveau en ce jour pour la première fois depuis bien longtemps.
Comment une humaine avait-elle pu mettre la main sur un ouvrage nisétien, qui plus est imprégné d'une magie aussi dangereuse et corruptrice ? Pire encore, voir Cécilie s'entailler la chair pour imprégner le livre de son sang indiquait qu'elle possédait une maîtrise au moins partielle de la relique, une connaissance des actes à accomplir pour en renforcer l'efficacité. Peu de fluides se révélait aussi efficace que l'ichor dont usaient et abusaient les mages nisétiens dans leurs incantations, celui du lanceur lui-même permettant d'optimiser les effets attendus avec un maximum d'efficacité.
Cécilie n'accomplit pas le rituel normalement. Le livre... le livre qu'elle a entre les mains... il regorge de l'antique magie nisétienne. Utiliser l'art perdu aux portes du royaume des morts ? Elle est folle ! Ou pire : elle est pleinement consciente de ce qu'elle fait.
Les Dieux seuls savaient quels dégâts Cécilie pouvait produire en utilisant l'art nisétien aux portes du royaume de Tari. Mille hypothèses tournaient en même temps dans l'esprit d'Haldren, toutes se concentrant sur un unique point : la comtesse utilisait sciemment une magie inconnue en Péninsule où cela lui aurait valu le bûcher, une magie dont elle n'avait jamais parlé à ses compagnons, une magie qu'elle n'aurait même pas du connaitre, une magie qui aurait nécessité des décennies d'étude à un maître-mage pour en user en pondérant les risques à un niveau acceptable.
La conclusion qui s'imposait devenait limpide : Cécilie ne cherchait absolument pas à rouvrir la porte du royaume des morts comme elle le prétendait. Manipulatrice habile, elle utilisait à son avantage la naïveté et la bonne foi de ses compagnons pour de sombres projets. Rien d'étonnant dès lors à ce que la Gardienne de Néera, la soi-disant "organisatrice" de cette expédition suicidaire soit absente au moment clef de l'histoire ! Les Souffles perdus, le clergé de Tari, le' silence de la déesse, la venue de Jena, rien n'était vrai ! Cécilie avait amené ses pions jusqu'ici pour y accomplir un rituel dont la malignité ne faisait plus de doute. Imbéciles qu'ils étaient tous de ne pas s'en être rendus compte à temps ! Mais alors que l'archimage hésitait encore entre intervenir et demeurer cacher, le globe de sable qui s'éleva autour des piliers simplifia l'équation : tirer en aveugle et sans même savoir si la faille s'ouvrait par delà son champ de vision aurait été quelque peu suicidaire. Rongeant son frein, Haldren fit signe à Dunraël et aux autres de patienter encore.
Leur attente ne fut cependant pas bien longue.
Quelques minutes peut-être après que le dôme de sable se soit constitué, il explosa en un millier de petits fragments sous l'effet d'un afflux magique qu'aucun mortel ne pourrait jamais condensé consciemment. Sous les yeux horrifiés des chaotiques le sol se fendit en deux et une créature de cauchemar s'en extirpa, une créature que seuls quelques érudits drows pouvaient reconnaître et qui pour tout autre ne constituait qu'une légende, un folklore pour se faire peur durant les longues nuit d'hiver. Bouches bées, les discrets spectateurs cachés sur le plateau observèrent avec une fascination morbide le monstre s'extirper de la fosse en prenant appui sur ses épaisses pattes griffues tandis que ses ailes parcheminées se déployaient lentement sous le soleil. Le premier Haldren retrouva la parole même si sa voix demeurait étranglée :
Cécilie a invoqué le Karkal Abyssal !
Enfin les éléments se mettaient en place. Enfin la terrible vérité apparaissaient sous les couches de mensonges que la traîtresse de Missède et ses alliés avaient soigneusement répandu par dessus leur infamie. Cette quête du Souffle ne constituait qu'un hameçon pour attirer dans leur filet l'aide de naïfs protecteurs de Miradelphia et dans lequel même le sage Nakor s'était jeté en ne comprenant pas qu'il affrontait une joueuse d'échec ayant surement depuis longtemps établi ce plan machiavélique dont l'aboutissement se déroulait juste devant eux. L'ancien Triumvir s'en serait giflé de rage : pourtant l'acharnement avec lequel la compagnie avait veillé à se débarrasser de lui et de Dunraël aurait du l'alarmer. Leur présence lors du rituel aurait pu empêcher la catastrophe... hélas il n'y étaient pas et cet échec les hanterait longtemps.
Tous les membres de la compagnie faisaient-ils partie de la conspiration ? Le rôle de T'sisra au moins demeurait fort trouble, quand à la vieille naine sa présence si loin du Zagazorn pouvait également surprendre. De fait, tous devaient plus ou moins appartenir à cette caste des adorateurs du démon car seuls des fanatiques ou des idiots auraient ainsi accepter de risquer leur vie dans cette quête apparemment sans espoir. La fermeture des portes du royaume de Tari n'était qu'un leurre, un mensonge soigneusement élaboré afin d'obtenir les moyens de déclencher un rituel bien précis en ce lieu et en ce jour, un rituel dont auraient surement rêvé les membres de la famille Bail'Lana. Les seigneurs de l'Elda se trouvaient-il derrière cette histoire ? La comtesse et ses sbires leur auraient-ils vendus leurs âmes ténébreuses ? La panique qui s'emparait des membres du groupe alors que le Karkal se dégageait du sol ne constituait en rien une preuve d'innocence, car sans doute avaient-ils espéré dompter la créature grâce au rituel avant de lamentablement échouer face à la puissance de la rage qui animait le démon.
On ne va quand même pas combattre ça ? Non, il faudrait le pouvoir conjugué de tous les mages du C'nros pour en venir à bout. Fuyons, nous devons prévenir les peuples de ce monde que l'humaine Cécilie de Missède a déchaîné l'apocalypse.
Sans demander leur reste, les chaotiques et Dunraël tournèrent les talons et détalèrent comme des lapins en abandonnant à leur sort les compagnons du rituel. Puissent ces déments périr sous les crocs du démon qu'ils espéraient asservir ! Ce destin serait encore trop clément pour les punir de leur vilenie.
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| | | Grimeldha Long-Nez
Ancien
Nombre de messages : 239 Âge : 34 Date d'inscription : 03/10/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 260 ans Taille : 1m29 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Dim 16 Déc 2018 - 23:01 | |
| Par les Ancêtres... Le cœur de la runiste reprit brusquement son rythme qu'un vent violent les soulevait, elle et Kurt, hors du piège mortel où un coup de la créature les avait jeté. Une petite éternité à sentir le mercenaire chuter brusquement, lâchant la naine pour mieux se raccrocher et résister à l'attrait du vide; une éternité pour la naine à s'accrocher à son cou, réfléchissant follement ce qu'elle pouvait faire pour les sortir de là, autre que lâcher prise; une éternité d'hésitation avant que la voix du foudroyé ne retentisse et ne les arrache aussitôt aux mâchoires terrestres qui menaçait de les engloutir.
Si l'esprit de la naine connut une vague de reconnaissance à l'intention du mage, elle fut prestement balayée par la chute sans douceur sur la roche, que le vent violent avait privé de son manteau de sable. Grimeldha heurta le sol comme une masse, expulsant l'air englouti par réflexe durant son vol impromptu. Un sentiment d'urgence voulut la pousser à se relever aussitôt pour courir à nouveau, loin, loin du monstre vengeur invoqué par la déesse, mais son corps s'y refusa, répondant à cette injection par un gémissement rauque. Bouge-toi ma fille... Bouge...! S'appuyant sur un bras tremblant, la naine parvint à se redresser quelque peu... Et plaqua la rune, sur laquelle s'était crispé son poing, sur sa poitrine, espérant user ce qu'il restait de magie pour apaiser son cœur, sa respiration et si possible jusqu'aux tiraillements de ses muscles malmenés.
"Par Mogar..." souffla-t-elle, luttant un moment pour reprendre son souffle, malgré la douleur, malgré le sable...
Vaille que vaille, elle crut y parvenir, sentant les pulsions libératrices de la magie à l’œuvre... Jusqu'à ce qu'une autre ne s'en mêle. Ouvrant les yeux, la dawi avait vu le nuage de sable projeté en hauteur, diminuant la luminosité... Et retombant. T'pas fait ça garçon... Songea avec une brusque lassitude Grimeldha.
Et les grains furent sur elle. La bête, dans sa rage, brassait avec un bel entrain ce brouillard sableux, dans ce que la naine interpréta comme une tentative de décollage mais qui donna pour elle des bourrasques cinglantes de grains lui picotant les yeux, lui griffant la peau et réduisant son champ de vision. Maugréant son content d'insultes en khazalid, entre ses dents crispées où se glissait un fichu sable croquant, la dawi parvint à se relever, avançant de son mieux loin des rugissements du monstre.
"Qu'les Ancêtres aient pitié... Va t'secouer les miches ailleurs, saloperie..." maugréa la vieille taupe, tout en avançant à l'aveuglette. |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 19 Déc 2018 - 0:19 | |
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La créature se tordit, s'étira, se cambra. La terre frémit, mais cette fois, elle résista à l'appel de l’abîme. Les crevasses n'avalèrent rien de plus qu'une quantité de sel et de poussière. D'un bond énorme, le Karkal s'éleva au-dessus du nuage opaque, poussant cette fois une série de cris à la limite de l'ultra-son.
La proie la plus massive qui attira son attention se trouvait être un cheval lancé au grand galop, chargé de trois vies. Il fondit sur les fuyards en ligne droite. Son énorme serre se refermerait sur le cheval en quelques instants pour le soulever dans les airs en lui crevant la panse. Une chance de réagir. S'ils ne trouvaient pas d'autre solution, peut-être pourraient-ils au moins sauter à bas malgré la vitesse.
De son côté, à plusieurs centaines de mètre de là, une bourrique paniqué poussa un braiment désespéré juste au niveau de l'oreille d'une vieille naine aveuglée par la poussière. L'épaule de Jasmine heurta rudement celle de Grimeldha tandis qu'elle essayait désespérément de tirer sur ses rênes, prises sous les décombres du chariot et d'un pilier de pierre noire pulsant d'une magie étrange à défaut d'être mortelle.
Kurt courrait toujours, un bras devant les yeux, à l'exact opposé de la naine. Avant que le brouillard de sel ne retombe, il avait visé les montagnes qui bordaient le val qu'ils avaient traversé à l'aller, inconscient de se diriger à la perpendiculaire de ses hommes.
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| | | Grimeldha Long-Nez
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 260 ans Taille : 1m29 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 19 Déc 2018 - 12:36 | |
| Tétanisée par le son soudain, la naine fut jetée au sol par le choc. Grommelant, alors que les bourrasques dues à l'envol de la bête l'aveuglaient derechef, Grimeldha se releva une fois encore, pestant contre l'animal... Avant de réaliser l'aubaine. Le corps secoué par une piqûre d'adrénaline, la voilà qui regarde alentours. Faute de voir le moindre signe de l'apothicaire, la dawi se met à inspecte comme elle peut les restes de la carriole, malgré l'animal paniqué. Faut qu'j'la calme, mais pas 'vec une mandale... Dans sa recherche, son regard tombe sur le pilier dont l'énergie lui hérisse le poil et lui donne la nausée. T'as pas l'temps ma fille, concentre-toi ! Mais alors qu'elle fouille, mettant la main sur un tissu, ses yeux accrochent des débris noirs, pulsant eux aussi, mais dans une moindre mesure. Songeuse, elle n'hésite qu'un instant avant d'en fourrer plusieurs dans l'une de ses sacoches, avant de s'approcher de la bourrique.
"Tout doux Bourrique, va s'en sortir, toi et moi... Tout doux..." souffla-t-elle malgré le vent, en approchant la bande de tissu de la tête de l'équidé.
Le voyage a été assez long pour qu'elle mémorise le nom de la monture du seizième d'elfe - tout en ayant l'expérience de ce genre de compagnie animale, que l'on apprécie plus que de raison quand l'on voyage sans autre compagnon - et, si en faire usage a le mérite d'attirer son attention, le blanc des yeux de la mule est toujours un brin trop visible. Tâchant d'éviter de se prendre un coup de sabot mal placé, la naine parvient à saisir la longue tête et à entourer les mirettes paniquées de son tissu, non sans jouer de force tout en continuer de susurrer son nom. Ainsi aveuglé, l'animal se calme - juste un peu - permettant à la naine de trouver là où ses rênes sont accrochées et de les libérer.
Le brusque cri de désespoir d'un autre équidé serre sa gorge de peur, la faisant hésiter. Ne vaut-il mieux pas lancer l'animal dans une autre direction, pour détourner l'attention de la bête ? Une main caleuse tenant les rênes et l'autre caressant la joue de Bourrique, la naine inspire profondément, sentent presque poindre une envie de rire. Que l'animal attire le monstre, et alors ? Une vieille naine n'irait pas assez loin, assez vite, pour être hors de sa portée. Alors la dawi enfourche comme elle peut sa monture frémissante, en flattant l'encolure dans un dernier instant de calme.
"Toi et moi Bourrique... On va faire un p'tit bout d'ch'min ensemble." souffle la naine, endolorie d'avance, bâton en main.
Et sans autre formalité, Grimeldha talonne sa monture d'infortune, qui n'en demande pas plus pour détaler à toute allure, paniquée et aveugle, loin des rugissements du géant ailé.
Dernière édition par Grimeldha Long-Nez le Ven 28 Déc 2018 - 14:31, édité 1 fois |
| | | Shematt
Hybride
Nombre de messages : 57 Âge : 47 Date d'inscription : 23/07/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 593 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Jeu 20 Déc 2018 - 14:32 | |
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La créature continuait de s'extirper du sol, c'était effrayant, autant par sa masse énorme, que par les dégâts qu'elle occasionnait au sol sur lequel la troupe fuyait. Suite à l'aile, c'était d'abord une patte, puis sa tête, et une autre patte qui émergèrent du gouffre. La vision de cauchemars qu'elle offrait promettait une fin dans d'atroces souffrances pour ceux qui ne seraient pas suffisamment rapides pour lui échapper. Mais comme faire pour être plus rapide qu'une créature ailée ? À condition qu'elle puisse s'envoler bien entendu. Le trou s'agrandissait au fur et à mesure, et les piliers s'effondraient de part et d'autres, manquant de les écraser à chaque instant. Shematt n'avait pas le temps de s'inquiéter de ses compagnons, fort occupé dans sa réflexion. Il hésitait entre un sort le dissimulant, ainsi que la monture et ses deux autres "cavaliers", ou un autre d'aveuglement, qui pourrait permettre de gagner du temps à tout le monde. C'est vers cette seconde option qu'il s'orientait quand il entendit Cécilie dire son prénom. Surpris, tout en étant soulagé de la savoir vivante, il en perdit, l'espace d'un instant, sa concentration. Peut-être qu'elle désirait lui dire quelque chose d'important sur la manière de s'en sortir.
"Cécilie, vous êtes vivante, quel soulagement"
Ce temps permit à l'hybride d'économiser son sortilège, un nuage de sel se formant, qui avait la même finalité que celui qu'il voulait lancer. Malheureusement, la créature en profita également pour s'envoler, car elle savait se servit de ses ailes. Elle était en train de fondre sur sa première proie, qui s'avéra être le cheval qui transportait Shematt. L'illusionniste se reconcentra sur le monstre volant, sentant l'anneau qu'il avait autour du cou jouer son rôle de focaliseur. Ce temps de déconcentration fut fatal au trio, et à la monture, quand la créature referma ses serres, éventrant le cheval, et emmenant ceux qu'elle transportait dans les airs. Cécilie et T'sisra tombèrent à la renverse, s'écrasant lourdement au sol, tandis que le pauvre mage avait la jambe coincée entre une serre, et le flanc du cheval. Tout en ayant repris de la hauteur, le démon approcha sa patte de sa gueule pleine de baves, et surtout de crocs acérés. Elle enfourna le malheureux et la monture, mettant fin à leurs existences. Voilà comment se termina la misérable vie de Shematt, qui n'avait fait que fuir une grande partie de sa vie depuis qu'il avait trouvé sa liberté, périssant dès l'instant où il n'avait pas suivi son instinct de survie.
C'est en effet, ce qu'il aurait pu se passer, mais contre toute attente, un bruit de galop pouvait s'entendre malgré tout le vacarme de la situation, et la monture qui, l'instant d'avant, était entrée dans la gueule béante de la créature, se retrouvait étonnamment toujours sur le plancher des vaches, à galoper aussi vite qu'elle le pouvait malgré son fardeau. Que s'était-il donc passé ? Il suffisait de voir l'hybride pour avoir un début d'explication. Le malheureux dégoulinait de transpiration, et il était avachi sur la monture, rompu par une fatigue extrême. La peur de la mort imminente, couplée à un sentiment qu'il n'avait jamais ressentit, et qui s'avérerait être l'envie de protéger ses nouveaux compagnons, lui avait permit d'incanter cette illusion, sortilège qui ne faisait normalement pas partie de ceux qu'il connaissait. Il s'était entrainé depuis bien longtemps à ce genre d'exercice, mais sans parvenir à maîtriser cet arcane. Shematt ne savait pas pourquoi, à cet instant, il était parvenu à ses fins, ni pourquoi c'est ce sortilège qui lui était venu en tête, mais le résultat était là. La magie inhérente au lieu, étrange, et colossale depuis l'apparition de la divinité, et de sa créature, intensifièrent sans nul doute l'effet que produisit l'incantation de Shematt. En plus de la fatigue, alors qu'il était ballotté par la monture qui lui permettait de fuir, l'hybride ressentait une impression de néant absolu, un sentiment qui le faisait frissonner inconsciemment en plus de la transpiration dû à l'effort qu'avait exigé son sort.
La créature avait perdu du temps, pensant avoir attrapé sa première proie, il restait à savoir si ce petit délai permettrait à tout le monde de s'enfuir, ou si elle allait enter dans un état de rage plus grand devant cette supercherie.
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| | | T'sisra Do'ath
Modérateur
Nombre de messages : 1516 Âge : 129 Date d'inscription : 13/08/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 124 ans Taille : 171 cm Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Ven 21 Déc 2018 - 2:21 | |
| L’hybride installé sur sa croupe, l’animal se mit à trotter sans même qu’on le talonne. La nécromancienne faisait avancer la bête avec prudence, car les volutes de sables et de sels dansant gênaient sa vision. Sans compter que le sol était secoué à chacun des mouvements de l’immense créature s’en extirpant. Les fissures devinrent craquelures puis crevasses. Au vu de la taille du karkal, bientôt elles seraient des falaises. La monture prenait de la vitesse, sautant au-dessus d’une nouvelle craquelure qui se dessinait dans le sol avec un fracas assourdissant. Les choses allaient de mal en pis, ses compagnons d’infortune devaient trouver un moyen de s’en sortir, seuls ou en petits groupes, car il était impossible de rassembler tout le monde dans cette cohue, et avec un tel danger au-dessus de leurs têtes. Déjà, le karkal se mit à battre des ailes. T’sisra avait poussé sa monture bien au-delà de ses limites physiques, si bien que son cœur avait explosé sous l'effort. Ce bourrin qui l’avait suivi si loin et qu’elle appréciait, voilà qu’elle avait dû se résigner à le sacrifier pour la vie des autres et la sienne. Ils s’étaient lancés dans une fuite effrénée. Cependant, le karkal s’envolait déjà, et en deux ou trois battement d’ailes, il fondit sur eux. Elle l’entendait, ces battements, ces cris. Pourtant, sans un regard en arrière, elle continuait de faire galoper, aussi vite que possible, le cadavre de l’animal. Dans l’impossibilité de se concentrer sur autre chose ou de parler, elle n’avait d’autre choix que de s’en remettre aux décisions de Shematt, et avoir l’espérance qu’il agisse judicieusement.
Si ceux qui étaient encore empêtrés dans une panade pas possible avaient leurs regards tournés vers le cheval et ses trois fuyards, la scène était à glacer le sang. Le prédateur refermant sa serre sur le cheval, emportant possiblement ses cavaliers avec. Le karkal était un chasseur, et comparé à lui, les hommes, drows ou nains n’étaient guère plus menaçant que des lapins. Cette créature de légende pouvait semer la mort avec une facilité déconcertante. Et pourtant, grâce à l’ingéniosité de l’illusionniste, la monture et ses fuyards filaient toujours à toute bringue, soulevant des volutes de poussières sous chaque foulée de sabots. Sachant pertinemment qu’elle ne pourrait tenir indéfiniment ni distancer une créature volante aussi imposante, la deadhel continuait de galoper droit vers un terrain rocailleux, où à l’ombre des roches et des escarpements, ils auraient au moins une chance de survie. Comme la souris se terre dans son trou face au félin affamé, elle comptait bien s’y essayer elle aussi. Fallait-il encore que Shematt parvienne à couvrir leur retraite sans faux pas, ou que la créature se détourner d'eux pour une proie. _________________ - T'sisra en bikini :
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| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Mer 26 Déc 2018 - 4:43 | |
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Lorsque sa gueule se referma sur le néant, la bête jeta un nouveau cri sur-aiguë. Ceux qui étaient encore au niveau du nuage de poussière purent sentir un filet de sang glisser de leurs oreilles. Le vent, le sel et les graviers leur égratignaient la peau, traçant tout un décor au fil des hématomes et des fines coupures rubicondes. Il ne fallut que quelques secondes de plus pour qu'une naine juchée sur une mule s'en détache à l'exacte opposée d'un homme courant avec la force du désespoir.
La bête ne leur prêta pas la moindre attention et se rua sur ce qu'elle pensait être la véritable monture qui venait de lui échapper. Elle monta de nouveau, flottant dans les airs avec une agilité surprenante pour sa taille, et piqua derechef. Sa masse monstrueuse avait totalement repliée ses ailes. Elle semblait vouloir s'écraser sur le sol pour emporter les fuyards. Elle filait. Plus vite, toujours plus vite, ignorant les illusions et les tentatives magiques portées par les courants arcaniques extraordinaires de la zones. Sa face aveugle, couverte de la plaque d'os gravée de symboles, n'était plus visible. Seule sa gueule béait, là, devant les yeux de l'ancien esclave. Elle n'était qu'à une seconde, un battement de cil, un battement de coeur...
Et ses dents claquèrent sur le vide. Un mur invisible venait de la stopper net. Ses ailes s'étaient ouverte d'un coup, claquant dans l'air telle une voile de navire. En un geste désespéré, le Karkal laissa son corps s'arquer et sa queue fendre l'air vers l'avant. Les serres de ses pattes arrières manquèrent de peu le cheval.
La pointe de sa queue fut plus chanceuse
Sa queue couverte de plaques aussi tranchantes que celles des félins à pointe frôla le jarret du cheval au galop et le devança d'une brève foulée. Le mouvement de fouet ainsi amorcé reparti vers l'arrière en profitant de la vitesse de la monture autant que de la musculature de la créature. Le tranchant s'enfonça dans l’encolure de la cavale, sectionnant muscle et artères jusqu'à son épaule sans qu'elle ne fasse un écart. Le dard atteint ainsi l'épaule de la mage inconsciente. Une profonde entaille apparue en travers de son dos. Elle n'articula pas un cri, pas même un gémissement. L'armure de la Daedhel, elle, hurla un bref instant, déviant légèrement la chose qui venait de fendre le flanc de celle qui tentait de rester concentrer sur leur fuite. Le fil d'os continua sa course inexorable pour briser l'omoplate de l'éternel survivant. Son cou n'échappa au couperet que d'un souffle avant que la pointe ne glisser sur son bras, creusant une plaie qui ne s'arrêta qu'à l'os, pour finalement les laisser s'échapper.
L'énorme fouet bleu nuit s'éloigna derrière eux. La créature volait en rond et lançait des cris grave mais ne les suivait plus. Bientôt, elle fit demi tour pour retourner vers le nuage de poussière qui retombait peu à peu.
Les aventuriers étaient libres...
... Du moins, ceux qui s'en étaient sortis.
Ils étaient libre de panser leurs blessures, de tenter de se rejoindre, d'affronter le désert une nouvelle fois et de raconter leur exploit à leurs pairs. Ils avaient rouvert les Portes de la Mort pour les Humains et peut-être pour les autres. Ils avaient sauver le Monde. Ils avaient libérer des centaines, peut-être des milliers de Souffle d'une Tourmente sans fin. Ils pouvaient même espérer que la daedhel accomplisse sa tâche.
Diaphane dans la lumière étrange qui éclairait la scène, une silhouette aux longs cheveux blonds et aux yeux d'un bleu azur flotta un instant près de chacun des aventuriers. Une image persistant sur une rétine malmenée par la poussière. Une apparition dépourvue de réalité. Cela ne pouvait être que ça, n'est-ce pas ? Son jeune visage offrit un regard doux à chacun des héros méconnu, les soulageant de la douleur l'espace d'un instant fugace. A son poignet brillait une plume blanche et ses traits n'étaient pas sans rappeler ceux de la jeune Missèdoise qui avait mené le groupe jusqu'à l'autre bout du monde.
Avant de s'effilocher paisiblement, le fantôme n'eut le temps d'offrir qu'un signe de tête, un regard débordant d'une gratitude transcendant la mort. Un remerciement qui se teintait de compassion, car de là où elle se trouvait, la belle Nordienne aux cheveux d'or savaient que par delà les blessures et le désert, les attendait la Rumeur. Celle qu'Haldren et Dunraël colporterait dans chaque caravane, dans chaque cité Vaanie, dans chaque Cité elfique et jusqu'en Péninsule ou au Zagazorn. Cécilie de Missède et une troupe de mages noirs avaient libérer un monstre légendaire des plans les plus sombres de l'univers : Le Karkal Abyssal. Le vent s'emparerait des mots comme des plumes d'un oreiller percé. Car une fois libérer, jamais une rumeur ne se remet en cage.
Certains en réchapperaient sans doute, mais certainement pas sa cousine.
- HRP IMPORTANT : Comptez vos abatis:
Petite précisions : les courants magiques bizarres n'étaient pas forcément contre vous pendant la fuite. Ils ont put vous éviter une part de la fatigue magique ou l'accentuer à votre convenance. Vous êtes donc libre de choisir quel est le degré d'épuisement magique de votre personnage. - T'sisra : équivalent à un coup d'épée peu profond dans le flanc, pas d'organe vital endommagé
- Shematt : Omoplate brisé + équivalent d'un coup de lame très profond sur le haut du biceps
- Grimeldha : coupures, bleus, bosses, mais pas de grosse blessure (sauf si elle veut s'en rajouter)
- Kurt : coupures, bleus, bosses, mais pas de grosse blessure (sauf s'il veut s'en rajouter)
- Cécilie : fatigue magie extrême + équivalent d'un coup d'épée qui lui coupe horizontalement le dos d'une épaule à la moitié des cotes de l'autre côté, la profondeur a été réduite par les os donc il y a de nombreuses fractures / fêlures
- Les hommes de Kurt : présumés en vie et peu blessés sauf pour Manfred qui est mort.
- Jenad : présumé mort.
- Suri : présumée morte.
- Ambe-Lance et son assistant : présumés morts.
- Haldren et Dun : Indemnes.
Petit détail supplémentaire. Les blessures de Shematt, T'sisra et Cécilie sont quasiment continues puisqu'elles ont été faites par un même coup tranchant. Dans la position qu'ils ont sur le cheval, on peut clairement voir le mouvement du machin qui les a touché.
- La Rumeur:
Libre à chacun d'entre vous de jouer ou non la rumeur. Votre nom et votre signalement peuvent s'être répandus ou non. Vous pouvez également choisir les régions que ça a atteint ou même les manières dont ça a fini par se déformer. Seule Cécilie ne peut pas y échapper puisque la Rumeur telle que présentée par Haldren est fondamentalement liée à son nom. Par contre son apparence n'est pas nécessairement connue.
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| | | Brohan Wulfekiin
Ancien
Nombre de messages : 507 Âge : 35 Date d'inscription : 23/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2019][Souffle prisonnier] Rassemblement 7 - L'espoir fait vivre Dim 13 Jan 2019 - 11:40 | |
| De l'air à nouveau ! L'apothicaire reprend son souffle dans une inspiration maladroite et précipité, son cerveau asphyxié peinant à comprendre ce qu'il se passe autour de lui. Il a cru mourir, il a cru sa fin arrivée, mais ce n'est pas le cas. Est-ce là un message qu'a voulu passer la créature non identifiée ? Est-ce donc une punition qui lui est apporté à lui qui, par l'alchimie, tente de repousser la mort, et même de la défaire ? Non, c'est impossible. Le bedonnant a beau être confus en cet instant, ses conviction en ses recherches sont bien trop grandes pour être si aisément remises en cause. Tout ceci n'est qu'un test visant à éprouver sa détermination. Ambe-Lance en est certain. Sinon, pourquoi lui aurait-on offert de parler encore une fois à Jasmine ? Et pourquoi lui aurait-on rendu le souffle ? Le bedonnant en est convaincu, tout cela n'arrive que parce qu'il se rapproche immanquablement de son but. Le ventripotent apothicaire est sorti de sa torpeur par deux des mercenaires venus l'aider, et si ce n'était par leur hurlement peut-être serait-il resté là éternellement, immobile, à croire en un destin illusoire. Le seizième d'elfe se presse et se relève, s'aidant à la fois des deux hommes courageux et de son bâton qu'il sert à en blanchir ses phalanges. Et ce n'est qu'à cet instant que le bedonnant sang-mêlé réalise la réelle urgence de la situation, en percevant au travers la brume de sel une créature gigantesque s'extirpant des tréfonds de la terre. Et face à cette vision terrifiante, le doute n'est plus permis : Il faut fuir. Non loin, à distance du dangereux cercle de piliers, les animaux eux aussi ressentent cette présence mortelle. Peut-être même l'ont-ils ressenti bien avant les imprudents trop concentrés sur leur rituel. Et affolé, Pimpon ne l'est pas qu'à moitié. Le puissant animal tire inlassablement sur le lien qu'il l'empêche de fuir. Il force, sans succès, et tire encore, mais ce n'est que lorsque l'une des colonnes s'effondre que la corde lâche. L'hanglyosi fou de terreur s'en va alors à toute allure dans la direction la plus logique qui lui parvient : droit devant. Le mulot quand, à lui, s'affole de plus en plus. Les yeux exorbités et rougis, le hennissement bruyant et répété, l'animal tente en vain de se libérer de ses rênes coincées dans les décombres. Son maître n'est pas là et c'est déjà inquiétant pour lui, et pour ne rien arranger tous ses instincts lui disent de fuir. Pas même l'odeur familière de la créature aussi pataude que son maître ne parvient à calmer l'équidé. Et puis soudain tout devient noir. Noir ? La nuit ? Si ne plus rien voir ne calme en rien l'affolement de bourrique, tous ses autres sens criant de multiples signaux d'alerte, cela le force au moins un instant à rester immobile. Assez longtemps pour sentir un poids s'ajouter sur son dos, une douleur légère apparaître sur ses flancs. C'en est trop pour Bourrique ! L'aveuglement n'y change rien, il veut s'en aller. Et tant pis pour le donne-bon-manger. Bourrique s'élance, et contre toute attente plus rien ne le retient. Miracle ! Sans penser à la fatigue, sans penser au fait de ne rien voir, seulement motivé par la peur et l'instinct de survie, l'animal galope. Et là, inutile de faire la tête de mule : si le mords tire à gauche, il tourne à gauche. Si ça tire à droite, il tourne à droite. Et si ça tire des deux côtés, il tire aussi et continue de foncer. S'en aller, fuir le prédateur, survivre : c'est tout ce que veut Bourrique. De l'autre côté, là où s'est levé un immense nuage de sable et de sel, l'apothicaire et les deux mercenaires continuent de fuir pour leur vie. Mais le brusque brouillard lacérant la chair n'aide pas se donner un objectif, et bien vite l'un des deux mercenaire disparaît de la vision du bedonnant. L'autre dont le courage surpasse l'instinct de survie au moins assez pour ne pas laisser un pauvre homme livré à lui-même, tente tant bien que mal d'aider le bedonnant à courir. Il semble à ce dernier entendre son nom dans un cri, mais ce peut tout aussi bien être un tour joué de son esprit. Regarder derrière n'est pas non plus une option, la créature des profondeurs est bien trop dangereuse pour prendre le risque de la laisser les rattraper. Alors le ventripotent continue de courir comme il peut, poussé par l'humain. Et il s'étale lamentablement au sol, poussé trop brusquement en avant par son bienfaiteur d'infortune. Surpris d'un tel acte de vilénie, pensant d'abord que l'humain a finalement décidé de le laisser là comme appât afin de mieux pouvoir fuir, le seizième d'elfe fulmine. Et alors qu'il tourne la tête pour lâcher une insulte bien sentie, l'apothicaire est rendu muet par la vision d'un précipice à l'endroit même où il se trouvait deux secondes plus tôt. Mais alors, si lui est ici, où est donc l'humain ? Un frisson d'horreur et de culpabilité traverse le demi-sang alors qu'il réalise ce qu'il vient de se passer : C'aurait pu être lui qui tombe dans cette faille ! L'adrénaline faisant l'effet d'un coup de fouet, le bedonnant se relève pour reprendre aussitôt sa course pataude. Vers où ? Il l'ignore. Jusqu'à trébucher sur un rocher, rouler dans le sel et la poussière, et buter contre une pierre. Dans sa chute le ventripotent se mord la langue, et en même temps qu'il sent le goût ferreux du sang se mêler à celui salé du sable l'apothicaire comprend qu'il a échoué. Il le comprend car, comme le prétend cette vieille rumeur qui dit que venu son dernier souffle l'on revoit passer le fil de sa vie, Ambe-Lance se remémore son passé. Il revoit son enfance solitaire à Thaar, se cachant dans les ruelles sombres pour fuir les moqueries des enfants de l'orphelinat. Il se souvient des ses quelques années passées en tant qu'esclave, jusqu'à ce que le vieux maître ne l'achète pour faire de lui un assistant. Il se remémore les plus belles années de sa vie, celles passées en compagnie de Jasmine, l'autre esclave du vieil apothicaire. Il se souvient du vide qu'il a ressenti après la disparition de Jasmine, alors que le maître lui avait fait subir une nouvelle expérience, et de la promesse qu'il s'est faite. Il repense avec horreur la période qui a suivi, jusqu'à ce que le maître ne quitte la boutique pour ne plus jamais revenir. Il se remémore alors de ses années après avoir tenu la boutique, la transformant en apothèque, pour ainsi pouvoir chercher un moyen de ramener Jasmine. Et il revoit Jasmine, sa seule véritable amie, la seul à l'avoir jamais traité comme une personne à part entière. Une larme coule au coin de l'oeil d'Ambe-Lance alors qu'il expire son dernier soupire. Une larme de tristesse autant que de bonheur : il ne pourra finalement pas tenir sa promesse mais au moins, il le sait, il pourra la rejoindre. Fin du RP pour Ambe-Lance. |
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